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  • Méditation : paix de l'âme et humilité

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.
    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ICI.

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  • Méditation : travailler avec patience... et avec le Christ !

    « Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.

    Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »

    Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.

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  • Angélus de ce dimanche 21 juillet 2013

    Revenant sur l'épisode évangélique de la visite de Jésus à Marthe et Marie à Béthanie, le Pape a évoqué ce matin à l'Angélus deux points forts pour la vie du chrétien : L'écoute de la Parole de Dieu et le service concret du prochain, qui ne doivent pas être vécus séparément mais "en profonde unité et harmonie". Il a expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que ces deux femmes "accueillent Jésus mais de façon différente". Marie s'assoit à ses pieds et l'écoute alors que Marthe s'affaire aux tâches domestiques, réprimandant sa sœur qui ne l'aide pas, et dit au Seigneur : 'Cela ne te fais rien que ma sœur me laisse seule à faire le service ? Dis-lui donc de m'aider'. Et Jésus lui répond avec douceur : 'Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire'. "Que veut dire Jésus par là ? : Avant tout, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'opposer deux attitudes : l'écoute de la parole du Seigneur, la contemplation, et le service concret envers le prochain. Ces deux attitudes ne s'opposent pas, au contraire, elles sont toutes deux essentielles pour notre vie chrétienne et ne doivent jamais être séparées, mais vécues en profonde unité et harmonie".

    "Alors, pourquoi Jésus reprend Marthe ? Parce qu'elle a pensé que l'essentiel était seulement ce qu'elle était en train de faire, c'est-à-dire qu'elle était trop absorbée et préoccupée par les choses à faire. Chez un chrétien, les œuvres de service et de charité ne sont jamais détachées de la source principale de chacune de nos actions c'est à dire de l'écoute de la Parole du Seigneur, d'être aux pieds de Jésus, comme Marie, dans une attitude de disciple. C'est pour cela que Jésus a réprimandé Marthe. Dans notre vie chrétienne également, prière et action sont toujours profondément unies. Une prière qui ne conduit pas à une action concrète envers le frère pauvre, malade, dans le besoin...est une prière stérile et incomplète. Mais, de la même façon, quand, dans le service ecclésial, on ne pense qu'à faire, que l'on donne plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, et que l'on oublie la centralité du Christ, que l'on ne prend pas de temps pour dialoguer avec lui dans la prière, on risque de servir soi-même et non Dieu présent dans le frère nécessiteux... Demandons donc à la Vierge Marie, Mère de l'écoute et du service de nous enseigner à méditer dans notre cœur la Parole de son fils, à prier fidèlement, pour être toujours plus attentifs aux besoins de nos frères".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.7.13).

  • Audience générale de ce mercredi 15 mai 2013 : L'action de l'Esprit Saint

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant plus de 70.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'action de l'Esprit Saint au sein de l'Eglise : "Nous vivons une époque de scepticisme envers la vérité. Benoît a souvent évoqué le relativisme, cette tendance à penser qu'il n'y a rien de définitif et que la vérité découle d'un consensus, voire de la volonté individuelle... Souvenons-nous de Pilate auquel Jésus venait de révéler le sens de sa mission et qui demanda ce qu'est la vérité. Il ne réussissait pas à comprendre que la vérité se trouvait devant lui. Il ne réussissait pas à voir la vérité en Jésus, et Dieu en lui... La vérité n'est pas une chose que l'on trouve mais une personne que l'on rencontre... Qui nous fait reconnaître que Jésus est la parole de vérité, le Fils du Père ? Paul dit que personne ne peut dire que Jésus est Seigneur sinon sous l'action de l'Esprit Saint...que Jésus appelle Paraclet, c'est à dire celui qui vient en aide. C'est l'Esprit qui accompagne notre parcours de connaissance". L'Esprit agit dans nos vies comme dans celle de l'Eglise "en imprimant dans le coeur des croyants les paroles de Jésus qui, à l'instar de l'annonce des prophètes de l'Ancien Testament, s'inscrivent en nous comme critères de nos actions et principe de vie". L'esprit nous guide vers la vérité, "à la rencontre de Jésus, qui est la plénitude de la vérité, au coeur de la vérité. Il nous ouvre à une communion toujours plus profonde avec Jésus en nous offrant l'intelligence des choses divines. Demandons chaque jour à l'Esprit qu'il fasse que nos coeurs s'ouvrent à la Parole, au bien et au beau de Dieu. Alors je vous le demande : Combien d'entre vous prient le Saint Esprit ? Nous sommes probablement peu nombreux. Obéissons à Jésus et prions quotidiennement l'Esprit pour qu'il nous éclaire".

