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misericorde - Page 10

  • Méditation - Prière à l'occasion d'un décès

    « Hélas, si vous l'aviez voulu, Seigneur, elles ne couleraient pas de mes yeux ces larmes brûlantes que je répands aujourd'hui en votre présence. Si vous l'aviez voulu, il vivrait et serait encore près de moi, cet être si tendrement aimé dont la mort a brisé mon cœur. Mais j'adore votre volonté dont les desseins sont impénétrables, et qui est toujours miséricordieuse jusque dans ses rigueurs apparentes. J'essaye de me soumettre sans murmure. Je courbe la tête, et j'accepte, ô mon Dieu, en l'unissant à la vôtre, la croix douloureuse dont vous m'accablez. Je vous conjure seulement de m'aider à la porter, afin de rendre possible à mon pauvre courage un sacrifice qui me semble au-dessus de mes forces.

    O Seigneur, soutenez mon cœur abattu ! Ranimez-le par les pensées consolantes de la foi, afin que je ne m'attriste pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance ; car je le sais, ô mon Sauveur, vous avez vaincu la mort. Celui qui a cru en vous ne meurt pas à jamais ; et cette mort passagère qui n'est qu'un sommeil, nous fait entrer dans l'éternelle vie. Je le sais encore : les liens que vous avez formés vous-mêmes, les affections que vous avez bénies peuvent bien être séparés pour un temps sur cette triste terre, mais ils doivent se retrouver au ciel, là où l'on s'aime mieux encore parce qu'on s'aime en vous, ô mon Dieu ; là où les familles, dispersées ici-bas par la mort, se réunissent et se reforment pour ne plus se quitter. Recevez donc dans votre royaume celui que je pleure, ô mon Père, oubliez ses fautes, faites-lui miséricorde, donnez-lui votre paix. Et accordez-moi Seigneur, tant qu'il vous plaira que je vive, de me sanctifier de telle sorte par la souffrance que je sois un jour réuni à ceux que j'ai tant aimés, et à vous, mon Dieu, que je dois aimer plus que toutes choses. Ainsi soit-il. »

    Henri Lacordaire (1802-1861), cité in P. J.-B. Gosselin s.j., Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année, Tome III (23), 3ème édition revue et notablement augmentée, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1950.
  • Le Rapport final du Synode insiste sur la vérité et la miséricorde

    Les Pères synodaux ont approuvé à la majorité des deux tiers, c'est-à-dire 177 votes sur 265, le rapport final de la XIVe Assemblée ordinaire du Synode sur la famille, composé de 94 paragraphes votés individuellement. Le P. Federico Lombardi, Directeur de la Salle de Presse, est revenu sur le document, en italien, dont la publication a été autorisée par le Pape François. Il a souligné que le texte fait part des nombreuses difficultés que rencontrent les familles mais aussi de leurs grandes capacités à les affronter et à y réagir, et rassemble une grande partie des mesures (amendements) présentées par les Pères synodaux, reflétant ainsi la voix de toute l'assemblée. Concernant les paragraphes consacrés aux situations familiales complexes, il en a cité deux relatifs à la pastorale des familles blessées ou en situation irrégulière d'un point de vue canonique et de la discipline de l'Eglise. En particulier, les concubinages, les mariages civils, les divorcés remariés et la façon de s'approcher, d'un point de vue pastoral, de ces situations. Ces deux points ont été approuvés à 178 et 180 votes, à la limite de la majorité, mais toujours à la majorité des deux tiers. Le ton du document est positif et accueillant et a extraordinairement enrichi l'Instrumentum Laboris, a ajouté le P. Lombardi. De même, le Motu Proprio du Pape sur les procédures de réforme de la nullité du mariage a apporté une contribution efficace et décisive au thème du Synode.

    Le rapport final réaffirme la doctrine de l'indissolubilité du mariage sacramentel, qui n'est pas un joug mais un don de Dieu, une vérité fondée dans le Christ et dans son lien avec l'Eglise. Il souligne, en même temps, que vérité et miséricorde convergent dans le Christ. D'où le rappel à l'accueil des familles blessées. Sans citer expressément l'accès à l'eucharistie pour les divorcés remariés, le document rappelle que ceux-ci ne sont pas excommuniés et en appelle au discernement des pasteurs pour l'analyse des situations familiales complexes. Un discernement, souligne le texte, qui s'appliquera en accord avec l'enseignement de l'Eglise, avec la confiance que la miséricorde de Dieu ne doit être refusée à personne. La situation des concubins, doit aussi être affrontée de manière constructive, en cherchant à la transformer en opportunité de chemin de conversion vers la plénitude du mariage et de la famille, à la lumière de l'Evangile. D'autres points du document traitent de l'homosexualité. Les personnes de cette tendance ne doivent pas faire l'objet de discrimination, mais le rapport affirme, en même temps, que l'Eglise est contraire aux unions entre personnes de même sexe et que les pressions extérieures exercées sur elles en rapport avec ce point, ne sont pas admises. D'autres paragraphes sont consacrés aux migrants, aux réfugiés, aux persécutés, dont les familles se désagrègent et peuvent être victimes de la traite. L'accueil est souhaité pour eux aussi, avec une insistance sur leurs droits, mais aussi sur leurs devoirs dans le pays qui les accueille. Quelques paragraphes sont consacrés aux femmes, aux hommes et aux enfants, pivots de la vie familiale, dans lesquels sont réaffirmées la protection et la valorisation de leurs rôles respectifs. Un rôle plus important des femmes est souhaité dans la formation des ministres ordonnés, tandis qu'a été soulignée la beauté de l'adoption et de l'accueil des enfants, permettant la reconstruction de liens familiaux brisés. Le Synode n'a pas non plus oublié les veufs, les handicapés, les personnes âgées et les grands-parents, qui permettent la transmission de la foi dans la famille et qui ne doivent pas être considérés comme des déchets. L'engagement dans l'Eglise et dans la société des célibataires a aussi été évoqué. Parmi les ombres projetées sur la famille à l'époque actuelle, le Synode a cité le fanatisme politico-religieux hostile au christianisme, l'individualisme croissant, l'idéologie du Gender, les conflits, les persécutions, la pauvreté, la précarité dans le travail, la corruption, les pressions économiques qui excluent la famille de l'éducation et de la culture, la globalisation de l'indifférence qui met au centre de la société l'argent et non l'homme, la pornographie et le recul démographique.

