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misericorde - Page 9

  • Message du Pape François pour le Jubilé de la Miséricorde des jeunes adolescents

    Aujourd'hui a été rendu public le message du Pape (du 6 janvier) pour le jubilé des adolescents (Rome 23 - 25 avril), intitulé "Grandir en étant miséricordieux comme le Père". L’Année Sainte de la Miséricorde, écrit-il, "vous concerne vous aussi, chers jeunes garçons et filles. Je m’adresse à vous pour vous inviter à y prendre part, à en devenir les acteurs, vous découvrant enfants de Dieu. Je voudrais vous appeler un par un, je voudrais vous appeler par votre nom, comme fait Jésus chaque jour, parce que vous savez bien que vos noms sont inscrits dans les cieux, sont connus du Père qui est le Cœur Miséricordieux d’où naît toute réconciliation et toute douceur. Le Jubilé est une année entière où chaque moment est dit saint afin que notre existence devienne entièrement sainte. C’est une occasion où nous redécouvrons que vivre en frères est une grande fête, la plus belle que nous puissions rêver, la fête sans fin que Jésus nous a enseigné à chanter dans son Esprit. Le Jubilé est la fête à laquelle Jésus invite vraiment chacun, sans distinctions et sans exclure personne. Pour cela j’ai désiré vivre aussi avec vous des journées de prière et de fête. Je vous attends nombreux, donc, au mois d’avril".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.1.16).

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • Audience générale de ce mercredi 13 janvier 2016

    Pour sa première audience générale de l'année 2016, le Pape François a commencé ce mercredi matin salle Paul VI au Vatican un nouveau cycle de catéchèses sur la « miséricorde dans la perspective biblique ». Le but affiché est « d’apprendre la miséricorde écoutant ce que Dieu lui-même nous enseigne par sa Parole ». Dans ce premier volet, le Pape est parti de l’Ancien Testament.

    Commentaire de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Nous commençons aujourd’hui les catéchèses sur la miséricorde selon la perspective biblique. Dans les Saintes Écritures le Seigneur est présenté comme Dieu « miséricordieux », terme qui évoque une attitude de tendresse, comme celle d’une mère pour son enfant, prête à tout donner et à se donner elle-même. Il est dit aussi que le Seigneur est « tendre », dans le sens où il fait grâce et prend compassion ; dans sa grandeur, il se penche sur notre pauvreté. Le Seigneur est aussi « lent à la colère », car il sait attendre et n’a pas l’impatience des hommes. Enfin le Seigneur se proclame « plein d’amour et de vérité », parce qu’il met sa grandeur et sa puissance à nous aimer, si petits, si incapables que nous sommes. Sa « fidélité » est sans limite. Nous pouvons totalement lui faire confiance : telle est la certitude de notre foi ! »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
    En ce jour de la fête liturgique de saint Hilaire, Évêque de Poitiers, et de saint Rémi, Évêque de Reims, je porte particulièrement dans ma prière la France, ses habitants et ses gouvernants. Je forme le vœu que chacun ait la grâce d’accueillir la miséricorde de Dieu et de la porter à ses frères.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • "Le nom de Dieu est miséricorde" : le livre du Pape François va sortir dans 86 pays

    "Le nom de Dieu est miséricorde" : c’est le titre du livre-entretien du Pape François avec le vaticaniste Andrea Tornielli. Cet ouvrage sera publié ce mardi 12 janvier, en Italie, dans le cadre d'un lancement mondial dans 86 pays. L’édition française, au prix de 15 euros, sera publiée le jeudi 14 janvier. Elle est co-éditée par Robert Laffont et les Presses de la Renaissance.

    Des extraits du livre ont été publiés ce dimanche dans quatre journaux italiens : La Stampa, Il Corriere della Sera, La Repubblica, et L’Avvenire.

    « Le Pape est un homme qui a besoin de la miséricorde de Dieu. » Le Pape François le confie dans la conversation avec le vaticaniste Andrea Tornielli, dont est tiré ce livre. Le Souverain Pontife redit notamment son lien privilégié avec les prisonniers. « Chaque fois que je passe la porte d’une prison pour une célébration ou pour une visite, il me vient toujours à l’idée cette pensée : "pourquoi eux et pas moi ?" » « Leurs chutes auraient pu être les miennes, je ne me sens pas meilleur de celui que j’ai en face de moi ».

    « Cela peut scandaliser, mais je me console avec Pierre : il avait renié Jésus et néanmoins, il a été choisi. » Le Pape se souvient d’avoir été frappé en lisant certains textes de Paul VI et de Jean-Paul 1er, Albino Luciani, qui se définissait lui-même comme « de la poussière », dans le sens de la conscience des limites et des incapacités qui sont colmatées par la miséricorde de Dieu. Saint Pierre a trahi Jésus. « Les Évangiles nous décrivent son péché, son reniement, et si Jésus lui a dit : "paie mes brebis", je ne crois pas que l’on doive s’émerveiller si aussi ses successeurs se décrivent eux-mêmes comme pécheurs ». Dans un autre passage, le Pape François affirme qu’il peut « lire » sa vie à travers le chapitre 16 du Livre d’Ézéchiel, quand le prophète « parle de la honte ».

    La honte, souligne le Pape, est une « grâce : quand on sent la miséricorde de Dieu, on a une grande honte de soi-même, de son propre péché ». La honte, mise en évidence, « est une des grâces que Saint Ignace fait demander dans la confession des péchés devant le Christ crucifié ». Ce texte d’Ézéchiel, confie-t-il, « t’apprend à avoir honte », mais « avec toute ton histoire de misère et de péché, Dieu te reste fidèle et te relève ». le Pape se souvient du P. Carols Duarte Ibarra, le confesseur qu’il avait rencontré dans sa paroisse le 21 septembre 1953, journée en laquelle l’Église célèbre saint Matthieu. « Je me suis senti accueilli par la miséricorde de Dieu en me confessant à lui ». Une expérience tellement forte que, des années après, la vocation de Saint Matthieu décrite dans les homélies de Saint Bède le Vénérable deviendraient sa devise épiscopale : miserando atque eligendo.

    Le Pape François approfondit donc la mission de l’Église dans le monde. Avant tout, il met en évidence le fait que « l’Église condamne le péché parce qu’elle doit dire la vérité ». En même temps, elle « embrasse le pécheur qui se reconnaît comme tel, elle se rapproche de lui, elle lui parle de la miséricorde infinie de Dieu ». Jésus « a pardonné même ceux qui l’ont mis en croix et l’ont méprisé ». Le Pape rappelle la parabole du Père miséricordieux et de l’enfant prodigue. « En suivant le Seigneur, et sa réflexion, l’Église est appelée à diffuser sa miséricorde sur tous ceux qui se reconnaissent pécheurs, responsables du mal accompli, qui sentent avoir besoin du pardon ». « L’Église n’est pas dans le monde pour condamner, mais pour permettre la rencontre avec cet amour viscéral qu’est la miséricorde de Dieu. »

    Pour annoncer la miséricorde de Dieu, souligne le Pape, « il est nécessaire de sortir ». « Sortir des églises et des paroisses, sortir et aller chercher les personnes là où elles vivent, où elles souffrent et où elles espèrent ». Il revient donc à l’image de l’Église comme d’un « hôpital de campagne », et note que « l’Église en sortie a la caractéristique de surgir là où l’on combat : ce n’est pas la structure solide, dotée de tout, où l’on va se soigner pour les petites et grandes infirmités : il s’y pratique la médecine d’urgence, pas les check-up de spécialistes. » Il espère donc que « le Jubilé extraordinaire fasse émerger toujours plus le visage d’une Église qui redécouvre les entrailles maternelles de la miséricorde, et qui va à la rencontre de tant de blessés qui ont besoin d’écoute, de compassion, de pardon, d’amour. »

