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  • 16 mars : Toute l'année avec les Pères...

    "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." (Jn 7, 40-53)

    « Quand on prêche cette Parole de Dieu, par cette prédication elle donne à une parole extérieurement audible la puissance de sa Parole intérieurement perçue. Dès lors, les morts ressuscitent (Lc 7,22) et ce témoignage fait surgir de nouveaux fils d'Abraham (Mt 3,9). Elle est donc vivante, cette Parole. Vivante dans le cœur du Père, vivante sur les lèvres du prédicateur, et vivante dans les cœurs remplis de foi et d'amour. Et puisque c'est une Parole vivante, nul doute qu'elle ne soit aussi efficace.

    Elle agit avec efficacité dans la création du monde, dans son gouvernement et dans sa rédemption. Qu'est-ce qui pourrait être plus efficace ou plus fort ? "Qui dira les prouesses du Seigneur ? Qui fera entendre toute sa gloire ?" (Ps 105,2). L'efficacité de cette Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Car elle ne revient jamais sans effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11). »

    Baudoin de Ford (?-v.1190), Homélie sur la lettre aux Hébreux 4,12 ; PL 204, 451-453.

  • 9 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger." (Mc 6, 30-34 - cf Mt 14, 13-21 ; Lc 9, 10-17 ; Jn 6, 1-13)

    « L'Ecriture nous appelle tous des "enfants" ; lorsque nous nous mettons à suivre le Christ, nous recevons le nom de "tout-petits" (Mt 18,3 ; 19,13 ; Jn 21,5)... Qui donc est notre éducateur, notre pédagogue, à nous, les tout-petits ? Il s'appelle Jésus. Il se donne lui-même le nom de berger ; il se dit "le bon berger" (Jn 10,11). Il établit une comparaison entre les bergers qui guident leurs brebis et lui-même, le pédagogue qui dirige les petits enfants, le berger plein de sollicitude pour les tout-petits qui, dans leur simplicité, sont comparés à des brebis. "Et ils seront tous, dit-il, un seul troupeau, car il y aura un seul berger" (Jn 10,16). Notre pédagogue, c'est donc naturellement le Verbe, la Parole de Dieu, car il nous conduit vers le salut. C'est ce qu'il a dit clairement par la bouche du prophète Osée : "Je suis votre éducateur" (5,2 LXX).
    Quant à sa pédagogie, c'est la religion : elle nous enseigne le service de Dieu, nous forme à la connaissance de la vérité, nous conduit droit au ciel... Le navigateur dirige le bateau avec l'intention de mener les passagers à bon port ; de même, notre pédagogue indique aux enfants de Dieu le mode de vie qui conduit au salut, en raison de sa sollicitude pour nous... Celui qui nous conduit donc, c'est le Dieu saint, Jésus, la Parole de Dieu, guide de l'humanité entière ; Dieu lui-même nous conduit, dans son amour pour nous... Pendant l'Exode, le Saint Esprit dit de lui : "Il a fourni tout le nécessaire à son peuple dans le désert, dans la soif ardente, dans les lieux arides ; il l'a entouré, il l'a éduqué, il l'a gardé comme la prunelle de son œil. Comme un aigle veille sur sa couvée, il a étendu ses ailes sur son peuple ; il l'a pris et l'a porté. Le Seigneur était seul à le conduire" (Dt 32,10-12). »

    Saint Clément d'Alexandrie, Le Pédagogue, I, 53-56 (Trad. SC 70 et Coll. Les Pères dans la foi, n° 44-45).

  • Méditation - Prière : la Parole de Dieu

    « Ne permettez pas, ô Jésus, que je me laisse attirer par des maximes, des doctrines, qui ne viennent pas de Vous.
    A quoi me servirait-il de connaître toutes les sciences, si je ne Vous connais pas, Vous, Seigneur, et les vérités que Vous êtes venu nous enseigner ? Faites, ô Jésus, que je ne me contente pas d'une connaissance superficielle, mais donnez-moi la lumière et l'intelligence nécessaires pour pénétrer la signification profonde de vos enseignements. Plus que par le raisonnement et les recherches subtiles, votre parole se laisse comprendre par l'humilité, l'amour, le désir ardent de Vous posséder. Créez en moi, Seigneur, un coeur droit, humble, sincère, capable d'aimer, de pénétrer le sens de vos divines paroles.
    Voici, mon doux Maître, que je mets mon âme devant Vous, comme si j'exposais une toile aux rayons du soleil. Agenouillé devant votre Tabernacle, je sais que Vous m'instruisez beaucoup plus dans la prière et le recueillement que par tant de doctes livres. Mais votre livre, Seigneur, votre Evangile, je ne veux jamais m'en séparer : "en lui je trouve tout ce qui est nécessaire à ma pauvre petite âme. J'y découvre toujours de nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux" (Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Histoire d'une âme, VIII).
    Donnez-moi, ô Seigneur, l'intelligence de votre Evangile, de votre parole, et la sagesse sera mon partage ! »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, O.C.D., Intimité Divine Tome I (01/16), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • 27 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Cette parole de l'Ecriture... c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit." (Lc 4, 14-21)

    « Le Christ devait venir dans notre chair : ce n'était pas un autre, soit un ange, soit un ambassadeur, c'était le Christ lui-même qui devait venir pour nous sauver (Is 35,4)... Il devait naître dans une chair mortelle : un petit enfant, déposé dans une crèche, enveloppé de langes, allaité, qui grandirait avec les années et enfin mourrait cruellement. Autant de témoignages d'humilité profonde. Qui nous donne ces exemples d'humilité ? Le Très-Haut.

    Quelle est donc sa grandeur ? Ne cherche pas sur la terre, monte au-dessus des astres. Lorsque tu seras parvenu jusqu'aux légions des anges, tu les entendras dire : « Monte encore au-dessus de nous ». Quand tu seras monté jusqu'aux Trônes, aux Dominations, aux Principautés, aux Puissances (Col 1,16), tu les entendras encore dire : "Monte plus haut, nous sommes nous-mêmes des créatures", "car toutes choses ont été faites par lui" (Jn 1,3). Élève-toi donc au-dessus de toute créature, de tout ce qui a été formé, de tout ce qui a reçu l'existence, de tous les êtres qui changent, corporels ou incorporels, en un mot, au-dessus de tout. Ta vue ne peut pas encore parvenir jusque-là ; c'est par la foi qu'il faut t'y élever, c'est à elle de te conduire jusqu'au Créateur... C'est là que tu contempleras "le Verbe, qui était au commencement"...

