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  • 10 août : Méditation

    « Vous êtes membres de Jésus-Christ : quel bonheur ! mais quelle nécessité de souffrir en cette qualité ! Le chef est couronné d'épines, et les membres seraient couronnés de roses ! Le chef est bafoué et couvert de boue dans le chemin du Calvaire, et les membres seraient couverts de parfums sur le trône ! Le chef n'a pas un oreiller pour se reposer, et les membres seraient délicatement couchés sur la plume et le duvet ! Ce serait un monstre inouï. Non, non, ne vous y trompez pas : ces chrétiens que vous voyez de tous côtés, ornés à la mode, délicats à merveille, élevés et graves à l'excès, ne sont pas les vrais disciples ni les vrais membres de Jésus crucifié : vous feriez injure à ce chef couronné d'épines et à la vérité de l'Evangile, que de croire le contraire. O mon Dieu ! que de fantômes de chrétiens, qui se croient être les membres du Sauveur ; et qui sont ses persécuteurs les plus traîtres ; parce que, tandis que de la main ils font le signe de la Croix, ils en sont les ennemis dans leurs coeurs ! Si vous êtes conduits par le même esprit, si vous vivez de la même vie que Jésus-Christ, votre chef tout épineux, ne vous attendez qu'aux épines, qu'aux coups de fouet, qu'aux clous, en un mot qu'à la Croix, parce qu'il est nécessaire que le disciple soit traité comme le Maître, et le membre comme le chef. »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), Lettre circulaire aux amis de la Croix (Paris, Oudin, 1917), cité in Raoul Plus, La folie de la Croix, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1926.

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    Jésus couronné d'épines - Gustave Doré (1832-1883)

  • Anniversaire des apparitions de Notre-Dame de Grâces à Cotignac les 10 et 11 août 1519

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  • 10 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Laurent, martyr


    Vie du diacre Saint Laurent de Rome († 258)

    Le jeune diacre héroïque compte parmi les saints les plus populaires de l’Église romaine ; la fête de saint Laurent était autrefois la plus grande fête de l’année après celle de saint Pierre et de saint Paul. « De l’orient à l’occident, écrit le pape saint Léon, lorsque resplendissent les flambeaux des lévites, Rome est aussi illustrée par Laurent que l’a été Jérusalem par Étienne ».

    A défaut d’actes authentiques, nous possédons sur le martyre de ce saint un grand nombre de témoignages d’une haute antiquité. Laurent était disciple de Sixte II, qui, gagné par ses éminentes qualités et surtout par son innocence, en fit son premier diacre. Laurent avait ainsi le privilège d’être le premier assistant du pape à l’autel, et était, même, chargé de l’administration des biens de l’Église et du soin des pauvres.

    Durant la persécution de l’empereur Valérien (253-260), Sixte II fut mis à mort avec quatre de ses diacres. Or, Laurent désirait ardemment être immolé avec le père de son âme : « Père, lui disait-il, où vas-tu sans ton fils ? Où vas-tu, prêtre, sans ton diacre ? Tu avais coutume de ne jamais offrir le sacrifice sans ton ministre ! En quoi t’ai-je déplu ? M’as-tu jamais trouvé inférieur à ma tâche ? Mets-moi de nouveau à l’épreuve et vois si je suis indigne de mes fonctions à l’église. Jusqu’à ce jour, c’est à moi que tu avais confié le soin de distribuer le sang du Seigneur ». Sixte lui répondit : « Je ne t’abandonne pas, mon fils. Un plus grand combat pour la foi t’est réservé. Je suis un faible vieillard, c’est pourquoi le Seigneur m’épargne ; mais toi, qui es jeune, un plus grand triomphe t’est destiné. Cesse de pleurer ; en trois jours tu me suivras ». L’ayant ainsi consolé, le Pontife ordonna à son diacre de distribuer les biens de l’Église aux pauvres.

    Tandis que Laurent s’acquittait de cette tâche chez un certain Narisce, un aveugle appelé Crescence vint le supplier de lui imposer les mains pour le guérir. Laurent fit sur lui le signe de la croix et lui rendit la vue. En prison, il accomplira encore d’autres miracles.