    Le Pape François réfléchit ensuite sur la distinction entre péché et corruption. Celle-ci, observe-t-il, est « le péché qui au lieu d’être reconnu comme tel et de nous rendre humbles, est élevé comme un système, devient une habitude mentale, un mode de vie ». « Le pécheur repenti, qui ensuite tombe et retombe dans son péché à cause de sa faiblesse retrouve à nouveau le pardon s’il reconnait avoir besoin de miséricorde. Le corrompu, au contraire, est celui qui pèche et ne se repent pas, celui qui pèche et fait semblant d’être chrétien, et crée du scandale avec sa double vie. »

    « Il n’y a pas besoin d’accepter l’état de corruption comme s’il était seulement un péché de plus, insiste le Saint-Père, même si souvent on identifie la corruption avec le péché, en réalité il s’agit de deux réalités distinctes, bien que liées entre elles ». « On peut être un grand pécheur et malgré cela, ne pas être tombé dans la corruption ». le Pape donne l’exemple de certaines figures comme Zachée, Matthieu, la Samaritaine, Nicodème, ou encore le bon larron. « Dans leurs cœurs pécheurs, tous avaient quelque chose qui les sauvait de la corruption. Ils étaient ouverts au pardon, leur cœur les avertissait de leur propre faiblesse, et ceci a été la faille qui a fait entrer la force de Dieu. »

    Source : Radio Vatican (CV).

  • Méditation - Prière à Marie, Reine de miséricorde

    « O Mère de mon Dieu, ô Marie, de même qu'un pauvre mendiant se présente à une grande souveraine, ainsi je me présente à vous, qui êtes la Reine du Ciel et de la terre. Du haut de votre trône, ne dédaignez pas, je vous prie, de tourner vos yeux vers un misérable pécheur. Dieu vous a faite si riche pour secourir les pauvres, il vous a établie Reine de miséricorde pour soulager ceux qui souffrent. Regardez-moi donc, et prenez pitié de moi. Regardez-moi, et ne m'abandonnez pas que d'un pécheur vous n'ayez fait un saint. Je sais que je ne mérite rien, sinon d'être privé, à cause de mon ingratitude, de toutes les grâces que j'ai reçues du Seigneur par votre entremise. Mais vous, qui êtes la Reine de miséricorde, ce sont moins les mérites que les misères que vous cherchez, afin de secourir les nécessiteux. Or, qui est plus pauvre, plus nécessiteux que moi ?

    O Vierge sublime, je sais qu'étant Reine de l'univers, vous êtes par conséquent ma reine ; mais je veux plus spécialement me consacrer à votre service, pour que vous disposiez de moi à votre gré. Je vous répète donc, après saint Bonaventure (1) : Gouvernez-moi, ô ma Reine, et ne m'abandonnez pas à moi-même. Commandez-moi, disposez de moi à votre gré, châtiez-moi aussi si je vous désobéis ; les châtiments qui me viendront de votre main ne me seront que salutaires. J'aime mieux être votre serviteur que le maître du monde. Reus sum ego, salvum me fac. Acceptez-moi pour vôtre, ô Marie, et, comme vôtre, pensez à mon salut. Je ne veux plus être à moi, c'est à vous que je me donne. Si je vous ai mal servi dans le passé, négligeant tant de belles occasions de vous honorer, à l'avenir je m'unirai à vos serviteurs les plus aimants et les plus fidèles. Non, je veux que personne dorénavant ne vous honore et ne vous aime plus que moi, ô ma très aimable Reine. Ce que je promets, j'espère l'accomplir moyennant votre secours. Ainsi soit-il. »

    1. Domina, me tuae dominationi volo committere, ut me plenarie regas et gubernes. Non mihi me relinque.

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), Les gloires de Marie, Tome I (Ch. 1, 1 prière), Traduction nouvelle conforme au texte italien, A Paris, Chez Gaume Frères, Libraires, 1832.

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  • Méditation - Prière du matin

    « O très sainte volonté de mon Dieu, qui m'avez environnée de vos miséricordes, je vous en rends infinies grâces : je vous adore du profond de mon âme ; et, de toutes mes forces et affections, j'unis dès maintenant et pour toujours ma volonté à la vôtre, particulièrement en tout ce que je ferai, et en tout ce qu'il vous plaira de m'envoyer cette journée, consacrant de nouveau à votre souveraine gloire mon âme, mon esprit, mon corps, et toutes mes actions et pensées, paroles, œuvres, et tout mon être, vous suppliant de toute l'humilité de mon cœur d'accomplir en moi vos éternels desseins, sans me permettre que j'y donne aucun empêchement. Vos yeux qui pénètrent les plus intimes replis de mon cœur, voient que tout mon désir est d'accomplir cette sainte volonté ; mais ils voient aussi ma faiblesse et mon impuissance : c'est pourquoi, prosterné aux pieds de votre infinie miséricorde, je vous conjure mon Sauveur, [...] de m'octroyer la grâce de l'accomplir parfaitement, afin que, comme un feu de votre céleste amour, je lui sois un sacrifice agréable, qui sans fin vous loue et bénisse avec la glorieuse Vierge et tous les saints. Amen. »

    Ste Jeanne de Chantal (1572-1641), extrait de la Lettre 16 à Mgr l'Archevêque de Bourges son frère, in "Lettres de Sainte Chantal Fondatrice de la Ordre de la Visitation Sainte-Marie", Nouvelle édition, Tome I, A Paris, J.J. Blaise, 1823.

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  • Sainte Messe à Sainte Marie Majeure - Ouverture Porte Sainte de la Miséricorde

     
     
    Le 1er janvier 2016, solennité de Marie Mère de Dieu, le Pape François a ouvert la Porte Sainte de la quatrième et dernière basilique romaine : Sainte-Marie-Majeure. Il avait ouvert celle de la basilique Saint-Pierre le 8 décembre, celle de Saint-Jean-de Latran, cathédrale de Rome, le 13 décembre, laissant à l’archiprêtre de Saint-Paul-hors-les-murs la tâche d’ouvrir la Porte sainte de cette basilique.
     
    Pour cette messe, le Pape avait à ses côtés le Cardinal Santos y Abril, Archiprêtre de Sainte-Marie-Majeure, et Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation à qui a été confiée l’organisation du Jubilé extraordinaire. Après le rite d’introduction et l’acte pénitentiel dans l’atrium de la basilique, le Saint-Père a ouvert la Porte Sainte ; il s’est recueilli en prière sur le seuil, avant de franchir la porte suivi des concélébrants, puis des fidèles religieux et laïcs, et il s’est dirigé vers l’autel pour célébrer la Messe.
     
    Cette célébration, le Saint-Père a voulu la placer sous le signe du pardon qui renouvelle la vie. Marie enseigne à l’Église que le pardon offert sur le Golgotha ne connaît pas de limites, a-t-il affirmé dans son homélie. La loi avec ses subtilités ne peut l’arrêter, ni la sagesse de ce monde avec ses distinctions. C’est pourquoi l’Esprit Saint a rendu les apôtres instruments efficaces du pardon. La force du pardon est le véritable antidote à la tristesse provoquée par la rancune et la vengeance. Le pardon ouvre à la joie et à la sérénité parce qu’il libère l’âme des pensées de mort, tandis que la rancune et la vengeance poussent l’esprit à la révolte et déchirent le cœur, lui ôtant le repos et la paix.
     
