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  • Méditation - Prière : les battements du Coeur de Jésus

    « O Coeur qui témoignez un amour infini,
    O Coeur sacré qui battez pour le salut des âmes, sans cesse,
    O Coeur divin dont les battements retentissent dans le coeur de ceux qui vous aiment,
    O Coeur divin que je sens battre jusque dans mon coeur.
    Vous qui avez voulu ce miracle : "l'émotion consciente de la terre devant son Dieu". Vous qui faites de la lourde boue sanglante dont nous sommes pétris, si inerte, et si vite retournée à je ne sais quel effroyable fumier dès que vous rappelez à vous notre âme, vous qui faites que cette boue disciplinée et animée par la Vie tressaille sur nos lèvres et "Vous nomme" - donnez-nous dans l'Esprit d'Adoption un coeur d'Enfant de Dieu, un coeur qui vous ressemble, - donnez-nous de ne faire tous avec vous qu'un Coeur et qu'une âme, dès à présent et dans les siècles des siècles. Comme vous nous aimez faites que nous vous aimions et que les uns les autres nous nous aimions en vous.
    Faites que l'heure marquée en notre chair par les battements de notre coeur en Votre présence soit une heure acheteuse d'éternité, gardée pour l'éternité, retrouvée dans l'éternité.
    O Jésus faites que nous nous retrouvions un jour, coeur à Coeur avec vous, dans la cité construite suivant votre Coeur. »

    Mgr Vladimir Ghika (cf. au 17 mai 2013), in Entretiens spirituels (L'Heure Sainte), Beauchesne, Paris, 1961.

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  • Méditation avec la Bse Maria Candida dell'Eucaristia, fêtée ce jour

    « Quel hymne nous faudrait-il entonner, pour pouvoir célébrer l'obéissance de notre Dieu au Saint-Sacrement ? Qu'est-ce que l'obéissance de Jésus à Nazareth, comparée à son obéissance dans ce Sacrement depuis voici vingt siècles ? ... Après m'avoir enseigné l'obéissance, comme Tu sais bien m'instruire sur la pauvreté, oh blanche Hostie ! Que pourrions-nous trouver de plus dépouillé, de plus pauvre que Toi ? ... Tu n'as rien, Tu ne demandes rien ! ... Divin Jésus, fais que les âmes religieuses soient assoiffées de détachement et de pauvreté sincère ! »

    « Tu me parles d'obéissance et de pauvreté ... mais quelle fascination de pureté Tu suscites aussi en moi, rien qu'à Te regarder ! Seigneur, si vraiment Tu prends ton repos dans les âmes pures, est-il une âme capable de Te fréquenter sans se rendre pure ? »

    « Si je pouvais, je voudrais jeter l'humanité entière dans les bras de mon Jésus eucharistique : tous connaîtraient ainsi le bonheur. Si les hommes savaient, tous iraient à cette source, à cette fournaise, pour se reposer, pour renaître ! Dans la très sainte Communion, ils auraient un barrage puissant qui empêcherait le débordement de leurs propres passions. »

    « Ô mon doux Jésus, mon coeur blessé se déchire lorsque je vois des âmes avares de leur temps avec Toi : j'en pleurerais ! On a du temps pour tout, on en gaspille tant, on en consacre parfois trop à des choses pour lesquelles il en faudrait moins. Et pour Toi, mon Jésus, on compte les minutes, on t'en soustrait si facilement. Jésus, Jésus, prends pitié et attire-nous ! »

    « Ô Jésus, que les âmes viennent à Toi, elles apprendront à s'aimer, à supporter les autres et à les secourir. Par ton contact, toute passion contre la belle charité s'estompe et se transforme, chez Toi on puise toute la force et nous rendons le Bien pour le mal et toujours le Bien, rien que le Bien. Dans la très sainte Communion nous pouvons faire provision de charité et courir à tes pieds pour nous en nourrir lors des combats, quand elle chancelle et voudrait s'éloigner. »

    « Dans mes communions, je garde toujours Marie présente. C'est de ses mains que je veux recevoir Jésus, c'est à Elle de faire de moi une seule chose avec Lui. Je ne puis séparer Marie de Jésus. Salut à Toi, Ô Corps né de Marie ! ... Salut à Toi Marie, aurore de l'Eucharistie ! »

    « Le ciel lui-même n'a rien de plus. Ce trésor unique est ici, et c'est Dieu ! Oui vraiment, oui en toute vérité, mon Dieu et mon Tout. »

    Bse Maria Candida dell'Eucaristia (Maria Barba, 1884-1949), carmélite italienne fêtée ce jour (béatifiée le 21 mars 2004 par Jean-Paul II).