    Le rapport recueille également les suggestions pour renforcer la préparation au mariage, surtout pour les jeunes que cette perspective intimide et pour lesquels une formation adéquate à l'affectivité est souhaitée, selon la vertu de la chasteté et du don de soi. Dans cette optique, est rappelé le lien entre acte sexuel et acte de procréation entre conjoints, dont les enfants sont le fruit le plus précieux puisqu'ils portent en eux la mémoire et l'espérance d'un acte d'amour. Un autre lien est souligné, celui entre vocation à la famille et vocation à la vie consacrée. L'éducation à la sexualité et à la corporéité et la promotion de la paternité responsable, selon les enseignements de l'encyclique de Paul VI Humanae Vitae, est centrale, ainsi que le rôle premier des parents à l'éducation des enfants dans la foi. Un appel est ainsi lancé par les institutions qui encouragent et appuient les politiques familiales, tandis que les catholiques engagés en politique sont encouragés à protéger la famille et la vie, parce qu'une société qui les ignore a perdu son ouverture vers l'avenir. Le Synode réaffirme ainsi la sacralité de l'existence, de la conception à la mort naturelle, et met en garde contre les graves menaces pour la famille comme l'avortement et l'euthanasie. D'autres paragraphes sont consacrés aux mariages mixtes, dont on souligne les aspects positifs pour la promotion du dialogue œcuménique et inter-religieux. Est aussi rappelée la nécessité de protéger la liberté religieuse et le droit à l'objection de conscience au sein de la société. Une réflexion profonde est consacrée à la nécessité de modifier le langage de l'Eglise, en le rendant plus significatif, afin que l'annonce de l'Evangile de la famille réponde vraiment aux attentes les plus profondes de la personne humaine. Il ne s'agit pas seulement, en effet, de présenter une règlementation, mais d'annoncer la grâce qui donne la capacité de vivre les biens de la famille. Enfin, le rapport souligne la beauté de la famille, église domestique basée sur le mariage entre un homme et une femme, cellule fondamentale de la société à la croissance de laquelle elle contribue, porte sûre des sentiments les plus profonds, seul point de connexion dans une époque fragmentée, partie intégrante de l'écologie humaine; celle-ci doit être protégée, soutenue et encouragée, de la part des autorités également.

    Le document se termine par la requête que font les pères synodaux au Pape d'évaluer l'opportunité d'offrir un document sur la famille. Le P. Lombardi explique à ce sujet: Les Pères synodaux ne disent pas que tout est fini, mais affirment offrir ce rapport au Saint-Père afin qu'il évalue s'il convient de poursuivre ce chemin avec un document qui, sur la base du document synodal, approfondisse encore le thème de la famille dans la perspective qu'il voudra bien lui donner. Nous restons en marche.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.10.15).

  • Méditation : Recevoir dignement le Corps du Christ

    « "Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6, 54)
    Quand Jésus-Christ promet la vie éternelle à celui qui recevra son sacrement, il parle de celui qui le recevra avec les dispositions convenables. La récompense céleste ne peut pas être le prix de la tiédeur, beaucoup moins encore du sacrilège. Si pour célébrer cette pâque antique, qui n'était que la figure de la nôtre, les Juifs étaient astreints à de grandes préparations, jugeons combien elles sont plus nécessaires encore, lorsque nous recevons le véritable Agneau pascal qui efface les péchés du monde. Si la grâce que les autres sacrements confèrent, nous impose l'obligation de nous y disposer avec soin, quelles ne doivent pas être nos dispositions quand l'Auteur de la grâce vient en personne, avec la plénitude de ses dons, s'établir en nous ! Ce n'est qu'avec ses disciples que Jésus-Christ fait la pâque (1). Dans le mystère de l'incarnation, il se présente humble et pauvre ; il se rend dans une étable. Mais dans le mystère de l'Eucharistie, il veut être reçu avec dignité ; il se fait préparer une salle vaste et ornée (2). Tel qu'un sujet qui s'attend à être honoré de la visite de son souverain, nettoie, embellit, pare sa maison ; tel, à l'approche du Roi des rois qui vient de faire dans lui sa demeure, le chrétien chasse de son cœur tout ce qui pourrait offenser ses regards, et orne son âme de toutes les vertus qui lui plaisent. Distinguons donc avec les saints Pères et les conciles, deux manières de recevoir Jésus-Christ : l'une extérieure et sacramentelle, l'autre intérieure et spirituelle. Ils reçoivent Jésus-Christ sacramentalement, tous ceux qui s'approchent de son sacrement, quels qu'ils soient ; mais il n'y a que les justes qui le reçoivent spirituellement. Les âmes mal préparées le reçoivent, c'est-à-dire qu'il entre dans elles corporellement, mais sa grâce n'y entre pas. Ce n'est pas l'abondance de ses bénédictions, ce sont au contraire des malédictions qu'il leur apporte. Il descend dans nous, accompagné de ses inséparables attributs, de sa justice et de sa miséricorde : de sa justice contre ceux qui le reçoivent sans les préparations qu'il prescrit ; de sa miséricorde pour ceux qui apportent à sa réception les dispositions qu'il désire.
    "... car quiconque mange et boit indignement, mange et boit sa propre condamnation." (1 Co 11, 27-29) »

    1. Apud te facio Pascha cum discipulis meis. Matth. XXVI. 18. - 2. Ostendet vobis coenaculum magnum stratum, et ibi parate. Luc. XXII. 12.

    Cardinal César-Guillaume de La Luzerne (1738-1821), Explication des Évangiles des dimanches, et de quelques-unes des principales fêtes de l'année, Tome 3 (Évangile du jour de la Fête Dieu), Nouvelle édition revue et corrigée, A Lyon, Chez Savy, Libraire, 1807.

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     La dernière Communion de St Jérôme, Sandro Botticelli (1445-1510)

  • Méditation : Jésus Miséricordieux

    « Je désire que chaque âme glorifie Ma bonté. Je désire avoir la confiance de Mes créatures. Exhorte les âmes à une grande confiance, en l'abîme de Ma Miséricorde. Que l'âme faible et pécheresse ne craigne pas de s'approcher de Moi, car même si elle comptait plus de péchés qu'il n'y a de grains de sable sur terre, tout sombrera dans le gouffre de ma Miséricorde. »

    « Proclame dans le monde Ma Miséricorde et Mon Amour. Les flammes de la Miséricorde me brûlent. Je voudrais les déverser sur les âmes. Oh ! quelle douleur elles Me causent, quand elles ne veulent pas les recevoir.
    Fais ce qui est en ton pouvoir, Ma fille, pour étendre le culte de Ma Miséricorde. Je compenserai tes manques. Dis à l'humanité douloureuse de se blottir dans Mon Cœur Miséricordieux et Je la comblerai de paix.
    Proclame, Ma fille, que Je suis l'Amour et la Miséricorde même. Quand l'âme s'approche de Moi avec confiance, Je la comble de tant de grâces, qu'elle ne peut les contenir toutes et qu'elle les projette sur d'autres âmes. »

    « Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en Ma Miséricorde. Ils ont droit avant tous les autres, à la foi en l'abîme de Ma Miséricorde. Ma fille, ne cesse pas d'écrire au sujet de Ma Miséricorde, pour les âmes tourmentées. Quelle joie Me font les âmes qui s'adressent à Ma Miséricorde. A de telles âmes, J'accorde des grâces bien au-dessus de leurs désirs. Je ne peux sévir, même contre le plus grand pécheur s'il invoque Ma pitié. Mais au contraire, Je l'excuse en Mon insondable et inconcevable Miséricorde. Note : Avant de Me montrer au Jugement dernier comme Juge équitable, J'ouvre d'abord toutes grandes les portes de Ma Miséricorde. Qui ne veut passer par les portes de Ma Miséricorde, doit passer par les portes de Ma justice. »

    Paroles de Notre-Seigneur à Ste Faustine, in "Petit Journal", Cahier III (1058, 1073, 1145), Hovine, 1985.

