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pâques - Page 4

  • Célébrations de la Semaine Sainte présidées par le Pape François

    Le bureau des célébrations liturgiques pontificales a publié le programme des célébrations de la semaine sainte présidées par le Pape François à Rome.

    Le Dimanche des Rameaux, à 9h30, il présidera la procession et célèbrera la Messe de la Passion du Seigneur sur la place Saint-Pierre.

    Ce 13 avril sera également la XXIXe Journée mondiale de la Jeunesse 2014 sur le thème :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)
    Rappel de son Message pour cette Journée sur le site internet du Vatican.

    Le Jeudi Saint, à 9h30, il célèbrera la Messe chrismale dans la basilique Saint-Pierre.
    Le communiqué n’indique pas où se déroulera la Messe in Cena domini.
    Pour mémoire, l'an dernier, le nouveau Pape l’avait célébrée dans une prison romaine, et lavé les pieds de plusieurs détenus.

    Le Vendredi Saint, à 17h00, il présidera la célébration de la Passion du Seigneur dans la basilique Saint-Pierre (Liturgie de la Parole, Adoration de la Croix et Sainte Communion).
    A 21h15, il présidera le Chemin de Croix au Colisée, suivi de sa Bénédiction Apostolique.
    Les méditations ont été confiées cette année à un évêque anti-mafia, Mgr Bregantini.

    Le Samedi Saint, à 20h30, célébration de la Veillée pascale dans la basilique Saint-Pierre.

    Le Dimanche de Pâques, à 10h15, il célèbrera la Messe sur la place Saint-Pierre, qui sera suivie à midi de la bénédiction Urbi et Orbi depuis la loggia de la basilique.

    Programme complet en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : la tempérance - "jeûner aussi bien de la langue que du ventre..."

    « Heureux celui qui en ces jours saints se garde bien, et comme il convient ; car s'il lui est arrivé comme homme de pécher par faiblesse ou par négligence, Dieu a précisément donné ces saints jours pour qu'en s'occupant soigneusement de son âme avec vigilance et en faisant pénitence pendant cette période, il soit purifié des péchés de toute l'année. Alors son âme est soulagée de son fardeau, il s'approche avec pureté du saint jour de la Résurrection, et, devenu un homme nouveau par la pénitence de ces saints jeûnes, il participe aux saints Mystères sans encourir de condamnation, il demeure dans la joie et l'allégresse spirituelle, célébrant avec Dieu toute la cinquantaine de la sainte Pâque, qui est "la résurrection de l'âme" (Évagre le Pontique).

    Quiconque veut être purifié des péchés de toute l'année au moyen de ces jours doit d'abord se garder de l’indiscrétion dans la nourriture, car, selon les Pères, l’indiscrétion dans la nourriture engendre tout mal en l’homme. Il doit aussi prendre soin de ne pas rompre le jeûne sans une grande nécessité, ni de rechercher les mets agréables, ni de s'alourdir d'un excès d’aliments ou de boissons. [...]

    Voilà pour la tempérance du ventre. Mais nous ne devons pas seulement surveiller notre régime alimentaire, il faut éviter pareillement tout autre péché et jeûner aussi bien de la langue que du ventre, en nous abstenant de la médisance, du mensonge, du bavardage, des injures, de la colère, en un mot de toute faute qui se commet par la langue. Il nous faut également pratiquer le jeûne des yeux, en ne regardant pas de choses vaines, en évitant la parrhesia (*) de la vue, en ne dévisageant personne impudemment. Il faut interdire de même aux mains et aux pieds toute action mauvaise. Pratiquant ainsi un jeûne agréable (à Dieu), comme dit saint Basile, en nous abstenant de tout le mal qui se commet par chacun de nos sens, nous approcherons du saint jour de la Résurrection, renouvelés, purifiés et dignes de participer aux saints Mystères, comme nous l'avons dit déjà. Nous sortirons d'abord à la rencontre de Notre Seigneur et nous l'accueillerons avec des palmes et des rameaux d'olivier, tandis qu'assis sur un ânon, il fera son entrée dans la cité sainte (cf. Mc 11,1-8 et Jn 12,13). »

    (*) : familiarité, liberté sans réserve, sans retenue.