    On avait compris, par son entretien avec Sixte II, qu’il était administrateur des biens de l’Église. Il fut arrêté et confié à un gardien du nom d’Hippolyte. Lucilus et plusieurs autres aveugle furent guéris par lui ; Hippolyte se convertit et reçu lui-même le martyre (voir au 13 août). Sollicité par le préfet de Rome de livrer les trésors qui lui étaient confiés, Laurent demanda un délai de deux jours afin de pouvoir lui donner satisfaction. Il employa ce temps rassembler les pauvres et les malades dans la maison d’Hippolyte, puis il les présenta au préfet : « Voilà, dit-il, les trésors de l’Église ! » Le saint fut alors livré à la torture.

    Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.

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    Le diacre Saint Laurent et le Pape Sixte II

  • 9 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur nous a dit : "Cette heure-là, personne ne la connaît, ni les anges, ni le Fils", pour empêcher toute question sur le moment de son avènement : "ce n'est pas votre affaire de connaître les jours et les temps" (Mt 24,36 ; Ac 1,7). Il nous a caché cela pour que nous veillions, et que chacun d'entre nous puisse penser que cet avènement se produira pendant sa vie...
    Veillez, car lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine, et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par la force de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré... C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil ni l'âme dans l'engourdissement. Comme le dit l'Écriture : "Réveillez-vous dans la droiture" (1Co 15,34) et "Je m'éveille et je suis avec toi" (Ps 138,18) et "Ne faiblissez pas" (cf Ep 3,13)...
    "Cinq d'entre elles, dit le Seigneur, étaient insensées et cinq étaient sages." Ce n'est pas leur virginité qu'il a qualifiée de sagesse, puisqu'elles étaient toutes vierges, mais bien leurs bonnes œuvres. Si ta chasteté égale la sainteté des anges, remarque que la sainteté des anges est pure de l'envie et de tout autre mal. Si donc tu ne seras pas réprimandé pour l'impureté, veille à ne pas l'être non plus pour l'emportement et la colère... "Que vos ceintures soient serrées autour de vos reins", pour que la chasteté nous allège. "Et vos lampes allumées" (Lc 12,35), parce que le monde est comme la nuit : il a besoin de la lumière des justes. "Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux" (Mt 5,16). »

    Saint Ephrem (v.306-373), Commentaire de l'Évangile concordant, §18, 15s, SC n°121 rev. (cf Bréviaire 1er jeudide l'Avent)

  • Beethoven : Sonate n°9 en la majeur op.47 'Kreutzer'

    Anne-Sophie Mutter (violon) - Lambert Orkis (piano)

  • 9 août : Méditation

    « Nous devons créer dans notre vie un espace pour le Sauveur eucharistique. On a le temps pour tant de choses inutiles : la lecture de livres futiles, de magazines, les heures passées dans les cafés ou à bavarder au coin d'une rue (*) - gaspillant en distractions son temps et ses forces. Ne serait-il vraiment pas possible de trouver une heure, le matin, où l'on se rassemble au lieu de se disperser, où l'on puise des forces au lieu de les dissiper, pour faire face aux tâches journalières ? Certes, il faut plus que cette heure. Il faut que de cette heure à la suivante nous vivions de manière à pouvoir y revenir. Il n'est plus permis de se relâcher. Il y a loin de l'autosatisfaction du "bon catholique", qui fait son devoir, qui lit la bonne presse, qui vote bien, etc. mais qui, pour le reste, fait ce qui lui plaît - à une conduite par la main de Dieu et reçue de sa main. »

    (*) : ces lignes ont été écrites avant-guerre... L'on pourrait ajouter aujourd'hui les heures passées devant la télévision... (n.p.)

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, 1891-1942), La Crèche et la Croix, Ad Solem, Genève, 1998.

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  • 9 août : Sanctoral

    9 août : Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d.
    copatronne de l'Europe (1891-1942)

    canonisée le 11 octobre 1998

    Edith Stein : un enseignement plus que jamais d'actualité

    Il y a 70 ans, le 9 août 1942, mourait à Auschwitz sr Thérèse-Bénédicte de la Croix, de son vrai nom, Edith Stein. Née dans une famille juive, cette brillante étudiante en philosophie sera la première femme, en Allemagne, à avoir présenté une thèse dans cette discipline, avant de devenir la collaboratrice du fondateur de la phénoménologie, Edmund Husserl.