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  • Méditation : Présence de Dieu

    « L'âme se recueille quand, ramassant toutes ses puissances, elle rentre en elle-même pour y trouver Dieu...
    Le silence extérieur ne suffit pas... Il est nécessaire de s'établir dans le silence intérieur, c'est-à-dire de bannir les préoccupations, pensées inutiles, rêveries et tout ce vain travail d'imagination qui, souvent, trouble un coeur plus profondément que de longs entretiens...
    Dieu est dans les âmes, mais elles ne savent pas demeurer avec Lui... C'est le but du recueillement de ressaisir ces forces dispersées en un vain gaspillage, et de les ramener à Dieu. Rétablie dans la possession d'elle-même et dans l'unité, l'âme peut alors s'entretenir avec ses hôtes, les Trois Personnes Divines qui ne cessent de la provoquer aux plus secrètes conversations...
    Voulez-vous entendre Dieu ? Faites taire toutes les créatures et tournez-vous vers Lui...
    Dieu exige la totalité de l'homme et non une partie de lui...
    Sachez que rien ne vous est nécessaire, rien, excepté Dieu. Trouver Dieu, recueillir en Lui vos puissances, voilà l'unique nécessaire. Pour ce recueillement, il faut couper toute habitude superflue, toute curiosité superflue, toute occupation superflue. En un mot, il faut que l'homme se sépare de tout ce qui divise. »

    P. Marie-Vincent Bernadot (fondateur des éditions du Cerf, 1883-1941), De l'Eucharistie à la Trinité, Juvisy, 1919.

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    Abbaye de Sant’Antimo en Toscane - Crédit photo

  • Méditation : Dieu présent

    « Regards de Dieu sur nous ! Regards de Jésus du haut du Ciel et du Tabernacle ! Regards maternels de Marie sur ses enfants ! Tels sont les splendides réalités qui nous entourent et que tant d'âmes ignorent ou négligent. Les regards divins sont sans cesse posés sur nous, et nous oublions ces merveilles infinies pourtant seules capables de nous captiver totalement.
    Comme le disait si justement le Saint curé d'Ars :
    "La vie intérieure est un bain d'amour dans lequel l'âme se plonge... Elle est comme noyée dans l'amour (*)..." En effet, des ondes nous baignent émanant de la pensée lumineuse, amoureuse et bienfaisante des divines Personnes ; ces ondes ne sont pas autre chose que les regards divins dont nous venons de parler. Il s'agit d'en prendre conscience !
    Alors la vie intérieure, la vie du Christ, se développera et s'épanouira en nous. Nous verrons Dieu partout et nous pourrons dire avec la Bienheureuse Angèle de Foligno : "Tout cet univers est plein de Dieu !" »

    (*) : Abbé Monnin, Esprit du Curé d'Ars, p.337 (20e édit., Téqui).

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Sous le regard de Dieu - Initiation à la vie intérieure (ch. III), Editions du Cerf, Paris, 1946.

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  • Méditation : le Très Saint Sacrement

    « Plus Jésus-Christ abaisse ses grandeurs dans ce sacrement, plus nous devons les vénérer, et la mesure de ses humiliations doit être la mesure de nos hommages. C'est la règle que le Père céleste a donnée au monde par son exemple : il voit son divin Fils humilié dans la crèche ; à l'instant il députe ses anges pour proclamer sa gloire aux habitants voisins et faire la garde autour du berceau d'un prince si grand et si délaissé. Il le voit sur les bords du Jourdain se confondre avec les pécheurs ; aussitôt il ouvre les cieux et le glorifie par le plus éclatant témoignage. Il le voit sur le Calvaire couvert d'opprobre ; à l'instant, pour lui faire honneur, il ressuscite les morts, obscurcit le soleil, fend les rochers, ébranle la terre. Or, si Notre-Seigneur doit être honoré à proportion qu'il s'abaisse, pourrons-nous jamais concevoir combien profonds doivent être nos respects devant la sainte Eucharistie ! Car où Jésus-Christ s'abaissa-t-il jamais aussi profondément ? ... O Sagesse éternelle ! vous vous étiez cachée sous la chair, et voilà que la chair elle-même se cache sous l'apparence du pain... Cette légère parcelle tombée sur la patène sacrée renferme le Dieu immense que la vaste étendue des cieux ne saurait contenir, le Roi du ciel, le Dieu de la gloire. O excès d'humiliation ! qui a semblé si fort au Père éternel, que, comme dédommagement, il n'a pas cru trop faire en laissant autour des tabernacles des légions d'anges, qui s'y tiennent prosternés dans une continuelle adoration... Concluons de là combien doivent être profonds nos respects devant l'Eucharistie : car là où tout le ciel tremble et adore, nous siérait-il d'oser porter un air familier, prendre nos aises, laisser notre esprit inattentif et notre coeur insouciant ? Et que sommes-nous donc devant ce Fils éternel de Dieu, descendu des splendeurs des saints ? Nous sommes d'humbles sujets devant le Roi de gloire, disait saint Thomas, en abordant les tabernacles avec le saisissement du respect... Nous sommes de chétives créatures devant l'infinie majesté de leur Dieu... Y pensons-nous sérieusement quand nous sommes dans le lieu saint ? Nous y tenons-nous toujours abîmés de respect et d'adoration ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Octave du Saint-Sacrement), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Adoration du Saint Sacrement à Montmartre, Paris

