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  • Méditation : prier sans relâche...

    « Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10, 31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

    Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

    Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante. »

    Saint Basile, Homélie 5, Éditions ouvrières.

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  • Mardi 5 novembre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Felix Mendelssohn (1809-1847) - Beati mortui & Periti autem Op.115/1&2

    Oméga, Chœur d'hommes de Bruxelles - Dir. Stéphane Larçon

  • Méditation : du dépouillement vers l'humilité

    « [...] Le second dépouillement, la seconde mort à soi-même, est la mortification de la vanité, du désir de paraître, d'être préféré, distingué, privilégié.
    C'est une mort lente. Il faut longtemps frapper sur le buisson d'épines pour découvrir sous les ronces les maîtresses tiges, et s'écorcher, se piquer les doigts pour y arriver, les couper. Veiller aux vêtements, à l'attitude, à la douceur envers les autres et soi-même ; aux emplois, soit par rapport à l'emploi lui-même, soit par rapport à la façon de le remplir. Accepter les échecs, demi-échecs, les réprimandes, les reproches (même excessifs ou injustifiés), les absences de compliments attendus, les oublis d'égards venant des parents, enfants, collègues, obligés, etc. Se reprendre, se perfectionner ; se plier à l'expérience. Veiller aux relations... ne pas trop choisir dans une vie de communauté ; ne rejeter personne ; ne pas s'imposer, reprendre à tout propos ; savoir se taire quelquefois (même quand on pourrait rectifier) ; accepter d'ignorer et d'apprendre ; ne pas chercher à donner l'impression qu'on domine les questions, être égal, se plier aux gens... Accepter, aimer, prôner les succès des autres, leur part, reconnaître leur collaboration, les consulter, etc. Ne pas prétendre à l'exclusivité, à la préférence, au "priori consensui".
    Discite a me quia mitis sum et humilis corde et invenietis requiem animabus vestris. (1) »

    (1) "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes." (Mt XI,29)

    P. Léonce de Grandmaison S.J., Écrits spirituels II. Retraites (Retraite de 1916, 2ème jour), Beauchesne, Paris, 1934.

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  • Lundi 4 novembre 2013

    St Charles Borromée, évêque et confesseur

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Angélus de ce dimanche 3 novembre 2013

    Jésus est miséricordieux et ne se lasse jamais de pardonner

    Jéricho, sur le chemin vers Jérusalem, est « la dernière étape d’un voyage qui résume en soi le sens de toute la vie de Jésus, dédiée à chercher et à sauver les brebis perdues de la maison d’Israël ». Lors de la prière de l’Angélus ce dimanche, place Saint-Pierre à Rome, le Pape s'est attardé sur l’Évangile du jour où « se produit l’un des événements les plus joyeux racontés par Saint Luc : la conversion de Zachée ». « Cet homme est une brebis perdue, a souligné le Pape, il est méprisé, car il est le chef des collecteurs d'impôts, ami de l’occupant romain haï, voleur et exploiteur. »

    François explique qu’à cause de sa petite taille, mais aussi empêché de voir Jésus probablement à cause de sa mauvaise réputation, Zachée monta sur un arbre pour pouvoir voir « le Maître qui passe ». Pour le Pape, ce geste extérieur, « un peu ridicule », exprime « l’acte intérieur de l’homme qui cherche à s’élever de la foule pour avoir un contact avec Jésus. Jésus qui arrivant près de l’arbre, l’appelle : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » (Lc, 19,5) Malgré l’anonymat de Zachée, repoussé de tous et malgré sa distance avec Jésus, ce dernier l’appelle. François explique qu'en effet, le nom de Zachée a une signification symbolique : « Dieu se souvient ».

    Et Jésus alla chez Zachée, suscitant les critiques de tout Jéricho. Pourquoi y aller ? Car Zachée était perdu. Jésus dit donc : « Aujourd'hui, le salut est arrivé dans cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. ». Ce jour-là chez Zachée entre dans la joie.

    Le Pape François explique alors qu’il n’y a aucune profession ou condition sociale, aucun péché ou crime qui puisse effacer de la mémoire et du Cœur de Dieu l’un de ses fils. « Dieu se souvient », Il « n’oublie personne parmi ceux qu’Il a créés ; Il est Père, dans l’attente vigilante et affectueuse de voir renaître dans le cœur du fils le désir de revenir à la maison. Et dès qu’Il reconnaît ce désir, Il est tout de suite à ses côtés, et avec son pardon Il rend son chemin plus léger vers la conversion et le retour. »

    En s’adressant aux fidèles place Saint-Pierre : « Si tu as un poids sur ta conscience, si tu as honte de beaucoup de choses que tu as commises, arrêtes-toi un peu, n’aies pas peur, pense que quelqu’un t’attend », leur explique le Pape, « je t’assure que tu ne seras pas déçu : Jésus est miséricordieux et Il ne se fatigue jamais de pardonner ».