    À la fin de la célébration, le Pape François s’est dirigé vers la chapelle où se trouve l’icône de la Vierge Salus Populi romani. Il a ouvert la grille avec les gestes prévus pour l’ouverture d’une Porte Sainte et a déposé des fleurs devant l’icône. Puis il a prié en silence avant d’encenser l’icône. Enfin, il est sorti sur le parvis de la basilique pour saluer la foule qui se pressait à l’extérieur. Il a invité les fidèles à remercier la Vierge Marie en répétant comme les fidèles de l’ancienne ville d’Ephèse « Sainte Mère de Dieu » et, avant de prendre congé, le Saint-Père a souhaité aux fidèles une année « pleine de la miséricorde de Dieu qui pardonne tout. »
     
    Source : Radio Vatican (AG-RF).
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Audience générale de ce mercredi 16 décembre 2015

    Le Pape François a ouvert ses réflexions de l'audience générale de ce matin, tenue Place Saint-Pierre, en rappelant l'ouverture dimanche dernier de la Porte Sainte de Saint-Jean de Latran et de toutes les autres cathédrales du monde. Ainsi l'Année sainte extraordinaire de la Miséricorde peut-elle être vécue dans tous les diocèses, même si Rome reste le signe visible de la communion universelle, et "devenir une expérience pour tous les fidèles, un geste de communion ecclésiale universelle et un signe de l'amour miséricordieux du Père". Toutefois, a-t-il noté "la miséricorde et le pardon ne doivent pas rester simplement de beaux mots, mais être mis en pratique dans la vie quotidienne. Aimer et pardonner sont le signe visible et concret de ce que la foi a transformé nos cœurs, ce qui nous permet d'exprimer la vie même de Dieu, d'aimer et de pardonner comme Dieu nous aime et nous pardonne. Ceci est un programme de vie qui ne peut connaître interruptions ou exceptions, un programme qui nous encourage à aller toujours plus loin, avec la certitude d'être soutenus par la présence paternelle de Dieu". Puis le Saint-Père a expliqué que "ce grand signe de vie chrétienne se décline en beaucoup d'autres, caractéristiques du Jubilé... Le salut ne s'achète pas. Dieu est libre de demander et d'accorder à tous les fidèles... C'est pourquoi...on n'a pas à payer le passage de la Porte Sainte... La Porte Sainte est gratuite, comme Jésus qui est gratuit. Passer la Porte Sainte est le signe de notre confiance dans le Seigneur Jésus, qui n'est pas venu pour juger, mais pour sauver. C'est le signe d'une vraie conversion. Lorsque nous traversons cette porte, il est bon de se rappeler que nous devons également garder la porte de nos cœurs ouverts. Quel effet aurait l'Année Sainte si la porte de notre cœur restait barrée au Christ...qui nous pousse à aller vers les autres et leur apporter son amour. Comme la Porte Sainte qui reste ouverte, car elle est le signe de l'acceptation que Dieu nous accorde, notre porte personnelle doit toujours rester ouverte pour n'exclure personne". Le Pape a également rappelé que la confession est un autre signe important du Jubilé. "Pour recevoir le sacrement par lequel nous sommes réconciliés avec Dieu, il est nécessaire d'avoir une expérience directe de sa miséricorde... Mais comment pourrions-nous demander à Dieu de nous pardonner si nous ne sommes pas en mesure de pardonner ? Bien sûr, le pardon n'est pas chose facile, d'autant qu'il ne peut venir de nos propres forces. Si nous nous disposons à recevoir la miséricorde de Dieu nous serons en mesure de pardonner". Enfin, avant de conclure, il a encouragé tout le monde à vivre le Jubilé de la Miséricorde en commençant par ces signes qui contiennent la grande force de l'amour divin.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.12.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, dimanche dernier une Porte Sainte a été ouverte dans la cathédrale de chaque diocèse, afin que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu par le plus grand nombre, et que l’Église soit, dans le monde, signe visible de l’amour et de la miséricorde du Père. La miséricorde et le pardon ne doivent pas rester de vaines paroles mais se réaliser dans la vie quotidienne. Nous devons aimer et pardonner comme Dieu aime et pardonne, ouvrir tout grand les portes de notre cœur au Christ qui nous pousse à le porter aux autres. La confession des péchés est un autre signe important du Jubilé, car, dans le sacrement par lequel nous sommes réconciliés avec le Père, chacun fait l’expérience directe de sa miséricorde. C’est seulement en recevant le pardon de Dieu que nous devenons capables de pardonner aux autres. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de Nouvelle Calédonie. Alors que Noël se fait proche, je vous confie à l’intercession de la Mère de Jésus et je vous invite, en recevant le sacrement de réconciliation, à préparer votre cœur pour recevoir le Seigneur dans votre vie.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 9 décembre 2015

    Le Pape François a consacré la première audience générale de l'Année sainte à s'interroger sur le pourquoi du Jubilé de la Miséricorde. L’Église a besoin de ce moment extraordinaire, a-t-il expliqué. "A notre époque de profonds changements, l’Église est appelée à offrir sa contribution particulière en rendant visibles les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Le Jubilé est un temps favorable pour nous tous, parce qu'en contemplant la divine Miséricorde qui dépasse toute limite humaine et resplendit sur l'obscurité du péché, nous pouvons devenir des témoins plus convaincus et efficaces... Célébrer un Jubilé de la Miséricorde signifie mettre de nouveau au centre de notre vie personnelle et de nos communautés la spécificité de la foi chrétienne... Cette Année sainte nous est offerte pour expérimenter dans notre vie le toucher doux et suave du pardon de Dieu, sa présence à nos côtés et sa proximité surtout dans les moments où l'on en a le plus besoin... En somme, ce Jubilé est un moment privilégié pour que l’Église apprenne à choisir uniquement ce qui plaît le plus à Dieu... Pardonner à ses enfants, avoir de la compassion pour eux, afin qu'eux aussi puissent, à leur tour, pardonner à leurs frères, en brillant comme des flambeaux de la miséricorde de Dieu dans le monde... le Jubilé sera un temps favorable pour l’Église, si nous apprenons à choisir ce qui plaît le plus à Dieu, sans céder à la tentation de penser qu'il existe autre chose de plus important ou prioritaire. Rien n'est plus important que de choisir ce qui plaît le plus à Dieu, sa miséricorde !".

    Puis il a aussi souligné la nécessité d'œuvrer pour le renouvellement des institutions et des structures de l’Église, “qui doit nous conduire à faire l'expérience vivante et vivifiante de la miséricorde de Dieu, qui seule peut garantir à l’Église d'être cette ville située sur une montagne et qui ne peut rester cachée. Si nous devions, même un seul instant, oublier que la miséricorde est ce qui plaît le plus à Dieu, chacun de nos efforts serait vain, parce que nous deviendrions esclaves de nos institutions et de nos structures, toutes renouvelées qu'elles soient". L'objectif que l’Église se pose en cette Année sainte est d' "éprouver fortement en nous la joie d'avoir été retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que nous nous étions perdus... Nous renforcerons ainsi en nous la certitude que la miséricorde peut contribuer réellement à l'édification d'un monde plus humain. A notre époque, en particulier, où le pardon est un hôte rare dans les milieux de la vie humaine, le rappel à la miséricorde se fait partout plus pressant : dans la société, dans les institutions, dans le travail et aussi dans la famille". Avant de conclure, il a ajouté qu'il existe bien d'autres besoins urgents avant la miséricorde, mais "les motifs d'amour propre qui rendent la miséricorde étrangère dans le monde, sont si nombreux que souvent nous ne sommes plus en mesure de les reconnaître comme limites et comme péché. Voilà pourquoi, il est nécessaire de reconnaître que nous sommes pécheurs, pour renforcer en nous la certitude de la miséricorde divine".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.12.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, après avoir ouvert la Porte Sainte du Jubilé de la Miséricorde, je voudrais répondre à la question : pourquoi un jubilé de la Miséricorde ? Célébrer ce Jubilé c’est mettre au centre de notre vie personnelle et de nos communautés le contenu spécifique de la foi chrétienne. L’Année Sainte nous est offerte pour faire l’expérience dans notre vie du pardon de Dieu, de sa présence à nos côtés et de sa proximité quand nous en avons le plus besoin. C’est un moment privilégié où l’Eglise apprend à choisir ce qui plaît le plus à Dieu : pardonner à ses enfants, leur faire miséricorde pour qu’ils puissent à leur tour pardonner à leurs frères. Rien n’est plus important que de choisir ce qui plaît le plus à Dieu, sa miséricorde. Cela est urgent partout, dans la société, dans les institutions, dans le travail et aussi dans la famille. A la racine de l’oubli de la miséricorde, il y a toujours l’amour propre, la recherche exclusive de son propre intérêt, des honneurs, des richesses, souvent travestie en hypocrisie et en mondanité. Aussi est-il nécessaire de se reconnaître pécheurs pour renforcer en nous la certitude de la miséricorde divine. »

