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  • Mercredi 08 octobre 2014

    Calendrier liturgique

  • Visite du Pape François au Parlement Européen et au Conseil de l'Europe

    Transmissions vidéo en direct du CTV
    (Centre Télévisé du Vatican)

    Mardi 25 novembre 2014

    7h55 Départ en avion de l’aéroport Fiumicino de Rome pour Strasbourg  
    10h Arrivée à l’aéroport international de Strasbourg/Entzheim  
      Accueil privé  
    10h35 Visite au Parlement européen
     
    12h05 Visite au Conseil de l'Europe
     
    13h50 Départ en avion de Strasbourg pour l’aéroport Ciampino de Rome  
    15h50 Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome  

    Fuseau horaire

    Roma : +1 UTC
    Strasbourg : +1 UTC

    Source : site internet du Vatican.

  • Deuxième jour de Synode (Commentaire Radio Vatican)

    Trente deux pères du Synode ont pris la parole mardi matin, dans un foisonnement d’interventions, certaines critiques, d’autres consensuelles, certaines académiques, d’autres pastorales, dans un climat de grande liberté, entretenu par la présence constante et le style du Pape François. Un climat qui a permis à des participants venus de pays en conflit ou marqués par la pauvreté et la violence, de décrire leur situation ; qui a également permis à certains d’exprimer sans détours leurs convictions profondes ou leurs inquiétudes quant à l’issue possible de cet important synode.

    Dans la longue succession des interventions, convergentes ou divergentes, diverses et variées, selon les contextes et les sensibilités, des voix secouent l’assemblée, comme lorsqu’un évêque venu de loin prononce un acte d’accusation contre le clergé en affirmant que ce n’est pas dans la société mais à l’intérieur même de l’Église qu’il faut chercher les causes de la désaffection des fidèles ; ou quand un autre père synodal venu d’encore plus loin soutient que la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille est un fardeau trop lourd à porter ; ou encore lorsqu’un évêque africain rappelle que le problème, dans son pays, ce ne sont pas les divorcés remariés, mais les polygames qui veulent se convertir. Plus près du centre de l’Église universelle, des approches différentes se dégagent entre ceux pour qui la vérité doit être proclamée sans compromis, dans un monde en perte de repères, et tant pis si les mariages religieux baissent, et ceux pour qui la tension entre l’idéal et le réel oblige l’Église à revoir son langage trop désincarné ainsi que ses méthodes pastorales. Entre ceux qui privilégient la prévention par une meilleure formation en amont et ceux qui pensent que l’Église doit surtout guérir avec miséricorde. Les attitudes se diversifient également en ce qui concerne les déclarations de nullité : si la majorité souhaite un assouplissement des procédures, certains relèvent que la plupart des annulations ne sont que des divorces camouflés. Un cardinal proche du Pape François a invité les évêques à ne pas se prendre pour des psychiatres chargés d’aider les couples à surmonter leurs échecs conjugaux. Les gens nous suivront si nous leur disons la vérité, a-t-il lancé, ils nous abandonneront si nous nous efforçons de nous montrer complaisants. Un autre a averti que l’Église qui est déjà un hôpital de campagne, risque de ressembler « à une morgue où se multiplieront les autopsies des mariages défunts ». La vraie question n’est pas de savoir si nous devons ou pas nous montrer miséricordieux, si nous devons ou pas donner la communion. Le cœur du problème, c’est l’authenticité de la foi chrétienne.

    L'un des porte-parole de la Salle de presse du Saint-Siège a affirmé : « Dans les interventions des pères synodaux, personne n'a demandé un changement de doctrine ».

    A noter que le Pape François a décidé que les délibérations de l'assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille se feraient en italien et non plus en latin.

    Source : Radio Vatican.

  • Seconde Congrégation générale du Synode

    Cette session a ouvert le débat général autour des questions suivantes : Dessein de Dieu sur le mariage et la famille, Connaissance et réception de l’Écriture et des documents de l’Église sur mariage et famille. La famille étant la cellule de la société, espace de l'amour gratuit, parler de famille et de mariage inclut de parler d'éducation et de fidélité. L'institution familiale doit donc être protégée car il en va de l'avenir de l'humanité. Nombreux sont les pères qui ont soutenu la nécessité d'adapter le langage de l’Église afin que sa doctrine sur la famille, la vie et la sexualité soit mieux compris.

