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  • 1er jour de la Neuvaine de l'Assomption

    Sur notre site internet ICI.

    neuvaire,Assomption,Marie

    Image pieuse d'après le tableau de Guido Reni

  • 6 août : Transfiguration du Seigneur

    De même au calendrier traditionnel :

    Transfiguration de Notre-Seigneur

    et Mémoire de Saint Sixte II, Pape, et les Saints Félicissime et Agapit, martyrs († 258)

  • Angélus de ce dimanche 5 août à Castelgandolfo

    Les perspectives de l’existence ne sont pas simplement celles des préoccupations quotidiennes : manger, s’habiller ou faire carrière. Ce que veut Jésus, c’est « aider les gens à aller au-delà de la satisfaction immédiate procurée par les nécessités matérielles, même si celles-ci sont importantes (…) Jésus nous invite à ne pas nous arrêter à l’horizon humain, mais à nous ouvrir à l’horizon de Dieu et de la foi », le Pape l’a rappelé ce dimanche lors de l’Angélus, récité dans la cour du Palais apostolique de Castelgandolfo, la résidence d’été des papes.

    Benoît XVI a commenté face aux fidèles l’Evangile selon Saint Jean, le chapitre 6 lors duquel Jésus est dans la synagogue de Capharnaüm après la multiplication des pains. La foule veut que le miracle se prolonge et demande au Christ ce qu’il faut faire pour travailler aux œuvres de Dieu et la réponse de Jésus est simple : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé » dit l’Evangile de Jean (v. 29). Car, a expliqué le Pape : « Jésus est le vrai Pain de vie qui rassasie notre faim de sens et de vérité. Il ne peut pas s’obtenir avec le travail humain, il vient seulement comme un don d’amour de Dieu à chercher et accueillir. » Aussi, a affirmé Benoît XVI « le centre de l’existence, ce qui donne du vrai sens et une ferme espérance à notre cheminement parfois difficile, est la foi en Jésus, la rencontre avec Dieu. »
    « En ces journées pleines d’occupations et de problèmes, mais aussi de repos et de détente, le Seigneur vous invite à ne pas oublier que s’il est nécessaire de se préoccuper du pain matériel et de se redonner des forces, il est encore plus fondamental de faire croître son rapport avec Jésus, de renforcer notre foi en Lui qui est le « Pain de vie », qui remplit notre désir de vérité et d’amour. »

    Dans son adresse aux pèlerins francophones, le Pape revient sur ce message :
    « Je vous accueille avec joie chers amis francophones, venus vous associer à la prière mariale de l'Angélus. Dans l'Evangile de ce dimanche, nous voyons des foules se déplacer pour suivre Jésus. Comme celles d'hier, les foules d'aujourd'hui ont faim de nourriture terrestre et spirituelle. Quand nous partageons sa Parole et son Corps en nourriture, Jésus nous comble, il nous rassasie. Que la Vierge Marie vous aide à accueillir ce don de Dieu, et à vous laisser transformer comme les apôtres au jour de la Transfiguration, par le Visage lumineux du Christ ressuscité. Bon dimanche à tous ! »
     