    Or ce Verbe qui était en Dieu, ce Verbe qui était Dieu, par qui toutes choses ont été faites, sans qui rien n'a été fait, et en qui était la vie, est descendu jusqu'à nous. Qu'étions-nous ? Méritions-nous qu'il descende jusqu'à nous ? Non, nous étions indignes qu'il ait eu compassion de nous, mais lui était digne d'avoir pitié de nous. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 293 (5), pour la Nativité de Saint Jean Baptiste.

  • 15 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Il enseignait en homme qui a autorité" (Mc 1, 21-28)

    « Jésus s'est rendu donc à la synagogue de Capharnaüm le jour du sabbat et il s'est mis à enseigner... "Et il enseignait avec autorité, et non pas comme les scribes." Il ne disait pas, par exemple : "Parole du Seigneur" ou bien encore : "Ainsi s'exprime celui qui m'a envoyé". Non, Jésus parlait en son propre nom : c'était lui qui avait parlé jadis par la voix des prophètes. C'est déjà bien de pouvoir dire, en s'appuyant sur un texte, "Il est écrit" ou de dire : "Parole du Seigneur". Mais c'est tout autre chose de pouvoir affirmer : "En vérité, je vous le déclare..." Comment oses-tu dire : "En vérité, moi, je vous le déclare", si tu n'es pas celui-là qui autrefois a donné la Loi ? Personne n'ose changer la Loi, sinon le roi en personne... "Les gens étaient frappés par son enseignement." Qu'est-ce donc qu'il enseignait de si nouveau ? Que disait-il de si neuf ? Il ne faisait que redire ce qu'il avait dit par les prophètes. Mais les gens étaient frappés, car il n'enseignait pas selon la méthode des scribes. Il enseignait comme ayant lui-même autorité ; non en rabbi mais en Seigneur. Il ne parlait pas en se référant à un plus grand que lui. »

    Saint Jérôme (v.347-420), Commentaire sur l'Evangile de Marc, PL 2, 137-138 (Trad. rev. Tournay).

  • Audience générale de ce mercredi 9 janvier 2013

    "Dieu s'est incarné pour sauver l'homme"

    Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale au sens du mot incarnation, qui caractérise la célébration de Noël. "Comme nous le disons dans le Credo, le Fils de Dieu s'est fait homme". Saint Ignace d'Antioche et saint Irénée de Lyon, a d'emblée rappelé Benoît XVI, ont "utilisé ce terme pour commenter le prologue de l'Evangile de Jean, où figure l'expression : 'Le Verbe s'est fait chair'. Ici, le mot chair indique l'homme dans son intégralité, sous l'aspect de la caducité temporelle, de sa pauvreté et de sa contingence. Cela indique que le salut apporté par Dieu incarné en Jésus touche l'homme dans toute sa réalité et dans la variété des conditions où il se trouve. Dieu a assumé la condition humaine pour la guérir de tout ce qui la sépare de lui, pour permettre à l'homme de l'appeler Père à travers son Fils Unique". Puis il a rappelé que la coutume de l'échange des cadeaux à l'occasion de Noël exprime affection, amour et estime. Dans la liturgie, il "nous rappelle à la conscience du don original qu'est la Nativité. En s'incarnant, Dieu s'est fait don pour tous les hommes... Il a assumé notre humanité pour nous offrir sa divinité, et ce grand don" est le modèle des dons que nous faisons, "de manière à ce que nos rapports, notamment les plus importants, soient guidés par la gratuité et l'amour". L'incarnation "montre le réalisme de l'amour divin. De fait, l'action divine ne se limite pas aux paroles. Dieu, qui ne se contente pas de parler, s'immerge dans l'histoire et se charge du poids de la vie humaine".

    "Ce mode d'action de Dieu constitue un fort encouragement à nous interroger sur notre foi, qui ne saurait se limiter à un sentiment ou à des émotions et doit se concrétiser dans notre existence quotidienne pour l'orienter de manière pratique... La foi revêt un aspect fondamental qui intéresse l'esprit, le coeur et notre vie entière". Citant encore les Pères de l'Eglise qui ont rapproché Jésus et Adam, l'appelant le Second Adam, "l'Adam définitif, image parfaite de Dieu. Avec l'incarnation du Fils de Dieu une nouvelle création s'est manifestée, qui complète la question de savoir qui est l'homme. C'est effectivement en Jésus que s'accomplit parfaitement le projet divin sur l'être humain, car il est selon Dieu l'homme définitif... Il est donc capital de s'émerveiller à nouveau face au Mystère, de se laisser prendre par la grandeur de l'évènement qui voit Dieu parcourir notre humanité pour communiquer sa vie même aux hommes. Et il ne le fait pas avec la majesté d'un souverain soumettant le monde à sa puissance mais avec la petitesse d'un nouveau-né... Dans cet enfant, ce Fils de Dieu que nous adorons à Noël, nous voyons le visage véritable de l'être humain. C'est en nous ouvrant à l'action de sa grâce et en cherchant jour après jour à le suivre que nous réaliserons le projet de Dieu sur chacun de nous".
    Publié VIS Archive 01 - 9.1.13

    Allocution aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, le mot ‘incarnation’ retentit souvent dans nos églises, en ce temps de Noël. Mais quel est son sens ? Pour l’expliquer, saint Ignace d’Antioche et surtout saint Irénée partent du Prologue de Saint Jean qui dit : "Le Verbe s’est fait chair" (1, 14). Le mot ‘chair’ indique l’homme dans son intégralité. Dieu a pris notre humanité pour nous donner sa divinité et nous permettre d’être ses fils. Voici le grand don de Noël : en son Fils, Dieu s’est donné lui-même pour nous. Il nous montre ainsi le modèle du don. Celui-ci ne doit pas se réduire au matériel. La personne qui est incapable de donner un peu d’elle-même, donne toujours trop peu. Notre foi ne concerne pas seulement notre esprit et notre cœur, mais toute notre vie. Le Verbe incarné était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout a été créé. Son Incarnation réalise une nouvelle création. Le Christ est le Nouvel Adam qui révèle pleinement l’homme à l’homme et lui montre son vrai visage et sa vocation. Chers amis, en ce temps de Noël, méditons la grande richesse du Mystère de l’Incarnation. Laissons Dieu nous transformer toujours plus en image de son Fils fait homme pour nous.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, particulièrement les élèves qui ont fait le voyage à Rome pour me rencontrer ! L’Incarnation de Jésus est centrale dans notre foi. Laissez-vous toucher par la grandeur de cet événement, plutôt que par les aspects extérieurs de la fête. Bon pèlerinage ! »

    A la fin de l’audience générale, Benoît XVI a publié un nouveau tweet : "Suivant l’exemple du Christ, apprenons à nous donner totalement. Qui n’est pas capable de se donner lui-même, donne toujours trop peu."