    A l'exemple du Concile, il faut dialoguer avec le monde, avec une ouverture critique mais sincère. Si l’Église n'écoute pas le monde, celui-ci ne l'écoutera pas. Mais ce dialogue doit envisager des sujets d'importance comme l'égalité de dignité homme femme ou le rejet de la violence. C'est pourquoi l’Évangile doit être montré plus qu'expliqué, c'est pourquoi il faut impliquer les fidèles dans l'annonce en reconnaissant leur charisme missionnaire. Évangéliser ne devant pas être une théorie dépersonnalisée, les familles doivent témoigner concrètement des valeurs évangéliques. L'enjeu consiste à passer de la défensive à la proposition, c'est à dire de reproposer la foi au moyen d'un langage nouveau et de témoignages convaincants rétablissant un pont avec la société. On a ainsi suggéré l'usage d'une catéchèse plus biblique que théologique car, malgré les apparences, les fidèles sont avides d'idéaux. Le chrétien sachant que le bonheur auquel l'homme tend est le Christ, il faut employer un langage adapté pour le dire au monde. L’Église doit œuvrer par attraction, avec amitié envers le monde. Face aux couples en crise, à l'instar de Dieu, elle doit être compréhensive et miséricordieuse, et envisager la question sous le profil d'une justice respectueuse du dessein divin.
    Certes, le mariage demeure un sacrement indissoluble. La vérité étant le Christ et non un ensemble le règles, il convient de maintenir les principes tout en adaptant les formes. La nouveauté dans la continuité, ainsi que le disait Benoît XVI. Si le Synode ne met pas en discussion la doctrine, il réfléchit sur la pastorale, sur le discernement spirituel nécessaire à l'application de la doctrine face aux problèmes de la famille. La miséricorde n'élimine pas les commandements, elle en est la clef herméneutique.

    On a convenu de la nécessité d'aborder avec respect certains cas, telles les unions libres marquées du sceau de l'amour et de la fidélité, qui présentent des éléments de sanctification et de vérité. Pour que le Synode diffuse encouragement et espoir, y compris aux personnes qui se trouvent dans des situations incorrectes, il faut avant tout envisager les aspects positifs. Et plus encore, il faut aimer sincèrement les familles en crise. Dans une société individualiste qui tend à la dissolution du modèle familial, on enregistre une perte de sens de l'union de l'être humain avec Dieu. Annoncer la beauté et la bonté de la famille ne peut se limiter à l'esthétisme, à la proposition d'un idéal à imiter, mais être une mise en valeur de l'alliance définitive des époux envers Dieu.

    Un autre point essentiel s'est dégagé des débats : le rejet du cléricalisme. Souvent l’Église semble plus préoccupée de son pouvoir que de son service, au point de désintéresser les gens. Retournons à l'imitation du Christ et retournons à l'humilité. La réforme de l’Église doit commencer par celle du clergé. Les fidèles doivent trouver les pasteurs dans le sillage du Seigneur, alors capables de les ramener vers une Église enfin pleinement évangélisatrice.
    Il a alors été question de la sexualité au sein du mariage, et de sa valeur essentielle. Le sujet est tellement débattu et critiqué lorsqu'il est vécu hors mariage, que l'amour conjugal semble presque être une concession à la faiblesse humaine. En cela il est apparu nécessaire de disposer de prêtres mieux formés, mais aussi de politiques familiales capables de raviver la foi au sein des familles chrétiennes.

    Au cours de la table ronde conduite entre 18 et 19 h, deux suggestions se sont manifestées : Que le Synode lance un message de soutien aux familles irakiennes, menacées d'extermination, contraintes à fuir leurs foyers pour ne pas avoir à renier leur foi. La proposition sera soumise à un vote. Et puis que le Synode se penche sur le clergé marié des Églises orientales, qui connaît parfois une crise du couple pouvant conduire à la dissolution.

    Source : site internet du Vatican.

  • Introït "Gaudeámus omnes in Dómino"

    BEATÆ MARIÆ VIRG. A ROSARIO
    ante CR 1960 : SACRATISSIMI ROSARII B. MARIÆ VIRG.

    "Gaudeámus omnes in Dómino"
    Schola Gregoriana Mediolanensis - Dir. Giovanni Vianini

    Ant. ad Introitum. (Introït)
    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Maríæ Vírginis, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de la bienheureuse Vierge Marie. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

    Ps. 44, 2.
    Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi.
    De mon cœur a jailli une parole excellente, c’est que je consacre mes œuvres à mon Roi.

  • Méditation : l'arme du Saint Rosaire

    « D'un bout du monde à l'autre, une race d'infidèles se dresse contre nous... Le mot d'ordre de ces hommes qui se comptent par milliers, c'est la guerre à Dieu et à ses saints. Dieu, ils voudraient le bannir de ce monde ; le Christ, ils le blasphèment ; l’Église, ils la persécutent ; la religion, ils cherchent à l'étouffer dans le sang et dans la boue. Voilà leurs projets hautement avoués. A ces desseins pervers, nous opposerons, nous aussi, une ligue, mais une ligue toute pacifique, toute spirituelle, une sainte croisade de prières et de bonnes œuvres. Or dans ce divin arsenal de la prière chrétienne, le S. Rosaire apparaît comme une arme puissante entre toutes : arma et tela nostra. (Tertullien, De oratione, XXVIII.)
    Puisse donc le mois d'octobre devenir parmi nous un mois de prières et de supplications ! ... Et ce n'est pas pendant le mois d'octobre seulement, mais encore dans tout le reste de l'année, qu'une si excellente pratique est appelée à produire ses fruits. Rien n'est touchant comme le spectacle que présente une famille où la récitation du chapelet en commun vient couronner pieusement les travaux et les fatigues de la journée. Plus cette prière est facile et à la portée de chacun, plus elle devrait venir se placer sur les lèvres des chrétiens de tout âge et de toute condition. Par là nous attirerons sur nous la protection de Marie ; et la protection de Marie est pour ses fidèles serviteurs un gage de bonheur et de salut. »

    Mgr Freppel, L'excellence du S. Rosaire, in "Œuvres oratoires et pastorales de Mgr Freppel, évêque d'Angers", Librairie Roger et Chernoviz, Paris.