    Source : Radio Vatican.
    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.
  • 5 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Moïse ne vous a point donné le pain du ciel, mais c'est mon Père qui vous donne le véritable pain du ciel" (v.32).
    La manne n'était donc pas le pain du ciel ; pourquoi donc la dit-on un pain du ciel ? On l'appelle le pain du ciel dans le même sens que l'Ecriture dit : "Les oiseaux du ciel" (Ps VIII, 8), et aussi : "Et le Seigneur a tonné du haut du ciel" (Ps XVII, 15). Le pain que le Père donne, Jésus-Christ l'appelle le pain véritable, non que le miracle de la manne fût faux, mais parce qu'il était une figure et non pas la vérité même. Jésus-Christ, parlant de Moïse, ne s'élève point au-dessus de lui, parce que les Juifs ne lui donnaient pas encore la préférence sur Moïse, et qu'ils croyaient ce législateur plus grand que lui. Voilà pourquoi, ayant dit : "Moïse ne vous a point donné", il n'a pas ajouté : C'est moi qui donne ; mais il dit : C'est mon Père. Alors les Juifs répondirent : "Donnez-nous ce pain à manger" ; ils croyaient encore qu'il s'agissait d'un pain matériel et sensible ; ils s'attendaient encore à contenter leur appétit. Voilà pourquoi ils accoururent si promptement. Que fait donc Jésus-Christ ? Peu à peu il élève leur esprit, et il ajoute : "Le pain de Dieu est celui qui est descendu du ciel et qui donne la vie au monde" (v.33) ; non seulement aux Juifs, dit-il, mais aussi à tout le monde. Il ne dit pas simplement la nourriture, mais une vie différente, de celle-ci : et il dit qu'il donne la vie, parce que ceux qui avaient mangé la manne étaient tous morts ; mais les Juifs encore attachés à la terre, disent : "Donnez-nous ce pain" (v.34). Sur quoi Jésus-Christ les reprend de ce que, tant qu'ils ont cru recevoir une viande corporelle, ils sont venus à lui en foule ; mais qu'aussitôt qu'ils ont appris que la viande qu'il leur voulait donner était spirituelle, ils ont cessé d'accourir, et il leur dit : "Je suis le pain de vie : celui qui vient à moi n'aura point de faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif (v.35). Mais je vous l'ai déjà dit : vous m'avez vu, et vous ne me croyez point" (v.36).

    "Je suis le pain de vie". L'évangéliste commence maintenant d'entrer dans l'exposition des mystères. Et premièrement, il découvre la divinité du Christ, en disant : "Je suis le pain de vie" ; car il ne dit pas cela de son corps. Il parle de son corps vers la fin de ce chapitre : "Et le pain que je donnerai, c'est ma chair" (v.52). Mais ici il parle de sa divinité. Il est le pain parce qu'il est Dieu, le Verbe, de même qu'ici il devient le pain céleste par la descente du Saint-Esprit...
    ... si ces paroles les choquaient, que ne s'informaient-ils de Jésus, comment il était le pain de vie, comment il était descendu du ciel ? mais au lieu de le faire, ils se mettent à murmurer.
    Ce qui prouve manifestement que ce n'était point là de quoi ils s'offensaient, c'est que Jésus-Christ disait : "C'est mon Père" qui vous "donne le pain" ; ils ne dirent pas : Priez-le de nous le donner, mais : Donnez-nous ce pain. Cependant Jésus-Christ n'avait pas dit C'est moi qui le donne, mais : "C'est mon Père qui le donne". »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Jean (XLV, 1,2), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 5 août : Méditation

    « Au moment d'instituer l'Eucharistie, J'ai vu toutes ces âmes privilégiées qui se nourriraient de mon Corps et de mon Sang et y trouveraient le remède à leur faiblesse, le feu qui consumerait leurs misères et les enflammerait d'amour.
    Je les vis aussi, toutes réunies pour Moi, comme dans un Jardin fermé où chacune Me donnerait sa fleur et Me récréerait par son parfum... Mon Corps Sacré serait le soleil qui leur donnerait la vie et réchaufferait leur froideur... J'irais aux unes pour Me consoler ; aux autres, pour Me cacher ; près d'autres, encore, pour Me reposer... Si vous saviez, âmes très aimées, comme il est facile de consoler, de cacher et de reposer un Dieu !...
    Ce Dieu qui vous aime infiniment, a semé en vous la grâce incomparable de son Appel et vous a attirées d'une façon mystérieuse au jardin de ses délices : ce Dieu qui est votre Rédempteur, s'est fait votre Epoux.
    Lui-même, maintenant, vous nourrit de son Corps très pur et vous désaltère par son Sang, et c'est en Lui que vous trouverez toujours le repos et la félicité.