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 6 janvier 2013

    A l'Angélus, légèrement retardé par la messe qu'il a célébré en la Basilique vaticane, et au cours de laquelle il a notamment consacré évêque Mgr Georg Gänswein, Benoît XVI a évoqué la solennité de l'Epiphanie, la manifestation du Seigneur aux gentils. A cause du calendrier julien, les Eglises orientales fêtent aujourd'hui Noël, et « cette superposition de dates souligne qye l'enfant né dans la grotte de Bethléem est la lumière du monde qui guide la marche des peuples... A Noël, devant Jésus, nous voyons la foi de Marie, de Joseph et des bergers, et à l'Epiphanie celle des mages venu d'orient pour adorer le Roi des Juifs. Marie et son époux représentent Israël, la tige d'où selon les prophètes devait surgir le Messie. Et les mages représentent les peuples, les cultures et les religions qui sont comme en chemin vers Dieu, à la recherche de son royaume de paix, de justice, de vérité et de liberté. Le premier cercle est avant tout représenté par Marie, la fille de Sion, le noyau d'Israël, le peuple qui connaît la foi dans le Dieu qui s'est révélé dans son histoire par le biais des patriarches. Cette foi s'accomplit en Marie dans la plénitude des temps car elle est celle qui a cru, en qui le Verbe s'est fait chair, par qui Dieu est apparu au monde. Cette foi de Marie est devenu le germe et le modèle de la foi de l'Eglise, le peuple de la Nouvelle Alliance, d'un peuple qui est depuis le début universel. Ce caractère universel est exprimé par les mages qui gagnèrent Bethléem en suivant une étoile et les prescriptions de l'Ecriture. » Enfin, demandant de prier pour eux, le Saint-Père a parlé des évêques qu'il venait de consacrer, en précisant que deux d'entre eux resteraient au service du Saint-Siège, tandis que les deux autres partiront le représenter comme nonces à l'étranger : « Prions pour leur ministère et afin que la lumière du Christ resplendisse sur le monde entier. »

    Source : Vatican Information Service.

  • Audience générale de ce mercredi 2 janvier 2013

    Benoît XVI : "La grâce de Dieu est notre force"

    Au cours de la catéchèse de la première audience générale de l’année 2013 qui s’est déroulée dans la Salle Paul VI en présence de quelque 7.000 personnes, le Saint-Père a évoqué la Nativité, "une nouveauté radicale capable de changer le cours de l’histoire", et l’origine de Jésus. La naissance du Seigneur, a dit Benoît XVI, "éclaire une fois encore de sa lumière les ténèbres qui enveloppent souvent notre monde et nos coeurs, et apporte l’espérance et la joie. D'où vient cette lumière ? De la grotte de Bethléem, où les bergers trouvèrent Marie et Joseph, et l'enfant étendu dans la mangeoire. Devant la Sainte Famille, une autre question plus profonde se pose : comment cet enfant petit et faible, peut avoir apporté une nouveauté radicale dans le monde au point de changer le cours de l'histoire ? N'y-a-t-il pas peut-être quelque chose de mystérieux dans son origine qui va au-delà de cette grotte ?"."Dans les quatre Evangiles la réponse à la question d'où vient Jésus émerge avec clarté : sa véritable origine est le Père, Dieu. Il vient totalement de Lui, mais d'une manière différente de celle de n'importe quel prophète ou envoyé de Dieu qui l'ont précédé. Cette origine du mystère de Dieu, que personne ne connaît, est déjà contenue dans les récits d'enfance des Evangiles de Matthieu et de Luc, que nous lisons dans ce temps de Noël. L'ange Gabriel annonce : L'Esprit descendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Celui qui naîtra sera saint et sera appelé Fils de Dieu".

    "Nous répétons ces mots chaque fois que nous récitons le Credo, la profession de foi : ‘et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine’, et par l’œuvre de l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie. A cette phrase, nous nous agenouillons parce que le voile qui cachait Dieu est, pour ainsi dire, levé et son mystère insondable et inaccessible nous touche : Dieu devient l'Emmanuel, Dieu avec nous. Quand nous écoutons les messes composées par les grands maîtres de musique sacrée, je pense par exemple à la Messe du couronnement de Mozart, nous notons tout de suite l’arrêt marqué en particulier sur cette phrase, cherchant presque à exprimer par le langage universel de la musique ce que les mots ne peuvent manifester : le grand mystère de Dieu qui s'incarne, qui se fait homme".

    "Cette affirmation du Credo ne fait pas référence à l'existence éternelle de Dieu, mais nous parle plutôt d'une action à laquelle prennent part les trois personnes divines et qui se réalise ‘ex Maria Virgine’. Sans elle, l'arrivée de Dieu dans l'histoire de l'humanité n’aurait pas trouvé son terme et ce qui est central dans notre profession de foi n'aurait pas eu lieu : Dieu est Dieu avec nous. Marie appartient ainsi de manière irrévocable à notre foi en Dieu qui agit, qui entre dans l'histoire. Elle se rend entièrement disponible et accepte de devenir l'habitation de Dieu".

    "Parfois aussi, dans le chemin et dans la vie de foi, nous pouvons sentir notre pauvreté, notre incapacité face au témoignage que nous devons offrir au monde. Mais Dieu a justement choisi une femme vraiment humble, dans un village inconnu, dans l’une des provinces les plus reculées du grand empire romain. Même au milieu des difficultés les plus ardues que nous avons à affronter, nous devons toujours avoir confiance en Dieu, en renouvelant notre foi en sa présence et l’action dans notre histoire, comme dans celle de Marie. Rien n’est impossible à Dieu ! Avec Lui notre existence marche toujours sur un terrain sûr et s’ouvre à un avenir d'espérance certaine".

    "Ce qui arrive en Marie, à travers l'action de l’Esprit Saint, est une nouvelle création : Dieu, qui a appelé l'être du néant, par l'incarnation, donne vie à un nouveau début de l'humanité. Les Pères de l'Eglise parlent souvent du Christ comme du nouvel Adam, pour souligner le début de la nouvelle création avec la naissance du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie. Cela doit nous faire réfléchir sur la question de savoir comment la foi apporte aussi en nous une nouveauté forte au point de provoquer une seconde naissance. En effet, au début de la vie chrétienne, il y a le baptême qui nous fait renaître comme fils de Dieu, qui nous fait participer à la relation filiale que Jésus a avec le Père. Et je voudrais faire remarquer que le baptême se reçoit, nous sommes baptisés - c'est un passif - parce que personne n'est capable de devenir fils de Dieu par lui-même ; c'est un cadeau qui est conféré gratuitement… C’est seulement si nous nous ouvrons à l'action de Dieu, comme Marie, seulement si nous confions notre vie au Seigneur comme à un ami en qui nous avons totalement confiance, que tout change, que notre vie prend un nouveau sens et un nouveau visage : celui de fils d'un Père qui nous aime et qui ne nous abandonne jamais".