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    « Ô ! Cœur très saint de la mère de mon Dieu, asile des pauvres, refuge des affligés, solide espoir des pécheurs, pénétré des plus vifs sentiments de respect, d'amour et de reconnaissance pour tous les biens que j'ai reçus de Dieu par votre intercession, je viens me dévouer pour toujours à votre service, je vous offre mon cœur et avec lui tout ce que je suis et tout ce qui m'appartient ; et je veux désormais remplir envers vous tous les devoirs d'un serviteur fidèle. Agréez l'offrande que je vous fais de moi-même, et obtenez-moi de mon Sauveur J.-C. votre cher Fils, une foi vive, une espérance ferme, un amour de mon Dieu tendre, généreux et constant ; obtenez-moi une pureté de corps, d'esprit et de cœur qui ne soit jamais ternie, une humilité sincère qui ne soit jamais altérée, une patience dans les adversités qui ne puisse jamais être ébranlée, une soumission à la volonté de mon Dieu qui ne soit jamais partagée, une persévérance dans la vertu qui ne soit jamais affaiblie, enfin cette grâce finale, cette sainte mort, qui seule peut me procurer le bonheur de vous aimer avec mon Dieu durant toute l'éternité.
    Vous serez, ô Cœur tout aimable, vous serez désormais après le Cœur de votre très cher Fils l'objet de ma vénération, de mon amour et de ma plus tendre dévotion. Vous serez la voie par où j'irai à mon Sauveur, et ce sera par vous que je recevrai ses grâces et ses miséricordes ; vous serez mon refuge dans mes afflictions, ma consolation dans mes peines, mon secours dans tous mes besoins ; j'irai apprendre de vous la pureté, l'humilité, la douceur, et puiser dans vous l'amour du Sacré Cœur de Jésus votre Fils. »

    In "La dévotion du Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu", Nouvelle édition, considérablement augmentée, Avignon, Offray Aîné Imprimeur-Libraire, s.d. (fin XVIIe).

  • Mardi 07 octobre 2014

    Notre-Dame du Rosaire

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    La fête de Notre Dame du Rosaire est célébrée dans toute l’Église catholique, chaque année, le 7 octobre. A Lourdes, elle est célébrée solennellement, notamment dans le cadre du pèlerinage du Rosaire organisé par la famille religieuse des Dominicains. Une basilique du sanctuaire porte le nom de "Notre Dame du Rosaire". Sur son tympan, la Vierge du Rosaire présente un chapelet à saint Dominique. Voici quelques précisions historiques sur cette fête.

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation "Secours des Chrétiens, priez pour nous !"

    Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l’Église universelle et l'élevât au rite double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    Source : Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.

    Calendrier liturgique

  • La "Relatio ante Disceptationem" lue en ce premier jour du Synode sur la famille

    Le rapport préliminaire aux débats synodaux a été lu ce matin par le Cardinal Peter Erdö. Rapporteur général de l'assemblée, il a évoqué les points principaux sur lesquels la discussion devra se développer. Il a d'abord souligné l'élément nouveau, le fait que le rapport inclut déjà les interventions écrites des pères synodaux, préalablement envoyées au Secrétariat général du Synode. Dans le but de mieux répondre au sens collégial de ces assises, le Rapport du Cardinal Erdö invite à envisager la famille avec espérance et miséricorde, en annonçant sa valeur et sa beauté car malgré les nombreuses difficultés, celle-ci n'est pas un modèle dépassée. Nous vivons dans un monde fait de seules émotions - a dit le Cardinal - dans lequel la vie n'est pas un projet mais une série de moments, et l'engagement stable semble redouté pour l'homme fragilisé par l'individualisme. Mais c'est justement ici, face à ces signes des temps, que l’Évangile de la famille se présente comme un remède, un véritable médicament, proposé en se plaçant du point de vue de ceux qui ont plus de difficultés à la reconnaître et à la vivre. Donc, non au catastrophisme ou à l'abdication à l'intérieur de l’Église car il existe un patrimoine de foi large et partagé. Par exemple, des formes idéologiques comme la théorie du gender ou la mise à égalité des unions homosexuelles et du mariage entre homme et femme, n'ont pas l'approbation de la grande majorité des catholiques, alors que le mariage et la famille sont encore largement entendus comme un patrimoine de l'humanité, à conserver, promouvoir et défendre. Certes, entre les fidèles, la doctrine est souvent peu connue ou peu pratiquée, mais cela ne signifie pas qu'elle soit mise en discussion. Cela vaut en particulier pour l'indissolubilité du mariage et sa sacramentalité entre baptisés. La doctrine de l'indissolubilité du mariage en tant que telle n'est pas remise en question, celle-ci reste au contraire incontestée et dans la majeure partie observée aussi dans la praxis pastorale de l’Église, avec les personnes qui ont échoué dans leur mariage et qui cherche un nouveau départ. Ainsi, ce ne sont pas les questions doctrinales, mais les questions pratiques, inséparables d'autre part de la vérité de la foi, qui sont en discussion dans ce Synode, de nature exclusivement pastorales. D'où la nécessité d'une plus grande formation, surtout pour les fiancés, afin qu'ils soient clairement conscients tant de la dignité sacramentelle du mariage basé sur l'unicité, la fidélité et la fécondité, qu'il s'agit d'une institution de la société. Également menacée par des facteurs désagrégeants comme le divorce, l'avortement, les violences, la pauvreté, les abus, le cauchemar de la précarité, le déséquilibre causé par les migrations, la famille reste toujours une école d'humanité. La famille est presque la dernière réalité humaine accueillante dans un monde déterminé presque exclusivement par la finance et la technologie. Une nouvelle culture de la famille peut être le point de départ d'une civilisation humaine renouvelée. C'est pourquoi soutient concrètement la famille, même si une telle aide ne peut faire abstraction d'un engagement effectif des états dans la protection et la promotion du bien commun, à travers des politiques adéquates".

