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  • Mardi 11 février 2014

    Notre-Dame de Lourdes
    (Apparition de la Vierge Immaculée)

    Calendrier liturgique

  • Peillon veut passer en force. Mobilisons-nous !

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    Chers amis,

    Merci. Vous êtes déjà plus de 130 000 à avoir signé notre pétition pour demander à Vincent Peillon de mettre fin à l'expérimentation "ABCD égalité" à l'école.

    Cette expérimentation, sous couvert de lutte pour l'égalité entre filles et garçons, est un cheval de Troie pour les militants de la "théorie du genre".

     En fin de semaine dernière, Vincent Peillon a laissé entendre qu'il était prêt à généraliser ce dispositif, après un simulacre d'évaluation. En effet, il vient de décider de confier l'évaluation de ce programme à ses propres services, en excluant de fait les parents d'élèves.

    Nous ne pouvons accepter cela ! Nous devons amplifier la mobilisation. En mars 2013, avec 300 000 signataires à notre pétition contre l'amendement de Julie Sommaruga, nous avons obtenu son retrait.

    Ensemble, si nous rassemblons 500 000 signataires, nous pouvons contraindre le ministère à renoncer à la généralisation du dispositif "ABCD". D'autant plus que, les "ABCD" de l'égalité risquent de créer de la confusion dans l'esprit des enfants les plus jeunes, sans améliorer l'égalité entre les garçons et les filles pour autant (Voir plus bas).

    Mobilisez autour de vous

    Pour cela, nous avons besoin de votre aide. Diffusez notre pétition à vos amis par internet ou en la téléchargeant sur notre site.

    Par ailleurs, si vous le pouvez, merci également de nous adresser un don, même modeste, pour nous aider à financer l'impression des pétitions, des affiches, ainsi que l'organisation de conférences d'information.

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    Objectif : 500 000 signataires pour dire non au programme "ABCD égalité"

    Lire et signer la pétition sur notre site

    Télécharger la pétition

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    Alors que les ministres et les responsables de la majorité socialiste continuent à prétendre que la "théorie du genre" ne serait qu'une rumeur, voici 11 documents officiels qui prouvent le contraire.

    A lire ICI

  • Cela s'est passé un 10 février...

    En 1636, la Sainte Vierge demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, que la France lui soit consacrée. L'année suivante, le Roi Louis XIII, « dans le secret de son cœur », consacre sa personne et son Royaume à Marie, et avec la Reine, Anne d'Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un héritier attendu depuis 22 ans.

    La Mère de Dieu répond en apparaissant à un religieux de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondée par le Roi, reconnaissant pour ses premiers succès. Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires.

    Le caractère surnaturel des faits est rapidement reconnu et la Reine est prévenue. Le religieux, frère Fiacre, achève les trois neuvaines le 5 décembre et c'est neuf mois après jour pour jour que naîtra Louis XIV qui reçevra le nom de baptême de « Louis Dieudonné ».

    Dès que la Reine est certaine de sa grossesse, et sans attendre la naissance pour savoir si l'enfant serait garçon ou fille, Louis XIII publie le 10 février 1638 l'Edit officiel qui consacre solennellement la France à Marie.

    (Cf. Encyclopédie Maria, tome IV, Beauchesne 1956 - p. 714)
     

  • Charles Gounod (1818-1893) : Messe solennelle en l'honneur de Sainte Cécile - Credo

    Schola Sainte Cécile

  • Méditation - Poésie : "Pour provoquer Dieu"

    « Quand bien même les montagnes
    s’écrouleraient dans les océans,
    Quand la terre s’ouvrirait
    pour engloutir des villes entières,

    Quand les torrents en furie
    emporteraient sur leur passage
    les maisons, les jardins, les fleurs et les berceaux,

    Quand il ne resterait plus pierre sur pierre
    de tout cela qui fut bâti avec amour,

    Quand la terreur, la violence et les guerres
    feraient mourir des millions d’innocents,

    Quand tous les buildings du monde
    s’écrouleraient d’un coup
    comme châteaux de cartes
    sous les frappes d’avions-suicides en folie,

    Moi, je me lèverais devant toi,
    je dresserais devant ta face l’image de toi que je suis,

    Moi, je te provoquerais à la miséricorde
    en t’appelant encore de ton nom de Père !