    "Nous avons parlé de deux éléments : l'élément premier l'Esprit sur les eaux, l'Esprit Créateur ; il y a un autre élément dans les mots de l'Annonciation. L'ange dit à Marie : La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est un rappel du nuage saint qui, pendant le chemin de l'exode, s'arrêtait sur la tente de la réunion, sur l'arche de l'alliance que le peuple d’Israël portait avec lui, et qui indiquait la présence de Dieu. Marie est donc la nouvelle tente sainte, la nouvelle arche de l'alliance : par son oui aux paroles de l'archange, Dieu reçoit un domicile dans ce monde. Celui que l'univers ne peut contenir, prend place dans le sein d'une vierge".

    "Revenons à la question par laquelle nous avons commencé, celle de l'origine de Jésus, résumée par la question de Pilate : D’où es-tu ? De nos réflexions, depuis le début des Evangiles, il semble clair de savoir quelle est la vraie origine de Jésus : Il est le Fils unique du Père, il vient de Dieu. Nous sommes devant ce mystère grand et bouleversant que nous célébrons en ce temps de Noël : le Fils de Dieu, l'Esprit Saint, s'est incarné dans le sein de la Vierge Marie. Et cette annonce résonne toujours nouvelle et porte en elle l’espérance et la joie dans nos coeurs, parce qu'elle nous donne chaque fois la certitude que, même si nous nous sentons souvent faibles, pauvres, incapables de faire face aux difficultés et au mal du monde, la puissance de Dieu agit toujours et c’est justement dans la fragilité qu’il accomplit des merveilles. Sa grâce est notre force", a conclu le Pape en remerciant.

    Texte de l'allocution de Benoît XVI en français :

    « Chers frères et sœurs, la lumière de la naissance du Seigneur illumine toujours les ténèbres qui couvrent souvent notre monde et nos cœurs. Mais d’où vient Jésus, celui qui est né à Bethléem ? Les quatre évangiles disent qu’il vient totalement du Père. Conçu du Saint Esprit, né de la Vierge Marie, Jésus est « Dieu-parmi-nous ». Notre credo affirme qu’il est le Fils Unique de Dieu ; Dieu, né de Dieu ; Lumière, née de la lumière ; vrai Dieu, né du vrai Dieu. Il est de la même nature que le Père. Notre profession de foi parle aussi d’une action des trois Personnes divines qui se réalise en Marie, humble femme d’un village inconnu. En elle s’accomplit mystérieusement une nouvelle création. Avec l’Incarnation de son Fils, Dieu donne vie à un nouveau commencement de l’humanité. La foi apporte en chacun de nous une nouveauté si forte qu’elle produit une nouvelle naissance, grâce au baptême. Quand nous nous ouvrons à l’action de Dieu, comme Marie, notre vie acquiert un nouveau sens et un nouveau visage, celui d’enfants de Dieu, le Père. Par son oui, Marie devient la nouvelle arche de l’alliance, la demeure de Celui que l’univers ne peut pas contenir. En ce temps de Noël, nous célébrons un grand mystère bouleversant : par l’action de l’Esprit Saint, le Fils de Dieu s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie. Cette annonce nous apporte espérance et joie : Dieu agit en nous et fait toujours des merveilles, malgré nos faiblesses et nos incapacités. Sa grâce est notre force !
    Je salue avec joie les pèlerins francophones en particulier ceux de la Nouvelle Calédonie et de Wallis et Futuna ! Au début de cette année, renouvelons notre foi en la présence et en l’action de Dieu dans nos vies et dans notre histoire. Ouvrons-lui grandement les portes de nos cœurs et de nos maisons pour qu’il y établisse sa demeure. Il est un Père aimant qui ne nous abandonne jamais. Bonne Année à tous ! »

    Sources : Vatican Information Service & Radio Vatican.

  • 31 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Au commencement était le Verbe..." (Jn 1, 1-18)

    « Le Verbe, la Parole de Dieu, incorporel, incorruptible et immatériel, est arrivé dans notre région, bien qu'il n'en ait pas été loin auparavant. En effet, il n'avait laissé aucune partie de la création privée de sa présence, car il remplissait tout, lui qui demeure auprès de son Père. Mais il s'est rendu présent en s'abaissant à cause de son amour pour nous, et il s'est manifesté à nous... Il a eu pitié de notre race, il a eu compassion de notre faiblesse, il a condescendu à notre condition périssable. Il n'a pas accepté que la mort domine sur nous ; il n'a pas voulu voir périr ce qui avait commencé, ni échouer ce que son Père avait accompli en créant les hommes. Il a donc pris un corps, et un corps qui n'est pas différent du nôtre. Car il ne voulait pas seulement être dans un corps ou seulement se manifester. S'il avait voulu seulement se manifester, il aurait pu réaliser cette théophanie avec plus de puissance. Mais non : c'est bien notre corps qu'il a pris...
    Le Verbe a pris un corps capable de mourir afin que ce corps, en participant au Verbe qui est au-dessus de tout..., reste impérissable grâce au Verbe qui y demeure, et afin de délivrer de la dégradation définitive tous les hommes par la grâce de la résurrection. Le Verbe a offert donc à la mort le corps qu'il avait pris, comme un sacrifice et une victime sans aucune tache ; et aussitôt il a anéanti la mort en délivrant de la mort tous les hommes ses semblables par l'offrande de ce corps qui leur ressemble.
    Il est juste que le Verbe de Dieu, supérieur à tous, qui offrait son propre temple, son corps, en rançon pour tous, ait payé notre dette par sa mort. Uni à tous les hommes par un corps semblable, il est juste que le Fils incorruptible de Dieu revête tous les hommes d'incorruptibilité, selon la promesse apportée par sa résurrection. Car la corruption elle-même, impliquée dans la mort, n'a plus aucun pouvoir sur les hommes à cause du Verbe qui demeure parmi eux dans un corps unique. »

    Saint Athanase (295-373), Sur l'incarnation du Verbe, 8-9 (Trad. Bréviaire ; SC 190).

  • 14 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Jean le Baptiste et Jésus : la voix et la Parole (Mt 11,16-19)

    « Jean était la voix, mais le Seigneur au commencement était la Parole. Jean, une voix pour un temps ; le Christ, la Parole au commencement, la Parole éternelle.

    Enlève la parole, qu'est-ce que la voix ? Là où il n'y a rien à comprendre, c'est une sonorité vide. La voix sans la parole frappe l'oreille, elle n'édifie pas le coeur.