    En tenant compte, ensuite, de ceux qui vivent dans des situations matrimoniales difficiles, le Cardinal Erdö souligne que "l’Église est une maison paternelle où une action de pastorale familiale renouvelée et adéquate est nécessaire à leur égard, surtout pour qu'ils sentent qu'ils sont aimés de Dieu et de la communauté ecclésiale, dans une optique de miséricorde qui n'efface pas, cependant, la vérité et la justice. La miséricorde n'enlève donc pas non plus les engagements qui naissent des exigences du lien matrimonial. Ceux-ci continuent de subsister même lorsque l'amour humain s'est affaibli ou a cessé. Cela signifie que dans le cas d'un mariage sacramentel (consommé), après un divorce, alors que le premier conjoint est encore en vie, un deuxième mariage reconnu par l’Église n'est pas possible". En outre, vu la diversité des situations, divorces, mariages civils, cohabitation, le Cardinal Erdö souligne "la nécessité de lignes directrices claires, afin que les pasteurs des communautés locales puissent concrètement aider les couples en difficultés, en évitant les improvisations d'une pastorale-bricolage. Quant aux divorcés remariés civilement, il serait trompeur de se concentrer seulement sur la question de la réception des sacrement. Il convient, en revanche, de prêter attention à un contexte plus large de préparation au mariage et de soutien aux époux, non bureaucratique, mais pastoral, pour les aider à comprendre les raisons de l'échec de leur première union et de déterminer d'éventuels éléments de nullité. Il faut tenir compte de la différence entre ceux qui ont par leur faute rompu un mariage et ceux qui ont été abandonnés. La pastorale de l’Église devrait prendre soin d'eux de façon particulière. Les divorcés remariés civilement appartiennent à l’Église. Ils ont besoin et ont le droit d'être accompagnés par leurs pasteurs, mais pas seulement. Vu le peu de conscience que l'on a aujourd'hui du sacrement de mariage et la mentalité de divorce diffuse, déclarer non valides des mariages célébrés dans l’Église ne relève pas du hasard. D'où la suggestion, contenue dans le Rapport, de revoir l'obligation de la double sentence conforme pour la nullité du lien, afin d'éviter de tomber dans l'automatisme, l'impression de concéder le divorce ou dans des solutions injustes et scandaleuses. Dans ce contexte. il semble nécessaire d'étudier la praxis des quelques Églises orthodoxes qui prévoient la possibilité de deuxièmes et troisièmes noces, à caractère pénitentiel".

    Dans la dernière partie, le document du Cardinal Erdö revient sur l’Évangile de la vie : "L'existence va de la conception à la mort naturelle, et l'ouverture à la vie constitue une partie essentielle, une exigence intrinsèque de l'amour conjugal, alors qu'aujourd'hui, surtout en occident, qui choisit de ne pas avoir d'enfants ou qui en veut à tout prix, se voit écrasé par sa propre détermination. L'accueil de la vie, la prise de responsabilité en ce qui concerne la procréation et le soin de la vie, ne sont possibles que si la famille ne se conçoit pas comme un fragment isolé, mais se sent insérée dans un réseau de relations... Il devient de plus en plus important de ne pas laisser la famille, les familles seules, mais de les accompagner et de les soutenir dans leur chemin... Derrière les tragédies familiales, se cache souvent une solitude désespérée, un cri de souffrance que personne n'a su percevoir. Il est donc important de retrouver le sens d'une solidarité diffuse et concrète, de dépasser cette privatisation des affects qui vide de sens la famille et la confie au choix d'un seul. Il faut créer, au niveau institutionnel, des conditions qui facilitent l'accueil d'un enfant et l'assistance des personnes âgées, comme un bien social à protéger et favoriser. De son côté, l’Église doit consacrer un soin particulier à l'éducation de l'affectivité et de la sexualité, en expliquant leur valeur et en évitant les banalisations et superficialités". En conclusion, affirme le Cardinal, "le défi du Synode est de réussir à proposer de nouveau au monde, au-delà du cercle des catholiques pratiquants et au vu de la situation complexe de la société, la beauté du message chrétien sur le mariage et la famille, en donnant des réponses vraies et pleines de charité, parce que le monde a besoin du Christ".

    Texte complet sur le site internet du Vatican.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.10.14).

