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espérance - Page 8

  • 16 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    L'appel de Matthieu "Suis-moi" (Lc 5, 27-32)

    « Ce que le Seigneur a commandé : "Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même" semble dur et pénible. Mais ce n'est ni dur ni pénible, parce que celui qui commande est celui qui aide à réaliser ce qu'il commande. Car si la parole du psaume "à cause des paroles de tes lèvres, j'ai suivi des chemins difficiles" (Ps 16,4) est vraie, elle est vraie aussi, la parole que Jésus a dite : "Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger"  (Mt 11,30). Car tout ce qui est dur dans le commandement, l'amour fait en sorte qu'il soit doux. Nous savons de quels prodiges l'amour est capable. Parfois l'amour est de mauvais aloi et dissolu ; mais que de difficultés endurent les hommes, que de traitements indignes et insupportables souffrent-ils pour parvenir à ce qu'ils aiment !... Comme la grande affaire de la vie doit être de bien choisir ce que l'on doit aimer, est-il surprenant que celui qui aime Jésus Christ et qui veut le suivre se renonce à lui-même pour l'aimer ?...
    Que signifie ce qui suit : "Qu'il prenne sa croix" ? Qu'il supporte ce qui est pénible et qu'ainsi il me suive. Car lorsqu'un homme commencera à me suivre en se conduisant selon mes préceptes, il aura beaucoup de gens pour le contredire, beaucoup pour s'opposer à lui, beaucoup pour le décourager. Et cela de la part de ceux qui se prétendent compagnons du Christ. Ils marchaient avec le Christ, ceux qui empêchaient les aveugles de crier (Mt 20,31). Qu'il s'agisse de menaces, de flatteries ou d'interdictions, si tu veux suivre le Christ, change tout cela en croix ; endure, supporte, ne te laisse pas accabler...
    Vous aimez le monde ; mais il faut lui préférer celui qui a fait le monde... Nous sommes dans un monde qui est saint, qui est bon, réconcilié, sauvé, ou plutôt qui doit être sauvé, mais qui est sauvé dès maintenant en espérance. "Car nous sommes sauvés, mais c'est en espérance" (Rm 8,24). Dans ce monde donc, c'est-à-dire dans l'Église, qui tout entière suit le Christ, celui-ci dit à tous : "Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même". »

    Saint Augustin, Sermon 96 (1-4.9), Trad. Brésard, 2000 ans B, rev.

  • Prière des pèlerins de Lourdes

    Dociles à l'invitation de votre voix maternelle, ô Vierge Immaculée de Lourdes, nous accourons à vos pieds près de l'humble grotte, où vous avez daignée apparaître pour indiquer aux égarés le chemin de la prière et de la pénitence et dispenser aux éprouvés les grâces et les prodiges de votre souveraine bonté.

    Recevez, ô Reine compatissante, les louanges et les supplications que les peuples et les nations, oppressés par l'amertume et l'angoisse, élèvent avec confiance vers vous.

    O blanche Vision du Paradis, chassez des esprits les ténèbres de l'erreur par la lumière de la Foi ! O mystique Rosaire, soulagez les âmes abattues, par le céleste parfum de l'Espérance ! O Source inépuisable d'eau salutaire, ranimez les coeurs par les flots de la divine Charité !

    Faites que nous tous, qui sommes vos fils, réconfortés par vous dans nos peines, protégés dans les dangers, soutenus dans les luttes, nous aimions et servions si bien votre doux Jésus, que nous méritions les joies éternelles près de votre trône dans le ciel. Ainsi soit-il.

    Pie XII, in Lourdes 1858-1958, P. Louis-Philippe Lebel, Montfortain, Librairie Montfortaine, Montréal, Canada.

  • Méditation : Sainte Marie, Mère de Dieu

    « Vierge très sainte et immaculée, ma Mère, ô Marie, à vous qui êtes la Mère de mon Seigneur, le refuge des pécheurs, j'ai recours à vous aujourd'hui, moi, le plus misérable de tous. Je vous vénère, ô grande Reine, et je vous remercie de toutes les grâces que vous m'avez faites jusqu'ici, spécialement de m'avoir délivré de l'enfer, que j'ai si souvent mérité. Je vous aime, ô ma Souveraine très aimable, et pour votre amour, je m'engage à vous servir toujours, et à faire tous mes efforts pour que vous soyez aussi aimée par les autres. Je place en vous toutes mes espérances, tout mon salut. Agréez moi pour votre serviteur, et recevez-moi sous votre protection, ô Mère des miséricordes. Et puisque vous êtes si puissante auprès de Dieu, délivrez-moi de toutes les tentations ou obtenez-moi la force de les vaincre jusqu'à la mort. O ma Mère, par l'amour que vous portez à Dieu, je vous prie de m'assister toujours, mais surtout au dernier moment de ma vie. Ne m'abandonnez point que vous ne me voyez en sûreté au ciel, occupé à vous bénir et à chanter vos miséricordes pendant toute l'éternité. Ainsi je l'espère. »

    Saint Alphonse-Marie de Liguori.