    « Je suis heureux d’accueillir les personnes de langue française, en particulier les pèlerins du diocèse de Rennes, accompagnés de leur Archevêque, Mgr D’Ornellas, ainsi que ceux venant de France, de Suisse, du Liban et du Gabon. Je souhaite qu’en cette Année Sainte, chacun de vous fasse l’expérience de la miséricorde de Dieu pour en être des témoins convaincus et efficaces. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angelus de ce 8 décembre 2015

    Des dizaines de milliers de personnes ont participé sur la place Saint-Pierre à l’Angélus de ce 8 décembre 2015. Le Pape François leur a rappelé la signification de l’Immaculée Conception : « Marie est notre sœur dans la souffrance, mais elle ne l’est pas dans le mal et le péché ». « En elle, le mal a été vaincu avant même de l’effleurer ». Marie est « la première à avoir été sauvée par la miséricorde infinie du Père ». « C’est pour cette raison que l’Immaculée est devenue l’icône sublime de la miséricorde divine qui a vaincu le péché ». Et en ce début de l’Année Sainte extraordinaire, le Saint-Père a exhorté les fidèles à tourner leurs regards « vers cette icône avec un amour confiant et à la contempler dans toute sa splendeur en imitant sa foi ».

    Dans la conception immaculée de Marie, a-t-il dit, « nous sommes invités à reconnaître l’aube d’un nouveau monde, transformé par l’œuvre salvifique du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». La Vierge Marie est « la Mère d’une humanité nouvelle, la Mère d’un monde recréé ». Célébrer la fête de l’Immaculée Conception veut dire tout d’abord « accueillir pleinement dans nos vies Dieu et sa grâce miséricordieuse » ; et en deuxième lieu, cela veut dire « devenir à notre tour des artisans de la miséricorde dans un cheminement évangélique ». « La fête de l’Immaculée devient alors notre fête à tous si par des “oui” quotidiens nous parvenons à vaincre notre égoïsme, à mettre de la joie dans la vie de nos prochains, à leur donner l’espérance, à essuyer quelques larmes, à offrir un peu de gaité ».

    « À l’imitation de Marie, nous sommes invités à annoncer le Christ, à être les témoins de son amour, en accordant notre attention surtout à ceux qui sont les préférés de Jésus » : ceux qui ont faim et soif, les malades, les détenus. La fête de l’Immaculée conception, a poursuivi le Saint-Père, nous rappelle que « dans notre vie tout est don, tout est miséricorde ». C’est la miséricorde divine qui doit distinguer les chrétiens. Un chrétien authentique ne peut pas ne pas être miséricordieux. La miséricorde est « la synthèse de l’Évangile ». Elle est « le trait distinctif du visage du Christ quand Il va à la rencontre de tous, quand Il guérit les malades, quand Il partage ses repas avec les pécheurs, et surtout quand, cloué sur la croix, Il pardonne ». Le Pape François encourage donc les chrétiens à « ne pas avoir peur, à se laisser embrasser par la miséricorde de Dieu qui nous attend et pardonne tout. Rien n’est plus doux que sa miséricorde. Laissons-nous caresser par Dieu », a-t-il lancé avant de prier pour que, par l’intercession de Marie Immaculée, la miséricorde s’empare de nos cœurs et transforme toute notre vie.

    Après l’Angélus, le Souverain Pontife a rappelé qu’il se rendrait dans l’après-midi place d’Espagne, dans le centre historique de Rome, pour rendre hommage à la statue de l’Immaculée Conception, une tradition qui se répète chaque année le 8 décembre. Mais il a ajouté qu’il se rendrait également dans la foulée à la basilique Sainte-Marie Majeure où se trouve une icône pour laquelle il nourrit une grande dévotion. Un geste, a-t-il expliqué, pour « confier à Marie, Mère de Miséricorde, l’Église et l’humanité tout entière, et en particulier la ville de Rome ». Avant de prendre congé des fidèles, le Pape François les a invités à saluer le Pape émérite Benoît XVI qui venait lui aussi de franchir la Porte de la Miséricorde.

    Source : Radio Vatican (HD-RF).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • 8 décembre 2015 - 20 novembre 2016 : Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

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    Bulle d'Indiction du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde Misericordiae Vultus

    Lettre du Pape François accordant l'Indulgence à l'occasion du Jubilé de la Miséricorde

  • Présentation du Jubilé de la Miséricorde (8 décembre 2015 - 20 novembre 2016)

    Ce matin en Salle de Presse Mgr. Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr. José Octavio Ruiz Arenas, Secrétaire, et Mgr. Graham Bell, Sous-Secrétaire du dicastère, ont illustré les modalités d'organisation du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde (8 décembre 2015 - 20 novembre 2016) ainsi que les divers événements prévoyant la participation des pèlerins à Rome. Ainsi Mgr. Fisichella a-t-il d'abord annoncé que Via della Conciliazione est ouvert depuis trois jours ouvert le point d'information pour les pèlerins. Outre les informations sur le programme du Jubilé, on peut s'inscrire pour franchir la Porte Sainte, retirer les billets (gratuits) pour les différentes cérémonies ou délivrer le certificat de participation au Jubilé. Seul et exclusivement le Conseil Pontifical est habilité à certifier les parcours effectués à pied. Ce centre sera ouvert tous les jours de 7h30 à 18h30. Puis il a parlé des bénévoles fournissant assistance à tous les pèlerins, depuis Via della Conciliazione comme sur la Place Saint-Pierre ou auprès des autres basiliques et églises jubilaires de Rome. Ils seront entre 800 et 1.000 lors des grands événements. Un dépliant a été préparé par le Conseil pontifical en une dizaine de langues.