                         *

    Quand bien même je serais cerné
    de miradors et de barbelés,
    Quand tu me coucherais
    dans la poussière de la mort,

    Quand tes vagues et tes flots
    passeraient sur moi,
    Quand tu m’écraserais de ta main
    sous le poids de ma faute,

    Quand je ne serais plus
    que puanteur et pourriture
    sur ma cendre et le fumier de mes ordures,

    Quand tu éloignerais de moi amis et proches,
    quand je n’aurais plus de compagne
    que la ténèbre,

    Moi, avec le dernier souffle que tu m’as donné
    pour que je crie,
    je retournerais contre toi
    les paroles de ta bouche,

    Moi, je te provoquerais à la miséricorde
    en t’appelant encore de ton nom de Père ! »

    Didier Rimaud s.j. (1922-2003), in "Des grillons et des anges", Desclée, Paris, 1979.

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  • Lundi 10 février 2014

    Ste Scholastique, vierge

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    Ste Scholastique, moniale, sœur de St Benoît

  • Angélus de ce dimanche 9 février 2014

    « Dans l’Évangile de ce dimanche, qui vient immédiatement après les Béatitudes, Jésus dit à ses disciples : "Vous êtes le sel de la terre ... Vous êtes la lumière du monde" (Mt 5,13-14). Cela nous surprend un peu, si nous pensons à l'auditoire qui était devant Jésus lorsqu'il a prononcé ces mots. Qui étaient ces disciples ? Ils étaient des pêcheurs, des gens simples... Mais Jésus les regarde avec les yeux de Dieu, et ce qu’il leur dit se comprend bien comme une conséquence des Béatitudes. Il veut dire : si vous êtes pauvres en esprit, si vous êtes doux, si vous êtes pur de cœur, si vous êtes miséricordieux... vous serez le sel de la terre et la lumière du monde !

    Pour mieux comprendre ces images, gardons à l'esprit que la Loi juive prescrivait de mettre un peu de sel sur toute offrande présentée à Dieu, comme signe de l'alliance. La lumière, ensuite, pour Israël était le symbole de la révélation messianique qui triomphe sur les ténèbres du paganisme. Les chrétiens, nouvel Israël, reçoivent donc une mission vis-à-vis de tous les hommes : avec la foi et la charité nous pouvons guider, consacrer, rendre féconde l'humanité. Nous tous les baptisés sommes disciples et missionnaires et sommes appelés à devenir dans le monde un Évangile vivant : avec une vie sainte nous donnerons de la "saveur" aux différents environnements et nous les défendrons de la corruption, comme le sel ; et nous porterons la lumière du Christ par le témoignage d'un authentique charité. Mais si nous les chrétiens perdons de la saveur et laissons s'éteindre notre présence de sel et de lumière, nous n'avons plus d'efficacité. Mais qu'elle est belle cette mission de donner la lumière au monde ! Et c'est une mission que nous avons. Elle est belle ! C'est aussi très beau de garder la lumière que nous avons reçue de Jésus, de la protéger, de la garder. Le chrétien devrait être une personne lumineuse, qui apporte la lumière, qui donne toujours de la lumière ! Une lumière qui n'est pas la sienne, mais qui est le don de Dieu, c'est le don de Jésus. Et nous apportons cette lumière. Si le chrétien éteint cette lumière, sa vie n'a pas de sens : c'est un chrétien de nom, qui n'apporte pas la lumière, c'est une une vie qui n'a plus de sens. Mais je voudrais vous demander maintenant : comment voulez-vous vivre ? Comme une lampe allumée ou comme une lampe éteinte ? Allumée ou éteinte ? Comment aimeriez-vous vivre ? [ Les gens répondent : allumée ! ] Une lampe allumée ! C'est justement Dieu qui nous donne cette lumière et nous devons la donner aux autres. Une lampe allumée ! Voilà la vocation chrétienne. »


    Mardi, la Journée mondiale du malade

    Après-demain, 11 février, nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes, et nous vivrons la Journée mondiale du malade. « C’est l’occasion propice pour mettre au centre de la communauté les personnes malades, de prier pour eux et avec eux, d’être à leurs côtés, a déclaré le Pape. Le Message pour cette Journée est inspiré par une expression de Saint Jean : Foi et charité : 'Nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères'. En particulier, nous pouvons imiter l’attitude de Jésus envers tous les malades : Le Seigneur prend soin de tous, il partage leurs souffrances et ouvre leur cœur à l’espérance. »

