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guerre

  • Angelus de ce dimanche 11 novembre 2018

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a commenté l’Évangile du jour, tiré du texte de Saint-Marc, qui revient sur deux figures opposées : le scribe et la veuve. Le Pape a précisé que ce jugement de Jésus sur les scribes dénonce l’instrumentalisation de la loi de Dieu à des fins de pouvoir personnel.

    Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

    Après la prière de l'Angelus, le Pape a salué la béatification hier à Barcelone du Père Teodoro Illera del Olmo et de ses 15 compagnons, martyrs espagnols.

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    « Ce sont treize consacrés et trois fidèles laïcs. Neuf religieux et laïcs appartenaient à la Congrégation de Saint-Pierre-aux-liens, trois religieuses étaient capucines de la Mère du Divin Pasteur et l’une était franciscaine du Sacré Cœur. Ces nouveaux bienheureux ont tous été tués pour leur foi, dans des lieux et à des dates différentes, durant la guerre et la persécution religieuse du siècle dernier en Espagne. Louons le Seigneur pour ces témoins courageux et un applaudissement pour eux ! »

    Il a ensuite évoqué le centenaire de l'armistice de 1918 :

    « Nous célébrons aujourd'hui le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, que mon prédécesseur Benoît XV a qualifié de "massacre inutile". Pour cette raison, aujourd'hui, à 13h30, heure italienne, des cloches sonneront dans le monde entier, même celles de la basilique Saint-Pierre. La page historique de la Première Guerre mondiale est pour tous un avertissement sévère invitant à rejeter la culture de la guerre et à rechercher tous les moyens légitimes pour mettre fin aux conflits qui ensanglantent encore de nombreuses régions du monde. Il semble que nous n'apprenions pas. Alors que nous prions pour toutes les victimes de cette terrible tragédie, disons avec force : investissons dans la paix, pas dans la guerre ! Et, comme signe emblématique, prenons celui du grand Saint Martin de Tours, dont nous nous souvenons aujourd'hui : il a coupé son manteau en deux pour le partager avec un homme pauvre. Ce geste de solidarité humaine indique tout le chemin pour construire la paix. »

  • Yemen : l’une des plus graves crises humanitaires au monde

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    Photo : CARE et 5 ONG mobilisées pour le Yémen © 2016 / CARE

    Dimanche 26 mars 2017 marquera les 2 ans du lancement de l’offensive armée au Yémen d’une coalition de pays menée par l’Arabie Saoudite. Deux ans après cette escalade du conflit, le Yémen est confronté à l’une des plus graves crises humanitaires au monde, avec près de 19 millions de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire et des alertes persistantes de potentielles poches de famine.

    Risque de famine imminent

    Au Yémen, 17 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, soit 60% de la population.

    « 462 000 enfants de moins de cinq ans sont en danger de mort immédiat, car ils souffrent de la forme la plus grave de malnutrition. Ils étaient 170 000 en 2014, ce qui représente une augmentation de plus de 200% ! », souligne Serge Breysse, directeur expertise et plaidoyer d’Action contre la Faim.

    La résolution 2216 des Nations unies d’avril 2015, qui a notamment instauré un embargo sur les armes à destination des Houthis et de leurs alliés, s’est transformée de facto en un blocus aérien et maritime empêchant la quasi-totalité des importations de produits de première nécessité, dont la nourriture. Les restrictions aux importations de blé sont aujourd'hui l’un des problèmes majeurs du pays et la principale menace à la sécurité alimentaire, alors que le pays importait environ 90% de ses aliments avant le conflit. Les situations de famine risquent de se multiplier à travers le pays.

    Mépris de la protection des civils

    Les 6 ONG s’alarment de l’utilisation massive et répétée des armes explosives dans des zones densément peuplées au Yémen. Contraire au droit international humanitaire, l’usage des armes explosives en zones peuplées s’est accru dans les conflits contemporains au mépris des principes fondamentaux de la guerre.

    « Les bombardements qui pleuvent chaque jour au Yémen témoignent d’un mépris absolu pour la vie des civils ! Chaque jour, nos équipes, quand elles peuvent parvenir aux populations, sont confrontées à la détresse physique et psychique des civils, traumatisés. Ce massacre à ciel ouvert est insupportable et indigne de notre époque. » s’indigne Jean-Pierre Delomier, responsable de l’action d’urgence de Handicap International.

    A la souffrance qu’engendrent ces blessures, s’ajoute l’absence d’accès aux soins.

    Détruites notamment par la violence des affrontements, fin octobre 2016, plus de la moitié des installations sanitaires (hôpitaux ou centres de santé) du pays n’étaient plus en état de fonctionnement. Le système de santé au Yémen, particulièrement affecté par le conflit, menace de s’effondrer. Les établissements sont également pénalisés par le blocus imposé et la crise financière frappant le pays : l’approvisionnement en médicaments et matériels médicaux reste très difficile et le personnel de santé n’est plus payé depuis de nombreux mois.

    « La guerre s'enlise au détriment des civils. Le choléra sévit depuis octobre dernier avec plus de 20 000 cas suspectés et près de 100 décès. Des troubles en santé mentale, tels que des psychoses, de l’anxiété et des troubles de stress post-traumatiques sont aussi très souvent diagnostiqués» s’alarme le docteur Jean-François Corty, directeur des Opérations Internationales de Médecins du Monde.

    Accès humanitaire limité

    Deux ans après le début du conflit, l’accès aux populations vulnérables reste très limité et constitue l’un des enjeux majeurs pour les acteurs humanitaires, aucune des parties au conflit ne facilitant la bonne délivrance de l’aide. La destruction partielle ou totale de nombreuses infrastructures (routes, ponts, aéroports, ports) et de bâtiments publics restreint considérablement les déplacements et l’acheminement du personnel et des biens humanitaires, ainsi que l’accès aux services de base pour les yéménites.

    « Pour les travailleurs humanitaires, les difficultés d’accès aux populations tendent à s’accentuer. Nous appelons la communauté internationale et les parties au conflit à intensifier leurs efforts pour améliorer cet accès toujours insuffisant » souligne Hélène Quéau, directrice des Opérations de Première Urgence Internationale.

    A l’issue de la conférence, les six ONG appellent la communauté internationale et toutes les parties au conflit à une mobilisation beaucoup plus forte afin que tout soit mis en œuvre pour lever au plus vite les obstacles à la délivrance de l’aide au Yémen, dans ce contexte de pré-famine. Elles demandent à ce que le blocus, empêchant de fait les importations de nourriture et de médicaments, soit levé, et que les droits des populations civiles soient respectés.

        Léa Belorgey, Action contre la Faim
        Laury Anne Bellessa, CARE France
        Nathalie Blin, Handicap International
        Aurélie Defretin, Médecins du Monde
        Sophie Odeh, Première Urgence Internationale
        Tugdual De Dieuleveult, Solidarités International

    Communiqué de presse de CARE France.

  • Méditation - Prenons un peu de hauteur !

