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  • Méditation - Pour un retour de Notre-Dame dans les foyers chrétiens

    « Serait-il téméraire d'établir un certain parallélisme entre l'oubli de Notre-Dame et « l'indiscipline des mœurs » ? La réponse gît dans les pierres démantelées du foyer français. La courbe de la natalité s'effondre vers la catastrophe ; le pourcentage des divorces monte en flèche. La moralité publique touche à l'étiage. Une crise d'autorité dévaste la famille et suscite, en certains milieux, un pseudo-féminisme qui n'est que masculinisme déguisé. L'égoïsme qui vide les berceaux conspire avec le laïcisme pour s'emparer des enfants des autres et troubler leur éducation. La gêne ou la misère, convoyés par la crise, guettent à chaque tournant « ces grands aventuriers des temps modernes » que sont les pères de famille nombreuse. Dans la classe ouvrière, l'industrialisme libéral a mobilisé l'épouse et fait de la demeure un taudis. Si Malthus revenait, il ne se préoccuperait plus d'ajuster à l'afflux des naissances le potentiel sous-évalué des ressources de la nature, il s'inquiéterait du déséquilibre profond d'un monde qui fait grève de la vie en s'outillant pour parer aux besoins hypothétiques d'une population toujours plus dense.
    « Cette belle nation se suicide », disait de nous le premier Roosevelt. Et Taine déjà, sondant, il y a trois quarts de siècle, nos tares démographiques, donnait cet effrayant diagnostic : « J'ausculte les cavernes d'un poitrinaire ». [...]

    *
    *     *

    A la base, nous poserons la reconnaissance officielle de la royauté de Marie sur la famille. Celle que Bossuet définissait « Jésus-Christ commencé », ne peut se contenter d'un autel latéral au sanctuaire du foyer. C'est en plein chœur, au maître-autel, indissolublement unie à son Fils, qu'il faut dresser son image et organiser son culte. Tout pour Jésus par Marie : telle est la ligne d'ascension. [...]

    Me risquerai-je à définir le rituel, à esquisser le cérémonial du culte de Notre-Dame au Foyer ? Je veux, à la place d'honneur dans la maison, une image de Marie, moins une figuration flamboyante qui la révèle inaccessible, qu'une représentation familière l'associant aux humbles labeurs de notre existence terrestre. Les enfants veilleront jalousement à orner l'autel de la maman du Ciel ; chacun, à tour de rôle, tressera son bouquet, disposera ses lumières, sous l'actif regard de la maman de la terre qui soulignera dans un baiser la profonde piété du geste.
    C'est là, au pied de la statue ou devant la gravure, que les petits déposeront leur carnet de sacrifices, leurs résolutions, leurs bulletins et qu'ils éprouveront intérieurement les discrets encouragements ou les muets reproches de Celle qui voit tout et qui prend à cœur leurs moindres intérêts. C'est là que l'un d'entr'eux récitera chaque soir, au nom de la maisonnée, la prière « Ô ma Souveraine, ô ma Mère » (1) et l'Ave Maria, auxquels on joindra, pendant le mois de mai, une pieuse lecture ou les litanies de la Sainte Vierge.
    Quand se lèvera le jour de la Fête des Mères et qu'un peu partout, en terre de France, l'émouvant hommage montera vers les gardiennes des foyers, la pensée de tous cherchera, derrière la maman de la terre, celle qui, de Là-Haut, préside aux destinées de la famille. Ce sera sa fête à elle aussi et la céleste maternité conférera un caractère plus auguste, une sorte d'auréole sacrée à la maternité de sang.
    Les fêtes mariales trouveront écho au foyer. On les rappellera la veille. On s'ingéniera, le matin, à communier ensemble, le soir, à participer aux processions, aux Saluts du Saint-Sacrement. On les vivra dans la pensée de l’Église qui a voulu les inscrire au calendrier liturgique comme autant d'étapes de renouveau intérieur.
    Le chapelet, faut-il le dire, sera entre toutes les mains... S'il en est que rebute la fastidieuse monotonie de l'Ave Maria, les parents apprécient, avec le Durtal de Huysmans, cette touchante répétition, comparable au gracieux babil de l'enfant, toujours le même et toujours nouveau. [...]

    Ernest Psichari disait au retour de Chartres : « Je sens que je donnerai à Dieu tout ce qu'Il me demandera. » Que la famille française entende l'appel du Christ expirant : « Enfant, voilà votre Mère », qu'elle imite le geste de saint Jean, lequel, dit l’Évangile, à partir de ce jour, la prit pour sienne au foyer ; et la « peur de vivre » reculera devant le message de vie. Marie restituera à la France le foyer chrétien qui fit jadis sa sécurité et sa gloire. »

    1. « Ô ma Souveraine ! O ma Mère, je m’offre à vous tout entier ; et, pour vous donner une preuve de mon dévouement, je vous consacre aujourd’hui mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cœur, tout moi-même ; puisque je vous appartiens, ô ma bonne Mère, gardez-moi, défendez-moi comme votre bien et votre propriété. »
    R.P. Niccolo Zucchi (1586-1670)

    R.P. Stéphane Piat O.F.M., Extraits du Rapport présenté au Congrès Marial National de Boulogne-sur-Mer en 1938, in "Souveraineté de Marie", Paris, Desclée de Brouwer, 1938.