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    Theotokos de Novgorod

  • Méditation : confiance et espérance

    « Dans nos relations avec Dieu, il s'agit toujours de donner la préférence à ce qu'il fait, et donc à la dimension passive de notre esprit qui accueille et attend. Par ailleurs, nous sommes toujours tentés de privilégier la dimension active et dynamique qui épouse forcément les limites de notre nature. Le seul acte infini que nous puissions faire, c'est celui d'accueillir et de recevoir.

    ... Avec le Christ, nous savons que le Père voit et sait tout ce dont nous avons besoin. Alors il n'est plus possible d'être inquiets et d'avoir peur puisque le Père nous aime. Il suffit de faire fond sur la grâce qui nous est donnée à chaque instant, et de la demander dans la supplication.

    Mais, il faut l'avouer, nous n'avons pas l'espérance facile. Tout en étant réconciliés avec Dieu par le baptême, nous demeurons souvent incapables de dire "Fiat" à la volonté de Dieu en lui faisant confiance. L'épreuve de la foi est le seul problème de la vie. Il n'y en a rigoureusement pas d'autre. Tout ce qui nous inquiète et nous paraît dangereux ne l'est pas : le seul danger que nous courons, c'est de ne pas surmonter l'épreuve de la foi. »

    Jean Lafrance (1931-1991), Préférer Dieu (ch.5), Mediaspaul, Paris, 1996.

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  • Audience générale de ce mercredi 5 décembre 2012

    Benoît XVI : "L'obéissance de la foi n'est pas contrainte mais abandon"

    Saint Paul et son Epître aux Ephésiens ont inspiré la catéchèse de Benoît XVI, mercredi matin, pour l’audience générale qui s’est déroulée Salle Paul VI. Le Pape s’est surtout interrogé sur ce qu’est l’acte de la foi, et ensuite l’obéissance de la foi qui "n’est pas une contrainte, mais bien un abandon pour se laisser saisir par la Vérité de Dieu, une Vérité qui est Amour".

    Saint Paul reconnaît "l'action de Dieu dans l'histoire du salut, dont le sommet est constitué par l'incarnation, la mort et la résurrection de Jésus. Il admire que Dieu nous ait choisi en son Fils dès avant la création du monde pour être ses enfants adoptifs... La bienveillance divine, le dessein d'amour de Dieu comme l'appelle Paul, constitue le mystère de la volonté divine caché puis manifesté par le Christ et son œuvre. Cette initiative de Dieu, qui précède toute réponse humaine, est un don gratuit de l'amour dont il nous entoure et par lequel il nous transforme". Mais quel est la finalité d'un tel dessein, a demandé Benoît XVI ? "Dans le grand projet de la création et de l'histoire, le Christ se dresse au coeur du monde. Il en est l'axe et attire tout à lui pour...conduire le monde à la plénitude voulue par Dieu". Ce dessein divin "n'est pas resté dans le silence des cieux car il l'a révélé en entrant en relation avec l'homme, en se révélant lui même. Il n'a pas simplement communiqué un ensemble de vérités mais s'est totalement offert à nous en s'incarnant... Cette communion dans le Christ par l'action de l'Esprit, offerte par le Père à tous les hommes au moyen de la Révélation, ne se superpose pas à notre humanité mais est l'accomplissement de nos aspirations, de notre désir d'infini et de plénitude. Présente au plus profond de notre être, elle nous ouvre à un bonheur éternel et non fugace... La foi est ainsi la réponse de l'homme à la révélation divine, du Dieu qui révèle son dessein bienveillant envers une humanité...qui se laisse conquérir par la vérité qu'est Dieu, une vérité qui est l'amour... Ceci porte l'homme à un changement total de perception de la réalité, car il s'agit d'une...véritable conversion, d'un changement de mentalité. En se révélant dans le Christ, Dieu nous a fait connaître un projet qui nous attire à lui, qui soutient le sens de notre existence. Il est le rocher qui offre la stabilité". L'Avent, a conclu le Pape, "nous place devant le mystère lumineux de la venue dans le monde du Fils de Dieu, nous montre le dessein bienveillant par lequel Dieu veut nous attirer à lui afin de vivre ensemble en pleine communion, dans la joie et la paix... Il nous demande de devenir, nous aussi, des signes de son action dans le monde. Par notre foi, notre espérance et notre charité, Dieu veut sans cesse faire resplendir sa lumière dans la nuit".

    Message du Saint Père aux fidèles francophones :