    « Consultons encore ceux qui ont disparu à nos yeux. Si Dieu leur permet de voir tout ce qui se passe ici-bas, qu'ils ont pitié de nos mouvements, de nos guerres, de nos intrigues, de nos espérances, de nos chagrins ! Ils nous regardent comme nous voyons les enfants qui font de petits édifices de carton ou de boue, se désoler, s’affliger, se lamenter lorsque le vent ou le passant vient à abattre leur ouvrage, ou bien comme nous voyons les fourmis s’entre-disputer un brin de paille, un grain de millet ou de froment. Entrons nous-mêmes en esprit dans le lieu du repos éternel. La figure du monde nous éblouit, c'est que nous le voyons de trop près. Voyons-le du lieu où nous serons dans cinq ou six millions d'années d’ici. Paraîtra-t-il encore ? sera-ce une étoile obscure et nébuleuse ? sera-ce un point ? ne sera-ce pas un songe, un rien ? Il est ce qu'il paraîtra alors. Monde, amis, richesses, charges, noblesse, biens, science, réputation, vous ne sauriez me suivre où je vais (1). Disparaissez dès maintenant ; je ne vous connais plus ; c'en est fait, je vous dis un éternel adieu.

    N’est-il point à craindre que ces pensées ne nous détachent trop peut-être, qu’elles ne nous donnent tant de mépris pour ce qui passe, que nous ne daignions plus nous appliquer à rien ? Ce n'est pas là ce que veut la Religion : Vivez comme si chaque jour vous deviez mourir ; étudiez comme si vous deviez toujours vivre (2) , disait Saint Jérôme, ou comme Saint Paul (3) : Usez du monde, il le faut ; mais usez-en sans trop d'empressement et sans attache. Moins nous avons de temps à vivre, et moins en avons-nous à perdre. Hâtons-nous de glorifier Dieu, et de nous acquitter fidèlement de nos devoirs.

    Ces pensées n'ôtent donc point l'application nécessaire ; mais elles modèrent cette grande activité, cette ivresse d'occupations et de travail qui fait perdre l'attention qu'on doit à Dieu, et aux biens solides. Faisons tout par devoir, et ne nous portons au devoir que par la volonté de Dieu : elle donne autant de feu que la passion, mais un feu pur et plus durable. »

    (1) Quo ego vado, vos non potestis venire. Joan. 13, 33.
    (2) Vive quasi quotidie moriturus ; stude quasi semper victurus.
    (3) Qui utuntur hoc mundo, tanquam non utantur. 1 Cor. 7, 31.

    P. Judde (1661-1735), Grande Retraite de trente jours, Méditation De la pensée de l’Eternité, Second Point, in "Collection complète des Oeuvres spirituelles du P. Judde recueillies par M. l'Abbé le Noir-Duparc", Tome premier, A Paris, Chez l'Esclapart, Libraire, 1781.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - La guerre contre le vieil homme : I. Refuser les compromis

    « Le peuple apprend qu'aux frontières règne un roi merveilleux doté d'une armée puissante. Dans son désespoir, il lance un appel au roi, qui franchit la frontière avec son armée. A peine a-t-il paru que les brigands vont se cacher au plus profond des forêts et des grottes. Le pays respire, la vie reprend, le roi occupe ses bonnes villes : c'est le fruit de notre don absolu à Jésus-Christ... notre cœur se remet à vivre, nos qualités s'épanouissent, nous connaissons la joie et la paix.
    En réalité nous sommes loin de compte, et notre idéal est bien médiocre. Ce que nous appelons la paix c'est plutôt un compromis, un dosage entre le bien et le mal (nommé « équilibre » !). Nous rêvons de « coexistence pacifique » entre le vieil homme et le nouveau, notre cœur de pierre et notre cœur de chair, l'orgueil et l'esprit d'enfance : « Ce n'est pas brillant, mais enfin on s'entend encore à peu près. Il ne faut pas trop en demander ! »
    Mais le Christ n'est pas venu pour cela : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne... » Le monde la donne par mode de compromis : le Christ veut nous la donner par l'extinction de tout ce qui menace la circulation de l'Amour.
    Alors le roi dit un jour : « Quand je suis venu, il y avait des brigands dans ce pays. Que sont-ils devenus ? - Seigneur, ils se cachent, ils dorment, ils sont neutralisés... - Point du tout : il faut en finir. Je vais les poursuivre et les exterminer. - Oh ! Mais vous allez les réveiller ! ce sera encore la guerre... - Je ne suis pas venu vous apporter la paix (selon votre idée), mais une guerre d'extermination contre tout ce qui menace ma Paix. Toute créature doit être salée par le feu, et je suis venu jeter ce feu sur la terre. »
    C'est donc le roi lui-même qui déchaîne les brigands que sa présence avait endormis. Il ne faut pas s'étonner si d'étranges tentations se soulèvent dans nos cœurs et dans nos corps après de longues années passées au service du Christ : réveil de fièvres endormies, ou même éclosion de fièvres inconnues. C'est le Saint-Esprit qui provoque ces fièvres lorsque notre heure est venue. Il faut savoir cela, il faut comprendre que c'est normal, car nous portons en nous des choses dangereuses. »

    (à suivre demain)

    P. M.-D. Molinié o.p. (1918-2002), Le courage d'avoir peur (Septième Variation : Le monastère des purifications), Les Éditions du Cerf, Paris, 1975.

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    Annibale Carracci (1560-1609), La tentation de St Antoine Abbé
    National Gallery, Londres (GB)

    (Crédit photo)

  • Alep : propagande médiatique et réalité des faits (suite)

    Témoignage de l’Evêque chaldéen d’Alep à propos de la situation dans la ville et de l’information occidentale manipulée

    syrie,alep,guerre,propagande,rebelles,jihadistes,terroristesAlep (Agence Fides) – Plusieurs centaines d’enfants et de jeunes d’Alep, chrétiens et musulmans, se sont rassemblées au cours de la journée d’hier, 6 octobre, afin de demander, par la prière et par le chant, le retour de la paix dans toute la Syrie. Le rassemblement s’est déroulé dans le vaste espace situé devant l’édifice de l’ancienne école franciscaine de Terre Sainte. Des manifestations analogues auront lieu aujourd’hui dans les écoles de Damas, Homs Yabroud, et Tartous. Au cours des rencontres, les enfants signeront une pétition destinée à l’Union européenne et à l’ONU. L’appel en faveur de la paix avec toutes les signatures des enfants et des jeunes sera remis dans les prochains jours aux représentants de l’UE et de l’ONU à Bruxelles et à Genève par trois Patriarches orientaux portant le titre d’Antioche : S.B. Grégoire III Lahham, Patriarche d’Antioche des grecs melkites, Yohanna X, Patriarche grec orthodoxe, Ignace Ephrem II, Patriarche syro-orthodoxe.