    Elle se convertira au catholicisme en 1921, après un long cheminement intellectuel et spirituel ; et choisira plus tard d’entrer au Carmel, où elle deviendra Sr Thérèse-Bénédicte de la Croix.
    Canonisée le 11 octobre 1998, par le pape Jean-Paul II, qui salue en elle « une philosophe à la démarche courageuse », elle sera, un an plus tard, proclamée co-patronne de l’Europe.Edith Stein se révèle d’une étonnante modernité. Parmi ses thèmes de travail et de réflexion : l’engagement politique, le féminisme, la liberté de conscience, le choix européen, le dialogue judéo-chrétien… Autant de problématiques qui traversent et agitent nos sociétés actuelles. 70 ans après, son intuition sur ces questions se révèle prophétique et toujours d’actualité.
    Cécile Rastoin, carmélite au Carmel de Montmartre, auteure de plusieurs ouvrages sur Edith Stein, dont elle traduit également les écrits, parle d'elle sur Radio Vatican.

    Au calendrier traditionnel : Vigile de Saint Laurent, martyr

    L’existence de la vigile de Saint Laurent est attestée depuis le IVème siècle. La fête de Saint Laurent étant la deuxième grande fête de l’Église de Rome après celle des princes des Apôtres, on comprend que la dévotion l’ait anticipée ; St Laurent avait aussi son Octave jusqu’en 1955.
     
  • Audience générale de ce mercredi 8 août à Castelgandolfo

    Les vacances : un temps propice pour prier avec tranquillité

    Benoît XVI invite à profiter des vacances pour consacrer du temps à la prière et parler avec Dieu. Il a renouvelé son appel à l’audience générale ce mercredi, devant quelque 1500 personnes du monde entier, venues l’écouter dans la petite cour intérieure de la résidence estivale de Castelgandolfo.


    Poursuivant sa catéchèse sur la prière, le Pape est revenu sur l’enseignement de Saint Dominique de Guzman, fondateur de l’Ordre des frères prêcheurs, les Dominicains ; exemple d’intégration harmonieuse entre l’activité apostolique et la contemplation des mystères divins. Dans une précédente catéchèse, il avait déjà approfondi la contribution apportée par Saint Dominique au renouvellement de l’Eglise de son temps. Saint Dominique fut un homme de prière, amoureux de Dieu, qui a consacré sa vie au salut des âmes, en particulier des hérétiques ; à l’imitation du Christ, il a incarné de manière radicale les trois conseils évangéliques. C’est la prière qui a rendu ses œuvres apostoliques plus fécondes.

    Benoît XVI a rappelé que la vie spirituelle a besoin de la prière. La prière est la source du témoignage de foi des chrétiens, elle aide non seulement les croyants à grandir dans leur foi, mais aussi à faire partager à leur entourage le rayonnement lumineux de la présence de Dieu, qui apporte la paix et l’amour dont nous avons tous besoin. C’est notre relation à Dieu qui nous donne la force de vivre même dans les moments les plus difficiles.

    Le Pape a insisté sur l’importance des gestes qui accompagnent la prière. Le fait de s’agenouiller, de fixer le crucifix, tout cela n’est pas secondaire. Ces attitudes nous aident à nous mettre intérieurement avec toute notre personne en relation avec Dieu. Il est donc important de trouver une bonne position du corps et un environnement calme, pour prier avec tranquillité.