    « Chers frères et sœurs, l’Apôtre Paul débute sa lettre aux Éphésiens par une prière de bénédiction adressée à Dieu, le Père de Jésus Christ. Il observe son action dans l’histoire du salut qui culmine dans l’incarnation, la mort et la résurrection de son Fils, Jésus. Paul contemple Dieu qui nous a choisis avant la création du monde pour être ses fils adoptifs, dans son Fils Unique, Jésus Christ. L’homme et la femme ne sont pas le fruit du hasard, mais du “dessein de bienveillance” de Dieu, du “mystère” de sa volonté. Le but du dessein divin est de réunir toute chose sous un seul chef, le Christ, qui seul conduit vers la plénitude voulue par son Père. Dieu révèle son amour en parlant aux hommes comme à des amis, en vivant parmi eux et en les introduisant dans sa communion. Celle-ci est l’œuvre de l’Esprit Saint et elle est offerte dans le Christ à tous les hommes. Elle est aussi l’accomplissement des désirs d’infini présents dans l’être humain. En ce sens, la foi est la réponse de l’homme à la Révélation de Dieu. C’est un acte par lequel on se laisse saisir par la Vérité : Dieu est Amour ! L’homme est appelé à "l’obéissance de la foi", à une véritable conversion. Chers amis, le temps de l’Avent nous met en face du "grand dessein de bienveillance" par lequel Dieu nous attire à lui pour nous faire vivre en pleine communion de joie et de paix avec lui. Par notre foi, notre espérance et notre charité, Dieu veut faire toujours resplendir sa lumière.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, particulièrement le groupe du “Jour du Seigneur” ! L’Avent nous invite à renouveler notre certitude que Dieu est toujours présent dans nos vies. N’ayez pas peur de vous laisser guider par sa Parole et par les Sacrements ! Dieu est le roc qui nous donne la stabilité nécessaire pour rester toujours debout. Bon pèlerinage à tous ! »

    Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 5.12.12)

  • Angélus de ce 1er dimanche de l'Avent

    Une nouvelle année liturgique commence ce dimanche 2 décembre. Quatre semaines avant Noël, l’Eglise entre dans le temps de l’Avent (du latin adventus qui signifie « venue ou présence »), une période pendant laquelle les fidèles se préparent à célébrer la venue de Dieu, que Benoît XVI qualifie ce dimanche de « mystère qui enveloppe entièrement le cosmos et l’histoire », avec deux point culminants : L’incarnation, la venue de Jésus Christ à Bethléem il y a deux mille ans, et son Avènement dans la gloire à la fin des temps.

    Une ligne de conduite à suivre pour être prêt à Sa Venue

    L'Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. Un temps d’attente partagé par toute l’Eglise. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a affirmé que « l’Eglise, comme la fiancée, l’épouse promise de l’Agneau de Dieu crucifié et ressuscité, vit dans la mémoire de son Seigneur et dans l’attente de son retour. Une attente faite d’espérance vigilante et besogneuse ».

    Ce dimanche, poursuit le Pape, la Parole de Dieu trace une ligne de conduite à suivre pour être prêt quand le Seigneur viendra. Se référant à l’Evangile de Luc, le Pape affirme que la sobriété et la prière sont essentielles. Citant ensuite Saint Paul, Benoît XVI invite les fidèles à « croître et surabonder dans l’amour » entre nous et à l'égard de tous les hommes, pour établir fermement nos cœurs dans une sainteté sans reproche. (1 Th 3, 12–13)

    Prière, sobriété et amour du prochain

    « Au milieu des bouleversements du monde, et des déserts de l’indifférence ou du matérialisme, les chrétiens accueillent le salut et le témoignage de Dieu avec un autre mode de vie, comme un ville postée au sommet d’une montagne », a affirmé le Pape pour qui « la Vierge Marie incarne parfaitement l’esprit de l’Avent, fait de l’écoute de Dieu, du désir profond d’accomplir sa volonté, de joie au service du prochain ». « Laissons-nous être conduits par elle afin que Dieu quand Il viendra ne nous trouve pas fermés et distraits », conclut le Pape.

    Une page glorieuse du christianisme indien

    Le Pape a par ailleurs mentionné deux événements importants pour l’Eglise. D’abord à Kottar en Inde, Devasahayam Pillai, un fidèle laïc mort en martyr au XVIIIe siècle, a été proclamé bienheureux ce dimanche. « Nous nous unissons à la joie de l’Eglise en Inde et prions pour que le nouveau bienheureux soutienne la foi des chrétiens de ce grand et noble pays. »

    Devasahayam Pillai, père de famille, officier au palais, apprécié par le roi, est fusillé en 1752, dans l’Etat indien du Tamil Nadu. Il n’a que 40 ans. Pendant trois ans, il a été incarcéré et torturé y compris en public. Son seul tort : s’être converti de l’hindouïsme au catholicisme. Il avait été baptisé sept ans plus tôt par un missionnaire jésuite. Son exemple créait des émules. Sa dépouille, jetée dans la forêt, sera retrouvée par les chrétiens et inhumée devant l’autel de l’église Saint-François-Xavier.

    Le Pape appelle à accueillir et défendre les personnes porteuses de handicaps

    Le Pape a enfin évoqué la Journée Internationale des droits des personnes porteuses de handicaps qui se tiendra ce lundi. « Chaque personne, avec ses limites physiques et psychologiques, même graves, est toujours une valeur inestimable, et doit être considérée comme telle. J’encourage, a poursuivi le Pape, les communautés ecclésiales à être attentives et accueillantes envers ces frères et sœurs. J’exhorte les législateurs et les gouvernements à protéger les personnes porteuses de handicap et à promouvoir leur pleine participation à la vie de la société. »

    Message aux pèlerins francophones

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Nous entrons aujourd'hui dans l'Avent, le temps liturgique de l'attente et de l'espérance du Christ, qui cette année se situe dans le contexte de l'Année de la foi. Je vous invite donc à découvrir le lien profond entre les vérités sur l'Incarnation du Christ, que nous professons dans le Credo, et notre existence quotidienne. Dieu veut nous sauver en son Fils Jésus, Il s'est fait l'un de nous. Approfondissons de dimanche en dimanche le salut qui nous est offert pour le recevoir avec foi. Notre vie en sera transformée. Bon Avent à tous ! »

    Sources : Radio Vatican 1 & 2.