  • Le cardinal Vingt-Trois s'exprime au nom des pères du Synode

    Le cardinal André Vingt-Trois, est l'un des trois présidents délégués de ce Synode, avec le cardinal brésilien Raymundo Damasceno Assis et le cardinal philippin Luis Antonio Tagle.

    Ce lundi matin, au nom des pères synodaux, il s'est exprimé en français en ouverture du Synode extraordinaire sur la famille, en s'adressant directement au Pape François. Il a d'abord salué la nouveauté méthodologique de ce Synode en deux temps :  « Je vous exprime notre reconnaissance pour avoir convoqué cette session extraordinaire un an avant la session ordinaire, et pour votre intention de développer la pratique de la collégialité entre les évêques, les conférences épiscopales et le Siège apostolique, ou pour parler comme vous le faites avec persévérance, avec l’évêque de Rome. Cette intention trouve un bon exemple d’application dans ces deux sessions du Synode. Non seulement vous augmentez le temps et les moyens du partage, mais le choix d’un même sujet ouvre devant nous la possibilité d’un travail progressif entre les deux sessions. Nous ne sommes pas bousculés par l’urgence de résoudre des problèmes graves en deux semaines. Nous sommes plutôt invités à approfondir les résultats de cette première session en les partageant avec nos conférences épiscopales. »

    Le cardinal Vingt-Trois a aussi évoqué le thème central de ce Synode, la famille, mettant en évidence une continuité par rapport aux travaux du précédent Synode sur la Nouvelle évangélisation, qui s'était déroulé en octobre 2012 sous la conduite de Benoît XVI. « La famille est un des éléments constitutifs de la nouvelle évangélisation, dans laquelle notre Église voit se renouveler sa mission. L’accueil très favorable qui a été réservé aux questionnaires préparatoires et l’amplitude des réponses ont montré à quel point l’avenir des familles est au cœur des préoccupations de nos contemporains. Comment assurer la solidarité entre les générations ? Comment mettre en œuvre les meilleures conditions pour l’accueil et l’éducation des enfants qui sont notre avenir ? Comment permettre à un homme et à une femme qui s’engagent l’un envers l’autre de devenir l’un pour l’autre artisan de bonheur et de paix ? Ces questions ne trouvent jamais des réponses simples et beaucoup de facteurs de la vie de notre humanité du 21e siècle constituent des obstacles plus que des aides. »

    Trouver le chemin d'une Église à l'écoute des hommes

    Faisant remarquer la solidité des documents magistériels et l'expérience positive vécue par des millions de catholiques à travers le monde, l'archevêque de Paris a rappelé que « l’Église s’est beaucoup exprimée sur ces sujets par la voix du Magistère, notamment Saint Jean-Paul II. Elle s’exprime aussi par le signe que donnent des millions de familles stables et heureuses, qui vivent leur sacrement de mariage à travers le monde. Elle s’exprime aussi par sa présence chaleureuse auprès des familles frappées par l’échec. »

    Et il placé ce Synode sous le signe des orientations du pontificat du Saint-Père, vers une Église humble et miséricordieuse. « La mission pastorale de l’Église, comme vous le rappelez sans cesse, n’est pas de rendre plus difficile la situation des enfants de Dieu, mais de leur apporter une aide dans la recherche de la vérité de leur vie. Vous nous appelez à entrer dans le regard d’amour que le Christ porte sur la foule sans pasteur, vous nous appelez à témoigner de la miséricorde de Dieu. Vous nous invitez à ne pas désespérer de la puissance de l’amour, et à travailler avec persévérance pour que chaque homme et chaque femme de notre monde puisse entendre l’appel à la conversion et ose engager sa vie à la suite du Christ. Nous souhaitons que le travail de cette session qui commence aujourd’hui soit conduit par l’Esprit Saint et qu’il fasse progresser toute l’Église dans sa mission. Que notre participation corresponde à vos attentes et aux attentes des hommes. »

    Source : Radio Vatican.

  • Salut aux Pères synodaux au cours de la Ire Congrégation générale de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques

    Du 5 au 19 octobre 2014 se tient à Rome le Synode pour la famille, consacré aux "défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation". Il s'agit du premier Synode du Pontificat du Pape François. La troisième Assemblée générale extraordinaire du Synode a été diffusée en direct sur KTO, et marque le début de la première Congrégation Générale, avec le Salut du Président délégué et le Rapport du Secrétaire général, dans la Salle du Synode.

    "Parler avec franchise, écouter avec humilité"

