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  • Messe avec les jésuites dans l'église du Gesù à Rome pour la St Ignace de Loyola

    Pour la fête de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, ordre auquel appartient le Pape François, celui-ci a célébré, ce matin à 8h, la Messe avec les Jésuistes dans l’église romaine du Gesù où sont conservées les reliques du saint. Seuls les prêtres de la Compagnie de Jésus, ses amis et collaborateurs ont assisté à cette messe privée, comme celles qu’il célèbre quotidiennement à la Maison Ste Marthe. Toutefois, le Pape a été accueilli par des centaines de personnes venues le saluer ou qui ont attendu la fin de la Messe pour le faire. Mgr Luis Ladaria, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Père Adolfo Nicolás, Préposé général de la Compagnie de Jésus, des membres du Conseil et plus de deux cents jésuites ont concélébré avec le Saint-Père. Dans son homélie, le Pape a proposé une réflexion basée sur trois concepts : mettre au centre le Christ et l’Eglise, se laisser conquérir par lui pour servir et sentir la honte de nos limites et péchés pour être humbles devant lui et devant nos frères.

    “Notre devise à nous jésuites, 'Iesus Hominum Salvator' – a dit le Pape - nous rappelle constamment une réalité que nous ne devons jamais oublier : la centralité du Christ pour chacun de nous et pour toute la Compagnie dont saint Ignace a souhaité qu’elle prenne le nom de Jésus pour indiquer la référence... Et cela nous conduit, nous jésuites, et toute la Compagnie, à nous décentrer, à avoir toujours devant nous le Christ toujours plus grand... Le Christ est notre vie. A la centralité du Christ correspond aussi la centralité de l’Eglise : ce sont deux feux qui ne peuvent être séparés. Je ne peux pas suivre le Christ sinon dans l’Eglise et avec l’Eglise. Et même dans ce cas, nous les jésuites et toute la Compagnie, sommes pour ainsi dire déplacés, nous sommes au service du Christ et de l’Eglise...Etre des hommes enracinés et fondés dans l’Eglise, c’est ainsi que nous veut Jésus. On ne peut pas avoir de chemins parallèles ou isolés. Oui, des chemins de recherche, des chemins créatifs, oui, c’est important ; aller vers les périphéries...mais toujours en communauté avec l’Eglise, avec cette appartenance qui nous donne du courage pour aller de l’avant”. Le chemin pour vivre cette double centralité est “de se laisser conquérir par le Christ. Je cherche Jésus et je le sers parce que lui m’a cherché en premier... En espagnol, il existe une phrase qui dit bien cela : 'El nos primerea'. Il est toujours le premier... Etre conquis par le Christ pour laisser à ce Roi toute notre personne et notre fatigue... l’imiter en supportant même les insultes, le mépris, la pauvreté”. Le Pape a alors évoqué le Père jésuite Paolo dell’Oglio, disparu en Syrie depuis quelques jours avant d’ajouter “se laisser conquérir par le Christ signifie être toujours tendu vers celui qui est en face de moi, vers l’objectif du Christ”.

    Le Saint-Père a aussi rappelé les paroles de Jésus dans l’Evangile : 'Qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera... celui qui a honte de moi'...et il les a comparé à la honte des Jésuites. "L’invitation que nous fait Jésus est de ne jamais avoir honte de lui, mais de le suivre toujours avec un dévouement total, en se fiant et en se confiant à lui... En regardant Jésus, comme saint Ignace nous l’enseigne dans sa première semaine – a ajouté le Pape - surtout en regardant le Christ crucifié, nous ressentons cette sensation si humaine et si noble qu’est la honte de ne pas être à la hauteur... Et cela nous mène toujours, chacun individuellement et en Compagnie, à l’humilité, à vivre cette grande vertu. Humilité qui nous fait prendre conscience chaque jour que ce n’est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, mais que c’est toujours la grâce du Seigneur qui agit en nous. Humilité qui nous pousse à ne pas nous mettre au service de notre personne ou de nos idées, mais au service du Christ et de l’Eglise comme des vases fragiles, inadéquats, insuffisants, mais qui contiennent un immense trésor que nous communiquons".

    Le Pape a confessé qu’il aimait imaginer un jésuite au soir de son existence, "quand un jésuite termine sa vie", avec deux images qui lui viennent à l’esprit : celle de saint François-Xavier, regardant la Chine, et celle du Père Arrupe, lors de sa dernière conversation dans le camp de réfugiés. "Deux images – a-t-il dit - que nous devons tous bien observer et nous rappeler. Demander la grâce que notre crépuscule soit comme le leur". Enfin, le Pape François a encouragé les personnes présentes à demander à la Vierge de "nous faire sentir honteux d’être insuffisants pour le trésor qu’il nous a confié, pour vivre l’humilité devant Dieu. Qu’accompagne notre chemin l’intercession paternelle de saint Ignace et de tous les saints jésuites qui ont continué à nous enseigner comment tout faire avec humilité, ad majorem Dei gloriam". A la fin de la Messe, le Pape a prié devant l’autel de la chapelle St Ignace et St François-Xavier ainsi que devant la chapelle de la Vierge de la rue et la tombe du Père Pedro Arrupe.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 31.7.13)

  • Anima Christi ... Âme du Christ

    Cette prière, sans doute du XIVème siècle, et dont l'auteur est resté inconnu, a été popularisée par Saint Ignace de Loyola, qui l'avait placée au terme de ses "Exercices Spirituels".

    Version latine : Anima Christi

    Anima Christi, sanctifica me
    Corpus Christi, salva me
    Sanguis Christi, inebria me
    Aqua lateris Christi, lava me
    Passio Christi, conforta me
    O bone Jesu, exaudi me
    Intra vulnera tua, absconde me
    Ne permittas a te me separari
    Ab hoste maligno, defende me
    In hora mortis meae, voca me
    Et iube me venire ad te
    Ut cum Sanctis tuis laudem te
    Per infinita saecula saeculorum,
    Amen.


    Version française : Âme du Christ

    Âme du Christ, sanctifie-moi
    Corps du Christ, sauve-moi
    Sang du Christ, enivre-moi
    Eau du côté du Christ, lave-moi
    Passion du Christ, fortifie-moi
    O mon Jésus, exauce-moi
    Dans tes blessures, cache-moi
    Ne permets pas que je sois séparé de Toi
    De l'ennemi, défends-moi
    A ma mort, appelle-moi
    Ordonne-moi de venir à Toi
    Pour qu'avec tes Saints je te loue
    Dans les siècles des siècles,
    Amen.

  • Méditations avec St Ignace de Loyola

    « Il est de grande utilité, pour progresser dans la vertu,
    d'avoir un ami que vous autorisez à vous avertir de vos défauts. »

    « Ne fixe jamais ton regard sur les défauts des autres.
    Plutôt, sois constamment prêt à excuser autrui. »

    St Ignace de Loyola (1491-1556).
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  • Mercredi 31 juillet 2013

    St Ignace de Loyola, confesseur et fondateur

    Calendrier liturgique

  • Rencontre du Saint-Père avec les journalistes sur le vol Rio-Rome

    Au cours du vol de retour de Rio de Janeiro à Rome, le Pape a parlé pendant presque une heure et demie avec les journalistes qui l'accompagnaient dans son voyage. Les questions furent improvisées tout comme les réponses, et le Pape François a répondu à toutes, de celles relatives à sa sécurité personnelle à celles liées à la Curie, de son voyage au Brésil, de sa collaboration avec Benoît XVI ou de la situation des divorcés remariés.

    Le Pape a dit qu'il était content de son premier voyage à l'étranger comme Pape, soulignant que ce qui avait attiré son attention était surtout "la bonté et la souffrance du peuple brésilien. Le cœur des Brésiliens est grand ; c'est un peuple aimable...qui même quand il souffre trouve un chemin pour chercher le bien partout. Et cela fait du bien. C'est un peuple joyeux, qui a beaucoup souffert... Ce voyage était très beau et spirituellement, il m'a fait grand bien... On se sent toujours bien quand on rencontre les gens... Nous pouvons recevoir tant de choses des autres". Sur la question de sa sécurité, il a dit qu'il n'y avait eu aucun incident ces jours-ci à Rio de Janeiro et que tout était spontané. "Avec moins de sécurité - a-t-il ajouté - j'ai pu être avec les gens, les embrasser, sans véhicule blindé... La sécurité c'est avoir confiance en un peuple... Oui, il y a toujours le danger d'avoir quelque fou qui fasse quelque chose ; mais il y a aussi le Seigneur qui protège, hein ? Construire un espace blindé entre l'évêque et le peuple est une folie, et entre une folie et une autre, je préfère encore celle-là".