  • 28 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom... C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie." (Lc 21, 12-19)

    « "Contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence" (Ps 26,12)... Le psalmiste se débat entre les mains de ceux qui le poursuivent et le tourmentent ; il perd le souffle, il peine, mais il tient bon ; il garde assurance car Dieu le soutient, Dieu l'aide, Dieu le conduit, Dieu le guide. A la fois transporté de joie par ce qu'il a pu admirer et chanter, et accablé de gémissements par ce qu'il a dû souffrir, à la fin il respire et s’écrie : "Je le crois, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants" (v.13). Oh, qu'elle est douce la bonté du Seigneur, immortelle, incomparable, éternelle, immuable ! Et quand te verrai-je, ô bonté du Seigneur ? "Je le crois, je te verrai", mais non sur la terre des mortels, "sur la terre des vivants". Le Seigneur me fera sortir de la terre des mortels, lui qui a daigné pour moi accepter cette terre des mortels et mourir entre les mains des mortels...
    Ecoutons, nous aussi, la voix du Seigneur qui d'en haut nous exhorte, nous console ; écoutons la voix de celui que nous avons pour père et pour mère (cf v. 10). Car il a entendu nos gémissements, il a vu nos soupirs, il a sondé les désirs de notre coeur, "la seule chose que nous demandons" (v. 4). Grâce à l’intercession du Christ, il a accueilli favorablement notre unique prière, notre unique demande. Et tandis que nous achevons notre pèlerinage en ce monde, même si la route est longue, il ne refusera pas ce qu’il a promis. Il nous dit : "Espère dans le Seigneur". Il est tout-puissant celui qui a promis, il est véridique, il est fidèle. "Espère dans le Seigneur, agis avec courage" (v.14). Ne te laisse donc pas troubler. »

    Saint Augustin (354-430), 2ème Sermon sur le Psaume 26.

    Cf. autre traduction à l'Abbaye Saint Benoît.

  • 24 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "... les morts doivent ressusciter..." (Lc 20, 27-40)

    « Remarquons, mes bien-aimés, comment le Seigneur ne cesse de nous montrer la résurrection future dont il nous a donné les prémices en ressuscitant d'entre les morts le Seigneur Jésus Christ. Considérons, bien-aimés, les résurrections qui s'accomplissent périodiquement. Le jour et la nuit nous font voir une résurrection. La nuit se couche, le jour se lève ; le jour disparaît, la nuit survient. Regardons les fruits : comment se font les semailles, que se passe-t-il ? Le semeur sort, jette dans la terre les différentes semences. Celles-ci tombent, sèches et nues, sur la terre et se désagrègent. Puis, à partir de cette décomposition même, la magnifique providence du Maître les fait revivre et une seule graine se multiplie et porte du fruit... Trouverons-nous donc étrange et étonnant que le Créateur de l'univers fasse revivre ceux qui l'ont servi fidèlement et avec la confiance d'une foi parfaite ?...
    Dans cette espérance, que nos cœurs s'attachent donc à celui qui est fidèle à ses promesses et juste dans ses jugements. Lui, qui a prescrit de ne pas mentir, à plus forte raison ne ment pas lui-même. Rien n'est impossible à Dieu, sauf de mentir. Ravivons donc notre foi en lui et considérons que tout est à sa portée.
    D'une parole de sa toute-puissance, il a formé l'univers, et d'un mot il peut l'anéantir... Il fait tout quand il le veut et comme il le veut. Rien ne disparaîtra jamais de ce qu'il a décidé. Tout est présent devant lui et rien n'échappe à sa providence. »

    Saint Clément de Rome († v.101), Lettre aux Corinthiens, §24-29.

    Pour approfondir : Sur la Lettre aux Corinthiens de Saint Clément de Rome.

  • 9 novembre : Méditation

    « O mon tendre Maître ! vous êtes mort pour conquérir mon âme ; mais moi, qu'ai-je fait pour vous conquérir, Dieu infini ? Ah ! mon Jésus, combien de fois je vous ai perdu au contraire ! Misérable, je savais que je perdais votre grâce par mes péchés ; je savais que je vous causais un grand déplaisir, et cependant je l'ai fait. Ce qui me rassure, c'est que j'ai affaire à une bonté infinie qui oublie les péchés lorsque le pécheur s'en repent et l'aime. Oui, mon Dieu, je me repens et je vous aime. De grâce, pardonnez-moi et régnez désormais dans ce coeur si longtemps rebelle : je vous le confie et je me donne entièrement à vous. Dites-moi ce que vous voulez : je suis prêt à le faire. Mais, mon Sauveur, je veux vous aimer, je veux vous contenter en tout : donnez-moi la force nécessaire, et j'espère accomplir ma résolution.
    [...]
    Je vous aime, ô mon Amour crucifié ; je vous aime de tout mon coeur, et vous donne cette âme tant recherchée et tant aimée de vous. Ah ! par les mérites de cette mort qui sépara avec tant de douleur votre sainte âme de votre corps, détachez-moi de toute affection qui pourrait m'empêcher d'être tout à vous, et de vous aimer de tout mon coeur. Marie, mon espérance, aidez-moi à n'aimer que votre divin Fils, en sorte que je puisse toujours dire avec vérité le reste de ma vie : Mon Amour a été crucifié, mon Amour a été crucifié. Amen. »

    Monseigneur Gaume (1802-1879), Horloge de la Passion ch.16 (29e édition), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1905.