    Benoît XVI a dit aux pèlerins francophones :

    « Je salue avec joie les pèlerins de langue française, particulièrement ceux venus de Russ et de Mayenne ! Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de Saint Dominique de Guzman, prêtre et fondateur de l’Ordre des prêcheurs, appelés Dominicains. À son école, nous pouvons être des amoureux de Dieu, des imitateurs du Christ, des hommes et des femmes de prière, sève nourricière de nos actions et de notre témoignage. En ce temps de vacances, laissons-nous guider davantage par l’Esprit-Saint pour approfondir notre communion avec Dieu et avec les autres. Bon séjour et bon repos à tous ! »
     
    Source : Radio Vatican.
  • 8 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Sur la guérison de la fille de la Cananéenne : "Les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maîtres" - Mt XV, 21-28)

    « C’était un prodige bien surprenant de voir des personnes qu’on était auparavant obligé de porter, marcher tout d’un coup sans aucune peine, et des aveugles qui ne pouvaient faire un pas sans guide, voir clair en un moment et n’avoir plus besoin de personne pour les conduire. On était également surpris, et de la multitude de ces malades qui étaient miraculeusement guéris, et de la facilité avec laquelle Jésus-Christ les guérissait.

    Mais remarquez ici, mes frères, la conduite du Fils de Dieu, Il n’exauce cette femme chananéenne qu’après beaucoup de rebuts, il guérit au contraire tous ces malades, au moment même qu’ils se présentent. Ce n’était point parce que ces derniers étaient préférables à cette femme, mais parce que cette femme avait plus de foi qu’eux tous. Jésus-Christ en différant de la guérir voulait faire voir sa générosité et sa constance, et il guérissait au contraire ces malades sans différer, pour fermer la bouche à l’ingratitude des Juifs, et pour leur ôter toute excuse. Car plus nous avons reçu de grâces, plus nous devenons coupables si nous sommes ingrats, et si les faveurs dont Dieu nous honore ne nous rendent pas meilleurs.

    C’est pour cette raison que les riches qui auront mal vécu seront bien plus punis que les pauvres, parce que l’abondance où ils se sont vus ne les a pas rendus plus reconnaissants envers Dieu, et plus charitables envers leurs frères. Et ne me dites point qu’ils ont fait quelques aumônes. Si les aumônes qu’ils ont faites ne sont en rapport avec leurs richesses, elles ne les délivreront pas de la peine qu’ils méritent. Dieu ne jugera pas de nos charités par la mesure que nous y aurons gardée : mais par la plénitude du coeur, et par l’ardeur de la volonté avec laquelle nous les aurons faites. Que si ceux qui ne donnent pas autant qu’ils le peuvent seront condamnés de Dieu, combien le seront davantage, ceux qui amassent des biens superflus, qui font des bâtiments immenses, et qui négligent en même temps les pauvres ; qui appliquent tous leurs soins à augmenter leurs richesses, et qui n’ont jamais la moindre pensée de les partager à ceux qui souffrent de la faim ? »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (LII, 3), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Chant Orthodoxe à la Mère de Dieu et Vierge Marie

    Choeur du monastère orthodoxe de Cantauque (Aude)

  • 8 août : Méditation

    « Ah ! M.F., si nous avions le bonheur, une fois dans notre vie, de bien comprendre la beauté et la valeur de notre âme, ne serions-nous pas prêts, comme Jésus-Christ, à faire tous les sacrifices pour la conserver ? Oh ! qu'une âme est belle, qu'elle est précieuse aux yeux de Dieu même ! Comment se peut-il faire que nous en fassions si peu de cas, et que nous la traitions plus durement que le plus vil des animaux ? Quelle doit être la pensée de cette âme qui connaît sa beauté et toutes ses belles qualités, de se voir traînée dans les ordures du péché ? Ah ! sentons, M.F., lorsque nous la roulons dans les eaux de ces sales voluptés, quelle horreur ne doit pas avoir d'elle-même une âme qui n'a que Dieu seul qui la surpasse !... Mon Dieu, est-il bien possible que nous fassions si peu de cas d'une telle beauté ?

    Voyez, M.F., ce que devient une âme qui a le malheur de tomber dans le péché. Dans la grâce de Dieu, on la prendrait pour une divinité ; mais, dans le péché !... Le Seigneur fit un jour voir à un prophète une âme en état de péché, il nous dit qu'elle était semblable à une charogne, traînée pendant huit jours dans une rue à la rigueur du soleil. Ah ! c'est bien là, M.F., que nous pouvons dire avec le prophète Jérémie : "Elle est tombée, la grande Babylone, elle est devenue le repaire des démons (Apoc. XVIII,2 ; Jer. LI,8)." Oh ! qu'une âme est belle, quand elle a le bonheur de posséder la grâce de son Dieu ! Non, non, il n'y a que Dieu qui peut en connaître tout le prix et toute la valeur !
    [...]