    Le Saint-Père a confirmé qu'il préférait résider à Sainte-Marthe : "Je ne peux pas vivre seul ou en petit comité. J'ai besoin des gens, de les rencontrer, de parler avec eux... Chacun doit vivre comme le Seigneur veut qu'il vive. Mais l'austérité, l'austérité générale, est nécessaire pour tous ceux qui travaillent au service de l'Eglise". Il a aussi révélé ce que contenait la sacoche qu'il portait avec lui dans ce voyage. "Elle ne contenait pas la clef de la bombe atomique. Elle contenait un rasoir, un bréviaire, un agenda, un livre...je lis actuellement un livre sur la petite Thérèse dont je suis très dévot... J'ai toujours porté ma sacoche quand je voyage... C'est normal. Nous devons être normaux".

    Il a répondu à une question sur les commissions instituées pour la réforme de l'Institut pour les œuvres de religion (IOR) et le cas de Mgr Scarano, responsable du service de comptabilité analytique de l'Administration du patrimoine apostolique du Saint-Siège (APSA), arrêté fin juin par les autorités italiennes dans le cadre d'une enquête pour corruption et escroquerie. Il a expliqué qu'il avait mis en place ces deux commissions pour réformer et assainir l'IOR, que certains lui conseillaient d'en faire une banque éthique, un fonds d'aide ou même de le fermer. "J'ai confiance dans le travail des personnes de la commission - a-t-il ajouté -. Ce qui est sûr, c'est que la transparence et l'honnêteté doivent être les critères dont cet organisme doit s'inspirer... Oui, il y a un Monseigneur en prison et cela, pas parce qu'il 'ressemblait à la bienheureuse Imelda' (expression argentine)... Ces choses qui causent autant de scandale me font mal... Mais dans la Curie, il y a aussi tant de saints...bien que certains ne le soient pas tellement... Et ce sont ces derniers qui font le plus de bruit... Nous savons tous qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse".

    Le Saint-Père a aussi évoqué le cas de Mgr Ricca, prélat de l'IOR, sur lequel une revue italienne a publié des informations compromettantes relatives à son intimité et sur le présumé lobby gay du Vatican. "Sur Mgr.Ricca - a-t-il dit - j'ai effectué une Investigatio Previa (enquête avant nomination) et rien n'a été trouvé. Mais je voudrais ajouter quelque chose. Je vois que dans l'Eglise, souvent, on va chercher les péchés de jeunesse et on les publie, pas les délits, c'est autre chose, par exemple les cas d'abus sur mineurs. Mais si un laïc, un prêtre ou une religieuse a commis un péché, le Seigneur pardonne et oublie. Et cela est important ; le Seigneur oublie. Nous n'avons donc pas le droit de ne pas oublier... Saint Pierre avait commis l'un des péchés les plus graves qui est de renier le Christ. Et pourtant il a été choisi Pape. On écrit beaucoup sur ce lobby gay...mais je n'ai encore rencontré personne au Vatican qui me montre sa carte d'identité avec écrit 'gay'. On dit qu'il y en a. Je crois que lorsque l'on rencontre une telle personne, il faut distinguer le fait qu'il soit homosexuel de son appartenance à un lobby, car les lobbys ne sont pas bons...Voilà l'erreur... Si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur avec sa bonne volonté, qui suis-je pour le juger ?".

    Le Saint-Père a aussi abordé le cas des sacrements aux personnes divorcées remariées et a dit : "Je crois que le moment de la miséricorde est arrivé... Les divorcés peuvent accéder aux sacrements... Le problème touche ceux qui ont célébré une seconde union...qui ne peuvent recevoir la communion. Mais j'ouvre ici une parenthèse, les orthodoxes ont une pratique différente ; ils suivent ce qu'ils appellent la théologie de l'économie et offrent une deuxième possibilité. Mais je crois que ce problème, et je ferme la parenthèse, doit être étudié dans le cadre de la pastorale du mariage. L'un des thèmes sur lesquels je consulterai le conseil des huit cardinaux avec qui nous nous réuniront en...octobre sera de voir comment avancer en termes de pastorale matrimoniale. Il y a quelques jours, le Secrétaire du Synode des évêques était avec moi pour choisir le sujet du prochain synode et...en parlant...nous avons évoqué ce thème anthropologique : comment la foi aide à la planification de la personne, de la famille et conduit à la pastorale matrimoniale... Nous sommes en chemin vers une pastorale matrimoniale plus profonde... Ce problème concerne beaucoup de monde".

    Quant à la participation des femmes dans l'Eglise, le Pape François a dit que la question de l'ordination a été tranchée de façon définitive par Jean-Paul II par un non. Mais il a rappelé que "Marie est plus importante que les apôtres, les évêques, et ainsi, la femme dans l'Eglise est aussi plus importante que les évêques et les prêtres... Il faut progresser dans l'explication du rôle et du charisme des femmes dans l'Eglise...Nous n'avons pas toutefois de théologie profonde de la femme dans l'Eglise".

    Evoquant la présence de Benoît XVI au Vatican, il a ajouté : "C'est comme avoir un grand-père à la maison, mais un grand-père sage. Quand, dans une famille, le grand-père est à la maison, il est vénéré, aimé, écouté. C'est un homme très prudent, il ne s'immisce pas. Je lui ai dit plusieurs fois : Sainteté, recevez des personnes, vivez votre vie, venez avec nous"... Oui, il est venu pour l'inauguration de la statue de saint Michel... Oui, c'est comme avoir un grand-père à la maison, il est un peu comme un père. Si je rencontre une difficulté ou ne comprends pas quelque chose, je l'appelle au téléphone pour lui demander : Dites-moi, ce peut être ceci ou cela ?". Et quand je suis allé lui parler du gros problème de Vatileaks, il m'a tout expliqué avec une grande simplicité".

    (http://www.vatican.va/holy_father/francesco/speeches/2013/july/documents/papa-francesco_20130728_gmg-conferenza-stampa_it.html)

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 30.7.13)


  • Félix Mendelssohn (1809-1847) : Concerto pour violon et orchestre en mi mineur, op. 64

    Frankfurt Radio Symphony Orchestra - Violon : Hilary Hahn - Dir. Paavo Jarvi

  • Méditation : "la paix soit avec vous"

    « La Judée en rébellion avait chassé la paix de la terre... et jeté l’univers dans son chaos primordial... Chez les disciples aussi, la guerre sévissait ; la foi et le doute se donnaient des assauts furieux... Leurs coeurs, où la tempête faisait rage, ne pouvaient trouver nul havre de paix, nul port calme.
    A ce spectacle, le Christ qui sonde les coeurs, qui commande aux vents, qui maîtrise les tempêtes et d'un simple signe change l'orage en un ciel serein, les a raffermis de sa paix en disant : "La paix soit avec vous ! C'est moi ; ne craignez rien. C'est moi, le crucifié, le mort, l’enseveli. C'est moi, votre Dieu devenu pour vous homme. C'est moi. Non pas un esprit revêtu d'un corps, mais la vérité même faite homme. C'est moi, vivant entre les morts, venu du ciel au coeur des enfers. C'est moi que la mort a fui, que les enfers ont redouté. Dans son effroi, l'enfer m'a proclamé Dieu. N'aie pas peur, Pierre, toi qui m'as renié, ni toi Jean, toi qui as pris la fuite, ni vous tous qui m'avez abandonné, qui n'avez songé qu’à me trahir, qui ne croyez pas encore en moi, alors même que vous me voyez. N'ayez pas peur, c'est bien moi. Je vous ai appelés par la grâce, je vous ai choisis par le pardon, je vous ai soutenus de ma compassion, je vous ai portés en mon amour, et je vous prends aujourd'hui, par ma seule bonté". »

    Saint Pierre Chrysologue (v.406-450), Sermon 81 (PL 52, 427), Trad. Quéré, coll. Icthus vol. 10, Grasset, Paris, rev.