    Et le Pape de penser « à toutes les personnes qui travaillent dans le monde de la santé : leur travail est précieux ! Ils rencontrent chaque jour chez les malades non seulement des corps marqués par la fragilité, mais des personnes, auxquelles offrir de l’attention et des réponses adéquates. La dignité de la personne ne se mesure pas à ses facultés ou ses capacités, et elle ne diminue pas quand la personne est faible, invalide et dépendante. »

    Et le Pape pensait aussi « aux familles, dans lesquelles il est normal de prendre soin de la personne malade ; mais parfois les situations peuvent se révéler très lourdes… Beaucoup de personnes m’écrivent, et aujourd’hui je voudrais consacrer une prière à toutes ces familles, et je leur dis : n’ayez pas peur de la fragilité ! Aidez-vous les uns les autres avec amour, et vous sentirez la présence réconfortante de Dieu. La générosité chrétienne envers les malades est le sel de la terre et la lumière du monde. Que la Vierge Marie nous aide à la mettre en pratique, et obtienne paix et réconfort pour toutes les personnes qui souffrent. »

    Une pensée pour les Jeux de Sotchi et les victimes des intempéries

    Après l’Angélus, le Pape François a eu une pensée pour les Jeux d’Hiver qui se déroulent à Sotchi, en Russie. « Je voudrais faire parvenir mes salutations aux organisateurs, et à tous les athlètes, a déclaré le Pape, en souhaitant que ce soit une vraie fête du sport et de l’amitié. »
    Le Pape a enfin prié pour tous ceux qui subissent des dommages à cause des calamités naturelles, en divers pays. « La nature nous met au défi d’être solidaires et attentifs à la protection de la Création, a déclaré le Pape, pour prévenir autant que possible des conséquences encore plus graves. »

    Source : Radio Vatican.

  • Johann Gottlieb Naumann (1741-1801) : Messe N°21 en do mineur (1801)

    Neuer Körnerscher Sing-Verein, Collegium Instrumentale - Dir. Peter Kopp
    Heike Hallaschka, Kai Wessel, Markus Brutscher, Matthias Weicher

  • Méditation : de grands désirs, et une grande confiance en Dieu

    « Il faut s'animer d'une grande confiance, car il nous est très dangereux de ne point ralentir nos désirs. Nous devons attendre de la bonté de Dieu que nos efforts nous amèneront, je ne dis pas de suite, mais au moins peu à peu, là où beaucoup de saints sont arrivés avec sa grâce. S'ils n'avaient jamais conçu de tels désirs et ne les avaient mis peu à peu à exécution, ils ne seraient point parvenus à un si haut état. Sa Majesté recherche et aime les âmes généreuses, pourvu qu'elles soient humbles et ne mettent aucune confiance en elles-mêmes. Je n'en ai jamais vu une seule s'arrêter dans les bas sentiers de la vie spirituelle. Je n'ai jamais vu, non plus, une âme pusillanime qui se cache sous le manteau de l'humilité, faire au bout de longues années autant de chemin que les autres en très peu de temps.
    Pour moi, je suis étonnée quand je vois combien il importe, dans ce chemin de l'oraison, de s'animer à accomplir de grandes choses. A coup sûr, l'âme n'a pas beaucoup de forces au début ; semblable au petit oiseau qui n'a pas toutes ses plumes, elle se fatigue et s'arrête ; mais si elle donne un coup d'aile, elle monte très haut.»

    Ste Thérèse d'Avila, Vie (ch.XIII), in Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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  • Dimanche 09 février 2014

    5ème Dimanche du Temps Ordinaire

    (5ème Dimanche après l’Épiphanie)

    Calendrier liturgique

  • J.-S. Bach : Concerto pour deux violons, cordes et cont. BWV 1043

    Arabella Miho Steinbacher et Akiko Suwanai, violons

  • Méditation : "Appelle à l'aide !"