    St Dorothée de Gaza (VIe siècle), Instructions, in "Œuvres spirituelles", Éditions du Cerf (SC 92), 1963.

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    Les vertus cardinales : la tempérance, tombeau de François II, cathédrale de Nantes
    (Crédit photo)

  • Dimanche 14 avril 2013

    3e dimanche de Pâques
    (2ème Dimanche après Pâques)

    Calendrier liturgique

  • Message Urbi et Orbi du Pape François

    « Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, bonne fête de Pâques !

    C’est une grande joie pour moi de pouvoir vous faire cette annonce : le Christ est ressuscité ! Je voudrais qu’elle arrive dans chaque maison, dans chaque famille, spécialement là où il y a plus de souffrance, dans les hôpitaux, dans les prisons…

    Surtout je voudrais qu’elle atteigne tous les cœurs, parce que c’est là que Dieu veut semer cette Bonne Nouvelle : Jésus est ressuscité, c‘est une espérance pour toi, tu n’es plus sous la domination du péché, du mal ! L’amour a vaincu, la miséricorde a vaincu !

    Nous aussi, comme les femmes disciples de Jésus, qui allèrent au tombeau et le trouvèrent vide, nous pouvons nous demander quel sens a cet événement (cf. Lc 24, 4). Que signifie que Jésus est ressuscité ? Cela signifie que l’amour de Dieu est plus fort que le mal et que la mort elle-même ; cela signifie que l’amour de Dieu peut transformer notre vie, faire fleurir ces zones de désert qui sont dans notre cœur.

    Cet amour même pour lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, cet amour miséricordieux lui-même a inondé de lumière le corps mort de Jésus et l’a transfiguré, il l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance.

    Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. Parce que Dieu est vie, seulement vie, et sa gloire est l’homme vivant (cf. Irénée, Adversus haereses, 4, 20, 5-7).

    Chers frères et sœurs, le Christ est mort et ressuscité une fois pour toujours et pour tous, mais la force de la Résurrection, ce passage de l’esclavage du mal à la liberté du bien, doit se réaliser en tout temps, dans les espaces concrets de notre existence, dans notre vie de chaque jour. Que de déserts, aujourd’hui encore, l’être humain doit traverser ! Surtout le désert qui est à l’intérieur de lui, quand manque l’amour pour Dieu et pour le prochain, quand manque la conscience d’être gardien de tout ce que le Créateur nous a donné et nous donne. Mais la miséricorde de Dieu peut faire fleurir aussi la terre la plus aride, peut redonner vie aux ossements desséchés (cf. Ez 37, 1-14).

    Alors, voici l’invitation que j’adresse à tous : accueillons la grâce de la Résurrection du Christ ! Laissons-nous renouveler par la miséricorde de Dieu, laissons-nous aimer par Jésus, laissons la puissance de son amour transformer aussi notre vie ; et devenons des instruments de cette miséricorde, des canaux à travers lesquels Dieu puisse irriguer la terre, garder toute la création et faire fleurir la justice et la paix.

    Et ainsi demandons à Jésus ressuscité, qui transforme la mort en vie, de changer la haine en amour, la vengeance en pardon, la guerre en paix. Oui, le Christ est notre paix et par lui implorons la paix pour le monde entier !

    Paix pour le Moyen-Orient, en particulier entre Israéliens et Palestiniens, qui travaillent à trouver la route de la concorde, afin qu’ils reprennent avec courage et disponibilité les négociations pour mettre fin à un conflit qui dure désormais depuis trop de temps. Paix en Irak, pour que cesse définitivement toute violence, et, surtout, pour la Syrie bien-aimée, pour sa population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés qui attendent aide et consolation. Que de sang a été versé ! Et que de souffrances devront encore être infligées avant qu’on réussisse à trouver une solution politique à la crise ?