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  • Mardi 30 juillet 2013

    Calendrier liturgique

  • Cérémonie de congé à l'aéroport Antonio Carlos Jobim de Rio

    "Je pars le cœur rempli d’heureux souvenirs". Tels sont les premiers mots du discours de congé prononcé hier soir par le Saint-Père à l'aéroport de Rio de Janeiro : "En ce moment je commence à ressentir la Saudade, de la nostalgie... Nostalgie du sourire ouvert et sincère que j’ai vu chez tant de personnes, nostalgie de l’enthousiasme des volontaires. Nostalgie de l’espérance, dans les yeux des jeunes de l’hôpital St François. Nostalgie de la foi et de la joie au milieu de l’adversité, des habitants de Varginha. J’ai la certitude que le Christ vit et est vraiment présent dans l’agir des innombrables jeunes et de tant de personnes que j’ai rencontrées, au cours de cette semaine inoubliable. Merci pour l’accueil et pour la chaleur de l’amitié qui m’ont été manifestés ! De cela aussi je commence à sentir la nostalgie". Puis il a remercié la Présidente de la République pour s’être faite l’interprète des sentiments de tout le peuple du Brésil envers le Successeur de Pierre, et tous ceux qui, "souvent dans le silence et la simplicité, ont prié pour que cette JMJ soit une véritable expérience de croissance dans la foi".

    "Beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage en disciples ; je n’ai aucun doute que, maintenant, tous repartent en missionnaires. Par votre témoignage de joie et de service, faites fleurir la civilisation de l’amour. Démontrez par votre vie qu’il vaut la peine de se dépenser pour les grands idéaux, de valoriser la dignité de tout être humain, et de parier sur le Christ et sur son Evangile... Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde. J’ai vu les premiers fruits de ces semailles, d’autres jouiront d’une riche récolte. Ma dernière impression de nostalgie, ma dernière pensée va "au sanctuaire d'Aparecida où j'ai prié pour l’humanité tout entière, et en particulier pour tous les brésiliens. J’ai demandé à Marie de renforcer en eux la foi chrétienne, qui fait partie de la noble âme du Brésil...et de les encourager à construire une humanité nouvelle dans la concorde et la solidarité. Le Pape s’en va et vous dit à bientôt, un bientôt plein de nostalgie, et il vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour lui. Le Pape a besoin de la prière de vous tous".

    A 19h00 locales, l'avion papal a décollé pour parvenir à Rome Ciampino vers 11h30 heure de Rome. Le Saint-Père a regagné le Vatican en voiture afin de faire une halte en la Basilique Ste Marie Majeure, où il est allé vénérer la Vierge, ainsi qu'il l'avait fait avant son départ pour le Brésil.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

  • Messe de clôture des JMJ sur la plage de Copacabana à Rio

    Hier à 10h00 (15h00 heure de Rome), le Pape a célébré la Messe pour la XXVIIIème Journée mondiale de la Jeunesse sur la plage de Copacabana. La célébration initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba pouvant accueillir deux millions de personnes a, en raison du mauvais temps, été déplacée sur la plage carioca. Trois millions de pèlerins ont participé à la célébration soit un million en plus des deux millions de jeunes ayant passé la nuit sur la plage après la veillée de samedi. 1.500 évêques et 15.000 prêtres étaient également présents. Parmi les autorités se trouvaient les présidents du Brésil, d'Argentine, de Bolivie et du Surinam. La liturgie eucharistique a commencé par l’hymne officiel des JMJ, chanté par un chœur dans lequel se trouvaient des prêtres brésiliens, y compris ceux qui évangélisent à travers la musique sacrée. Les chants de la Messe ont été choisis par concours national auquel ont participé de jeunes Brésiliens qui ont envoyé leurs compositions. Le Pape a centré son homélie sur le thème de la XVIIIe JMJ : 'Allez et de toutes les nations faites des disciples', et après avoir évoqué l’émotion des ces derniers jours, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, il a affirmé que le moment était venu pour eux de transmettre cette expérience aux autres. “Trois mots – a-t-il dit - : Allez, sans peur, pour servir”.

    Pour expliquer le sens de ce premier mot, le Pape François a parlé aux jeunes de la beauté d’avoir rencontré Jésus ensemble ces jours-ci et d’avoir senti la joie de la foi, mais l’expérience de cette rencontre “ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage...afin que tous puissent connaître...Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire... Partager l’expérience de la foi,...annoncer l’Evangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Eglise, et aussi à toi – a ajouté le Saint-Père. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier. Il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus...nous accompagne...dans cette mission d’amour. Où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. L’Evangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants... N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour”. Le Pape a souligné en particulier qu’il lui plairait que ce mandat du Christ, Allez !, résonne chez les jeunes de l’Eglise d’Amérique latine parce que “ce continent a reçu l’annonce de l’Evangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant... l’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent”.

    “Quelqu’un pourrait penser : Mais moi, je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Evangile ?”, a dit le Pape pour expliquer le concept ‘sans peur’ avant d’ajouter que la peur des jeunes n’est pas très différente de celle de Jérémie, jeune lui aussi, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète et que dans les lectures d'aujourd'hui il s'exclame : Oh! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant. Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie : Ne crains pas car je suis avec toi pour te délivrer. Il est avec nous !.. Jésus...ne laisse jamais personne seul. De plus, Jésus n’a pas dit : Va, mais allez : Nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Eglise tout entière et de la communion des saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté”.

    Servir "c’est laisser sa vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service… Evangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus… Allez, sans peur, pour servir - a-t-il conclu. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit plus de joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Evangile… Porter l’Evangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau. Jésus Christ compte sur vous ! L’Eglise compte sur vous ! Le Pape compte sur vous !”.

    A la conclusion de la Messe, le Saint-Père a remercié les jeunes "pour toutes les joies que vous m’avez données durant ces jours... Tournons nous maintenant vers la Mère céleste. Ces jours-ci, Jésus vous a répété avec insistance l’invitation à être ses disciples missionnaires. Vous avez écouté la voix du Bon Pasteur qui vous a appelés par votre nom et vous avez reconnu la voix qui vous appelait. N'avez vous pas ressenti dans cette voix la tendresse de l’amour de Dieu ? Avez-vous éprouvé la beauté de suivre le Christ, ensemble, dans l’Eglise ? Avez-vous davantage compris que l’Evangile est la réponse au désir d’une vie encore plus pleine ? La Vierge Immaculée intercède pour nous au ciel comme une bonne mère qui garde ses enfants. Marie nous enseigne par son existence ce que signifie être disciple missionnaire. Chaque fois que nous récitons l’Angélus, nous faisons mémoire de l’événement qui a changé pour toujours l’histoire des hommes".

    "Quand l’ange Gabriel annonça à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus, du Sauveur, sans même comprendre la pleine signification de cet appel, elle s’est confiée à Dieu, elle a répondu : 'Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole'. Mais immédiatement après qu’a-t-elle fait ? Après avoir reçu la grâce d’être la Mère du Verbe incarné, elle n’a pas gardé pour elle ce don. Elle est partie, elle est sortie de sa maison et est allée en hâte pour aider sa parente Elisabeth, qui avait besoin de soutien ; elle a accompli un geste d’amour, de charité, de service concret, en portant Jésus qui était dans son sein. Et ce geste elle l’a fait en hâte. Le voilà, notre modèle. Celle qui a reçu le don le plus précieux de la part de Dieu, comme premier geste de réponse va servir et porter Jésus. Demandons à la Vierge de nous aider à donner la joie du Christ à nos proches, à nos compagnons, à nos amis, à tous. N’ayez jamais peur d’être généreux avec le Christ. Cela en vaut la peine ! Sortir et aller avec courage et générosité, pour que tout homme et toute femme puisse rencontrer le Seigneur".
    "Chers jeunes, pour la prochaine Journée mondiale de la jeunesse, nous nous donnons rendez-vous en 2016, à Cracovie, en Pologne. Par l’intercession maternelle de Marie, demandons la lumière de l’Esprit Saint pour éclairer le chemin qui nous conduira à cette nouvelle étape de célébration joyeuse de la foi et de l’amour du Christ".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.7.13)

    Moments forts :

  • Henry Purcell (1659-1695) - Remember not, Lord, our offences

    Choir of New College, Oxford

  • Méditation - Prière : "votre amour, ô mon Jésus, votre amour... !"