    A Alep, y compris durant la journée de l’initiative des enfants en faveur de la paix, des tirs d’artillerie sont tombés en abondance y compris sur les quartiers contrôlés par l’armée syrienne, provoquant des morts et des blessés. « Depuis des semaines – indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antoine Audo SJ, Evêque chaldéen d’Alep – nous sommes de nouveau dans une situation de terreur généralisée même si l’on cherche à maintenir ouvertes les institutions publiques telles que l’université. Des quartiers contrôlés par les rebelles arrivent chaque jour des tirs d’artillerie effectués à l’aide d’armes sophistiquées, qui sèment la mort, même si les rebelles n’ont pas d’avions. Parmi les seuls chrétiens, on a compté plus de vingt morts au cours de deux dernières semaines. A nous qui sommes ici, tout le système médiatique global semble manœuvré par des intérêts géopolitiques qui manipulent l’information. Tout devient un prétexte de propagande et l’on continue à cacher le rôle et les opérations menées par des pays tels que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite ».

    Source : Agence Fides (GV) 07/10/2016.

  • Alep : propagande médiatique et réalité des faits

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    ALEP : DÉLUGE DE PROPAGANDE…

    Depuis plusieurs semaines, radios, télévisions et journaux parisiens se déchaînent pour tenter de sauver Alep de l’horreur : une reconquête par l’armée gouvernementale syrienne. Quotidiennement, un déluge de propagande pilonne nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. La première figure de cette orwellisation collective consiste à inverser la situation militaire opérationnelle : Alep n’est pas occupée par des groupes salafo-jihadistes (les mêmes qui commanditent les attentats à Paris et ailleurs), mais est assiégée par les forces nationales du « régime de Bachar Al-Assad » ! Deuxième torsion du réel : la rébellion « modérée », voire « laïque » et « démocratique » – à savoir les égorgeurs de al Qaïda en Syrie – résiste vaillamment à Gengis Khan, ses Tartares syriens, russes, iraniens et hezbollahiz. Enfin, des dizaines de milliers de femmes et d’enfants meurent, tous les jours, sous les tapis de bombes… Bigre, voilà qui est effectivement préoccupant !

    Dans ce concert de propagande et de désinformation, une fois de plus Le Monde tient la corde1. Depuis les beaux quartiers de Beyrouth, son correspondant Benjamin Barthe témoigne : « Déluge de feu russo-syrien pour briser Alep – Très meurtriers, les bombardements visent à anéantir la rébellion et à décourager la population ». Chapeau : « Bombarder, encercler, affamer. Pendant des mois, des années, sans discontinuer. Jusqu’à ce que l’ennemi, à bout de forces, décide de baisser les armes et d’évacuer la zone qu’il défendait ».

    Première « information » du Monde : les mêmes groupes terroristes, qui égorgent Chrétiens, Alaouites, Kurdes, Druzes, Sunnites loyalistes et autres en Syrie depuis plus de quatre ans, « défendent » Alep. C’est une nouvelle ! Remarquons au passage, que si chasseurs et drones de la Coalition américaine mènent des « frappes », le plus souvent « chirurgicales » et « ciblées », comme ce fût le cas dernièrement sur l’aéroport de Deir ez-Zor, tuant plus de 90 soldats syriens quelques heures seulement après la signature du cessez-le-feu, les avions russes et syriens – quant à eux – bombardent avec une cruauté sadique indifférenciée et sans limite, comme l’aviation alliée le fît sur les villes et villages de Normandie en 1944, puis sur Dresde et d’autres villes allemandes dénuées de tout intérêt stratégique…

    Deuxième affirmation du Monde : « le régime syrien mène (…) une guerre d’étouffement, lente et cruelle, qui convient bien à l’armée loyaliste, patchwork de milices et d’unités régulières, aux capacités offensives limitées ». Benjamin Barthe connaît-il des guerres qui soient rapides, non cruelles, sinon douces et généreuses ? Sait-il seulement ce qu’est vraiment une guerre civile, civilo-régionale, civilo-internationale ? Quant aux « capacités offensives limitées », il devrait aller plus souvent sur le terrain pour constater la reconfiguration technique des trois corps de l’armée nationale syrienne, équipée des matériels russes et chinois les plus modernes. Du reste, quelques paragraphes plus bas, Benjamin Barthe cite des « armes sophistiquées »… Faudrait savoir !

    Effectivement, l’armée syrienne a des alliés qui ont décidé de l’aider – quelle horreur ! – à reconquérir la totalité de son territoire nationale. Quant aux mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins, européens et particulièrement français : pas un mot. Silence absolu aussi sur l’acheminement d’armes et de mercenaires financés par l’Arabie saoudite et d’autres ploutocraties du Golfe avec l’aide de plusieurs services-actions occidentaux !

    Troisième appréciation du Monde, très symptomatique du niveau culturel de la corporation des « journalistes » modernes : « la technique aux relents moyenâgeux… » Ignorance ou précipitation, notre envoyé spécial permanent à Beyrouth emploi – ici – le qualificatif scabreux de… « moyenâgeux » pour mieux nous persuader que la guerre de libération menée par l’armée syrienne et ses alliés nous fait régresser vers l’une des périodes les plus obscures de l’humanité ! Période de mille ans qui s’étend du Vème au XVème siècle, le Moyen-âge porte certainement mal son nom, mais un honnête homme un tant soit peu cultivé devrait savoir que cette époque charnière connût plusieurs révolutions techniques et intellectuelles essentielles à l’histoire du monde. Les médiévistes Jacques Le Goff et Johan Huizinga ont écrit là-dessus quelques livres définitifs que Benjamin Barthe ferait bien de se procurer…

    Enfin, la fiction la plus malhonnête du Monde : « Alep-Est, le fief des insurgés (…) peuplé de 250 000 habitants ». Les experts militaires occidentaux les plus sérieux estiment le nombre des « insurgés » des quartiers Est de la ville à environ… 15 000. Les mêmes sources confirment que les civils sur place n’excèdent pas le nombre de 20 000 et se composent de deux catégories : ceux qui se sont ralliés aux jihadistes et ceux qui sont retenus contre leur volonté afin de servir de boucliers humains aux vaillants « insurgés ». Lorsque 49 d’entre eux ont voulu dernièrement emprunter les couloirs humanitaires ouverts par l’armée syrienne, ces derniers ont été froidement exécutés par les mêmes « insurgés ». Pour nombre de ces « civils », affirme un officier supérieur d’un service européen de renseignement, « il serait plus juste de parler d’otages… » C’est tout dire.