    Que faisons-nous, M.F., de cette âme qui a tant coûté à Jésus-Christ ? Hélas ! M.F., si nous disions que nous ne l'avons que pour la rendre malheureuse et la faire souffrir !... Nous la tenons pour moins estimable que nos plus vils animaux ; quand ils sont dans l'écurie, nous leur donnons à manger ; nous avons soin d'ouvrir et de fermer les portes, crainte que les voleurs ne nous les prennent ; s'ils sont malades, nous allons chercher le médecin pour les soulager ; nous sommes touchés, souvent jusqu'au cœur, en les voyant souffrir. Le faisons-nous pour notre âme, M.F. ? Avons-nous soin de la nourrir par la grâce, par la fréquentation des sacrements ? Avons-nous soin de bien fermer les portes, crainte que les voleurs ne l'emportent ? Hélas ! M.F., disons-le à notre honte, nous la laissons périr de misère ; nous la laissons déchirer par nos ennemis, qui sont nos passions ; nous laissons toutes les portes ouvertes ; le démon de l'orgueil vient, nous le laissons entrer, meurtrir et déchirer notre pauvre âme ; celui de l'impureté vient, il entre, salit et pourrit cette pauvre âme. "Ah ! pauvre âme, nous dit saint Augustin, que l'on t'estime peu de chose : Un orgueilleux te vend pour une pensée d'orgueil ; un avare, pour une pièce de terre, un ivrogne, pour un verre de vin, et un vindicatif, pour une pensée de vengeance !" »

    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, extraits du Sermon pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte (II-III), in Sermons du Saint Curé d'Ars (Tome II), Nouvelle édition, Gabriel Beauchesne, Paris, 1925.

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  • 8 août : Sanctoral

    Saint Dominique de Guzman (1170-1221)
    Fondateur de l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains)
    (fêté le 4 août au calendrier traditionnel)

    Au calendrier traditionnel : Saint Jean-Marie Vianney, confesseur

    Au Missel Romain  -  Au Propre de France

    Saint François de Sales disait qu’on peut être martyr, non seulement en confessant Dieu devant les hommes, mais aussi en confessant les hommes devant Dieu. On évoque volontiers cette parole en considérant le saint curé d’Ars, inlassablement assidu à son confessionnal où, de toute la France, les âmes inquiètes venaient chercher la paix.

    A ce long supplice, qui dura des journées entières pendant un grand nombre d’années, le saint ajouta celui des jeûnes, des veilles et une continuelle oraison ; aussi, devenu hostie avec le Christ, il mérita d’abord la conversion de son apathique paroisse, puis celle de nombreux pécheurs accourus à lui des lieux les plus éloignés.

    Simple, extrêmement pauvre et détaché des choses de ce monde, autant il semblait dépourvu de grandes richesses intellectuelles, autant il était débordant de foi et de zèle, aussi devint-il l’idéal et le modèle des bons curés ; en un mot : le saint curé d’Ars.

    Dieu le glorifia par le don des miracles ; et quand, usé par les fatigues et par les austérités, saint Jean-Baptiste Vianney eut fermé les yeux pour toujours, le prodige le plus grand et le plus durable opéré ensuite par lui est l’influence salutaire et décisive qu’il exerça sur le clergé paroissial, spécialement en France, pour le renouvellement de l’esprit pastoral. C’est la raison pour laquelle Pie XI introduisit la fête du saint curé d’Ars dans le Calendrier de l’Église universelle en 1928 et, l’année suivante, le proclama céleste Patron de tous les curés et de tous les prêtres ayant charge d’âmes, dans la Ville et le monde.

    Bienheureux Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Vromant, Bruxelles, 1931.