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  • Message pour la 102e Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2016

    17 janvier 2016
    “Migrants et réfugiés nous interpellent. La réponse de l'Évangile de la miséricorde”

    Près la Salle de Presse ce matin, le Cardinal Antonio Maria Veglió, Président du Conseil Pontifical pour la pastorale des migrations, accompagné de Mgr Joseph Kalathiparambil, Secrétaire de ce dicastère, a présenté le Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié. Le Cardinal a d'abord expliqué que la Journée 2016 s'inscrit dans le cadre de l'Année de la miséricorde, point de repère pour toute l'Eglise dans les prochains mois. Mais aussi que la dimension et les drames causés par l'accroissement du phénomène migratoire exige une réponse... Par conséquent la prochaine Journée devra partout être...le Jubilé de migrants et des réfugiés, une réelle opportunité pour toute la communauté chrétienne de réfléchir, prier et agir. La migration affecte particulièrement les Eglises locales, car elles sont les points de référence pour les migrants et les réfugiés. Nous rencontrer face à face peut prendre une dimension particulière... Nous ne pouvons pas rester indifférents ou silencieux face à une telle tragédie...devant les souffrances de tant de personnes, souvent pauvres, affamées, persécutées, blessés physiquement comme spirituellement, exploitées ou victimes de la guerre et à la recherche d'une vie meilleure." Dans le document choisi par le Saint-Père, il est tout d'abord question d'une crise humanitaire qui, dans le contexte des migrations, affecte non seulement l'Europe... Ceci, comme l'écrit le Saint-Père, nécessite une profondeur afin de mieux comprendre les causes qui déclenchent la migration ainsi que les conséquences qui en découlent, non seulement dans les lieux d'arrivée, mais aussi un aperçu complet pour répondre le phénomène sauvegarder la justice et la dignité humaine."

    Deuxièmement, le message met en évidence la question de l'identité. "L'arrivée d'immigrants dans un nouveau contexte social exige un processus d'adaptation mutuelle... Leur inclusion dans la nouvelle société requiert aussi...un certain nombre de modifications de leur identité afin de s'adapter à leur nouveau contexte socio-culturel. L'arrivée de migrants remet sérieusement en cause les sociétés d'accueil. C'est pourquoi le processus d'insertion et l'intégration doit respecter les valeurs qui rendent l'homme plus homme en relation avec Dieu, avec les autres et avec la création. Parallèlement les migrants peuvent contribuer à la croissance de la société d'accueil. Le Saint-Père nous invite à trouver un équilibre entre les deux extrêmes, en évitant la création d'un ghetto culturel comme les dérives nationalistes extrême et la xénophobie... L'Eglise a une parole prophétique à exprimer pour sensibiliser la société d'accueil... Face à ces problèmes et à ces questions, le Pape affirme que la réponse est la miséricorde qui conduit à la solidarité avec autrui.... Il faut être prêt non seulement à donner, mais aussi à recevoir des autres, à construire la communion et l'unité... La complexité de la migration rend difficile de séparer les aspects, politiques, législatifs, humanitaires ou sécuritaires... Mais la culture de la rencontre envisage la personne du migrant dans son ensemble... Donc, sa présence ne peut devenir une simple juxtaposition de cultures différentes dans le même territoire, mais dans une réunion de villages où l'Evangile inspire et encourage les itinéraires de renouvellement et de transformation de toute l'humanité."

    "Le troisième élément du message est la défense du droit de chacun à vivre dans la dignité, en restant dans le pays d'origine... Si tout le monde a le droit d'émigrer..., il est nécessaire de réaffirmer le droit à ne pas émigrer, le droit à rester dans son pays... Cela implique la nécessité d'aider les pays de départ... Les réponses à la guerre non seulement contre la limite de trafiquants ou de restriction des règles d'immigration, mais de mettre à la disposition des pauvres, personnes comme pays, les moyens de satisfaire leurs besoins et de se développer grâce à une répartition équitable des ressources la planète... Enfin, le Saint-Père rappelle la responsabilité des médias et l'importance de démasquer les idées préconçues sur la migration".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 1.10.15).

    Texte intégral du Message en français ci-dessous.

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  • Thème de la prochaine Journée Mondiale des Communications Sociales (24 janvier 2016)

    « Communication et Miséricorde : une rencontre féconde »

    Aujourd'hui a été rendu public le thème choisi pour la prochaine Journée Mondiale de la Communication (24 janvier 2016) : "Communication et miséricorde, une rencontre féconde" : Le choix du thème de cette année, informe le Conseil Pontifical pour les Communications Sociales, "a été clairement déterminé par la célébration du Jubilé extraordinaire de la miséricorde, et, sans doute, le Saint-Père souhaite que la Journée mondiale de la communication soit une occasion propice pour réfléchir sur les synergies profondes entre communication et miséricorde.

    Dans la bulle d'Indiction de l'année jubilaire...le Pape rappelle que l'Eglise a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Evangile, qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de chaque personne. Et, d'ajouter : Son langage et ses gestes doivent transmettre la miséricorde pour pénétrer le cœur des personnes et les inciter à retrouver le chemin du retour au Père. Il semble opportun de rappeler, à cet égard, que nous sommes dans le contexte d'une communication qui est un moment constitutif d'une promotion de la culture de la rencontre. Le Pape, à cette occasion, fait référence au langage et aux gestes de l'Eglise, mais dans la perspective indiquée, tout homme et toute femme aujourd'hui, dans sa communication, vers la rencontre de l’autre, doivent être animée d’une profonde dimension d’accueil, de disponibilité, de pardon.

    Le thème souligne qu'une bonne communication peut ouvrir un espace pour le dialogue, la compréhension mutuelle et la réconciliation, permettant ainsi que fleurissent de rencontres humaines fécondes. À un moment où notre attention est souvent captée par la nature polarisée et ségrégative de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, le thème veut mettre l'accent sur le pouvoir des mots et des gestes pour surmonter les incompréhensions, pour guérir les mémoires, pour construire la paix et l'harmonie.

    Une fois de plus, le Pape François aide à redécouvrir qu'au cœur de la communication, se trouve avant tout une profonde dimension humaine. Cette communication n'est pas seulement une technologie actuelle ou mise à jour, mais une profonde relation interpersonnelle".

    Source : Vatican Service Information (Publié VIS Archive 01 - 29.9.15).

    Texte intégral du Communiqué en français ci-dessous.