    Hélas ! pourquoi faut-il que tant d'âmes comblées de mes grâces de choix, deviennent pour mon Coeur un sujet de tristesse ? Ne suis-Je pas toujours le même ? Ai-Je changé pour vous ? Non, mon Amour ne change jamais et, jusqu'à la fin des siècles, Je vous aimerai avec tendresse et prédilection.
    Si vous êtes misérables, Je le sais et mon regard très tendre ne se détourne pas de vous. Au contraire, J'attends avec ardeur que vous veniez à Moi, non seulement pour soulager vos misères, mais pour vous combler de nouveaux bienfaits.
    Si Je vous demande votre amour, ne Me le refusez pas ; il est si facile d'aimer Celui qui est l'Amour même.
    Si J'exige quelque chose de coûteux à votre nature, sachez bien que Je vous donne en même temps la grâce et la force nécessaires pour vous vaincre.
    c'est pour trouver en vous ma consolation que Je vous ai choisies. Laissez-Moi donc entrer dans votre âme et, si vous n'avez rien qui soit digne de Moi, dites avec humilité, mais confiance : "Seigneur, vous connaissez les fleurs et les fruits de mon jardin ! Venez et dites-moi ce qu'il faut que je fasse pour que, dès maintenant, croisse la fleur que vous désirez."

    A l'âme qui Me parle ainsi, avec le vrai désir de Me prouver son amour, Je réponds : "Ame chérie, si tu veux que ton jardin produise la fleur que J'aime, laisse-Moi le cultiver Moi-même... laisse-Moi labourer cette terre... laisse-Moi arracher aujourd'hui ces racines qui Me gênent et que tu n'as pas la force d'enlever !... Si Je te demande le sacrifice de tes goûts ou de ton caractère... tel acte de charité, de patience ou d'abnégation... telle preuve de zèle, d'obéissance ou de mortification, c'est l'engrais qui bonifiera le sol dont J'attends les fleurs et les fruits... Sais-tu quels sont ces fleurs et ces fruits ? La victoire remportée sur toi-même, donnera la lumière à un pécheur... Un ennui, supporté avec joie, cicatrisera les blessures qu'il M'a faites, réparera ses offenses et expiera ses fautes... Une observation acceptée sans trouble et même avec allégresse, obtiendra à des âmes aveuglées par l'orgueil le courage de s'humilier.
    Je ferai cela dans ton âme, si tu M'y laisses la liberté. Alors, non seulement les fleurs y croîtront rapidement, mais tu seras la consolation que cherche mon Coeur..." »

    Jésus à Soeur Josefa Menéndez (1890-1923), in Un Appel à l'Amour, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1938.

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  • In Memoriam : le 5 août 2007, le cardinal Lustiger était rappelé à Dieu.

    "Les chemins d'une pensée : Monseigneur Lustiger"
    Entretien entre Mgr Lustiger et Gérard Leclerc
    Emission KTO du 07/08/2007


    Journée de l'Ecole Cathédrale au Collège des Bernardins, le 30 mai 2012
    "La formation théologique selon le cardinal Lustiger"
    Conférence présentée par le père Frédéric Louzeau, Président de la Faculté Notre-Dame
    Emission KTO du 02/08/2012

  • dimanche 5 août : 18ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    10ème Dimanche après la Pentecôte


    (On ne fait rien cette année de la Dédicace de Ste Marie aux Neiges (Sainte Marie-Majeure))

  • 4 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « La lecture du saint Evangile nous a mis sous les yeux un spectacle sanglant ; nous avons vu, en haine de la vérité et servi par la cruauté, un mets funèbre, la tête même de Jean-Baptiste présentée dans un bassin, Une jeune fille danse, sa mère a la rage dans le coeur, au milieu des délices et des dissolutions d'un banquet, on prête, puis on accomplit un serment téméraire et impie.