    Mémoire des Saints Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs

    Vie des Saints Cyriaque, Large, Smaragde et comp., martyrs († v.304)

  • 7 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Jésus-Christ monte sur une montagne pour nous apprendre que la solitude et le désert sont très convenables pour s’entretenir avec Dieu. C’est pour ce sujet qu’il allait souvent dans les déserts, et qu’il y passait les nuits en prières, pour nous exciter par son exemple à choisir les temps et les lieux les plus tranquilles pour prier sans distraction. Car la solitude est la mère du repos. Elle est comme un port qui nous met à couvert de toutes les agitations de l’esprit. C’est donc pour cette raison que Jésus-Christ monte ici sur une montagne.

    Mais ses disciples cependant sont agités au milieu des flots, et subissent une nouvelle tempête aussi rude que la première (Mt VIII). Cette seconde est différente de la précédente, en ce que dans l’autre ils avaient Jésus-Christ avec eux dans la barque, tandis qu’ici ils sont seuls et séparés de leur maître. Il les instruisait ainsi peu à peu à se former et comme à s’endurcir aux maux, à devenir courageux dans les accidents, et à souffrir généreusement toutes choses. C’est pourquoi dans le premier péril, il resta auprès d’eux, quoiqu’il dormît, afin qu’ils pussent trouver une prompte consolation dans la frayeur dont ils allaient être frappés. Mais ici, pour les accoutumer à une plus grande patience, il les laisse seuls, et souffre qu’il s’élève une tempête dans son absence, afin qu’il ne leur reste aucune espérance de se sauver. Il les laisse durant toute une nuit dans cet état, et il veut que ce long péril ouvre les yeux de leur coeur aveugle, et qu’il les fasse sortir de leur assoupissement. Le temps et l’obscurité de la nuit, qui se joignait encore à la tempête, redoublait leur crainte. Jésus-Christ voulait que cette double terreur fît qu’ils le désirassent plus ardemment, et que ce péril demeurât mieux imprimé dans leur mémoire. C’est pour cette raison qu’il ne se presse point de les aller secourir, et qu’il les laisse longtemps agiter par les flots.

    "Mais à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux marchant sur la mer" (v.25). Il voulait ainsi leur apprendre à souffrir les maux avec patience et à ne point demander d’en être si tôt délivrés. Lors donc qu’ils croyaient être déjà sortis de ce danger, ils tombent dans une appréhension nouvelle.

    "Car le voyant ainsi marcher sur la mer, ils furent troublés, et ils disaient : C’est un fantôme, et ils crièrent de frayeur" (v.26). C’est la conduite ordinaire de Dieu. Lorsqu’il est près de nous délivrer de nos maux, il en fait naître d’autres encore plus terribles. C’est ce qui arrive ici. Après une tempête si effrayante ils sont encore troublés par le fantôme qu’ils croient voir. Cependant Jésus-Christ ne se hâte point de dissiper leurs ténèbres, et de se montrer à eux, parce qu’il voulait que cette longue suite d’épreuves qui se succédaient les unes aux autres les accoutumât à souffrir, et à être courageux dans les accidents.

    [...]

    Car c’est ainsi, mes frères, que les maux les plus insupportables nous deviennent aisés à supporter, lorsque nous en voyons presque aussitôt la fin que nous en ressentons le poids. C’est de cette manière que Jésus-Christ se conduit ici envers ses apôtres. Il ne se découvre à eux qu’après que leur grande peur leur eut fait jeter un grand cri. Car plus la crainte qui les saisissait était forte, plus la joie qu’ils devaient recevoir de sa présence allait être douce. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (L, 1), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Magnificat - Mina

    Corale della Pastorale Giovanile, Diocesana di Catania (Italia)

  • 7 août : Méditation

    « Ne t'étonne pas, enfant, si, sur la route qui conduit vers les sommets, tu tombes dans les épines et parfois dans la boue, pour retrouver ensuite le chemin uni. Car ceux qui sont au combat tombent eux-même et font tomber tour à tour. "La vie de l'homme sur la terre, a dit le grand Job, n'est-elle pas un temps d'épreuve ?" (Job 7,1). Et un autre saint déclare : "L'homme qui n'a pas été éprouvé n'est pas sûr." Car nous sommes éprouvés, dans l'exercice de la foi, pour que soit reconnue notre valeur et que nous apprenions à combattre. "C'est par beaucoup de tribulations, dit le Seigneur, qu'il nous faut entrer dans le Royaume des Cieux" (Ac 14,22). Que l'espérance du terme soit notre secours au milieu de tous les événements ! Le saint Apôtre dit pour nous fortifier dans la patience : "Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. A côté de la tentation, il placera les moyens qui vous permettront de résister" (I Cor 10,13). Et que Notre Seigneur, qui est la Vérité, te console par ces paroles : "Vous aurez à souffrir dans le monde, mais courage ! j'ai vaincu le monde" (Jn 16,33). Médite cela, n'en sors pas. Souviens-toi du Seigneur, et sa bonté, enfant, t'accompagnera en tout, car il est miséricordieux et connaît notre impuissance. Lui-même commandera encore aux flots et fera le calme dans ton âme, par les prières de ses saints. »