    Cependant, découvrons comment les choses s'enchaînent dans notre propre coeur qu'il s'agit d'édifier. Si je pense à ce que je dis, la parole est déjà dans mon coeur ; mais lorsque je veux te parler, je cherche comment faire passer dans ton coeur ce qui est déjà dans le mien.

    Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon coeur pourra te rejoindre et s'établir dans ton coeur, je me sers de la voix, et c'est avec cette voix que je te parle : le son de la voix conduit jusqu'à toi l'idée contenue dans la parole ; alors, il est vrai que le son s'évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu'à toi est désormais dans ton coeur sans avoir quitté le mien.

    Lorsque la parole est passée jusqu'à toi, n'est-ce donc pas le son qui semble dire lui-même : Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue ? Le son de la voix a retenti pour accomplir son service, et il a disparu, comme en disant : Moi, j'ai la joie en plénitude. Retenons la parole, ne laissons pas partir la parole conçue au fond de nous.

    Tu veux voir comment la voix s'éloigne, tandis que demeure la divinité de la Parole ? Où est maintenant le baptême de Jean ? Il a accompli son service, et il a disparu. Maintenant le baptême du Christ se multiplie. Tous nous croyons au Christ, nous espérons le salut dans le Christ : c'est cela que la voix faisait entendre.

    Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c'est pourquoi on a pris Jean pour le Christ. On a pris la voix pour la parole ; mais la voix s'est fait connaître afin de ne pas faire obstacle à la parole. Je ne suis pas le Messie, ni Elie, ni le Prophète. On lui réplique : Qui es-tu donc ? Il répond : Je suis la voix qui crie à travers le désert : Préparez la route pour le Seigneur. La voix qui crie à travers le désert, c'est la voix qui rompt le silence. Préparez la route pour le Seigneur, cela revient à dire : Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur dans le coeur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la route.

    Que signifie : Préparez la route, sinon : Priez comme il faut ? Que signifie : Préparez la route, sinon : Ayez d'humbles pensées ? Jean vous donne un exemple d'humilité. On le prend pour le Messie, il affirme qu'il n'est pas ce qu'on pense, et il ne profite pas de l'erreur d'autrui pour se faire valoir.

    S'il avait dit : Je suis le Messie, on l'aurait cru très facilement, puisqu'on le croyait avant même qu'il ne parle. Il l'a nié : il s'est fait connnaître, il s'est défini, il s'est abaissé.

    Il a vu où se trouvait le salut. Il a compris qu'il n'était que la lampe, et il a craint qu'elle ne soit éteinte par le vent de l'orgueil. »

    Saint Augustin (354-430), Homélie 293 (3) pour la nativité de Jean Baptiste.

    Source : Les Pères de l'Eglise.

  • Audience générale de ce mercredi 12 décembre 2012

    Dans l'attente de la venue de Jésus

    Le Saint-Père a consacré sa catéchèse de l'audience générale au point culminant de la Révélation qu'est la venue de Jésus au monde. Dans le cadre de l'Année de la foi, il a renouvelé son encouragement à renforcer l'approche de la Bible et à prêter plus d'attention aux lectures de la messe, car ce sont des aliments fondamentaux de notre foi. "En lisant l'Ancien Testament, on suit les interventions de Dieu dans l'histoire du peuple qu'il avait choisi et avec lequel il avait fait alliance. Devenus mémoire, ces événements forment l'histoire du salut qui se maintient dans la mémoire d'Israël" dans la célébration de la Pâque. "Dans le temps, rappeler ce que Dieu a fait est devenu un impératif pour le peuple d'Israël", qui en célébrant les évènements passés les a, "jour après jour rendus présents de façon permanente", Israël n'a cessé de voir dans "l'Exode l'évènement central de son histoire, lorsque Dieu a révélé sa toute puissance, libérant les hébreux de l'esclavage égyptien afin qu'ils puissent gagner la Terre Promise et l'adorer comme le seul et véritable Seigneur. Israël ne s'est pas mis en route pour être un peuple comme les autres mais pour servir Dieu...et témoigner de lui parmi les peuples du monde. La célébration de cet événement le rend actuel afin que l'oeuvre de Dieu ne soit pas oubliée... Dieu se révèle lui même dans la création, mais également en entrant dans l'histoire, dans l'histoire d'un petit peuple sans véritables force et importance. Et cette révélation culmine en Jésus-Christ, le Logos, la Parole créatrice qui est à l'origine du monde. Incarné, Dieu a montré son visage à l'humanité".

    Le Catéchisme de l'Eglise, a poursuivi Benoît XVI, "résume les étapes de la Révélation : dès le début Dieu a invité l'homme à être en communion avec lui, même lorsqu'en désobéissant ce dernier a perdu son amitié. Malgré cela, Dieu ne l'a jamais abandonné à la domination de la mort, lui offrant chaque fois son alliance". Le Catéchisme évoque ensuite le déluge et Noé, l'appel d'Abraham à sortir de son pays pour devenir le père d'une multitude de peuples. "C'est dans l'Exode que Dieu choisit Israël, avec l'alliance au Sinaï et les tables de la Loi remises à Moïse, afin d'être reconnu et servi comme le Dieu unique et vivant. Avec les prophètes il guida Israël dans l'espérance du salut...qui se réalisera dans le Christ, son Fils fait homme... A la fin, il ne s'agissait pas d'attendre un roi, un fils de David, mais le Fils de l'Homme, salut pour tous les peuples... Ainsi le projet de Dieu s'est élargi en s'ouvrant au mystère du Christ, le Roi de l'univers. C'est en lui que se réalise finalement la plénitude du salut, ce dessein bienveillant de Dieu... Tous ces événements sont les étapes du grand dessein d'amour dont témoignent l'Ancien et le Nouveau Testament, un dessein unique de salut qui s'adresse à l'humanité tout entière, révélé et mis en oeuvre progressivement... Le temps liturgique de l'Avent nous prépare à Noël. Le terme, qui signifie venue et présence, indiquait jadis l'arrivée du souverain dans une province. Pour les chrétiens il indique une réalité déconcertante, le fait que Dieu se soit penché sur l'homme, qu'il ait passé alliance avec lui en entrant dans l'histoire d'un peuple. Il est le Roi descendu dans la pauvre province qu'est la terre. En revêtant notre chair il est devenu un de nous. L'Avent nous invite à reprendre le chemin de cette présence, à comprendre qu'il n'est pas absent du monde, qu'il ne nous a pas abandonné, mais qu'il vient vers nous de diverses manières que nous devons apprendre à discerner. Dans un monde souvent superficiel et distrait, nous devons faire briller dans nos vies la lumière de Bethléem, par notre foi comme par notre charité".

