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eglise - Page 12

  • Eugène Gigout (1844-1925) : Toccata n°4 en si mineur (des 'Dix Pièces pour Orgue')

    Marie-Claire Alain - Orgue Cavaillé-Coll à St Sulpice

  • Méditation : L'ivresse de l'Amour

    « S'oublier non par vertu mais par ivresse, parce qu'on a goûté à la drogue de l'amour : Jésus, Marie, Marie-Madeleine, le lavement des pieds, Nazareth, les folies des saints ne font que monnayer cette ivresse. Il n'y a pas de chemin pour y parvenir : on l'a ou on ne l'a pas. Mais quand on l'a, et plus on l'a, plus on est terrifié par l'horreur d'être habité aussi par l'orgueil, la dureté de coeur et le démon, qui persécutent inlassablement cette humilité. Alors commence le combat spirituel, les stratégies, la sagesse des Anciens, les conseils de l'Eglise, les traditions monastiques, l'ascèse quotidienne, etc. Au terme de ce périple il y a un océan de larmes, qui est en même temps l'Océan de Dieu. Mais au départ il faut au moins pleurer pour la première fois, comme Zampano à la fin de La Strada. »

    P. Marie-Dominique Molinié, op, présentation de "Coupable de tout pour tous - Variations sur le mystère du Salut", La Nef, 2008.

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  • 9 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La tempête apaisée : "Confiance ! C'est moi ; n'ayez pas peur" (Mc 6, 45-52)

    « "Après cela, il ordonna à ses disciples de monter dans la barque jusqu'à ce qu'il disperse lui-même les foules ; et, la foule dispersée,  il monta pour prier et, le soir venu, il était seul" (Mt 14, 22-23). Pour donner la raison de ces faits, il faut faire des distinctions de temps. S'il est seul le soir, cela montre sa solitude à l'heure de la Passion, quand la panique a dispersé tout le monde. S'il ordonne à ses disciples de monter dans la barque et de traverser la mer, pendant qu'il renvoie lui-même les foules et, celles-ci une fois renvoyées, s'il monte sur une montagne, c'est qu'il leur ordonne d'être dans l'Eglise et de naviguer par la mer, c'est-à-dire ce monde, jusqu'à ce que, revenant dans son avènement de gloire, il rende le salut à tout le peuple qui sera le reste d'Israël (cf. Rm 11,5)... et que ce peuple rende grâce à Dieu son Père et s'établisse dans sa gloire et sa majesté... "Il vient à eux vers la fin de la nuit, à la quatrième veille." Dans l'expression "quatrième veille de la nuit" on trouve le nombre correspondant aux marques de sa sollicitude. En effet,  la première veille a été celle de la Loi, la seconde celle des prophètes, la troisième celle de son avènement corporel, la quatrième se place à son retour glorieux. »

    Saint Hilaire de Poitiers, Commentaire sur l'Evangile de Matthieu, XIV (13-14) (Trad. SC 258 rev.).

    A lire également, le Sermon LXXV de saint Augustin sur la tempête apaisée.

    Extrait :

    « La quatrième veille est la fin de la nuit, car chaque veille est de trois heures. Cette circonstance signifie donc que vers la fin des temps le Seigneur vient secourir son Eglise et semble marcher sur les eaux. Car, bien que ce vaisseau soit en butte aux attaques et aux tempêtes, il n'en voit pas moins le Sauveur glorifié marcher sur toutes les élévations de la mer, c'est-à-dire sur toutes les puissances du siècle. A l'époque où il nous servait dans sa chair de modèle d'humilité, et où il souffrait pour nous, il était dit de lui que les flots s'élevèrent contre sa personne et que pour l'amour de nous il céda volontairement devant cette tourmente afin d'accomplir cette prophétie : "Je me suis jeté dans la profondeur de la mer, et la tempête m'a submergé." (Ps LXVIII, 3) En effet il n'a point repoussé les faux témoins ni confondu les cris barbares qui demandaient qu'il fût crucifié (Mt XXVII, 23). Il n'a point employé sa puissance à comprimer la rage de ces coeurs et de ces bouches en fureur, mais sa patience à l'endurer. On lui a fait tout ce qu'on a voulu, parce qu'il s'est fait lui-même obéissant jusqu'à la mort de la croix (Ph II, 8).
    Mais lorsqu'après sa résurrection d'entre les morts il voulut prier seul pour ses disciples, placés dans l'Eglise comme dans un vaisseau, appuyés sur le bois, c'est-à-dire sur la foi de sa croix et menacés par les vagues des tentations de ce siècle, son nom commença à être honoré dans ce monde même, où il avait été méprisé, accusé, mis à mort ; et lui qui en souffrant dans son corps s'était jeté dans la profondeur de la mer et y avait été englouti, foulait les orgueilleux ou les flots écumants, aux pieds de sa gloire. C'est ainsi qu'aujourd'hui encore nous le voyons marcher en quelque sorte sur la mer, puisque toute la rage du ciel expire à ses pieds. »

    Texte intégral à l'Abbaye Saint Benoît.

  • Angélus de ce dimanche 6 janvier 2013

    A l'Angélus, légèrement retardé par la messe qu'il a célébré en la Basilique vaticane, et au cours de laquelle il a notamment consacré évêque Mgr Georg Gänswein, Benoît XVI a évoqué la solennité de l'Epiphanie, la manifestation du Seigneur aux gentils. A cause du calendrier julien, les Eglises orientales fêtent aujourd'hui Noël, et « cette superposition de dates souligne qye l'enfant né dans la grotte de Bethléem est la lumière du monde qui guide la marche des peuples... A Noël, devant Jésus, nous voyons la foi de Marie, de Joseph et des bergers, et à l'Epiphanie celle des mages venu d'orient pour adorer le Roi des Juifs. Marie et son époux représentent Israël, la tige d'où selon les prophètes devait surgir le Messie. Et les mages représentent les peuples, les cultures et les religions qui sont comme en chemin vers Dieu, à la recherche de son royaume de paix, de justice, de vérité et de liberté. Le premier cercle est avant tout représenté par Marie, la fille de Sion, le noyau d'Israël, le peuple qui connaît la foi dans le Dieu qui s'est révélé dans son histoire par le biais des patriarches. Cette foi s'accomplit en Marie dans la plénitude des temps car elle est celle qui a cru, en qui le Verbe s'est fait chair, par qui Dieu est apparu au monde. Cette foi de Marie est devenu le germe et le modèle de la foi de l'Eglise, le peuple de la Nouvelle Alliance, d'un peuple qui est depuis le début universel. Ce caractère universel est exprimé par les mages qui gagnèrent Bethléem en suivant une étoile et les prescriptions de l'Ecriture. » Enfin, demandant de prier pour eux, le Saint-Père a parlé des évêques qu'il venait de consacrer, en précisant que deux d'entre eux resteraient au service du Saint-Siège, tandis que les deux autres partiront le représenter comme nonces à l'étranger : « Prions pour leur ministère et afin que la lumière du Christ resplendisse sur le monde entier. »

    Source : Vatican Information Service.