  • Méditation et Prières : Notre-Dame de Fatima

    Prière enseignée par l'Ange du Portugal aux enfants de Fatima
    (printemps 1916)

    « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime.
    Je Vous demande pardon
    Pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas
    Qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. »

    Prière enseignée par l'Ange du Portugal aux enfants de Fatima
    (automne 1916)

    « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit
    Je Vous adore profondément et je Vous offre les Très Précieux
    Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ
    Présent dans tous les tabernacles de la terre
    En réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    Par lesquels Il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint Cœur
    Et du Cœur Immaculé de Marie
    Je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    1ère Apparition de Notre-Dame le 13 mai 1917

    - Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.

    - Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

    - Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.

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  • Méditation : l'Ascension

    « En montant aux cieux, le Christ ne nous a pas abandonnés. Il a dit de lui-même : "Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde." (Mt 28,20) Il est vraiment "Emmanuel", "Dieu avec nous", selon le nom qui lui est donné avant sa naissance (Mt 1,23). L'Ascension est, non pas un départ, mais une présence plus profonde. Cela se comprend. Dieu est plus proche de nous que nous-mêmes. Il est la source de notre existence et de notre être. Son désir est de faire en nous sa demeure. Dire de Jésus qu'il est dans la gloire de Dieu, c'est dire qu'il est avec nous et en nous.

    Le ciel où est entré le Christ n'est pas seulement pour plus tard. Il est pour maintenant. Nous pouvons vivre avec le Christ et de lui maintenant, grâce à l'Esprit Saint qu'il promet à ses disciples avant de les quitter. Sans déserter notre monde, nous pouvons être chez Dieu avec le Christ. Le ciel ne commence pas quand nous quittons la terre. Il commence quand nous vivons avec le Christ sur la terre. Croire à l'Ascension, c'est vivre les espoirs et les déceptions, le bonheur et la souffrance, le travail et le repos, le mariage et le célibat, la vie personnelle et la vie sociale, avec le Christ qui nous unit au Père dans le Saint-Esprit. Vivre au ciel, c'est prier avec le Christ, être uni à lui par les sacrements en particulier l'Eucharistie, nous accueillir les uns les autres en lui, nous rendre service, nous réconcilier et faire un monde nouveau avec lui. »

    Mgr Raymond Bouchex (25 janvier 1927 - 9 mai 2010), Il est la Résurrection et la Vie - Le Mystère de Pâques, Editions Parole et Silence, Paris, 2006.

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    Ascension de Giotto, v. 1304, Padoue (Italie) - partie haute du tableau

  • Audience générale de ce mercredi 24 avril 2013

    "Jugement dernier et Amour"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse au mystère du retour de Jésus "dans la gloire pour juger les vivants et les morts". Il a évoqué le temps intermédiaire que nous vivons entre la première venue du Christ et son retour glorieux, en parlant des trois épisodes évangéliques relatifs aux dix vierges en attente d'un époux, à la parabole des talents et au jugement dernier. L'époux attendu est "le Seigneur et son attente correspond au temps qu'Il nous accorde, avec patience et miséricorde, avant son retour. C'est l'immédiat, un temps de vigilance où il faut garder allumée la lampe de la foi, de l'espérance et de la charité, où il faut rester ouverts au bien, au beau et au vrai, pour vivre selon Dieu. Si nous ignorons l'heure et la date du retour de Jésus-Christ, il nous est demandé d'être prêts à sa rencontre, de reconnaître les signes de sa présence, de maintenir la foi par la prière et les sacrements, de ne pas nous endormir en oubliant Dieu. Les chrétiens endormis ont une vie triste, alors que le chrétien est appelé à la joie de Jésus".