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  • Méditation - Reparlons de la gratitude...

    (Cf. méditations des 11 et 17 août derniers)

    « Si la gratitude devient la disposition la plus fondamentale de notre cœur, nous guérirons de bien des amertumes et des déceptions, et nous serons en fin de compte heureux.

    « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur. Il s'est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse ! »
    (Lc 1, 46-47)

    Demandons à Marie, la Vierge du Magnificat, qui n'a cessé de rendre grâces, qui s'est ainsi constamment ouverte davantage au don de Dieu et a expérimenté toujours plus la générosité et la bienveillance divines, de nous aider à entrer dans cette attitude. Marthe Robin disait : « Une âme qui n'est pas dans l'action de grâce est une âme malade ! » Cette parole n'est pas pour nous condamner : il est normal d'être parfois malade, même dans la vie spirituelle. Mais il faut chercher la guérison : que Marie nous fasse découvrir l'action de grâce comme un chemin de santé spirituelle !

    Je suis persuadé que si une personne s'efforçait de vivre en permanence dans l'action de grâce, elle deviendrait très vite une sainte, car c'est l'attitude spirituelle la plus puissante qui soit pour purifier le cœur et l'ouvrir à l'action divine. Quand on est dans cette disposition intérieure, il n'y a plus de place pour les retours sur soi, les regrets, les jalousies, les amertumes, les désirs de vengeance. Le mal n'a plus de prise sur un coeur qui est dans l'action de grâce.
    [...]
    Cette attitude de gratitude s'exprime de la manière la plus haute, et trouve en même temps sa nourriture et son encouragement le plus fort, dans la célébration de l'Eucharistie, l'action de grâce par excellence, où l’Église s'unit à l'action de grâce du Christ qui bénit son Père pour l'abondance de son amour et de ses bienfaits. Le pape Jean-Paul II disait dans son encyclique sur l'Eucharistie : « L'Eucharistie nous est donnée pour que notre vie, comme celle de Marie, soit tout entière un magnificat. » (Ecclesia de Eucaristia, n°50) Puisse-t-il en être ainsi. »

    P. Jacques Philippe, Appelés à la vie (ch. IV, Revendication ou gratitude), Éditions des Béatitudes, 2007.

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  • Prière pour demander la grâce d'une bonne mort

    « Prosterné devant le trône de votre adorable majesté, je viens vous demander, ô mon Dieu, la dernière de toutes les grâces, la grâce d'une bonne mort. Quelque mauvais usage que j'aie fait de la vie que vous m'avez donnée, accordez-moi de la bien finir et de mourir dans votre amour.
    Que je meure comme les saints patriarches, quittant sans regret cette vallée de larmes, pour aller jouir du repos éternel dans la véritable patrie !
    Que je meure comme le bienheureux saint Joseph, entre les bras de Jésus et de Marie, en répétant ces deux noms que j'espère bénir pendant toute l'éternité !
    Que je meure comme la très sainte Vierge, embrasé de l'amour le plus pur, brûlant du désir de me réunir à l'unique objet de mes affections !
    Que je meure comme Jésus sur la croix, dans les sentiments les plus vifs de haine pour le péché, d'amour pour mon Père céleste, et de résignation au milieu des souffrances !
    Père saint, je remets mon âme entre vos mains : faites-moi miséricorde.
    Jésus, qui êtes mort pour mon amour, accordez-moi la grâce de mourir dans votre amour.
    Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur, maintenant et à l'heure de ma mort.
    Ange du ciel, fidèle gardien de mon âme, grands Saints que Dieu m'a donnés pour protecteurs, ne m'abandonnez pas à l'heure de ma mort.
    Saint Joseph, obtenez-moi, par votre intercession, que je meure de la mort des justes.
    Ainsi soit-il.
    Moriatur anima mea morte justorum, et fiant novissima mea horum similia (Num. XXIII, 10). (*) »

    (*) : Que moi-même je meure de la mort du juste, que la fin de ma vie soit pareille à la sienne.

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Appendices (V. Préparation à la mort), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Méditation - « ... maintenant, et à l'heure de notre mort ... »