    Ainsi se réalisa dans la personne de saint Jean ce que saint Jean avait prédit. Il avait dit, en parlant de Notre-Seigneur Jésus-Christ : "Il faut qu'il croisse et que je diminue" (Jn III, 20). Jean fut donc diminué de la tête, et Jésus élevé sur la croix. La haine contre Jean naquit de la vérité même. On ne pouvait souffrir avec calme les avertissements que donnait ce saint homme de Dieu, et qu'il ne donnait qu'en vue du salut de ceux à qui il les adressait ; et on lui rendit le mal pour le bien. Pouvait-il faire entendre autre chose que ce qui remplissait son coeur ; et eux pouvaient-ils répondre autre chose aussi que ce qu'ils avaient dans l'âme ? Jean sema le bon grain, mais il recueillit des épines. "Il ne vous est pas permis, disait-il au roi, de garder l'épouse de votre frère" (Mc VI, 17-28). Esclave de sa passion, le roi en effet retenait chez lui, malgré la loi, la femme de son frère ; mais la passion ne l'enflammait pas jusqu'à lui faire répandre le sang. Il honorait même le prophète qui lui disait la vérité. Quant à la femme détestable qu'il gardait, elle nourrissait une haine secrète qui devait finir par éclater dans l'occasion. Comme elle nourrissait cette haine, elle fit paraître sa fille, elle la fit danser ; et le roi qui regardait Jean comme un saint, qui le craignait même par respect pour Dieu, sans toutefois lui obéir, s'affligea lorsqu'il vit qu'on lui demandait de livrer dans un bassin la tête de Jean-Baptiste ; mais, par égard pour son serment et pour les convives, il envoya un archer et accomplit ce qu'il avait promis.

    Ce passage nous invite, mes frères, à vous dire quelques mots du serment, afin de mieux régler votre conduite et vos moeurs.

    Le faux serment n'est pas un péché léger ; c'est même un péché si grave que pour le prévenir le Seigneur a interdit tout serment. Voici ses paroles : "Il a été dit : Tu ne te parjureras point, mais tu tiendras au Seigneur tes serments. Et moi je vous dis de ne jurer en aucune façon ; ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce qu'elle est l'escabeau de ses pieds ; ni par tout autre objet ; ni par ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre langage soit : Oui, oui ; non, non ; car, ce qui est en plus vient du mal" (Mt V, 33-37). »

    Saint Augustin, Sermon CCCVII (1-2) sur la décollation de Saint Jean-Baptiste (Sermons détachés sur divers passages de l'Écriture sainte — Deuxième série : Solennités et Panégyriques), in Oeuvres complètes (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Vivaldi (1678-1741) : Magnificat en Sol mineur, RV610

    Tafelmusik Baroque Orchestra & Chamber Choir, dir. Jean Lamon
    Emma Kirkby, Suzie LeBlanc, Daniele Forget, Henry Ingram, Richard Cunningham

  • 4 août : Prière d'intercession au Saint Curé d'Ars

    Saint Curé d'Ars,
    tu as fait de ta vie une offrande sans partage
    à Dieu pour le service des hommes ;
    que l'Esprit-Saint, par ton intercession,
    nous conduise aujourd'hui à répondre,
    sans défaillance, à notre vocation personnelle.

    Tu as été un adorateur assidu du Christ au tabernacle.
    Apprends-nous à nous approcher avec foi
    et respect de l'Eucharistie,
    à goûter la présence silencieuse dans le Saint-Sacrement.

    Tu as été l'ami des pécheurs.
    Tu leur disais :
    « Vos fautes sont comme un grain de sable
    en comparaison de la grande montagne
    de la miséricorde de Dieu ».
    Dénoue les liens de la peur
    qui nous retiennent parfois loin du pardon de Dieu ;
    augmente en nous le repentir de nos fautes.
    Découvre-nous le vrai visage du Père
    qui attend inlassablement le retour du fils prodigue.

    Tu as été le soutien des pauvres :
    « Mon secret est bien simple,
    c'est de tout donner et de ne rien garder ».
    Apprends-nous à partager avec ceux qui sont dans le besoin ;
    rends-nous libres vis-à-vis de l'argent
    et de toutes les fausses richesses.

    Tu as été un fils aimant de la Vierge Marie,
    « ta plus vieille affection ».
    Apprends-nous à nous tourner vers elle
    avec la simplicité et la confiance de l'enfant.

    Tu es devenu le témoin exemplaire des Curés de l'univers.
    Que ta charité pastorale conduise les pasteurs
    à rechercher la proximité avec tous sans acception des personnes ;
    donne-leur l'amour de l'Église,
    l'élan apostolique, la solidité dans les épreuves.

    Inspire aux jeunes
    la grandeur du ministère sacerdotal
    et la joie de répondre à l'appel du Bon Berger.