    La parabole des talents "permet de réfléchir à la manière dont nous employons les dons de Dieu en rapport au retour de Jésus, lorsqu'il nous demandera compte de leur usage... Ainsi l'attente de son retour est elle un temps d'action, pendant lequel il faut faire fructifier ces dons non pour nous mais pour Lui, l'Eglise et les autres afin de faire grandir le bien dans ce monde. Avec l'actuelle crise il est important de ne pas se replier sur soi en cachant nos talents, d'être solidaires et attentifs à autrui. C'est ensevelir toute notre richesse, spirituelle, intellectuelle et matérielle sans souci des besoins de l'autre. Aux nombreux jeunes présents ici, qui sont dans la première phase de l'existence, je demande s'ils pensent aux talents reçus de Dieu et à la manière de les mettre au service des autres ? N'enterrez pas vos talents et visez aux idéaux qui ouvrent les coeurs et rendent féconds les talents reçus. La vie n'est pas offerte pour être jalousement gardée mais pour être généreusement donné. N'ayez pas peur de réaliser de grandes choses !".

    Pour finir le Pape François a parlé de la seconde venue du Seigneur et du Jugement dernier. L'image de Matthieu montrant le berger séparant les chèvres des brebis montre que "nous serons jugés par Dieu sur la charité et l'amour envers les frères, en particulier les plus faibles et nécessiteux. Certes, nous sommes justifiés et sauvés par la grâce, par un acte d'amour gratuit antérieur puisqu'il nous précède. Seuls nous ne pouvons rien et la foi est avant tout un don. Mais pour porter du fruit la grâce a besoin de notre disponibilité, d'une réponse libre et complète. Le Christ est venu nous apporter la miséricorde divine qui sauve, tandis qu'il nous est demandé de Lui faire confiance, de répondre à cet amour par une vie toute animée par la foi et l'amour. N'ayons pas peur du Jugement dernier. Que cette perspective nous engage plutôt à mieux vivre le présent, ce temps immédiat que Dieu nous offre avec patience et miséricorde, qui nous permet de Le reconnaître dans les pauvres et les petits. Agissons pour le bien et soyons vigilants dans la prière et dans l'amour, afin qu'à l'issue de notre existence terrestre et de l'histoire Il puisse nous reconnaître comme de bons et fidèles serviteurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.4.13).

  • Méditation : le Christ toujours présent

    « Vous souvenez-vous de cette belle page où Jésus dit à son Père "qu'Il lui a donné puissance sur toute chair afin qu'Il lui communique la vie éternelle" ? Voilà ce qu'Il veut faire en vous : à toute minute Il veut que vous sortiez de vous, que vous quittiez toute préoccupation, pour vous retirer en cette solitude qu'Il se choisit au fond de votre coeur. Lui, Il est toujours là, encore que vous ne le sentiez pas ; Il vous attend et veut établir avec vous "un admirable commerce", comme nous le chantons dans la belle liturgie, une intimité d'Epoux et d'épouse ; vos infirmités, vos fautes, tout ce qui vous trouble, c'est Lui, par ce contact continuel, qui veut vous en délivrer. N'a-t-Il pas dit : "Je ne suis pas venu pour juger, mais pour sauver." Rien ne doit vous paraître un obstacle pour aller à Lui. Ne tenez pas trop compte si vous êtes enflammée ou découragée ; c'est la loi de l'exil de passer ainsi d'un état à l'autre. Croyez alors que, Lui, Il ne change jamais, qu'en sa bonté Il est toujours penché sur vous pour vous emporter et vous établir en Lui. Si, malgré tout, le vide, la tristesse vous accablent, unissez cette agonie à celle du Maître au jardin des Olives, alors qu'Il disait au Père : "S'il est possible, faites que ce calice s'éloigne de moi."... Je vais vous donner mon "secret" : pensez à ce Dieu qui habite en vous, dont vous êtes le temple ; c'est saint Paul qui parle ainsi, nous pouvons le croire. Petit à petit l'âme s'habitue à vivre en sa douce compagnie, elle comprend qu'elle porte en elle un petit Ciel où le Dieu d'amour a fixé son séjour. Alors c'est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire, je dirais même qu'il n'y a plus que son corps sur la terre, mais que son âme habite au-delà des nuages et des voiles, en Celui qui est l'Immuable. Ne vous dites pas que ce n'est pas pour vous, que vous êtes trop misérable, car c'est au contraire une raison de plus pour aller à Celui qui sauve. Ce n'est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant Celui qui est toute pureté et sainteté. Saint Paul dit qu'"Il nous a prédestinés pour être conformes à son image". Aux heures qui sont plus douloureuses, pensez que le divin artiste, pour rendre son oeuvre plus belle, se sert de ciseau, et demeurez en paix sous la main qui vous travaille. Ce grand apôtre dont je vous parle, après avoir été ravi au troisième Ciel, sentait son infirmité et il s'en plaignait à Dieu qui lui répondit : "Ma grâce te suffit, car la force se perfectionne dans la faiblesse." Voilà, n'est-ce pas, qui est bien consolant ?... »

    Bse Elisabeth de la Trinité, Lettre à madame Angles [L249 - novembre 1905], in "Oeuvres complètes", Cerf, Paris, 1991.