    « La dévotion à Marie, disent unanimement les maîtres de la vie spirituelle, est un gage de prédestination. « Oui, Vierge sainte, s'écrie saint Alphonse de Liguori, si je persévère à vous servir, à vous aimer, à vous prier, je suis assuré de ma couronne. »
    L'ange de l'Annonciation n'a-t-il pas fait cette prédiction à Marie quand il lui proposa la naissance de Jésus : « Son règne n'aura point de fin ? » Je joins les mains, et mon cœur murmure cette prière : « Ô Jésus-Christ dont le règne est éternel, serait-il possible qu'on en vît la fin dans mon cœur ? Cesserai-je de vous obéir ? Après avoir commencé selon l'esprit, finirai-je selon la chair ? Me repentirai-je d'avoir bien fait ? Non, non, ô Jésus-Christ, cela n'arrivera pas, parce que votre mère est aussi la mienne. Elle veillera à ce que votre règne n'ait jamais de fin dans mon cœur ! »
    Le ciel révèlera les innombrables fins de vie dans la justice qui auront dépendu d'une complaisance pour Marie. On a eu un soupir d'amour à son égard, elle s'en est armée pour triompher au dernier soupir, et l'emporter ! N'est-elle pas consolante, cette histoire, entre dix mille autres aussi consolantes :
    Une pauvre veuve éplorée entre un jour dans la célèbre petite église du saint curé d'Ars. Son époux qui avait été bon, affectueux, mais sans aucune pratique religieuse, était mort subitement. Le saint curé va à elle et lui dit : « Vous êtes désolée, mais avez-vous donc oublié le bouquet de chaque dimanche du mois ? » La pauvre veuve fut saisie d'un étonnement profond en entendant l'homme de Dieu lui rappeler une circonstance dont elle n'avait jamais parlé à personne, qu'elle avait même oubliée. Durant le mois de mai qui avait précédé le douloureux trépas, elle avait élevé un petit autel à Marie dans son appartement ; elle l'ornait de fleurs ; et chaque dimanche de mai, son époux qui allait passer la journée à la campagne avait rapporté pour cet oratoire un bouquet cueilli de sa main. Le Saint curé ajouta : « Dieu, touché de vos prières, a eu pitié de celui qui a honoré sa sainte Mère ; à l'instant de la mort, votre époux s'est repenti. »
    Ô Marie, vous êtes la Mère de Celui qui justifie, et des justifiés ;
    Vous êtes la Mère du Sauveur et des sauvés ! (1) »

    1. Ipsa est Mater justificantis et justificatorum ; ipsa Mater salvantis et salvatorum (S. Anselme)

    Abbé Joseph Lemann (1836-1915), La Vierge Marie présentée à l'amour du XXe siècle, Tome II : La Mère des chrétiens et la Reine de l’Église, Hommage au Premier Congrès Marial tenu à Lyon en Septembre 1900 (Deuxième Partie, ch. XI), Paris, Victor Lecoffre / Lyon, Librairie A. Nouvellet - Librairie Vitte, 1900.

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  • Méditation - « Âmes découragées, relevez-vous ! »

    « Quel que soit le passé de votre âme, son avenir peut être délivré du mal. Ne dites pas que vous êtes engagé dans la plus stérile des luttes, et que, depuis un quart de siècle, peut-être un demi-siècle, votre vie est semblable à la vie de la terre, où le jour succède à la nuit, la nuit au jour ; que de même en votre âme, les retours de la grâce ont beau succéder au péché, le péché à son tour surmonte la grâce, et, comme par une vicissitude fatale, vous tient sous une chaîne invisible qui se relâche parfois, mais qui, ce semble, ne se brise pas. Ne dites pas que vous mourrez nécessairement ainsi, en essayant en vain de remplir le vase qui se vide, ou d'élever sur le saint édifice la pierre qui retombe toujours au moment où elle allait atteindre sa hauteur. Ne dites pas que toutes les autres grâces vous sont données, mais que la persévérance seule vous est refusée, et par suite le progrès dans le bien, et la croissance en Dieu, et l'espoir de la vie éternelle. O âme découragée par de continuelles défaites, relevez-vous ; la Vierge puissante peut tout. Elle qui répond parfaitement à la grâce, qui n'a jamais manqué à aucune grâce, peut changer toute l'issue d'un combat où vous paraissez reculer depuis longtemps. Encore un généreux effort pour vous attacher à la Mère du salut, pour devenir vous-même mère de votre salut et pour le mériter, car il le faut ; encore un généreux effort, et certainement vous allez vaincre ! Vous viviez dans la honte habituelle de plaies invétérées, de chutes toujours renouvelées ; vous allez vivre dans la gloire du triomphe. »

    Alphonse Gratry (1805-1872), Le Mois de Marie de l'Immaculée Conception (XVIIIe méditation), Paris, Charles Douniol / Jacques Lecoffre et Cie, 1866.

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    Enric Monserday Vidal (1850-1926), Vierge à l'Enfant
    (Crédit photo)

  • Poésie - Le regard de ma Mère

    Poésie composée par l'auteur quelques jours avant sa mort,
    au milieu de très grandes souffrances intérieures et physiques


    « Le céleste regard d'incessante tendresse
    Que votre cœur aimant déverse sur mon cœur,
    Mère du bel Amour, est la douce caresse
    Où je trouve toute douceur.

    C'est un allégement dans la dure souffrance,
    Où le Dieu qui me veut brise la résistance
    De mon corps matériel à son Esprit d'Amour,
    Venu pour l'emporter en son divin séjour.

    C'est un soulèvement dans l'effort de mon âme,
    Que voudrait retenir le néant passager,
    C'est une voix qui la réclame
    Sur les hauteurs, loin du danger.

    C'est un lien sacré, comme un baiser de mère,
    Qui forme autour de moi le rempart assuré
    De Celui qui par elle est devenu mon frère,
    Jésus, Maître adoré. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Contemplations Mariales, Benedittine di Priscilla, Roma, 1959.
    Édition numérique disponible sur scribd.com et sur chartreux.org.