    Alors pourquoi tant d’énergie à vouloir nous vendre cette imposture d’une bataille de « Stalingrad à l’envers », pour reprendre les termes d’un ambassadeur de France ? Ce dernier commence à douter – mieux vaut tard que jamais – des bienfaits des orientations de la politique étrangère de François Hollande, dont « tout le monde dans la région, se soucie comme d’une guigne… », ajoute-t-il dubitatif. Vu dernièrement dans les étranges lucarnes, notre ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault répondant à l’équipe d’une chaine audiovisuelle de service public : « il faut que cesse cette tuerie dont les images vues à la télévision sont insupportables ! » Depuis quand un ministre de la République fonde-t-il ses propos sur « des images vues à la télévision ». S’il restait à s’en convaincre, on atteint le fond…

    Trois raisons fondamentales peuvent expliquer cette propagande panique, bête et méchante. Alep, cette bataille de Stalingrad remise sur ses pieds, où l’armée syrienne poursuit courageusement la reconquête de son territoire national, anticipe une double défaite : celle des mal nommées « révolutions arabes » à travers lesquelles Washington espérait mettre au pouvoir les Frères musulmans dans plusieurs capitales arabes ; celle de l’axe OTAN, Israël et pays du Golfe cherchant à faire de la Syrie ce qu’il a fait de l’Irak et de la Libye notamment, en fragmentant les Etats-nations de la régions en autant de micro-Etats purifiés ethniquement et religieusement. C’est tout le « Grand-Moyen-Orient » de Condoleezza Rice, l’ancienne secrétaire d’Etat de George W. Bush – repris par les administrations Obama successives – qui se retrouve par terre.

    Au bout du compte, le bilan s’avère particulièrement désastreux pour les pays occidentaux, à commencer pour les Etats-Unis. Le néo-sultan Recep Erdogan se détache progressivement de l’OTAN et lorgne en direction du Groupe de Shanghai ; la Méditerranée n’est plus une mer occidentale (prochetmoyen-orient.ch du 12 septembre). Comme elle vient de la faire à Djibouti, la marine de guerre chinoise s’installe durablement à Tartous ; enfin, Vladimir Poutine impose son agenda et un « Yalta régional » au monde entier sans que personne ne soit en mesure de faire quoi que ce soit. Last but not least, l’Iran peut se targuer d’être redevenue la grande puissance régionale aux Proche et Moyen-Orient.

    Encore bravo Messieurs Obama, Cameron, Juppé, Fabius et Hollande ! Quant au Monde, on comprend qu’il perde quotidiennement annonceurs, abonnés et lecteurs. Hubert Beuve-Méry, André Fontaine, Jacques Fauvet, réveillez-vous, ils sont devenus fous ! Tout cela est proprement pathétique, ouvrant des boulevards à d’autres Brexit, Trump et compagnie… Pour ne pas sombrer dans un complet désenchantement, on ne saurait que trop conseiller de lire et relire Jacques Le Goff, les autres grands médiévistes et les Pères de l’Eglise, de même que l’une des dernières livraisons de l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux : De l’influence des intellectuels sur les talons aiguilles, du merveilleux Roland Jaccard. Bonne lecture et à la semaine prochaine…

    Richard Labévière
    3 octobre 2016

    1 Le Monde du 29 septembre 2016.

    Source : Proche & Moyen-Orient.ch.

    A lire : Un chef djihadiste confirme l’aide des USA.

  • Message vidéo du Pape François pour la paix en Syrie

    « La paix est possible en Syrie », voilà ce que le Pape François martèle dans un message vidéo rendu public ce mardi 5 juillet en appui à la campagne de Caritas. L’organisation humanitaire catholique veut sensibiliser l’opinion publique avec un triple objectif : faire en sorte que toutes les parties du conflit se réunissent pour trouver une solution pacifique, soutenir les millions de personnes affectées par la guerre, et redonner dignité et espoir aux Syriens à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    Les conséquences humanitaires de la guerre en Syrie constituent l’enjeu de la plus vaste opération de secours de Caritas actuellement. Au total, depuis cinq ans, 1,3 million de Syriens ont bénéficié de ses services. Le Pape François, qui est intervenu régulièrement sur le sujet depuis son élection en 2013, a donc décidé d’apporter son appui à cette campagne de sensibilisation.

    Commentaire de Manuella Affejee à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Syrie : Message des Evêques catholiques d’Alep

    syrie,alep,eveques,message,martyrs,chrétiens,guerre,paix,prière,marieAlep – « Nous sommes fils de la Résurrection, fils de l’Espérance et nous croyons fermement que ces souffrances ne seront pas perdues. A l’exemple des Saints et des Martyrs, nous les unissons à la Passion du Christ afin qu’elles deviennent souffrances sanctifiées et sanctifiantes pour la paix en Syrie et le salut de notre ville ». C’est ainsi que les Évêques catholiques d’Alep, offrent des paroles de consolation et d’espérance aux habitants de la ville dans un Message adressé d’abord à leurs propres fidèles, alors que la ville est de nouveau bouleversée par la reprise du conflit qui, après quelques semaines de trêve, a recommencé à s’acharner sur la population civile, tant dans les quartiers contrôlés par l’armée syrienne que dans ceux tenus par les milices rebelles au travers de tirs d’artillerie et de bombardements qui ont également frappé un hôpital géré par Médecins sans frontières.

    Dans le message parvenu à l’Agence Fides, les Évêques adressent leur cri « aux consciences de ceux qui conçoivent et exécutent cette guerre » invoquant à haute voix la fin de ce conflit « pour l’amour de Dieu » et « par miséricorde pour les hommes », à cause du « cri du sang des enfants et des martyrs qui monte vers Dieu » et « des larmes des mères en deuil ».

    Dans le délire de mort et de violence qui submerge Alep, les Évêques expriment finalement un regard chrétien sur les souffrances de leurs frères dans la foi et de tous leurs concitoyens, loin des pauses intéressées de ceux qui exploitent les souffrances des chrétiens comme argumentaire instrumental pour des batailles idéologiques ou comme prétexte pour des mobilisations et des campagnes à fonds culturel et politique.

    Les Évêques d’Alep invitent tout un chacun à ne pas se laisser « vaincre par la tristesse et le désespoir » et suggèrent que, dans leur mystérieuse participation à la Passion du Christ, les souffrances des chrétiens d’Alep font percevoir au monde entier quelque chose de la manière dont s’incarne dans l’histoire le mystère du salut annoncé par l’Évangile. « Tel est – indiquent les Évêques dans leur Message – la signification la plus importante de notre présence maintenue à Alep ». Dans cette perspective, les Pasteurs catholiques de la ville renouvèlent la consécration d’Alep au Cœur Immaculé de Marie, Celle qui « dans ses apparitions de Fatima avait demandé la consécration du monde à son Cœur Immaculé afin d’obtenir la paix ». En particulier, les Evêques demandent aux catholiques, en ce mois de mai consacré à la Très Sainte Vierge Marie, d’offrir « des prières et en particulier celle du Rosaire dans nos églises pour cette intention : se convertir à Dieu en suppliant l’intercession de la Reine de la paix et mettre le pays, la Syrie et la ville d’Alep, sous Sa protection ».

    Source : Agence Fides (GV) 02/05/2016.

  • Béatification d'un martyr de la guerre d'Espagne

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    Un prêtre tué pendant la guerre civile espagnole a été béatifié ce samedi 23 avril 2016 à Burgos, en même temps que ses quatre compagnons martyrs. Valentin Palencia Marquina a été tué en 1937. Il dirigeait une centre de formation pour les enfants pauvres et les orphelins abandonnés. Malgré le succès remporté par ses activités caritatives, il refusait les honneurs et les privilèges.