    « Ne te décourage pas, ne te laisse pas aller au désespoir lorsque tu sens dans ton âme un souffle meurtrier, un bouillonnement de méchanceté et de mal, d'impatience et de blasphème, ou un fléchissement sous l'emprise des mauvaises pensées. Combats sans relâche et résiste courageusement, invoque de tout ton cœur le Seigneur Jésus-Christ, le vainqueur de l'enfer. Humilie-toi profondément, profondément, reconnaissant du fond de l'âme que tu es le premier des pécheurs (1), indigne d'être compté parmi les hommes, et le Seigneur, voyant ton humilité et ton combat, te viendra en aide. Appelle aussi à ton secours notre Protectrice, la très sainte Vierge Mère de Dieu, et dis-lui : "Guéris, ô toute Pure, les blessures amères de mon âme, et terrasse les ennemis qui ne cessent de me faire la guerre. (2)" »

    1 : cf. 1 Tim 1, 15
    2 : Canon à l’Ange Gardien

    Saint Jean de Cronstadt (1829-1908), Ma vie en Christ, Abbaye de Bellefontaine, 1979.

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  • Samedi 08 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Antonio Lotti (v.1665-1740) : Messe à 3 voix en si b majeur - Kyrie eleison

    Maîtrise de la Cathédrale Notre Dame de Paris
    Orgue de chœur : Yves Castagnet

  • Nouvelle traduction liturgique francophone de la Bible disponible sur Internet

    La nouvelle traduction liturgique francophone de la Bible a été offerte au Pape François au terme de l’Audience générale de mercredi 5 février dernier, place Saint-Pierre.

    Cette traduction, fruit de 17 ans de travail de plus de 70 spécialistes, a été approuvée par les évêques francophones et par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Elle entrera en vigueur en cours d’année, et le Missel pourrait être approuvé en 2015. La modification de la Liturgie des heures suivra plus tard.

    Cette traduction nouvelle est disponible sur le site de l'Association épiscopale liturgique pour les pays francophones (AELF).

  • Méditation : le temps de la purification

    « Quand l'âme ne fait que débuter dans la voie de l'amour, sa contemplation est encore grossière et rudimentaire, elle ne goûte pas tout de suite les joies de la contemplation véritable... Et quand elle commencera à entrer sérieusement dans cette contemplation des choses éternelles (Dieu et les choses divines), elle aura d'autant plus de peine à en éprouver les douceurs qu'elle sera moins attentive à leur merveilleuse beauté ; car comment se délecter de merveilles qu'on ne voit pas. De plus, à ses débuts dans la contemplation, elle mettra d'autant plus de temps à s'y élever qu'elle sera plus lente à rejeter les ténèbres qui enveloppent les créatures humaines. En effet, tant qu'elle n'aura pas renoncé aux sollicitudes mondaines, elle aura dans les yeux une poussière qui l'empêchera de voir. Avant tout donc, qu'elle se débarrasse de cette poussière, puis qu'elle fortifie sa vue : elle rejettera la poussière quand elle éloignera de son esprit toutes les images des choses corporelles, elle fortifiera sa vue quand par une méditation assidue elle tournera son attention vers ce qui est éternel. Quand elle se sera de la sorte pendant longtemps habituée à demeurer dans ces régions supérieures, sa persévérance lui vaudra d'être purifiée davantage ; ainsi purifiée, elle verra plus clairement les biens éternels, et, découvrant leurs splendeurs, elle en éprouvera une joie plus vive. [...] Celui qui désire la contemplation voudrait jouir aussitôt des joies surabondantes qu'elle procure, mais l'auteur de ce don, l'Esprit-Saint, ne l'accorde pas si vite ; elle perdrait de son prix si elle était si facile à obtenir ; la jouissance, du reste, en sera d'autant plus douce, et on veillera à garder ce trésor d'autant plus soigneusement, qu'on aura eu plus de peine à l'acquérir. »

    St Grégoire le Grand (540-604), Commentaire sur le Premier Livre des Rois, ch. II n°4 (Cf. SC 391).