    Saint Curé d'Ars,
    sois notre intercesseur auprès de Dieu.
    Obtiens-nous ce que nous te demandons

    (préciser ici telle demande particulière),
    toi le pasteur humble et fidèle,
    infatigable dans le service de Dieu et des hommes.
    Amen.

    Prière de Mgr Guy Bagnard (évêque de Belley-Ars (Ain) jusqu'au 15 juin 2012, et administrateur apostolique du diocèse jusqu'au dimanche 9 septembre 2012, date à laquelle lui succèdera officiellement Mgr Pascal Roland.)

    chasse_ars_riocreux.JPG

    Célébration de l'Eucharistie par Mgr Riocreux en l'église d'Ars
    à l'autel devant la chasse du Saint Curé

  • 4 août : Méditation

    Catéchisme sur la présence réelle

     « Notre-Seigneur est là caché qui attend que nous venions le visiter et lui faire nos demandes. Voyez comme il est bon ! Il s'accomode à notre faiblesse... Dans le ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous le verrons dans toute sa gloire ; s'il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n'aurions pas osé l'approcher ; mais il se cache comme une personne qui serait dans une prison, et nous dirait : "Vous ne me voyez pas, mais ça ne fait rien ; demandez-moi tout ce que vous voudrez, je vous l'accorderai." Il est là dans le sacrement de son amour qui soupire et intercède sans cesse auprès de son Père pour les pécheurs. A quels outrages n'est-il pas exposé pour rester au milieu de nous ? Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous lui rendre visite souvent. Combien un petit quart d'heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités pour venir le prier, le visiter, le consoler de tous les outrages qu'il reçoit, lui est agréable ! Lorsqu'il voit venir avec empressement les âmes pures, il leur sourit... Elles viennent, avec cette simplicité qui lui plaît tant, lui demander pardon pour tous les pécheurs des outrages de tant d'ingrats. Quel bonheur n'éprouvons-nous pas en la présence de Dieu, lorsque nous nous trouvons seuls à ses pieds, devant les saints tabernacles !... "Allons, mon âme, redouble d'ardeur ; tu es seule pour adorer Dieu ; ses regards se reposent sur toi seule..." Ce bon Sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout !...


    Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et notre bouche ; ouvrons notre coeur, le bon Dieu ouvrira le sien ; nous irons à lui, il viendra à nous, l'un pour demander et l'autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l'un à l'autre. Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu ! Les saints se perdaient pour ne voir que Dieu, ne travailler que pour lui ; ils oubliaient tous les objets créés pour ne trouver que lui : c'est ainsi qu'on arrive au ciel... »

    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, in Esprit du Curé d'Ars - M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation, Paris, Ch. Douniol, 1864.
     
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    Autel et tabernacle de l'église d'Ars

  • 4 août : Sanctoral

    Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre (1786-1859)
    Curé d'Ars, Patron de tous les curés

    (fêté le 8 août au calendrier traditionnel)

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Dominique, confesseur († 1221)