    Un mois après le début de la guerre civile, il reçut l’interdiction de célébrer la messe. Il fut ensuite dénoncé au Front populaire par un de ses élèves. Mais parmi les six jeunes appelés à témoigner contre lui, quatre refusèrent et payèrent de leur vie leur fidélité courageuse. Le Pape François a reconnu leur martyre le 30 septembre 2015.

    La Messe de béatification a été présidée par le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints.

    Source : Radio Vatican (CV-RF).

    Photo : Le bienheureux Valentin Palencia Marquina et ses compagnons. - RV.

  • Méditation : A propos des tentations (2/3)

    « Les Saints tirent deux raisons très propres pour nous exciter à combattre courageusement dans les tentations. La première, qu'il n'y va pas seulement de notre gloire, mais aussi de celle de Dieu, que le démon tâche d'offenser en notre personne ; et cette considération doit nous porter à perdre plutôt mille fois la vie, que de donner lieu au démon de se venger de Dieu sur nous : car ce n'est pas seulement pour nous que nous combattons, c'est alors pour Dieu ; c'est son intérêt, c'est sa cause que nous défendons : ainsi il faut mourir en la soutenant, plutôt que de souffrir que sa gloire soit à jamais flétrie.
    La seconde raison est que, puisque c'est en haine de Dieu que le démon nous fait la guerre, nous pouvons nous assurer que Dieu prendra notre défense contre lui et nous aidera à le vaincre ; car, même dans le monde, lorsqu'un prince ou un grand seigneur voit qu'on s'est engagé pour lui dans quelque querelle, il ne manque pas ordinairement d'intervenir et d'en faire sa propre affaire. [...] C'est pourquoi nous pouvons nous adresser à lui avec confiance, et lui dire : Levez-vous, Seigneur, jugez votre propre cause (1), prenez vos armes et votre bouclier, et levez-vous pour me secourir (2). »

    1. Ps. 73, 22. - 2. Ps. 33, 2.

    R.P. Alphonse Rodriguez s.j. (1526–1616), Pratique de la Perfection Chrétienne, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. XIII, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.

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  • Méditation : La Paix

    « Quel trésor incomparable que la paix ! Le Verbe de Dieu s’est incarné pour nous restituer ce trésor perdu depuis la faute originelle. Dès sa naissance, les anges chantent « Paix aux hommes ! » et avant de remonter au ciel, Jésus lui-même nous dit « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » mais Il ajoute « je ne vous la donne point comme le monde la donne. » En effet, ne nous y trompons pas, la paix que nous propose le monde n’est pas la vraie paix ! L’Esprit Saint l’affirme, la paix est le partage exclusif des seuls enfants de Dieu.

    St François de Sales disait que la paix résultait de trois accords parfaits : l’accord de notre âme avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes. Mais la condition de cette paix, c’est paradoxalement la guerre ! La guerre contre nous-mêmes. En effet, pour être en accord avec Dieu, il faut demeurer fidèle au précepte de sa Loi en triomphant du monde fourbe qui nous attire en toutes sortes de tentations et d’illusions. Pour conserver la paix avec son prochain, il faut lutter pour éviter de réagir aux contradictions ou aux contestations, il faut prendre sur soi pour supporter les vexations, les injustices… Enfin pour acquérir la paix avec soi-même, que de combats continus nous faut-il soutenir pour dominer nos passions ou triompher de nos mauvais penchants ! La paix est à ce prix de luttes incessantes !

    A force de lutte quotidienne, tout chrétien finit par en recueillir délicieusement les fruits ! Les passions domptées, la nature dominée, il entre alors dans son repos, dans la tranquillité de l’ordre établi, dans cette paix intérieure qui fait dire à l’apôtre Paul « cette paix qui surpasse tout sentiment ».

    Semons la paix, donnons la paix, soyons des Anges de paix ! Pacifions-nous, et autour de nous, pacifions les cœurs troublés, apaisons les révoltes, calmons les esprits agités, parfois une bonne parole suffit ! Ainsi avec les anges, nous pourrons chanter : « gloire à Dieu, paix aux hommes, grande joie sur la terre ! » et nous glorifierons notre Roi bien aimé qui s’est proclamé « prince de la Paix » ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (précédente citation le 13 novembre 2015).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, à Paray-le-Monial.

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  • Méditation : De la garde de notre langue

    « La langue, comme dit l'Apôtre S. Jacques, est un mal que l'on ne peut retenir, elle est pleine d'un venin mortel, elle a porté la guerre parmi plusieurs qui jouissaient de la paix. La langue est comme la main, qui donne la vie et la mort. Que chacun soit donc prompt à écouter, et lent à parler : en sorte qu'avant que d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose ou pour répondre, on fasse réflexion sur une de ces trois choses, ou s'il est à propos de parler, ou si Dieu en sera glorifié, ou si ceux qui nous écoutent y trouveront la paix. Le Sage dit que le cœur des insensés est dans leur bouche, et que la bouche des sages est dans leur cœur (Eccl. 21). C'est pourquoi, que celui qui désire d'être estimé sage aux yeux des hommes pour la gloire de Dieu, s'abstienne de parler beaucoup, et qu'il ne mêle rien dans ses discours qui mérite d'être repris. Car celui qui ne fait point de faute en parlant, dit l'Apôtre S. Jacques, est un homme parfait (Jac. 30).

    Qu'il prenne aussi bien garde de ne pas blesser ou de ne pas troubler personne par ses paroles, de peur qu'elles ne soient plutôt des verges que des paroles. Qu'il ait perpétuellement le mensonge en horreur. Qu'il ne sorte jamais des bornes de la justice et de la vérité, lorsqu'il loue ou qu'il blâme quelqu'un, parce que l'un et l'autre est également dangereux ; car si l'excès des louanges fait passer celui qui les donne pour flatteur, le blâme excessif le fait estimer envieux et téméraire. Qu'il évite les paroles piquantes aussi bien quand il corrige que quand il instruit, et que ses discours soient toujours accompagnés de modération et de douceur. Qu'il soit concis, circonspect, véritable, et modeste dans ses paroles. Qu'il s'accoutume à traiter avec respect ceux qui sont présents, et à dire du bien des absents. Qu'il ne s'emporte point en des plaintes et en des querelles. Qu'il cède autant qu'il est possible au sentiment des autres, et qu'il ne s'y oppose que par son silence, si le devoir de la charité fraternelle ne l'oblige de les instruire. Enfin qu'il mette en oubli toutes les choses qui méritent d'être oubliées, de même que s'il ne les avaient jamais sues. »

    Jean Tauler (v.1300-1361), Les Institutions de Thaulère (Chap. XXVII), Traduction nouvelle, Troisième édition, A Paris, Chez Guillaume Desprez, 1681 (1ère éd. française chez Jacques Rezé, Paris, 1598).

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     Dessin de Norman Rockwell, "The Gossips", 1948.