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  • 1er novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Toussaint

    « Pourquoi notre louange à l’égard des saints, pourquoi notre chant à leur gloire, pourquoi cette fête même que nous célébrons ? Que leur font ces honneurs terrestres, alors que le Père du ciel, en réalisant la promesse du Fils, les honore lui-même ? De nos honneurs les saints n’ont pas besoin, et rien dans notre culte ne peut leur être utile. De fait, si nous vénérons leur mémoire, c’est pour nous que cela importe, non pour eux. Pour ma part, je l’avoue, je sens que leur souvenir allume en moi un violent désir.

    Le premier désir, en effet, que la mémoire des saints éveille, ou plus encore stimule en nous, le voici : nous réjouir dans leur communion tellement désirable et obtenir d’être concitoyens et compagnons des esprits bienheureux, d’être mêlés à l’assemblée des patriarches, à la troupe des prophètes, au groupe des Apôtres, à la foule immense des martyrs, à la communauté des confesseurs ; au choeur des vierges, bref d’être associés à la joie et à la communion de tous les saints. Cette Église des premiers-nés nous attend, et nous n’en aurions cure ! Les saints nous désirent et nous n’en ferions aucun cas ! Les justes nous espèrent et nous nous déroberions !

    Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d’en haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu’ils comptent sur nous, accourons avec nos désirs spirituels. Ce qu’il nous faut souhaiter, ce n’est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu’en désirant leur présence, nous ayons l’ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l’ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n’a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire.

    Et voici le second désir dont la commémoration des saints nous embrase : voir, comme eux, le Christ nous apparaître, lui qui est notre vie, et paraître, nous aussi, avec lui dans la gloire. Jusque là, il ne se présente pas à nous comme il est en lui-même, mais tel qu’il s’est fait pour nous : notre Tête, non pas couronnée de gloire, mais ceinte par les épines de nos péchés. Il serait honteux que, sous cette tête couronnée d’épines, un membre choisisse une vie facile, car toute la pourpre qui le couvre doit être encore non pas tant celle de l’honneur que celle de la dérision. Viendra le jour de l’avènement du Christ : alors on n’annoncera plus sa mort de manière à nous faire savoir que nous aussi sommes morts et que notre vie est cachée avec lui. La Tête apparaîtra dans la gloire, et avec elle les membres resplendiront de gloire, lorsque le Christ restaurera notre corps d’humilité pour le configurer à la gloire de la Tête, puisque c’est lui la Tête.

    Cette gloire, il nous faut la convoiter d’une absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu’il nous soit permis de l’espérer, et d’aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l’aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités. »

    Saint Bernard, Sermon pour la solennité de la Toussaint (extrait).

    Source : Diocèse Belley-Ars.

  • Audience générale de ce mercredi 24 octobre 2012

    Lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre, Benoît XVI a poursuivi son nouveau cycle de catéchèse sur la foi. Le Pape a voulu poser quelques questions élémentaires. « Qu’est-ce-que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens à une époque où la science et la technique ont ouvert des horizons impensables il y a encore peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? ». Benoît XVI a ensuite affirmé « qu’à notre époque il est nécessaire de renouveler l’éducation à la foi », « qui nait d’une vraie rencontre avec Dieu en Jésus Christ ».

    Alors que « croît autour de nous un certain désert spirituel », le Pape a regretté que « les idées de progrès et de bien-être montrent leurs ombres ». « Malgré la grandeur des découvertes des sciences et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice demeurent ». Et de dénoncer « une culture qui nous a éduqué à croire seulement en ce que l’on voit et touche de ses propres mains ».

    « Nous avons besoin non seulement du pain matériel, mais aussi d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens ». « La foi est un acte par lequel je me fie complètement à un Dieu qui est Père et qui m’aime », c’est « une adhésion à un Tu qui me donne espoir et confiance ».

    Benoît XVI a invité les fidèles à réfléchir aux paroles de Marc citant Jésus : « qui croit et sera baptisé sera sauvé, mais qui ne croit pas sera condamné ». Cette foi, rappelle le Pape, est « un don de Dieu », qui se vit non pas seul, mais au milieu de nos « frères ». La foi est aussi « un acte profondément libre et humain ». « Croire est se confier en toute liberté et avec joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth ». « La foi est alors un assentiment avec lequel notre esprit et notre cœur disent « oui » à Dieu, confessant que Jésus est le Seigneur ». « C’est ce « oui » qui transforme la vie, lui ouvre la route vers une plénitude de sens, la rend si nouvelle, riche de joie et d’espoir confiant ».