  • 2 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Saint Jean Baptiste (Jn 1, 19-28)

    « "Moi, je baptise dans l'eau ; mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas." Ce n'est pas dans l'esprit, mais dans l'eau que Jean baptise. Impuissant à pardonner les péchés, il lave par l'eau le corps des baptisés, mais ne lave pas l'esprit par le pardon. Pourquoi donc baptise-t-il, s'il ne remet pas les péchés par son baptême ? Pourquoi, sinon pour rester dans son rôle de précurseur ? De même qu'en naissant, il avait précédé le Seigneur qui allait naître, il précédait aussi, en baptisant, le Seigneur qui allait baptiser. Précurseur du Christ par sa prédication, il le devenait également en donnant un baptême qui était l'image du sacrement à venir.
    Jean a annoncé un mystère lorsqu'il a déclaré que le Christ se tenait au milieu des hommes et qu'il ne leur était pas connu, puisque le Seigneur, quand il s'est montré dans la chair, était à la fois visible en son corps et invisible en sa majesté. Et Jean ajoute : "Celui qui vient après moi a passé devant moi" (Jn 1,15)...; il explique les causes de la supériorité du Christ lorsqu'il précise : "Car il était avant moi", comme pour dire clairement : "S'il l'emporte sur moi, alors qu'il est né après moi, c'est que le temps de sa naissance ne le resserre pas dans des limites. Né d'une mère dans le temps, il est engendré par le Père hors du temps".
    Jean manifeste quel humble respect il lui doit, en poursuivant : "Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale". Il était de coutume chez les anciens que si quelqu'un refusait d'épouser une jeune fille qui lui était promise, il dénouait la sandale de celui à qui il revenait d'être son époux. Or le Christ ne s'est-il pas manifesté comme l'Époux de la sainte Église ?... Mais parce que les hommes ont pensé que Jean était le Christ - ce que Jean lui-même nie - il se déclare indigne de dénouer la courroie de sa sandale. C'est comme s'il disait clairement... : "Je ne m'arroge pas à tort le nom d'époux" (cf Jn 3,29). »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Homélies sur l'Évangile, n°7 (Trad. Le Barroux rev.).

  • A propos du projet de loi Taubira

    Mgr Ravel, évêque aux Armées, s'exprime sur les manifestations contre le projet de loi Taubira (il est le 80e évêque à prendre position contre ce projet de loi) et répond à ceux qui "s'offusquent de ce que les religions s'expriment" au nombre desquels deux loges maçonniques...

    « Écoutez. Le bruissement des murmures se transforme en discours distincts, sans s'être noyés dans l'océan de la colère ou le grondement des menaces. Ceux qui s'opposent à des projets sociétaux hasardeux, et j'en suis, le disent désormais à haute et intelligible voix par des mots mais aussi par des manifestations. On notera qu'elles sont organisées dans le respect de la République, laquelle est, selon notre Constitution française, laïque mais aussi démocratique. Et donc, pour les choses qui ne se délèguent pas, le peuple reste souverain. Je n'ai pas l'ambition de discerner ici si les lois matrimoniales proposées relèvent de ces choses qui ne se délèguent pas et en face desquelles tout citoyen doit avoir une opinion fondée sur une réflexion personnelle et non sur un réflexe commandité.

    Mon propos vise à injecter, pour la détruire, le « poison » de la vérité au coeur d'une contradiction mise en scène par ceux qui s'offusquent de ce que les religions s'expriment, et surtout l'Église catholique.

    D'une part, ils déplorent les agissements de l'ombre qui bousculent le dogme de la transparence, au nom duquel tout doit se savoir. D'autre part, beaucoup, les mêmes, s'agacent de nos voix de religieux qui résonnent dans l'espace public. Questionnons cette contradiction sans nous y laisser enfermer. Si parler en public ruine la laïcité et si agir en secret détruit la convivialité, que faire alors ? Penser comme les autres ? Mais qui sont les autres et combien sont-ils ?

    Une erreur, commune, est de croire que l'Église va se murer dans le silence comme l'homme outragé se drape dans sa dignité. On imagine l'Église boudeuse et taciturne : « Puisque les gens ne veulent plus nous entendre, taisons-nous, laissons couler le fleuve de l'ignorance religieuse jusque dans la tête de nos enfants. » Mais la vérité est bien différente, il serait indécent de la taire. Notre manière de faire ne peut contrefaire le message de notre fondateur.

    Il est absolument exact que le Christ énonce la distinction des autorités : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Par là, il fonde la « laïcité ». Mais ce respect envers la diversité des autorités n'implique pas le silence de l'Église dans la sphère publique. Le Christ enseigne aussi ce qu'il a lui-même pratiqué : parler sur les places. Saint Paul prêche en donnant « un enseignement en public ou de maison en maison. » (Ac 20, 18) L'Église du silence est une église persécutée. Elle ne peut pas être notre modèle en France, terre de liberté. Benoît XVI nous l'a dit récemment : « Dans les débats importants de société, la voix de l'Église doit se faire entendre sans relâche et avec détermination... Cette parole, j'en suis convaincu, est attendue. Elle trouve toujours un accueil favorable lorsqu'elle est présentée avec charité... »

    C'est précisément quand sa parole traverse l'espace public que l'Église s'inscrit au plus près de son autorité prophétique et que, par le fait, elle ne revendique aucune autre autorité, surtout politique. Qu'est-ce que l'autorité prophétique ? Une capacité d'influence qui jaillit d'un signe visible de tous, à travers lequel s'exprime toute l'audace humaine inspirée par l'Esprit vertigineux. Elle dérange par nature. Si l'État s'en prive par mépris, il chute. S'il l'écoute sans la suivre, il vacille. S'il s'en inspire pour gouverner, il s'élève. Voilà pourquoi les disciples parlent. Ils n'ont pas le choix.

    Et s'ils se taisent, les pierres crieront, disait le Christ. Or, les pierres sont là, parlant une langue de beauté. Les pierres d'hier, clochers de nos églises, cloîtres de nos monastères, dortoirs de nos hospices. Mais chantent aussi les pierres d'aujourd'hui pour que la voix de l'Église scande encore les pas du progrès. Des cathédrales s'agrandissent, des centres spirituels naissent. Et le diocèse aux armées se lance dans la construction d'un « évêché » singulier, pour l'évêque, les aumôniers, les militaires. Un bâtiment, à Paris, pour rendre plus visible et efficace le chaleureux service de l'aumônerie militaire catholique. L'heure du « tape- à-l'oeil » est certes passée. Celle de la visibilité tranquille commence car l'invisibilité ne règle pas l'humilité. Parfois même, elle s'y oppose. Une telle entreprise répond donc paisiblement aux « taisez-vous, catholiques ! » par un lieu de fraternité. Fraternité ? Quel drôle de nom, où l'ai-je déjà lu ? »

    Mgr Luc Ravel
    (Source)

    Et réflexion très argumentée autour des terminologies et des confusions qui faussent le débat sur le mariage des homosexuels : le mariage pour les gays est un non-sens.