  • De l'émotion sélective et moutonnière

    BamakoPlus de 3 millions de personnes – soit un cinquième de la population du Mali – vivent dans des conditions d’insécurité alimentaire selon les agences spécialisées des Nations unies. La région où la situation est la plus critique est le nord du pays, où les conditions de sécurité demeurent précaires même après l’expulsion des groupes djihadistes qui avaient conquis la région en 2012.
    La guerre a contraint à la fuite des centaines de milliers de personnes. Selon les dernières données de l’ONU, si environ 136.000 réfugiés se trouvent dans les pays limitrophes et 90.000 évacués ont pu rentrer chez eux des centaines de milliers de personnes vivent encore dans des camps d’accueil.
    Pour survivre, selon la FAO, de 10 à 15% de la population malienne ont été contraint à demander des prêts, à vendre leur bétail ou à s’impliquer dans des activités illicites. Parmi les plus touchés se trouvent de nombreux enfants. Selon la coordination de l’ONU pour l’action humanitaire (OCHA), dans le nord du pays, 715.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de graves formes de malnutrition. (L.M.)

    Source : Agence Fides (09/09/2015)

    Vous avez bien lu : dans le nord du Mali, 715.000 enfants de moins de 5 ans souffrent de graves formes de malnutrition.
    Mais il n'y a pas de reporter sur place.
    Donc pas de photographie.
    Alors tout le monde s'en fout.

    Au Mali, 715.000 enfants de moins de 5 ans souffrent de graves formes de malnutrition.
    Il n'y a pas de photo.
    ... 715.000 ... ça ne compte donc pas ? ...

  • Mgr Audo, Evêque d'Alep des Chaldéens : « pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir »

    Alep – L'appel du Pape François afin que les Paroisses et sanctuaires européens accueillent chacun une famille de réfugiés « exprime sa sollicitude envers ceux qui souffrent et constitue une invitation faite à tous les chrétiens à aider concrètement, conformément à l’Évangile, ceux qui se trouvent dans des situations d’urgence, telles que celles vécues par ceux qui sont repoussés aux frontières ». Dans le même temps, « face aux guerres qui bouleversent le Proche-Orient, notre désir, en tant que chrétiens et en tant qu’Église, est de demeurer dans notre pays et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir cette espérance vivante ». C’est ainsi que l’Évêque d’Alep des Chaldéens, Mgr Antoine Audo SI, Président de la Caritas Syrie, expose à l’Agence Fides un certain nombre de considérations à propos de l’initiative pontificale visant à mobiliser les communautés chrétiennes d’Europe en faveur de l’accueil des réfugiés provenant des zones de conflit d’Afrique et d’Asie.

    Les émigrants ayant fui la Syrie et se dirigeant vers l’Allemagne – qui leur a ouvert ses portes – sont ces jours-ci au centre de l’attention des moyens de communication du monde entier. Les critères selon lesquels le Président de la Caritas Syrie considère ces phénomènes sont ceux d’un réalisme géopolitique lucide et de la sollicitude pastorale : « La situation d’avilissement, l’augmentation de la pauvreté, la difficulté à soigner les maladies après plus de quatre ans de guerre – indique Mgr Audo – nous usent tous actuellement. A Alep, l’été dernier a été terrible, avec des problèmes de ravitaillement en eau et en énergie électrique. Aujourd’hui, la ville a été enveloppée par une tempête de poussière. On ne voit rien et nous nous sommes dit entre nous : il ne manquait plus que cela… Dans le même temps, nous ne nous sentons pas le courage de dire aux personnes : fuyez, allez-vous en, quelqu’un vous accueillera. Nous respectons les familles qui ont des enfants et qui s’en vont. Je ne prononcerai jamais un mot, un jugement qui ne soit pas bienveillant contre ceux qui s’en vont parce qu’ils veulent protéger leurs enfants des souffrances. Mais pour nous, c’est une douleur que de voir les familles partir et parmi elles, nombreuses sont les familles chrétiennes. C’est un signe que la guerre ne finira pas ou qu’à la fin prévaudront ceux qui veulent détruire le pays ».

    Le scénario envisagé par l’Évêque chaldéen est celui d’une lente et mortelle hémorragie qui prive le pays de ses meilleures forces : « Même à Alep, j’entends les récits de jeunes qui se disent entre eux : formons un groupe et allons-nous en, fuyons seuls, sans demander la permission de nos familles… Il s’agit d’un phénomène grave, de désespoir. Mais c’est ce qui est en train d’arriver. Ce qui veut dire qu’ici ne resteront que les personnes âgées ». En outre, par rapport au phénomène des réfugiés et des fuites en masse, le Président de la Caritas Syrie dénonce l’occultation systématique des dynamiques géopolitiques et militaires qui les ont provoquées : « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour défendre la paix – explique à Fides Mgr Audo – alors qu’en Occident, ils disent tout faire en défense des droits fondamentaux et il continuent, au travers de cet argument, à alimenter également cette guerre infâme. C’est là le paradoxe terrible dans lequel nous nous trouvons et nous ne parvenons même plus à comprendre ce qu’ils veulent vraiment ». (GV)

    Source : Agence Fides (07/09/2015).

  • Méditation : Guerres fraternelles...

    « Mes Frères, le monde est tous les jours le théâtre de quelque grand crime ; l'orgueil, l'ambition, l'égoïsme, la cupidité, les haines, les vengeances, les jalousies, voilà autant de démons qui se disputent comme une proie le triste héritage du malheureux Adam. Non contents des fléaux, des épidémies, des guerres meurtrières qui déciment la pauvre humanité, nous nous étudions encore à nous torturer les uns les autres, à nous détruire sourdement, quand ce n'est pas le front haut et la visière levée... Et ce n'est pas au moins entre inconnus, entre étrangers, c'est de porte à porte, entre parents, quelquefois dans la même famille que, pour une légère insulte, un malentendu, pour une bagatelle, on nourrira les uns contre les autres des sentiments de haine et de vengeance, surtout si la question d'intérêt se met de la partie ; oh ! alors la haine devient rancune, elle durera des années entières, toute la vie peut-être, et trop souvent quelque sanglante scène en sera le dénouement.

    Voilà le monde, mes Frères ; et ne dites pas que j'exagère, que je vois tout en noir ; j'en appelle à votre expérience qui ne me démentira pas, car je n'ai fait que soulever un coin du voile, et suis resté bien au-dessous de la réalité... - Oui, voilà le monde tel que l'ont fait Satan et les passions humaines ; mais si la paix, l'union des cœurs, si la charité chrétienne y pouvait régner un jour sans mélange ; si cet ardent souhait de l'Homme-Dieu, si ce soupir continuel des trente-trois ans de sa vie mortelle pouvait s'y réaliser ! oh ! cette triste et misérable terre d'exil deviendrait la patrie et les pures délices de l'Eden y renaîtraient encore !

    C'est en effet une si douce chose que l'union et la paix entre enfants d'une même famille ! Partagées avec nos frères, que nos joies seraient vives, nos peines légères ; que nos larmes couleraient douces, consolantes, mêlées aux larmes d'un frère, d'un ami ! ...