    Dorothée de Gaza (VIème s.), Lettre 12 (197), in Oeuvres spirituelles, Trad. Regnault - Préville, SC 92, Editions du Cerf, 1963.

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  • A Liège en Belgique : Sainte Julienne de Cornillon (1192-1258)

    Sainte Julienne de Cornillon y est célébrée deux fois : liturgiquement le 5 avril, jour qui commémore la mort de la Sainte, et plus solennellement le 7 août dans ce diocèse.

    Catéchèse de Benoît XVI sur Sainte Julienne de Cornillon (Audience générale du Mercredi 17 novembre 2010)

    Article détaillé à lire sur catho.be.

  • 7 août : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel

    Saint Gaétan de Thienne, confesseur


    Vie de Saint Gaétan (Cajetan) de Thienne, Prêtre et fondateur des Théatins (1480-1547)

    Saints Sixte II (Pape) et comp., martyrs († 258)
    (fêtés hier au calendrier traditionnel)

    Et Mémoire de Saint Donat, évêque et martyr († 660)

  • 6 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Celui-là donc, en qui je prends en tout ma complaisance, et dont l'enseignement me manifeste, dont l'humilité me glorifie, écoutez-le sans hésitation : car il est lui, vérité et vie (Jn XIV,6), il est ma puissance et ma sagesse (I Cor I,24). "Ecoutez-le", lui que les mystères de la loi ont annoncé, que la voix des prophètes a chanté. "Ecoutez-le", lui qui rachète le monde par son sang, qui enchaîne le diable et lui ravit ses armes (cf. Mt XII,29), qui déchire la cédule de la dette (Col II,14) et le pacte de la prévarication. "Ecoutez-le", lui qui ouvre le chemin du ciel et, par le supplice de la croix, vous prépare des degrés pour monter au royaume. Pourquoi redoutez-vous d'être rachetés ? Pourquoi craignez-vous, blessés, d'être guéris ? Que se fasse ce que, comme je le veux, veut le Christ. Rejetez la crainte charnelle et armez-vous de la constance qu'inspire la foi : car il est indigne de vous de redouter dans la passion du Sauveur ce que, avec son secours, vous ne craindrez pas dans votre propre mort.

    Bien-aimés, ces choses ne furent pas dites seulement pour l'utilité de ceux qui les entendirent de leurs oreilles ; mais, dans la personne de ces trois apôtres, c'est l'Eglise entière qui apprit tout ce que virent leurs yeux et perçurent leurs oreilles. Que s'affermisse donc la foi de tous selon la prédication du saint Evangile, et que nul ne rougisse de la croix du Christ, par laquelle le monde a été racheté. Qu'en conséquence personne ne craigne de souffrir pour la justice (I P III,14), ni ne doute de recevoir la récompense promise, car c'est par le labeur qu'on accède au repos, et par la mort à la vie : il a pris, en effet, toute la faiblesse propre à notre bassesse, celui en qui, si nous demeurons dans sa confession et dans son amour, nous sommes vainqueurs de ce qu'il a vaincu et recevons ce qu'il a promis. Qu'il s'agisse, en effet, de pratiquer les commandements ou de supporter l'adversité, la voix du Père qui s'est fait entendre doit toujours retentir à nos oreilles : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je me suis complu ; écoutez-le" ; lui qui vit et règne avec le Père et l'Esprit-Saint dans les siècles des siècles. Amen. »

    Saint Léon le Grand (406-461), Sermon 38 (LI), sur la Transfiguration (7-8), Trad. Dom René Dolle, SC 74, Editions du Cerf, 1961.