    La cérémonie d'ouverture du Jubilé, précédent le rite de la Porte Sainte de Saint-Pierre aura lieu Place Saint-Pierre mardi 8 à partir de 9h30. Avant la messe célébrée par le Pape seront lus des extraits des quatre constitutions conciliaires (Dei Verbum, Lumen Gentium, Sacrosanctum Concilium et Gaudium et Spes), et deux passages du décret Unitatis Redintegratio sur l'œcuménisme et de la déclaration Dignitas Humanae sur la liberté religieuse. Ce 8 décembre est le cinquantième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II. La procession eucharistique sera précédée par l'évangéliaire de la Miséricorde, une œuvre d'art portant sur la couverture le logo jubilaire en mosaïque. Après la messe, l'ouverture de la Porte Sainte sera une cérémonie simple, transmise par télévision en mondovision. Le Pape a voulu que des laïcs prennent part au cortège qui franchira la porte de la basilique. La procession ira jusqu'à la Confession, où sera célébré le rite conclusif de la messe. Il récitera ensuite l'Angélus, comme d'habitude de la fenêtre du palais apostolique. Le soir se déroulera un spectacle intitulé Fiat lux, avec projection de photographies sur la façade et la coupole de Saint-Pierre, tiré du répertoire de certains des plus grands photographes. Il s'agit d'images inspirées par la compassion, l'humanité, la nature et le changement climatique.

    Dimanche 13 décembre pour la première fois dans l'histoire des Jubilés, les portes saintes seront ouvertes dans toutes les cathédrales du monde. Le Pape ouvrira à 9h30 la Porte Sainte de la cathédrale de Rome, St Jean de Latran. Vendredi 18, le Saint-Père fera un geste symbolique en ouvrant une porte de la Miséricorde au centre d'accueil Don Luigi Di Liegro de la Caritas de Rome. Chaque vendredi le chapelet sera récité Place Saint-Pierre devant la statue de saint Pierre, animée à tour de rôle par les paroisses de Rome dédiées à la Vierge Marie et les Instituts religieux présents à Rome ayant une dévotion particulière à la Mère de Dieu. Mgr. Fisichella a également parlé de l'assistance médicale aux pèlerins, avec notamment des postes de secours aux quatre basiliques papales. En outre, dans la Basilique vaticane et d'autres églises ont été préparés des confessionnaux, y compris accessibles aux fauteuils roulants et adaptés pour la confession des sourds. Un livret tactile est également disponible pour les aveugles. Le site officiel du Jubilé (www.im.va) en sept langues, permet de poursuivre les grands événements qui auront lieu à Rome aussi pour ceux qui ne peuvent pas être physiquement présents. Pour passer à travers la Porte Sainte et à faire du bénévolat, il est possible de s'inscrire dans les sections appropriées du site. Dans le site "vatimecum" créé par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, les pèlerins trouveront les indications relatives aux services de restauration et de logement à Rome à prix contrôlés.

    En conclusion, le Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a signalé l'initiative des Missionnaires de la Miséricorde, prêtres des différentes parties du monde chargés par leurs évêques de ce service particulier. Le Mercredi des Cendres, ils ont reçu mandat du Saint-Père d'être prédicateurs et confesseurs de la miséricorde, avec le pouvoir de pardonner les péchés réservés au Siège. Ces Missionnaires de la Miséricorde sont nommés exclusivement par le Pape et aucun évêque dans son diocèse n'est autorisé à conférer ces pouvoirs à des prêtres. Le Jubilé sera certainement vécu avec intensité par les pèlerins, que ce soit à Rome ou dans les Eglises particulières, où il sera possible de franchir la Porte Sainte. Pour cette occasion, le Saint-Père a accordé tous les évêques du monde pour donner la bénédiction papale à la messe de l'ouverture et de la fermeture Porte Sainte à la fin de l'Année Sainte. Ce jubilé sera une expérience de la miséricorde pour se sentir plus proche de l'amour de Dieu, Père qui accueille tout le monde et n'exclut personne.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.12.15).

    Texte intégral de présentation en italien, anglais et espagnol en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Revue Credere : Entretien avec le Pape François au sujet du Jubilé de la miséricorde

    La revue catholique italienne Credere publie ce jour une interview du Saint-Père, dans laquelle il explique les motivations et les attentes du Jubilé de la miséricorde, ainsi que son expérience personnelle de la miséricorde divine. En voici de larges extraits :

    "Le thème de la miséricorde a fortement été accentué dans l’Église à partir de Paul VI. Jean-Paul II y est revenu dans l'encyclique Dives in Misericordia, instituant avec la canonisation de sainte Faustine Kowalska la fête de la Divine Miséricorde, fixée à l'octave de Pâques. Dans ce sillage, j'ai ressenti comme un désir du Seigneur de montrer sa miséricorde aux hommes. Il s'est donc agi pour moi de suivre une tradition relativement récente pour une attention qui a toujours existé... Il est évident que le monde a besoin de la miséricorde, besoin de compassion, c'est à dire 'souffrir avec'. Nous sommes habitués aux mauvaises nouvelles, à la cruauté et aux pires atrocités qui offensent le nom et la vie de Dieu. Le monde a besoin de découvrir que Dieu est Père, qu'il y a la miséricorde, que la cruauté n'est pas plus une solution que la condamnation. Si l’Église suit parfois une ligne dure ou est tentée de la suivre en soulignant les normes morales, beaucoup de gens sont laissés de côté. ... Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après la bataille : Combien de personnes souffrent, sont blessées ou tuées !... Nous devons soigner, guérir, soutenir... Nous sommes tous pécheurs, et tous portons nos croix. J'ai senti que Jésus veut ouvrir la porte de son Cœur, que le Père veut montrer sa tendre miséricorde, nous envoyant l'Esprit... C'est l'année du pardon, de la réconciliation. D'un côté, nous voyons la production et le commerce des armes qui tuent les personnes innocentes d'une manière la plus cruelle possible, de l'autre l'exploitation des personnes, des enfants. Un sacrilège est en cours contre l'humanité. L'homme est sacré, car image du Dieu vivant. Et le Père dit de nous arrêter pour aller vers Lui".

    Plusieurs fois le Pape François a dit se sentir pécheur. Comment vit-il la miséricorde de Dieu ? : "Je suis un pécheur, j'en suis sûr, un pécheur que le Seigneur a regardé avec pitié. Comme je l'ai dit aux prisonniers en Bolivie, je suis un homme pardonné. Dieu me regarda avec compassion et m'a pardonné. Même maintenant, je fais des erreurs et commets des péchés. Je me confesse tous les quinze ou vingt jours, parce que je ressens toujours le besoin de la miséricorde de Dieu... J'ai eu ce sentiment à dix-sept ans, d'une manière spéciale le 21 septembre 1953, quand j'ai ressenti le besoin d'entrer dans une église me confesser... C'est devenu évident. J'ai décidé de devenir prêtre...et c'est un prêtre malade de la leucémie qui m'a accompagné pendant un an. Il est mort l'année suivante. Après l'enterrement, je pleurais à chaudes larmes, je me sentais complètement perdu, comme si Dieu m'avait abandonné. C'est là que j'ai rencontré la miséricorde de Dieu, qui est désormais étroitement liée à ma devise épiscopale... La traduction littérale serait en étant miséricordieux et en choisissant".

    Le Jubilé de la miséricorde peut-il être l'occasion de redécouvrir la maternité de Dieu ? Y a-t-il un aspect féminin de l’Église qui doive être réévalué ?

    "Oui, dans le livre d'Isaïe, Dieu affirme que si une mère en arrivait à oublier son enfant, lui ne nous oubliera pas. Voici la dimension maternelle de Dieu. Tout le monde ne comprend pas l'expression Maternité de Dieu, qui n'appartient pas au langue populaire... C'est pourquoi je préfère utiliser le mot tendresse, typique d'une mère, la tendresse de Dieu. Dieu est père et mère."

    La miséricorde dans la Bible nous fait découvrir un Dieu plus miséricordieux qu'on ne pourrait le croire. Cette tendresse envers l'homme peut-elle favoriser un changement d'attitude envers l'autre ?

