Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

don - Page 4

  • Juin : Mois du Sacré-Coeur

    « O Jésus, je vous consacre mon cœur, placez-le dans le vôtre. C'est dans votre Cœur que je veux habiter et par votre Cœur que je veux aimer. C'est dans votre Cœur que je veux vivre, inconnue du monde et connue de vous seul ; c'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'amour qui doit consumer le mien ; c'est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissante, il m'animera ; triste, il me réjouira ; inquiète et troublée, il me rassurera.
    O Cœur de Jésus ! que mon cœur soit l'autel de notre amour ! que ma langue publie votre bonté ; que mes yeux soient sans cesse fixés sur votre plaie ; que mon esprit médite vos perfections adorables ; que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de vos miséricordes ; que tout en moi exprime mon amour pour votre Cœur, ô Jésus ! et que mon cœur soit prêt pour vous à tous les sacrifices.
    O Marie ! dont le Cœur est après celui de Jésus le plus aimable, le plus compatissant, le plus miséricordieux de tous les cœurs ! Présentez au Cœur de votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il s'attendrira sur nos misères, il nous en délivrera, et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus, vous serez notre Reine dans les cieux. Amen. »

    Bse Marie de Jésus (1818-1878).

    Emilie Hooghvorst, née d'Oultremont, fonda en 1859 la société de Marie Réparatrice où elle prit l'habit sous le nom de Mère Marie de Jésus. Elle manifesta dès l'enfance une dévotion profonde envers le Sacré-Cœur de Jésus. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 12 octobre 1997.

    de notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur

    sacre-coeur-gesu-a.jpg

    Eglise des Pères Jésuites à Genève - Tableau de Mattia Traverso (1885-1956)

  • La Très Sainte Trinité par les Pères de l'Eglise

    « L'âme qui aime Dieu n'en est jamais rassasiée, mais parler de Dieu est audacieux : notre esprit est bien loin d'une si grande affaire... Plus on est avancé dans la connaissance de Dieu, plus on ressent profondément son impuissance. Tel était Abraham, tel aussi était Moïse : alors qu'ils pouvaient voir Dieu, autant du moins qu'il est possible à l'homme, l'un comme l'autre se faisait le plus petit de tous ; Abraham se nommait "terre et cendre", et Moïse se disait de parole malhabile et lente (Gn 18,27 ; Ex 4,11). Il constatait en effet, la faiblesse de sa langue à traduire la grandeur de Celui que son esprit saisissait. Nous parlons de Dieu non pas tel qu'il est, mais tel que nous pouvons le saisir.

    Quant à toi, si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu, laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels... Élève ton esprit au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté désirable, beauté inégalable dont l'âme est blessée, mais qu'elle ne peut pas traduire en paroles adéquates.

    Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit... Le Père est le principe de tout, la cause de l'être de ce qui est, la racine des vivants. Il est celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l'Image parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1Co 1,24 ; He 1,3 ; Jn 1,1). Par ce nom de Fils, nous apprenons qu'il partage la même nature : il n'est pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance, uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance, partageant sa gloire... Et quand notre intelligence aura été purifiée des passions terrestres et qu'elle laisse de côté toute créature sensible, tel un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de sa création, elle verra alors l'Esprit Saint là où est le Fils et où est le Père. Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie... De même que brûler est lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l'Esprit Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la droiture. »

    Saint Basile de Césarée (v.330-379), Homélie sur la foi, 1-3 (Trad. F. Luc Brésard, 2000 ans d'homélie Année C, Socéval, Perpignan, 2000 - rev.)

  • Méditation : Mgr Vladimir Ghika

    Dies Natalis de Mgr Vladimir Ghika (1954), prêtre et martyr
    Il sera béatifié le 31 août 2013 à Bucarest

    « Dieu ne s'exprime parfaitement que par Son Verbe ineffable, et tu voudrais Le définir à ta façon ? »

    « Penser à Dieu, c'est du même coup être sûr de n'oublier personne. Oublier Dieu, c'est être sûr de léser le monde entier. »

    « L'âme, dans ses plus ténébreuses perplexités, interroge Dieu, au fond d'elle-même. - "Seigneur, que voulez-vous ? que me voulez-vous ? que voulez-vous que je fasse ? comment voulez-vous que je découvre ce que vous voulez de moi ?..."
    Et cette seule réponse : "Je te veux." »

    « Le bouche de Dieu s'est ouverte pour dire : "Que la Lumière soit !" et la Lumière fut. - Cela s'est fait aussi parfois dans ton âme. - Si d'autres fois toute proche, et toute bénissante pourtant, cette bouche a semblé se fermer et si les ténèbres se sont faites avec la même puissance que s'était faite la clarté, - ne crains rien. Au contraire, défaille de joie... Les lèvres se ferment pour le baiser... Répète avec le Cantique : "Tu m'as donné le baiser de ta bouche".
    Pour le baiser les lèvres se ferment. »

    « On ne peut songer à vouloir tout donner à Dieu qu'après avoir appris à ne rien lui refuser. »

    Vladimir Ghika (1873-1954), extraits des Pensées pour la suite des jours, Beauchesne, Paris, 1936.