  • Angélus de ce dimanche 25 novembre

    « Laissons le Christ convertir nos cœurs »

    Après avoir célébré la messe en la basilique Saint-Pierre en la solennité du Christ Roi de l’Univers en compagnie des six nouveaux cardinaux créés samedi lors du cinquième consistoire de son pontificat, Benoît XVI a récité comme tous les dimanches la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son appartement apostolique au Vatican.

    Le Pape est revenu dans son commentaire de l’Evangile sur la signification du royaume de Dieu dont il est question dans la lecture de ce jour. « Toute la mission de Jésus et le contenu de son message, consistent à annoncer le Royaume de Dieu et le faire vivre au milieu des hommes par des signes et des prodiges » a notamment déclaré Benoît XVI. « le Royaume de Dieu se manifeste dans la personne même du Christ qui l’a instauré via sa mort sur la croix et sa résurrection » a-t-il poursuivi. « Ce Royaume du Christ a été confié à l’Eglise qui a pour tâche de l’annoncer et le diffuser parmi les gens, avec la force de l’Esprit Saint. »

    Les fidèles participent au Royaume de Dieu

    Mais les fidèles sont eux aussi appelés à s’impliquer et à « prolonger l’œuvre salvifique de Dieu en se convertissant à l’Evangile, se mettant avec conviction à la suite de ce Roi qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et pour témoigner à la vérité » a enfin expliqué le Pape.

    A l’issue de la prière, le Pape s’est ensuite adressé aux pèlerins francophones, parmi lesquels de nombreux Libanais venus accompagner Sa Béatitude Boutros Raï, le patriarche maronite, créé cardinal samedi :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les Libanais venus nombreux accompagner leur nouveau Cardinal. Nous célébrons aujourd’hui la Solennité du Christ Roi de l’univers. Sa royauté ne réside pas dans le pouvoir, l’honneur, la richesse, mais dans la faiblesse et l’anéantissement de la croix par amour pour nous sauver. Laissons le Christ convertir nos cœurs et nos mentalités, pour reconnaître que la véritable grandeur de l’homme et sa plénitude sont uniquement dans l’être avec Dieu, et dans l’amour reçu et donné. Puisse sa bénédiction descendre sur toute l’humanité et la conduire vers la paix ! Bonne fête à tous ! »

    Benoît XVI est revenu sur la béatification samedi en Equateur de la bienheureuse Maria Troncatti, sœur des Filles de Marie Auxiliatrice, née en Italie. Infirmière pendant la Première guerre mondiale, elle partit ensuite pour l’Equateur où elle se dépensa sans compter au service des populations de la jungle, de l’évangélisation et la promotion de l’homme.

    Source : Radio Vatican.

  • 25 novembre : Méditation

    « Il est bien évident, - et le Souverain Pontife le déclare explicitement - que le but primordial de la Fête est de détruire d'un coup mortel, de percer d'un trait de feu, le maudit laïcisme social, hérésie délétère et qui a pénétré, hélas ! dans le sang même de certains milieux catholiques peu conséquents. Malgré la condamnation du libéralisme, ils ont rêvé un Christ de Nazareth, Dieu, Roi et Législateur dans le domaine purement intime et privé. Ils ont voulu supprimer ou escamoter les pages non moins doctrinales de son Evangile qui prèchent ses droits divins et imprescriptibles sur les collectivités sociales et nationales, sur les autorités et les gouvernants. A une heure de gravité exceptionnelle, le Pape a voulu proclamer à nouveau le pricipe d'Evangile le plus mis en cause par les ennemis de la Cité de Dieu, et le plus indispensable, par conséquent, à notre époque de crise mondiale (*).
    Mais en promulgant une fois de plus ce principe indiscutable, le Vicaire du Christ désire surtout voir cette Royauté pratiquement reconnue et vécue. [...] Il sagit de raffermir et de développer le sens chrétien dans les familles, puisque c'est là le secret et la seule base possible de toute restauration vraie et solide dans le Christ. Le Christ Roi signifie : l'Evangile plus étudié, mieux pratiqué au foyer, pour en faire, dans la vie intérieure et extérieure, le Code par excellence, mais un Code obligatoire. Le Christ Roi, c'est encore la Loi morale intégralement acceptée et observée, tout d'abord dans le sanctuaire familial comme base de l'éducation surnaturelle, ensuite dans toutes les manifestations de la vie, quelles qu'elles soient. Par conséquent : lectures, modes, spectacles, réjouissances, vie sociale, tout, absolument tout, doit être réglé par le Maître adorable à qui seul revient le jugement tant des battements secrets du coeur que du vote et des discours de la vie publique et sociale. La conscience qui appelle l'Adveniat regnum tuum dans l'intimité du foyer, doit accepter ce même Adveniat avec toutes ses conséquences dans la rue, dans les affaires et dans la vie politique. Et c'est ainsi que le Pater récité en secret devant le Tabernacle doit avoir nécessairement sa répercution dans la vie familiale, sociale et nationale. il y a longtemps que le Christ-Roi a détrôné l'idole Janus à double face...
    [...] Nous pouvons donc et nous devons affirmer que le foyer est vraiment la pierre fondamentale du trône du Christ-Roi ; que ce sont les familles qui Lui préparent le diadème qu'ensuite la Société et la Nation placeront sur son Front divin, non pour Lui donner du leur, mais pour reconnaître officiellement ce qui Lui revient de droit et ce qu'Il possède de fait dans les foyers. La foi courageuse, la ferveur eucharistique, la sainteté des moeurs, l'observation des lois de l'Eglise, toutes les vertus enfin qui constituent la profondeur de la vie chrétienne ou la vaillance et la pureté de la vie sociale, dépendent de l'intensité d'amour avec laquelle le Coeur de Jésus a été accepté au foyer comme Maître et Seigneur. »

    (*) : Cf. Pie XI : l’encyclique « Quas Primas » du 11 décembre 1925, et l'encyclique « Miserentissimus Redemptor » du 8 mai 1928.

    R.P. Mateo Crawley-Boevey (initiateur de l'Intronisation du Sacré-Coeur), Jésus, Roi d'Amour - Recueil des prédications, Secrétariat International de l'Intronisation, Paris, 1928.

    Sur notre site : l'Intronisation du Sacré-Coeur de Jésus au foyer.