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  • Jubilé marial du 7 au 9 octobre 2016 à Rome

    C’est ce vendredi 7 octobre, en la fête de Notre Dame du Rosaire, que débuteront les célébrations du Jubilé marial dans le cadre de l’Année de la Miséricorde. À cette occasion, le Pape François présidera samedi en fin d’après-midi une veillée mariale place Saint-Pierre puis la messe dimanche 9 octobre au matin.

    Le Jubilé marial qui se tiendra du 7 au 9 octobre s’ouvrira à 18h00 ce vendredi lors d’une messe solennelle en l’honneur de la Vierge dans la Basilique romaine de Sainte-Marie-Majeure. Les fidèles sont ensuite invités à se rendre, de 20h00 à minuit, dans les églises jubilaires (Santa Maria in Valicella et San Salvatore in Lauro) pour célébrer le sacrement de la réconciliation et participer à un temps d’adoration eucharistique. Dans chaque église seront présents des confesseurs de différentes langues.

    Samedi après-midi, tous les pèlerins sont invités à se retrouver place Saint-Pierre pour un temps de prière. Un temps d’animation avec des chants et des prières mariales est prévu durant lequel aura lieu une procession des délégations provenant des communautés nationales présentes en Italie et des sanctuaires mariaux. L’icône de la Vierge « Salus Populi Romani » fermera la procession. La journée s’achèvera par une veillée de prière en présence du Saint-Père qui débutera à 17h30. Le lendemain, dans la matinée, le Pape François présidera à 10h30 une messe solennelle place Saint-Pierre clôturant ainsi ce jubilé marial.

    Source : Radio Vatican (HD-SB).

  • Méditation - Les douleurs de Marie (II)

    « Les souffrances de Marie sur le Calvaire furent réellement les douleurs de l'enfantement dans lesquelles tous les hommes naquirent de Marie. Et ainsi, non seulement sa Compassion la rendit propre à devenir notre Mère, mais c'est encore par sa Compassion que nous sommes devenus réellement ses enfants. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, ainsi c'est dans sa Compassion que nous atteignons à ces fondements vastes et profonds sur lesquels peut se construire notre confiance filiale. Si notre Mère bien-aimée était seulement la merveille brillante et heureuse qu'elle serait avec son Immaculée Conception, sa maternité divine et sa glorieuse Assomption, notre confiance en elle ne serait pas si complète qu'elle l'est pour la Mère au cœur brisé qui se tient au-dessous de la croix. Elle semblerait plus éloignée de nous. Nos sentiments envers elle seraient de la même nature que ceux avec lesquels nous regardons les anges, pour lesquels nous sommes pleins d'amour et de vénération, de tendresse et de révérence, d'étonnement et de congratulation, et d'un saint désir d'union avec eux ; mais nous ne sentirions pas, comme nous le faisons maintenant, qu'elle nous appartient, qu'elle est près de nous, et qu'elle est notre vraie Mère. C'est la Compassion qui fait entrer ce caractère filial dans notre dévotion à la Mère puissante de Dieu. Mais ce n'est pas là tout. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, comme c'est dans sa Compassion que nous trouvons nos motifs d'amour filial en elle durant notre vie, ainsi ce fut dans sa Compassion que nous gagnâmes notre droit à mourir dans ses bras maternels : car ce fut alors qu'elle reçut le droit de patronage sur les lits de mort, à cause des soins qu'elle donna à Notre-Seigneur sur son lit de mort ; et les services que Marie nous rend, comme elle le fit pour Jésus, à l'heure de la mort, forment une partie de l'office de Marie, sur lequel l’Église s'appuie le plus, en les mentionnant dans l'Ave Maria. Ainsi sa Compassion est liée d'une manière inséparable aux nombreuses fonctions de miséricorde dont, conformément aux décrets de Dieu, Marie s'acquitte envers nous. »>

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.

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  • Méditation - Les douleurs de Marie (I)

    « En ce qui concerne les douleurs de Marie, l'union de la Mère et du Fils est plus grande que dans aucun autre mystère. Jésus lui-même est la douleur de Marie sept fois répétée, sept fois modifiée, sept fois agrandie. Suivant notre croyance, les douleurs de la sainte Vierge se placent bien haut parmi les mystères divins, et s'y trouvent dans un ordre de privilège plus élevé qu'on ne le soupçonne communément. Mais, dans tous les cas, en tant qu'il s'agit de leur relation avec la Rédemption du monde, ils ne sont pas plus éloignés de cette Rédemption que les mystères non sanglants de Jésus, ils en sont même peut-être plus rapprochés, à cause du caractère immédiat de leur liaison. La vérité paraît être que tous les mystères de Jésus et ceux de Marie n'étaient dans les desseins de Dieu qu'un seul mystère. Nous ne pouvons le briser, le diviser, le morceler, ni classer l'importance de ses beautés nombreuses. C'est là une tâche au-delà de notre science. Qui pourrait douter qu'il ne soit vrai de dire qu'un grand nombre d'âmes, qui sont maintenant sauvées, auraient été perdues sans les douleurs de Marie, et cela, quoique ses douleurs n'aient pas avec nous la même relation que la Passion de Notre-Seigneur, même dans leur degré subordonné ? La période des Trente-trois années, et les cœurs de Jésus et de Marie, dans tous les mystères de ces années, sont tous saturés des teintes de la Passion ; cependant, en dehors de la Passion elle-même, où les couleurs sont-elles plus vives et les traits plus animés que dans les douleurs de la Mère ? La Compassion de Marie était la Passion de Jésus, pour ainsi dire, sentie et devenue réelle dans le cœur de sa Mère. »

    N.B. : "Compatir" vient du latin, littéralement "souffrir avec, prendre part aux souffrances de".