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  • Vendredi 07 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Message 2014 du Pape François pour les prochaines Journées mondiales de la jeunesse

    Voici le message du Saint-Père, daté du 21 janvier et intitulé "Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux", en préparation à la XXIXème Journée mondiale de la jeunesse (2016) :

    Bien chers jeunes,

    L’extraordinaire rencontre que nous avons vécue à Rio de Janeiro, lors de la XXVIIIème Journée Mondiale de la Jeunesse, est encore imprimée dans ma mémoire : une grande fête de la foi et de la fraternité ! La population brésilienne nous a accueillis à bras ouverts, comme la statue du Christ Rédempteur qui, du haut du Corcovado domine la magnifique baie de Copacabana. Au bord de la mer, Jésus a renouvelé son appel pour que chacun de nous devienne son disciple-missionnaire, qu’il le découvre comme le trésor le plus précieux de sa vie et partage cette richesse avec les autres, proches et lointains, jusqu’aux extrêmes périphéries géographiques et existentielles de notre temps.

    La prochaine étape du pèlerinage intercontinental des jeunes sera à Cracovie, en 2016. Pour rythmer notre marche, j’aimerais, durant les trois années qui viennent, réfléchir avec vous sur les Béatitudes évangéliques que nous pouvons lire dans l’Évangile selon saint Matthieu (5, 1-12). Cette année nous commencerons par méditer la première : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3) ; pour 2015 je propose « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8) ; et enfin, en 2016, le thème sera « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

    1. La force révolutionnaire des Béatitudes

    Cela fait toujours du bien de lire et de méditer les Béatitudes ! Jésus les a proclamées au cours de sa première grande prédication, au bord du lac de Galilée. Il y avait une grande foule et il est monté sur la colline, pour instruire ses disciples, c’est pourquoi cette prédication est appelée “le discours sur la montagne”. Dans la Bible, la montagne est perçue comme le lieu où Dieu se révèle, et Jésus en prêchant sur la colline se présente comme le maître divin, comme le nouveau Moïse. Et que révèle-t-il ? Jésus révèle le chemin de la vie, ce chemin qu’il parcourt lui-même, plus encore, qu’il est lui-même, et il le propose comme le chemin du vrai bonheur. Pendant toute sa vie, de sa naissance dans la grotte de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus a incarné les Béatitudes. Toutes les promesses du Royaume de Dieu se sont accomplies en lui.

    En proclamant les Béatitudes Jésus nous invite à le suivre, à parcourir avec lui la voie de l’amour, la seule qui conduise à la vie éternelle. Ce n’est pas une route facile, mais le Seigneur nous assure de sa grâce et il ne nous laisse jamais seuls. La pauvreté, les afflictions, les humiliations, les luttes pour la justice, les fatigues de la conversion quotidienne, les combats pour vivre l’appel à la sainteté, les persécutions et bien d’autres défis sont présents dans notre vie. Mais si nous ouvrons la porte au Christ, si nous le laissons entrer dans notre histoire, si nous partageons avec lui nos joies et nos souffrances, nous ferons l’expérience d’une paix et d’une joie que seul Dieu, amour infini, peut nous donner.

    Les Béatitudes de Jésus sont porteuses d’une nouveauté révolutionnaire, d’un modèle de bonheur contraire à celui qui nous est communiqué habituellement par les médias, par la pensée dominante. Pour la mentalité du monde, c’est un scandale que Dieu soit venu se faire l’un d’entre nous, qu’il soit mort sur une croix ! Dans cette logique mondaine, ceux que Jésus proclame bienheureux sont considérés comme “perdants”, faibles. Au contraire le succès à tout prix, le bien-être, l’arrogance du pouvoir, l’affirmation de soi au dépens des autres, sont exaltés.

    Jésus nous interpelle, chers jeunes, pour que nous répondions à son offre de vie, pour que nous décidions quelle voie nous voulons parcourir pour arriver à la vraie joie. Il s’agit d’un grand défi pour la foi. Jésus n’a pas eu peur de demander à ses disciples s’ils voulaient vraiment le suivre ou s’ils préféraient s’en aller par d’autres chemins (cf. Jn 6, 67). Et Simon surnommé Pierre a eu le courage de répondre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Si vous aussi savez dire “oui” à Jésus, votre vie de jeune se remplira de sens, et ainsi, elle sera féconde.

    2. Le courage du bonheur

    Mais que signifie au juste le mot “bienheureux” (en grec makarioi) ? Cela veut dire vraiment heureux. Alors, dites-moi : aspirez-vous vraiment au bonheur ? À une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie “en miniature”. Au contraire, aspirez à de grandes choses ! Élargissez vos cœurs ! Comme disait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, « vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre » (Lettre à I. Bonini, 27 février 1925). Le jour de la Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé “l’homme des Béatitudes” (Homélie de la Messe : AAS 82 [1990], 1518).