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  • 9 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le Temple de Dieu
    "Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic." (Jn 2, 13-22)

    « Nous faisons aujourd'hui une fête solennelle, mes frères... nous faisons la fête de la maison de Dieu, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l'Épouse du Christ...

    Voyons quelle est la maison de Dieu, cherchons son temple et sa cité, voyons aussi quelle est son épouse. Je ne l'ai point oublié, et je le redis encore avec crainte, en même temps qu'avec respect, c'est nous, oui, c'est nous, vous dis-je qui sommes tout cela, mais dans le Coeur de Dieu, c'est nous, mais par la grâce de Dieu, non par nos propres mérites. Que l'homme ne revendique point comme de lui ce qui vient de Dieu, et qu'il ne cède point à la pensée de s'exalter lui-même, autrement Dieu, le mettant à sa place, fera ce qu'il aurait dû faire lui-même, et humiliera celui qui ne songe qu'à s'élever. Si dans une ardeur toute puérile nous voulons nous sauver gratis, nous ne nous sauverons point, et ce sera justice : quand on dissimule sa misère, on ferme la porte à la miséricorde, et la grâce n'a plus de place là où on présume de ses propres mérites, tandis que l'humble aveu de nos souffrances provoque la compassion. Il a pour résultat de nous faire nourrir dans notre faim, par Dieu même, comme par un riche père de famille, et trouver, sous lui, dans une grande abondance de pain. C'est donc nous qui sommes sa maison, cette maison à laquelle les provisions de vie ne manquent jamais. Mais rappelez-vous qu'il appelle sa maison une maison de prière ; or cela semble parfaitement répondre au témoignage du Prophète qui nous annonce que nous serons nourris de Dieu dans nos prières, avec un pain de larmes, et abreuvés de nos pleurs (Ps LXXIX, 6)... "Soyez saint, est-il dit, parce que moi qui suis le Seigneur votre Dieu, je suis saint" (Lev XI, 44). Et l'Apôtre continue : "Ne savez-vous pas que vos corps sont les temples du Saint-Esprit, et que le Saint-Esprit réside en vous" (I Co VI, 19), or, si quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra (I Co III, 17).

    Nous contenterons-nous de la sainteté ? La paix encore est requise, si nous en croyons l'Apôtre qui nous dit : "Tâchez d'avoir la paix avec tout le monde, et de conserver la sainteté sans laquelle nul ne verra Dieu (Hb XII, 14). C'est elle, en effet, qui fait que les hommes vivent ensemble comme des frères, car c'est elle qui édifie pour notre Roi, le vrai Roi pacifique, la nouvelle citée qui a nom Jérusalem, c'est-à-dire la vision de Dieu... Enfin il dit lui-même : "Je vous ai rendu mon épouse dans la foi, dans la justice et le jugement", dans sa justice à lui, comprenez bien, non point dans la vôtre, et "je vous ai épousée dans ma miséricorde et dans ma compassion" (Os II, 19). S'il n'a pas fait ce que fait un époux, s'il n'a point aimé comme aime un époux, s'il n'a pas eu la jalousie qu'a un époux, ne vous flattez point d'être son épouse.

    Ainsi, mes frères, si nous pouvons nous reconnaître pour la maison du Père de famille, parce que nous avons des pains en abondance ; si nous sommes le temple de Dieu par la sanctification, la cité du souverain Roi par la communion de la vie en commun, si nous sommes l'épouse de l'Epoux immortel par l'amour, il me semble que je ne dois pas craindre d'appeler cette solennité notre fête. Ne soyez pas surpris non plus que cette fête se passe sur la terre, attendu qu'elle se célèbre aussi dans les cieux. En effet, s'il est vrai, or c'est la Vérité même qui l'affirme, et ce ne peut donc point ne pas être vrai, qu'il y a de la joie dans les cieux et même parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence, on ne saurait douter qu'aujourd'hui il y ait une joie immense pour tant de pécheurs qui font pénitence. Mais voulez-vous que je vous dise encore ? Eh bien ! "La joie du Seigneur est notre force" (II Esdr VIII, 10). Réjouissons-nous donc avec les anges de Dieu, réjouissons-nous avec Dieu, et que la fête d'aujourd'hui se passe en actions de grâces, attendu que plus elle nous est personnelle, plus aussi elle doit nous trouver remplis de dévotion. »

    Saint Bernard, Cinquième Sermon pour la Dédicace de l'Eglise (1,8-9-10), in Oeuvres complètes de Saint Bernard (Tome III), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Louis Vivès, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de novembre

    - Universelle
    Pour que les évêques, les prêtres et tous les ministres de l'Evangile rendent un témoignage courageux de fidélité au Seigneur crucifié et ressuscité.

    - Missionnaire
    Pour que l'Eglise, pèlerine sur la terre, resplendisse comme lumière des nations.

    Et n'oublions pas que le mois de novembre est le mois des âmes du purgatoire : prions pour elles...

    A visiter : le site internet de l'Apostolat de la Prière.

  • Audience générale de ce mercredi 31 octobre 2012

    Benoît XVI prie pour les victimes de l'ouragan aux Etats-Unis et nous parle de la foi

    Benoît XVI, en s'adressant aux pèlerins réunis sur la Place Saint-Pierre pour l'audience générale du mercredi, a demandé de prier "pour les victimes de l'ouragan Sandy" aux Etats-Unis, exprimant aussi sa "solidarité" avec toutes les personnes engagées dans la "reconstruction". "Conscient de la destruction provoquée par l'ouragan qui a récemment frappé la côte Est des Etats-Unis, j'offre mes prières pour les victimes et exprime ma solidarité avec tous ceux qui sont engagés dans le travail de reconstruction", a déclaré le Pape devant des milliers de personnes venues du monde entier.

    Cet ouragan a fait depuis qu'il sévit plus de 100 morts, et causé d'énormes dégâts aux infrastructures et aux cultures.

    Une catéchèse sur la Foi, à vivre dans l'Eglise

    Pour sa catéchèse, Benoît XVI a entamé un cycle de réflexions sur la foi, dans le cadre de l'Année de la Foi. "La foi naît dans l'Eglise, a déclaré le Pape, elle conduit vers elle, elle vit en elle". "Depuis les débuts, l'Eglise est le lieu de la foi, le lieu de la transmission de la foi, où "nous sommes immergés dans la communion avec nos frères et nos soeurs dans la foi, avec le Corps du Christ, extirpés de notre isolement".

    "L'Eglise est un peuple, comme nous enseigne le Concile, a ajouté le Pape, c'est un peuple catholique qui parle des langues nouvelles, universellement ouvert à l'accueil de tous, au-delà de toutes les frontières, en abattant toutes les barrières". "La foi est une vertu théologale, donnée par Dieu, mais transmise par l'Eglise tout au long de l'histoire". Le Pape insistait alors sur l'importance de la tradition, qui donne la garantie que ce en quoi nous croyons est le message originel du Christ, prêché par les apôtres, et transmis aujourd'hui fidèlement par l'Eglise.