    François appelle donc les fidèles à écouter Jésus. « Du profond de notre cœur, écoutons sa voix qui nous dit : aujourd’hui je dois m’arrêter chez toi. Autrement dit dans ta vie. Accueillons-le avec joie : Lui peut nous changer, Il peut transformer notre cœur de pierre en cœur de chair, Il peut nous libérer de l’égoïsme et faire de notre vie un don d’amour. »

    Source : Radio Vatican.

  • François-Joseph Gossec (1734-1829) : Messe des morts (Requiem) (1760) - XVII. Pie Jesu

    Chœur du Conservatoire de Maastricht et Ensemble Musica Polyphonica - Dir. Louis Devos (1986)

  • Méditation : notre misère et la miséricorde divine

    « Êtes-vous tombé ? Relevez-vous, et tournez-vous vers le médecin de votre âme ; il vous ouvrira les entrailles de sa miséricorde. Êtes-vous tombé une seconde fois ? Relevez-vous derechef, gémissez et criez : celui qui a répandu son sang pour vous, vous recevra dans sa grâce. Êtes-vous tombé une troisième et quatrième fois ? Relevez-vous encore, pleurez, soupirez, humiliez-vous et Dieu ne vous abandonnera point, car il ne rejette point les cœurs humiliés, ni ceux qui retournent à lui par la pénitence. Autant de fois que vous vous relèverez, autant de fois il vous recevra. La malice ni l’infirmité de l’homme ne saurait être si grande, qu’elle surpasse la divine miséricorde, qui n’a ni bornes ni limites ; et partant, que vos péchés ne vous rendent pas pusillanime, mais humble.

    [...] Ne vous attristez pas de ne pouvoir offrir à Dieu une douleur sensible de vos péchés. C’est assez qu’elle soit en la raison et en la volonté, pour être agréable à Dieu. Et bien que votre cœur soit aride et que vous ne puissiez tirer une larme de vos yeux, cette douleur ne laissera pas d’opérer la rémission de vos péchés. L’humilité qui nous fait connaître notre propre misère et juger imparfaites et viles toutes les bonnes œuvres que nous faisons, et la pieuse confiance que nous avons en Dieu, par laquelle nous espérons miséricorde, fondées sur les mérites de la vie et de la mort de Jésus-Christ, son Fils, surpassent toutes les actions pénibles que nous pouvons faire pour la satisfaction de nos péchés... »

    Sébastien Zamet (1588-1655), Avis spirituels (I-II), in "Lettres spirituelles publiées d'après les copies authentiques, avec une introduction et des notes par Louis N. Prunel. Et précédées des Avis spirituels du même prélat", Paris, Alphonse Picard et fils, 1912.

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    "Le Retour de l’enfant prodigue", eau-forte de Rembrandt
    (Pierpont Morgan Library, New York)

  • Dimanche 3 novembre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Orlandus Lassus (1532-1594) : Missa pro Defunctis

    Hilliard Ensemble

  • "Lugentibus in Purgatorio"

    Que les âmes gémissantes dans le Purgatoire,
    où le feu de la justice divine
    purifie leurs souillures par les douleurs les plus sensibles,
    soient l'objet de votre commisération,
    ô Marie !

    Vous êtes la source abondante qui lavez les coupables ;
    vous les recevez tous et n'en rejetez aucun.
    Hâtez-vous de verser vos consolations
    sur ces âmes qui ne cessent de souffrir,
    ô Marie !

    Mère pleine de tendresse et de miséricorde,
    les morts soupirent vers vous ;
    ils désirent avec ardeur le bonheur de vous voir
    et de posséder avec vous le bien éternel,
    ô Marie !

    Clef de David, qui ouvrez les cieux,
    du haut de votre gloire abaissez vos regards
    sur des malheureux qui éprouvent de cruels tourments,
    et ouvrez les portes de leur prison,
    ô Marie !

    Ô vous qui êtes le modèle des saints, la règle des vrais croyants,
    le salut assuré de ceux qui mettent en vous leur espoir,
    ne cessez d'employer en faveur des morts votre crédit puissant,
    auprès d'un Fils qui vous aime,
    ô Marie !

    Mère de bénédiction,
    obtenez par vos mérites
    que ces âmes souffrantes renaissent au bonheur ;
    acquittez leur dette, et conduisez-les vous-même au repos éternel,
    ô Marie !