    Vladimir_Ghika_2.jpg

  • Médiation : St Michel Garicoïts

    Aujourd'hui, 150e anniversaire de la Naisance au ciel de St Michel Garicoïts, confesseur, fondateur de la société des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

    "Me voici, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour pour la volonté de mon Dieu"


    « Soyons libéraux envers Dieu et Dieu sera libéral envers nous. Donner tout avec joie, de grand cœur, avec le regret de donner si peu, disant : nous sommes des serviteurs inutiles, c’est être libéral envers Dieu. Appliquons-nous à cette générosité dans toutes nos actions, dans toutes nos souffrances et Dieu nous rendra aussi chaque jour et plus propres et plus disposés à recevoir des dons spirituels et des grâces solides, plus abondantes, et sur cela il ne peut y avoir nulle difficulté !... Ainsi ne comptons sur Dieu qu’autant que nous serons libéraux envers lui : mais tant que nous serons libéraux envers lui, ne doutons ni de sa grâce ni de la gloire qui nous est promise. »

    St Michel Garicoïts (1797-1863), (M 377).

    Michel Garicoïts,Naisance au ciel,Dies natalis,société,Prêtres,Sacré-Cœur de Jésus,Bétharram,

  • Regina Caeli : Défendre la dignité du travail

    A la fin de la messe au cours de laquelle il a administré le sacrement de confirmation, le Pape François a récité le Regina Cæli avec les fidèles réunis Place St Pierre. "Avant de conclure cette célébration je voudrais confier à la Vierge Marie les nouveaux confirmés et vous tous. Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l'Esprit Saint et ce que signifie accueillir la nouveauté de Dieu dans notre vie. Elle a conçu Jésus par l’œuvre de l'Esprit, et chaque chrétien, chacun de nous, est appelé à accueillir la Parole de Dieu, à accueillir Jésus en lui pour le porter ensuite à tous. Marie a invoqué l'Esprit avec les apôtres dans le cénacle : nous aussi, chaque fois que nous nous réunissons en prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l'Esprit et avoir la force de témoigner Jésus ressuscité".

    Après avoir salué les pèlerins venus de tous les continents, le Pape a évoqué les nombreuses victimes de l'effondrement d'un immeuble survenu à Dhaka (Bangladesh) le 24 avril. "Je souhaite dire une prière pour elles... J'exprime ma solidarité et ma proximité aux familles qui pleurent leurs proches et, du fond de mon cœur, je lance un appel afin que la dignité et la sécurité des travailleurs soient toujours protégées", a conclu le Pape.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.4.13).

  • Méditation : "Shema Israël, Ecoute Israël !"

    « Dans les circonstances problématiques, ce qui fait avancer n'est pas tant la recherche des solutions que l'écoute des appels qui nous sont adressés à l'intérieur de la situation. "Shema Israël, Ecoute Israël !" Il faut passer, pourrait-on dire, de sa propre demande à celle de Dieu. Passer de la question : "Qu'est-ce que j'exige de la vie ?" à "Qu'est-ce que la vie exige de moi ?" Cette petite "révolution copernicienne" change tout... Elle peut se décliner de bien des manières, selon les circonstances. Parfois, elle consistera à passer de : "Qu'est-ce que j'attends de mon entourage ?" à "Qu'est-ce que mon entourage attend de moi ?", ou quelque chose d'analogue. Quoi qu'il en soit, cette conversion du regard est toujours nécessaire et toujours féconde. Notons au passage que l'Evangile nous invite très souvent à ce genre de renversement de perspective, par exemple quand Jésus dit :

    "Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la Loi et les Prophètes." (Mt 7, 12) »

    P. Jacques Philippe, Appelés à la vie, Editions des Béatitudes, 2007.

    handicap-cadeau.jpg

    "Elle me tracasse dit Dieu, cette manie qu'ils ont de se regarder le nombril au lieu de regarder les autres. Car j'ai fait les nombrils sans trop y prêter attention, un peu comme le tisserand qui arrive à la dernière maille et qui fait un noeud, comme ça, pour que ça tienne, à un endroit qui ne paraît pas trop...En fait, j'étais content d'avoir fini.
    Oui, de toute ma création, dit Dieu, ce qui m'étonne le plus, c'est tout le temps qu'ils mettent, dès que ça va un peu mal, à se regarder le nombril au lieu de voir les difficultés des autres. Si c'était à recommencer, si je pouvais faire un rappel général, si ce n'était pas trop de remettre l'ouvrage sur le métier, je leur placerais le nombril en plein milieu du front.
    Comme ça, dit Dieu, ils seraient bien obligés de regarder le nombril des autres !"

  • Méditation : orientés vers Dieu

    « En toute circonstance habituons-nous à voir aussitôt se poser sur nous le regard chargé d'amour du tendre Père qui attend notre réponse en nous attirant secrètement à Lui. Cela suppose que nous nous maintenons dans un état de prière grâce auquel, étant sans cesse orientés vers Dieu, nous sommes capables de reconnaître, dans Sa lumière, Ses moindres interventions. En outre ce divin contact intensifie notre amour et nous rend de plus en plus délicats et généreux pour le faire passer au maximum dans toute notre vie.