    Message au pèlerins francophones :

    « L'acte de foi est un acte profondément personnel, qui marque un changement de direction, une conversion. Cependant cet acte n'est pas le produit d'une réflexion solitaire. Il est le fruit d'une relation, d'un dialogue avec Jésus. Comme nouvelle naissance opérée par le baptême, la foi m'est donnée par Dieu, à travers une communauté croyante qui est l'Eglise. Croire est donc un acte ecclésial. La foi de l'Eglise précède, engendre et nourrit la foi personnelle. Dès ses origines, l'Eglise est le lieu de la foi et de sa transmission, le lieu où le peuple s'est immergé dans le mystère pascal du Christ, qui introduit à la communion avec la Trinité, avec les autres frères et soeurs dans la foi. La Tradition de l'Eglise garantit [...] que le contenu de la foi est le message originel du Christ, annoncé par les apôtres. Malgré ses faiblesses, ses limites, le chrétien qui se laisse guider et former par la foi de l'Eglise devient comme une fenêtre ouverte qui reçoit la lumière divine et la transmet au monde. Chers amis, chaque chrétien doit s'engager à communiquer la foi, non pas en son propre nom, mais toujours sur la base de l'unique foi de la famille de Dieu, de l'Eglise. »

    Source : Radio Vatican.

  • 30 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "L'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un." (Ep 5, 21-33)

    « Ainsi, de même que le Fils de Dieu participe de notre nature, nous participons, nous, de sa substance : et de même qu'il nous a en lui, nous l'avons en nous. "A cause de cela, l'homme laissera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme ; et ils seront deux dans une seule chair"... Il montre que l'on quitte ses parents, les auteurs de ses jours, pour s'attacher à sa femme : et dès lors le père, la mère et l'enfant forment une chair unique résultant de l'union conjugale : car c'est la combinaison des semences qui produit l'enfant, de sorte que tous trois ne forment qu'une chair. De même, nous devenons une seule chair avec le Christ par la participation ; et cela, encore bien plus effectivement que l'enfant. Pourquoi ? Parce qu'il en a été ainsi dès l'origine. Ne venez pas me dire que votre femme est comme ceci ou comme cela. Ne voyons-nous pas que dans la chair aussi nous sommes sujets à beaucoup d'imperfections ? L'un est boiteux, l'autre pied bot, un autre perclu des mains, un autre faible dans quelque autre membre : néanmoins, il ne se plaint pas de ce membre imparfait, il ne le retranche pas : souvent même il le préfère à tout autre : rien de plus naturel, il est le sien. — Paul veut donc que nous ayons pour notre femme autant d'affection que chacun en a pour soi-même : non comme participant de la même nature ; notre rapport légitime avec notre femme est plus étroit : il consiste en ce que nous ne formons plus deux corps, mais un seul, dont l'un forme la tête, l'autre le corps. — Et comment dit-il ailleurs que "Dieu est la tête du Christ ?" — Oui, de même que nous formons un seul corps, de même le Christ et le Père ne font qu'un. Il en résulte que le Père aussi est notre tête. Paul allègue deux exemples, celui du corps et celui du Christ : de là ce qu'il ajoute : "Ce mystère est grand : je le dis dans le Christ et dans l'Eglise". Qu'entend-il par là ? Il appelle ce mystère grand parce que le bienheureux Moïse, ou plutôt Dieu avait fait allusion à quelque chose de grand et de merveilleux. Il ajoute : "Je le dis dans le Christ", parce que le Christ aussi a quitté son Père pour descendre, pour venir vers l'épouse, et former un seul esprit : "Car celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui" (I Co VI, 17). C'est fort à propos qu'il dit : "Ce mystère est grand" ; cela revient à dire : D'ailleurs l'allégorie ne détruit pas le précepte d'amour.
    [...]
    Et voyez comme il s'étend sur l'amour, et en rappelant l'exemple du Christ, et en insistant sur l'identité de chair, en disant : "A cause de cela, l'homme laissera son père et sa mère" ; ... ce qu'il veut voir régner surtout, c'est la tendresse. Qu'elle existe, tout le reste s'ensuit ; en son absence, tout fait défaut. Celui qui aime sa femme, la trouvât-il médiocrement docile, saura tout supporter ; pareillement, la concorde sera la chose du monde la plus difficile, si la liaison n'est pas resserrée par l'instinct impérieux de l'amour ; quant à la crainte, elle ne saurait jamais produire un tel effet. Voilà pourquoi il insiste davantage sur ce point, qui est capital. Et en réalité l'avantage est pour la femme, à qui pourtant la crainte est ordonnée : l'obligation la plus essentielle est celle de l'homme qui doit aimer. Et si ma femme ne me craint pas ? dira-t-on. Aimez-la, payez votre contingent... Peu importe que les autres ne nous secondent pas : il faut obéir de nôtre côté. Par exemple, il est écrit : "Soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ". Mais si les autres ne pratiquent pas cette soumission ? Eh bien ! obéissez, vous, à la loi de Dieu. Il en est de même ici : La femme doit craindre, ne fût-elle pas aimée , afin qu'aucun obstacle ne vienne d'elle ; et l'homme doit aimer sa femme, n'en fût-il pas craint, afin de ne pas se mettre lui-même en faute ; car chacun a son devoir particulier. Voilà le mariage selon le Christ, le mariage spirituel, la génération spirituelle, qui ne procède pas du sang, que n'accompagne point la douleur. De ce genre fut la génération d'Isaac : écoutez plutôt ce que dit l'Ecriture : "Et les pertes de Sara avaient cessé" (Gen. XVIII, 11). Voilà le mariage qui ne procède ni de la passion ni du corps, le mariage tout spirituel que contracte une âme jointe à Dieu par des liens ineffables que lui seul connaît. De là ces paroles : "Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui" (I Co VI, 17). »

    St Jean Chrysostome, Commentaire sur l'Epitre aux Ephésiens, Homélie XX (4-5), in Oeuvres complètes (Tome X) traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 26 octobre : Message du Synode au Peuple de Dieu sur la Nouvelle Evangélisation

    C’est par de longs et chaleureux applaudissements que le Synode des Evêques a accueilli ce vendredi matin le « Message au peuple de Dieu », synthèse des trois semaines de travaux sur les défis de la Nouvelle Evangélisation. Le document a été lu par plusieurs intervenants en cinq langues : italien, français, espagnol, anglais et allemand. Ce texte de plus de dix pages rappelle que la nouvelle évangélisation est une urgence pour le monde, il invite les chrétiens à annoncer l’Evangile avec courage et sérénité, en dépassant la peur dans la foi.