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  • JMJ de Cracovie et Année Sainte de la Miséricorde

    En parallèle à la publication du Message du Saint-Père aux jeunes en vue de la Journée mondiale de la Jeunesse 2016, le Conseil Pontifical pour les laïcs diffuse le communiqué suivant :

    Le Message du Saint-Père aux jeunes en vue de la préparation de la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse 2016 a pour thème : « Heureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde » (Mt 5,7).

    Il s’agit du troisième message que le Pape François adresse aux jeunes. Comme pour les deux précédents, celui-ci se fonde sur les Béatitudes, et a pour objectif d’accompagner les jeunes du monde entier au cours de leur long et contraignant parcours spirituel vers Cracovie où, en juillet prochain, se tiendra la Journée Mondiale de la Jeunesse.

    Au cours de ces trente dernières années, les JMJ – précieux héritage de Saint Jean-Paul II –, sont devenues un grand instrument d’évangélisation de la jeunesse et une importante occasion de dialogue entre l’Église et les nouvelles générations. Cette aventure spirituelle a jusqu’ici mobilisé des millions de jeunes de tous les continents. La JMJ a suscité chez beaucoup d’entre eux un profond changement de vie, la découverte d’un appel intrinsèquement lié à leur condition de jeunes : de nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées après les JMJ, et beaucoup parmi les jeunes gens et les jeunes filles qui ont vécu ensemble cette expérience ont, par la suite, choisi d’unir leurs vies dans le sacrement du mariage.

    Dans son message, le Saint-Père souligne combien le thème de la XXXIe JMJ place cette célébration au cœur de l’Année Sainte de la Miséricorde, la transformant en un « véritable Jubilé mondial des jeunes ». Comme le rappelle si bien le Successeur de Pierre, c’est la troisième fois qu’une rencontre internationale des jeunes coïncide avec une année jubilaire. Ce fut le cas lorsque, au cours de l’Année Sainte de la Rédemption (1983-1984), saint Jean-Paul II convoqua pour la première fois les jeunes du monde entier à l’occasion du Dimanche des Rameaux. Puis, lors du Grand Jubilé de l’an 2000, plus de deux millions de jeunes de 165 pays se réunirent à Rome pour la XVe Journée Mondiale de la Jeunesse. « Comme dans ces deux cas précédents, cette fois-ci encore – j’en suis certain –, le Jubilé des jeunes à Cracovie sera l’un des temps forts de cette Année sainte ! ».

    Le Pape explique ensuite aux jeunes comment Dieu a révélé sa miséricorde dans les Saintes Écritures, en manifestant son indéfectible fidélité et son amour éternel, toujours prêt à pardonner. Dans le Nouveau Testament, la miséricorde est présentée comme « la synthèse de l’œuvre que Jésus est venu accomplir dans le monde au nom du Père (cf. Mt 9,13) [...] Tout en Jésus parle de la miséricorde. Mieux ! Il est lui-même la miséricorde ».

    Le Saint-Père invite alors les jeunes à faire une expérience directe de la miséricorde du Seigneur. Il raconte : « Lorsque j’avais dix-sept ans, un jour où je devais sortir avec mes amis, j’ai décidé de me recueillir d’abord dans une église. Une fois à l’intérieur, j’ai trouvé un prêtre qui m’a inspiré une grande confiance et j’ai senti le désir de me confesser. Cette rencontre a changé ma vie ! J’ai découvert que lorsque nous ouvrons nos cœurs avec humilité et transparence, nous pouvons contempler d’une façon très concrète la miséricorde de Dieu ».

    Après avoir expliqué comment Dieu nous manifeste sa miséricorde, le Pape invite les jeunes à devenir, à leur tour, des instruments de cette miséricorde envers les autres. Il leur propose une façon très concrète de répondre à son appel : « Je vous propose [...] de vous engager à vivre – pour chacun des sept premiers mois de l’année 2016 –, une œuvre de miséricorde corporelle et une œuvre de miséricorde spirituelle ».

    À la fin de son message, le Pape François renouvelle sa chaleureuse invitation aux jeunes : « Il ne manque plus que quelques mois à notre rencontre en Pologne. Cracovie, la ville de saint Jean-Paul II et de sainte Faustine Kowalska, nous attend à bras et cœurs ouverts. Je crois que c’est la Divine Providence qui nous a guidés à célébrer le Jubilé des jeunes dans la terre où ont vécu ces deux grands apôtres de la miséricorde de notre temps. [...] Jésus miséricordieux, représenté dans l’effigie vénérée par le peuple de Dieu dans le sanctuaire de Cracovie qui lui est consacré, vous attend [...]. Venez et dites-lui du fond de votre cœur : “Jésus, j'ai confiance en Toi !” ».

    Source : site internet du Vatican - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.9.15).

  • Message du Pape François pour la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse, 2016

    « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7)

    Extrait :

    « Je vous propose, chers jeunes qui êtes très concrets – pour chacun des sept premiers mois de l’année 2016 –, de choisir une œuvre de miséricorde corporelle et une œuvre de miséricorde spirituelle à mettre en pratique chaque mois. Laissez-vous inspirer par la prière de sainte Faustine, humble apôtre de la Miséricorde Divine pour notre temps :

        « Aide-moi, Seigneur,
        pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide[…]
        pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes […]
        pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon […]
        pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions […]
        pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude […]
        pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain[…] (Journal, 163). »

    Texte intégral en français  ci-dessous.

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  • Méditation : Calme et patience avec soi-même à l'école de St François de Sales

    « « Ayez un grand soin de ne point vous troubler lorsque vous aurez fait quelque faute, mais humiliez-vous promptement devant Dieu, et que ce soit d'une humilité douce et amoureuse, qui vous porte à la confiance de recourir soudain à sa bonté, vous assurant qu'elle vous aidera pour vous amender... Quand il vous arrivera de faire des fautes, quelles qu'elles soient, demandez-en pardon tout doucement à Notre-Seigneur, en lui disant que vous êtes bien assurée qu'il vous aime bien et qu'il vous pardonnera. Et cela, toujours simplement et doucement. »
    Pour combattre plus efficacement ce trouble si funeste, saint François de Sales s'applique à en dévoiler la cause ordinaire, pour ne pas dire unique : l'amour-propre, la recherche de soi-même. Sainte Thérèse l'avait déjà dit, « avec la vraie humilité, bien que l'âme se reconnaisse mauvaise et en soit peinée, cette peine n'est point accompagnée de trouble ni d'inquiétude ; elle ne cause ni obscurcissement dans l'esprit, ni aridité ; au contraire, elle console. L'âme alors s'afflige de ce qui a offensé Dieu, et, d'autre part, elle se dilate à espérer sa miséricorde. Elle a lumière pour se confondre elle-même, et pour louer Dieu qui l'a tant supportée. Mais dans l'humilité fausse que donne le démon, il n'y a de lumière pour aucun bien. Il semble que Dieu mette tout à feu et à sang. C'est une invention du démon des plus funestes, subtiles et dissimulées que je connaisse de lui. »
    Et voilà pourquoi le trouble après le péché est un mal si commun. « S'humilier de ses misères, a dit un saint prêtre, c'est une chose bonne que peu de personnes comprennent ; s'inquiéter et se dépiter est une chose que tout le monde connaît et qui est mauvaise, parce que, dans cette espèce d'inquiétude et de dépit, l'amour-propre a toujours la plus grande part. »
    Et Frédéric Ozanam ajoute finement : « Il y a deux sortes d'orgueil : celui qui est content de soi, c'est le plus commun et le moins dangereux ; et celui qui est mécontent de soi, parce qu'il attend beaucoup de lui-même, et qu'il est trompé dans son attente. Cette seconde espèce est bien plus raffinée et plus dangereuse. » »

    P. Joseph Tissot (1840-1894), L'art d'utiliser ses fautes d'après Saint François de Sales (Première partie, chap. II), Cinquième édition, Librairie religieuse H. Oudin, Paris, 1892.