    Dans le compte terrible qu'exigera le juste Juge,
    au jour où toutes nos œuvres subiront un examen sévère,
    suppliez votre divin Fils de nous admettre au partage des saints,
    ô Marie !

    Sous votre protection puissante,
    nous verrons sans crainte le Juge suprême
    sonder le fond des consciences
    et, sans acception de personnes,
    prononcer avec équité sur le sort de chacun de nous,
    ô Marie !

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    Antoni Guerra le jeune (1666-1711) : Les Âmes du Purgatoire (1709)

  • Prière pour les âmes du Purgatoire

    Requiem aeternam dona eis, Domine,
    et lux perpetua luceat eis.

    (Introït)

    « Seigneur, donnez-leur le repos éternel, le lieu du rafraîchissement et de la paix. Nous vous le demandons par ce Sang précieux répandu pour elles, et que trois fois, aujourd'hui, chacun de vos Prêtres verse avec effusion du Calice du salut perpétuel.

    Que votre lumière luise sur elles toutes, sur tous ceux et celles qui se sont endormis en Vous, Seigneur Jésus-Christ. ce sont des âmes dont le corps va ressusciter un jour ; j'y crois, je l'attends, je vis dans cette attente de ma résurrection future. Je sais que mon Rédempteur est vivant ; je crois que dans cette chair corruptible, vil néant et la faiblesse même, je contemplerai, un jour, la gloire. Cette espérance est là, reposant dans mon cœur.

    Ô Jésus, hâtez votre règne, précipitez votre venue ! Vous reviendrez, Vous nous prendrez avec Vous, et là où Vous êtes, nous serons toujours avec Vous. J'attends et j'attendrai la résurrection des morts et la vie du siècle futur.

    La Vie future, c'est Vous, Vie éternelle, vrai Dieu que j'adore. Mais ce bonheur, donnez-le dès aujourd'hui à toutes ces âmes qui souffrent encore, loin de Vous, dans les flammes expiatoires. Si elles ne peuvent plus mériter, qu'au moins ceux qu'elles ont laissés sur terre puissent offrir leurs hosties salutaires, et mériter pour elles l'indulgence solennelle de votre pardon.

    Courage, à toi, mon âme ! Que cette Commémoraison te rappelle qu'il faut craindre Dieu. Qu'elle te rappelle que tu as un corps de boue qui doit mourir encore et connaître la pourriture du tombeau. Qu'elle te rendre circonspect sur le jugement que le Seigneur portera sur toi. Et cependant, ne crains pas si tu l'aimes, si tu ne veux plus aimer que Lui !

    Que cette Fête, vraie joie du Purgatoire, te fasse clamer vers Dieu, avec jubilation : Comme le cerf soupire après les sources d'eau vive, aussi mon âme aspire à Vous, Seigneur Jésus (1), éternelle rédemption des croyants !

    Pie Jesu, Domine, dona eis requiem. Bon Jésus, mon Seigneur, donnez-leur ce repos, c'est-à-dire Vous-même ! »

    (1) : Ps XLIV, 2.

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour (Pour la Commémoraison de tous les défunts), Éditions de Maredsous, 1950.

    Prière,âmes,Purgatoire

  • Prière pour les âmes des défunts

    Sainte Mechtilde ayant communié pour les morts, Notre-Seigneur lui apparut et lui dit : « Dites pour eux un Notre Père, etc., » et elle comprit qu'elle devait prier de la manière suivante ; après l'avoir fait, elle vit une grande multitude d'âmes monter au ciel.
    (Révélations, I, 21)

    Notre Père, qui êtes aux cieux, je vous prie de daigner pardonner aux âmes du Purgatoire de ne vous avoir pas aimé, de ne vous avoir pas rendu le culte qui vous est dû, à vous, leur Père auguste et chéri, mais de vous avoir éloigné de leur cœur, où vous désirer habiter ; et pour suppléer à leur faute, je vous offre l'amour et l'honneur que votre Fils chéri vous a rendu sur la terre, et cette abondante satisfaction par laquelle il a payé la dette de tous leurs péchés. Ainsi soit-il.

    Que votre nom soit sanctifié ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts de n'avoir jamais dignement honoré votre saint Nom, de se l'être rarement rappelé avec dévotion, de l'avoir souvent employé en vain, et de s'être rendues, par leur vie déshonorante, indignes du nom de chrétien. Et comme satisfaction pour ce péché, je vous offre la très parfaite sainteté de votre Fils, par laquelle il a exalté votre Nom dans ses prédications, et l'a honoré dans toutes ses œuvres très saintes. Ainsi soit-il.