    Extrait de son message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, La foi est un acte d’abandon libre à Dieu le Père qui nous aime et s’est fait proche de chacun de nous dans son Fils incarné. Elle n’est pas une simple adhésion intellectuelle à des vérités particulières sur Dieu. Elle offre une certitude différente de celle de la technique et de la science. Croire, c’est rencontrer Dieu et s’abandonner à Lui comme un enfant. La foi est d’abord un don surnaturel. Nous ne pouvons pas croire tout seul, sans la grâce de l’Esprit Saint et sans les autres baptisés. La foi est aussi un acte profondément libre et humain qui implique la liberté et l’intelligence. Dans la foi, Dieu nous indique le vrai chemin qui conduit à la vraie liberté, à notre identité humaine, à la véritable joie du cœur et à la paix avec tous. La foi est un acte par lequel notre esprit et notre cœur disent ‘oui’ à Dieu. Ce ‘oui’ transforme la vie, lui donne une plénitude de sens et la renouvelle. Chers amis, laissons-nous saisir par le Christ ! Faisons croître notre foi grâce à une familiarité avec les Saintes Écritures et les Sacrements. Soyons comme des livres ouverts qui racontent l’expérience de notre vie renouvelée dans l’Esprit Saint.
    [...] Confiants dans l’action de l’Esprit Saint, puissiez-vous annoncer l’Évangile autour de vous et rendre toujours témoignage de votre foi. Vous porterez alors des fruits abondants de justice, de paix et d’amour. Bon pèlerinage ! »

    Consistoire le 24 novembre

    A l’issue de l’audience générale, Benoît XVI a annoncé officiellement et « avec grande joie » la convocation d’un consistoire le 24 novembre prochain au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux :
    - Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
    - Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban
    - Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum
    - Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria
    - Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie
    - Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines

    Source : Radio Vatican.

  • 4 octobre : Prière

    « Dieu très haut et glorieux,
    viens éclairer les ténèbres de mon cœur ;
    donne-moi une foi droite,
    une espérance solide
    et une parfaite charité ;
    donne-moi de sentir et de connaître,
    afin que je puisse l’accomplir,
    ta volonté sainte
    qui ne saurait m’égarer.
    Amen. »

    Saint François, prière devant le crucifix de saint Damien

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  • 3 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu" (Lc 9, 62)

    « Se détacher des richesses de cette vie, c’est être pauvre ; on est riche et condamnable quand on les désire, même sans les posséder. Au désir du vrai pauvre Dieu se donnera lui-même. Mais alors au lieu de regarder en arrière, jetons-nous en avant : nous serions plus coupables de chercher notre joie dans cette vie passée, dans le vieil homme dont nous avons dû nous dépouiller. C’est donc l’Eglise qui aspire aux demeures célestes, qui n’a ici-bas d’autre joie que dans l’espérance. Son coeur et sa chair tressaillent, celui-là par de saints désirs, celle-ci par les oeuvres extérieures. C’est la tourterelle qui cherche un nid, et ce nid est l’Eglise qui a la vraie foi, et qui nous sauve par nos oeuvres. Le Prophète nous porte par les aspirations dans la maison du Seigneur, où nous posséderons Dieu lui-même, ne faisant rien par contrainte, mais bénissant Dieu par amour. C’est là que doit nous conduire la grâce, et plus vif sera notre désir, plus haute sera notre ascension, dont les degrés sont dans notre coeur. La loi montrait le péché sans le guérir, l’eau de la piscine ne guérissait qu’un seul malade quand elle se troublait ; ce trouble est l’image de la passion qui nous a guéris par la grâce, et le grâce nous conduira des vertus de cette vie à la vérité unique ou à Dieu, que nous verrons et vers qui nous élèvera l’humilité. »

    Saint Augustin, Discours sur les Psaumes, LXXXIII, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 27 août : Méditation

    « Nous rappelons aujourd'hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin : leur témoignage peuvent être d'un grand réconfort et d'une grande aide pour tant de familles à notre époque également. Monique, née à Tagaste, aujourd'hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d'une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d'épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l'amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien. Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle. Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l'engendra deux fois ; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ. Combien de difficultés existent aujourd'hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d'épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière.

    Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. A la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l'histoire humaine. Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, "il se jeta" sur elle - comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) - de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d'une grande douleur pour sa pieuse mère. Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s'ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l'amour, jusqu'à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l'Evêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême. "Je vous ai aimée tard - écrit-il dans le célèbre livre des Confessions - beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c'est au dehors que je vous cherchais [...] Vous étiez avec moi ; et je n'étais pas avec vous... Vous m'appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement" (ibid.). Que saint Augustin obtienne le don d'une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.

    Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l'exemple et la prière le chemin de leurs enfants. Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l'Amour, qui est le Christ : Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du coeur humain. »

    Benoît XVI, Angélus du Dimanche 27 août 2006.