    Si vraiment vous laissez émerger les aspirations les plus profondes de votre cœur, vous vous rendrez compte qu’il y a une soif inextinguible de bonheur en vous, et c’est cela qui vous permettra de distinguer et de refuser les nombreuses offres “à bon prix” que vous rencontrez autour de vous. Quand nous recherchons le succès, le plaisir, la possession égoïste et que nous en faisons des idoles, nous pouvons, certes, expérimenter des moments d’ivresse, une fausse impression de satisfaction ; mais à la fin nous devenons esclaves, nous ne sommes jamais satisfaits, nous sommes poussés à vouloir toujours plus. Et c’est vraiment triste de voir une jeunesse “repue”, mais molle.

    Saint Jean écrivait aux jeunes en leur disant : « vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le Mauvais » (1 Jn 2, 14). Les jeunes qui choisissent le Christ sont forts, ils se nourrissent de sa Parole et ils ne “se goinfrent” pas d’autres choses ! Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage du vrai bonheur ! Dites non à la culture du provisoire, de la superficialité et du rejet, qui ne vous estime pas capables d’assumer des responsabilités et d’affronter les grands défis de la vie !

    3. Heureux les pauvres de cœur…

    La première Béatitude, le thème de la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse, déclare bienheureux les pauvres de cœur, parce que le Royaume des Cieux leur appartient. En des temps où de nombreuses personnes souffrent à cause de la crise économique, associer la pauvreté et le bonheur peut sembler un contresens. Comment pouvons-nous concevoir la pauvreté comme une bénédiction ?

    Essayons d’abord de comprendre ce que signifie “pauvres de cœur”. Quand le Fils de Dieu s’est fait homme, il a choisi la voie de la pauvreté, du dépouillement. Comme le dit saint Paul dans la Lettre aux Philippiens : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes » (2, 5-7). Jésus est Dieu qui se dépouille de sa gloire. Nous voyons ici le choix de la pauvreté de Dieu : de riche qu’il était, il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf. 2 Cor 8, 9). C’est le mystère que nous contemplons dans la crèche, en voyant le Fils de Dieu dans une mangeoire ; puis sur la croix, où le dépouillement arrive à son comble.

    L’adjectif grec ptochós (pauvre) n’a pas seulement une signification matérielle, mais veut dire “mendiant”. Il est relié au concept juif d’anawim, les “pauvres du Seigneur”, qui évoque humilité, conscience de ses propres limites, de sa propre condition existentielle de pauvreté. Les anawim se fient au Seigneur, ils savent qu’ils dépendent de Lui.

    Comme a bien su le voir sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son Incarnation Jésus se présente comme un mendiant, un nécessiteux en quête d’amour. Le Catéchisme de l’Église Catholique parle de l’homme comme d’un “mendiant de Dieu” (n. 2559) et il nous dit que la prière est la rencontre de la soif de Dieu avec notre soif (n. 2560).

    Saint François d’Assise a très bien compris le secret de la Béatitude des pauvres de cœur. En effet, quand Jésus lui parla en la personne du lépreux et du Crucifié, il reconnut la grandeur de Dieu et l’humilité de sa propre condition. Dans sa prière le Poverello passait des heures à demander au Seigneur : « Qui es-tu ? Qui suis-je ? ». Il se dépouilla d’une vie aisée et insouciante pour épouser “Dame Pauvreté”, pour imiter Jésus et suivre l’Évangile à la lettre. François a vécu l’imitation du Christ pauvre et l’amour pour les pauvres de façon indissociable, comme les deux faces d’une même médaille.

    Vous pourrez donc me demander : comme pouvons-nous concrètement transformer cette pauvreté de cœur en un style de vie qui influence réellement notre existence ? Je vous réponds en trois points.