    "Certes, cela conduira à être un plus tolérant, plus patient, plus attentif... Durant le Synode de 1994, j'avais dit qu'il fallait mettre en route une révolution de la tendresse... Aujourd'hui cette tendresse nous devons la faire grandir comme résultante de l'Année de la miséricorde : La tendresse de Dieu est pour chacun de nous. Chacun de nous a le droit de dire : Je suis malheureux, mais Dieu m'a aimé, alors je dois aussi aimer les autres de la même manière."

    Évoquant le célèbre 'Discours de la lune', lorsque Jean XXIII recommanda aux fidèles de rentrer chez eux avec une caresse aux enfants. C'est devenu une icône de l’Église de la tendresse, qui aide les communautés chrétiennes à se développer et à se renouveler : "Quand je vois les malades, les personnes âgées, je reçois une caresse spontanée, car c'est le premier geste que font les parents sur leur nouveau-né. C'est un 'Je t'aime, je veux tu ailles bien'."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.12.15).

    Texte intégral original en italien en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Audience générale de ce mercredi 2 décembre 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale Place Saint-Pierre, le Pape a évoqué son tout récent voyage africain :

    Le Kenya tout d'abord, qui "est un pays représentant bien le défi mondial de notre temps, la protection de la création par la réforme du modèle de développement. Pour être équitable, il doit être inclusif et durable... Tout cela se reflète dans Nairobi, la plus grande ville d'Afrique orientale, où richesse et pauvreté coexistent. Mais ce scandale n'est malheureusement pas limité à l'Afrique. Il est partout. La coexistence de la richesse et de la pauvreté est un scandale, une honte pour l'humanité". Rappelant qu'il a tenu à encourager les kenyans à avoir soin des richesses de leur pays, de la richesse naturelle comme spirituelle, composée des ressources de la terre comme des nouvelles générations, mais aussi des valeurs qui constituent la sagesse du peuple. Dans un contexte aussi dramatique, j'ai eu la joie d'apporter les mots d'espérance de Jésus. Soyez forts dans la foi et n'ayez pas pas peur, tel était le thème de la visite. Une expérience de tous les jours, si simple et si humble, si noble et si digne..., si tragiquement et héroïquement témoignée par les jeunes tués à l'Université de Garissa le 2 avril, parce qu'ils étaient chrétiens. Que leur sang soit semence de paix et de fraternité au Kenya, pour l'Afrique et pour le monde".

    En Ouganda, la visite du Pape était placée sous le signe des Martyrs à cinquante ans de leur canonisation par Paul VI. Pour cette raison, le thème choisi était 'Vous serez mes témoins'. "Toute la visite en Ouganda s'est déroulée dans la ferveur d'un témoignage animée par l'Esprit. Témoignage explicite des catéchistes,...témoignage des familles et de leur charité...qui luttent pour...servir les pauvres, les handicapés, les malades. Témoignage des jeunes qui, malgré les difficultés, conservent l'espérance et essayent de vivre l’Évangile en allant vers les autres. Autres témoins rencontrés, les prêtres, les religieux, les hommes et femmes consacrés courageux qui renouvellent quotidiennement leur oui au Christ et se consacrent avec joie au service du peuple de Dieu... Un témoignage multiforme, animé par l'Esprit, qui est le levain de la société toute entière, comme en témoigne le travail efficace accompli contre le Sida et dans l'accueil des réfugiés".

    La troisième étape du voyage était la République Centrafricaine, le cœur géographique et spirituel du continent. Ma visite, a expliqué, le Pape, "était en fait mon premier objectif, parce que ce pays tente de sortir d'une période très difficile faite de conflits violents et de beaucoup de souffrances parmi la population. Donc, je voulais y ouvrir à Bangui, avec une semaine d'avance, la première Porte Sainte du Jubilé de la miséricorde, comme signe de la foi et de l'espoir des centrafricains et au-delà pour toutes les populations africaines qui ont le plus besoin de secours et de réconfort... L'invitation de Jésus à ses disciples, 'Passons de l'autre côté', en était le thème.... Cet 'Allez de l'autre côté' signifie tourner le dos à la guerre, à la division, à la pauvreté, et choisir la paix, la réconciliation et le développement. Mais cela suppose un passage qui doit prendre forme dans les esprits, les attitudes et les intentions des personnes". C'est pourquoi, a précisé le Saint-Père, est cruciale la contribution de toutes les communautés religieuses, l'alliance entre chrétiens de toutes les confessions. Ce partage de la prière et de l'engagement pour la paix implique aussi la communauté musulmane.

    "Lors de la dernière messe, au stade de Bangui, j'ai voulu...renouveler notre engagement à suivre Jésus, notre espérance, notre paix...qui a le visage de la miséricorde. Ce dernière messe fut merveilleuse, pleine de jeunes ! Plus de la moitié de la population de la République Centrafricaine a moins de dix-huit ans. C'est une promesse pour que le pays aille de l'avant !".

    Le Pape est ensuite revenu sur les missionnaires qui ont quitté leurs pays quand ils étaient jeunes. Il a raconté avoir rencontré à Bangui une religieuse italienne de 81 ans, ici depuis ses 24 ans". Les enfants l'appellent grand-mère ! Une autre, qui était sage-femme a fait naître 3.280 enfants. "Une vie entière pour la vie, pour la vie des autres... Et cette religieuse n'est pas seule, il y en a beaucoup. Beaucoup de sœurs, tant de prêtres, tant de moines qui ont offert leur vie pour annoncer Jésus-Christ".

    "Je voudrais dire un mot aux jeunes : Pensez à ce que vous faites de votre vie. Pensez à cette religieuse et beaucoup comme elle qui ont donné leur vie et à ces milliers qui ont trouvé la mort. Le missionnaire ne fait pas du prosélytisme : La religieuse m'a dit que les femmes musulmanes s'adressaient à elle parce qu'elles savaient que, bonnes infirmières, elles les traitaient bien" sans prétendre les convertir. "Le témoignage missionnaire est la grande valeur héroïque de l’Église. Proclamer Jésus-Christ dans et par nos vies ! Je lance cet appel aux jeunes : Pensez à ce que vous voulez faire dans votre vie... Demandez au Seigneur de vous faire sentir sa volonté. Mais s'il vous plaît, n'excluez pas la possibilité d'être des missionnaires, pour apporter l'amour, l'humanité, la foi dans d'autres pays. Pas de prosélytisme, jamais !... La foi est prêchée avant tout par l'exemple, ensuite en paroles".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.12.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je veux rendre grâce pour le voyage que je viens de faire en Afrique. Il a commencé par le Kenya, où j’ai voulu encourager toutes les personnes que j’ai rencontrées à être solides dans la foi, à ne pas avoir peur, et à savoir profiter des richesses naturelles et spirituelles de ce pays ; en particulier la sagesse de son peuple et sa jeunesse. En Ouganda, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la canonisation des martyrs ougandais, chacun selon sa mission a été appelé à être, par la force de l’Esprit, témoin du Christ et levain pour la société tout entière. Je me suis rendu enfin en Centrafrique, pays qui cherche à sortir d’une période difficile de violences et de souffrances pour toute la population. J’ai eu l’occasion de rencontrer les communautés évangélique et musulmane. A Bangui j’ai ouvert la Porte Sainte du Jubilé, en signe de foi et d’espérance pour les Centrafricains, et pour tous les peuples d’Afrique. Le Seigneur est présent à son peuple, il le guide pour le faire passer sur l’autre rive. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Nous sommes entrés dans le temps l’Avent. C’est un temps d’espérance que le Seigneur nous propose de vivre pour mieux nous disposer à le recevoir dans notre vie et dans notre monde. Que la Vierge Marie vous accompagne sur votre route et vous conduise à son Fils.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Humilité et Providence divine (1)

    « Si vous ne vous rendez semblables à des enfants, vous n'entrerez point dans le royaume du ciel... Laissez venir à moi les petits enfants, car c'est à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le royaume des cieux. (Mt XVIII, 3-4 ; Lc XVIII 16-17) »

    « Lorsque l'enfant s'est souillé, il ne peut se laver ; un autre doit lui rendre ce service ; s'il tombe, il est incapable de se relever sans le secours d'autrui ; une fois relevé, il ne peut même pas se tenir debout si on ne le soutient, ni faire un pas sans appui ; a-t-il faim ou soif, il ne peut ni manger, ni boire que ce qu'on lui présente ; qu'un ennemi le mette en danger, qu'il souffre du froid ou de quelque incommodité, il ne pourra ni se défendre, ni se soulager par lui-même. Enfin, pour comble de misère, il ne sait ni ne peut demander ce qui lui manque, ne s'en rendant même pas compte.