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  • Méditation - Prière : « Me voici, Seigneur, avec toutes mes infirmités et mes misères... »

    « Adorable Sauveur, j'ai entendu la parole si douce que vous avez inspirée vous-même à votre Apôtre : Approchons-nous avec confiance du trône de la grâce, afin d'y recevoir la miséricorde, et d'y trouver la grâce et le secours qui nous est nécessaire. Comment ne le verrais-je pas devant moi, ce trône de grâce ? Vous l'avez vous-même, ô divin Jésus, élevé au milieu de nous, et sous les yeux de vos enfants, lorsque vous avez institué le sacrement adorable qui nous met en possession de votre Corps sacré, et par là même de votre Personne divine. C'est bien ici que j'entends ces paroles suaves : Venez à moi, vous tous, vous surtout qui portez le lourd fardeau de toutes les misères qui sont la conséquence de cette pauvre nature, gâtée et pervertie dès son origine. Venez, et moi je vous soulagerai.
    Se peut-il, ô très doux Jésus, que des chrétiens, vos enfants, demeurent sourds à cette invitation partie de votre Cœur divin ; et peut-on concevoir qu'il y ait des âmes insensibles, indifférentes, assez aveugles pour ne rien puiser à cette source intarissable de toutes les célestes bénédictions ? Ah ! Seigneur, du moins ce ne sera pas moi qui refuserai de demander, de chercher et de frapper à la porte de votre Cœur, moi qui sais bien que celui qui vous prie est toujours exaucé, que celui qui cherche le bonheur auprès de vous, ne manque jamais de le rencontrer, enfin que l'âme fidèle est assurée de pénétrer dans un asile toujours ouvert aux pauvres et aux malheureux, quand elle sait frapper à la porte de votre Cœur.
    Me voici donc, Seigneur, avec toutes mes infirmités et mes misères. Si le souvenir de mes infidélités anciennes, et de mes chutes nombreuses me poursuit et m'attriste, la pensée de votre miséricorde me soutient et relève mon courage. N'est-ce pas pour me sauver que vous êtes mort sur la croix ? N'est-ce pas pour être tous les jours sur cet autel mon prêtre, mon médiateur, ma victime, que vous avez institué le sacrement adorable de la divine Eucharistie ? Comment pourrais-je douter un seul instant de l'amour infini qui vous a porté à opérer en ma faveur de si profonds mystères de miséricorde ?
    Eh bien, Seigneur, je m'approche de vous, et je tombe à vos pieds, en vous demandant les effets de cette immense miséricorde. Ouvrez en ma faveur le trésor de la grâce ; ce trésor, c'est votre propre Cœur dans lequel habite toute la plénitude de la divinité ; inclinez-le vers moi, ce Cœur brûlant d'amour, et faites couler sur mon âme un torrent de bénédictions et de grâces. Vous le savez ; ce que je désire, et ce que je vous demande, c'est l'accomplissement sur moi de votre volonté adorable. Or, votre volonté, c'est ma sanctification. O Jésus, sanctifiez mon âme, mon intelligence, mon imagination, ma mémoire ; sanctifiez mon cœur, ma volonté avec tous ses désirs, tous ses mouvements et toutes ses affections ; sanctifiez mon corps et tous mes sens, afin que je ne les emploie que pour votre service, pour procurer votre gloire, et pour l'édification de mes frères. Sanctifiez ma vie, mes occupations, mon travail, mes douleurs et mes tristesses, comme mes consolations et mes joies ; sanctifiez ma mort, et rendez-la précieuse devant vous, comme vous l'avez promis pour vos élus et pour vos saints.
    Mais comment pourrais-je oublier mes frères qui s'égarent, et qui désertent votre maison, pour courir après les joies trompeuses et les fausses délices d'un monde plongé dans la corruption et dans l'aveuglement le plus funeste ? Divin Jésus, ayez pitié de ces pauvres âmes qui se perdent en s'éloignant de vous, en oubliant, de la manière la plus déplorable, les promesses et les engagements sacrés de leur baptême. Que votre grâce aille les chercher, qu'elle les éclaire, qu'elle les touche pour les ramener à vous ; ne les abandonnez pas, malgré leur ingratitude. Vous avez pleuré sur elles comme sur moi, pendant que vous étiez sur la terre ; laissez tomber une larme brûlante d'amour sur ces cœurs qui peuvent encore vous aimer et contribuer à votre gloire. Oui, ô mon divin Sauveur, je l'espère avec une douce confiance, ce jour sera un jour de grâce et de miséricorde ; nos adorations, nos hommages, la ferveur de nos prières, attireront des torrents de grâces sur nous aussi bien que sur les pauvres pécheurs qui sont l'objet de notre compassion, et dont le retour sincère à l'observation de votre loi sainte, doit répandre la joie dans l’Église et parmi tous vos enfants. Seigneur, Seigneur, ayez pitié de nous, détournez vos yeux de nos crimes, et ne vous souvenez que de vos éternelles miséricordes. »

    Abbé François-Xavier Coulin (1800-1887), La Divine Eucharistie, Tome I, "Entretiens avec Jésus-Christ dans le Très Saint Sacrement", Paris - Tournai, H. Casterman, 1861.

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  • Méditation - Prière : "Je ne vous demande que de l'amour, ô mon Dieu..."