    Essayez avant tout d’être libres en face des choses. Le Seigneur nous appelle à un style de vie évangélique caractérisé par la sobriété, à ne pas céder à la culture de la consommation. Il faut rechercher ce qui est essentiel, apprendre à se dépouiller des mille choses superflues et inutiles qui nous étouffent. Détachons-nous du désir de posséder ; ne faisons pas de l’argent une idole, pour ensuite le gaspiller. Mettons Jésus à la première place. Lui peut nous libérer de l’idolâtrie qui nous rend esclaves. Chers jeunes, ayez confiance en Dieu ! Il nous connaît, il nous aime et ne nous oublie jamais. De même qu’il prend soin du lys des champs (cf. Mt 6, 28), il ne nous laissera manquer de rien ! Pour vaincre la crise économique, il faut aussi être prêt à changer de style de vie, et à éviter les nombreux gaspillages. De même qu’il est nécessaire d’avoir le courage du bonheur, il faut avoir aussi le courage de la sobriété.

    Deuxièmement, pour vivre cette Béatitude nous avons tous besoin d’une conversion en ce qui concerne les pauvres. Nous devons prendre soin d’eux, être sensibles envers leurs nécessités spirituelles et matérielles. À vous les jeunes, je confie d’une façon particulière la tâche de remettre la solidarité au centre de la culture humaine. Face aux anciennes et aux nouvelles formes de pauvreté – le chômage, l’émigration, les dépendances en tout genre –, nous avons le devoir d’être attentifs et vigilants, et de vaincre la tentation de l’indifférence. Pensons aussi à ceux qui ne se sentent pas aimés, qui n’ont pas d’espoir pour l’avenir, qui renoncent à s’engager dans la vie parce qu’ils sont découragés, déçus, craintifs. Nous devons apprendre à rester avec les pauvres. N’ayons pas la bouche pleine de belles paroles sur les pauvres ! Rencontrons-les, regardons-les dans les yeux, écoutons-les. Les pauvres sont pour nous une occasion concrète de rencontrer le Christ lui-même, de toucher sa chair souffrante.

    Mais – et voici le troisième point – les pauvres ne sont pas seulement des personnes à qui nous pouvons donner quelque chose. Eux aussi ont beaucoup à nous offrir et à nous apprendre. Nous avons tant à apprendre de la sagesse des pauvres ! Pensez qu’un saint du XVIIIème siècle, Benoît Joseph Labre, qui dormait dans les rues de Rome et vivait des dons faits par les gens, était devenu le conseiller spirituel d’un grand nombre de personnes, parmi lesquelles même des nobles et des prélats. D’une certaine façon, les pauvres sont comme des maîtres pour nous. Ils nous montrent qu’une personne ne vaut pas tant par ce qu’elle possède ou par ce qu’elle a sur son compte en banque. Un pauvre, une personne privée de biens matériels, conserve toujours sa dignité. Les pauvres peuvent nous en apprendre beaucoup aussi sur l’humilité et la confiance en Dieu. Dans la parabole du pharisien et du publicain (Lc 18, 9-14), Jésus présente ce dernier comme un modèle parce qu’il est humble et se reconnaît pécheur. De même la veuve qui jette deux petites pièces dans le trésor du temple est un exemple de la générosité de celui qui n’ayant pratiquement rien, donne tout (Lc 21,1-4).

    4. … parce que le Royaume des Cieux est à eux

    Le thème central de l’Évangile de Jésus est le Royaume de Dieu. Jésus est le Royaume de Dieu en personne, il est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. C’est dans le cœur de l’homme que s’installe le Royaume de Dieu et que son règne avance. Le Royaume est à la fois un don et une promesse. Il nous est déjà donné en Jésus, mais il doit encore s’accomplir en plénitude. C’est pourquoi nous prions le Père chaque jour : « Que ton règne vienne ».

    Il existe un lien profond entre pauvreté et évangélisation, entre le thème de la dernière Journée Mondiale de la Jeunesse – « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19) – et celui de cette année : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3). Le Seigneur désire une Église pauvre et qui évangélise les pauvres. Quand il envoya les Douze en mission, Jésus leur dit : « Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton : car l’ouvrier mérite sa nourriture » (Mt 10, 9-10). La pauvreté évangélique est la condition fondamentale pour que le Royaume de Dieu s’étende. Les joies les plus belles et spontanées que j’ai vues au cours de ma vie sont celles de personnes pauvres et qui ont peu de choses à quoi tenir. L’évangélisation de notre temps sera possible seulement à travers la contagion de la joie.