    Dieu nous y invite Lui-même en multipliant sous nos pas les épreuves et les difficultés. Ce sont autant d'occasions de renoncer à notre volonté propre et de Lui permettre de Se communiquer à nous. Elles sont une preuve d'amour infiniment miséricordieux du Seigneur, parce qu'elles Lui donnent la possibilité de répandre Ses dons conformément aux exigences de Sa gloire tout en respectant notre liberté.

    Dieu est pour ainsi dire continuellement à l'affût pour voir comment nous allons en profiter. Ne laissons passer aucune de ces mille circonstances favorables qui nous aident à nous dépasser nous-mêmes et à grandir dans Son amour. Qu'importe ce qu'il peut nous en coûter, qu'importe ce que nous ressentons, pourvu que Dieu soit glorifié ! »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime (V, IV), Editions du Cerf, Paris, 1949.

    nuages_couleurs_4.jpg

  • Méditation : la confession

    « La confession est un acte de foi de la part de la créature ; c'est un acte du culte le plus concentré ; c'est une rupture avec le monde et un retour vers Dieu ; c'est un triomphe sur des milliers de mauvais esprits d'un immense pouvoir, et, comparativement avec nous autres hommes, d'une intelligence sans bornes ; c'est le commencement d'une éternité d'ineffable union avec Dieu ; car elle confère le droit de contempler l'Invisible face à face. Un homme voit dans son semblable, pécheur comme lui, peut-être même évidemment plus indigne, la figure et la juridiction réelle du Fils incarné de Dieu. Il s'agenouille à ses pieds, comme s'il n'était plus un homme ; il lui raconte les plus secrètes hontes et les péchés les plus cachés de son âme ; il se soumet à son interrogation, comme s'il était juge absolu et en dernier ressort de toute la terre ; il écoute avec douceur ses reproches, comme si c'était Dieu même qui parlât ; il lui laisse la détermination de son châtiment ; il lui donne des droits sur beaucoup d'arrangements de sa vie extérieure ; il fait cette narration de ses péchés avec une profonde douleur... Tout le pouvoir et la sagesse du monde n'eussent pu lui procurer cette douleur, car c'est un don surnaturel. Cette douleur renferme une détestation de la vie passée, qui est un autre don de Dieu. Elle est aussi accompagnée d'une ferme détermination de ne jamais offenser Dieu de nouveau. Entre la volonté divine et la liberté de pécher, la préférence est donnée à la volonté de Dieu, à quelque prix que ce soit. Cette détermination énergique est la chose qui a coûté le plus de peine, et ce n'est qu'à force de soins, d'efforts et d'attention qu'on y est parvenu ; et, malgré cela, c'est un don de Dieu, plutôt que le fruit du travail.

    L'acte étant ainsi complété à grand renfort de secours et d'interventions divines, Dieu lui-même commence sa part exclusive. Créature sujette à l'erreur, juge coupable comme celui qui s'accuse, le confesseur prononce quelques paroles, et aussitôt, des veines de Jésus, tombe invisiblement et spirituellement la rosée du précieux sang, versé depuis des centaines d'années, et repis après trois jours ; ce sang arrose l'âme du pécheur, dont toutes les fautes sont effacées, et dont l'état est complètement changé. Un travail compliqué s'opère dans son âme, tel que la réinfusion de certaines habitudes surnaturelles, la renaissance des mérites, la communication de la nature divine. Le changement ne peut se comparer qu'à celui d'un démon métamorphosé en ange ; tout le ciel s'en émeut ; c'est le sujet spécial d'une jubilation angélique...

    Après cela, comment ne sommes-nous pas différents de ce que nous sommes ? »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Paris, Bray et Retaux, 1872 (6e éd.).

    neige-1.jpg

    "Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront" (Is 1,18)

  • 25 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    (Lc 6, 36-38 - cf Mt 7, 1-2 ; Mc 4, 24)
    "Soyez miséricordieux... Ne jugez pas... Ne condamnez pas... Pardonnez... Donnez..."

    « Le Christ a donné sa vie pour toi et tu continues à détester celui qui est un serviteur comme toi ? Comment peux-tu t'avancer vers la table de la paix ? Ton Maître n'a pas hésité à endurer pour toi toutes les souffrances, et tu refuses même de renoncer à ta colère ?...  "Un tel m'a gravement offensé, dis-tu, il a été tant de fois injuste envers moi, il m'a même menacé de mort !" Qu'est-ce que cela ? Il ne t'a pas encore crucifié comme ses ennemis ont crucifié le Seigneur.

    Si tu ne pardonnes pas les offenses de ton prochain, ton Père qui est dans les cieux ne te pardonnera pas non plus tes fautes (Mt 6,15). Que dit ta conscience quand tu prononces ces paroles : "Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié" et ce qui suit ? Le Christ n'a pas fait de différence : il a versé son sang aussi pour ceux qui ont versé le sien. Pourrais-tu faire quelque chose de semblable ? Lorsque tu refuses de pardonner à ton ennemi, c'est à toi que tu causes du tort, pas à lui...; ce que tu prépares, c'est un châtiment pour toi-même au jour du jugement...