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  • Audience générale de ce mercredi 17 avril 2013

    "Le Christ est notre Intercesseur"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 50.000 personnes, consacrant sa catéchèse à la signification de l'Ascension. Soulignant qu'il s'agit du point culminant de son existence terrestre, il a rappelé que le Credo précise que Jésus est monté aux cieux pour siéger à la droite du Père. Quels effets ceci a-t-il dans notre vie ? "Alors qu'il marche vers Jérusalem, où va s'accomplir son détachement de cette vie, Jésus entrevoit le Ciel qui l'attend mais sait que le retour à la gloire du Père passe par la croix, par l'obéissance au dessein d'amour que Dieu a pour l'humanité... Nous aussi devons être conscients dans notre vie de chrétiens de ce que gagner la gloire de Dieu implique une fidélité quotidienne à sa volonté, parfois faite de sacrifices ou de renonciations".

    "Un premier point important : Jésus est le seul et éternel Prêtre qui, par sa passion a connu la mort, est ressuscité puis monté aux cieux. Auprès du Père il est notre intercesseur, notre avocat comme le dit Jean dans sa première épître. Qu'il est beau d'entendre cela ! Lorsque quelqu'un va au tribunal la première chose qu'il fait est de trouver un avocat. Nous, nous en avons un qui nous défend toujours des assauts du malin, de nous mêmes et de nos péchés. N'ayons pas peur d'aller vers lui et demander pardon, à demander sa bénédiction, sa miséricorde. Il pardonne toujours et nous défend toujours. Ne l'oubliez pas ! L'Ascension nous fait connaître cette réalité consolatrice : Dans le Christ, vrai Dieu et vrai homme, notre humanité a été amenée à Dieu. Il nous a ouvert la voie et comme un chef de cordée parvenu au sommet, il nous guide vers le but. En lui confiant notre vie et en nous laissant guider nous sommes assurés d'être en de bonnes mains". Luc rapporte qu'après avoir vu le Maître monter aux cieux, les apôtres retournèrent remplis de joie à Jérusalem. "N'est-ce pas étrange ? Généralement lorsqu'on est séparé de qui nous est cher, en particulier par la mort, c'est la tristesse qui prévaut...car nous ne pourrons plus jouir de leur présence. En l'occurrence l'évangéliste décrit la profonde joie des apôtres. C'est qu'avec le regard de la foi ils ont compris que, soustrait à leur vue, Jésus demeure parmi eux, qu'il ne les abandonne pas et que dans la gloire du Père il les soutient, les guide et intercède pour eux". En ouverture des Actes, Luc décrit l'Ascension de manière à "souligner combien c'est l'anneau reliant la vie terrestre de Jésus à celle de l'Eglise... Il invite à partir de la contemplation de la seigneurie de Jésus pour trouver la force de témoigner de l'Evangile au quotidien. Contempler et agir, Ora et Labora, comme l'enseigne saint Benoît, sont tous deux nécessaires à la vie du chrétien. L'Ascension ne marque pas l'absence de Jésus mais nous montre qu'il est vivant parmi nous d'une manière nouvelle, non plus en un lieu précis de ce monde mais dans la seigneurie divine qui couvre le temps et l'espace en chacun de nous. Ayant cet avocat qui nous attend et nous défend, nous ne sommes jamais seuls dans la vie. Le Seigneur crucifié et ressuscité nous guide, chacun de nous comme tous nos frères et soeurs qui...dans leur vie de famille ou au travail, dans leurs problèmes et difficultés, joies et espoirs, vivent jour après jour la foi en apportant au monde la seigneurie de l'amour divin, du Ressuscité qui est au Ciel notre avocat".

    Ensuite, le Pape a notamment salué les membres de la Conférence épiscopale d'Angleterre et Pays de Galles, les pèlerins venus de Varsovie pour le 75 anniversaire de la canonisation de saint André Bobola, un des patrons de la Pologne, jésuite et martyr : Il a offert sa vie, a dit le Saint-Père, "pour la foi, pour la réconciliation et l'unité des chrétiens. Puisse son intercession accorder à l'Eglise l'unité et la paix, qui sont des dons de Dieu".