    (à suivre ci-dessus)

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.

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  • Méditation - Tout avec Marie

    « Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus.
    [...]
    Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie.
    Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. I Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], "La vie cachée en Dieu", Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Méditation - Nativité de la Sainte Vierge

    « Quelle joie, en ce beau jour de septembre, quelle consolation, ô Vierge Marie, vous nous apportez ! Le monde entier exulta, jadis, en saluant votre Nativité ; cette joie n'a pas cessé, puisque toujours, ô Médiatrice de toutes les grâces, votre fête reste pour nous l'aurore du salut.

    C'est de vous, en effet, que naquit le Soleil de Justice, le Christ, notre Dieu, notre Sauveur Jésus, le seul en qui il faut espérer pour arriver à la gloire. C'est Lui qui, détruisant la malédiction qui condamne, apporta à nos âmes la bénédiction qui répare, qui sauve, qui couronne ; c'est Lui qui a confondu la mort, Lui qui nous accorda la Vie éternelle.

    Joie sans pareille ! Réjouis-toi, ô terre, puisqu'un rayon est descendu de la Face du Dieu de gloire, un rayon qui ranime les hommes, et les réchauffe. C'est aujourd'hui la fête qui est le commencement du salut de tout le genre humain.

    La maison dans laquelle le Verbe, Roi céleste, doit descendre, est bâtie ; oui, la Sagesse s'est bâti une demeure ; cette demeure s'appuie sur sept colonnes ; car la Mère de Dieu apparaît, ornée des sept dons de l'Esprit-Saint, son Sanctificateur et son Époux. La Sagesse éternelle qui atteint d'une extrémité à l'autre, avec force et suavité, et dispose toutes choses, a construit sa maison ; il fit sa Mère digne de recevoir en Elle son Dieu et de l'engendrer dans les entrailles de sa chair sans tache. Le lit nuptial de Celui qui descend pour célébrer les noces divines de son Église, est là.

    Réjouissons-nous donc, tressaillons d'allégresse, aujourd'hui est née la Reine du monde, la Porte du ciel, le Tabernacle de Dieu, l’Étoile de la mer, l’Échelle par laquelle ce Roi béni va descendre sur terre, par laquelle l'homme, jusqu'ici gisant par terre, peut enfin remonter au ciel. »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour. Temps après la Pentecôte II (Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie), Éditions de Maredsous, Namur, 1950.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Poésie : L'Angélus

    « A genoux, à genoux !... La cloche du village
    Balance dans les airs ses tintements pieux.
    Avec la cloche sainte adressons notre hommage
                       A la Reine des cieux.

    Saluons à l'envi l'étoile magnifique,
    Le lis de nos vallons éclatant de blancheur ;
    Cette rose du ciel, cette Vierge mystique
                       Qui porta le Sauveur.

    Ah! quand l'ombre des soirs monte sur la colline,
    Quand s'éteignent au loin les feux mourants du jour,
    J'aime les tintements de la cloche divine,
                       Qui me parle d'amour.

    Sur mes lèvres je sens ruisseler la prière ;
    Ta voix, écho céleste, a pour moi la douceur
    D'une vierge exhalant à l'autel solitaire
                       Les accents de son cœur.

    A genoux, à genoux !... La cloche du village
    Balance dans les airs ses tintements pieux.
    Avec la cloche sainte, adressons notre hommage
                       A la Reine des cieux. »

    Abbé Gilbert Boudant, Chants du cœur, Paris - Lyon, Périsse Frères, 1836.

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  • Amende honorable à Marie Immaculée

    « Ô Cœur Immaculé de Marie, chef-d’œuvre de Dieu, délices de la Très Sainte Trinité, vous bénir et vous glorifier devrait être notre bonheur. Vous nous avez tant aimés ! Après Dieu, c'est à vous que nous devons tout. Vous nous avez donné Jésus ; et « pour nous, pour notre salut », vous avez souscrit à son immolation ; vous avez partagé ses souffrances ; « votre douleur a été grande comme la mer » !
    Pourtant, au lieu de vous aimer, hélas ! il y a des malheureux inspirés par l'enfer, qui osent lancer contre vous, contre vos privilèges les plus glorieux, d'exécrables blasphèmes !
    Et chaque jour, par leurs péchés, des millions de chrétiens renouvellent la Passion de Jésus et la vôtre ! Et moi-même, que de fois, par mes fautes, je me suis uni aux bourreaux du Calvaire !
    Ô Mère de miséricorde, Refuge des pécheurs, pardon !
    Pardon pour moi. Que désormais je sois pour vous, comme saint Jean, un fils plein de tendresse.
    Pardon pour vos blasphémateurs et pour tous les pécheurs de l'univers.
    Pour eux, Jésus a versé tout son sang. Pour eux, il vous a confié toutes les grâces, fruit de sa mort. O Mère si puissante et si bonne, ayez pitié de vos enfants, « fils prodigues ».
    Eclairez-les, touchez-les, convertissez-les, et qu'un jour ils aillent au Ciel célébrer à jamais vos bontés maternelles ! »

    « Ô bon Jésus, je vous en conjure, par l'amour que vous portez à votre Mère, donnez-moi de l'aimer véritablement, comme vous l'aimez vous-même et comme vous désirez qu'elle soit aimée ! » Amen ! (1)

    1. Le saint Cœur de Marie, du P. Lintelo, ch. VII, p. 227.

    Allons au Cœur de Marie - Manuel de la Garde d'Honneur du Cœur de Marie, deuxième édition, Besançon, Imprimerie catholique de l'Est - Monastère de N.D. de Charité, 1938 (1ère éd. en 1921).