    "La tradition de l'Eglise dit que l'Esprit de vérité suscite en nous le sens de la foi grâce auquel, ainsi que le rappelle Vatican II, le peuple de Dieu adhère pleinement sous la conduite du magistère à la foi transmise, approfondit son jugement et l'applique mieux... Pour être source de vie, l'accueil de la parole et de la vérité de foi doit advenir et grandir sous l'action de l'Esprit. Ainsi devons-nous apprendre de Marie en revivant son oui, sa disponibilité totale à accueillir le Fils de Dieu en elle... Au travers de l'Esprit, le Père et le Fils nous habitent, et nous vivons de Dieu en Dieu... Nous avons besoin de nous laisser inonder de la lumière de l'Esprit afin qu'il nous introduise dans la vérité de Dieu, l'unique Seigneur de notre vie. En cette Année de la foi, demandons nous si nous faisons quelque chose de concret pour mieux connaître le Christ et la vérité de la foi... Interrogeons-nous aussi pour savoir si nous progressons de manière à ce que la foi oriente notre existence. On ne peut être chrétien à temps partiel, suivant le moment, la circonstance ou le choix. On est chrétien à temps complet. La vérité du Christ qu'est l'Esprit Saint nous guide et nous alimente, de manière à imprégner totalement notre quotidien. Il faut donc l'invoquer plus souvent, afin qu'il nous guide dans la voie des disciples du Christ. Prions-le chaque jour. Engageons-nous à le prier !".

    Le Saint-Père a ensuite salué tout particulierement les pèlerins polonais venus de Szcecin, membres de l'association Civitas Christiana qui organise localement une marche pour la vie : "Votre initiative insiste sur la nécessité de défendre la vie de sa conception à sa conclusion naturelle". Puis il s'est adressé à des écoliers catholiques italiens en réaffirmant "l'école catholique est une réalité précieuse pour la société, grâce au service qu'elle lui apporte en collaboration avec les familles. Elle mérite d'être reconnue".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.5.13)

  • Audience générale de ce mercredi 24 avril 2013

    "Jugement dernier et Amour"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse au mystère du retour de Jésus "dans la gloire pour juger les vivants et les morts". Il a évoqué le temps intermédiaire que nous vivons entre la première venue du Christ et son retour glorieux, en parlant des trois épisodes évangéliques relatifs aux dix vierges en attente d'un époux, à la parabole des talents et au jugement dernier. L'époux attendu est "le Seigneur et son attente correspond au temps qu'Il nous accorde, avec patience et miséricorde, avant son retour. C'est l'immédiat, un temps de vigilance où il faut garder allumée la lampe de la foi, de l'espérance et de la charité, où il faut rester ouverts au bien, au beau et au vrai, pour vivre selon Dieu. Si nous ignorons l'heure et la date du retour de Jésus-Christ, il nous est demandé d'être prêts à sa rencontre, de reconnaître les signes de sa présence, de maintenir la foi par la prière et les sacrements, de ne pas nous endormir en oubliant Dieu. Les chrétiens endormis ont une vie triste, alors que le chrétien est appelé à la joie de Jésus".

    La parabole des talents "permet de réfléchir à la manière dont nous employons les dons de Dieu en rapport au retour de Jésus, lorsqu'il nous demandera compte de leur usage... Ainsi l'attente de son retour est elle un temps d'action, pendant lequel il faut faire fructifier ces dons non pour nous mais pour Lui, l'Eglise et les autres afin de faire grandir le bien dans ce monde. Avec l'actuelle crise il est important de ne pas se replier sur soi en cachant nos talents, d'être solidaires et attentifs à autrui. C'est ensevelir toute notre richesse, spirituelle, intellectuelle et matérielle sans souci des besoins de l'autre. Aux nombreux jeunes présents ici, qui sont dans la première phase de l'existence, je demande s'ils pensent aux talents reçus de Dieu et à la manière de les mettre au service des autres ? N'enterrez pas vos talents et visez aux idéaux qui ouvrent les coeurs et rendent féconds les talents reçus. La vie n'est pas offerte pour être jalousement gardée mais pour être généreusement donné. N'ayez pas peur de réaliser de grandes choses !".