    Paix pour l’Afrique, encore théatre de conflits sanglants. Au Mali, afin qu’il retrouve unité et stabilité ; et au Nigéria, où malheureusement ne cessent pas les attentats qui menacent la vie de tant d’innocents et où de nombreuses personnes, même des enfants, sont retenues en otage par des groupes terroristes. Paix dans l’est de la République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine, où nombreux sont ceux qui sont contraints à laisser leurs maisons et vivent encore dans la peur.

    Paix en Asie, surtout dans la Péninsule coréenne, pour que soient surmontées les divergences et que murisse un esprit renouvelé de réconciliation.

    Paix au monde entier, encore si divisé par l’avidité de ceux qui cherchent des gains faciles, blessé par l’égoïsme qui menace la vie humaine et la famille, égoïsme qui continue la traite de personnes, l’esclavage le plus répandu en ce vingt-et-unième siècle. Paix au monde entier, déchiré par la violence liée au trafic de drogue et par l’exploitation inéquitable des ressources naturelles ! Paix à notre Terre ! Que Jésus ressuscité apporte réconfort aux victimes des calamités naturelles et fasse de nous des gardiens responsables de la création !

    Chers frères et sœurs, à vous tous qui m’écoutez de Rome et de toutes les parties du monde, j’adresse l’invitation du Psaume : « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Eternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : ‘Eternel est son amour !’ » (Ps 117, 1-2). »

    Source : Radio Vatican.

  • 31 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Pâques : le lion et l'agneau

    « Selon cette vérité qu'ont fait retentir les Apôtres, et dont l'éclat s'est répandu sur toute "la terre, et les paroles jusqu'aux derniers rivages du monde (Ps XVIII, 5), le Christ, notre Pâque, a été immolé (Rm X, 18)". C'est de lui que le Prophète avait dit : "Il a été conduit à la mort comme une brebis, et comme l'agneau est sans voix devant celui qui le tond, ainsi il n'a point ouvert la bouche (Is LIII, 7)". Quel est cet homme ? Assurément celui dont il est dit ensuite : "Son jugement a été précipité au milieu de ses humiliations. Qui racontera sa génération (Ibid. 8) ?" C'est dans un Roi si puissant que je vois un tel exemple d'humilité. Car, celui qui n'ouvre la bouche, non plus que l'agneau devant celui qui le tond, est aussi "le lion de la tribu de Juda (Ap V, 5)". Quel est cet agneau et ce lion tout ensemble ? Agneau, il a subi la mort ; lion, il l'a donnée. Quel est cet agneau et ce lion tout ensemble ? Il est doux et fort, aimable et terrible, innocent et puissant, muet quand on le juge, frémissant quand il jugera. Quel est cet agneau et ce lion tout ensemble ? Agneau dans sa passion, lion dans sa résurrection ? Ou plutôt, ne serait-il point agneau et lion dans sa passion, agneau et lion dans sa résurrection ? Voyons l'agneau dans la passion. Nous l'avons dit tout à l'heure : "Il n'a pas ouvert sa bouche, non plus que l'agneau qui est sans voix devant celui qui le tond". Voyons le lion dans cette même passion. Jacob a dit : "Tu t'es élancé dans ton repos, tu as dormi comme le lion (Geti. XLIX, 9)". Voyons l'agneau dans la résurrection. Nous lisons dans l'Apocalypse, à propos de la gloire éternelle des vierges : "Elles suivent l'agneau partout où il va (Ap XXV, 4)". Voyons le lion dans la résurrection. L'Apocalypse nous dit encore cette parole déjà citée plus haut : "Voici que le lion de la tribu de Juda a vaincu et peut ouvrir le livre (Id. 5)". Comment agneau dans la passion ? Parce qu'il a reçu la mort, sans avoir d'iniquité. Comment lion dans la passion ? Parce qu'en mourant il a tué la mort. Comment agneau dans la résurrection ? Parce qu'il possède l'innocence éternelle. Comment lion dans la résurrection ? Parce qu'il a la puissance éternelle. Quel est cet agneau et ce lion tout ensemble ? Comment demander qui est-il ? Mais si je demande ce qu'il était ? "Au commencement, il était le Verbe". Où était-il ? "Et le Verbe était en Dieu". Quel était-il ? "Et le Verbe était Dieu". Quelle était sa puissance ? "Tout a été fait par lui". Et lui, qu'a-t-il été fait ? "Et le Verbe a été fait chair (Jn X, 1, 2, 14)". Comment est-il né d'un père et non d'une mère, d'une mère et non d'un père ? "Qui racontera sa génération ?" Engendré par l'un, il est coéternel à celui qui l'engendre. Il devient chair en demeurant Verbe. Il a créé tous les temps, a été créé au temps convenable ; proie de la mort, et faisant de la mort sa proie, exposé sans beauté, aux yeux des fils des hommes, sachant supporter l'infirmité, faisant ce qui est humble, dans sa grandeur, et ce qui est grand dans son humilité ; Dieu homme, et homme Dieu ; premier-né, et Créateur des premiers-nés ; unique, et auteur de toutes choses ; né de la substance du Père, et participant à la nature des fils adoptifs, Dieu de tous et serviteur d'un grand nombre. Tel est l'agneau "qui efface les péchés du monde (Id. I, 29)". Le lion qui triomphe des potentats du monde. Je demandais quel est-il ; cherchons plutôt quels sont ceux pour qui il est mort. Serait-ce pour les justes et les saints ? Ce n'est point ce que dit l'Apôtre ; mais bien : "Le Christ est mort pour les impies (Rm V, 6)". Non point assurément pour qu'ils demeurent dans leur impiété, mais afin que, par la mort du juste, le pécheur fût justifié et que la cédule du péché fût effacée par l'effusion d'un sang exempt de péché. »