    « Seigneur, mon Dieu, au nom de vous-même et de votre gloire, je vous en conjure, brûlez en mon coeur des flammes de votre amour. Que je ne vive que pour vous aimer ! Que je ne vive que pour pleurer le malheur que j'ai eu de vous offenser et de vous aimer si tard ! Ô mon Dieu, ayez pitié de moi, et donnez-moi votre amour. Les richesses ne sont rien, les plaisirs ne sont rien, les honneurs, les louanges, ne sont rien ; votre amour, ô mon Jésus, votre amour, voilà ce que mon coeur cherche, voilà ce qu'il désire, voilà ce qu'il demande ! Votre amour et des croix, votre amour et des travaux, votre amour et des humiliations, votre amour et l'accomplissement de votre sainte volonté, voilà ce qui pourra le rendre ici-bas content et satisfait. Ayez donc pitié de moi, Seigneur, et donnez-moi ce qui me manque. Vous connaissez mes besoins ; je m'abandonne à vous pour toujours. Ainsi soit-il. »

    Abbé D. Pinart, Les flammes de l'Amour de Jésus (XII, VIII), Paris, Jacqus Lecoffre, 1853 (9ème éd.).

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    Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, tableau de Vermeer (1632-1675)
    National Gallery of Scotland, Edimbourg

  • Lundi 29 juillet 2013

    Ste Marthe, vierge, soeur de Lazare

    Calendrier liturgique

  • Veillée de prière à Copacabana

    Hier en fin d’après-midi, le Pape s’est rendu à Copacabana pour la veillée de prière avec les jeunes. A cause du mauvais temps, la veillée, initialement prévue sur le Campus Fidei de Guaratiba, a été déplacée à Copacabana. Ce n'est pas le lieu qui compte, leur a-t-il dit mais eux mêmes, chacun de nous :

    "Etre disciple et missionnaire signifie être conscients d'être nous tous le terrain où agit la foi... Le Seigneur nous appelle et nous répondons, un à un en écoutant ce qu'il dit à nos coeurs". La liturgie de la Parole a commencé par des témoignages et des questions posées par les jeunes au Saint-Père. Ensuite, il s’est brièvement adressé aux jeunes pour leur rappeler que le Seigneur avait demandé à saint François de "donner sa contribution à la vie de l’Eglise... de se mettre au service de l’Eglise, en l’aimant et en travaillant, pour qu’en elle se reflète toujours davantage le visage du Christ. Aujourd’hui aussi le Seigneur continue à avoir besoin de vous, les jeunes, pour son Eglise. Il a besoin de vous ! Aujourd’hui aussi, il appelle chacun de vous à le suivre dans son Eglise et à être missionnaire".

    "Il faut d'abord comprendre ce que veut dire être disciple et être missionnaire". Evoquant le champ comme lieu dans lequel on sème, le Pape a repris la parabole du "semeur et des semences qui tombent sur le bord de la route, au milieu des pierres ou parmi les épines et qui ne parviennent pas à se développer, et les autres qui tombent sur la bonne terre et produisent beaucoup de fruits. Jésus lui-même a expliqué le sens de cette parabole. La semence est la Parole de Dieu qui est jetée dans les cœurs... le vrai Campus Fidei c’est le cœur de chacun de vous, c’est votre vie. Et c’est dans votre vie que Jésus demande d’entrer avec sa Parole, avec sa Présence. S’il vous plaît, laissez le Christ et sa Parole entrer dans votre vie, germer et grandir. Quel terrain sommes-nous ou voulons nous être ? Je crois que nous devons honnêtement nous poser certaines questions. Ne sommes-nous pas parfois comme la route en écoutant le Seigneur sans rien changer de notre vie, étourdis que nous sommes par beaucoup d’attraits superficiels ? Ou comme le terrain pierreux ? Nous accueillons avec enthousiasme Jésus, mais nous sommes inconstants, et devant les difficultés nous n’avons pas le courage d’aller à contre-courant. Ou comme le terrain rempli d'épines, où les passions négatives étouffent en nous les paroles du Seigneur ?... Croyez vous possible de faire double jeu en contentant Dieu et le Diable ! Et recevoir les fruits de Jésus tout en soignant les épines du Diable !". Le Pape François a alors dit être certain qu'aujourd'hui "la semence tombe dans de la bonne terre… Vous voulez être un bon terrain, et non pas des chrétiens à temps partiel, amidonnés, de façade, mais des chrétiens authentiques. Je suis certain que vous ne voulez pas vivre dans l’illusion d’une liberté qui se laisse entraîner par les modes et les convenances du moment. Je sais que vous visez haut, vous voulez faire des choix définitifs qui donnent son plein sens à la vie", avant d’ajouter : Jésus est capable de vous offrir cela. Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Ayons donc confiance en lui. Laissons-nous guider par lui".

    En deuxième lieu, le champ comme lieu d’entraînement. "Jésus nous demande de le suivre toute la vie, il nous demande d’être ses disciples, de jouer dans son équipe. Je pense que la majorité d’entre vous aime le sport. Et ici, au Brésil, comme en d’autres pays, le football est une passion nationale. Eh bien, que fait un joueur quand il est appelé à faire partie d’une équipe ? Il doit s’entraîner, et s’entraîner beaucoup ! Il en est ainsi dans notre vie de disciple du Seigneur. Saint Paul nous dit : Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère. Ils le font pour gagner une couronne qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas. Jésus nous offre quelque chose de meilleur que la Coupe du monde ! Il nous offre la possibilité d’une vie féconde et heureuse, il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, la vie éternelle. Mais il demande de nous entraîner pour être en forme, pour affronter sans peur toutes les situations de la vie, en témoignant de notre foi". Le Pape a alors expliqué que cet entraînement consistait à un "dialogue avec lui : la prière, qui est l’entretien quotidien avec Dieu qui toujours nous écoute. Par les sacrements, qui font grandir en nous sa présence et nous configurent au Christ. Par l’amour fraternel, par l’écoute, la compréhension, le pardon, l’accueil, l’aide de l’autre, de toute personne, sans exclure, sans mettre en marge". Puis il a demandé aux jeunes d’être "de vrais athlètes du Christ... Les athlètes se privent en vue du résultat et nous devons nous aussi le faire pour obtenir une couronne incorruptible. Ce qu'il nous offre est bien autre chose que la Coupe du monde. C'est la perspective d'une vie vie heureuse et féconde sans fin. Jésus offre la vie éternelle dont nous devons payer le ticket d'entrée". Après quoi, sous forme de dialogue informel, le Pape François a posé une série de questions résumant ses considérations précédentes, insistant tout particulièrement sur la nécessité de la conversion, de la prière et de la pratique des sacrements pour atteindre l'objectif d'être des disciples authentiques du Christ et des missionnaires efficaces de l'Evangile.

    Enfin, le Saint-Père a évoqué le champ comme chantier de construction : "Quand notre cœur est une bonne terre qui accueille la Parole de Dieu, quand on mouille sa chemise en cherchant à vivre comme chrétiens, nous expérimentons quelque chose de grand : nous ne sommes jamais seuls, nous faisons partie d’une famille de frères qui parcourent le même chemin, nous faisons partie de l’Eglise ou plutôt nous devenons les constructeurs de l’Eglise et les protagonistes de l’histoire. Saint Pierre nous dit que nous sommes pierres vivantes qui forment un édifice spirituel... A l'exemple de saint François nous devons aller réparer l'Eglise. Y êtes vous prêts ? Aurez vous oublié ces paroles demain ? S'il vous plaît, n'oubliez pas que nous sommes tous acteurs de l'histoire, et que nous devons bâtir un monde meilleur, fait de justice, amour, paix, solidarité et fraternité". "Dans l’Eglise de Jésus nous sommes, nous, les pierres vivantes, et Jésus nous demande de construire son Eglise, et non pas comme une petite chapelle qui ne peut contenir qu’un petit groupe de personnes. Il nous demande que son Eglise vivante soit grande au point de pouvoir accueillir l’humanité entière, qu’elle soit la maison de tous ! Il dit à toi, à moi, à chacun : Allez, et de tous les peuples faites des disciples. Ce soir, répondons-lui : Oui, moi aussi je veux être une pierre vivante ; ensemble, nous voulons édifier l’Eglise de Jésus !... Chers amis, n’oubliez pas que vous êtes le champ et le chantier de la foi. Vous êtes les athlètes du Christ. Vous êtes les constructeurs d’une Eglise plus belle et d’un monde meilleur. Levons les yeux vers la Madone. Elle aide à suivre Jésus, elle nous donne l’exemple par son oui : Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. Nous le disons nous aussi, ensemble avec Marie, à Dieu : Que tout se passe pour moi selon ta parole".