    Après la catéchèse, le Pape François a lancé un appel à la solidarité internationale en faveur des populations frappées par le nouveau séisme ayant frappé l'Iran et le Pakistan, causant morts et blessés, provoquant destructions et souffrances.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.4.13)

  • Regina Cœli de ce dimanche 14 avril

    Le récit des Actes des Apôtres sur la première prédication à Jérusalem et les intentions des grands prêtres et des chefs de la ville pour freiner la naissance de la communauté des croyants dans le Christ a été évoqué par le Pape lors du Regina Coeli de ce troisième dimanche après Pâques. Il a ainsi expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que les Douze qui avaient été emprisonnés avec l'ordre de ne plus enseigner au nom du Christ, répondirent à leurs persécuteurs : "Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus..., l'a exalté par sa droite, le faisant chef et Sauveur... Nous sommes témoins de ces choses, nous et l'Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Alors ils firent flageller les apôtres et leur ordonnèrent de nouveau de ne plus parler de Jésus. Et ceux-ci s'en allèrent, comme le disent les Ecritures, joyeux d'avoir été dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus".

    "Je me demande, quant à moi - a dit l'Evêque de Rome - d'où les premiers disciples tiraient-ils la force de ce témoignage ? Mais encore : d'où leur provenaient la joie et le courage de l'annonce, malgré les obstacles et les violences ? N'oublions pas que les apôtres étaient des gens simples ; ils n'étaient pas des scribes, des docteurs de la loi, ni n'appartenaient à la classe sacerdotale. Comment ont-ils pu avec leurs limites, et contrecarrés par les autorités, remplir Jérusalem de leur enseignement ? Il est clair que seuls la présence du Seigneur ressuscité avec eux et l'action de l'Esprit Saint peuvent expliquer ce fait... Leur foi se basait sur une expérience si forte et personnelle du Christ mort et ressuscité, qu'ils n'avaient peur de rien et de personne, et qu'ils voyaient même les persécutions comme un honneur leur permettant de suivre les traces de Jésus et de lui ressembler en témoignant avec leur vie".

    "Cette histoire de la première communauté chrétienne nous dit quelque chose de très important, qui vaut pour l'Eglise de tous les temps, pour nous aussi : quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle fait l'expérience de sa présence dans sa vie et de la force de sa résurrection, et le moins qu'elle puisse faire est de communiquer cette expérience. Et si cette personne rencontre des incompréhensions ou des adversités, elle se comporte comme Jésus dans sa passion : elle répond avec l'amour et avec la force de la vérité. En priant ensemble le Regina Coeli, demandons l'aide de la Vierge Marie afin que l'Eglise dans le monde entier annonce avec franchise et courage la Résurrection du Seigneur et en donne un témoignage valable avec des signes d'amour fraternel. L'amour fraternel est le témoignage le plus proche que nous puissions donner que Jésus est vivant avec nous, que Jésus est ressuscité. Prions particulièrement pour les chrétiens qui souffrent de persécutions ; tant de chrétiens souffrent à notre époque de persécutions, tellement, tellement, dans tant de pays : prions pour eux, avec amour, de notre coeur. Qu'ils sentent la présence vivante et réconfortante du Seigneur ressuscité".

    Après la prière mariale, le Saint-Père a rappelé qu'hier à Venise (Italie) a été béatifié Luca Passi, fondateur au XIX siècle de l'Œuvre laïque Ste Dorothée et de l'Institut des Soeurs de Ste Dorothée. Il a aussi évoqué la Journée de l'Université catholique du Sacré Cœur célébrée ce dimanche en Italie sur le thème : 'Les jeunes générations au-delà de la crise'. "Cet athénée - a-t-il dit -, né de l'esprit et du cœur du P. Agostino Gemelli et avec un grand soutien populaire, a préparé des milliers et des milliers de jeunes à être des citoyens compétents et responsables, constructeurs du bien commun. Je vous invite à toujours le soutenir afin qu'il continue d'apporter aux nouvelles générations une formation optimale pour affronter les défis de notre époque".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.13).

  • Méditation : ombre et lumière...

    « Ils étaient presque tous assis, là, par terre, autour du Maître, devant le lac de Tibériade. Simon ruminait en lui-même depuis un moment...
    - Qu'est-ce que tu marmonnes, lui dit Jésus ? Je te trouve bien soucieux !
    - Il y en a qui disent : "Moi, je ne fais jamais de péchés !"
    - Simon je vais te dire une chose... Est-ce que tu as remarqué, lorsque tu te promènes par une belle journée d'été ensoleillée, que ton ombre te précède ou te suit suivant, précisément, ta position par rapport au soleil ?
    - Oui et alors ?
    - Et alors, comme tu dis : Voici qu'un nuage arrive et... il n'y a plus d'ombre ! Eh bien, ces gars dont tu me parles, ils ont éliminé de leur horizon la Lumière de Dieu ! Tu as compris ? L'ombre n'apparaît que s'il y a le soleil ! L'éclipse de Dieu comme le dira Benoît XVI dans deux mille ans comporte nécessairement l'éclipse du péché ! Est-ce que tu as compris ? Et tu sais qu'il y en a qui pèchent sept fois par jour ?
    - Autrement dit ceux-là ils sont toujours avec Dieu ?
    - Je te laisse le soin de conclure ! »