    Saint Augustin, Quatrième Sermon - Sur la Pâques, in Oeuvres complètes de Saint Augustin, (Suppl. II, Sec. I, Sermons édités par Michel Deny), traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

  • Pâques - Par les Moniales Bénédictines de l'Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes

    Voir l'Abbaye Sainte-Marie des Deux-Montagnes

  • Méditation : joie pascale

    « Une joie unique, sans pareille, remplit aujourd'hui la sainte Eglise et le coeur de tout chrétien ; une joie qui n'est pas simplement la joie naturelle qui nous gagne, lorsqu'au matin de Pâques nous traversons champs et forêts et que nous sentons le puissant réveil du printemps. Non, c'est une joie qui touche ce qu'il y a en nous de plus profond et de plus sublime, c'est le bonheur sans mélange de la possession assurée, comme le dit la prière de l'Eglise : "O Dieu, qui nous avez, en ce jour, ouvert l'entrée de l'éternité par la victoire que votre Fils unique a remportée sur le mal."
    Nous sommes aujourd'hui au point culminant de l'année liturgique. Après la longue et pénible acension du Carême, nous avons atteint le sommet de l'édifice monumental de notre foi catholique, de cette splendide cathédrale spirituelle, et, maintenant, d'un coup d'oeil, nous pouvons faire la synthèse et embrasser dans ses grandes lignes le panorama de l'histoire du monde.
    L'Eglise ne regarde aujourd'hui que l'essentiel. L'éternité se déroule devant nos yeux émerveillés. Le mystère de Pâques embrasse, en effet, l'éternité. Par la résurrection du Christ, l'univers a retrouvé son orientation première.
    La filiation divine, la participation à la vie de Dieu, qu'Adam, père du genre humain, avait perdues pour lui et pour nous, le Seigneur, par sa mort sur la Croix et par sa glorieuse résurrection, nous les a rendues. Par le mystère de Pâques, l'humanité est ornée à nouveau de la splendeur première de la grâce sanctifiante, elle est rétablie dans ses droits inaliénables à la filiation divine.
    [...]
    L'intelligence divine, la Très Sainte Trinité digne de toutes nos adorations n'est pas soumise comme l'intelligence limitée de l'homme à la succession dans le temps. Pour Dieu il n'y a pas de passé et pas de futur, mais un éternel présent. Pour Lui, tout - les souffrances de Jésus-Christ, sa mort, sa résurrection - est un présent immuable. C'est comme si la vie du Sauveur s'était passée en un instant.
    "Je suis ressuscité et je suis encore avec Vous, alléluia ; vous avez mis votre main sur moi, alléluia. Votre science merveilleuse est au-dessus de moi, alléluia, alléluia." Ainsi parle le divin Ressuscité au matin de Pâques dans la prière qu'Il adresse par notre bouche à son Père.