    Écoute ce que dit le Seigneur : "Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande"... Car le Fils de l'homme est venu dans le monde pour réconcilier l'humanité avec son Père. Comme Paul le dit : "Maintenant Dieu a réconcilié avec lui toutes choses" (Col 1,22) ; "par la croix, en sa personne, il a tué la haine" (Ep 2,16). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la trahison de Judas, 2, 6 ; PG 49, 390 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • Méditation : passer par le désert

    « Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert... C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur : la vie intime avec Dieu, la conversation de l'âme avec Dieu dans la foi, l'espérance et la charité. Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle (Ep 3,16)...

    On ne donne que ce qu'on a et c'est dans la solitude, dans cette vie seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à lui. Donnez-vous tout entier à lui seul...et il se donnera tout entier à vous... Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d'autres : quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez notre Seigneur. Notre Seigneur n'en avait pas besoin, mais il a voulu nous donner l'exemple. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Lettre au Père Jérôme du 19 mai 1898.

    desert_homme.jpg

  • Méditation : le don des larmes

    « J'entends parler de Vous, Seigneur Jésus, je pense à Vous, je suis en votre présence...
    Je vous offre mes louanges, mes prières, mes oraisons,
    Oh ! alors, en toutes ces circonstances, exaucez-moi !
    Accordez-moi ce que tout mon coeur désire, tout ce que je Vous implore ;
    Accordez-moi des larmes, les larmes qui jaillissent, spontanément, de cette source cachée au tréfonds de moi-même,
    et que votre miséricordieuse bonté veuille bien y créer.
    Je sais la puissance de ces larmes.
    Je sais que vous les écoutez bien plus tôt que les prières elles-mêmes, que les louanges, que les oraisons...
    Je sais qu'elles vous ravissent, qu'elles vous touchent, qu'elles vous émeuvent divinement,
    et que vous ne pouvez en supporter plus longtemps l'invincible séduction.

    Qu'à l'audition de votre seul Nom, ô Jésus, qu'à votre seule pensée, et qu'au seul fait de me rappeler que vous êtes, là, près de moi,
    mes yeux se mouillent,
    ma langue se fige en ma gorge.
    et que je me taise !...
    Oh ! ce silence des larmes qui coulent et coulent, sans plus s'arrêter, devant Votre Face adorable, se mêlant à celles qui découlent d'Elle-même !
    C'est une faveur immense que je sollicite, ainsi, ô mon Dieu ;
    je la comprends, je l'apprécie, je la place au-dessus de tant d'autres grâces ;
    car, elle me révèle que vous m'aimez, que vous ne méprisez pas la voix qui Vous parle, la pensée qui Vous cherche, la louange qui passe sur mes lèvres, et l'oraison qui Vous cherche.
    Saintes larmes de la Face de Jésus, qui pleurez sur moi, venez et que je vous rende, à Lui, pour l'amour de son Amour !... »

    Dom Eugène Vandeur, Les voies à la Fournaise d'Amour - Elévations, Beyaert, Bruges, 1953.

    Christ_Messina_a.jpg

    Antonello da Messina (v.1430-1479) : Le Christ à la colonne (Paris, Musée du Louvre)

  • Méditation : "Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils"

    « En nos dévotions intérieures, imitons les états et dispositions de la Vierge, nous unissant à la donation du Père, du Fils et de la Mère, pour recueillir et recevoir pour nous celui qui est donné ; comme la terre eût dû le recevoir si elle en eût été digne, ; pour lors elle ne l'a point recueilli, et par après elle l'a crucifié. Quelques particuliers l'ont recueilli, les pasteurs, les mages, Siméon, Anne, mais sans procuration ni de la terre, ni de la Synagogue ; recevons-le maintenant pour nous, comme ils l'ont reçu lors pour eux.
    Prions la Vierge qu'elle nous donne son Fils ; car en ce mystère et par ce mystère elle entre en puissance de donner son Fils au monde ; et cette puissance communiquée à la Vierge est une des excellences et singularités que ce mystère donne à la Vierge. Elle le reçoit par l'incarnation et elle a part à cette union divine ; elle le donne par la nativité et entre en puissance de donner son Fils, puissance qui lui demeure pour jamais, et qui ne lui est point ôtée. Qu'elle use de sa puissance, qu'elle nous le donne et nous donne à lui : Donnons pouvoir à la Vierge de nous donner son Fils, comme le Père lui donne pouvoir de nous donner son Fils. »

    Cardinal de Bérulle (1575-1629), "Opuscules de piété", LXIV. De la Vierge donnant son Fils au monde, Aubier (Coll. "Les Maîtres de la Spiritualité chrétienne"), Paris, 1944.

    nativite-poussin-a.jpg

    Tableau de Nicolas Poussin (1594-1665)

  • Méditation : "En prière avec Marie, Mère de Jésus" (7)

    Nous vivons cette dernière semaine avant la Nativité à l'école de Marie, et de sa prière.
    Les méditations sont extraites du livre du P. Jean Lafrance (1931-1991) : En prière avec Marie, Mère de Jésus.