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, les Saintes Écritures sont le lieu privilégié pour découvrir les grandes étapes de la Révélation de Dieu. Dans l’Ancien Testament, le Peuple de l’Alliance célèbre les interventions de Dieu comme des événements salvifiques. Sa foi est alimentée par la découverte et par la vive mémoire de Dieu, toujours fidèle et miséricordieux. Israël se distingue des autres peuples en servant Dieu par le culte et la vie, en témoignant de lui comme celui qui se révèle dans son histoire. Cette révélation culmine dans l’incarnation de la Parole créatrice qui est à l’origine du monde : Jésus Christ, le sommet du dessein de bienveillance de Dieu. Sa personne illumine l’Ancien Testament et toute l’histoire du salut. L’histoire est désormais le temps de la présence de Dieu qui manifeste son visage en Jésus et demande à l’homme de le reconnaître et de le suivre. En lui, se réalise la nouvelle Alliance destinée à tous les hommes, le grand dessein d’amour témoigné dans l’Ancien et le Nouveau Testament. L’Avent nous invite à parcourir de nouveau l’itinéraire de la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité. Il nous rappelle que Dieu n’est pas absent du monde et ne nous abandonne pas à nous-mêmes. Du ciel, il s’est penché sur nous. Il vient nous rencontrer. Témoignons de sa présence et faisons resplendir dans notre vie la lumière qui a illuminé la grotte de Bethleem.
    Je salue avec joie les pèlerins francophones ! En cette année de la foi, je vous invite à prendre en main la Bible pour la lire et la méditer. Prêtez aussi une plus grande attention aux lectures du dimanche, pour nourrir votre foi et rester fidèle à l’Alliance que Dieu scelle avec chaque baptisé ! Bon pèlerinage ! »

    Sources : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 12.12.12) et Radio Vatican

  • 9 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    St Jean-Baptiste : "Préparez le chemin du Seigneur..." (Lc 3, 1-6)

    « "Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits les sentiers de notre Dieu" (Lc 3,4). Cette parole montre clairement que les événements prophétisés ne se produiront pas à Jérusalem, mais au désert ;  c'est là que la gloire de Dieu apparaîtra et que toute chair aura connaissance du salut de Dieu. Et c'est ce qui s'est accompli réellement et littéralement lorsque Jean Baptiste proclama dans le désert du Jourdain que le salut de Dieu se manifesterait, car c'est là que le salut de Dieu est apparu. En effet, le Christ avec sa gloire s'est fait connaître à tous ; lorsqu'il eut été baptisé, le Saint-Esprit descendit sur lui sous la forme d'une colombe et y demeura ; et la voix du Père lui rendit témoignage : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le" (Lc 9,35).
    Le prophète parlait ainsi parce que Dieu devait résider dans le désert, qui est inaccessible au monde. Toutes les nations païennes étaient désertées par la connaissance de Dieu, et toutes étaient inaccessibles aux justes et aux prophètes de Dieu. C'est pour cela que cette voix ordonne de préparer le chemin au Verbe de Dieu et de rendre unie la route inaccessible et raboteuse afin que notre Dieu, en venant résider chez nous, puisse y avancer. "Préparez le chemin du Seigneur", c'est la prédication évangélique et la nouvelle consolation qui souhaite que le salut de Dieu vienne à la connaissance de tous les hommes. »

    Eusèbe de Césarée (v.265-339), Sur Isaïe, 40 (Trad. AELF, Lectionnaire pour chaque jour de l'année, I, Solesmes / Cerf, 2004).

  • Méditation & Prière

    « Elle est par sa pureté immaculée la Reine élue par Dieu lui-même, la Reine aimée des Anges qui des hauteurs des Cieux règne sur tout l'univers des âmes et des mondes. Par son titre de « Mère de Dieu », elle est la Reine des docteurs. Par sa force d'âme, elle est la Reine des martyrs. Par sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints et de tous les prédestinés. Envahie dès le premier instant par les radieuses et vivifiantes clartés du Verbe, toute éveillée en sa foi ardente, son âme vierge aimante et pure entre en un regard infiniment plus profond et plus divin que celui des Chérubins et des Séraphins dans le mystère insondable du Christ dont elle sera la Mère vierge et sans tache. Elle est l'âme la plus aimante et la plus aimée du Père après Jésus - et par conséquent la plus magnifiquement comblée des faveurs divines. Auprès d'elle, tous les Anges et tous les Saints réunis sont comme s'ils n'étaient pas, car sa souveraine présence remplit le ciel et la terre. »

    Marthe Robin (1902-1981).
    Source : P. Raymond Peyret, "Prends ma vie Seigneur" : La longue Messe de Marthe Robin, Desclée De Brouwer, Paris, 1985.


    « Ô Marie ! Ô ma sainte et bonne Mère ! Donnez-moi, donnez à tous de comprendre la grande valeur du silence dans lequel on entend Dieu. Apprenez-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle. Apprenez-moi à tirer du silence tout ce qu’il renferme de grand, de saint, de surnaturel, de divin ; aidez-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d’amour. Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver les âmes. Ma vie vaudra ce que vaudra mon oraison. »

    Marthe Robin, le 12 janvier 1930.
    (Source)

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    La Vierge Marie, par le Maitre de Moulins
    Partie centrale d'un tryptique, sa dernière oeuvre connue
    visible en la Cathédrale Notre-Dame de Moulins

  • Angélus de ce dimanche 18 novembre

    Le Christ, repère stable et ferme en période de troubles


    Le Pape s’est arrêté ce dimanche sur les paroles eschatologiques du Christ rapportées dans l’Evangile selon Saint Marc. Des mots que l’on retrouve également chez les évangélistes Luc et Mathieu. Il parle à ses disciples de son retour sur la terre, à la fin des temps. Un passage parmi les plus difficiles des Evangiles tant dans le contenu que dans sa forme. Pour exprimer un avenir qui nous dépasse, le Christ utilise un lexique et des images empruntées à l’Ancien Testament. Il introduit cependant un nouveau centre : lui-même, le mystère de sa personne, de sa mort et de sa résurrection. Le passage de l’Ancien Testament s’ouvre sur des images cosmiques et apocalyptiques : le soleil s’obscurcira, la lune ne dispensera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront bouleversées.