    En Lui nous sommes toujours dans la main de Dieu ; merveilleuse est sa divine science sur chacun de nous. Tous, nous sommes resuscités dans le Christ ; nous avons reçu une nouvelle vie dans le bain de la régénération baptismale. La victoire souveraine de Jésus est aussi notre victoire, car nous vivons en Lui par la grâce sanctifiante.
    [...]
    "Réjouissez-Vous, Reine du ciel, réjouissez-Vous, ô Marie ! Celui qui Vous a choisie pour mère, alléluia, est sorti vivant du tombeau, alléluia. Priez pour nous, ô Marie, alléluia." »

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (La très sainte fête de Pâques), Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Dimanche 31 mars 2013 : Pâques, dimanche de la Résurrection

    Calendrier liturgique

  • Vigile pascale à la Basilique Saint-Pierre de Rome : Homélie du Pape François

    « Chers frères et sœurs,
    Dans l’Evangile de cette nuit lumineuse de la Vigile pascale, nous rencontrons en premier les femmes qui se rendent au tombeau de Jésus avec les aromates pour oindre son corps (cf. Lc 24,1-3). Elles viennent pour accomplir un geste de compassion, d’affection, d’amour, un geste traditionnel envers une personne chère défunte, comme nous le faisons nous aussi. Elles avaient suivi Jésus, l’avaient écouté, s’étaient senties comprises dans leur dignité et l’avaient accompagné jusqu’à la fin, sur le Calvaire, et au moment de la déposition de la Croix. Nous pouvons imaginer leurs sentiments tandis qu’elles vont au tombeau : une certaine tristesse, le chagrin parce que Jésus les avait quittées, il était mort, son histoire était terminée. Maintenant on revenait à la vie d’avant. Cependant dans les femmes persistait l’amour, et c’est l’amour envers Jésus qui les avait poussées à se rendre au tombeau.

    Mais à ce point il se passe quelque chose de totalement inattendu, de nouveau, qui bouleverse leur cœur et leurs programmes et bouleversera leur vie : elles voient la pierre enlevée du tombeau, elles s’approchent, et ne trouvent pas le corps du Seigneur. C’est un fait qui les laisse hésitantes, perplexes, pleines de questions : « Que s’est-il passé ? », « Quel sens tout cela a-t-il ? » (cf. Lc 24,4). Cela ne nous arrive-t-il pas peut-être aussi à nous quand quelque chose de vraiment nouveau arrive dans la succession quotidienne des faits ? Nous nous arrêtons, nous ne comprenons pas, nous ne savons pas comment l’affronter. La nouveauté souvent nous fait peur, aussi la nouveauté que Dieu nous apporte, la nouveauté que Dieu nous demande. Nous sommes comme les Apôtres de l’Évangile : nous préférons souvent garder nos sécurités, nous arrêter sur une tombe, à la pensée pour un défunt, qui à la fin vit seulement dans le souvenir de l’histoire comme les grand personnages du passé. Nous avons peur des surprises de Dieu ; nous avons peur des surprises de Dieu ! Il nous surprend toujours !