    « Le seul don que Jésus promet à ceux qui le prient en son nom, c'est l'envoi de son Esprit Saint. Il n'y a pas de don plus grand et plus éminent que l'Esprit, puisqu'il est Dieu lui-même se livrant à l'homme dans la génération éternelle du Fils. Ainsi, quand Jésus nous dit que la prière obtient tout de Dieu, c'est d'abord à l'Esprit Saint qu'il pense : "Tout ce que vous demanderez en mon nom, vous l'obtiendrez". Rien ne cause plus de joie à Dieu que de voir l'homme mendier "Dieu lui-même". Lorsque nous prions l'Esprit de venir dans notre coeur, nous donnons à Dieu la possibilité de "s'aimer en nous". "Non pas, dit saint Thomas, que prier soit requis pour que Dieu connaisse nos besoins, mais pour que nous entendions, nous, la nécessité où nous sommes de recourir à Dieu afin de recevoir les secours utiles au salut et, par là, le reconnaître pour unique auteur de tout bien" (*).

    "Et c'est pourquoi il est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui, par lui, s'approchent de Dieu, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur (He 7,5). Lorsque le Christ intercède auprès du Père en notre faveur, il ne peut que demander l'Esprit Saint, puisqu'il nous a invités avec insistance à le désirer dans la prière : "Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent" (Lc 11,13). En définitive, toute la prière chrétienne se résume en une supplication qui devrait être la "musique de fond" de toute vie de prière : "Père, au nom de Jésus, donne-moi ton Esprit." Tous les accords et toutes les gammes sont possibles à partir de ce gémissement fondamental : méditation, oraison, chapelet, liturgie, etc. Et depuis que l'Esprit a fait de Marie son Epouse fidèle, nous sommes tous invités à passer par elle pour appeler l'Esprit en nous. »

    (*) : Cité par St Alphonse de Liguori, Le grand moyen.

    Jean Lafrance, En prière avec Marie, Mère de Jésus (ch. IV, 6), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1985.

    saint-esprit-dons1.jpg

  • Méditation : "En prière avec Marie, Mère de Jésus" (4)

    Nous vivons cette dernière semaine avant la Nativité à l'école de Marie, et de sa prière.
    Les méditations sont extraites du livre du P. Jean Lafrance (1931-1991) : En prière avec Marie, Mère de Jésus.

    « On est étonné de la richesse des dons que Dieu a accordés à Marie, mais on ne soupçonne pas à quel abîme de pauvreté, d'humilité et de confiance elle a été acculée pour séduire le Coeur de Dieu. Il ne faut pas que la simplicité de la confiance de Marie nous cache le mouvement spontané de sa prière. Marie était une enfant, et un enfant ne fait pas de difficultés pour recourir à ses parents quand il est dans le besoin : il tend la main naturellement pour demander. Nous sommes souvent trop orgueilleux pour demander à un autre ce que nous ne pouvons pas nous donner à nous-mêmes. Alors, nous préférons mourir de faim devant un garde-manger fermé, plutôt que de mendier en demandant la clé. Il suffirait de sortir de soi et d'ouvrir la main pour accueillir le don de Dieu. Quand il parle de l'invocation, saint Augustin dit que c'est une relation de personne à personne, un appel adressé à quelqu'un, qui s'oppose absolument à une mise en demeure. Invoquer Dieu, c'est le prier et donc respecter sa Sainteté. La difficulté pour supplier vient de ce que nous ne savons pas "demander" aux autres gentiment et poliment.

    C'est pourquoi, au moment où nous sommes invités à faire nôtre l'acte de confiance de la Vierge, nous devons en même temps approcher le mystère de sa supplication. [...]

    Il ne faut jamais dissocier la consécration de la supplication ; ce sont les deux faces d'un seul et même mouvement : vous vous donnez en suppliant et vous suppliez en vous donnant. Nous devons demander à la Vierge de nous apprendre à supplier pour nous consacrer : voilà ce qu'est l'obéissance de la foi, ou la consécration et le don. Quand un homme supplie en permanence, il est consacré en permanence. Et c'est ce que dit Grignion de Montfort, le maître de la Consécration à la Vierge : il faut apprendre à transformer toutes nos résolutions en demandes et en supplications. A la limite, il faut transformer la consécration elle-même en supplication, en faisant un acte de non-consécration : "Je ne suis pas consacré, je ne suis pas donné vraiment. Apprends-moi, Vierge Marie, à me donner et à me consacrer. Aie pitié et apprends-moi à supplier de me donner." Cette résolution de supplier n'a d'original que son exclusivité, c'est-à-dire que je ne veux en prendre aucune autre. »

    Jean Lafrance, En prière avec Marie, Mère de Jésus (ch. IV, 6), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1985.

    vierge-marie-en-priere-a.jpg

    La Vierge Marie en prière, par Albrecht Dürer (1471-1528)