    Un sombre tableau relativisé car alors arrivera le Fils de l’homme des cieux dans la puissance et la gloire. C’est Jésus, qui relie le présent et le futur. Les paroles des prophètes se réalisent finalement en la personne du Messie de Nazareth. C’est lui, Verbe qui s’est fait chair, qui au milieu des bouleversements multiples du monde, représente un point stable et solide. Ce sont ses propres mots, qui orientent la pensée et le chemin de l’homme sur la terre. C’est pour cela que Jésus ne décrit pas la fin du monde et lorsqu’il utilise des images apocalyptiques, il ne le fait pas comme le ferait un voyant. Au contraire rappelle le Pape, il le fait pour soustraire ses disciples quelle que soit leur époque, à la curiosité des dates, des prévisions. C’est la parole de Dieu et uniquement elle, qui constitue notre boussole pour marcher aujourd’hui et entrer demain dans la vie éternelle.

    Aujourd'hui aussi, les calamités naturelles, les guerres et les violences affectent la vie des hommes. Le repère que constitue le Christ est d'autant plus important que le monde contemporain baigne dans un relativisme dont les effets sont souvent néfastes.

    Source : Radio Vatican.
  • 8 novembre : Méditation

    « Dieu est là, présent en nous ! Il habite en nous. "Ce Dieu, objet de nos dévotions, n'est pas un être abstrait, dit le P. Joret ; c'est quelqu'un, un être personnellement vivant au centre de notre âme. Oui, bien vivant, mais c'est au nombre de Trois qu'Il vit personnellement." (P. Joret, "Recueillements") La Sainte Trinité, qui demeure en nous, nous appelle à entrer dans son intimité et à participer dès ici-bas à sa vie par des relations spéciales avec chacune des divines Personnes.
    Il faut penser à cette inhabitation des Trois en nous, méditer ce dogme de notre foi pour en obtenir une conviction profonde, entraînante. Dans la mesure où nous sommes pénétrés de cette vérité que notre vie intérieure tout entière se déroule sous le regard de la Trinité, ce regard divin exerce réellement sur nous son influence.
    Son action est d'abord purifiante : car nous éviterons avec soin, non seulement tout péché mortel - qui chasserait de notre âme les Trois Personnes -, mais tout ce qui pourrait offenser la divine Majesté, et jusqu'à la moindre pensée susceptible de Lui déplaire.
    Le regard de Dieu présent en nous est sanctifiant : car nous cherchons toutes les occasions de faire plaisir à notre hôte divin. Désireux d'augmenter notre participation à la vie intime du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous nous efforçons de mettre toujours plus d'amour dans chacune de nos actions.
    Ce regard est pacifiant : la Trinité vit en nous sa vie d'amour, par amour pour nous ; que pouvons-nous craindre ? Sa présence nous apaise. Oserions-nous nous laisser dominer par nos impressions et troubler, pour ainsi dire, la paix de l'Immuable et Tranquille Trinité au dedans de nous ?
    Enfin, surtout, cette présence est unifiante. La Sainte Trinité en effet n'habite en nous que pour nous attirer vers Elle, pour nous faire participer d'une façon toujours plus intime à sa vie divine.
    Redisons avec Soeur Elisabeth de la Trinité (*) :
    "O mon Dieu, Trinité que j'adore... que je ne Vous laisse jamais seul en mon âme ; que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
    O Verbe éternel... je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ; puis à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours... O Feu consumant, Esprit d'Amour, survenez en moi, afin qu'il se fasse en mn âme comme une Incarnation du Verbe...
    Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances." (Extrait de la prière de soeur Elisabeth de la Trinité) »

    (*) : dont nous fêterons demain l'anniversaire de la Naissance au Ciel : 9 novembre 1906.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Citeaux, Sous le regard de Dieu, Editions du Cerf, Paris, 1946.

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    Source gallica.bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

  • 25 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique." (Lc 8, 21)

    « Abreuve-toi d'abord à l'Ancien Testament pour boire ensuite au Nouveau. Si tu ne bois pas au premier, tu ne pourras pas t'abreuver au second. Bois au premier pour atténuer ta soif, au second pour l'étancher complètement...  Abreuve-toi à la coupe de l'Ancien Testament et du Nouveau, car dans les deux c'est le Christ que tu bois. Bois le Christ, car il est la vigne (Jn 15,1), il est le rocher qui a fait jaillir l'eau (1Co 10,3), il est la source de la vie (Ps 36,10). Bois le Christ, car il est "le fleuve dont le cours réjouit la cité de Dieu" (Ps 45,5), il est la paix (Ep 2,14), et "de son sein jaillissent des fleuves d'eau vive" (Jn 7,38). Bois le Christ pour t'abreuver du sang de ta rédemption et du Verbe de Dieu. L'Ancien Testament est sa parole, le Nouveau l'est aussi. On boit la Sainte Écriture et on la mange ; alors, dans les veines de l'esprit et dans la vie de l'âme, descend le Verbe éternel. "Ce n'est pas seulement de pain que vit l'homme, mais de toute parole de Dieu" (Dt 8,3  ;Mt 4,4). Abreuve-toi donc de ce Verbe, mais selon l'ordre qui convient. Bois-le d'abord dans l'Ancien Testament, et puis, sans tarder, dans le Nouveau.
    Il dit lui-même, comme s'il avait hâte : "Peuple qui marche dans les ténèbres, regarde cette grande lumière ; toi qui habites un pays de mort, une lumière se lève sur toi" (Is 9,2 LXX). Bois donc sans plus attendre, et une grande lumière t'éclairera ; non pas la lumière quotidienne du jour, du soleil ou de la lune, mais cette lumière qui repousse l'ombre de la mort. »

    Saint Ambroise (v.340-397), Commentaire du Psaume 1, 33 ; CSEL 64, 28-30 (Trad. Orval).

  • 9 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Effata" (Mc 7, 31-37)

    « L'architecte et l'artisan du corps vint au sourd-muet et créa sans douleur des ouvertures dans ses oreilles ; alors la bouche fermée, incapable jusqu'alors de donner le jour à la parole, mit au monde la louange de Celui qui, dans cette naissance des mots, faisait porter du fruit à sa stérilité. »

    Saint Éphrem le Syrien (v.306-373).