    Que votre règne arrive ; je vous prie, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts de n'avoir jamais désiré avec ferveur, ni recherché avec soin vous et votre règne, dans lequel seul consistent le vrai repos et l'éternelle gloire. Pour expier toute l'indifférence qu'elles ont eue pour toute espèce de biens, je vous offre les saints désirs par lesquels votre Fils a voulu que nous soyons les cohéritiers de son royaume. Ainsi soit-il.

    Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts, et surtout des religieux, d'avoir préféré leur volonté à la vôtre et de n'avoir pas aimé en tout votre volonté, pour vivre et agir très souvent d'après la leur. Et pour réparer leur désobéissance, je vous offre l'union du très doux Cœur de votre Fils avec votre sainte volonté, de même que la prompte soumission avec laquelle il vous a obéi jusqu'à la mort de la croix. Ainsi soit-il.

    Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien ; je vous conjure, ô tendre Père, de pardonner aux âmes des défunts de n'avoir pas reçu le très saint Sacrement de l'autel avec les désirs, la dévotion et l'amour qu'il mérite, de s'en être rendues, pour un grand nombre, indignes, et de ne l'avoir que rarement ou jamais reçu. Pour expier leur péché, je vous offre la parfaite sainteté et la dévotion de votre Fils, ainsi que l'ardent amour et l'ineffable désir qui l'ont porté à nous donner ce précieux trésor. Ainsi soit-il.

    Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts les péchés capitaux dans lesquels elles sont tombés, surtout en ne pardonnant pas à ceux qui les avaient offensées et en n'aimant pas leurs ennemis. Pour ces péchés, je vous offre la prière de la plus douce suavité, que votre Fils a faite sur la croix pour ses ennemis. Ainsi soit-il.

    Et ne nous induisez point en tentation ; je vous conjure, ô tendre Père, de pardonner aux âmes des défunts de n'avoir pas résisté à leurs vices et à leur concupiscence, d'avoir souvent consenti aux embûches du démon et de la chair, et de s'être volontairement engagées dans beaucoup de mauvaises actions. Pour la multitude de leurs péchés, je vous offre la glorieuse victoire par laquelle votre Fils a vaincu le monde et le démon, ainsi que sa très sainte vie, avec tous ses travaux et ses fatigues, sa très amère passion et sa mort. Ainsi soit-il.

    Mais délivrez-nous du mal ; délivrez-les aussi de tout mal et de toute peine, par les mérites de votre cher Fils, et conduisez-les dans le royaume de votre gloire, qui n'est autre que vous-même. Ainsi soit-il.

    Oraison dominicale de Sainte Mechtilde pour les défunts.

  • Samedi 2 novembre 2013

    Tous les Fidèles défunts

    Calendrier liturgique

    Mois des âmes du Purgatoire

  • Messe de la Toussaint au cimetière du Verano


    Le Pape François a célébré vendredi après-midi la Messe de la Toussaint au Verano, le plus célèbre cimetière de Rome, mettant l'accent sur "l'espérance" et "la joie" d'être accueilli par Dieu au moment de la mort. Sous un dais rouge installé à l'entrée de cet antique cimetière de 80 hectares parsemé de statues, au milieu d'une foule dense de fidèles et de Romains venus rendre hommage à leurs défunts, le Pape a improvisé complètement son homélie.

    Le Pape a évité d'insister sur l'angoisse et la tristesse que beaucoup éprouvent à l'occasion des fêtes de la Toussaint et du Jour des défunts ce samedi, et a axé sa réflexion sur l'espérance que représentent ces deux commémorations. "En ces jours d'espérance où nous commémorons tous les saints et les défunts, il faut que nous pensions un peu à l'espérance qui nous accompagne dans la vie : les premiers chrétiens la représentaient par une ancre". "Nous devons avoir le cœur ancré là où sont nos ancêtres, les saints, et Dieu. Là est l'espérance qui ne déçoit jamais. Il y a des moments difficiles dans la vie mais avec l'espérance l'âme va de l'avant". "L'espérance est comme un levain qui élargit l'âme". "Alors que le crépuscule approche, a ajouté le Pape en cette fin d'après-midi, "chacun peut réfléchir au crépuscule de sa vie, parce que tous nous le vivrons un jour, et se demander où est ancré notre cœur". "S'il n'est pas bien ancré, ancrons-le à ce rivage de Dieu, parce que nous savons qu'Il ne nous déçoit pas."