  • 29 novembre : Méditation

    « Tout de l'homme est à Dieu. Son intelligence et son coeur, son corps et son âme, son agir et son avoir. Qu'il le sache ou qu'il l'ignore, qu'il y consente ou le refuse, la réalité demeure : il est de Dieu, il est à Dieu. Ce n'est pas un don de lui-même qui a créé cette dépendance. Que faut-il entendre alors par "se donner à Dieu" ? Certainement pas ce que le mot signifie dans nos relations humaines. Avec Dieu, se donner, c'est reconnaître le fait, irrécusable, indiscutable, immodifiable, que nous sommes à Lui, que nous sommes son bien. Le reconnaître par l'intelligence, y consentir à plein coeur, le ratifier de toute la ferveur de notre volonté. Et ainsi s'opère un changement essentiel : le lien de dépendance se convertit en lien d'amour. Quand vous priez, gardez-vous donc de l'attitude naïve et prétentieuse de celui qui veut se faire dépendant de Dieu par un glorieux don de soi. Bien plutôt prenez conscience que vous êtes à Dieu, que vous Lui appartenez jusqu'aux fibres les plus profondes de l'être ; vous en éprouverez une humble et intime joie, un sentiment de sécurité totale ; et puis consentez à cette appartenance de tout votre coeur, de toute votre âme et de tout votre esprit : c'est cela se donner à Dieu. »

    P. Henri Caffarel (1903-1996), Lettres sur la prière, Editions du feu nouveau, Anneau d'or, Paris, 1961.

    Christ-et-saint-Jean.jpg

  • 22 novembre : Méditation

    « Quand nous présentons à Dieu nos intentions de le servir, ce doit être avec une conviction profonde que nous sommes incapables, et indignes même, de rendre aucun service à une si grande Majesté que la sienne, et que, s'il nous traitait d'après nos mérites, il ne nous permettrait pas même d'y penser. Nous devons donc être intimement persuadés que c'est par sa très grande bonté, et par les mérites et le sang de son Fils, que Dieu nous souffre en sa présence, et nous permet d'espérer de lui la grâce de le servir. Il faut que notre indignité soit bien grande, puisqu'il a fallu que Jésus-Christ nous achetât au prix de son sang la grâce de former même la plus petite pensée de servir Dieu son Père, et jusqu'à la permission de nous présenter à lui !
    [...]
    Nous devons désirer sa grâce et la lui demander ; mais il faut que nous nous contentions de ce qu'il nous en donne, en adorant son jugement. Quand nous tomberons, ne nous en décourageons pas, mais humilions-nous, et persévérons toujours à nous donner à lui pour entrer dans la conduite de sa grâce avec plus d'énergie, et vivre toujours avec une plus grande reconnaissance envers lui de ce qu'il nous souffre en sa présence et nous donne la pensée de vouloir le servir. Car, quand même après beaucoup de travail Dieu ne nous donnerait qu'une seule bonne pensée, nous devons reconnaître que nous ne la méritons pourtant pas, et qu'elle est une ample récompense de toutes nos peines... Ses dons, si petits qu'ils soient, sont toujours supérieurs à nos mérites. »

    P. de Condren (1588-1641), Lettre LXII (à une personne du monde), in Oeuvres complètes du P. Charles de Condren - Ses Lettres, Quatrième édition, Paris, Ch. Guyot et Roidot, 1857.

    Charles_de_Condren_b.jpg

  • 21 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Parabole des talents : "Faites-les fructifier pendant mon voyage." (Lc 19, 11-28)

    « Il est remarquable que dans cette parabole des talents il n’y a ni vignerons ni vigne, mais que tous sont ouvriers ; car il ne parle pas ici seulement aux princes des Juifs, ou au peuple, mais généralement à tous. Et considérez, mes frères, que lorsque ces serviteurs s’approchent de leur maître pour lui offrir ce qu’ils ont gagné dans leur trafic, ils reconnaissent tous avec une grande franchise, et ce qui vient d’eux, et ce qui vient de leur maître. L’un lui dit humblement qu’il a reçu cinq talents, et l’autre deux, et ils avouent tous deux par cette humble reconnaissance que c’est de lui qu’ils ont reçu le moyen d’agir. Ils lui témoignent tous qu’ils ne sont pas ingrats, et ils lui attribuent ce qu’ils ont comme venant uniquement de lui.

    Que leur répond donc leur maître : "Bien ! serviteur bon et fidèle". Car c’est être bon que d’être attentif et appliqué à faire du bien à ses frères : "Bien ! serviteur bon et fidèle, parce que vous avez été fidèle en peu de choses, je vous établirai sur beaucoup. Entrez dans la joie de votre Seigneur" : Ce seul mot renferme tout le bonheur de l’autre vie. Mais ce serviteur paresseux et lâche ne lui parle pas comme les deux autres.

    [...]