  • 26 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Les paroles que je vous dis sont esprit et vie" ; c'est-à-dire, ce que je dis est tout divin et spirituel : je ne parle point de choses charnelles et qui soient soumises à la nature, mais de choses qui sont exemptes de ces sortes de nécessités et des lois de cette vie : ce que je dis a un sens tout autre et tout différent de celui que vous lui donnez. Comme donc ici le Sauveur a dit : Les paroles que je vous dis sont esprit, au lieu de dire, sont des choses spirituelles ; de même lorsqu'il dit : La chair ne sert de rien, il ne l'entend pas de la chair en elle-même, mais il insinue qu'ils prenaient dans un sens charnel ce qu'il disait, eux qui n'avaient de goût et de désir que pour les choses charnelles, en un temps où tout les invitait à rechercher celles qui sont spirituelles. Prendre dans un sens charnel ce que dit Jésus-Christ, c'est en perdre tout le fruit et le profit. Quoi donc ? Est-ce que sa chair n'est pas chair ? Elle l'est, sûrement. Pourquoi donc a-t-il dit : "La chair ne sert de rien" ? Le divin Sauveur ne l'entend pas de sa chair, Dieu nous garde d'une telle pensée, mais de ceux qui recevaient charnellement ce qu'il disait ; et qu'est-ce qu'entendre charnellement ? C'est prendre tout simplement et à la lettre ce qu'on dit, et ne rien penser, et ne rien imaginer de plus ; c'est là voir les choses avec des yeux charnels. Or il n'en faut pas juger selon ce qu'elles paraissent aux yeux du corps, mais tout ce qui est mystère, il faut le voir et le considérer avec les yeux de l'âme, c'est-à-dire spirituellement. N'est-il pas vrai, n'est-il pas certain, que celui qui ne mange point la chair de Jésus-Christ et ne boit point son sang, n'a pas la vie en lui-même ? Comment donc la chair ne sert-elle de rien, cette chair sans laquelle nous ne pouvons pas vivre ? Vous voyez bien que le Sauveur, ne parle point là de sa chair, mais de ce qu'on entend ses paroles d'une manière charnelle.

    "Mais il y en a quelques-uns d'entre vous a qui ne croient pas". Jésus-Christ, selon sa coutume, relève ce qu'il dit ; et lui donne de la dignité ; il prédit ce qui doit arriver et fait voir que c'est pour le salut de ses auditeurs qu'il leur parle de ces choses, et non pour s'attirer de la gloire. Au reste, en disant : "Quelques-uns", il sépare ses disciples de ce nombre. Au commencement, il avait dit "Vous m'avez vu et vous ne m'avez point cru" (Jn VI, 36). Mais il dit ici : "Il y en a quelques-uns d'entre vous qui ne croient pas". En effet, il savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croiraient point, et qui était celui qui devait le trahir. "Et il leur disait : C'est pour cela que je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, s'il ne lui est donné par mon Père". L'évangéliste insinue ici que la dispensation des dons et des grâces du Père se fait librement et volontairement. Et il montre la patience de Jésus-Christ. Et ce n'est pas sans raison qu'il met ici ce mot : "Dès le commencement" ; c'est pour vous faire connaître la prescience de Jésus-Christ, et qu'il avait connu leur incrédulité et la trahison de Judas avant qu'ils eussent ouvert la bouche et qu'ils se fussent déclarés parleurs murmures ; ce qui était une preuve bien évidente de sa divinité. Il ajoute ensuite : "S’il ne lui est donné par mon Père", pour les persuader et les engager à croire que Dieu était son Père et non pas Joseph, et leur faire connaître que ce n'était pas une chose commune que de croire en lui ; comme s'il disait Qu'il y en ait qui ne croient pas en moi, je n'en suis nullement troublé, ni étonné ; car longtemps auparavant que cela arrivât, je l'ai su, j'ai connu qui sont ceux à qui mon Père a donné. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Jean (XLVII, 2), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 18 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Ce n'est pas sans raison que lorsque les trois mages eurent été conduits par l'éclat d'une nouvelle étoile pour venir adorer Jésus, ils ne le virent pas en train de commander aux démons, de ressusciter des morts, de rendre la vue aux aveugles, ou la marche aux boiteux, ou la parole aux muets, ni d'accomplir quelque acte relevant de la puissance divine ; non, ils virent un enfant gardant le silence, tranquille, confié aux soins de sa mère ; en lui n'apparaissait aucun signe de pouvoir, mais il offrait à la vue un grand prodige, son humilité. Toute la victoire du Sauveur, en effet, victoire qui a subjugué le diable et le monde, a commencé par l'humilité et a été consommée par l'humilité.
    Le Christ aime l'enfance qu'il a d'abord vécue dans son âme et dans son corps. Le Christ aime l'enfance, maîtresse d'humilité, règle d'innocence, modèle de douceur. Le Christ aime l'enfance, vers elle il oreinte la manière d'agir des aînés, vers elle il ramène les vieillards ; il attire à son propre exemple ceux qu'il élève au royaume éternel. »

    Saint Léon le Grand, 7ème Sermon pour l'Epiphanie (2,3), trad. R. Dolle, SC n°22 bis.

  • 6 août : Méditation

    « "Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil..." Voici comment comprendre le miracle inhabituel de la Transfiguration : non qu'il y ait eu un changement ou variation de visage mais, tout en demeurant ce qu'il était auparavant, il s'y ajouta un accroissement de lumière qu'il n'est pas possible d'expliquer en paroles. Et bien que l'évangéliste compare le rayonnement de ce visage avec le soleil, cette lumière dépassait de loin l'ardeur du soleil. Toutefois, comme parmi les choses sensibles il n'est pas de meilleure comparaison à trouver que celle-ci, l'évangéliste a comparé ce miracle avec la chose la plus excellente qui soit. Et que Jésus ait resplendi plus vivement que la lumière du soleil, la prostration des disciples à terre en témoigne (cf. Mt 17,6), car personne, frappé par la splendeur du soleil, ne tombe à terre. C'est dans un sens bien plus mystique qu'il nous faut comprendre que le visage du Christ resplendissait plus que le soleil, car il s'agit de sa divinité.

    "Et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière". Il s'agit du corps que notre Sauveur a assumé. Bien que le soleil et la lumière soient choses différentes, les deux restent cependant unis. Ainsi la chair est-elle unie à la divinité par-delà les lois de la nature ; elle lui demeure inséparablement unie, en l'état d'une Personne unique et composée. C'est pourquoi, en évoquant la divinité qui est simple et sans composition, notre évangéliste parle du "visage" au singulier, mais lorsqu'il évoque la chair de l'humanité, à cause de la variété de ses éléments, il parle des "vêtements" au pluriel. Et comme la divinité du Verbe n'a ni commencement dans le temps ni devenir, mais que la chair divine a été soumise au temps et au devenir, ainsi l'évangéliste ne dit-il pas du visage "qu'il devint resplendissant", mais bien "qu'il resplendit", tandis que des vêtements il dit "qu'ils devinrent éblouissants" comme la lumière. Il signifiait ainsi la nature incréée de la divinité et la procréation de l'humanité que le Fils assuma. Car sa sainte chair est devenue "comme la lumière", c'est-à-dire pure et séparée de toute souillure. »

    Théophane Céramée, Homélie 59 en l'honneur de la salutaire Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ (Homélie grecque médiévale), in Joie de la Transfiguration d'après les Pères d'Orient, Spiritualité Orientale n°39, Abbaye de Bellefontaine, nlle édition revue et corrigée, 1985.

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