  • Hymne des vêpres de la Transfiguration : "Quicumque Christum Quaertitis"

    Quicumque Christum quaeritis,
    Oculos in altum tollite:
    Illic licebit visere
    Signum perennis gloriae.

        Vous tous qui cherchez le Christ,
        portez en haut vos regards :
        là, vous pourrez contempler
        l’image de la gloire éternelle.

    Illustre quiddam cernimus
    Quod nesciat finem pati,
    Sublime, celsum, interminum,
    Antiquius caelo et chao.

        Nous voyons quelque chose de radieux,
        qui ne saurait souffrir de fin,
        sublime, incomparable, infini,
        antérieur au ciel et au chaos.

    Hic ille Rex est Gentium,
    Populique Rex judaici,
    Promissus Abrahae patri,
    Ejusque in aevum semini.

        C’est Lui, le Roi des Nations,
        le Roi du peuple juif,
        promis au père Abraham
        et à sa postérité, pour toujours.

    Hunc et Prophetis testibus
    Iisdemque signatoribus
    Testator et Pater jubet
    Audire nos et credere.

        Les Prophètes l’ont annoncé
        et en même temps dépeint,
        son Père lui rend aussi témoignage,
        et nous ordonne d’écouter et de croire.

    Jesu, tibi sit gloria,
    Qui te revelas parvulis,
    Cum Patre, et almo Spiritu,
    In sempiterna saecula.
    Amen.

        O Jésus, à vous soit la gloire,
        qui vous révélez aux petits,
        avec le Père et l’Esprit vivifiant,
        dans les siècles éternels.
        Amen.

  • 6 août : Méditation

    « "Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil..." Voici comment comprendre le miracle inhabituel de la Transfiguration : non qu'il y ait eu un changement ou variation de visage mais, tout en demeurant ce qu'il était auparavant, il s'y ajouta un accroissement de lumière qu'il n'est pas possible d'expliquer en paroles. Et bien que l'évangéliste compare le rayonnement de ce visage avec le soleil, cette lumière dépassait de loin l'ardeur du soleil. Toutefois, comme parmi les choses sensibles il n'est pas de meilleure comparaison à trouver que celle-ci, l'évangéliste a comparé ce miracle avec la chose la plus excellente qui soit. Et que Jésus ait resplendi plus vivement que la lumière du soleil, la prostration des disciples à terre en témoigne (cf. Mt 17,6), car personne, frappé par la splendeur du soleil, ne tombe à terre. C'est dans un sens bien plus mystique qu'il nous faut comprendre que le visage du Christ resplendissait plus que le soleil, car il s'agit de sa divinité.

    "Et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière". Il s'agit du corps que notre Sauveur a assumé. Bien que le soleil et la lumière soient choses différentes, les deux restent cependant unis. Ainsi la chair est-elle unie à la divinité par-delà les lois de la nature ; elle lui demeure inséparablement unie, en l'état d'une Personne unique et composée. C'est pourquoi, en évoquant la divinité qui est simple et sans composition, notre évangéliste parle du "visage" au singulier, mais lorsqu'il évoque la chair de l'humanité, à cause de la variété de ses éléments, il parle des "vêtements" au pluriel. Et comme la divinité du Verbe n'a ni commencement dans le temps ni devenir, mais que la chair divine a été soumise au temps et au devenir, ainsi l'évangéliste ne dit-il pas du visage "qu'il devint resplendissant", mais bien "qu'il resplendit", tandis que des vêtements il dit "qu'ils devinrent éblouissants" comme la lumière. Il signifiait ainsi la nature incréée de la divinité et la procréation de l'humanité que le Fils assuma. Car sa sainte chair est devenue "comme la lumière", c'est-à-dire pure et séparée de toute souillure. »

    Théophane Céramée, Homélie 59 en l'honneur de la salutaire Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ (Homélie grecque médiévale), in Joie de la Transfiguration d'après les Pères d'Orient, Spiritualité Orientale n°39, Abbaye de Bellefontaine, nlle édition revue et corrigée, 1985.

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