    Au début du document, les évêques évoquent le passage évangélique de Jean qui raconte la rencontre de Jésus avec la Samaritaine au puits: c'est l'image de l'homme contemporain, tenant une cruche vide, qui a soif et nostalgie de Dieu, et vers qui l'Église doit aller pour rendre présent le Seigneur. Comme la Samaritaine, celui qui rencontre Jésus ne peut pas ne pas devenir le témoin de l'annonce de salut et d'espérance de l'Évangile.

    Raviver une foi qui risque de s'éclipser

    En ce qui concerne plus spécifiquement le contexte de la nouvelle évangélisation, le Synode rappelle le besoin de raviver une foi qui risque de s'éclipser dans les contextes culturels actuels et qui s'affaiblit même chez de nombreux baptisés. La rencontre avec le Seigneur, qui révèle que Dieu est amour, ne peut avoir lieu que dans l'Église, comprise comme forme de communauté accueillante et expérience de communion; à partir de là, les chrétiens deviennent des témoins dans d'autres lieux aussi.

    Toutefois, l'Église confirme l'idée que pour évangéliser il faut tout d'abord être évangélisé et lance un appel à la conversion - en commençant par elle même -, parce que les faiblesses des disciples de Jésus pèsent sur la crédibilité de la mission. Conscients du fait que le Seigneur est le guide de l'histoire et que le mal n'aura pas le dernier mot, les évêques invitent les chrétiens à vaincre la peur par la foi et à regarder le monde avec courage et sérénité car, bien que rempli de contradictions et de défis, ce monde demeure celui que Dieu aime.

    Pas de pessimisme, et pas de nouvelles stratégies

    Pas de pessimisme, alors: la mondialisation, la sécularisation et la nouvelle donne de la société, les migrations, avec toutes les difficultés et les souffrances qu'elles comportent, doivent représenter des opportunités d'évangélisation. En effet, il ne s'agit pas de trouver de nouvelles stratégies pour diffuser l'Évangile comme un produit de marché, mais de découvrir comment les personnes approchent Jésus.

    Le message considère la famille comme le lieu naturel de l'évangélisation et confirme qu'elle doit être soutenue par l'Église, par la politique et par la société. À l'intérieur de la famille, il souligne le rôle spécial que jouent les femmes et rappelle la situation douloureuse des personnes divorcées et remariées: tout en confirmant la discipline relative à l'accès aux sacrements, il insiste que ces personnes ne sont pas abandonnées par le Seigneur et que l'Église est une demeure accueillante pour tous.

    La famille, les paroisses, les jeunes

    Le message cite également la vie consacrée, témoin du sens supraterrestre de l'existence humaine, et les paroisses comme centres d'évangélisation; il rappelle l'importance de la formation permanente pour les prêtres et les religieux, et invite les laïcs (les mouvements et les nouvelles réalités ecclésiales) à évangéliser en restant en communion avec l'Église. La nouvelle évangélisation trouve une coopération souhaitable avec les autres Églises et communautés ecclésiales, animées elles aussi par le même esprit d'annonce de l'Évangile. Une attention particulière est portée sur les jeunes dans une perspective d'écoute et de dialogue pour racheter, et non pas mortifier, leur enthousiasme.

    Le message considère ensuite le dialogue, décliné sous différentes formes: avec la culture, qui a besoin d'une nouvelle alliance entre foi et raison, avec l'éducation, avec la science qui, quand elle ne confine pas l'homme au matérialisme, devient une alliée de l'humanisation de la vie, avec l'art, avec le monde de l'économie et du travail, avec les malades et ceux qui souffrent, avec la politique, à laquelle un engagement désintéressé et transparent en faveur du bien commun est demandé, avec les autres religions. En particulier, le Synode confirme que le dialogue interreligieux concourt à la paix, rejette le fondamentalisme et dénonce la violence à l'encontre des croyants.

    La contemplation et le silence

    Le message rappelle les possibilités qu'offrent l'Année de la Foi, la mémoire du Concile Vatican II et le Catéchisme de l'Église catholique. Enfin, il indique deux expressions de la vie de foi particulièrement significatives pour la nouvelle évangélisation: la contemplation, où le silence permet d'accueillir au mieux la Parole de Dieu, et le service aux pauvres, dans l'optique de reconnaître le Christ sur leurs visages.

    Dans la dernière partie, le message se tourne vers les Églises des différentes régions du monde et adresse à chacune d'entre elles des paroles d'encouragement pour l'annonce de l'Évangile: aux Églises d'Orient, il exprime le souhait qu'elles puissent pratiquer la foi dans des conditions de paix et de liberté religieuse; à l'Église d'Afrique, il recommande de développer l'évangélisation à travers la rencontre avec les anciennes et les nouvelles cultures, et fait appel aux gouvernements pour qu'ils mettent un terme aux conflits et aux violences.

    A chaque Eglise un message et un encouragement

    Les chrétiens d'Amérique du Nord, qui vivent dans une culture où abondent les expressions qui éloignent de l'Évangile, doivent se tourner vers la conversion et être ouverts à accueillir les immigrés et les réfugiés. L'Amérique latine est invitée à vivre la mission permanente pour faire face aux défis actuels, comme la pauvreté, la violence même dans les nouvelles conditions de pluralisme religieux. L'Église en Asie, bien qu'étant une petite minorité, souvent placée en marge de la société et persécutée, est encouragée et exhortée à rester ferme dans la foi.

    L'Europe, bien que marquée par une sécularisation parfois agressive et blessée par les régimes passés, a créé une culture humaniste capable de donner un visage à la dignité de la personne et à l'édification du bien commun; les chrétiens européens ne doivent pas se laisser abattre par les difficultés du présent, mais ils doivent les percevoir comme un défi. À l'Océanie, enfin, il est demandé de s'engager encore à prêcher l'Évangile.

    Enfin, le message se termine en implorant l'intercession de Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation.

    Source : Radio Vatican.

  • 23 octobre : Méditation

    « Plus un chrétien, - disons aussi plus un catholique (car un tel dialogue peut et doit avoir lieu aussi entre chrétiens doctrinalement séparés), - plus un chrétien, ou un catholique, donne en son coeur un primat absolu à l'amour fraternel pleinement libéré, et, en traitant avec des non-catholiques ou des non-chrétiens, les voit comme ce qu'ils sont réellement, des membres du Christ, au moins en puissance, plus il lui faut mettre de fermeté à maintenir sa différence essentielle dans l'ordre doctrinal, et à rendre claires (je ne dis pas à brandir à tout bout de champ) les oppositions qui, dans ce domaine de ce qui est vrai ou faux, le sépare de ces hommes qu'il aime de tout son coeur. Et il les honore en faisant ainsi. Agir autrement serait trahir la Vérité, qui est au dessus de tout.
    Il faut avouer que cela n'est pas toujours commode, et crée pour lui une situation plutôt inconfortable. "Such is life". Il faut accepter cela.
    Je disais jadis à Jean Cocteau : "il faut avoir l'esprit dur et le coeur doux". Et j'ajoutais mélancoliquement que le monde est plein de coeurs secs à l'esprit mou. Gare aux esprits mous dans le dialogue oecuménique ! »

    Jacques Maritain (1882-1973), Le Paysan de la Garonne (ch. IV), Desclée de Brouwer, Paris, 1965.