    Ce matin, en présence du Saint-Père, s'est tenue la première Congrégation générale du Synode des évêques, consacré aux 'défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation'. Le Pape a salué les pères synodaux et tous les collaborateurs du Synode, les rapporteurs, les consultants, les traducteurs et toutes les personnes qui "ont travaillé avec dévouement, patience et compétence, pendant de longs mois, lisant, évaluant et élaborant les sujets, les textes et les travaux de cette Assemblée générale extraordinaire." "Je vous remercie également - a dit le Saint-Père - chers cardinaux, patriarches, évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs et laïques, pour votre présence et votre participation qui enrichit les travaux et l'esprit de collégialité et de synodalité pour le bien de l’Église et des familles !... Vous apportez la voix des Églises particulières, réunies au niveau d’Églises locales à travers les Conférences épiscopales. L’Église universelle et les Églises particulières sont d'institution divine ; les Eglises locales ainsi entendues sont d'institution humaine. Cette voix, vous la porterez en synodalité. C'est une grande responsabilité : porter les réalités et les problématiques des Églises, pour les aider à cheminer sur cette voie qu'est l’Évangile de la famille... Une condition générale de base est de parler clairement. Que personne ne dise : Cela je ne peux pas le dire, on penserait ceci ou cela de moi. Il faut tout dire de ce que l'on sent avec Parresia [le fait de parler librement et franchement]. Après le dernier consistoire (février 2014) où l'on a parlé de la famille, un cardinal m'a écrit en disant : dommage que certains cardinaux n'aient pas eu le courage de dire certaines choses par respect pour le Pape, pensant peut-être que le Pape pensait diversement. Cela ne va pas, ce n'est pas la synodalité, parce qu'il faut dire tout ce que dans le Seigneur on se sent le devoir de dire, sans respect humain, sans crainte. En même temps, on doit écouter avec humilité et accueillir avec un cœur ouvert ceux que disent nos frères. C'est par ces deux attitudes que l'on exerce la synodalité. C'est pourquoi, je vous demande, s'il vous plaît, d'avoir ces attitudes de frères dans le Seigneur, de parler avec parresia et d'écouter avec humilité. Faites-le en toute tranquillité et paix, parce que le Synode se déroule toujours cum Petro et sub Petro, et la présence du Pape est garantie pour tous et gardienne de la foi. Chers frères, collaborons tous pour que s'affirme avec clarté la dynamique de la synodalité".

    Après le bref discours du Saint-Père et le discours du président de séance, le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, puis le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, ont pris la parole pour décrire les différentes étapes de préparation de cette assemblée extraordinaire, le nombre de participants, les nouveautés et le travail du Secrétariat du Synode, depuis la dernière Assemblée générale ordinaire d'octobre 2012, sous le pontificat de Benoît XVI, et a conclu avec le souhait que l'assemblée actuelle soit "un lieu privilégié de collégialité synodale qui annonce l’Évangile en cheminant et qui soit imprégnée d'une nouvelle ouverture à l'Esprit, d'une méthode et d'un style de vie et de témoignage, qui garantisse l'unité dans la diversité, l'apostolicité dans la catholicité". Le Cardinal Peter Erdö, Archevêque de Esztergom-Budapest (Hongrie) et Rapporteur général du Synode, a ensuite pris la parole pour lire la Relatio ante Disceptationem dont suit un résumé dans l'article suivant.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.10.14).


    Texte intégral du discours du Pape en italien sur le site internet du Vatican.

  • 3 livres pour réfléchir aux enjeux du Synode sur la famille

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    Ces trois ouvrages, remarquablement documentés et sérieux (même si le premier parsème la justesse de son analyse d'un humour de très bon ton), seront présentés en détail dans les prochains jours. Vous les retrouverez également en page Librairie sur Chemin d'Amour vers le Père.

  • J.-S. Bach : Musikalisches Opfer (L'Offrande musicale) BWV 1079

    Le Concert des Nations - Dir. Jordi Savall

  • Méditation : Dieu, notre Père

    « Nous sommes en face de Dieu comme l'enfant des anciennes familles où le père était tout et exerçait tout pouvoir. Sa tendresse valait la tendresse des pères d'aujourd'hui - ne la valait-elle pas beaucoup plus ? - mais il savait qu'aimer c'est vouloir le bien et non pas seulement le plaisir de ceux qu'on aime. Pour procurer ce bien, qui était son seul but, il savait commander, imposer sa volonté, contrarier les caprices, diriger et discipliner les énergies, tailler les pousses folles, en un mot, façonner dans son enfant un homme. Si la fermeté était nécessaire, il était ferme, si la punition était utile, il punissait, il avertissait, il grondait, ordonnait selon les besoins de l'être qui était comme le prolongement du sien et qu'il continuait d'enfanter pendant longtemps. Il était vraiment le représentant du Créateur auprès de cet être et, comme le Créateur, il unissait la justice à l'amour, il aimait en corrigeant, il corrigeait par amour.

    L'enfant comprenait, il répondait à cet amour vrai par une tendresse profonde. A mesure qu'il recevait communication de cette vie, qu'il devenait plus semblable, donc plus fils, plus image, une amitié, une intimité se développaient. On lui disait plus de secrets ; on lui demandait plus de services ; on l'initiait ainsi, par des exercices concrets et des exemples, plus encore que par des paroles, à son rôle de futur père et chef, on assurait en lui la continuité de la famille.

    Ainsi fait Dieu à notre égard : il nous fait à son image, c'est là son amour paternel et son rôle. il emploie à ce but des moyens très variés : la justice en est un. L'enfant doit avouer ses fautes, accepter les remontrances, en enrichir son amour, comprendre que l'amour et le souci de communiquer la vie dictent les avertissements et inspirent les reproches. il grandit à ce régime, il participe plus largement à la vie paternelle, il reproduit mieux les traits du père, il est plus fils, plus de la famille. »

    Dom Augustin Guillerand, Face à Dieu, la prière selon un Chartreux, Parole et Silence, Saint-Maur, 1999.