    Dieu exige moins de ses serviteurs : "Vous deviez", dit-il, "mettre mon argent entre les mains des banquiers", et me laisser à moi seul le soin de l’exiger avec usure, comme j’eusse fait à mon arrivée. Ce mot "d’usure" se doit prendre pour la pratique des bonnes oeuvres. Vous deviez donc faire ce qui était le plus aisé, et vous reposer sur moi du plus difficile. Mais puisque vous ne l’avez pas fait "Qu’on lui ôte le talent qu’il a, et qu’on le donne à celui qui a dix talents. Car on donnera à tous ceux qui ont déjà, et ils seront comblés de richesses, mais pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a." C’est-à-dire, celui qui a reçu de Dieu le don de science pour l’utilité des autres, et qui ne s’en sert pas, le perdra entièrement. Au lieu que celui qui dispense sagement et avec soin ce qu’il sait, fera croître encore ce don que l’autre étouffe et détruit par sa paresse. Mais le malheur de ce serviteur paresseux et négligent ne se termine pas là et cette première parole est aussitôt suivie d’une sentence terrible.

    "Qu’on précipite donc dans les ténèbres extérieures ce serviteur inutile : C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents." Remarquez donc ici, mes frères, que ce ne sont pas seulement les voleurs et les usurpateurs du bien d’autrui, ni ceux qui commettent des violences, qui seront condamnés par Jésus-Christ aux flammes éternelles de l’enfer, mais encore ceux qui sont lâches pour faire le bien.

    Ecoutons, mes frères, ces paroles effrayantes, et pendant que nous en avons encore le temps, travaillons sérieusement à notre salut. Prenons de l’huile dans nos lampes, et faisons fructifier le talent que Dieu nous a donné en dépôt. Si nous vivons ici dans la paresse et dans la négligence , personne n’aura alors compassion de notre misère ni de nos larmes. Nous voyons que celui qui osa se présenter à ces noces saintes de l’Evangile avec un vêtement sale, se condamna lui-même par son silence, et que néanmoins cet arrêt qu’il porta contre lui-même ne lui servit de rien, et qu’il n’empêcha pas qu’on ne le jetât dans les ténèbres extérieures. Nous venons encore de le voir, le serviteur paresseux a beau rendre tout l’argent qu’il avait reçu, il n’évite pas néanmoins la juste colère de son maître...

    Il faut donc que la vue et que la méditation de ces vérités terribles nous porte à assister nos frères de nos biens, de nos soins, de notre autorité et de tout ce qui nous sera possible. Car il faut par ce mot de "talent" entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l’avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l’aidant de son argent, soit en l’assistant de ses conseils, soit en lui rendant tous les autres services qu’il est capable de lui rendre.

    Et que personne ne dise en lui-même : Que puis-je faire n’ayant reçu qu’un seul talent ? Un seul talent peut vous suffire pour témoigner votre fidélité envers votre maître, et pour vous rendre agréable aux yeux de Dieu. Vous n’êtes pas plus pauvre que cette veuve de l’Evangile qui n’avait que deux petites pièces de monnaie. Vous n’êtes pas plus grossier que ne l’était saint Pierre ou que saint Jean, qui étaient des hommes sans lettres et qui sont devenus néanmoins les princes du ciel, par cette charité catholique et universelle qu’ils ont eue pour toute la terre.

    Rien n’est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l’utilité publique de tous ses frères. C’est pour cela que Dieu nous a honorés de la raison, qu’il nous a donné la parole, qu’il nous a inspiré une âme, qu’il a formé nos pieds et nos mains, qu’il a répandu la force dans tout notre corps, afin que nous puissions user de toutes ces choses pour le bien de tous les hommes. Car la parole ne nous sert pas seulement pour chanter à Dieu des cantiques de louanges, et pour lui rendre grâces de ces dons : elle nous sert encore pour instruire nos frères, et pour leur donner de saints avis. Si nous sommes fidèles en ce point, nous imiterons Jésus-Christ notre maître, en ne disant aux hommes que ce que Dieu lui-même nous dit dans le coeur. Si au contraire nous y sommes infidèles, nous imiterons le démon. »

    Saint Jean Chrysostome (v.345-407), Commentaires sur l'Evangile selon Saint Matthieu, Homélie LXXVIII (2-3), in Oeuvres complètes (Tome VIII) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 11 novembre

    Benoît XVI : "personne n'est pauvre au point de n'avoir rien à donner"

    Le Pape a récité la prière de l'Angélus ce dimanche depuis la fenêtre de ses appartements. Devant la foule massée sous des parapluies, Benoît XVI est revenu sur les deux figures de veuves qui sont au cœur des lectures dominicales, la première tirée du Livre des Rois, et l'autre de l'Évangile de Saint Marc. La première veuve rencontre le prophète Élie qui lui demande de l'eau et du pain, la seconde est celle qui donne toute sa fortune dans le tronc du temple de Jérusalem. « Ces deux figures sont un enseignement précieux pour la foi » a souligné Benoît XVI, car elles sont le signe de la confiance mise en Dieu. Les veuves, comme les enfants sont des figures importantes dans la Bible, a poursuivi le Pape, car si elles sont vulnérables sur terre, Dieu prend soin d'elles, Il est leur époux, leur père. « Personne n'est pauvre au point de n'avoir rien à donner » à encore expliqué le Pape dans sa méditation. Ces deux figures de veuves sont ainsi des exemples du lien inséparable entre la foi et la charité.