    Voilà ce qui caractérise les tout-petits ; telles sont leurs misères ; elles n'ont qu'un remède : la tendre sollicitude, l'amour plein de compassion de leur maman... Je me verrai donc devant Dieu comme un tout-petit, et m'appliquerai les différentes marques de faiblesse que nous venons d'énumérer.

    1. Ma misère est telle que ma volonté libre, laissée à elle-même, peut pécher et se souiller de mille manières ; mais ensuite, impossible de me laver, de me purifier si Dieu ne le fait lui-même : Seigneur, dois-je donc dire avec David, lavez-moi complètement de mon iniquité et purifiez-moi de mon péché (1).

    2. Le poids de mes inclinations charnelles et de ce corps terrestre, qui alourdit l'âme, me fait pour un rien donner du nez en terre, et j'y reste fixé par mon affection désordonnée aux choses de ce monde, car je suis le fils de l'Adam terrestre ; une fois tombé, je ne puis donc pas me relever, mais il faut que Dieu me tende la main et me redresse, sans quoi je resterais toujours dans la poussière, comme la maison d'Israël dont parlait Amos : La voilà tombée, jamais elle ne retrouvera sa splendeur (2).

    3. Si Dieu, par miséricorde, me relève ; s'il me place debout en me communiquant quelque courage ou sentiment de dévotion, je reste impuissant à me maintenir debout, à conserver ses dons, à réaliser le moindre progrès sans son aide ; aussi devrai-je toute ma vie craindre les rechutes, selon l'avertissement de saint Paul : Que celui qui pense se tenir debout prenne garde de tomber (3).

    4. Si j'ai faim et soif des choses saintes, comme des sacrements, de la parole de Dieu, et autres bonnes œuvres, je ne puis par mes seules forces ni les chercher efficacement, ni m'en nourrir avec profit, à moins qu'en tout cela Dieu ne me secoure ; et s'il naît en moi quelque désir de me rendre meilleur, ce désir restera vain si le Seigneur, qui me l'a donné, ne m'accorde encore sa grâce pour le réaliser.

    5. Le démon, la chair et le monde me tentent et m'entourent si dangereusement que, livré à moi-même, je suis perdu : Dieu seul peut me délivrer. Quant aux armes pour me défendre, c'est encore le Seigneur seul qui me les donne. Toujours je resterais avec mes fautes, tiède et froid, si Dieu ne me réchauffait du feu de son amour ; et s'il ne me rafraîchissait avec l'eau vive de sa grâce, l'incendie de l'amour-propre ne s'éteindrait jamais dans mon cœur.

    6. Enfin, telle est ma misère que je ne sais même pas ce que je dois, selon mes besoins, demander dans mes prières (4) : il faut que ce soit l'Esprit Saint qui me l'enseigne ; même aveuglement sur mes périls et mes besoins, à moins que Dieu ne m'en découvre la gravité. »

    « C'est vouloir que Dieu nous abandonne que de nous attribuer ce qu'il y a de bien en nous. Il faut ne rien être à ses propres yeux pour devenir un instrument entre les mains du Créateur. Voulez-vous ne cesser jamais de lui être agréable, n'oubliez en aucun temps que vous n'êtes absolument que ce que sa main vous a faites, que vous ne pouvez rien que par sa grâce, et que vous ne réussirez que là où il aura mis sa bénédiction. »
    Sainte Angèle Merici, dernier avis à ses filles.

    1. Ps. 50. - 2. Amos V, 2. - 3. I Cor X, 12. - 4. Rom VIII, 26.

    P. J.-B. Gosselin s.j., Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année, Tome V (54), 2ème édition revue et augmentée, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.
    Traduction littérale de la Méditation du Vénérable Louis du Pont (VIe partie, sujet I), faite sur l'édition castillane.

    (à suivre demain)

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  • Intentions de prière pour le mois de décembre

    Expérimenter la miséricorde de Dieu
    Pour que nous puissions tous faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, qui ne se lasse jamais de pardonner.

    La famille
    Pour que les familles, en particulier celles qui souffrent, trouvent dans la naissance de Jésus un signe de profonde espérance.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Audience générale de ce mercredi 18 novembre 2015

    Résumé :

    « Frères et sœurs, arrivés au seuil du Jubilé, devant nous se tient la grande porte de la Miséricorde de Dieu qui accueille notre repentir et nous offre la grâce de son pardon. Cette porte nous est généreusement ouverte, mais nous devons courageusement en franchir le seuil. En ces temps difficiles, l’Église est encouragée à ouvrir ses portes pour sortir avec le Seigneur à la rencontre de ses enfants. De même les familles chrétiennes doivent ouvrir leur porte au Seigneur qui attend d’entrer, avec sa bénédiction et son amitié. Il ne force pas la porte, il demande la permission d’entrer. En de nombreux endroits les portes blindées sont devenues normales. Une Église inhospitalière, ou une famille renfermée sur elle-même humilient l’Évangile et endurcissent le monde. La porte dit beaucoup de chose de la maison, comme de l’Église. Jésus est la vraie porte, qui nous fait entrer et sortir. Nous devons passer sans crainte par cette porte et écouter la voix de Jésus. L’Église doit être reconnue partout comme un signe de l’accueil d’un Dieu qui ne te ferme jamais la porte avec l’excuse que tu n’es pas de la maison ! »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française. Je souhaite que vos familles fassent toujours du seuil de leurs maisons un signe de la Porte de la Miséricorde que Jésus ouvre à tous. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : La Vierge Marie « Mater Misericordiae »

    « Le grand tourment de la Sainte Vierge est de voir un de ses enfants se perdre. Comme les mamans de la terre aiment toujours leurs enfants, même quand ils ont commis les plus grands crimes, et sont toujours prêtes à les excuser, ainsi Marie veut sauver tous ses fils, même les plus misérables. Elle intercède jusqu'au bout auprès de son divin Fils, dans son amour quasi infini pour ses pauvres enfants, ayant l'air de dire : Ce pardon que votre justice ne permet pas de donner, accordez-le à la supplication d'une Mère, de votre Mère ! Pour sauvegarder votre honneur, mettez tout sur le compte de ma trop grande miséricorde !

    Nous devons être convaincus de cet amour de Marie pour nous, de sa sollicitude à notre égard jusqu'à la dernière seconde de notre vie, du soin qu'Elle prend pour nous tirer du péché en se montrant, parfois jusqu'à la témérité, Mater Misericordiae. »

    (Cf. méditation proposée le 11 juillet dernier)

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Sous le regard de Dieu - Initiation à la vie intérieure (ch. III, Art. II, III. Regard de la Sainte Vierge), Éditions du Cerf, Paris, 1946.