    Quel bonheur, si cette paix céleste, que Jésus nous a laissée en mourant, devenait notre trésor, notre besoin, l'ardente aspiration de toute notre vie ! Ah les plus grands sacrifices ne nous coûteraient rien pour l'obtenir, et la pauvreté, l'humiliation, la souffrance, les plus grands maux nous sembleraient bien doux, plongés que nous serions dans cette pure et sainte volupté !

    - Nous vous la demandons, ô Dieu d'amour, cette paix céleste, cette douce et tendre charité, caractère béni auquel vous voulez qu'on reconnaisse vos enfants !

    Oh ! puisque cette union, cette paix ineffable est un besoin de notre nature et une condition de notre bonheur dès cette vie, faites que désormais, rien ne vienne plus nous séparer de vous ni de nos frères, afin que la paix du cœur qui récompense ici-bas l'accomplissement de nos devoirs, en soit pour nous dans le Ciel l'immortelle couronne ! Ainsi soit-il ! »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. II (Vingt-quatrième Sermon, Sur les moyens de conserver la paix), Paris, C. Dillet, 1867.

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  • Réponses du Pape François aux journalistes dans l'avion du retour

    Question 1 : Que penser de Medjugorje ? Irez-vous en Croatie ?

     

    Question 2 : Les puissants parlent de paix et vendent des armes...

     

    Question 3 : Télévision, ordinateurs, quelles recommandations pour les jeunes ?

     

    Question 4 : Quand viendrez-vous en France ?

  • Syrie : honnêtement, qui veut la paix ?

    Communiqué de presse, Mareil-Marly, 15 avril 2015

    Arrêtons le double jeu ! En ce moment, on tue à grande échelle à Alep, deuxième ville de Syrie, et personne ne réagit. Pourtant les évêques d’Alep viennent de lancer un réel cri d’alerte : cela ne peut plus durer !

    syrie,guerre,conflit,Alep,évêques,massacres,cessez-le-feu,aed,chrétiensNous sommes face à un nouveau génocide et il ne sert à rien de se disputer sans fin pour savoir si on peut utiliser ce mot, que ce soit pour les arméniens en 1915 ou pour les chrétiens du Moyen-Orient en 2015. La réalité, c’est que les chrétiens sont en train de disparaître sous nos yeux. Les chrétiens ne sont pas les seuls visés dans ce massacre qui se déroule à Alep mais tous les habitants de la ville. Allons-nous laisser cette population se faire massacrer par les djihadistes sans rien dire et sans rien faire ? Serons-nous complices de cette horreur ? Et après ? Il y a eu Mossoul, maintenant Alep, mais ensuite ? L’Europe ? Le front se rapproche.

    L’AED (Aide à l’Eglise en Détresse) est particulièrement active sur le terrain : plus de 12 millions d’euros ont été envoyés depuis 2011 pour soutenir les chrétiens en Syrie et en Irak (6 millions dans chaque pays). Depuis 4 ans, la situation ne cesse de se détériorer en Syrie. Il y a déjà 220 000 morts et 12 millions de déplacés, c’est-à-dire plus de la moitié de la population. Qu’attendons-nous pour réagir ? Peut-on continuer à élaborer des stratégies politiques de renversement de régime pour faire plaisir à nos « partenaires » de la Péninsule arabique, alors que chaque jour supplémentaire plonge la population locale dans un gouffre toujours plus profond d’horreur et de désespérance ?

    Nous demandons :

    1/ la fin de l’armement et du financement des djihadistes, officiellement modérés ou pas, du Nord-Est syrien.

    2/ la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu.

    3/ une aide d’urgence internationale et massive pour sauver la population d’Alep.

    Marc Fromager, directeur de l’AED

    Pour en savoir plus, lire sur le site de l'AED les récents articles sur la Syrie et se procurer les Actes du dernier colloque de l’AED intitulé : Vers un Moyen-Orient, la fin des chrétiens ?

    Source : Aide à l'Eglise en Détresse (AED)

  • Message des pères synodaux

    Ce matin, les pères synodaux ont diffusé le message suivant :
    Rassemblés autour du Successeur de Pierre...nous entendons partager la sollicitude du Saint-Père et manifester notre profonde solidarité envers les familles qui souffrent de tant de conflits. En particulier, nous élevons au Seigneur notre supplique pour les familles irakiennes et syriennes qui, en raison de leur foi chrétienne ou de leur appartenance à telle ou telle communauté ethnique ou religieuse, sont contraintes à fuir et perdent toute perspective d'un avenir certain. Avec le Pape François nous affirmons que personne ne peut se prévaloir de Dieu pour commettre des violences. Tuer au nom de Dieu, est le pire des sacrilèges. Remerciant les organisations internationales et tous les pays qui organisent les secours, nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à assister les victimes de la barbarie. Nous demandons aussi à la communauté internationale de tout faire pour rétablir la paix civile en Irak, en Syrie et dans toute la région. Nos pensées vont également aux familles qui souffrent ailleurs de par le monde, victimes de violences continuelles. Nous prions afin que le Seigneur miséricordieux convertisse les cœurs, accordant paix et stabilité aux personnes éprouvées. Puisse la Sainte Famille, qui a connu la souffrance de l'exil, faire de chaque famille une communauté d'amour et de réconciliation, une source d'espérance pour toute l'humanité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.10.14).

  • Messe au cimetière militaire de Redipuglia, célébrée par le Pape François

    A l'occasion du premier centenaire de la grande guerre, le Pape a célébré une Messe au mémorial militaire italien de Redipuglia (au Frioul). Arrivé du Vatican en hélicoptère vers 9h00, il s'est aussitôt rendu par le route au cimetière militaire de Fogliano di Redipuglia où reposent 14.550 soldats austro-hongrois "unis dans la mort comme dans la vie". Il a déposé une couronne sur le monument central abritant les restes de 7.000 soldats anonymes. Puis il a gagné le pied du Sei Busi, montagne disputée au début du conflit, pour visiter le cimetière monumental italien de Redipuglia où reposent plus de 100.000 soldats tombés au front. Au centre se trouve le tombeau du prince Emanuele de Savoie-Aoste, commandant de la IIIe Armée, inauguré en 1938 en présence de 50.000 vétérans de la première guerre mondiale.