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  • 17 juillet : Méditation

    « L'Espérance est surnaturelle, force et don de Dieu. Elle nous fait comprendre et éclaire pour nous la vie, la souffrance, la mort qui n'est que la vie continuée et toutes les vérités d'au delà. Elle nous établit en union plus intime avec Dieu, élargit pour nous ce merveilleux domaine des âmes que la Foi nous entr'ouvre et dans lequel la Charité nous fait pleinement pénétrer, ce domaine dans lequel tant de gens n'entrent jamais qui vivent à la surface des êtres, et qui est pourtant le domaine de tout chrétien. - "Tôt ou tard, disait Lacordaire, on ne vit plus que pour les âmes." - Sachons les chercher, les deviner, aimons-les, toutes, depuis celle de l'humble servante qui vit à côté de nous, depuis celle que nous voile parfois une enveloppe ridicule ou une morose humanité, jusqu'aux âmes lointaines ou inconnues qu'atteindront toujours notre prière et notre souffrance et qui sauront seulement dans l'éternité que notre tristesse d'un jour ou notre sacrifice humblement consenti leur a obtenu la Vie.
    Mettons tous nos désirs, toutes nos tendresses, tous nos espoirs humains sous la garde de la surnaturelle Espérance et demandons-la chaque jour à Dieu pour nous, pour ceux que nous aimons et pour les âmes, afin qu'elle nous fasse à tous la vie plus féconde, l'âme plus sereine et douce, la mort même utile et belle, et ne nous abandonne qu'à ce seuil de l'Eternité où, dans l'Unité Vivante, ne subsistera plus que la rayonnante et divine Charité. "Les autres vertus passeront, mais la Charité demeurera éternellement."

    Prière pour demander à Dieu la vertu d'Espérance

    Mon Dieu, qui nous avez permis les espoirs humains, mais qui Seul donnez l'Espérance chrétienne et surnaturelle, accordez, je Vous en supplie, par votre grâce, cette vertu à mon âme, à toutes les âmes qui me sont chères et à celles de tous les chrétiens. Faites qu'elle illumine et transforme pour nous la vie, la souffrance et la mort même et qu'elle nous conserve, à travers les déceptions et les tristesses de chaque jour, une force intime et une inaltérable sérénité. »

    Elisabeth Leseur (1866-1914), extrait des Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétiennes in "La vie spirituelle", Paris, J. de Gigord, 1920.

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  • 14 juillet : Méditation

    « Comme dit Job, pourtant conduit à se plaindre, Dieu est l'auteur d'insondables grandeurs, d'innombrables merveilles (Jb 9,5). Elles demeurent constamment offertes aux yeux de l'homme, au coeur de sa vie murmure un chant qui l'invite à monter vers le Père. Car l'homme dépasse l'homme, si toutefois il se laisse soulever par Dieu au-dessus de lui-même, tout en le laissant vivre, oeuvrer et aimer en lui.
    Emerveillé par tout ce que le Seigneur a fait pour tous, partout et depuis toujours, et fait encore pour lui ici même et aujourd'hui, il avance, il s'active, il s'investit. Véritablement homme, porté par la sainte liberté des enfants de Dieu, il sert, il aime, il adore, il supplie. Il supporte dans l'espérance et il chante dans la joie. En un mot, il devient ce qu'il est, et il vit. En vrai ravi, son "moi" peut mourir, il revit en un "je", et devant le "Tu" qu'est Dieu pour lui, il se tient humblement et joyeusement debout, en disant : "je tourne autour de ton autel, faisant retentir l'action de grâces, énonçant toutes tes merveilles". Il n'aura pas trop du temps et de l'éternité pour les chanter. »

    Frère Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem en 1975.

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  • Thomas Tallis (v.1505-1585) : Spem in Alium, motet pour 40 voix indépendantes

    Spem in alium nunquam habui praeter in te,
         Je n’ai jamais placé mon espérance en aucun autre que Toi,

    Deus Israel,
         Ô Dieu d’Israël,

    Qui irasceris, Et propitius eris,
         Toi dont la colère fait place à la miséricorde,

    Et omnia peccata hominum in tribulatione dimittis.
         Toi qui absous tous les péchés de l’humanité souffrante.

    Domine Deus,
         Ô Seigneur Dieu,

    Creator coeli et terrae,
         Créateur de la terre et du ciel,

    Respice humilitatem nostram.
         Considère notre humilité.

  • Benoît XVI : Angélus de ce dimanche 17 juin

    Angélus de ce dimanche 17 juin

    Extrait de son allocution :

    « L'image de la graine est particulièrement chère à Jésus, parce qu'elle exprime clairement le mystère du Royaume de Dieu. Les deux paraboles d'aujourd'hui nous présentent une "croissance" et un "contraste" : la croissance qui se produit en raison d'un dynamisme dans la graine elle-même, et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu'elle produit. Le message est clair : le Royaume de Dieu, même si il exige notre coopération, est avant tout don du Seigneur, une grâce qui précède l'homme et ses œuvres. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, ne craint pas d’obstacles, si elle est mise en celle de Dieu, parce que la victoire du Seigneur est certaine. C'est le miracle de l'amour de Dieu, qui fait germer et se développer toutes les graines en bonne part sur la terre. Et l'expérience de ce miracle de l'amour nous rend optimistes, malgré les difficultés, la souffrance et le mal que nous rencontrons. Les graines germent et se développent, parce que c'est l'amour de Dieu qui les fait croître. Que la Vierge Marie, qu'il a saluée comme "bonne terre" pour y semer la divine Parole, renforce en nous cette foi et cette espérance. »

    Et son message aux pèlerins francophones :