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    Basilique de la Miséricorde, à Macerata (MC, Italie)
    Retable du XVIe, Mater Misericordiae
    (A gauche St Giuliano et St André ; à droite St Roch et St Sébastien)

    (Source et crédit photo)

  • Méditation : les oeuvres de miséricorde

    « Les divins commandements, bien-aimés, aussi bien que l'institution apostolique, nous ont appris que tout homme placé parmi les périls de cette vie doit chercher par l'exercice de la miséricorde la miséricorde de Dieu. Quelle espérance, en effet, pourrait relever ceux qui sont tombés, quel remède guérir les blessés, si les aumônes ne déliaient les fautes, et si les besoins des pauvres ne devenaient l'antidote des péchés ? Le Seigneur avait dit : « Heureux les miséricordieux, parce que Dieu leur fera miséricorde » (1) ; or il a montré suivant quelle règle de justice se fera tout cet examen par lequel, sa majesté présente, il doit juger le monde : une fois élucidée la seule question de la qualité de nos œuvres au regard des pauvres, tout sera prêt pour que les impies aillent brûler avec le diable et les bons régner avec le Christ. Quelles actions ne mettra-t-on pas alors sous les yeux de tous ? Quels secrets ne dévoilera-t-on pas ? Quelles consciences pourront rester cachées ? Nul alors ne se glorifiera d'avoir le cœur chaste ou d'être pur de péché (2). Mais, parce que la miséricorde sera élevée au-dessus du jugement (3) et que les dons inspirés par la clémence primeront toute rétribution exigée par la justice, la vie entière des mortels et leurs actes les plus divers seront estimés d'après une règle unique, à savoir que nulle mention de la moindre faute ne sera faite là où, de l'aveu du Créateur, se seront trouvées des œuvres de bonté. Ceux qui seront mis à gauche n'auront donc pas fait que ce qu'on leur reprochera, et ce n'est pas parce qu'on les montrera alors étrangers aux actes d'humanité qu'ils seront trouvés exempts d'autres péchés ; mais, coupables en beaucoup de choses, ils seront surtout condamnés pour n'avoir pas racheté leurs crimes par une seule aumône. Car c'est le fait d'un coeur très dur de n'être pas ému par la misère, quelle qu'elle soit, de ceux qui souffrent, et celui qui, ayant le moyen de soulager, ne secourt pas l'affligé, est aussi injuste que s'il opprimait le faible ; quel espoir dès lors restera-t-il au pécheur s'il ne fait miséricorde afin de recevoir lui-même miséricorde ?
    C'est pourquoi, bien-aimés, celui qui n'est pas bon pour les autres, est d'abord méchant pour soi-même, et il nuit à sa propre âme en ne secourant pas celle d'autrui comme il le pourrait (4). »

    1. Matth. V, 7. 2. Cf. Prov. XX, 9. 3. Jac. II, 13. 4. Ainsi saint Augustin : « Quid verius, quid justius, ut qui dare detrectat se fraudet ipse ? » : « Quoi de plus conforme à la vérité, à la justice, que celui qui refuse de donner se prive lui-même du plaisir de recevoir ? » (Sermon CCVI, in Quadragesima, II, 2. P.L., XXXVIII, 1041).

    St Léon le Grand, Sixième Sermon sur les Collectes (XI, I), in "Sermons" Tome II, Trad. Dom René Dolle, Sources Chrétiennes n°49, Éditions du Cerf, 1957.

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    Jean-Louis Bézard (1799-1881), Les Sept œuvres de miséricorde
    Eglise paroissiale de l'Invention-de-la-Sainte-Croix d'Aubusson (Creuse)

    Précisions sur ce tableau ici.

  • Méditation : Marie, Mère des chrétiens

    « Si Jésus est le Père des âmes, Marie en est la Mère ; car, en nous donnant Jésus, elle nous a donné la vie.
    Marie est notre Mère, non seulement par adoption, mais surtout à titre de génération spirituelle. Elle est devenue notre Mère lorsqu'elle a conçu le Fils de Dieu. Et c'est sur le Calvaire que le prix de notre rédemption a été payé à la justice divine ; c'est du haut de sa croix que Jésus-Christ nous a mérité la grâce de l'adoption et de la gloire ; c'est donc là proprement que Marie, dans le sein de laquelle nous étions conçus spirituellement depuis l'Incarnation, nous a enfantés à la vie de la foi.
    Jésus, par ces paroles : « Femme, voilà votre Fils », a révélé au monde une vérité qui importe grandement au salut : il a réservé cette manifestation pour le moment suprême de sa vie. Et Marie, au pied de la croix, se montrait si bien notre Mère en sacrifiant pour notre salut son Fils premier-né !
    Nous sommes donc les enfants de Marie. Nous lui appartenons comme le fils à sa mère. C'est dans elle et par elle que Jésus-Christ, en nous communiquant sa vie, nous a rendus participants de sa nature ; de sorte que nous sommes nés spirituellement de Marie, par suite de son ineffable union avec Jésus-Christ, Père de nos âmes.
    Bénissons la bonté divine qui nous a donné Marie pour mère, pour nourrice spirituelle et pour médiatrice. C'est bien avec raison que saint Bernard l'appelle l'échelle des pécheurs et la raison de leur espérance. Elle a été donnée au monde, dit-il encore, afin que, par elle, les dons célestes fussent sans cesse transmis de Dieu aux hommes ; et Jésus a voulu mettre entre les mains de sa Mère le prix de ses mérites afin que nous recevions d'elle tout ce que nous pouvons avoir de bien.
    En méditant de si grandes choses, goûtons notre bonheur, et admirons avec reconnaissance la profondeur des trésors de la sagesse et de la miséricorde divines. »

    Bx Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850), cité in "L'Immaculée Vierge Mère de Dieu", Maison de la Bonne Presse, Paris, 1933.

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    Retable de la Vierge de Miséricorde (panneau central), par Jean Miralhet
    Chapelle des Pénitents noirs, Nice

  • Méditation - Prière : « Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier ! »

    « Ne doute pas, ô mon âme, que tu n'arrives à ce ciel des cieux, à Dieu, ton Seigneur et ton Sauveur, ton Amour et ton Tout... Mais, pour cela, consens à n'être plus rien, à ne tenir plus à rien, sinon à Dieu. Ou plutôt, vois toutes choses en Dieu ; c'est là, être pauvre en esprit, se contenter du bon Dieu, entrer vraiment dans le royaume de Dieu, qui est paix et joie dans le Saint-Esprit.

    O mon Dieu, Jésus-Christ, Père des pauvres, je veux être pauvre pour Vous ; je ne veux plus tenir qu'à Vous ; je veux aimer ceux que j'aime, en Vous, pour Vous, avec Vous.

    Vous êtes toute richesse ; vous suffisez amplement, divinement à quiconque sait ce que c'est qu'aimer. Je veux votre royaume, celui qui est au dedans de nous.

    Je veux la paix qui rassasie, la joie qui arrache à toute joie ; le repos, qui fait reposer dans vos bras, serait-ce vos bras étendus sur la sainte croix. Car, ceux-là, surtout, accueillent avec un amour si miséricordieux toute âme qui a faim et soif de Vous seul.

    O Jésus, détachez-moi de toutes choses ! Ravissez-moi tellement par vos charmes divins, que je ne sache plus m'arrêter à la créature, que je ne veuille plus me contenter que de Vous seul, et puiser en votre possession le Don inénarrable que vous êtes.
    [...]
    Seigneur Jésus, Roi de mon cœur et sa plénitude, je me livre à Vous, en ce jour. Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier, avec tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Je suis à Vous seul, à jamais. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Ve jour dans l'Octave de la Toussaint), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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