    Après le discours du Pape, des diacres ont porté en procession le Saint Sacrement. Après une adoration eucharistique et la prière des jeunes en diverses langues, la célébration s’est conclue par un Salve Regina.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

    Moments forts :

  • Rencontre avec la classe dirigeante du Brésil

    Hier après-midi, le Pape François s'est rendu au théâtre municipal de Rio pour s'adresser à la classe dirigeante du Brésil, à laquelle il a d'emblée dire voir en ses représentants présents la mémoire, l’espérance et la conscience de l'avenir du pays :

    Je parle "d’une espérance toujours ouverte à la lumière qui émane de l’Evangile de Jésus-Christ, elle puisse continuer à se développer dans le plein respect des principes éthiques fondés sur la dignité transcendante de la personne. Ceux qui, dans une nation, ont un rôle de responsabilité, sont appelés à affronter l’avenir" doivent être calmes, sereins et sages : Avoir "d’abord l’originalité d’une tradition culturelle, ensuite une responsabilité solidaire pour bâtir l’avenir, et enfin le dialogue constructif pour affronter le présent. Il est important, avant tout, de valoriser l’originalité dynamique qui caractérise la culture brésilienne, avec son extraordinaire capacité d’intégrer des éléments divers. Le sentiment commun d’un peuple, les bases de sa pensée et de sa créativité, les principes fondamentaux de sa vie, les critères de jugement au sujet des priorités, des normes d’action, s’appuient sur une vision intégrale de la personne humaine. Cette vision de l’homme et de la vie, comme elle est propre au peuple brésilien, a beaucoup reçu de la sève de l’Evangile, à travers l’Eglise catholique : D’abord la foi en Jésus-Christ, en l’amour de Dieu et la fraternité avec le prochain. Mais la richesse de cette sève doit être pleinement valorisée. Elle peut féconder un processus culturel fidèle à l’identité brésilienne et constructeur d’un avenir meilleur pour tous... Faire croître l’humanisation intégrale et la culture de la rencontre et de la relation est la façon chrétienne de promouvoir le bien commun, la joie de vivre. Et ici convergent foi et raison, la dimension religieuse avec les divers aspects de la culture humaine : art, science, travail, littérature… Le christianisme, qui unit transcendance et incarnation, revitalise toujours la pensée et la vie, face à la déception et au désenchantement qui envahissent les cœurs et se répandent sur les routes". "Un deuxième élément...est la responsabilité sociale...qui réclame un certain type de paradigme culturel et, en conséquence, de politique. Nous sommes responsables de la formation de nouvelles générations, compétentes en économie et en politique, et fermes sur les valeurs éthiques. L’avenir exige de nous une vision humaniste de l’économie et une politique qui réalise toujours plus et mieux la participation des gens, évite les élitismes et déracine la pauvreté. Que personne ne soit privé du nécessaire et que dignité, fraternité et solidarité soient assurées à tous. Telle est la route à suivre. Déjà au temps du prophète Amos l’avertissement de Dieu était très fort : Ils vendent le juste à prix d’argent et le pauvre pour une paire de sandales… Ils écrasent la tête des faibles dans la poussière et dévient la route des humbles. Les cris qui demandent justice continuent aujourd’hui encore. Qui a un rôle de guide doit avoir des objectifs très concrets et rechercher les moyens spécifiques pour les atteindre, mais il peut y avoir le danger de la déception, de l’amertume, de l’indifférence, quand les aspirations ne se réalisent pas. La vertu dynamique de l’espérance pousse à aller toujours de l’avant, à employer toutes les énergies et les capacités en faveur des personnes pour lesquelles on agit, en acceptant les résultats et en créant des conditions pour découvrir de nouveaux parcours, en se donnant aussi sans voir de résultats, mais en maintenant vivante l’espérance. Le leadership sait choisir la plus juste des options après les avoir considérées en partant de sa propre responsabilité et de l’intérêt pour le bien commun ; c’est la façon d’aller au cœur des maux d’une société et aussi de les vaincre par l’audace d’actions courageuses et libres. Dans notre responsabilité, bien que toujours limitée, il est important de comprendre toute la réalité... Celui qui agit de manière responsable place sa propre action devant les droits des autres et devant le jugement de Dieu. Ce sens éthique apparaît aujourd’hui comme un défi historique sans précédents. Au-delà de la rationalité scientifique et technique, dans la situation actuelle s’impose le lien moral avec une responsabilité sociale et profondément solidaire".

    "Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente il y a le dialogue, qui est toujours possible. Le dialogue entre les générations, le dialogue avec le peuple, la capacité de donner et de recevoir, en demeurant ouverts à la vérité. Un pays grandit quand dialoguent de façon constructive ses diverses richesses culturelles... Il est impossible d’imaginer un avenir pour la société sans une forte contribution d’énergies morales dans une démocratie qui n’est jamais exempte du fait de demeurer fermée dans la pure logique de représentation des intérêts constitués. La contribution des grandes traditions religieuses, qui exercent un rôle fécond de levain de la vie sociale et d’animation de la démocratie, est fondamentale. La laïcité de l’Etat, qui, sans assumer comme propre aucune position confessionnelle, mais respecte et valorise la présence du facteur religieux dans la société, en en favorisant ses expressions concrètes, est favorable à la cohabitation entre les diverses religions. Quand les leaders des divers secteurs me demandent un conseil, ma réponse est toujours la même : Dialogue, dialogue, dialogue. L’unique façon de grandir pour une personne, une famille, une société, l’unique manière pour faire progresser la vie des peuples est la culture de la rencontre, une culture dans laquelle tous ont quelque chose de bon à donner et tous peuvent recevoir quelque chose de bon en échange... C’est seulement ainsi que peut grandir une bonne entente entre les cultures et les religions, l’estime des unes pour les autres sans préjugés et dans le respect des droits de chacun. Aujourd’hui, ou bien on mise sur la culture de la rencontre, ou bien nous perdrons tous !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • "Discours" du Saint-Père à l'épiscopat brésilien

    Hier, le Pape s'est rendu à 13h00 heure locale à l'archevêché de Rio de Janeiro pour déjeuner à l'épiscopat brésilien, auquel il s'est ensuite adressé :

    "Chers frères..., plus qu’un discours formel, je veux partager avec vous quelques réflexions. La première m’est venue à l’esprit quand j’ai visité le sanctuaire d’Aparecida. Là, aux pieds de la statue de l’Immaculée Conception, j’ai prié pour vous, pour vos églises, pour vos prêtres, religieux et religieuses, pour vos séminaristes, pour les laïcs et leurs familles et, de manière particulière pour les jeunes et les plus anciens, les deux sont l’espérance d’un peuple, les premiers parce qu’ils portent la force et l’espérance de l’avenir, les seconds parce qu’ils sont la mémoire, la sagesse d’un peuple :

    Aparecida est la clef de lecture pour la mission de l’Eglise... Au commencement de l’événement d’Aparecida il y a la recherche des pauvres pêcheurs. Beaucoup de faim et peu de ressources. Les gens ont toujours besoin de pain. Les hommes partent toujours de leurs besoins, même aujourd’hui. Ils ont une barque fragile, inappropriée. Ils ont des filets de mauvaise qualité, peut-être même endommagés, insuffisants. D’abord il y a la fatigue, peut-être la lassitude, pour la pêche, et toutefois le résultat est maigre : un échec, un insuccès. Malgré les efforts, les filets sont vides. Ensuite, quand Dieu le veut, lui-même surgit dans son mystère. Les eaux sont profondes et toutefois elles cachent toujours la possibilité de Dieu. Ici encore il est arrivé par surprise, lorsqu'il n’était plus attendu. La patience de ceux qui l’attendent est toujours mise à l’épreuve... Voici alors l’image de l’Immaculée Conception. D’abord le corps, puis la tête, puis le regroupement du corps et de la tête : unité. Ce qui était brisé retrouve l’unité. Le Brésil colonial était divisé par le mur honteux de l’esclavage. La Vierge d’Aparecida se présente avec le visage noir, d’abord divisée, puis unie dans les mains des pêcheurs. C’est donc un enseignement pérenne que Dieu veut offrir. Sa beauté se reflète dans la Mère, conçue sans le péché originel, émerge de l’obscurité du fleuve. A Aparecida, depuis le commencement, Dieu donne un message de recomposition de ce qui est fracturé, de consolidation de ce qui est divisé. Murs, abîmes, distances encore présents aujourd’hui, sont destinés à disparaître. L’Eglise ne peut négliger cette leçon : être un instrument de réconciliation.
    Les pêcheurs ne méprisent pas le mystère rencontré dans le fleuve, même si c’est un mystère qui apparaît incomplet. Ils ne jettent pas les morceaux du mystère. Ils attendent la plénitude. Et cela ne tarde pas à arriver. Il y a quelque chose de sage que nous devons apprendre. Il y a des morceaux d’un mystère, comme des pièces d’une mosaïque, que nous rencontrons et que nous voyons. Nous voulons voir trop rapidement le tout et Dieu au contraire se fait voir petit à petit. L’Eglise aussi doit apprendre cette attente.... Il y a beaucoup à apprendre de l'attitude des pêcheurs d'Aparecida".