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    (Source et crédit photo : Murdo Macleod/Guardian)

  • Assemblée générale extraordinaire du Synode sur la famille

    09h00 : Direct de Rome sur KTO

    Du 4 au 19 octobre 2014 se tient à Rome le Synode pour la famille, consacré aux "défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation". Il s'agit du premier synode du Pontificat du Pape François. La troisième Assemblée générale extraordinaire du Synode est diffusée en direct, et marque le début de la première Congrégation Générale, avec le Salut du Président délégué et le Rapport du Secrétaire général, dans la Salle du Synode.

    Et tous les soirs, durant la durée du Synode, à 20h35, sur KTO : "Flash - Une journée au Synode".

  • Lundi 06 octobre 2014

    St Bruno, confesseur et fondateur

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    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce dimanche 05 octobre 2014

    Lors de l’Angélus, le Pape a rappelé que « les pères synodaux, venus de toutes les parties du monde, vivrons avec (lui) deux semaines intenses d’écoute et de discussions, fécondées par la prière, sur le thème  ‘les défis pastoraux sur la famille dans le contexte de l’Évangélisation’ ».

    Comme lors de la Messe célébrée ce dimanche matin, le Pape a commenté la première lecture et l’Évangile du jour. La Parole de Dieu présente l’image de la vigne comme symbole du peuple que s’est choisi le Seigneur, a-t-il rappelé. « Comme une vigne, le peuple requiert tant de soin, un amour patient et fidèle. C’est ce que Dieu fait avec nous et ainsi c’est ce que nous sommes appelés à faire, nous, pasteurs. Prendre soin de la famille est une façon de travailler dans la vigne du Seigneur, afin qu’il produise les fruits du Règne de Dieu (Mt 21, 33-43). »

    Se nourrir de la Parole de Dieu

    Mais pour que la famille puisse bien cheminer, avec confiance et espérance, il faut, dit-il, qu’elle soit nourrie de la Parole de Dieu. Pour cette raison, c’est une « heureuse coïncidence que nos frères Pauliniens aient voulu procéder à une grande distribution de la Bible, ici sur la place, mais aussi dans tant d’autres lieux ». Remercions nos frères Pauliniens, s’est-il exclamé. Les Pauliniens distribuent la Bible à l’occasion du centenaire de leur fondation par le bienheureux Jacques Alberione, grand apôtre de la communication.

    Alors qu’aujourd’hui s’ouvre le Synode de la Famille, avec l’aide des Pauliniens,  « nous pouvons dire : une Bible dans chaque famille ! »
    Le Saint-Père provoque la foule avec humour : « Mais Père nous avons deux ou trois Bible ! Mais où les avez-vous cachées ? »
    La Bible ne doit pas finir « sur une étagère », il faut « l’avoir à porter de main, pour la lire souvent, tous les jours, seul ou ensemble, mari et femme, parents et enfant, peut-être le soir, et surtout le dimanche. Ainsi la famille grandit, chemine avec la lumière et la force de la Parole de Dieu ! »

    Prier pour le Synode

    Le Pape a alors invité les fidèles à soutenir les travaux du Synode par la prière, en demandant l’intercession maternelle de la Vierge Marie. « En ce moment, nous nous associons spirituellement à ceux qui, dans le sanctuaire de Pompéi, élèvent la traditionnelle « supplique » à la Vierge du Rosaire. Qu’elle apporte la paix aux familles et au monde entier. »

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification de Sœur Marie Thérèse Demjanovich sœur de la Charité de Sainte Elisabeth. « Rendons grâce à Dieu pour cette fidèle disciple du Christ qui mena une intense vie spirituelle. »

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    Bse Marie Thérèse Demjanovich (+ 8 mai 1927)
    religieuse américaine des Sœurs de la Charité de Sainte Elisabeth

    Se mobiliser pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous

    En Italie, on célèbre ce dimanche la Journée pour l’abattement des barrières architecturales qui limitent ou empêchent les déplacements pour les personnes à mobilité réduites notamment. A cette occasion, le Pape a encouragé tous ceux qui se mobilisent pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous, indépendamment des conditions physiques de chaque individu. « Je souhaite que les institutions et les simples citadins soient plus attentifs à cet objectif social important ».

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe d'ouverture du Synode extraordinaire sur la famille célébrée par le Pape François

    Livret de la célébration

    Coup d’envoi de l’assemblée extraordinaire des évêques sur la famille, lors de la Messe solennelle présidée par le Pape François ce matin en la basilique St Pierre, et en présence des pères synodaux, venus du monde entier. Une Messe concélébrée par les trois présidents du Synode,  le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Tagle, et le cardinal archevêque d'Aparecida, Mgr Damasceno Assis ; ainsi que par le cardinal archevêque de Budapest, Mgr Peter Erdö, l'archevêque de Chieti-Vasto et secrétaire spécial de ce Synode, Mgr Bruno Forte, et le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Prenant appui sur les lectures du jour (première lecture et Évangile), qui utilisent l’image de la vigne du Seigneur, François a rappelé aux père synodaux la mission première du Synode : « mieux garder la vigne du Seigneur », qui demande beaucoup de soin, et non « discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Dans ce cas précis, affirme encore le Pape, « le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité ».