  • 3 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « L'ange Gabriel fut envoyé de Dieu. Mais où fut-il envoyé ? "Dans une ville de Galilée appelée Nazareth" (Lc I, 26.). Voyons, comme dit Nathanaël "S'il peut sortir quelque chose de bon de Nazareth" (Jn 1, 45). Nazareth veut dire fleur. Il me semble qu'on peut retrouver comme les germes de la pensée de Dieu, tombés en quelque sorte du ciel sur la terre, dans les paroles adressées d'en haut aux patriarches Abraham, Israël et Jacob et dans les promesses qui leur furent faites ; c'est, en effet, de ces germes précieux qu'il est écrit : "Si le Seigneur, Dieu des armées ne nous avait point laissé un germe, nous serions comme Sodome, et nous ressemblerions à Gomorrhe" (Is I, 9). Or ce germe a fleuri dans les merveilles qui ont paru quand Israël est sorti d'Égypte, dans les figures et les emblèmes de son voyage à travers le désert, plus tard dans les visions et les prédications des prophètes, et dans l'établissement du royaume et du sacerdoce jusqu'au Christ qu'on peut à bon droit regarder comme le fruit de ce germe et de ces fleurs, selon cette parole de David : "Le Seigneur répandra sa bénédiction sur nous et notre terre portera son fruit" (Ps LXXXIV, 13), et cette autre : "J'établirai sur votre trône le fruit de votre ventre" (Ps CXXXI, 11). Le Christ doit donc naître à Nazareth, selon la parole de l'Ange, parce qu'à la fleur on espère voir succéder le fruit : mais quand le fruit grossit la fleur tombe ; ainsi lorsque la vérité apparaît dans la chair, les figures passent : voilà pourquoi à Nazareth se trouve ajouté le mot Galilée, c'est-à-dire émigration. En effet, à la naissance du Christ, tout ce dont j'ai parlé plus haut et dont l'Apôtre disait : "Toutes ces choses leur arrivaient en figures" (I Co X, 11), était passé. Et nous qui maintenant jouissons du fruit, nous voyons bien que la fleur a en effet passé et il était prévu qu'elle passerait un jour, alors même qu'elle était pleinement épanouie, c'est ce qui faisait dire à David : "Elle est au matin, comme l'herbe qui doit passer, elle s'épanouit le matin et passe durant la journée, le soir elle se flétrit, tombe et se dessèche" (Ps LXXXIX, 6.). Or par le soir, il faut entendre la plénitude des temps, alors que Dieu envoya son Fils unique formé d'uns femme et assujetti à la loi, en disant : "Voici que je fais des choses nouvelles" (Ap XXI, 5). Les choses anciennes ont passé et disparu, de même que les fleurs tombent et se dessèchent quand le fruit commence à prendre de l'accroissement. Aussi est-il dit dans un autre endroit : "L'herbe se dessèche et la fleur tombe ; mais la vertu de Dieu demeure éternellement" (Is XL, 8.) Je crois qu'on ne peut douter que le fruit soit ce Verbe de Dieu ; car le Verbe est le Christ même.

    Ainsi le bon fruit c'est le Christ qui demeure éternellement. Mais où est l'herbe qui se dessèche, où est la fleur qui tombe ? Le Prophète va nous répondre : "Toute chair n'est que de l'herbe et toute sa gloire est comme la fleur des champs" (Is XL, 6). Si toute chair n'est que de l'herbe, il s'ensuit que le peuple charnel des Juifs a dû se dessécher comme la fleur des champs. N'en est-il pas en effet ainsi ? N'est-il pas privé de toute la graisse de l'esprit, maintenant qu'il s'en tient à la sécheresse de la lettre ? Et sa fleur n'est-elle point tombée, quand a disparu la gloire qu'il trouvait dans sa Loi ? Si elle n'est point tombée où donc sont ce royaume, ce sacerdoce, ces prophètes, ce temple et toutes ces merveilles enfin dont il aimait à se glorifier en disant : "Quelles grandes choses nous avons entendues et connues et que nos Pères nous ont racontées" (Ps LXXVII, 3) ? Et ailleurs : "Quelles merveilles n'a-t-il point ordonné à nos Pères de faire connaître à leurs enfants" (Ibid. 7) ? Telles sont les réflexions que me suggèrent ces paroles : "A Nazareth, ville de Galilée."

    C'est donc dans la ville de Nazareth que l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu, mais à qui fut-il envoyé ? "A une Vierge qui avait été fiancée à un homme nommé Joseph." Quelle est cette Vierge si vénérable quelle mérite d'être saluée par un ange ? et si humble qu'elle ait un artisan pour époux ? Quelle belle alliance que celle de l'humilité avec la virginité. L'âme, où l'humilité fait valoir la virginité et dans laquelle la virginité jette un nouveau lustre sur l'humilité, plaît singulièrement à Dieu. Mais de quels respects ne vous semblera point digne celle en qui la fécondité exalte l'humilité, et la maternité consacre la virginité ? Vous l'entendez, une vierge et une vierge humble ; si donc vous ne pouvez imiter la virginité de cette humble vierge, imitez du moins son humilité. Sa virginité est digne de toutes louanges, mais l'humilité est bien plus nécessaire que la virginité ; si l'une est conseillée, l'autre est prescrite, et si on vous invite à garder l'une, on vous fait un devoir de pratiquer l'autre. En parlant de la virginité, il est dit seulement : "Que ceux qui peuvent y atteindre, y atteignent" (Mt XIX, 12). Mais pour ce qui est de l'humilité, voici en quels termes il en est parlé : "Si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (Mt XVIII, 3). Ainsi l'une est l'objet d'une récompense et l'autre d'un précepte. On peut se sauver sans la virginité, on ne le saurait sans l'humilité. »