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    Duccio di Buoninsegna (v.1260-v.1318), partie centrale de la "Maestà" (Vierge en majesté)
    Museo dell'Opera Metropolitana del Duomo, Sienne (Italie)

    (Crédit photo)

  • Méditation - Magnificat

    « Redisons souvent le Magnificat, l'acte inspiré que Marie a fait jaillir de la plénitude de son cœur, le plus beau chant qui soit dans les saintes Écritures. La Vierge, dans son humilité, professe la distance incalculable, métaphysique qui sépare les créatures du Créateur : « Il a fait en moi de grandes choses », des choses étonnantes, ineffables, inimaginables. Il a donné à Marie une stature qui va de la terre au ciel. Et ceci aux différentes étapes et le long des différentes montées qui jalonnent l'escalade du ciel. Marie devient la mère sans péché et avance jusqu'à ce que nous la voyions se confondre avec le sacrifice de son fils au Calvaire ; puis nous la trouvons recueillie dans le silence de la prière commune au Cénacle où l'Esprit Saint descend, à la Pentecôte, et remplit de nouveau de la présence de Dieu les créatures qui y sont réunies. Marie, Mère de l’Église, Mère de l'humanité. Pour se sentir proche d'elle chacun de nous peut dire : « C'est ma Mère, je peux recourir à Marie parce que son cœur est aussi pour moi. »
    Est-ce une exagération ? Non, il n'y a pas de mot qui puisse égaler la gloire, la puissance extraordinaire de l'effusion de la grâce de Dieu descendue sur cette créature. Est-ce enlever de la gloire au Seigneur que de louer Marie, selon une opinion superficielle ? Certes non ; la gloire de Marie est le reflet, la dérivation de la gloire de Dieu. Honorer Marie, c'est honorer le Christ, c'est honorer Dieu. »

    Bx Paul VI, Homélie, 15 août 1977, in "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.5), Solesmes, 1981.

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    Guido Reni (1575-1642), L'Assomption de la Vierge Marie
    (provient de l'église des Philippins de Pérouse)
    Musée des Beaux-Arts de Lyon

  • Méditation - Poésie : "Priez pour nous"

    « O Vierge immaculée,
    O lis de la vallée,
    Fleur près de qui nos fleurs
    Perdraient de leurs couleurs,
    Vierge et mère ingénue,
    Étoile de la nue,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    O Reine glorieuse,
    Rose mystérieuse,
    Sanctuaire où le cœur
    Dépouille sa langueur,
    Où l'âme est appelée
    Et bientôt consolée,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Fontaine où l'on s'abreuve
    Comme aux vagues du fleuve,
    Où l'on boit chaque jour
    L'eau pure de l'amour ;
    Arche de l'alliance,
    Aurore d'innocence,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Parfum, source efficace
    De rosée et de grâce,
    Miroir éblouissant,
    Refuge caressant,
    Ineffable patronne
    Qui plaint et qui pardonne,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Auréole bénie,
    Lumière indéfinie,
    Perle au reflet si beau,
    Doux et chaste flambeau,
    Souveraine de gloire,
    Lampe d'or, tour d'ivoire,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Priez pour nous, Marie,
    Pour nous dont le cœur prie,
    Vase rempli de miel,
    Astre et porte du ciel,
    Astre qui nous éclaire
    D'un rayon tutélaire,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    Priez pour nous, car l'âme
    Tremble comme une flamme
    Dans ce morne désert,
    Où la foule se perd,
    Dans cette ombre suivie
    Qu'on appelle la vie ;
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous !

    O Vierge aimable et pure,
    L'encens de la nature
    Touche moins votre cœur
    Qu'un seul cri de douleur ;
    Souriez donc, ô Mère,
    Aux larmes de la terre,
    Nous sommes à genoux :
    Priez, priez pour nous ! »

    Edouard Turquety, Poésie catholique (XXII),
    Paris, Delaunay Libraire, 1836.

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  • Angelus de ce 15 août 2016

    (La retransmission de la Place Saint-Pierre commence à 14:10 de la vidéo)

    Les catholiques du monde entier fêtent en ce 15 août l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Au cours de l’Angélus Place Saint-Pierre, et sous un soleil resplendissant, le Pape François est revenu sur le sens de l’Assomption, un mystère qui nous concerne tous, ainsi que notre avenir. Il est également revenu sur la situation de nombreuses femmes  « victimes de la tyrannie des puissants ».