    L'espérance purifie, élargit l'âme

    "Ces jours sont des jours d'espérance, a insisté le Pape, "la beauté, la vérité, le véritable amour est ce qui nous attend, et tous ceux qui nous ont précédés sont là, et proclament qu'ils ont été sauvés non pour leurs bonnes actions, même s'ils en ont accomplies, mais uniquement par le Seigneur qui nous prend par la main comme un père".
    "Si aujourd'hui, nous faisons mémoire de nos frères et sœurs qui nous ont précédés dans le Ciel, a encore ajouté le Pape, c'est parce que cette espérance ne déçoit pas". "Le Seigneur ne déçoit jamais : regardez le grand amour qu'Il nous donne, nous sommes fils de Dieu mais ce que nous serons n'a pas été révélé. Nous serons encore plus, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons comme Il est". Et "nous aussi, a assuré le Pape, nous serons là seulement par la grâce du Seigneur." "Quiconque a cette espérance se purifie, car l'espérance purifie, élargit l'âme. Alors regardons tous vers l'avenir avec espérance, avec la joie d'être reçus par le Seigneur : c'est cela l'espérance chrétienne qui nous donne la paix. Ce jour est un jour de sérénité, de joie tranquille".

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de la Solennité de Tous les Saints

    Le Pape François a présidé ce vendredi midi la récitation de l’Angélus Place Saint-Pierre.

    « La fête de Tous les Saints que nous célébrons aujourd’hui, a déclaré le Pape, nous rappelle que le point d’arrivée de notre existence n’est pas la mort, c’est le Paradis ! C’est ce qu’écrit l’apôtre Jean : « Ce que nous serons n’a pas encore été révélé. Pourtant nous savons que quand il se sera manifesté, nous serons pareils à lui car nous le verrons tel qu’il est » (Jn 1, Jn 3, 2). Les Saints, les amis de Dieu nous assurent que cette promesse ne déçoit pas. Dans leur existence sur terre, en effet, ils ont tellement vécu en communion profonde avec Dieu qu’ils sont devenus comme lui. Sur le visage des frères plus petits et méprisés, ils ont vu le visage de Dieu et maintenant ils le contemplent face à face dans sa beauté glorieuse. »

    Les Saints ne sont pas des surhommes

    « Les Saints ne sont pas des surhommes et ne sont pas nés parfaits. Ils sont comme nous, comme chacun de nous. Ce sont des personnes qui avant d’atteindre la gloire du ciel ont vécu une vie normale avec ses joies et ses douleurs, ses fatigues et ses espérances. Mais lorsqu’ils ont connu l’amour de Dieu, ils l’ont suivi de tout leur cœur, sans condition ni hypocrisie ; ils ont passé leur vie au service des autres, ils ont supporté les souffrances et les adversités sans haine et en répondant au mal par le bien, en répandant la joie et la paix. Les Saints sont des hommes et des femmes qui ont la joie dans le cœur et qui la transmettent aux autres. »

    « Être Saints n’est pas un privilège pour certains mais une vocation pour tous. Tous sont appelés à marcher sur la voie de la sainteté et cette voie a un nom, un visage : Jésus Christ. Il nous montre la voie dans l’Évangile : celle des Béatitudes (cf. Mt 5, 1-12). Le Règne des cieux, en effet, est pour tous ceux qui ne placent pas leur confiance dans les choses mais dans l’amour de Dieu ; pour ceux qui ont un cœur simple, humble, qui ne prétendent pas être justes et qui ne jugent pas les autres, pour ceux qui savent souffrir avec ceux qui souffrent et se réjouir avec ceux qui se réjouissent, qui ne sont pas violents mais miséricordieux et qui cherchent à être artisans de la réconciliation et de la paix. »

    Leur témoignage doit nous encourager à aller à contre-courant

    « Que disent les Saints aujourd’hui ? Ils nous disent : ayez confiance dans le Seigneur car il ne déçoit pas ! Avec leur témoignage, ils nous encouragent à ne pas avoir peur d’aller à contre-courant ou d’être incompris et moqués, lorsqu’on parle de Lui dans l’Évangile ; ils nous montrent par leur vie que ceux qui restent fidèles à Dieu et à sa Parole expérimentent déjà sur cette terre le réconfort de son amour et le « centuple » dans l’éternité. C’est ce que nous espérons et ce que nous demandons au Seigneur pour nos frères et sœurs défunts. Avec sagesse, l’Église a mis en étroite corrélation la fête de Tous les Saints et la Commémoration de tous les fidèles défunts. À notre prière de louanges à Dieu et de vénération des esprits bienheureux nous unissons une prière de suffrage pour ceux qui nous ont précédé dans le passage de ce monde à la vie éternelle.

    Le Pape François prie pour les chrétiens persécutés et les migrants

    Cette après-midi, le Pape se rendra au cimetière monumental du Verano à l’est de Rome. Il y présidera la Messe à partir de 16 heures « uni spirituellement à tous ceux qui ces jours-ci visitent les cimetières où reposent ceux qui nous ont précédé dans le signe de la foi et attendent le jour de la résurrection ». Au terme de cette célébration est prévu un moment de prière pour les défunts avec la bénédiction des tombes.