    « O Dieu de mon âme, je vous ai déshonoré par le passé en vous méprisant, mais votre Fils vous a honoré en sacrifiant sa vie sur l'arbre de la croix. Par l'honneur que vous a rendu ce Fils bien-aimé, pardonnez-moi de vous avoir déshonoré. Je me repens, ô souverain bien, de vous avoir offensé, et je vous promets de n'aimer désormais que vous seul. J'espère de votre bonté que vous m'accorderez mon salut ; tous les biens que je possède je les tiens de votre faveur, ils vous appartiennent, je le reconnais : Gratia Dei sum id quod sum. Si par le passé je vous ai déshonoré, j'espère de vous honorer pendant l'éternité en bénissant votre miséricorde. J'éprouve un vif désir de vous aimer ; ce désir c'est vous qui me le donnez : je vous en remercie, ô mon amour. Continuez, continuez à me secourir comme vous avez commencé ; j'espère désormais être vous, et à vous sans partage... Je ne vous demande que de l'amour, ô mon Dieu, de l'amour, de l'amour ; et j'espère bien ne vous demander jamais que de l'amour, et toujours de l'amour, jusqu'à ce que je meure dans votre amour, que j'arrive au règne de l'amour, là où sans avoir besoin de le demander je serai embrasé d'amour, où je ne cesserai de vous aimer de toutes mes forces pendant l'éternité. Ô Marie, ma mère, vous qui avez tant aimé votre Dieu, et qui avez tant désiré de le voir aimé, faites que je l'aime assez dans cette vie, pour que je l'aime encore davantage pendant l'éternité. »

    St Alphonse-Marie de Liguori, Préparation à la mort (Huitième considération, Affections et prières), in "Œuvres complètes" Tome II, Œuvres ascétiques, Paris, Parent-Desbarres, 1835.

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  • Angelus de ce dimanche 6 septembre 2015

    Devant une foule très nombreuses réunie place Saint-Pierre ce dimanche midi, le Pape François est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Marc (versets 31 à 37), qui raconte la guérison d’un sourd-muet par Jésus, « un évènement prodigieux qui montre que Jésus rétablit la pleine communication de l’homme avec Dieu et avec les autres hommes », a-t-il expliqué. Le fait que ce miracle se déroule dans la zone du Décapole, « en plein territoire païen », montre aussi pour le Pape que « ce sourd-muet devient symbole du non-croyant qui accomplit un chemin vers la foi. Sa surdité exprime l’incapacité d’écouter et de comprendre non seulement les paroles des hommes, mais aussi la Parole de Dieu. »

    Le Pape François a ensuite insisté sur l’attitude respectueuse de Jésus : « Jésus porte cette homme loin de la foule : il ne veut pas que sa parole soit couverte du vacarme des voix et des jacasseries de l’environnement. La Parole de Dieu que le Christ nous transmet a besoin de silence pour être écoutée comme Parole qui guérit, qui réconcilie et qui rétablit la communication. » Le fait que Jésus touche les oreilles et la langue de ce sourd-muet montre que « Dieu n’est pas enfermé en Lui-même, mais Il s’ouvre et se met en communication avec l’humanité. Dans son immense miséricorde, Il dépasse l’abysse de l’infinie différence entre Lui et nous, et vient à notre rencontre. »

    Cet Évangile aussi renvoie aussi à notre propre attitude. « Souvent nous sommes repliés et fermés en nous-mêmes, et nous créons tant d’îles inaccessibles et inhospitalières. Parfois nous créons des réalités incapables d’ouverture réciproque : le couple fermé, la famille fermée, le groupe fermé, la paroisse fermée, la patrie fermée… Et ceci ne vient pas de Dieu ! C’est notre péché, le nôtre », a-t-il insisté.

    « Et pourtant, à l’origine de notre vie chrétienne, dans le baptême, il y a justement ce geste et cette parole de Jésus : "Effatà ! Ouvre-toi !", a rappelé le Saint-Père. Et le miracle s’est accompli : nous avons été guéris de la surdité de l’égoïsme et du mutisme de la fermeture, et avons été intégrés dans la grande famille de l’Église : nous pouvons écouter Dieu qui nous parle et communiquer sa Parole à ceux qui ne l’ont jamais écoutée, ou à ceux qui l’ont oubliée et enterrée sous les épines des préoccupations et des mensonges du monde. »

    Appel pour les migrants et pour l'Amérique du Sud

    A l'issue de la prière de l'Angélus, et en pleine cohérence avec cette méditation de l’Évangile, le Pape François a lancé un appel vibrant pour que toutes les paroisses européennes prennent en charge des familles de réfugiés. « Face à la tragédie de dizaines de réfugiés qui fuient la mort, liée à la guerre et à la faim, et sont en chemin vers une espérance de vie, l’Évangile nous appelle à être proche des plus petits et des personnes abandonnées. À leur donner une espérance concrète. Nous ne pouvons pas seulement dire "courage, patience !..." L’espérance est combative, avec la ténacité de celui qui avance vers un but sûr ».
    Le Saint-Père appelle donc, en vue du Jubilé de la Miséricorde, « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère et sanctuaire de toute l’Europe à accueillir une famille de réfugiés, à commencer par le diocèse de Rome ». Il s’agit, précise le Pape, « d’un geste concret en préparation à l’Année Sainte » qui débutera le 8 décembre prochain. La Miséricorde de Dieu doit être visible « à travers nos œuvres » insiste-t-il, faisant référence au témoignage de Mère Teresa de Calcutta, dont l’anniversaire de la mort était célébré ce samedi 5 septembre. Le Saint-Père annonce que, dans les prochains jours, les « deux paroisses du Vatican accueilleront deux familles de réfugiés » et il conclut en s’adressant directement aux évêques européens, « vrai pasteurs » afin que « dans leurs diocèses ils soutiennent son appel, en se souvenant que la miséricorde est le second nom de l’amour ».

    Il s’est aussi exprimé en espagnol, sur la crise à la frontière entre la Colombie et le Venezuela : « Ces jours-ci, les évêques du Venezuela et de la Colombie se sont réunis pour examiner ensemble la situation douloureuse qui s’est créée sur la frontière entre les deux pays. Je vois en cette rencontre un clair signe d’espérance. J’invite tous, en particulier les peuples bien-aimés du Venezuela et de la Colombie, à prier pour que, dans un esprit de solidarité et de fraternité, les difficultés actuelles puissent être surmontées. »

    Le témoignage héroïque des sœurs pendant la guerre d'Espagne

    Il aussi évoqué la béatification samedi en Espagne de trois religieuses, Fidelia (Dolores) Oller Angelats, Josefa Monrabal Montaner et Faconda (au siècle Catalina) Margenat Roura, religieuses de l’Institut de Saint-Joseph de Girone, tuées pour leur fidélité au Christ et à l’Église en août 1936. « Malgré les menaces et les intimidations, ces femmes restèrent courageusement à leur poste pour assister les malades, se confiant à Dieu. Leur témoignage héroïque, jusqu’à l’effusion du sang, donne force et espérance et tous ceux qui aujourd’hui sont persécutés en raison de leur foi chrétienne. Et nous savons qu’ils sont tellement nombreux. »

    Il a aussi évoqué les Jeux africains qui se déroulent actuellement à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Il a dit souhaiter que « cette grande fête du sport contribue à la paix, à la fraternité et au développement de tous les pays d’Afrique. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Marie, refuge des pécheurs