    Frères et sœurs, ne nous fermons pas à la nouveauté que Dieu veut porter dans notre vie ! Ne sommes-nous pas souvent fatigués, déçus, tristes, ne sentons-nous pas le poids de nos péchés, ne pensons-nous pas que nous n’y arriverons pas ? Ne nous fermons pas sur nous-mêmes, ne perdons pas confiance, ne nous résignons jamais : il n’y a pas de situations que Dieu ne puisse changer, il n’y a aucun péché qu’Il ne puisse pardonner si nous nous ouvrons à Lui.
    Mais revenons à l’Evangile, aux femmes et faisons un pas en avant. Elles trouvent la tombe vide, le corps de Jésus n’y est pas, quelque chose de nouveau est arrivé, mais tout cela ne dit encore rien de clair : cela suscite des interrogations, laisse perplexes, sans offrir une réponse. Et voici deux hommes en vêtement éclatant, qui disent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24,5-6). Ce qui était un simple geste, un fait, accompli bien sûr par amour – le fait de se rendre au tombeau – maintenant se transforme en évènement, en un fait qui change vraiment la vie. Rien ne reste plus comme avant, non seulement dans la vie de ces femmes, mais aussi dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité.

    Jésus n’est pas mort, il est ressuscité, il est le Vivant ! Il n’est pas seulement revenu à la vie, mais il est la Vie même, parce qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est le Vivant (cf. Nb 14, 21-28, Dt 5,26, Jon 3,10) Jésus n’est plus dans le passé, mais il vit dans le présent et est projeté vers l’avenir, il est l’«aujourd’hui» éternel de Dieu. Ainsi la nouveauté de Dieu se présente aux yeux des femmes, des disciples, de nous tous : la victoire sur le péché, sur le mal, sur la mort, sur tout ce qui opprime la vie et lui donne un visage moins humain. Et c’est un message adressé à moi, à toi, chère sœur et cher frère. Combien de fois avons-nous besoin que l’Amour nous dise : pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Les problèmes, les préoccupations de tous les jours tendent à nous faire replier sur nous-mêmes, dans la tristesse, dans l’amertume… et là se trouve la mort. Ne cherchons pas là Celui qui est vivant !

    Accepte alors que Jésus Ressuscité entre dans ta vie, accueille-le comme ami, avec confiance : Lui est la vie ! Si jusqu’à présent tu as été loin de Lui, fais un petit pas : Il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aies pas peur, fais-Lui confiance, sois sûr que Lui, Il t’est proche, Il est avec toi et te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme Lui le veut.
    Il y a un dernier élément simple de l’Evangile de cette lumineuse Vigile pascale que je voudrais souligner. Les femmes rencontrent la nouveauté de Dieu : Jésus est ressuscité, il est le Vivant !

    Mais devant le tombeau vide et les deux hommes en vêtement éclatant, leur première réaction est une réaction de crainte : « elles baissaient le visage vers le sol » - note saint Luc -, elles n’avaient pas non plus le courage de regarder. Mais quand elles entendent l’annonce de la Résurrection, elles l’accueillent avec foi. Et les deux hommes en vêtement éclatant introduisent un verbe fondamental : « Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée… Et elles se rappelèrent ses paroles » (Lc 24,6.8). C’est l’invitation à faire mémoire de la rencontre avec Jésus, de ses paroles, de ses gestes, de sa vie ; et c’est vraiment le fait de se souvenir avec amour de l’expérience avec le Maître qui conduit les femmes à dépasser toute peur et à porter l’annonce de la Résurrection aux Apôtres et à tous les autres (cf. Lc 24,9). Faire mémoire de ce que Dieu a fait et fait pour moi, pour nous, faire mémoire du chemin parcouru ; et cela ouvre le cœur à l’espérance pour l’avenir. Apprenons à faire mémoire de ce que Dieu a fait dans notre vie.
    En cette Nuit de lumière, invoquant l’intercession de la Vierge Marie, qui gardait chaque évènement dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51), demandons que le Seigneur nous rende participants de sa Résurrection : qu’il nous ouvre à sa nouveauté qui transforme, aux surprises de Dieu ; qu’Il fasse de nous des hommes et des femmes capables de faire mémoire de ce qu’Il accomplit dans notre histoire personnelle et dans celle du monde ; qu’Il nous rende capables de le sentir comme le Vivant, vivant et agissant au milieu de nous ; qu’Il nous enseigne chaque jour à ne pas chercher parmi les morts Celui qui est vivant. Amen. »