    "Il faut une Eglise qui fasse plus de place au mystère de Dieu, une Eglise qui héberge en elle-même ce mystère, de façon qu’elle puisse fasciner les gens, les attirer. Seule la beauté de Dieu peut attirer. Le chemin de Dieu est le charme, l’attrait. Dieu se fait emmener chez soi. Il réveille dans l’homme le désir de le garder dans sa vie, dans sa maison, dans son cœur. Il réveille en nous le désir d’appeler les proches pour faire connaître sa beauté. La mission naît justement de cet attrait divin, de cet étonnement de la rencontre. Nous parlons de mission, d’Eglise missionnaire. Je pense aux pêcheurs qui appellent leurs proches pour voir le mystère de la Vierge. Sans la simplicité de leur attitude, notre mission est destinée à l’échec. L’Eglise a toujours un urgent besoin de ne pas oublier la leçon d’Aparecida, elle ne peut pas l’oublier. Les filets de l’Eglise sont fragiles, peut-être raccommodés. La barque de l’Eglise n’a pas la puissance des grands transatlantiques qui franchissent les océans. Et toutefois Dieu veut justement se manifester à travers nos moyens, de pauvres moyens, parce que c’est toujours lui qui agit".
    Le travail pastoral défini à Aparecida en 2007 "ne s’appuie pas sur la richesse des ressources, mais sur la créativité de l’amour. La ténacité, l’effort, le travail, la programmation, l’organisation servent certainement, mais avant tout il faut savoir que la force de l’Eglise n’habite pas en elle-même, mais elle se cache dans les eaux profondes de Dieu, dans lesquelles elle est appelée à jeter ses filets.

    Une autre leçon que l’Eglise doit toujours se rappeler est qu’elle ne peut pas s’éloigner de la simplicité, autrement elle oublie le langage du mystère, et non seulement elle reste hors de la porte du mystère, mais elle ne réussit pas même à entrer en ceux qui par l’Eglise prétendent ce qu’ils ne peuvent se donner par eux-mêmes, c’est à dire Dieu lui-même. Parfois, nous perdons ceux qui ne nous comprennent pas parce que nous avons oublié la simplicité, important de l’extérieur aussi une rationalité étrangère à nos gens. Sans la grammaire de la simplicité, l’Eglise se prive des conditions qui rendent possible le fait de pêcher Dieu dans les eaux profondes de son mystère". Comme il l'a fait jadis à Aparecida, "Dieu apparaît dans les carrefours. L’Eglise brésilienne ne peut oublier cette vocation inscrite en elle depuis son premier souffle : être capable de systole et diastole, de recueillir et de répandre. Les Evêques de Rome ont toujours porté le Brésil et son Eglise dans leur cœur...et aujourd’hui, je voudrais reconnaître votre travail généreux à vous pasteurs, dans vos Eglises particulières. Je pense aux évêques dans les forêts, montant et descendant les fleuves, dans les régions semi-arides, dans le Pantanal, dans la pampa, dans les jungles urbaines des mégapoles. Aimez toujours votre troupeau avec un dévouement total ! Mais je pense aussi à tant de noms et à tant de visages, qui ont laissé des empreintes ineffaçables sur le chemin de l’Eglise au Brésil, faisant toucher de la main la grande bonté du Seigneur envers cette Eglise". Les Papes l'ont toujours suivie, encouragée, accompagnée, Jean XXIII et Paul VI, puis Jean-Paul II, qui a visité le Brésil trois fois, et Benoît XVI, qui a choisi Aparecida pour la Vème Assemblée générale du CELAM... "L’Eglise au Brésil a reçu et appliqué avec originalité le Concile Vatican II et le parcours réalisé, tout en ayant dû dépasser certaines maladies infantiles, a conduit à une Eglise graduellement plus mûre, ouverte, généreuse, missionnaire. Aujourd’hui nous sommes à une période nouvelle". Le Document d’Aparecida précise justement qu'il "ne s'agit pas une époque de changement, mais c’est un changement d’époque. Alors, plus que jamais, demandons nous ce que Dieu attend de nous. Cette question, je voudrais tenter d’offrir quelques lignes de réponse".

    "Avant tout, il ne faut pas céder à la peur dont parlait le bienheureux John Henry Newman, Le monde chrétien est en train de devenir graduellement stérile, et s’épuise comme une terre exploitée à fond qui devient du sable. Il ne faut pas céder au désenchantement, au découragement, aux lamentations. Nous avons beaucoup travaillé et, parfois, il nous semble être des vaincus, comme celui qui doit faire le bilan d’une période désormais perdue, regardant ceux qui nous laissent ou ne nous considèrent plus comme crédibles, importants. Relisons une fois encore l’épisode d’Emmaüs. Les deux disciples s’enfuient de Jérusalem. Ils s’éloignent de la nudité de Dieu. Ils sont scandalisés par l’échec du Messie en qui ils avaient espéré et qui maintenant apparaît irrémédiablement vaincu, humilié, même après le troisième jour. C'est le mystère douloureux de ceux qui quittent l’Eglise, de qui finit...par retenir que l’Eglise, elle de Jérusalem en l'occurrence, ne peut plus offrir quelque chose de significatif et d’important. Et alors ils s’en vont par les chemins seuls avec leur désillusion. Peut-être l’Eglise est-elle apparue trop faible, peut-être trop éloignée de leurs besoins, peut-être trop pauvre pour répondre à leurs inquiétudes, peut-être trop froide dans leurs contacts, peut-être trop auto-référentielle, peut-être prisonnière de ses langages rigides, peut-être le monde semble avoir fait de l’Eglise une sorte de survivance du passé, insuffisante pour les questions nouvelles. Peut-être l’Eglise avait-elle des réponses pour l’enfance mais non pour son âge adulte. Le fait est qu’aujourd’hui, il y en a beaucoup qui sont comme les disciples d’Emmaüs, et non seulement ceux qui cherchent des réponses dans les nouveaux et répandus groupes religieux, mais aussi ceux qui semblent désormais sans Dieu que ce soit en théorie ou en pratique. Face à cette situation, que faire ? Il faut une Eglise qui n’a pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Eglise capable de croiser leur route. Il faut une Eglise en mesure de s’insérer dans leurs conversations. Il faut une Eglise qui sait dialoguer avec ces disciples, qui, en s’enfuyant de Jérusalem, errent sans but, seuls, avec leur désenchantement, avec la désillusion d’un christianisme considéré désormais comme un terrain stérile, infécond, incapable de générer du sens".

    "La mondialisation implacable, l’urbanisation souvent sauvage ont promis beaucoup. Nombreux sont ceux qui se sont épris de la puissance de la mondialisation et en elle il y a quelque chose de vraiment positif. Mais à beaucoup échappe le côté obscur que représente la perte du sens de la vie, la désintégration personnelle, la perte de l’expérience d’appartenance à un cocon quelconque, la violence subtile mais implacable, la rupture intérieure et la fracture dans les familles, la solitude et l’abandon, les divisions et l’incapacité d’aimer, de pardonner, de comprendre, le poison intérieur qui rend la vie un enfer, le besoin de tendresse parce qu’on se sent si incapables et malheureux, les tentatives ratées de trouver des réponses dans la drogue, dans l’alcool, dans le sexe devenus prisons supplémentaires. Et beaucoup ont cherché des faux-fuyants parce que la mesure de la Grande Eglise apparaît trop haute. Beaucoup ont pensé : L’idée de l’homme est trop grande pour moi, l’idéal de vie qu’elle propose est en dehors de mes possibilités, le but à atteindre est inaccessible, hors de ma portée. Toutefois, ont-ils continué, je ne peux pas vivre sans avoir au moins quelque chose, même si c’est une caricature, de ce qui est trop haut pour moi, de ce que je ne peux pas me permettre. Avec la désillusion dans le cœur, ils sont allés à la recherche de quelqu’un qui les illusionne encore une fois. Le sens profond d’abandon et de solitude, de non appartenance non plus à soi-même qui émerge souvent de cette situation est trop douloureux pour être passé sous silence. Il faut un exutoire et alors reste la voie de la lamentation : comment se fait-il que nous soyons arrivés à ce point ? Mais la lamentation devient aussi à son tour comme un boomerang qui revient en arrière et finit par augmenter le malheur. Peu de personnes sont encore capables d’écouter leur douleur. Il faut au moins l’anesthésier. Aujourd’hui, il faut une Eglise en mesure de tenir compagnie, d’aller au-delà de la simple écoute, une Eglise qui accompagne le chemin en se mettant en marche avec les gens, une Eglise capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs, une Eglise qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent aussi les raisons d’un possible retour, mais il est nécessaire de savoir lire le tout avec courage".