    « En ce dimanche, Jésus nous invite à vivre dans la confiance. Comme la semence qui germe et qui grandit toute seule, le don gratuit de l’Esprit-Saint - Esprit d’amour et de force - et la Bonne Nouvelle - annoncée avec courage - agissent dans notre monde pour nous faire grandir dans la vie même du Père. Ensemble, n’ayons pas peur de cheminer dans la foi car le Seigneur nous accompagne. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui nous conduit vers le Père de toute tendresse ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source, texte intégral (en italien) et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 31ème jour

    Trente et unième jour : Marie notre Protectrice et notre Reine

    Aucun des jours de notre vie ne s’écoulera, espérons-le, sans que nous ne présentions à la Très Sainte Vierge nos pieux hommages. Nous avons sans cesse besoin de la protection toute-puissante de Celle qui est en même temps la Mère de Jésus et notre Mère. N’oublions jamais que nous sommes ses enfants, qu’elle nous aime et veut notre bonheur. Elle nous obtiendra toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour accomplir l’œuvre de notre salut. Consacrons-Lui donc en terminant ces lectures, notre personne, notre famille, et plaçons-nous sous sa garde, sous sa protection tutélaire. Par son intercession, les pécheurs sont sauvés, les malades guéris ; elle donne aux faibles la force et la victoire aux armées. Rien ne lui coûte pour exaucer nos prières, et fallût-il des miracles, Elle en obtient du Seigneur pour ceux qui ont mis en Elle leur espérance et leur confiance.

    Consécration de Saint Louis de Gonzague à la Sainte Vierge. – Vierge Sainte, ô Marie, mon guide et ma souveraine, je viens me jeter dans le sein de votre miséricorde, et mettre, dès ce moment et pour toujours, mon âme et mon corps sous votre garde sacrée et sous votre protection spéciale. Je vous confie et je remets entre vos mains toutes mes espérances et les consolations, toutes mes peines et mes misères ainsi que le cours et la fin de ma vie, afin que par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes mes œuvres soient faites selon votre volonté et en vue de plaire à votre Divin Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je renouvellerai souvent la consécration de moi-même à la Sainte Vierge.
    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    Exemple. – Ce qui caractérisait Saint Léonard de Port-Maurice, c’était, avant tout, sa tendre dévotion et son profond amour pour la Mère de Dieu. Chaque soir, il récitait le Rosaire ; toutes les fois qu’il entendait sonner l’heure, il disait un Ave Maria. Il célébrait toutes les fêtes de la Reine du Ciel avec une tendre dévotion et avait toujours sur lui une de ses images. Marie récompensa cet amour avec usure. Ainsi Saint Léonard disait-il plus tard : « Quand je me rappelle les grâces que j’ai reçues de la Sainte Vierge, je me figure être comme une chapelle de pèlerinage où, de tous côtés, pendent des ex-voto. Vous n’avez qu’à lire, je suis tout couvert d’inscriptions, au-dedans et au-dehors, dans le corps aussi bien que dans l’âme, je n’y vois que les faveurs de Marie. Ma santé physique et morale, mon sacerdoce, mon habit religieux, j’ai tout reçu par la grâce de cette bonne Mère. Sur mon cœur se trouve gravé : Par la grâce de Marie ; sur ma langue : Par la grâce de Marie. Soyez donc bénie sans fin, ô ma douce et tendre Mère, ma protectrice bien-aimée ! Pendant toute l’éternité, je chanterai les miséricordes de Marie ; et si j’ai le bonheur de me sauver, je ne le serai que par l’intercession de ma Souveraine, l’incomparable Reine des Cieux. »

    Prière de Sainte Bernard à réciter tous les jours. – Souvenez-vous, ô très pieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre intercession, ait été abandonné. Animé de cette confiance, je viens à vous, ô Vierge des vierges, je me réfugie à vos pieds, gémissant et pleurant sous le poids de mes péchés ; ne méprisez pas, ô Mère de mon Dieu, mes humbles prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Ainsi soit-il.
    Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • Ave mundi spes Maria

    Ave mundi spes Maria, ave mitis, ave pia, ave plena gratia.

    Ave virgo singularis, quae per rubum designaris non passus incendia.
    Ave rosa speciosa, ave Jesse virgula:
    Cujus fructus nostri luctus relaxavit vincula.

    Ave cujus viscera contra mortis foedera ediderunt filium.
    Ave carens simili, mundo diu flebili reparasti gaudium.
    Ave virginum lucerna, per quam fulsit lux superna his quos umbra tenuit.
    Ave virgo de qua nasci, et de cujus lacte pasci res caelorum voluit.

    Ave gemma coeli luminarium.
    Ave Sancti Spiritus sacrarium.

    Oh, quam mirabilis, et quam laudabilis haec est virginitas!
    In qua per spiritum facta paraclitum fulsit foecunditas.

    Oh, quam sancta, quam serena, quam benigna, quam amoena esse virgo creditur!
    Per quam servitus finitur, posta coeli aperitur, et libertas redditur.

    Oh, castitatis lilium, tuum precare filium, qui salus est humilium:
    Ne nos pro nostro vitio, in flebili judicio subjiciat supplicio.

    Sed nos tua sancta prece mundans a peccati faece collocet in lucis domo.
    Amen dicat omnis homo.