    Source : Radio Vatican.

  • 30 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Samedi Saint

    « Pour nous, bien-aimés, qui ne trouvons pas en notre Seigneur Jésus-Christ crucifié un motif de scandale ni une folie, mais la force de Dieu et la sagesse de Dieu ; pour nous, dis-je, race spirituelle d'Abraham, non pas engendrés dans une descendance esclave, mais régénérés dans une famille libre ; nous pour qui a été immolé l'agneau véritable et immaculé, le Christ, après que nous eussions été retirés de l'oppression et de la tyrannie de l'Egypte par une main puissante et un bras étendu ; étreignons cet admirable sacrement de la Pâque salutaire, et réformons-nous à l'image de celui qui s'est rendu conforme à notre difformité. Elevons-nous jusqu'à celui qui, de la poussière de notre abjection, a fait un corps à sa gloire ; et, afin de mériter d'avoir part à sa résurrection, mettons-nous en tout en accord avec son humilité et avec sa patience. Grand est le nom au service duquel nous nous sommes enrôlés, grand l'état dont nous avons assumé la règle. Ceux qui suivent le Christ n'ont pas le droit de s'écarter de la voie royale ; mais il est juste que, tendus vers les réalités éternelles, ils ne soient pas absorbés par les temporelles. Et, puisque nous sommes rachetés par le sang précieux du Christ, glorifions et portons Dieu dans notre corps ; ainsi mériterons-nous de parvenir aux biens qui ont été préparés pour les fidèles ; par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui appartiennent honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen. »

    Saint Léon le Grand, Sermon III sur la Passion (40, 3), in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • 20 mai : 7ème Dimanche de Pâques

    Au calendrier traditionnel :

    Dimanche après l’Ascension

    Le Dimanche dans l’Octave de l’Ascension était appelé à Rome, au moyen âge, le Dimanche des Roses, parce que l’on avait coutume en ce jour de joncher de roses le pavé des basiliques, comme un hommage au Christ qui s’élevait au ciel dans la saison des fleurs. On sentait alors toutes les harmonies. La fête de l’Ascension si riante et si remplie de jubilation, lorsqu’on la considère sous son principal aspect, qui est le triomphe du Rédempteur, venait embellir les radieuses journées du printemps sous un ciel fortuné. On cessait un moment de sentir les tristesses de la terre, veuve de son Emmanuel, pour ne se souvenir que de la parole qu’il a dite à ses Apôtres, afin qu’elle nous fût répétée : "Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je m’en vais à mon Père". Imitons cet exemple ; offrons à notre tour la rose à celui qui l’a faite pour l’embellissement de notre séjour, et sachons nous aider de sa beauté et de son parfum pour nous élever jusqu’à lui, qui nous dit dans le divin Cantique : "Je suis la fleur des champs et le lis des vallons". Il voulut être appelé Nazaréen, afin que ce nom mystérieux réveillât en nous le souvenir qu’il retrace, le souvenir des fleurs dont il n’a pas dédaigné d’emprunter le symbole, pour exprimer le charme et la suavité que ceux qui l’aiment trouvent en lui.

    Dom Guéranger, L'année liturgique.