    Saint Bernard (1091-1153), Sermons du Temps "Missus Est", 1ère homélie : « L'ange Gabriel fut envoyé de Dieu en une ville de Galilée appelée Nazareth, à une vierge qui avait épousé un homme nominé Joseph, et celle vierge s'appelait Marie. » (3-5), in Oeuvres complètes de Saint Bernard (Tome II), Traduction nouvelle par M. L'Abbé Charpentier, Paris, Louis Vivès, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Alonso Lobo (v.1555-1617) : "O quam suavis est, Domine"

    Choeur de la cathédrale de Westminster
    Illustrations : Semaine Sainte en Espagne

  • 3 août : Méditation

    1er vendredi du mois

    « Coeur Sacré de Jésus, vous avez tant aimé les hommes et vous ne leur demandez en retour que l'amour. Désireux (de) de correspondre à l'ardent voeu de votre divin Coeur, moi... je me consacre à vous, comme "Toute Petite Ame", par les mains de Marie Immaculée, et je m'engage à vous donner l'acte incessant d'amour, le "oui" souriant à tous, le "oui" reconnaissant à tout. Agréez, Jésus très bon, mon acte de consécration, baignez-le dans votre sang très précieux, communiquez-lui la vigueur de votre grâce toute-puissante, afin que j'y sois fidèle jusqu'à la mort et que mon acte, ayant débuté sur terre, s'éternise dans le Ciel. Coeur de Jésus, acceptez-moi comme votre victime d'amour, qui coopère avec vous et votre Mère au salut des âmes. Ainsi soit-il. »
    « Jésus, Marie, je vous aime, sauvez les âmes ! »

    Soeur Consolata Betrone (1903-1946), in P. Lorenzo Sales (1889-1972, directeur spirituel de la religieuse), Jésus parle au monde, Éditions St-Canisius Fribourg (Suisse) / Editions Salvator Mulhouse (Ht Rhin), 1957.

    (Soeur Consolata Betrone : cf. au 18 juillet 2012)

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    Vitrail de l'église Saint-Denis à Athis-Mons (91), baie 6 (1942)
    Aux pieds du Christ, représentation de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

  • 3 août : Sanctoral

    Sainte Lydie de la Pourpre, disciple de St Paul (Ier siècle)

    Au calendrier traditionnel : De la férie

  • Anniversaire de la naissance au Ciel de Soeur Marie du Sacré-Coeur (Constance Bernaud), Fondatrice de la Garde d'Honneur

    Le 13 mars 1863, en la fête des Cinq Plaies de Notre Seigneur, vers quatre heures, Sœur Marie du Sacré-Cœur porte le premier cadran de la Garde d’Honneur à Mère Marie-Julie, supérieure du monastère de la Visitation de Bourg. Celle-ci le bénit et approuve volontiers qu’on inscrive les noms de toute la communauté autour du cadran, à l’heure choisie par chacune. La Garde d’honneur du Sacré-Cœur de Jésus est fondée.

    « J’ai ressenti, mieux que jamais, ce qu’est le Cœur de Jésus : un abîme d’amour incompris, rebuté, refoulé vers sa source ; combien ce très doux Cœur a souffert et souffre tous les jours de notre immense ingratitude ! Je le conjurai de me faire cette grâce de le faire un peu connaître et aimer… »
    Sœur Marie du Sacré-Cœur (1825-1903), 13 juin 1863.