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  • Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Célébration Eucharistique place Saint-Pierre pour la canonisation des 7 bienheureux

    Benoît XVI a proclamé ce dimanche sept nouveaux saints (voir infos plus bas) :
    le jésuite Jacques Berthieu, Kateri Tekakwitha, la franciscaine d'origine allemande Maria Anna Cope, Pedro Calungsod, le père Giovanni Battista Piamarta, la sœur espagnole Maria del Carmen, et la Bavaroise, Maria Schäffer.

    En ce début de "l'Année de la foi" que le pape a inaugurée le 11 octobre, ce sont des modèles du courage héroïque de ces évangélisateurs d'autrefois que propose l’Eglise à ses fidèles. Sous un beau soleil automnal, près de 100 000 fidèles étaient présent. Dans son Homélie, Benoît XVI a insisté sur le rôle éminemment social joué par ces nouveaux saints et leur indéfectible service de l’Homme et de l’Evangile. Ils l’ont fait dans en se conformant à Jésus-Christ et en suivant le même chemin pour témoigner et annoncer le message chrétien.

    "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Citant ces paroles, le Pape a rappelé qu’elles constituent le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit au rang des Saints. Il a ensuite présente une courte biographie de chacun d’eux.

    Evoquant la figure du missionnaire Jacques Berthieu tué à Madagascar en 1896, il a demandé « Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache ! »

    Il s’est également attardé sur Kateri Tekakwitha, Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne. Le Pape a salué un exemple qui nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus. Il lui a confié le renouveau de la foi chez les Amérindiens et dans toute l’Amérique du Nord.

    Ces nouveaux Saints a rappelé le Pape, au-delà de leurs origines diverses, de leurs cultures et de leurs langues différentes, de l’époque et des conditions sociales dans lesquelles ils ont vécu sont unis par ce service sans bornes aux autres den suivant l’exemple présenté dans les Evangiles. Un don de soi qui va jusqu’au don de sa vie. Ces témoignages, ces vies généreusement offertes par amour du Christ doit être une impulsion, un encouragement pour annoncer la Bonne Nouvelle au monde entier. Ils prouvent que rien n’est impossible même si aujourd’hui comme à l’époque, le christianisme et les chrétiens peuvent parfois évoluer et vivre dans un environnement qui leur est hostile.

    Source : Radio Vatican.


    Homélie de Benoît XVI :

    « "Le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude" (cf. Mc 10,45)

    Ces paroles ont constitué le programme de vie des sept Bienheureux, que l’Église inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des Saints. Avec un courage héroïque, ceux-ci ont dépensé leur existence dans une totale consécration à Dieu et dans un généreux service à leurs frères. Ce sont des fils et des filles de l’Église, qui ont choisi la vie du service en suivant le Seigneur. La sainteté dans l’Église a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption, qui est préfiguré par le prophète Isaïe dans la première lecture : le Serviteur du Seigneur est le Juste qui « justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes » (Is 53, 11). Ce Serviteur est Jésus-Christ, crucifié, ressuscité et vivant dans la gloire. La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Église.

    [...]

    Chers frères et sœurs ! Ces nouveaux Saints, divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Avec eux, nous aussi réunis ici avec les Pères synodaux venus de toutes les parties du monde, avec les paroles du Psalmiste, proclamons au Seigneur que « notre secours et bouclier, c’est lui », et invoquons-le : « Sur nous soit ton amour, Seigneur, comme notre espoir est en toi » (Ps 32, 20 ; 22). Que le témoignage des nouveaux Saints, de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Église, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Évangile au monde entier. »

    Source, texte intégral et vidéo : Site internet du Vatican.


    Prière de l'Angélus - Le Pape a une pensée pour Lourdes inondé

    Priant Marie en cette Journée Missionnaire Mondiale, Benoît XVI, lors de l’Angélus ce midi Place Saint-Pierre, a eu une pensée pour "Lourdes, où l'eau a inondé la Grotte des Apparitions, victime d'une grave crue du Gave". De fortes pluies se sont abattues sans discontinuer depuis le 18 octobre dans les Hautes-Pyrénées. La rivière qui traverse Lourdes est sortie de son lit par endroits. Le Gave de Pau, habituellement paisible, est devenu un torrent de boue. Dans l’avenue du paradis, entre la rivière et les Sanctuaires, l’eau a atteint les vitres des voitures. L’accès aux Sanctuaires de Lourdes a été fermé. Seule la Basilique, située en hauteur, était accessible. Aucun blessé n’a été signalé, mais des personnes ont été secourues par les pompiers, selon la préfecture. Des pèlerins ont été évacués en canots. La décrue a commencé.

    Source : Radio Vatican.

  • 21 octobre : 29ème dimanche du temps ordinaire

    Journée de la mission universelle de l'Eglise

    Journée Missionnaire Mondiale 2012 : « Appelés à faire resplendir la Parole de vérité »

    « "Les hommes qui attendent le Christ sont encore en nombre incalculable" affirmait le Bienheureux Jean-Paul II dans son Encyclique Redemptoris missio à propos de la validité permanente du mandat missionnaire. Et il ajoutait : "Nous ne pouvons pas avoir l'esprit tranquille en pensant aux millions de nos frères et sœurs, rachetés eux aussi par le sang du Christ, qui vivent dans l'ignorance de l'amour de Dieu" (n. 86). Moi aussi, en convoquant l’Année de la Foi, j’ai écrit que le Christ "aujourd’hui comme alors, nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre" (Lettre Apostolique Porta fidei, n. 7). Proclamation qui, comme l’indiquait également le Serviteur de Dieu Paul VI dans l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, "n’est pas pour l’Église une contribution facultative : c’est le devoir qui lui incombe, par mandat du Seigneur Jésus, afin que les hommes puissent croire et être sauvés. Oui, ce message est nécessaire. Il est unique. Il ne saurait être remplacé" (n. 5). Nous avons donc besoin de retrouver le même élan apostolique des premières communautés chrétiennes qui, petites et sans défense, furent capables, par l’annonce et le témoignage, de diffuser l’Évangile dans l’ensemble du monde alors connu.
    [...]
    "Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile !", disait l’Apôtre Paul (1 Co 9, 16). Cette parole résonne avec force pour tout chrétien et pour toute communauté chrétienne sur tous les continents. Même pour les Églises se trouvant dans les territoires de mission, Églises pour la plupart jeunes, souvent de fondation récente, le caractère missionnaire est devenu une dimension naturelle même si elles-mêmes ont encore besoin de missionnaires. De nombreux prêtres, religieux et religieuses de toutes les parties du monde, de nombreux laïcs et même des familles entières quittent leurs pays, leurs communautés locales et se rendent auprès d’autres Églises pour témoigner et annoncer le Nom du Christ grâce auquel l’humanité trouve le salut. Il s’agit d’une expression de profonde communion, de partage et de charité entre les Églises afin que tout homme puisse écouter ou réécouter l’annonce qui guérit et s’approcher des Sacrements, source de la vraie vie. »

    Benoît XVI, Extrait du Message pour la Journée Missionnaire Mondiale 2012 (donné le 6 janvier 2012).
    Texte intégral sur le site internet du Vatican.