    "Je voudrais que nous nous demandions tous si nous sommes encore une Eglise capable de réchauffer le cœur des gens, une Eglise capable de reconduire à Jérusalem ? De réaccompagner à la maison ? Dans Jérusalem résident nos sources, l'Ecriture, la catéchèse, les sacrements, la communauté, l'amitié du Seigneur, de Marie et des apôtres. Sommes-nous encore en mesure de raconter ces sources de façon à réveiller l’enchantement pour leur beauté ? Beaucoup sont partis parce qu’on leur a promis quelque chose de plus haut, quelque chose de plus fort, quelque chose de plus rapide. Mais y-a-t-il quelque chose de plus haut que l’amour révélé à Jérusalem ? Rien n’est plus haut que l’abaissement de la Croix, puisque là est vraiment atteint le sommet de l’amour ! Sommes-nous encore capables de montrer cette vérité à ceux qui pensent que la vraie grandeur de la vie se trouve ailleurs ? Connaissons-nous quelque chose de plus fort que la puissance cachée dans la fragilité de l’amour, du bien, de la vérité, de la beauté ? La recherche de ce qui est toujours plus rapide attire l’homme d’aujourd’hui : Internet rapide, voitures rapides, avions rapides, rapports rapide... et cependant on perçoit un besoin désespéré de calme, je veux dire de lenteur. L’Eglise sait-elle encore être lente, en temps, en écoute, en patience, pour recoudre et recomposer ? Ou bien est-elle désormais emportée par la frénésie de l’efficacité ? Retrouvons donc ensemble le calme de savoir accorder le pas avec les possibilités des pèlerins, avec leurs rythmes de marche, la capacité d’être toujours plus proches, pour leur permettre d’ouvrir un passage dans le désenchantement qu’il y a dans leurs cœurs, de manière à pouvoir y entrer. Ils veulent oublier Jérusalem en laquelle se trouvent leurs sources, mais ils finiront par avoir soif. Il faut une Eglise encore capable d’accompagner le retour à Jérusalem ! Une Eglise qui soit capable de faire redécouvrir les choses glorieuses et joyeuses qui se disent de Jérusalem, de faire comprendre qu’elle est ma Mère, notre Mère et que nous ne sommes pas orphelins. Nous sommes nés en elle. Où est-elle notre Jérusalem, en laquelle nous sommes nés ? Dans le baptême, dans la première rencontre avec l’amour, dans l’appel, dans la vocation. Donc, il faut une Eglise à nouveau capable de donner droit de cité à tant de ses fils qui marchent comme s’ils étaient en exode".

    "A la lumière de ce que je viens de dire, je voudrais souligner quelques défis de l’Eglise bien-aimée qui est au Brésil. Si nous ne formons pas des ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux, que pouvons-nous espérer pour la route présente et future ? Il n’est pas vrai que Dieu soit obscurci en eux. Apprenons à regarder plus en profondeur. Il manque celui qui réchauffe leur cœur, comme avec les disciples d’Emmaüs. Pour cette raison, il est important de promouvoir et de soigner une formation qualifiée qui fasse des personnes capables de descendre dans la nuit sans être envahies par l’obscurité ni se perdre ; d’écouter les illusions d’un grand nombre, sans se laisser séduire, d’accueillir les désillusions, sans se désespérer ni tomber dans l’amertume, de toucher ce qui a été détruit chez les autres, sans se laisser dissoudre ni décomposer dans sa propre identité. Il faut une solidité humaine, culturelle, affective, spirituelle, doctrinale. Chers frères dans l’épiscopat, il faut avoir le courage d’une révision profonde des structures de formation et de préparation des clercs et des laïcs de l’Eglise au Brésil. Une vague priorité donnée à la formation n’est pas suffisante, pas plus que des documents ou des congrès. Il faut avoir la sagesse pratique de mettre sur pied des structures durables de préparation dans le milieu local, régional et national, qui soient vraiment prises à cœur par l’épiscopat, sans épargner forces, attention et accompagnement. La situation actuelle exige une formation qualifiée à tous les niveaux. Les évêques ne peuvent pas déléguer cette tâche. Vous ne pouvez pas déléguer cette tâche, mais vous devez l’assumer comme quelque chose de fondamental pour la marche de vos Eglises particulières. Il ne suffit pas, pour l’Eglise brésilienne d’avoir un leader national. Il faut un réseau de témoignages régionaux, qui, parlant le même langage, font partout non pas l’unanimité, mais la véritable unité dans la richesse de la diversité. La communion est une toile qui doit être tissée avec patience et persévérance, qui progressivement resserre les fils pour obtenir une couverture toujours plus étendue et plus dense. Une couverture qui a peu de fils de laine ne réchauffe pas. Il est important de rappeler Aparecida, la méthode de rassembler la diversité. Pas tant la diversité des idées pour produire un document, mais la variété des expériences de Dieu pour mettre en mouvement une dynamique vitale... Aparecida a parlé d’un état permanent de mission et de la nécessité d’une conversion pastorale. Ce sont deux résultats importants de cette assemblée pour toute l’Eglise de la région, et le chemin parcouru au Brésil sur ces deux points est significatif... L'urgence de la mission provient de sa motivation interne, qui est de transmettre un héritage. Et, concernant la méthode, il est décisif de rappeler qu’un héritage est comme le témoin, le bâton dans la course de relais. On ne le jette pas en l’air, celui qui réussit à la prendre, c’est bien, celui qui ne réussit pas tant pis. Pour transmettre l’héritage, il faut le remettre personnellement, toucher celui à qui on veut donner, transmettre, cet héritage". Quant à la conversion pastorale, elle "n’est pas autre chose que l’exercice de la maternité de l’Eglise. Celle-ci engendre, allaite, fait grandir, corrige, alimente, conduit par la main. Il faut une Eglise capable de redécouvrir les entrailles maternelles de la miséricorde. Sans la miséricorde il est difficile aujourd’hui de s’introduire dans un monde de blessés qui ont besoin de compréhension, de pardon, d’amour. Dans la mission, également continentale, il est très important de renforcer la famille, qui reste la cellule essentielle pour la société et pour l’Eglise, les jeunes ou les femmes", dont on ne saurait réduire le rôle à la fondamentale transmission de la foi. "Ne réduisons pas l’engagement des femmes dans l’Eglise, mais promouvons leur rôle actif dans la communauté ecclésiale. En perdant les femmes l’Eglise risque la stérilité".

    "Dans la société, l’Eglise demande une seule chose avec une clarté particulière : La liberté d’annoncer l’Evangile de manière intégrale, même quand elle est en opposition avec le monde, même quand elle va à contre-courant, en défendant le trésor dont elle est seulement la gardienne, et les valeurs dont elle ne dispose pas, mais qu’elle a reçues et auxquelles elle doit être fidèle. L’Eglise met en avant le droit de pouvoir servir l’homme dans son intégralité, en lui disant ce que Dieu a révélé au sujet de l’homme et de sa réalisation. L’Eglise désire rendre présent ce patrimoine immatériel sans lequel la société s’effrite, les villes seraient englouties par leurs murs, leurs gouffres, leurs barrières. L’Eglise a le droit et le devoir de maintenir allumée la flamme de la liberté et de l’unité de l’homme. Education, santé, paix sociale sont les urgences brésiliennes" et votre Eglise doit parler sur ces thèmes... Il y a un dernier point sur lequel j’aimerais m’arrêter, et que je retiens comme important pour la marche actuelle et future non seulement de l’Eglise du Brésil, mais aussi de toute la structure sociale, le sort de l’Amazonie. L’Eglise est en Amazonie non comme celui qui a les valises en main pour partir, après avoir exploité tout ce qu’il a pu. Elle est présente en Amazonie depuis le début avec des missionnaires, des congrégations religieuses, et elle y est encore présente et déterminante pour l’avenir de cette région. Je pense à l’accueil que l’Eglise en Amazonie offre aujourd’hui aussi aux immigrés haïtiens après le terrible tremblement de terre qui a dévasté leur pays". Le Document d'Aparecida parle de l’Amazonie : Il lance un "vif appel au respect et à la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin. Dans le défi pastoral que représente l’Amazonie, je ne peux pas ne pas remercier l’Eglise brésilienne pour ce qu’elle fait... Mais l’Eglise doit être stimulée et relancée davantage. Il faut des formateurs qualifiés, surtout des professeurs de théologie, pour consolider les résultats obtenus dans le domaine de la formation d’un clergé autochtone, aussi pour avoir des prêtres qui s’adaptent aux conditions locales, et consolider, pour ainsi dire, le visage amazonien de l’Eglise".