    Pour finir le Pape François a parlé de la seconde venue du Seigneur et du Jugement dernier. L'image de Matthieu montrant le berger séparant les chèvres des brebis montre que "nous serons jugés par Dieu sur la charité et l'amour envers les frères, en particulier les plus faibles et nécessiteux. Certes, nous sommes justifiés et sauvés par la grâce, par un acte d'amour gratuit antérieur puisqu'il nous précède. Seuls nous ne pouvons rien et la foi est avant tout un don. Mais pour porter du fruit la grâce a besoin de notre disponibilité, d'une réponse libre et complète. Le Christ est venu nous apporter la miséricorde divine qui sauve, tandis qu'il nous est demandé de Lui faire confiance, de répondre à cet amour par une vie toute animée par la foi et l'amour. N'ayons pas peur du Jugement dernier. Que cette perspective nous engage plutôt à mieux vivre le présent, ce temps immédiat que Dieu nous offre avec patience et miséricorde, qui nous permet de Le reconnaître dans les pauvres et les petits. Agissons pour le bien et soyons vigilants dans la prière et dans l'amour, afin qu'à l'issue de notre existence terrestre et de l'histoire Il puisse nous reconnaître comme de bons et fidèles serviteurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.4.13).

  • Méditation : chemin de sainteté

    « Pour plusieurs saints, une seule chose a suffi pour les sanctifier. La sainteté de plusieurs a été consommée dans son commencement même ; conversion et persévérance ont été tout d'une pièce. [...] Nous n'avons que trop l'habitude d'avaler nos grâces sans mâcher ; nous n'extrayons pas la moitié de ce que Dieu y a mis de doux, de nourrissant et de médicinal ; nous sommes trop vifs avec elles, trop impétueux dans l'usage que nous en faisons ; nous ne les développons pas. Je crois que la claire connaissance de la grâce, de sa nature, de ses habitudes et de ses pouvoirs, détruirait la moitié de la tiédeur qui existe dans le monde ; car je soupçonne qu'une grande partie de cette tiédeur vient d'impétuosité, de précipitation, d'activité humaine, se mettant à la place d'une sage lenteur devant Dieu. [...]

    La seule chose importante dans les bonnes oeuvres, est la quantité d'amour que nous y faisons entrer. Le motif est l'âme d'une action. Le pouvoir n'est ni dans le volume de l'acte ni dans sa durée... Ainsi, vous voyez, nous n'avons pas tant besoin d'un grand nombre d'actions, que d'attentions et de vigueur dans le peu que nous faisons. [...]

    Nos plus humbles actions sont inépuisables dans leurs résultats, ou du moins elles sont telles que la grâce peut y puiser à volonté. Qui a jamais pu voir et étudier dans son âme le plein développement d'une grâce ? Nous ne lui donnons ni l'espace ni le temps, et cependant ses capacités sont immenses. C'est une des choses qui rendent la sainteté si difficile à acquérir, que nous soyons toujours si fort au-dessous de notre grâce... [...]

    Notre première impulsion est de voir une sainteté plus grande sous forme d'additions ; le seul embarras consiste dans le choix de ce que nous ajouterons. Pour les saints, ils vivent au large dans leur journée, au milieu d'un petit nombre d'actions, qu'ils diminuent encore à mesure que leur ferveur s'accroît, afin d'avancer plus rapidement, et ensuite de jeter plus d'énergie et de vie intérieure dans ce qu'ils font. Telle est, ce me semble, la marche des saints ; et en conséquence, pour commencer à les suivre, nous devons mettre de côté la théorie du progrès par addition. »

    R.P. Frederick William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles, Paris, Bray et Retaux, 1872 (6e éd.).

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  • Méditation : de la prière...

    « Nous nous plaignons souvent de n'être pas exaucés par Dieu, lorsque nous lui demandons quelque grâce temporelle. N'oublions pas qu'il n'est nullement obligé de se plier à tous nos désirs, d'autant que nos requêtes sont parfois plus nuisibles qu'utiles à notre salut. Mais, s'il s'agit de notre âme, soyons certains que toutes nos supplications, toutes sans exception, sont entendues. Nous ne sommes peut-être pas exaucés de la manière et au moment que nous avions rêvés, mais chacune de ces prières est accueillie favorablement par notre Sauveur Jésus-Christ et nous obtient un secours réel, encore qu'il ne soit pas toujours perceptible.

    Les motifs de nous décourager ne manquent pas, si nous nous considérons nous-mêmes ; toutefois, si nous sommes sans vigueur, Dieu est fort ; si nous sommes mauvais, il est bon. Donc espérons malgré tout.