    Au calendrier traditionnel : 21ème Dimanche après la Pentecôte

    Dimanche des Missions :

    On rajoute les Oraisons pour la Propagation de la Foi,
    ou on dit la Messe Votive pour la Propagation de la Foi
  • 4 octobre : Visite pastorale de Benoît XVI à Lorette

    Extrait de son homélie, donnée lors de la Messe célébrée place Madonna di Loreto :

    « ... là où habite Dieu, nous devons reconnaitre que nous sommes tous "à la maison" : là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers. Marie, qui est la mère du Christ et aussi notre mère, nous ouvre la porte de sa maison, nous aide à entrer dans la volonté de son Fils. C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur, si nous voulons offrir notre vie pour qu’elle soit une demeure pour Lui ; ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens : celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage. »

    Source, texte intégral et vidéo : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 3 octobre 2012

    Devant quelques 20.000 pèlerins et de touristes, Benoît XVI, pour sa catéchèse, a poursuivi une réflexion entamée il y a quelques semaines sur la prière. Comment apprendre à prier, pourquoi prier, dans quelles conditions et dans quelles circonstances prier. Avec cette idée qu’au-delà de la prière solitaire et silencieuse, tout chrétien se doit de prier en communauté lors de la célébration de l’Eucharistie, essentielle à la vie de l’Eglise.

    « Vivre une vie de prière, cela veut dire s’établir dans la présence du Christ, en avoir conscience, avoir un rapport avec Dieu comme les rapports fondamentaux de notre vie, comme les rapports avec les parents, avec les amis, car l’amitié avec Dieu est fondamentale », a déclaré le Pape. « La prière consiste à regarder le Christ de manière toujours nouvelle, à lui parler, à rester en silence avec lui. C’est dans ce type de prière, a expliqué le Pape, que le chrétien découvre sa véritable identité, il la découvre dans le Christ ».

    Benoît XVI a ensuite parlé de la prière au cours de la liturgie, rappelant que la messe n’est pas une « auto-manifestation » de la communauté, et que la prière ne peut être individualiste car elle nous fait entre dans le « nous » universel qui fonde l’Eglise. D’ajouter : « Dans la liturgie d’une petite chapelle est toujours présente l’Eglise toute entière ».

    Message en français :

    « Chers frères et sœurs, la prière est une communion de vie avec Dieu, Un et Trine, rendue possible par le baptême qui nous incorpore au Christ. Seul dans le Christ, nous pouvons dialoguer avec Dieu, en l’appelant Père. Notre union au Christ, le Fils de Dieu, nous aide à découvrir notre identité personnelle et à le connaître comme une Personne vivante dans l’Église, qui est son Corps. Nous apprenons à prier en nous adressant à Dieu, notre Père, et en priant avec les autres et avec l’Église. On ne peut pas prier Dieu d’une manière individualiste. Toute action liturgique, particulièrement la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements, est une rencontre entre le Christ et l’Église. C’est le « Christ total », le Corps du Christ uni à sa Tête, qui célèbre. La liturgie n’est pas l’œuvre d’un individu. Elle est l’action de Dieu en nous et avec nous, son action à travers l’Église, qui a son histoire, sa riche tradition et sa créativité. L’Église entière, le ciel et la terre, Dieu et les hommes, participent à toute célébration liturgique. Chers amis, la liturgie est l’acte par lequel Dieu vient à nous, nous illumine et où nous pouvons le toucher. Dieu en est le sujet. Ouvrons-nous à Lui et laissons-nous guider par Lui et par son Corps qui est l’Église. »

    Et Benoît XVI a par ailleurs demandé de prier pour sa visite ce jeudi au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette à l’occasion du 50ème anniversaire du pèlerinage qu’y effectua Jean XXIII, une semaine avant l’ouverture du Concile Vatican II. Le Pape a demandé que l’on invoque la Vierge pour les principaux évènements ecclésiaux que l’on s’apprête à vivre : l’Année de la Foi et le Synode des Evêques sur la Nouvelle Evangélisation.

    Source : Radio Vatican.

  • 29 septembre : Prière

    « Ô Prince invincible, gardien fidèle de l'Eglise de Dieu et des âmes justes, vous qui, animé d'une si grande charité et d'un si grand zèle, avez livré tant de batailles et accompli d'entreprises, non pour vous acquérir à vous-même renommée et réputation comme le font les capitaines de ce monde, mais pour accroître et défendre la gloire et l'honneur que nous devons tous à notre Dieu en même temps que pour satisfaire au désir que vous aviez du salut des hommes, venez, je vous en prie, au secours de mon âme qui est attaquée continuellement et mise en danger par ses ennemis : la chair, le monde et le démon. Vous avez conduit jadis le peuple d'Israël dans le désert, veuillez aussi être mon guide et mon compagnon dans le désert de ce monde, jusqu'à ce que vous m'ayez conduit hors de tout danger dans la terre des vivants, dans cette bienheureuse patrie d'où nous sommes tous exilés. »

    Saint Louis de Gonzague (1568-1591), in Méditation sur les saints Anges et en particulier sur les Anges gardiens, Archivum Angelicum, 1988 - Cf "Les plus belles prières à Saint Michel", Editions Bénédictines, 1998.

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    Gérard David, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche)


    Autres prières et beaux textes dédiés à St Michel ICI.

  • 24 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La lampe sous le boisseau (Lc 8, 16-18)

    « La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la vraie lumière du Père "qui éclaire tout homme venant au monde" (Jn 1,9). Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre chair, il est réellement devenu et il a été appelé la "lampe" du monde. Il est célébré et exalté dans l'Eglise par notre foi et notre piété. Il se rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour "tous les gens de la maison", c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : "On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, où elle brille pour tous dans la maison" (Mt 5,15).
    Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait lorsqu'il disait : "Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route" (Ps 118,105). Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Ecriture. Comme il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.
    Le lampadaire, c'est la sainte Eglise parce que le Verbe de Dieu brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Ecriture vit selon la chair ; il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur le lampadaire, l'Eglise, elle éclaire tous les hommes. »

    Saint Maxime le Confesseur (v.580-662), Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (Trad. Argyriou/Tournay).