    P. Roger Vergé, Miettes d'Evangile, in "L'Oeuvre des campagnes" n°245, Paris, 2013.

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  • Méditation : le repas

    « Quand vous vous mettrez à table, vous vous persuaderez que Notre-Seigneur y est assis le premier, plus désireux de vous repaître selon l'esprit que selon le corps. Il veut toutefois que vous fassiez cette action, puisqu'on ne peut subsister sans cela pour l'entretien de la vie. Imaginez-vous qu'il mange le premier et veut que vous mangiez avec lui ; et croyez que vous ne devez pas prendre votre réfection corporelle avec moins de charité et de révérence en son endroit, que lorsque vous êtes à l'autel pour repaître de lui-même votre âme languissante et affamée de l'aimer et de le posséder.

    Il vous sera facile de conclure de ceci avec quelle gravité vous devez être, et procurer que les autres soient à table, ne souffrant qu'on tienne des propos autres que divins en votre présence, ou, pour le moins, tendant à pareille fin. »

    Jean de Saint-Samson (1571-1636), Le Miroir et les Flammes de l'Amour divin, Oeuvres complètes vol.1, Editions Carmélitaines.

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  • Méditation : vivre en présence de Dieu

    « D'une façon générale, nous devrions vivre comme si nous étions constamment en présence de Dieu seul (Et c'est la réalité !).
    Il ne suffit pas que l'âme se détourne d'elle-même et des hommes : il faut qu'elle regarde tout entière Jésus et Marie, ou l'abîme délicieux de la simplicité divine. Les saints même ne sont des exemples pour nous que sous certaines réserves.
    [...]
    Ce que l'on gagne à être tourné vers Dieu seul, c'est d'abord la liberté. Car Dieu nous demande toujours ce que nous pouvons donner tandis que le souci de plaire aux hommes ou de les imiter nous jette nécessairement dans les plus grandes angoisses.
    C'est ensuite la générosité car lorsqu'on se voit aimé d'un Dieu d'amour, lorsqu'on fixe du regard ce foyer éblouissant, on se sent prêt à Lui donner tout ce qu'on peut : ce seront quelquefois des choses plus petites en apparence, des choses plus simples, en tout cas, mais qui auront beaucoup plus de valeur parce qu'elles seront offertes à Dieu seul.
    En outre, ce que l'on gagne dans ce tête-à-tête avec Dieu, c'est la véritable humilité. Devant l'infini de la justice et de la miséricorde divines, on se sent tout petit, on disparaît comme un grain de poussière dans le ciel.
    [...]
    Enfin, le dernier fruit de l'attitude contemplative, de l'orientation objective, c'est la paix et la joie. Voilà ce que Dieu veut de nous par-dessus tout.
    [...]
    Dieu nous appelle à chaque instant : tournez-vous vers Moi seul et je vous ferai découvrir un refuge qui est au-delà de tous les conflits, de toutes les contradictions et de toutes les douleurs. »

    Un Chartreux (Dom Jean-Baptiste Porion, auteur de "Amour et Silence", † 1987), Ecoles de silence (XXV), Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation : Dieu dans l'obscurité

    « Il faut (comme dit la petite Thérèse) passer par des tunnels très obscurs, si obscurs que l'on se demande si le soleil existe encore. Il faut risquer sa vie, il faut se jeter les yeux fermés dans les bras du Bon Dieu qui nous attend dans cette obscurité. C'est à ce prix qu'est l'héroïsme des saints ! »

    Un Chartreux (Dom Jean-Baptiste Porion, auteur de "Amour et Silence", † 1987), Ecoles de silence, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation : Dieu présent

    « Chaque petite action est un événement immense où le paradis nous est donné, où nous pouvons donner le paradis. Qu'importe ce que nous avons à faire : un balai ou un stylo à tenir ; parler ou se taire ; raccomoder ou faire une conférence ; soigner un malade ou taper à la machine. Tout cela n'est que l'écorce d'une réalité splendide, la rencontre de l'âme avec Dieu, à chaque minute renouvelée, à chaque minute accrue en grâce, toujours plus belle pour son Dieu. On sonne ? Vite, allons ouvrir, c'est Dieu qui vient nous aimer. Un renseignement ? Le voici : c'est Dieu qui vient nous aimer. C'est l'heure de se mettre à table ? Allons-y, c'est Dieu qui vient nous aimer. Laissons-le faire... »

    Madeleine Delbrêl, Nous autres gens des rues, Tome VII des Oeuvres complètes, Nouvelle Cité, Paris, 2009.