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape François a assuré qu’il y prierait « en particulier pour les victimes des violences, spécialement les chrétiens qui ont perdu la vie à cause des persécutions ». Le Pape a enfin évoqué le drame qui s’est joué dans le Sahel cette semaine : « Je prierais de manière toute particulière pour nos frères et sœurs, ces hommes, femmes et enfants morts de soif, de faim et de fatigue sur le chemin menant à des conditions de vie meilleures : ces derniers jours, nous avons vu les images du désert cruel ». Le Pape a demandé aux fidèles de prier en silence pour ces migrants.

    Source : Radio Vatican.

  • Litanie des saints de Paris

    Chant liturgique des Fraternités Monastiques de Jérusalem

  • Benoît XVI : « Que veut dire être saint ? »

    « Que veut dire être saint ? Qui est appelé à être saint ? On est souvent porté encore à penser que la sainteté est une destination réservée à de rares élus. Saint Paul, en revanche, parle du grand dessein de Dieu et affirme : « C'est ainsi qu'Il (Dieu) nous a élus en lui (le Christ), dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour » (Ep 1, 4). Et il parle de nous tous. Au centre du dessein divin, il y a le Christ, dans lequel Dieu montre son Visage : le Mystère caché dans les siècles s'est révélé en plénitude dans le Verbe qui s'est fait chair. Et Paul dit ensuite : « Car Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la plénitude » (Col 1, 19). En Christ, le Dieu vivant s'est fait proche, visible, touchable, il s’est fait entendre afin que chacun puisse puiser de sa plénitude de grâce et de vérité (cf. Jn 1, 14-16). C'est pourquoi toute l'existence chrétienne connaît une unique loi suprême, celle que saint Paul exprime dans une formule qui revient dans tous ses écrits : en Jésus Christ. La sainteté, la plénitude de la vie chrétienne ne consiste pas à accomplir des entreprises extraordinaires, mais à s'unir au Christ, à vivre ses mystères, à faire nôtres ses attitudes, ses pensées, ses comportements. La mesure de la sainteté est donnée par la stature que le Christ atteint en nous, par la mesure dans laquelle, avec la force de l'Esprit Saint, nous modelons toute notre vie sur la sienne. C'est être conformes à Jésus, comme affirme saint Paul : « Car ceux que d'avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l'image de son Fils » (Rm 8, 29). Et saint Augustin s'exclame : « Ma vie sera vivante toute pleine de Toi » (Confessions, 10, 28). Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur l’Église, parle avec clarté de l'appel universel à la sainteté, en affirmant que personne n'en est exclu : « A travers les formes diverses de vie et les charges différentes, il n’y a qu’une seule sainteté cultivée par tous ceux que conduit l’Esprit de Dieu et qui... marchent à la suite du Christ pauvre, humble et chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sa gloire » (Lumen gentium, n. 41).

    Mais la question demeure : comment pouvons-nous parcourir la voie de la sainteté, répondre à cet appel ? Puis-je le faire avec mes propres forces ? La réponse est claire : une vie sainte n’est pas principalement le fruit de notre effort, de nos actions, car c’est Dieu, le trois fois Saint (cf. Is 6, 3), qui nous rend saints, c’est l’action de l’Esprit Saint qui nous anime de l’intérieur, c’est la vie même du Christ ressuscité qui nous est communiquée et qui nous transforme. Pour le dire encore une fois avec le Concile Vatican II : « Appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres mais au titre de son dessein gracieux, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus par le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et, par là même, réellement saints. Cette sanctification qu’ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l’achever par leur vie » (ibid., n. 40). La sainteté a donc sa racine ultime dans la grâce baptismale, dans le fait d’être greffés dans le Mystère pascal du Christ, avec lequel nous est communiqué son Esprit, sa vie de Ressuscité. Saint Paul souligne de manière très puissante la transformation que la grâce baptismale accomplit dans l’homme et il arrive à créer une terminologie nouvelle, forgée avec le préfixe "co" : co-morts, co-ensevelis, co-ressuscités, co-vivifiés avec le Christ: notre destin est indissolublement lié au sien. « Si par le baptême — écrit-il — dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6, 4). Mais Dieu respecte toujours notre liberté et demande que nous acceptions ce don et vivions les exigences qu’il comporte, il demande que nous nous laissions transformer par l’action de l’Esprit Saint, en conformant notre volonté à la volonté de Dieu.