    Notons en passant que l'espérance ne consiste point seulement dans les paroles. Il serait peu utile de répéter : "Mon Dieu, j'espère en vous" et de rester dans une inaction toute passive. L'espérance est une tendance de la volonté vers le bien ; elle suppose donc un effort, un déploiement d'énergie vers le but désiré. L'espérance chrétienne surtout doit se compléter par une aspiration active, courageuse de notre âme vers les secours surnaturels que nous offre l'Esprit-Saint ; sinon elle n'est qu'une pure illusion. Notre Rédempteur nous promet en effet sa grâce et sa gloire [...] si nous sommes réellement décidés à agir avec lui. Dans cette coopération entre Dieu et l'homme, c'est Dieu qui garde pour lui le principal effort ; néanmoins, quelque minime qu'elle soit, notre part d'action doit exister, sinon nous n'agirons pas en êtres raisonnables, encore moins en chrétiens. Dieu ne voulant pas nous sauver sans nous, c'est nous qui devons gagner notre ciel ; notre faiblesse sera aidée assurément, mais il faut qu'elle agisse. »

    P. Joseph Tustes s.j., in Le Messager du Coeur de Jésus, Décembre 1907.

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  • Méditation : "En prière avec Marie, Mère de Jésus" (6)

    Nous vivons cette dernière semaine avant la Nativité à l'école de Marie, et de sa prière.
    Les méditations sont extraites du livre du P. Jean Lafrance (1931-1991) : En prière avec Marie, Mère de Jésus.

    « Marie demeure toujours un être humain, elle a accueilli dans son coeur les événements de la vie de son Fils qui ont retenti en sentiments de joie ou de souffrance. C'est pourquoi, en regardant alternativement au plus profond de l'être de Marie et au plus profond de notre être, nous pourrons entrevoir quelques lueurs de prière. Dieu a opéré en Marie de grandes choses. En nous aussi, il en opère, moins grandes que celles qu'il a faites en Marie, sans doute, mais réelles tout de même ; à partir de son action en nous, nous pouvons soupçonner son action en elle. Cette manière de prier toute simple avec nos sentiments, nos désirs, nos rencontres, a l'avantage de pouvoir être utilisée en toutes circonstances, au coeur même de l'action. Sans nous en rendre compte, nous passons à Dieu "avec armes et bagages", et notre existence est le lieu privilégié où le Saint-Esprit peut agir. Peu à peu, la prière en vient à imprégner toute notre vie et nous ne pouvons plus mettre de distinction entre vie et prière. Si nous avons tant de difficultés à trouver le regard du Père dans l'oraison et à vivre du Christ, ne serait-ce pas que dans le reste de notre existence nous nous soucions peu de lui et de la prière ? »

    Jean Lafrance, En prière avec Marie, Mère de Jésus (ch. IV, 6), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1985.

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  • Depuis 2008, le 24 novembre a lieu la Journée de Prière et d'Action pour les Enfants

    Cette initiative a été lancée par le Bureau International Catholique de l'Enfance (BICE). Elle entend donner une dimension spirituelle à la Journée Mondiale des Droits de l'Enfant, qui a lieu le 20 novembre. Elle considère que la spiritualité – qui est reconnue par la Convention des droits de l'enfant (1989) – participe au développement de la dignité de l'enfant. En 2011, 72 pays ont participé à cette Journée.