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  • Méditation : 1er vendredi du mois

    « Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, que je crois véritablement et réellement présent au Très Saint Sacrement de l'autel, recevez cet acte d'une adoration très profonde pour suppléer au désir que j'aurais de vous y adorer sans cesse, et en action de grâces des sentiments d'amour que votre sacré Coeur y a pour moi. Je ne saurais mieux les reconnaître qu'en vous offrant tous les actes d'adoration, de résignation, de patience et d'amour que ce même Coeur a faits pendant sa vie mortelle, et qu'il fait encore et fera éternellement dans le ciel, afin de vous aimer, vous louer et adorer dignement par lui-même autant qu'il me sera possible. Je m'unis à cette offrande divine que vous faites à votre divin Père ; et je vous consacre tout mon être, vous priant de détruire en moi le péché et de ne pas permettre que je sois séparée de vous éternellement. Ainsi soit-il. »

    Saint Marguerite-Marie, in Vie et Oeuvres, Tome II, Prières composées par la Bienheureuse (XXIII), Mgr Gauthey, Paris, Poussielgue, 1915 (3ème éd. - réf. XXIV in 4ème éd. 1920).

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  • Méditation : regarder Dieu...

    Pensez à Celui qui habite en vous, dont vous êtes le temple [...]. Petit à petit l'âme s'habitue à vivre en sa compagnie, elle comprend qu'elle porte en elle un petit ciel où le Dieu d'amour a fixé son séjour. Alors c'est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire [...]. Ne vous dites pas que cela n'est pas pour vous, que vous êtes trop misérable, car c'est au contraire une raison de plus pour aller à Celui qui sauve. Ce n'est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant Celui qui est toute pureté et sainteté. »

    Bse Elisabeth de la Trinité, in 1000 paroles de saintes (571), Editions de l'Oeuvre, Paris, 2012.

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  • Méditation : l'oraison

    « Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira. Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu'elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner). »

    Saint François de Sales, Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605.

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  • Méditation : "ô mon Dieu, que Vous êtes bon"

    « Le Bon Dieu est dans votre cœur, c'est votre trésor, la joie de votre vie. Que tout soit pour Lui. Le mot trésor éveille l'idée de quelque chose de précieux que l'on tient caché, enfoui dans la terre. Gardez votre trésor caché au fond de la terre de votre âme. Vous êtes pauvre, Il est votre richesse puisqu'Il est votre Trésor, et la seule, la vraie richesse que l'on puisse nommer ainsi.
    Que j'aime cette comparaison du trésor de saint Jean de la Croix... Votre Bien-Aimé est un trésor caché. Si vous ne Le trouvez pas, c'est que vous ne creusez pas assez profondément pour vous cacher avec Lui. Cherchez-Le dans l'humilité et la foi. Il veut que nous L'aimions dans la foi sans Le connaître. Il veut de même que nous Le cherchions dans le recueillement et la foi sans avoir conscience de sa présence. C'est par le cœur spirituel (volonté) que se fait l'union. Si un seul rayon de la divine Bonté pénétrait dans votre âme, c'en serait fait, je crois, pour toujours.
    Dites-Lui souvent "ô mon Dieu, que Vous êtes bon". Cela Lui fait plaisir.
    Je ne puis dire combien je souhaite que vous cherchiez Jésus avec un cœur tout de feu. Laissez là tout ce qui vous gêne encore ; laissez-vous vous-même tout à fait ; puis cherchez votre Seigneur, votre Dieu et votre Tout. Vous Le trouverez. Il vous appellera par votre nom, ce nom que Lui seul connaît et qui vous dit tout entier. Vous Lui répondrez : "Maître, oui, bon Maître", car vous serez tout à Lui.
    Il vous aura tout appris, Lui, la Sagesse ; Il vous aura tout donné, Lui, la richesse ; Il vous aura tout sacrifié, Lui, le bonheur ; Il vous aura transformé tout entier, Lui, l'Amour. Amen... Amen... Amen...
    Puissent mes paroles tomber sur votre âme comme des charbons ardents et l'embraser d'un feu qui ne s'éteigne plus jamais. »

    Robert de Langeac (P. Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), Vous… Mes Amis, P. Lethielleux, 1952.

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    (Crédit photo)