    Comment notre façon de penser et nos actions peuvent-elles devenir la manière de penser et d’agir du Christ et avec le Christ ? Quelle est l’âme de la sainteté ? Le Concile Vatican II précise à nouveau : « Dieu est charité et celui qui demeure dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui (cf. 1 Jn 4, 16). Sa charité, Dieu l’a répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (cf. Rm 5, 5). La charité qui nous fait aimer Dieu par-dessus tout et le prochain à cause de lui est par conséquent le don premier et le plus nécessaire. Mais pour que la charité, comme un bon grain, croisse dans l’âme et fructifie, chaque fidèle doit s’ouvrir à la Parole de Dieu et, avec l’aide de sa grâce, mettre en œuvre sa volonté, participer fréquemment aux sacrements, surtout à l’Eucharistie, et aux actions sacrées, s’appliquer avec persévérance à la prière, à l’abnégation de soi-même, au service actif de ses frères et à l’exercice de toutes les vertus. La charité en effet, étant le lien de la perfection et la plénitude de la loi (cf. Col 3, 14 ; Rm 13, 10), oriente tous les moyens de sanctification, leur donne leur âme et les conduit à leur fin » (Lumen gentium, n. 42). Peut-être ce langage du Concile Vatican II est-il encore un peu trop solennel pour nous, peut-être devons-nous dire les choses de manière encore plus simple. Qu’est-ce qui est essentiel ? Il est essentiel de ne jamais laisser passer un dimanche sans une rencontre avec le Christ Ressuscité dans l’Eucharistie; cela n’est pas un poids en plus, mais une lumière pour toute la semaine. Il ne faut pas commencer ni finir une journée sans avoir au moins un bref contact avec Dieu. Et, sur la route de notre vie, suivre les "panneaux routiers" que Dieu nous a communiqués dans le Décalogue lu avec le Christ, qui est tout simplement l’explicitation de ce qu’est la charité dans des situations déterminées. Il me semble que cela est la véritable simplicité et la grandeur de la vie de sainteté : la rencontre avec le Ressuscité le dimanche ; le contact avec Dieu au début et à la fin de la journée ; suivre, dans les décisions, les "panneaux routiers" que Dieu nous a communiqués, qui sont seulement des formes de charité. « C’est donc la charité envers Dieu et envers le prochain qui marque le véritable disciple du Christ » (Lumen gentium, n. 42). Telle est la véritable simplicité, grandeur et profondeur de la vie chrétienne, du fait d’être saints.

    Voilà pourquoi saint Augustin, en commentant le quatrième chapitre de la Première Lettre de saint Jean, peut affirmer une chose courageuse : « Dilige et fac quod vis », « Aime et fais ce que tu veux ». Et il poursuit : « Si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu parles, parle par amour ; si tu corriges, corrige par amour ; si tu pardonnes, pardonne par amour ; qu’en toi se trouve la racine de l’amour, car de cette racine ne peut rien procéder d’autre que le bien » (7, 8 : PL 35). Celui qui est guidé par l’amour, qui vit la charité pleinement est guidé par Dieu, car Dieu est amour. C’est ce qui donne sa valeur à cette grande parole : « Dilige et fac quod vis », « Aime et fais ce que tu veux ».

    Sans doute pourrions-nous nous demander : pouvons-nous, avec nos limites, avec notre faiblesse, tendre à des sommets si élevés ? Au cours de l’Année liturgique, l’Église nous invite à faire mémoire d’une foule de saints, c’est-à-dire de ceux qui ont vécu pleinement la charité, qui ont su aimer et suivre le Christ dans leur vie quotidienne. Ils nous disent qu’il est possible pour tous de parcourir cette voie. A toute époque de l’histoire de l’Église, à toute latitude de la géographie du monde, les saints appartiennent à tous les âges et à tous les états de vie, ils ont le visage concret de chaque peuple, langue et nation. Et ils sont de types très divers. En réalité, je dois dire qu’en ce qui concerne ma foi personnelle également, de nombreux saints, pas tous, sont de véritables étoiles dans le firmament de l’histoire. Et je voudrais ajouter que pour moi, ce sont non seulement certains grands saints que j’aime et que je connais bien qui "indiquent la voie", mais précisément les saints simples également, c’est-à-dire les personnes bonnes que je vois dans ma vie, qui ne seront jamais canonisées. Ce sont des personnes normales, pour ainsi dire, sans héroïsme visible, mais dans leur bonté quotidienne, je vois la vérité de la foi. Cette bonté, qu’elles ont mûrie dans la foi de l’Église, est pour moi la plus sûre apologie du christianisme et le signe qui indique où se trouve la vérité.

    Dans la communion des saints, canonisés et non canonisés, que l’Église vit grâce au Christ dans tous ses membres, nous jouissons de leur présence et de leur compagnie et nous cultivons la ferme espérance de pouvoir imiter leur chemin et partager un jour la même vie bienheureuse, la vie éternelle.