    « Ne craignez point de vous confier à Marie, malheureux pécheurs ; jetez-vous dans son sein avec une entière confiance. Vous avez un moyen assuré de salut, et vous vous laisseriez périr ! La bonne Vierge Marie veut vous arracher à l'éternelle damnation, et vous iriez affronter la colère de Dieu, et vous vous condamneriez vous-mêmes aux souffrances de l'enfer. Oh ! non ; voilà que vous renoncez sans retour à tous vos dérèglements, à toute une vie de péchés et de scandales. Voilà que vous dites à la Très-Sainte Vierge : Me voici confus et humilié ; recevez votre enfant, qui ne mérite plus ce titre ; cachez-le sous vos ailes maternelles, et priez Dieu pour lui, pour qu'il lui fasse miséricorde. Marie aura pitié de vous. La considération de vos crimes pourrait vous arrêter peut-être. Vous avez foulé aux pieds toutes les vertus dont Marie vous donnait un si bel exemple. Vous avez profané peut-être cette angélique pureté si chère à la Vierge sans tache. Votre cœur, fait pour être la demeure des pensées chastes et saintes, s'est souillé de mille pensées impures, de mille désirs obscènes ; vous vous êtes abandonnés à tous vos penchants dépravés. Ah ! Marie a bien souffert d'une conduite si opposée à la sienne. Mais, enfin, elle est mère. A votre tour, pleurez sur toutes vos erreurs. Marie aura égard à vos larmes, elle vous aidera à recouvrer votre innocence. Quelque grands que soient vos crimes, sa bonté est plus grande encore ; pourvu que vous les détestiez, elle intercèdera pour vous, elle vous défendra auprès de Dieu, et Dieu se laissera toucher.

    Ô admirable tendresse de Marie pour les âmes pécheresses ! Souvent elle n'attend pas que le pécheur aille à elle. Comme le bon pasteur, elle court à la recherche de la brebis égarée. Que de conversions obtenues par sa protection toute puissante, que d'âmes arrachées à l'enfer par ses supplications auprès de Dieu ! Non, Chrétiens, elle ne vous laissera pas périr ; elle vous fera ouvrir les yeux à la lumière, elle vous montrera l'horrible état de votre conscience, et vous frémirez, et vous reviendrez à Dieu... Un peu de confiance, un peu de bonne volonté, et vous sentirez tous les effets de sa puissante intercession.

    Ô Marie, douce Vierge, ayez pitié de tous les coupables. Du haut du ciel, jetez un regard favorable sur les crimes de la terre. Assise sur le trône éclatant où vous ont élevé vos vertus, intercédez pour les pécheurs. Dieu ne peut rien vous refuser. Jésus-Christ vous accordera, puissante souveraine, tout ce que vous lui demanderez pour le salut des âmes. Ces âmes pécheresses, qui vous devront leur bonheur, vous loueront pendant toute une éternité ; toute une éternité, elles chanteront votre gloire. Ô Marie, refuge des pécheurs, priez pour nous ! »

    M. l'Abbé Martin, Le Livre de Marie - Cours d'instructions neuves et surtout pratiques (Vingt-sixième jour), A Taillard-Jaunet, Guincourt (Ardennes), 1857.

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  • Lettre du Saint-Père accordant l'indulgence à l'occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

    A mon vénéré frère
    Mgr Rino Fisichella
    président du Conseil pontifical
    pour la promotion de la nouvelle évangélisation

    L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

    Suite ci-dessous.

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  • Méditation : « Dieu est plus grand que notre coeur » (1Jn 3,20)

    « Combien vous [Dieu] êtes bon envers les pécheurs, et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n'est capable de l'épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu'elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon. Je vous ai gravement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n'êtes pas assez bon pour me pardonner. [...] Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu'ils ne le sont, j'espérerais encore en vous. »
    St Claude la Colombière, Lettre 96, in Gérard Dufour, "A l'école du Cœur de Jésus", Éditions de l'Emmanuel, Paris, 1992.

    « Il n'y a pas de misère qui puisse se mesurer à ma miséricorde, ni de misère qui puisse en venir à bout puisqu'au moment de se communiquer - ma miséricorde s'amplifie. L'âme qui fait confiance à ma miséricorde est la plus heureuse car je prends moi-même soin d'elle. »
    Jésus à Ste Faustine, in "Petit Journal" n° 1273, Parole et Dialogue, Paris, 2002 (deuxième édition).

    « Ayez une grande confiance en Dieu et ne vous défiez jamais de sa miséricorde qui surpasse infiniment toutes nos misères. Jetez-vous souvent entre ses bras ou dans son divin Cœur. »
    Ste Marguerite-Marie, « Avis particuliers » n° 22, in "Vie et Œuvres de sainte Marguerite-Marie Alacoque" Tome II, éd. Saint-Paul, Paris, 1990-1991.

    Toutes citations in Joël Guibert, "Rendre amour pour amour - Une spiritualité du Cœur de Jésus" (Deuxième partie, I), Pierre Téqui, Paris, 2015.

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  • Thème de la 102e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, 17 janvier 2016

    Communiqué du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement

    « Migrants et réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Evangile de la miséricorde »

    Ce thème choisi par le Pape François s’insère dans le contexte de l’Année jubilaire de la Miséricorde et veut souligner deux aspects.

    Tout d’abord il rappelle la situation dramatique de ces hommes et de ces femmes qui sont contraints à abandonner leurs propres terres. Il permet de ne pas oublier les tragédies actuelles dont sont victimes les migrants.

    Ensuite, le thème de la journée veut relier le phénomène de la migration avec la réponse du monde, et en particulier, de l’Eglise. Le Pape invite ainsi le peuple chrétien à réfléchir durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles parmi lesquelles celle d’accueillir les étrangers. Et cela, sans oublier que le Christ est présent par les plus petits et qu’à la fin de notre vie, nous serons jugés sur notre réponse d’amour.

    L’Eglise étant disciple de Jésus, elle est toujours appelée à « annoncer la libération de ceux qui sont esclaves dans les nouvelles prisons de la société moderne », et à approfondir en même temps le rapport entre justice et miséricorde, deux dimensions d’une unique réalité.

    Le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement, dans le contexte de l’Année jubilaire qui sera célébrée également dans tous les diocèses, offre aux Eglises locales quelques indications pour cette Journée des migrants. Il leur propose ainsi d’impliquer les réfugiés et les migrants dans les initiatives qu’elles prendront le 17 janvier prochain afin de sensibiliser l’ensemble de la communauté chrétienne et afin que son attention ne se limite pas à cette journée. De la même manière, le Conseil rappelle qu’il est aussi important d’accomplir des signes concrets de solidarité qui ont une valeur symbolique et qui expriment la proximité et l’attention aux migrants et aux réfugiés.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège - Radio Vatican.