     

  • 13 mai : 6ème Dimanche de Pâques

    Au calendrier traditionnel :

    En France : Solennité de Sainte Jeanne d’Arc, vierge


    Catéchèse de Benoît XVI sur Ste Jeanne d'Arc, donnée le 26 janvier 2011


    Discours d'André Malraux, le 31 mai 1964 à Rouen (à lire et/ou écouter)


    Ailleurs qu'en France : 5ème Dimanche après Pâques

     

  • 6 mai : 5ème Dimanche de Pâques

    Au calendrier traditionnel :

    4ème Dimanche après Pâques


    En ce jour d'élections présidentielles en France, notons que l'Eglise fête le 6 mai Sainte Prudence.

    Sainte Prudence était au XVème siècle religieuse dans l’Ordre de saint Augustin. Originaire de Milan, elle vécut le don de sa vie à Dieu dans le silence et le service, en son couvent de Côme, au bord du lac du même nom, en Italie du Nord. Elle termine sa tâche de louange le 6 mai 1492.

    En latin, Prudence signifie « sagesse, prévoyance » ....

     

  • 22 avril : Bon Dimanche !

    3ème Dimanche de Pâques

    Au calendrier traditionnel :

    2ème Dimanche après Pâques

    (Dimanche du Bon Pasteur)

  • 15 avril : Fête de Pâques pour les Orthodoxes

    Les orthodoxes et orientaux célèbrent aujourd'hui la Résurrection du Christ.

     

    « Réjouissons-nous en ce jour de la Résurrection car le Christ, hier accablé de moqueries, couronné d’épines, pendu au bois, aujourd’hui se relève du tombeau. Réjouissons-nous car le Christ baigne de sa clarté ceux que les ténèbres de l’Enfer retenaient captifs. Réjouissons-nous en ce printemps de la vie, car une espérance jaillit parmi les affligés du corps et de l’âme. Réjouissons-nous car le Seigneur est descendu au plus profond du coeur des hommes, où se tapit l’angoisse ; il les a visités, il les a illuminés, et tourments, angoisse, enfer sont vaincus, engloutis dans l’abîme d'amour ouvert au flanc percé du Seigneur. Réjouissons-nous car il est ressuscité le Christ, la joie éternelle ! »

    Père Michel Evdokimov (fils du théologien orthodoxe Paul Evdokimov, 1901-1970).

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  • 15 avril : Dimanche de la Divine Miséricorde

    Au calendrier traditionnel :

    Dimanche in Albis (dans l'octave de Pâques)


    Ce Dimanche s’appelle également "Quasimodo", des premiers mots de l’Introït : "Quasi modo géniti infantes, alleluia...", ou "Pâques closes", car c’est en ce jour que s’achève l’Octave de Pâques.

     

     

  • 14 avril : Samedi de Pâques - Samedi in Albis

    Samedi in Albis

    Notons aussi...

    Sainte Lydwine de Schiedam (1380-1433)

    et Saint Pierre Gonzalez, Dominicain (1190-1246)


    N.B. : La vie de Sainte Lydwine, par J.K. Huysmans, est en ligne ici.

  • 13 avril : Christus, Oratorio de Franz Liszt


    Magnifique Oratorio de Franz Liszt (1811-1886), qui parcourt toute la vie du Christ, en 14 parties. Il a été composé à Rome dans les années 1860, à la même époque que la "Missa choralis", la" Messe hongroise du couronnement" et le "Requiem".

     

    Christus - 14 Resurrexit (Finale) :


    Resurrexit tertia die!
    Christus vincit, Christus regnat,
    Christus imperat
    In sempiterna sæcula.
    Amen.

  • 13 avril : Vendredi de Pâques

    Vendredi de Pâques

    Notons aussi...

    Saint Hermenegild, Prince martyr (+ 586)

    et Saint Martin Ier, Pape et martyr († 655)

  • 12 avril : Jeudi de Pâques

    Jeudi de Pâques

    Notons aussi...

    Saint Jules Ier, Pape († 352)