    « Dieu Seul est, le reste n’est rien ! Si nous voulons boire à la source, avoir la vie, allons à l’Auteur de tout être, à Dieu Seul ! Si nous voulons grandir, prospérer, agir et aimer véritablement, recourons à Dieu Seul ! Il est Tout, le reste n’est rien d’autre qu’une ombre passagère. Nous avons bien du mal à nous en convaincre car notre nature exige le visible, le tangible, elle est déroutée par l’abstrait ! Nous ne voyons pas Dieu, c’est vrai, mais la foi nous le montre partout, en remplissant tout, en donnant la vie à tout ce qui existe. Tel le poisson qui se meut dans son élément vital, nous sommes au-dedans et au-dehors tout imprégnés de Dieu, et hélas, nul plus que Lui ne nous est autant étranger ! Imitons les saints, les amis de Dieu qui ont su trouver et posséder Dieu ! La paix sereine qui reluit sur leur visage résulte de cette recherche permanente qu’ils font de Dieu Seul. Ils le rencontrent sous le voile de toutes les créatures, à travers tous les incidents de la vie. Ils le possèdent par une vue de foi et par leur amour ardent. Possédant ce trésor unique, ils sont calmes au sein des tempêtes, riches même dans la pauvreté, inébranlables dans l’adversité… Face aux instabilités humaines et matérielles, détachons-nous de ce qui est périssable pour ne nous attacher qu’à ce qui est éternel, Dieu Seul. Dieu Seul dans nos pensées et dans nos intentions, Dieu Seul dans nos affections, Dieu Seul dans nos travaux, dans nos peines et nos joies. Dieu Seul partout car Il est Tout et le reste n’est rien ! »
    Sœur Marie du Sacré-Cœur.

    Site officiel de la Garde d'Honneur, à la Visitation de Paray-le-Monial

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  • 2 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer, et qui recueille des poissons de toutes sortes. Et lorsqu’il est plein, les pêcheurs le tirent sur le bord, où s’étant assis ils mettent ensemble tous les bons dans des vaisseaux, et jettent dehors les mauvais".
    En quoi cette parabole est-elle différente de celle "de l’ivraie", puisque l’une et l’autre montre que de tous les hommes, les uns seront enfin sauvés, et les autres réprouvés ? Oui, en effet, nous voyons dans l’une et dans l’autre qu’une partie des hommes se perdent, mais d’une manière différente. Ainsi ceux qui étaient figurés par la parabole des semences se perdent, parce qu’ils n’écoutent point la parole de la vérité ; ceux qui sont figurés par l’ivraie se perdent, par leur doctrine hérétique, et par leurs erreurs : mais ces derniers périssent à cause du dérèglement de leurs moeurs et de leur mauvaise vie. Et ceux-ci sans doute sont les plus misérables de tous, puisqu’après avoir connu la vérité et avoir été pris dans "ce filet" spirituel, ils n’ont pu se sauver dans l’Eglise même.

    Jésus-Christ marque en un endroit de l’Evangile qu’il séparera lui-même les bons d’avec les méchants, comme un pasteur sépare les brebis d’avec les boucs ; et il dit ici au contraire, aussi bien que dans la parabole de l’ivraie, que ce discernement se fera par les anges. "C’est ce qui arrivera à la fin du monde. Les anges viendront et sépareront les méchants des justes, et les jetteront dans la fournaise du feu ; c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents". Le Sauveur parle quelquefois à ses disciples d’une manière plus simple et plus commune, et quelquefois aussi d’une manière plus élevée. Il interprète de lui-même cette parabole des poissons sans attendre qu’on l’interroge, pour inspirer encore plus de terreur. Car afin que vous ne croyiez pas qu’une fois jetés dehors les mauvais poissons n’auront plus rien à craindre, qu’ils en seront quittes pour une simple séparation, Jésus-Christ montre le châtiment qui les attendent dehors en disant qu’ils "seront jetés dans la fournaise du feu", et il marque la violence de la douleur qu’ils souffriront en disant : "Là il y aura des pleurs et des grincements de dents".

    Considérez, je vous prie, mes frères, par combien de voies on peut se perdre. On se perd comme les semences ou "dans le chemin", ou "dans les pierres", ou "dans les épines".
    On se perd par l’ivraie ou l’hérésie. On se perd enfin, comme les mauvais catholiques, dans "le filet" de l’Eglise. Après cela est-ce sans sujet que le Fils de Dieu dit : "Que la voie qui mène à la perdition est large, et que beaucoup y entrent" (Mt VII, 13) ? »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (XLVII, 4), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.