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, Jésus nous invite à poser comme lui un regard bon et juste sur les personnes et sur les événements. Souvent, nous nous laissons impressionner et conditionner par les apparences et les slogans qui dénaturent les choses. Cherchons à voir, au-delà de ce qui paraît, l’étincelle de bonté qui y est déposée, et qui pourra éclairer notre jugement. Alors notre relation avec Dieu et avec les autres sera plus vraie, et nos choix seront plus libres. L’humilité nous apprend que nous ne valons que ce que nous sommes devant Dieu. Sur ce chemin que la Vierge Marie soit notre modèle ! Bon dimanche à tous ! »

    À l'issue de l'Angélus, Benoît XVI a salué en particulier les pèlerins polonais, à l'occasion de la fête de l'indépendance en Pologne qui rappelle la foi des Pères fondateurs du pays. Le Pape a adressé aussi ses prières en particulier pour les chrétiens d'Égypte, alors qu'a lieu ce dimanche la journée de solidarité avec les chrétiens persécutés.

    Source : Radio Vatican.

  • 11 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'obole de la veuve : "Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre." (Mc 12, 38-44)

    « Les richesses dont nous disposons ne doivent pas ne servir qu'à nous ; avec des biens injustes on peut faire une oeuvre juste et salutaire, et soulager l'un de ceux que le Père a destinés à ses demeures éternelles... Qu'elle est admirable, cette parole de l'apôtre Paul : "Dieu aime celui qui donne avec joie" (2Co 9,7), celui qui fait l'aumône de bon coeur, sème sans compter afin de moissonner aussi abondamment, et partage sans murmure, hésitation ou réticence... Et il est encore plus grand, ce mot que le Seigneur dit ailleurs : "Donne à quiconque te demande" (Lc 6,30)... Réfléchis alors à la récompense magnifique promise à ta générosité : les demeures éternelles. Quel beau commerce ! Quelle affaire extraordinaire ! On achète l'immortalité pour de l'argent ; on échange les biens caducs de ce monde contre une demeure éternelle dans les cieux ! Si donc, vous les riches, vous avez de la sagesse, appliquez-vous à ce commerce... »

    Saint Clément d'Alexandrie (150-v.215), Homélie "Quel riche peut être sauvé ?" (Trad. coll. Icthus, vol.6 rev.).

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012 (suite)

    Benoît XVI lance un appel à la paix en Syrie

    Au terme de l’audience générale, le Pape a lancé un appel pour la Syrie, indiquant qu’il continuait « à suivre avec une particulière appréhension la tragique situation de violence dans ce pays, où ne cesse pas le bruit des armes et où augmentent chaque jour le nombre des victimes et l’effroyable souffrance de la population, en particulier de tous ceux qui ont dû abandonner leurs maisons. »

    Benoît XVI a voulu rappeler que « pour manifester sa solidarité et celle de toute l’Église à la population en Syrie et sa proximité spirituelle aux communautés chrétiennes de ce pays, son désir était d’envoyer une Délégation des Pères Synodaux à Damas ». « Malheureusement, a ajouté le Pape, diverses circonstances et l’évolution de la situation n’ont pas rendu possible l’initiative dans les modalités souhaitées, et par conséquent, j’ai décidé de confier une mission spéciale à Son Éminence le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum.

    La mission du Cardinal Sarah durera 4 jours

    Benoît XVI a précisé ainsi qu’il avait envoyé le Cardinal Sarah au Liban, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 10 novembre, où il rencontrera les pasteurs et les fidèles des Églises, qui sont présentes en Syrie. Il visitera également des réfugiés provenant de ce pays et présidera une réunion de coordination des institutions caritatives catholiques, auxquelles le Saint-Siège a demandé un engagement particulier en faveur de la population syrienne, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce pays.

    « Tandis que j’élève ma prière vers Dieu, a conclu le Pape, je renouvelle l’invitation faite aux parties en conflit et à tous ceux qui ont à cœur le bien de la Syrie à ne pas épargner leurs efforts dans la recherche de la paix et à poursuivre, à travers le dialogue, les voies qui conduisent à un vivre-ensemble juste, en vue d’une solution politique adéquate du conflit. Nous devons faire tout ce qui est possible parce qu'un jour cela pourrait être trop tard ».

    Le Cardinal Sarah porteur d'une somme de 1 million de dollars

    Le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a ensuite précisé que le Cardinal Sarah est porteur d'une somme d'un million de dollars américains, don du Synode des Evêques auquel le Pape a ajouté une contribution personnelle, en faveur de la population syrienne, et également pour les réfugiés dans les pays voisins.

    Le Directeur de la Salle de presse a tenu à rappeler que le Saint-Siège depuis le début de la crise syrienne était intervenu plusieurs fois en faveur d'une solution pacifique du conflit. " Benoît XVI a demandé de manière répétée que s'arrête la spirale de la violence et que soit favorisée la voie du dialogue et de la réconciliation", a précisé le Père Lombardi qui ajoutait: " La mission de Cardinaux qui devait partir n'a pu le faire dans les modalités prévues à cause de diverses circonstances et développements de la situation, le Pape a dès lors choisi de la réaliser avec une mission spéciale du Cardinal Sarah, président du Conseil Pontifical Cor Unum".

    Source : Radio Vatican.