    Comme nous l’avons vu, la Béatitude des pauvres de cœur oriente notre rapport avec Dieu, avec les biens matériels et avec les pauvres. Face à l’exemple et aux paroles de Jésus, nous sentons combien notre conversion est nécessaire, afin que la logique de l’être plus l’emporte sur celle de l’avoir plus ! Les saints peuvent vraiment nous aider à comprendre le sens profond des Béatitudes. La canonisation de Jean-Paul II le deuxième dimanche de Pâques, est en ce sens un événement qui remplit notre cœur de joie. Ce sera lui le grand patron des JMJ, dont il a été l’initiateur et le leader. Et il restera pour vous tous, dans la communion des saints, un père et un ami.

    Au mois d’avril prochain nous fêterons également le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilé de la Rédemption. C’est justement à partir de cet acte symbolique de Jean-Paul II que commença le grand pèlerinage des jeunes qui, depuis lors, continue de traverser les cinq continents. Beaucoup se souviennent des paroles avec lesquelles, le dimanche de Pâques 1984, le Pape accompagna son geste : « Très chers jeunes, au terme de cette Année Sainte, je vous confie le signe même de cette année jubilaire : la Croix du Christ ! Apportez-la au monde comme signe de notre Seigneur Jésus-Christ pour l'humanité, et annoncez à tous que le Salut et la Rédemption ne se trouvent que dans le Christ, mort et ressuscité ».

    Chers jeunes, le Magnificat, le cantique de Marie, pauvre de cœur, est aussi le chant de quiconque vit les Béatitudes. La joie de l’Évangile jaillit d’un cœur pauvre, qui sait exulter et s’émerveiller pour les œuvres de Dieu, comme le Cœur de la Vierge, que toutes les générations appellent “bienheureuse” (cf. Lc 1, 48). Mère des pauvres, Étoile de la nouvelle évangélisation, qu’Elle nous aide à vivre l’Évangile, à incarner les Béatitudes dans notre vie, et à avoir le courage du bonheur.

    Du Vatican, le 21 janvier 2014, mémoire de sainte Agnès, vierge et martyre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.2.14)
    (et Vatican)

  • Josquin des Prez : Ave verum

    I Buoni Antichi (o.l.v. Coen Vermeeren, James Burton et Henri de Graauw)

  • Méditation : "A Jésus par Marie"

    « Dieu nous a donné Jésus par Marie, donc il faut aller à Marie pour atteindre Jésus. "Nul ne va à mon Père sans ma permission, nul ne peut venir jusqu'à moi sans venir par ma Mère..." Marie n'est pas l'auteur de la grâce, mais elle est Reine du monde de la grâce. Bien au-dessus des anges, rien ne lui reste voilé. Elle pénètre les confins de la Trinité, les confins de la divinité. L'amour du Seigneur pour sa sainte Mère est incomparable. La Vierge est tout sur le Cœur de Dieu, elle en est la trésorière bien-aimée, la médiatrice toujours agrée, la distributrice toujours approuvée. La distributrice vigilante et souveraine. L'âme qui choisit Marie pour avocate est sûre que ses prières, ses demandes seront exaucées. Jésus ne refuse rien à Marie. Elle n'a pas besoin de demander : elle puise. Tout droit lui est concédé. Le Seigneur a mis en elle toutes ses complaisances. Marie est la Vierge puissante, la Vierge pleine de bonté, la Porte du ciel... Notre Dame d'Amour. Elle écoute la prière qui jaillit du cœur pur, humble, simple et confiant. On ne peut faire régner Jésus dans les cœurs, dans les familles, dans les paroisses et dans la patrie, qu'en établissant, en propageant le règne divinement bienfaisant de Marie. Aimer Marie, c'est rendre à Dieu un honneur incalculable, c'est combler d'hommage et de gloire le divin Cœur de Jésus. Qui aime vraiment Marie peut s'estimer bien heureux, car il est sûr d'être aimé du Sauveur. Ah ! si l'on pouvait concevoir toutes les merveilles opérées par Marie dans les âmes !... Dire que Marie est Reine du ciel et de la terre est très beau, très vrai ; dire qu'elle est Mère de tous les cœurs, médiatrice de toutes les causes qui pénètrent au ciel, est plus sublime encore. »

    Marthe Robin (1902-1981, anniversaire de sa naissance au ciel ce jour), 26 octobre 1930, in "Journal Décembre 1929 - Novembre 1932", Éditions Foyer de Charité, Les Cahiers de Marthe Robin, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

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