  • Méditation : L'Immaculée, Mère de Miséricorde

    « Si quelqu'un est tombé dans le péché, s'est enlisé profondément dans le vice, a méprisé les grâces de Dieu, ne suit plus les bons exemples des autres, ne fait plus attention aux inspirations salutaires et devient ainsi indigne de grâces nouvelles, doit-il alors désespérer ? Non, jamais ! Car une Mère lui a été donnée par Dieu, Mère qui, avec un cœur tendre, veille sur chacun de ses actes, sur chacune de ses paroles, sur chacune de ses pensées. Elle ne regarde pas s'il est digne de la grâce de la pitié. Comme elle est essentiellement Mère de Miséricorde, même si on ne l'appelle pas, elle se hâte d'aller là où il y a davantage de misère dans les âmes. Mais oui, plus une âme est souillée par le péché, plus se manifeste la Miséricorde divine dont la personnification est justement l'Immaculée.
    Voilà pourquoi nous menons la lutte pour toutes les âmes : pour que l'Immaculée y règne.
    Car si seulement elle pénètre dans une âme, même encore remplie de misère, avilie par les péchés et les vices, elle ne lui permettra pas de se perdre et, sans tarder, elle va lui obtenir la grâce de la lumière pour l'intelligence et celle de la force pour la volonté, afin qu'elle revienne de son égarement et se relève. »

    St Maximilien Kolbe, Juin 1925, R.N. 4 (Radio Niepokalanow), L'Immaculée révèle l'Esprit-Saint - Entretiens spirituels inédits, Editions P. Lethielleux, Paris, 1974.

    Du même, à (re)lire également :
    - L'Immaculée vous aime (méditation du 14.08.2014).
    - Au service de Dieu, à l'école de la Vierge Marie (méditation du 14.08.2012).
    - Prière de consécration à Marie Immaculée (méditation du 14.08.2010).

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  • Méditation : Marie, Reine et Mère de miséricorde

    « Ô Reine et Mère de miséricorde, qui dispensez les grâces à tous ceux qui recourent à vous, avec la libéralité d'une Reine, et l'amour de la plus tendre mère ; je me recommande à vous, dénué que je suis de mérites et de vertus, et insolvable envers la justice divine. Ô Marie, vous tenez la clé des célestes miséricordes ; ne vous souvenez pas de mes péchés, et ne me laissez pas dans cet affreux dénuement. Vous êtes si libérale avec tous, accordant toujours plus qu'on ne vous demande, montrez-vous de même à mon égard. Ma souveraine, protégez-moi ; là se bornent mes vœux. Je ne crains pas les démons, car vous êtes plus puissante que l'enfer ; je ne redoute point mes péchés, car un mot que vous adresserez à Dieu suffira pour obtenir un pardon général ; je ne tremble pas devant l'indignation du Seigneur, que j'ai offensé, car il s'apaise à une seule de vos prières. En un mot, si vous me protégez, j'espère tout, parce que vous pouvez tout. Ô Mère de miséricorde, je sais que vous trouvez du plaisir et de la gloire à soulager les plus misérables, et que, dès qu'ils ne s'obstinent pas dans le mal, vous pouvez les secourir. Je suis pécheur, mais, loin de m'obstiner, je veux changer de vie ; ainsi vous pouvez venir à mon aide ; secourez-moi et sauvez-moi. Je me remets aujourd'hui entièrement dans vos mains. Dites-moi ce que je dois faire pour plaire à Dieu, et je le ferai ; j'espère le faire avec votre secours, ô Marie, ma Mère, ma lumière, ma consolation, mon refuge, mon espérance. Ainsi soit-il, ainsi soit-il, ainsi soit-il. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), Les gloires de Marie, Tome I (Ch. V, prière), Traduction nouvelle conforme au texte italien, A Paris, Chez Gaume Frères, Libraires, 1832.
    (Fête le 2 août au calendrier traditionnel, avancée au 1er août au nouveau calendrier)

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    Tableau de Marie Médiatrice apporté par le Père Finet à Marthe Robin

  • Méditation : Une bonne confession

    « Quand j'ai dit mes péchés et que j'écoute attentivement les admirables leçons, les réconfortantes paroles et les religieux encouragements que Jésus me fait par son fidèle ministre, quand surtout il prononce d'une voix que je sens très émue : dans un instant Jésus va se donner à vous, Jésus va être tout à vous et vous serez vous-même toute à lui, il est le grand ami qui va vous consoler, vous combler de ses grâces, vous montrer son amour et sa tendresse infinie ; recueillez-vous, mon enfant, et faites du plus profond de votre cœur votre acte de contrition, pendant que je vais vous donner l'absolution... tout mon être palpite d'émotion que je puis à peine contenir. Je voudrais pleurer abondamment, mais Jésus ne me laisse pas toujours le bienfait des larmes à ce moment-là. Dans son amour il préfère, je crois, que je pleure seule avec lui. Je dis aussi tout bas à mon Dieu : pardonnez-moi mon Dieu, ô mon Père plein de miséricorde pour votre enfant ; pardonnez-moi, ô Jésus, je me repens de toute mon âme de vous avoir contristé, vous qui êtes la bonté même, vous qui n'êtes que tendresse envers moi, petit grain de sable. Ah ! je vous promets, ô Bonté suprême, que je ne retomberai plus, que je ne vous offenserai plus... mais je vous supplie humblement d'aider ma faiblesse. »

    Vénérable Marthe Robin (1902-1981), 18 août 1930, in "Journal Décembre 1929 - Novembre 1932", Les Cahiers de Marthe Robin, Éditions Foyer de Charité, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

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    Acte de contrition

    « Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît.
    Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. »

  • Méditation : "Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes"

    « Songe, ô mon âme, à cet amour éternel, et combien Jésus a raison de dire : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes ». Cœur de chair, il est vrai, ce Cœur de Jésus fut mortel et frêle ; il fut transpercé d'un coup de lance ; mais il est le symbole d'un amour infini et éternel : en contemplant l'un, j'adore l'autre ; telle est la dévotion au Sacré-Cœur. Déjà dans sa réalité charnelle, ce Cœur est adorable parce qu'il est divin ; mais que vaut à nos yeux un cœur, sinon par l'amour qui l'anime ? S'il n'en est peut-être par l'organe, il en est et reste du moins l'emblème. Double objet, mais inséparable, de la même dévotion ; vouloir séparer l'un de l'autre, c'est ignorer le Sacré-Cœur.

    O Jésus ! puis-je dire avec sainte Chantal et saint Augustin, que vous avais-je donc fait, pour que vous m'aimiez de toute éternité et que de toute éternité j'eusse place dans votre Cœur ? Amour trop tard connu, trop tard aimé, enfermez mon cœur dans le vôtre pour qu'il vous soit désormais fidèle et rachète le temps perdu : il en a si peu à vous rendre pour votre éternité d'amour !

    "Père éternel, je vous offre l'amour embrasé et les désirs ardents du Cœur de Jésus, votre Fils bien-aimé, pour suppléer à l'aridité et à la froideur de mon chétif cœur." (Louis de Blois)

    "O Dieu tout-puissant et éternel, regardez le Cœur de votre Fils bien-aimé. Voyez l'hommage de réparation qu'il vous offre pour les pécheurs ; et quand ceux-ci se tournent vers vous pour demander miséricorde, laissez-vous toucher, faites-leur grâce, au nom de ce même Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il." (Oraison des Litanies) »

    J.B., Messager du Cœur de Jésus, Janvier 1903.

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