    A lire sur Cathobel

  • 13 novembre : Méditation

    « Toute bonne volonté est louable, et par cette raison, quand vous formez un dessein de vous donner à Dieu, ce dessein mérite quelque louange, parce que la fin en est sainte ; mais aussi comme ce n'est pas assez d'avoir une fin vague et indéterminée, si l'on n'en vient aux moyens qui peuvent nous y faire parvenir, il faut dire que, vouloir la vertu en général et n'en former que des résolutions universelles, c'est ne pas vouloir ce que l'on propose, ou courir avec de vains efforts après une chose qu'en effet on ne veut pas, en disant qu'on le souhaite. Et voilà justement l'illusion de ces esprits pleins de désirs et de sentiments de ferveur.
    C'est pourquoi ne dites pas seulement, dans l'excès de vos ferveurs : Je veux aimer Dieu, je veux être patient, je veux être débonnaire : parler de cette sorte, c'est parler le langage de tout le monde qui n'en fait pourtant pas davantage, et c'est s'amuser de résolutions frivoles, où l'on se flatte que l'on dit tout cela de coeur, et où l'on ne dit néanmoins jamais guère la vérité...
    Ne vous arrêtez donc jamais à ces propositions trompeuses, mais parlez mieux, et dites : Je veux aimer par la voie des souffrances, et par tous les genres d'épreuves des créatures ; je veux être humble dans une telle et une telle occasion qui m'est familière et domestique, et qui répugne à l'orgueil de mon esprit ; je veux être mortifié principalement à l'égard d'une telle répugnance, d'un tel sens, d'une telle passion, où je n'ai qu'emportement, que recherche de moi-même, et que sensualité ; je veux être patient en telles conjectures fâcheuses, qui me sont assez ordinaires, et retenir mon coeur dans la paix, et ma gloire dans le silence ; je veux être doux et débonnaire, avec une telle humeur qui est toute contraire à la mienne, et parmi les aigreurs et les chagrins que mon propre esprit me cause souvent mal à propos.
    C'est ainsi qu'il faut former une résolution solide et efficace, qui retire l'esprit des idées générales, ou plutôt qui le retire d'une oisiveté superbe, pour l'appliquer et le faire descendre aux actions particulières. »

    R.P. F. Guilloré s.j., Maximes spirituelles pour la conduite des âmes (Liv. IV, Maxime IV ch. II), Nouvelle édition, Guyot Frères, Lyon - Paris, 1850.

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  • 12 novembre : Méditation

    « Le chrétien, M.T.C.F., ce n'est pas, comme semble le croire et comme l'affirme tous les jours et sur tous les tons un certain monde contemporain, ce n'est pas un être qui s'isole en lui-même, qui se séquestre dans un oratoire indistinctement fermé à tous les bruits du siècle, et qui, satisfait pourvu qu'il sauve son âme, ne prend aucun souci du mouvement des affaires d'ici-bas. Le chrétien, c'est le contrepied de cela. Le chrétien, c'est un homme public et social par excellence ; son surnom l'indique : il est catholique, ce qui signifie universel. Jésus-Christ, en traçant l'oraison dominicale, a mis ordre à ce qu'aucun des siens ne pût accomplir le premier acte de la religion, qui est la prière, sans se mettre en rapport, selon son degré d'intelligence et selon l'étendue de l'horizon ouvert devant lui, avec tout ce qui peut avancer ou retarder, favoriser ou empêcher le règne de Dieu sur la terre. Et comme assurément les oeuvres de l'homme doivent être coordonnées avec sa prière, il n'est pas un chrétien digne de ce nom qui ne s'emploie activement, dans la mesure de ses forces, à procurer ce règne temporel de Dieu, et à renverser ce qui lui fait obstacle. »

    Cardinal Pie (1815-1880), La vie chrétienne, in Pages choisies Tome II, Alfred Mame et Fils - Librairie Oudin, Paris - Poitiers, 1916.

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  • 8 novembre : Méditation

    « Dieu est là, présent en nous ! Il habite en nous. "Ce Dieu, objet de nos dévotions, n'est pas un être abstrait, dit le P. Joret ; c'est quelqu'un, un être personnellement vivant au centre de notre âme. Oui, bien vivant, mais c'est au nombre de Trois qu'Il vit personnellement." (P. Joret, "Recueillements") La Sainte Trinité, qui demeure en nous, nous appelle à entrer dans son intimité et à participer dès ici-bas à sa vie par des relations spéciales avec chacune des divines Personnes.
    Il faut penser à cette inhabitation des Trois en nous, méditer ce dogme de notre foi pour en obtenir une conviction profonde, entraînante. Dans la mesure où nous sommes pénétrés de cette vérité que notre vie intérieure tout entière se déroule sous le regard de la Trinité, ce regard divin exerce réellement sur nous son influence.
    Son action est d'abord purifiante : car nous éviterons avec soin, non seulement tout péché mortel - qui chasserait de notre âme les Trois Personnes -, mais tout ce qui pourrait offenser la divine Majesté, et jusqu'à la moindre pensée susceptible de Lui déplaire.
    Le regard de Dieu présent en nous est sanctifiant : car nous cherchons toutes les occasions de faire plaisir à notre hôte divin. Désireux d'augmenter notre participation à la vie intime du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous nous efforçons de mettre toujours plus d'amour dans chacune de nos actions.
    Ce regard est pacifiant : la Trinité vit en nous sa vie d'amour, par amour pour nous ; que pouvons-nous craindre ? Sa présence nous apaise. Oserions-nous nous laisser dominer par nos impressions et troubler, pour ainsi dire, la paix de l'Immuable et Tranquille Trinité au dedans de nous ?
    Enfin, surtout, cette présence est unifiante. La Sainte Trinité en effet n'habite en nous que pour nous attirer vers Elle, pour nous faire participer d'une façon toujours plus intime à sa vie divine.
    Redisons avec Soeur Elisabeth de la Trinité (*) :
    "O mon Dieu, Trinité que j'adore... que je ne Vous laisse jamais seul en mon âme ; que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
    O Verbe éternel... je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ; puis à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours... O Feu consumant, Esprit d'Amour, survenez en moi, afin qu'il se fasse en mn âme comme une Incarnation du Verbe...
    Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances." (Extrait de la prière de soeur Elisabeth de la Trinité) »