    "Chers confrères, j’ai essayé de vous offrir de manière fraternelle des réflexions et des lignes de travail dans une Eglise comme celle qui est au Brésil qui est un grand mosaïques de pièces, d’images, de formes, de problèmes, de défis, mais qui, justement pour cela, est une énorme richesse. L’Eglise n’est jamais uniformité, mais diversités qui s’harmonisent dans l’unité et cela vaut pour toutes les réalités ecclésiales. Que la Vierge immaculée d’Aparecida soit l’étoile qui illumine votre engagement et votre marche pour porter, comme elle l’a fait, le Christ à tout homme et toute femme de votre immense pays. Comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs perdus et déçus, lui vous réchauffera le cœur et vous donnera une espérance nouvelle et sûre".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • Messe avec les évêques, prêtres, religieux et séminaristes à la cathédrale Saint-Sébastien de Rio

    La cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro - dont les vitraux sont l’œuvre de Lorenz Hailmar et illustrent les quatre caractéristiques de l’Eglise, qui est une (vert), sainte (rouge), catholique (bleu) et apostolique (jaune) - a accueilli hier à 9h00 (heure locale, 14h00 heure de Rome) le Pape François qui y a célébré la Messe avec les évêques de la Journée mondiale de la jeunesse, en présence des prêtres, religieuses, religieux et séminaristes. Les textes de la liturgie, à l’occasion de l’Année de la foi, étaient extraient de la Messe pour l’évangélisation des peuples. Dans son homélie, le Saint-Père est revenu sur les trois aspects de la vocation : Appelés par Dieu, appelés pour annoncer l’Evangile, appelés à promouvoir la culture de la rencontre.

    Partant du premier d’entre eux, Appelés par Dieu, le Pape a dit croire en la nécessité de raviver ce qu'on croit acquis : "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi mais moi qui vous ai choisi, a dit Jésus. Nous avons été appelés par Dieu et appelés pour demeurer avec Jésus, unis à lui d’une manière profonde... Et cette vie en Christ est précisément ce qui garantit notre efficacité apostolique, la fécondité de notre service... Ce n’est pas la créativité pastorale, ce ne sont pas les rencontres ou les planifications qui assurent les fruits, mais le fait d’être fidèles à Jésus... Et nous savons bien ce que cela signifie : le contempler, l’adorer et l’embrasser, en particulier à travers notre fidélité à la vie de prière, dans notre rencontre quotidienne avec lui présent dans l’Eucharistie et dans les personnes les plus nécessiteuses. Le fait de demeurer avec le Christ ne signifie pas s’isoler, mais c’est demeurer pour aller à la rencontre des autres. Il me vient à l’esprit quelques paroles de Mère Teresa de Calcutta : Nous devons être très fiers de notre vocation qui nous donne l’opportunité de servir le Christ dans les pauvres. C’est dans les favelas, dans les cantegriles, dans les villas miseria, que l’on doit aller chercher et servir le Christ. Nous devons aller chez eux comme le prêtre se rend à l’autel, avec joie".

    Pour expliquer le deuxième aspect, Appelés pour annoncer l’Evangile, le Pape a fait allusion aux évêques venus à Rio pour accompagner les jeunes de la JMJ et a souligné : “C’est notre engagement de pasteurs de les aider à faire brûler dans leur cœur le désir d’être des disciples missionnaires de Jésus. Certes, face à cette invitation beaucoup pourraient se sentir un peu effrayés, pensant qu’être missionnaire signifie laisser nécessairement son pays, sa famille et ses amis. Dieu nous veut missionnaires...que ce soit chez nous ou au loin. Aidons donc les jeunes à se rendre compte qu’être des disciples missionnaires est une conséquence du fait d’être baptisés, fait partie essentielle de l’être chrétien, et que le premier lieu à évangéliser est sa propre maison, le milieu d’étude ou de travail, la famille et les amis. Ils ont besoin d'être entendus, alors je vous demande vivement de leur consacrer du temps. Même si c'est épuisant, cette démarche est gratifiante, et c'est ce que Jésus attend de nous, évêques. N’économisons pas nos forces dans la formation des jeunes ! Aidons nos jeunes à redécouvrir le courage et la joie de la foi... Eduquons les à la mission. Aidons les à sortir, à partir. Jésus a fait ainsi avec ses disciples, qu'il n'a pas tenus attachés à lui comme une mère poule avec ses poussins ; il les a envoyés ! Nous ne pouvons pas rester enfermés dans la paroisse, dans nos communautés, quand tant de personnes attendent l’Evangile ! Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer ! Ne pensons pas qu'ils frappent à la porte seulement pour s'agiter. Ne craignons rien, car les apôtres sont passés par la. Avec courage, pensons à la pastorale en partant de la périphérie, en partant de ceux qui sont les plus loin, de ceux qui d’habitude ne fréquentent pas la paroisse. Eux aussi sont invités à la table du Seigneur”.

    Le Pape a conclu en évoquant le troisième aspect : Appelés à promouvoir la culture de la rencontre. “Malheureusement, dans beaucoup de milieux, s’est développée un sorte d'humanisme économique qui impose au monde une culture de l’exclusion, une culture du rebut. Il n’y a de place ni pour l’ancien ni pour l’enfant non voulu. Il n’y a pas de temps pour s’arrêter avec ce pauvre au bord de la route. Parfois il semble que pour certains, les relations humaines soient régulées par deux dogmes modernes : efficacité et pragmatisme... Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ne renonçons pas à ce don de Dieu, l’unique famille de ses enfants. La rencontre et l’accueil de tous, la solidarité et la fraternité, sont les éléments qui rendent notre civilisation vraiment humaine... Soyons des serviteurs de la communion et de la culture de la rencontre... Ne soyons pas présomptueux en imposant nos vérités. Ce qui nous guide c’est l’humble et heureuse certitude de celui qui a été trouvé, rejoint et transformé par la Vérité qui est le Christ et qui ne peut pas ne pas l’annoncer". Après la Messe et après avoir béni les personnes présentes, le Pape François s’est rendu en papamobile au théâtre municipal pour rencontrer la classe dirigeante du Brésil.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.13)

  • "Mon Père je m'abandonne à Toi"

    (Chants de l'Emmanuel, J.-F. Léost)

    Chorale Music & Mission, et participation de l'Orchestre Philarmonique de la ville de Prague

  • Méditation : tout pour la gloire de Dieu

    « Celui qui se chérit lui-même ne peut pas aimer Dieu ; mais celui qui ne se chérit pas lui-même à cause des richesses supérieures de la charité divine, celui-là aime Dieu. C'est pourquoi un tel homme ne cherche jamais sa propre gloire, mais celle de Dieu ; car celui qui se chérit lui-même cherche sa propre gloire. Celui qui chérit Dieu aime la gloire de son Créateur. C'est, en effet, le propre d'une âme intérieure et amie de Dieu de chercher constamment la gloire de Dieu dans tous les commandements qu'elle accomplit, et de jouir de son propre abaissement. Car à Dieu convient la gloire du fait de sa grandeur, à l'homme l'abaissement ; par ce moyen, il devient le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous réjouissant de la gloire du Seigneur, à l'exemple de saint Jean Baptiste, nous commencerons à dire sans fin : "Il faut qu'il croisse et que je diminue" (Jn 3,30). Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu, bien qu'il gémisse de ne pas l'aimer comme il voudrait, que son âme brûle sans cesse du désir de voir Dieu glorifié en lui, et de se voir lui-même comme s'il n'était pas. Cet homme-là ne sait pas ce qu'il est, même lorsqu'on fait son éloge, en paroles ; car dans son grand désir d'abaissement il ne pense pas à sa propre dignité. »

    Diadoque de Photicé (Vème siècle), Sur la perfection spirituelle (12-15), Trad. F. Luc Brésard, 2000 ans d'homélie Année C, Socéval, Perpignan, 2000.

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  • Dimanche 28 juillet 2013

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