    En ce jour glorieux, nous voyons Marie, l’humble jeune fille de Nazareth « parvenir à la montagne de Dieu, 'revêtue de soleil, avec la lune sous les pieds, et sur la tête, une couronne de 12 étoiles’, franchir le seuil de la patrie céleste », a-t-il rappelé.

    « Marie fut la première à croire dans le Fils de Dieu, et elle fut la première à être emportée au Ciel, en son âme et en son corps. Elle fut la première à avoir accueilli Jésus dans ses bras quand il était encore enfant, et elle est la première à être accueillie dans ses bras, pour être introduite dans le Royaume de Dieu. Marie, humble et simple jeune fille d’un village perdu, à la périphérie de l’Empire, est admise auprès de Dieu, pour rester au côté du trône de son Fils, pour l’éternité, justement parce qu’elle a accueilli et vécu l’Evangile. C’est ainsi que le Seigneur renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles ». (Lc 1, 52).

    L’Assomption de Marie, a poursuivi le Pape, est un « grand mystère qui concerne chacun de nous, ainsi que notre avenir ». Marie, en effet, « nous précède sur le chemin où marchent ceux qui, à travers le Baptême, ont lié leur vie à Jésus. La fête d’aujourd’hui annonce des 'cieux nouveaux et une terre nouvelle', avec la victoire de Jésus ressuscité d’entre les morts et la défaite définitive sur le malin. C’est pourquoi, l’exultation de l’humble enfant de Galilée, exprimée dans le cantique du Magnificat, devient le chant de l’humanité entière, qui se complaît à voir le Seigneur se pencher sur tous les hommes et toutes les femmes, humbles créatures, pour les élever, les prendre avec Lui, au Ciel ».

    Ce chant du Magnificat nous porte à penser à tant de situations actuelles, a-t-il poursuivi : « aux femmes écrasées par le poids de la vie et du drame de la violence, aux femmes esclaves de la tyrannie des puissants, aux jeunes filles contraintes d'exécuter des travaux inhumains, aux femmes obligées de soumettre leur corps et leur esprit à la cupidité des hommes. Qu’une vie de paix, de justice, d’amour puisse enfin commencer pour elles, dans l’attente du jour où elles seront saisies par des mains, qui ne les humilient pas, mais qui, avec tendresse, les soulèvent et les conduisent au Ciel ». « Marie a également beaucoup souffert », lors de sa vie terrestre, a observé le Pape, qui a encore une fois prié pour que le Seigneur libère toutes ces femmes de leurs esclavages.

    Source : Radio Vatican (MA).

    À la fin de l'Angélus, le Souverain Pontife a confié à l'intercession de la Reine de la Paix « toutes les angoisses et les douleurs des populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de conflits persistants ».

    Il a évoqué en particulier la région du Nord-Kivu, frappée par de nouveaux massacres. Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 42 civils ont été tués par des hommes armés à Béni. Un deuil national a été proclamé dans le pays. Cette énième tuerie est attribuée à des rebelles ougandais.

    Ces massacres se perpétuent « dans un silence honteux, a déploré le Pape, sans même attirer notre attention. Ces populations font partie de celles qui n’ont pas les moyens d’attirer l’opinion publique mondiale », a-t-il encore regretté, avant de prier pour que « Marie obtienne pour tous des sentiments de compassion, de compréhension et de concorde ».

    Le Pape a enfin exprimé ses souhaits à tous ceux qui n'ont pu partir en vacances, surtout à « tous les malades, les personnes seules, et ceux qui assurent en ce jour de fête les services indispensables à la communauté ».

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Méditation - Réjouissons-nous !

    « Réjouissons-nous à la pensée de l'exaltation de notre Mère divine ; jubilons de tout notre cœur, au souvenir de sa magnificence ; tressaillons d'allégresse à la vue de sa gloire toute puissante ! Il est vrai qu'elle est séparée de nous, corporellement ; mais n'en soyons pas attristés, car elle est toujours auprès de nous par son amour ; étant au paradis, beaucoup plus rapprochée de Dieu, elle est bien plus en état d'intercéder en notre faveur et de nous venir en aide ; elle n'a qu'à vouloir et Jésus l'écoute ; elle n'a qu'à demander, et Jésus l'exauce ; parce que, dit l’Écriture, Dieu fait la volonté de ceux qui l'aiment ; or l'Immaculée Vierge, dans ce monde, affectionna le Seigneur plus que tous les hommes, tous les saints et tous les anges ; Marie, dès l'instant de sa naissance, aima Dieu plus que tous les chérubins et tous les séraphins ; jamais elle ne commit la faute la plus légère. Quel est, demande l'illustre évêque d'Hippone, le saint qui puisse se rendre un pareil témoignage ? Il est sûr, affirme le concile de Trente, que la Vierge évita non seulement les moindres imperfections, mais qu'elle fit encore fructifier continuellement en son âme la grâce sanctifiante ; elle ne fit aucune action, n'eut aucun désir, ne dit pas un mot, ne conçut point une pensée, sans avoir constamment pour objet la plus grande gloire de Dieu ; bref, elle l'aima sur la terre de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, de toutes ses forces, et combien plus le chérit-elle, maintenant qu'elle est dans le céleste royaume ?