    « Nous sommes tous pécheurs », observe le Saint-Père, aussi la tentation de s’emparer de la vigne peut-elle se manifester, « à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains ». Nous risquons ainsi de  « décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». Et le Pape d’élever une prière : « Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ».

    Au début de la célébration, le Pape a encensé les reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et celles de leur fille Sainte-Thérèse de L'Enfant-Jésus, qui seront exposées dans la chapelle de la Salle du Synode, tout au long de ces deux semaines de travaux.

    Texte intégral de l'homélie

    « Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

    Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

    Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris » (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

    Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

    Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

    La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

    Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

    Nous sommes tous pécheurs et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

    Frères Synodaux, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », (cf. Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43) »

    Sources : Radio Vatican et site internet du Vatican.

  • Ringards... dès le deuxième enfant ?

    ciric_190176a.jpgEn politique familiale, rien n’est fortuit.
    Et aucune mesure décrétée n’est purement technique. Toute décision traduit la conception philosophique que le législateur veut promouvoir de la famille. Il n’est donc pas du tout du registre de la coïncidence que la prestation accordée à la naissance du second enfant soit amputée des deux tiers au moment précis où veut s’organiser le passage en force d’une mentalité et d’une jurisprudence éthiquement très préoccupantes en matière de procréation et gestation !
    Ce n’est pas du tout une coïncidence, mais la signature funeste de ce que le Cardinal Vingt-Trois appelle un « démembrement ». Comment ne pas réagir vigoureusement ? L’Europe envie la vitalité (relative mais réelle) de notre démographie. Deviendrait-on ringards dès le désir du deuxième enfant ? La famille dite « nombreuse » est le creuset d’un altruisme inestimable. Les coupes sombres budgétaires qui affecteront les foyers (tous revenus confondus!) sont inadmissibles. Il y a tant d’autres domaines où des économies peuvent se faire. Donner la vie est ce qu’il y a de plus grand. La famille est ce que nous avons de plus cher et de plus fragile !

    Mgr Bernard Podvin
    Porte-parole des évêques de France

    Source : Eglise catholique en France.

  • Arvo Pärt : Vater Unser (Notre Père)

    Soliste de l'Escolania de Montserrat : Lluís Travesset
    (Abbaye de Montserrat, 2012)

  • Méditation : l'Eucharistie, Mystère ineffable

    « Le caractère eschatologique de nos sacrements culmine dans l'Eucharistie : elle contient le corps du Ressuscité, qui a promis de nous ressusciter au dernier jour (Jean VI, 39, 40, 54). Dans la présence eucharistique du Christ glorieux, les premiers chrétiens voyaient spontanément une anticipation de son apparition à la fin des temps.

    Manger ce pain et boire la coupe, c'est manger et boire soi-même, avec le corps et le sang du Sauveur, son grand désir de sauver le monde : « J'ai désiré d'un grand désir manger avec vous cette Pâque avant de souffrir » (Luc XXII, 14).

    On peut deviner que c'est dans les grandes âmes, ouvertes aux choses du ciel et où plus rien, dans le conscient ni dans l'inconscient, ne crée d'entrave à l'influx divin, que se découvriront pleinement les effets des sacrements et que se manifestera la nature des grâces sacramentelles, christotransformantes, versées au monde pour y constituer le corps mystique du Christ. Et cela se produira plus qu'en tout autre rencontre sacramentelle, en la rencontre de la communion eucharistique s'il est vrai qu'elle est par excellence le sacrement de la consommation de la vie spirituelle, de l'unité et du rassemblement de l’Église autour du sacrifice rédempteur.

    [...]

    Les chrétiens qui s'approchent de l'Eucharistie savent qu'elle est un mystère ineffable, que l'image qu'ils se forment de leurs communions, même dans les meilleurs des cas, est misérable, comparée à ce qu'elle laisse inexprimé ; qu'ils doivent se rappeler qu'on ne connaît ici-bas les choses divines qu'en voyant qu'elles sont toujours à découvrir et qu'il faut tenter sans cesse de passer outre : « Cherche à te contenter non de ce que tu comprends de Dieu, disait Jean de la Croix, mais de ce qu'en lui tu ne comprends pas ; ne t'arrête pas à mettre ton amour et tes délices dans ce que tu entends ou sens de lui, mets-les plutôt en ce que de lui tu ne peux ni entendre ni sentir : voilà ce qu'on appelle chercher Dieu dans la foi. » On connaît le poème sur la Source cachée qu'il composa dans son cachot de Tolède :

    Cette source éternelle bien est blottie
    Au pain vivant afin de nous donner vie
           Mais c'est de nuit

    Elle est là criant vers toute créature
    Qui de cette eau s'abreuve mais à l'obscur
           Car c'est de nuit

    Cette source vive à qui tant me convie
    Mon désir, je la vois en ce pain de vie
           Mais c'est de nuit (*) »

    (*) : Trad. Lucien Marie de Saint-Joseph.

    Charles Journet, La Messe, présence du Sacrifice de la Croix (ch. VIII : La Communion, 5), Desclée de Brouwer, Paris, 1958 (2e édition, revue et augmentée).

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    Raphaël, La Dispute du Saint-Sacrement, musée du Vatican
    (Source et crédit photo)