    A l'homélie de la Messe, reprenant la première lecture du jour qui rapporte le meurtre d'Abel, le Saint-Père a condamné l'indifférence face à la guerre :

    « Admirant la beauté de ce paysage, a-t-il dit, en ces lieux où des hommes et des femmes travaillent, où les enfants jouent et où les personnes âgées rêvent, je ne peux que dire : La guerre est une folie. Alors que Dieu dirige sa création, et que nous les hommes, nous sommes appelés à collaborer à son œuvre, la guerre détruit. Elle détruit aussi ce que Dieu a créé de plus beau, l’être humain. La guerre défigure tout, même le lien entre frères. La guerre est folle, son plan est la destruction, se développer en détruisant. La cupidité, l’intolérance, l’ambition du pouvoir sont certains des motifs qui poussent à décider la guerre, et ces motifs sont souvent justifiés par une idéologie. Mais d’abord il y a la passion, il y a une impulsion déformée. L’idéologie est également une justification. Et lorsqu'il n’y a pas d’idéologie, il y a la réponse de Caïn : Que m’importe ? Suis-je le gardien de mon frère ? La guerre n'épargne personne, personnes âgées, enfants, mamans, papas… Que m’importe ? Au-dessus de ce cimetière, flotte la devise narquoise de la guerre : Que m’importe ? Tous les êtres humains qui reposent ici avaient des projets et des rêves, mais leurs vies ont été brisées. L’humanité a dit : Que m’importe ? Pourquoi, pourquoi ? Aujourd’hui encore, après l'échec renouvelé d’une seconde guerre mondiale, on peut, peut-être, parler d’une troisième guerre par morceaux, avec des crimes, des massacres, des destructions. La première page des journaux ne devrait-elle pas avoir pour titre : Que m’importe ? Aujourd'hui comme hier, l'attitude de Caïn est exactement à l’opposé de ce que demande Jésus dans l’Évangile. Lui qui est présent dans le plus petit de ses frères, le Roi, le Juge du monde, il est l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier. Celui qui prend soin de son frère entre dans la joie du Seigneur. Celui qui, en revanche, ne le fait pas, qui par ses omissions dit "Que m’importe ?", reste dehors. »

    « Ici comme dans le cimetière voisin, sont enterrées beaucoup de victimes. Nous les évoquons aujourd’hui. Il y a les pleurs, il y a la douleur. Et d’ici nous rappelons toutes les victimes de toutes les guerres. Aujourd’hui encore les victimes sont nombreuses. Comment cela est-il possible ? C’est possible parce que, aujourd’hui encore, dans les coulisses, il y a des intérêts, des plans géopolitiques, l’avidité de l’argent et du pouvoir, et il y a l’industrie des armes, qui semble être tellement importante. Et ces planificateurs de la terreur, ces organisateurs de l’affrontement, comme également les marchands d’armes, ont écrit dans leurs cœurs "Que m’importe ?" C’est le propre des sages, que de reconnaître leurs erreurs, d’en éprouver de la douleur, de les regretter, de demander pardon et de pleurer. Avec ce "Que m’importe ?" qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Caïn n’a pas pleuré, il n'a pu le faire. Et l'ombre de Caïn plane aujourd’hui sur ces cimetières. On le voit ici. On le voit dans l’histoire qui va de 1914 jusqu’à nos jours. Et on le voit aussi de nos jours. Avec un cœur de fils, de frère, de père, je vous demande à tous, et pour nous tous, la conversion du cœur : Passons de ce "Que m’importe ?" aux larmes. Pour tous ceux qui sont tombés dans une hécatombe inutile, pour toutes les victimes de la folie de la guerre, en tout temps. Pleurer, l’humanité a besoin de pleurer, et c’est maintenant l’heure des larmes. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.9.14).

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le curé de Gaza a rencontré le Pape François

    Le Pape François a reçu le curé de Gaza, le père Jorge Hernandez, en audience hier vendredi à la résidence Sainte-Marthe.

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    http://fr.lpj.org/2014/07/15/lettre-du-cure-paroisse-gaza/

    Le Saint-Père, qui avait lancé plusieurs appels durant l'été pour l'arrêt du conflit à Gaza, appelant personnellement au téléphone les présidents israélien et palestinien, a voulu faire un geste de solidarité avec la petite communauté catholique présente sur place.

    Missionnaire argentin de l’Institut du Verbe incarné, le père Hernandez est à la tête de l'unique paroisse catholique de l'enclave palestinienne, l'église de la Sainte Famille. Pendant l'offensive israélienne, des enfants handicapés et des femmes âgées, dont s'occupaient des sœurs de Mère Teresa, y avaient trouvé refuge. Au cours d’un entretien intense avec le Pape François, le père Hernandez a retracé les moments dramatiques de ces dernières semaines. Il a livré son témoignage à Christelle Pire, de Radio Vatican.

    A Gaza, les chrétiens sont une minorité : 1300, sur plus de deux millions de personnes. Les catholiques sont encore moins nombreux. La paroisse du père Hernandez compte 136 membres. 136 personnes qui ont été particulièrement émues par le soutien du Pape.
    « Le Pape François a toujours été proche, explique le curé de Gaza. Il nous avait envoyé un e-mail que nous avons traduit en arabe, et toute la communauté chrétienne l’a reçu : nous étions très reconnaissants ! Vous savez, recevoir un tel message dans un moment comme celui-là, c’est très réconfortant, c’est un soulagement. Et maintenant nous avons pu le rencontrer personnellement, pour nous faire comprendre, pour sentir la proximité du Pape, sa parole, son encouragement à être - et cela résume le message - à être le sel de la terre à Gaza. »

    Un sacrifice au nom de Jésus Christ
    Lors de cette rencontre, le Pape François a insisté sur l’importance du témoignage chrétien. Le père Hernandez a été particulièrement sensible à cet appel : «  Il a dit : « L’Évangile exige des sacrifices, que Jésus Christ demande à chacun d’entre nous, dans des lieux différents. Vous êtes touchés dans cette terre qui a vu souffrir Jésus Christ, qui l’a vu mourir, mais qui l’a aussi vu ressusciter. Alors, avec force et courage, en avant ! » Ce sont les paroles du Pape François qui nous ont vraiment touchés. »
    Le Saint-Père s’est personnellement engagé pour la paix au Proche-Orient. Tout d’abord par son voyage en Terre Sainte en mai, puis par l’invocation pour la paix en juin, lorsque le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue israélien Shimon Peres, se sont retrouvés dans les jardins du Vatican pour un moment de prière historique. Tous ces gestes ont touché les populations de Terre-Sainte, qu’elles soient chrétiennes ou non.

    Personne ne peut gagner une guerre
    « C'est un engagement à vie, décrit le père Hernandez, un engagement concret et existentiel, de dire que la paix est possible, que nous tous et ces deux peuples, nous pouvons vivre en paix, en témoignant par-dessus tout l’amour de Jésus Christ, le Prince de la paix. Les fruits du pèlerinage du Pape François nous les voyons déjà, et nous allons les voir plus tard : il a conquis le cœur des gens, il a adressé un message bienveillant à tous ainsi qu’aux deux États, ça a été pour nous une immense grâce. »
    Le père Hernandez espère que le cessez-le-feu, négocié mardi soir entre Israël et la Palestine, sera de longue durée. Face aux souffrances subies par toutes les populations, il appelle à une paix durable : « Une guerre, personne ne peut la gagner. Personne. Chaque partie devra en payer les conséquences, certains d'une manière, certains d’une autre. Mais, fondamentalement, personne ne peut sortir gagnant d’une guerre, nous sommes tous perdants. Nous espérons que Dieu nous bénisse et nous donne la force de tout recommencer. »

    Source : Aleteia.