    Si donc le Seigneur exécute la volonté de ceux qui l'aiment, il fera la volonté de Marie, pourvu qu'elle intercède pour ses enfants ; et la bonne Vierge a-t-elle soin de prier pour eux ? Mes chers Frères, n'en doutons pas. Serait-il possible que, dans le séjour du bonheur, elle oubliât les habitants de la terre d'exil, ces habitants qui lui chantent, de bouche et de cœur : Salut, notre Reine, salve, Regina ; salut, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance, salut, Mater misericordie, vita, dulcedo, et spes nostra, salve.

    Serait-il possible qu'elle fût sourde à la voix de ceux qui lui redisent : Nous crions vers vous, pauvres exilés, malheureux enfants d'Eve, ad te clamamus, exules filii Evae ?

    Serait-il possible qu'elle refusât de sécher les larmes de ceux qui soupirent vers elle, gémissent, pleurent dans la vallée de larmes, ad te suspiramus, gementes et flentes, in hac lacrymarum valle ? Non, mille fois non. Mais, si compatissante, alors qu'elle vivait dans ce siècle de souffrances, ne l'est-elle pas immensément davantage, maintenant qu'elle règne en triomphatrice dans la région de la félicité ?

    Désirons-nous, pieux fidèles, avoir Marie pour avocate, au moment redoutable de notre comparution devant le tribunal du Souverain Juge ? Aimons cette Reine puissante de toute la force de notre affection. Que n'ai-je des paroles de feu, pour imprimer dans vos cœurs, l'amour envers la très sainte Vierge, mais un amour suave, un amour immense, un amour durable ! Notre divine Souveraine ne ressemble pas aux monarques terrestres, non ; elle enrichit ses serviteurs de grâces, de mérites, de récompenses.

    Puisqu'il en est de la sorte, chrétiens, prosternons-nous à ses pieds, et redisons à l'envi : Nous nous réjouissons, Vierge Immaculée, de ce que le Seigneur vous a couronnée Reine des cieux ; du haut de votre trône, daignez vous souvenir de ce monde ; daignez vous montrer notre Mère, monstra te esse Matrem. Étant si près de la source de toutes les grâces, faites-les couler sur nous pendant la vie ; faites-nous ressentir, particulièrement au lit de la mort, les effets de votre puissante miséricorde. Sans doute, nous sommes indignes de voir venir les anges à notre rencontre, au sortir de ce monde ; une faveur pareille, nous n'oserions la demander ; mais ce que nous ne craignons pas de solliciter de votre clémence, ce que nous nous permettons d'attendre de votre bonté maternelle, c'est qu'à l'heure dernière au moins, vous abaissiez sur nous vos regards miséricordieux ; c'est qu'à l'instant suprême, vous nous tendiez une main secourable, pour nous élever dans le ciel et nous montrer Jésus, le fruit béni de vos entrailles : voilà ce qu'après cette vie d'exil nous espérons de vous, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie ! o clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen. »

    Instructions d'un curé de campagne pour tous les dimanches de l'année, Tome troisième, Fêtes de la Sainte Vierge (Assomption, Première instruction), Paris, Louis Vivès, 1878.

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  • Méditation - Marie, modèle de tous les chrétiens

    « Avant tout, vous pratiquerez vous-mêmes les vertus de Marie : la délicatesse de son Cœur immaculé ; le recueillement et l'esprit de prière, dont parle l’Évangile, quand il rappelle par deux fois qu'elle conservait dans son cœur le souvenir des grâces de Dieu et des actions de l'Enfant Jésus (Lc 2, 19 et 51), l'amour de Dieu, humble, ardent et joyeux, qui éclate dans le Magnificat ; l'amour des autres également, de tous les autres, de ses parents, de ses amis, de tous les hommes, cette charité incomparable qui la fait voler au service de sa cousine Élisabeth, dès qu'elle apprend sa prochaine maternité ; qui la rend attentive à la gêne des époux, quand le vin vient à manquer aux noces de Cana ; qui l'unit enfin de façon si douloureuse et si profonde aux souffrances de son divin Fils pour le salut du genre humain. Oui, la très sainte Vierge, dont la condition fut si humble, dont l’Évangile ne rapporte que si peu de chose, dont le silence remplit presque toute la vie, la Sainte Vierge a vu Dieu accomplir en elles les plus grandes choses sans perdre cette étonnante modestie qui remplit d'admiration. Et c'est pourquoi elle reste le modèle de tous les chrétiens. Avec le Sauveur lui-même elle est demeurée cachée à Nazareth, unie à lui dans la douceur et l'humilité, dans l'accomplissement du devoir quotidien et des travaux domestiques, dans la patience et la prière. On ne connaît d'elle aucun miracle, aucune action extraordinaire, mais elle a aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force. C'est là le premier commandement. Et elle a aimé le prochain comme soi-même. « De plus grand que ceux-là il n'est aucun autre commandement. » (Mc 12, 30) »

    Pie XII, RM aux pèlerins de Sainte-Anne-d'Auray, 26 juillet 1954, in "La Vierge Marie dans l'enseignement des Papes" (ch.3), Solesmes, 1981.

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  • Mardi 26 juillet 2016

    Ste Anne, mère de la Sainte Vierge,
    patronne de la Bretagne

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    Sainte Anne d'Auray