    Chers amis, comme la vocation chrétienne est grande et belle, et également simple, vue sous cette lumière ! Nous sommes tous appelés à la sainteté : elle est la mesure même de la vie chrétienne. Encore une fois, saint Paul l’exprime avec une grande intensité, lorsqu’il écrit : « Chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons... C'est lui encore qui “a donné” aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l'œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ, au terme de laquelle nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ » (Ep 4, 7. 11-13). Je voudrais inviter chacun à s’ouvrir à l’action de l’Esprit Saint, qui transforme notre vie, pour être nous aussi comme des pièces de la grande mosaïque de sainteté que Dieu crée dans l’histoire, afin que le visage du Christ resplendisse dans tout son éclat. N’ayons pas peur de tendre vers le haut, vers les sommets de Dieu; n’ayons pas peur que Dieu nous demande trop, mais laissons-nous guider dans chacune de nos actions quotidiennes par sa Parole, même si nous nous sentons pauvres, inadéquats, pêcheurs : c’est Lui qui nous transformera selon son amour. Merci. »

    Benoît XVI, Audience générale du 13 avril 2011.
    (Source et texte intégral - © Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana)

  • Méditation : la Toussaint

    « L'intention de l’Église est d'honorer aujourd'hui tous les saints ensemble. Je les aime, je les invoque, je m'unis à eux, je joins ma voix aux leurs pour louer Celui qui les a faits saints. Que volontiers je m'écrie avec cette Église céleste : Saint, Saint, Saint ! à Dieu seul la gloire ! que tout s'anéantisse devant lui !

    Je vois les saints de tous les âges, de tous les tempéraments, de toutes les conditions : il n'y a donc ni âge, ni tempérament, ni condition qui exclue de la sainteté. Ils ont eu au dehors les mêmes obstacles, les mêmes combats que nous ; ils ont eu au dedans, les mêmes répugnances, les mêmes sensibilités, les mêmes tentations, les mêmes révoltes de la nature corrompue ; ils ont eu des habitudes tyranniques à détruire, des rechutes à réparer, des illusions à craindre, des relâchements flatteurs à rejeter, des prétextes plausibles à surmonter, des amis à craindre, des ennemis à aimer, un orgueil à saper par le fondement, une humeur à réprimer, un amour-propre à poursuivre sans relâche jusque dans les derniers replis du cœur.

    Ah ! que j'aime à voir les saints, faibles comme moi, toujours aux prises avec eux-mêmes, n'ayant jamais un seul moment d'assuré ! J'en vois dans la retraite livrés aux plus cruelles tentations ; j'en vois dans les prospérités les plus redoutables et dans le commerce du siècle le plus empesté. Ô grâce du Sauveur, vous éclatez partout, pour mieux montrer votre puissance, et pour ôter toute excuse à ceux qui vous résistent ! Il n'y a ni habitude enracinée, ni tempérament ou violent ou fragile, ni croix accablantes, ni prospérités empoisonnées, qui puissent nous excuser, si nous ne pratiquons pas l’Évangile. [...]

    Dirai-je avec le monde insensé : Je veux bien me sauver, mais je ne prétends pas être un saint ? Ah ! qui peut espérer son salut sans la sainteté ? Rien d'impur n'entrera au royaume des cieux ; aucune tache n'y peut entrer ; si légère qu'elle puisse être, il faut qu'elle soit effacée, et que tout soit purifié jusque dans le fond par le feu vengeur de la justice divine, ou en ce monde ou en l'autre : tout ce qui n'est pas dans l'entier renoncement à soi et dans le pur amour qui rapporte tout à Dieu sans retour, est encore souillé. Ô sainteté de mon Dieu, aux yeux duquel les astres mêmes ne sont pas assez purs ! Ô Dieu juste, qui jugerez toutes nos imparfaites justices ! mettez la vôtre au dedans de mes entrailles pour me renouveler ; ne laissez rien en moi de moi-même. » (VI, 70)

    Fénelon, Pour la fête de tous les saints, in "Œuvres spirituelles", Manuel de piété, Coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1954.

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    Tableau du Tintoret (Jacopo Robusti Tintoretto, 1518-1594)

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de novembre

    Générale (Universelle) :
    "Pour que les prêtres qui font l'expérience de difficultés soient réconfortés dans leurs souffrances, soutenus dans leurs doutes et confirmés dans leur fidélité."

    Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
    "Pour que les Églises d'Amérique latine envoient des missionnaires dans d'autres Églises, comme fruit de la mission continentale."

    Source : Apostolat de la Prière.