    (*) : dont nous fêterons demain l'anniversaire de la Naissance au Ciel : 9 novembre 1906.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Citeaux, Sous le regard de Dieu, Editions du Cerf, Paris, 1946.

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    Source gallica.bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

  • 19 octobre : Méditation

    « Remède contre la tentation du désir immodéré de savoir.

    Le premier remède contre la tentation du désir immodéré de savoir et d'étudier, est de considérer combien la vertu est plus excellente que la science, et combien la sagesse divine surpasse la sagesse humaine, afin que l'homme voie par là avec combien plus de cœur il doit travailler et s'exercer à acquérir l'une plutôt que l'autre. Que la science du monde ait toute la gloire et toutes les couronnes qu'elle peut souhaiter ; à la fin, cette gloire et ces couronnes s'en vont avec la vie. Qu'y a-t-il donc de plus misérable que d'acquérir, au prix d'un si grand labeur, ce dont on doit jouir si peu de temps ? Tout ce que tu peux savoir ici-bas n'est rien. Et si tu t'exerces dans l'amour de Dieu, tu iras bientôt le contempler face à face, et en lui tu verras toutes choses. Au jour du jugement, on ne nous demandera pas ce que nous avons lu, mais ce que nous avons fait ; ni si nous avons bien parlé ou prêché, mais si nous avons fait de bonnes actions. »

    Saint Pierre d'Alcantara (1499-1562), Traité de la Dévotion (Ch. IV, Huitième avis), in "Oeuvres spirituelles de S. Pierre d'Alcantara" par le P. Marcel Bouix, Ve Régis Ruffet et Cie, Paris - Lille, 1872.

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  • 16 octobre : Méditation

    « "Voici une chose que cet adorable Coeur demande de ses amis : c'est la pureté dans l'intention, l'humilité dans l'opération et l'unité dans la prétention."
    Sainte Marguerite-Marie (Mgr Gauthey, Vie et Oeuvres Tome II, 476, 1915)

    Quelle sève de vie surnaturelle ces simples mots ne renferment-ils pas ? Aussi bien, une âme d'apôtre qui se mettrait en campagne sans autre bagage spirituel que cette seule parole, cette âme-là aurait tout ce qu'il lui faut, non point seulement pour ne pas faire fausse route, mais encore pour exercer l'apostolat de la façon la plus féconde et la plus évangélique.
    En effet, la pureté dans l'intention fera qu'en toutes ses entreprises elle n'aura qu'un but : travailler à la gloire du Sacré Coeur par le salut des âmes.
    L'humilité dans l'opération fera que, dans toutes les branches de zèle, tout en étant toujours prête à payer de sa personne et à se donner de la peine, elle sera toujours prête aussi à s'effacer, trouvant tout naturel que, dans les oeuvres de Dieu, tel instrument soit plus ou moins employé, selon que le bien général le requiert. Qu'on se serve d'elle pour agir dans un rôle prépondérant, si Dieu le veut, très bien ! Qu'on se serve d'elle comme d'un rouage caché, très bien encore ! Elle est toujours contente, parce qu'elle est toujours humble, et c'est un plaisir de collaborer avec une telle âme.
    Enfin, l'unité dans la prétention la rendra, pour ainsi dire, indifférente à tout succès et à tout échec. Une seule chose lui praît et lui paraîtra toujours nécessaire, c'est de tendre perpétuellement à mieux aimer et faire aimer le Sacré Coeur. Qu'importe le reste ? Elle a vraiment pris pour devise cette parole de la Bienheureuse : "Mon désir n'est plus que de procurer de la gloire à ce Sacré Coeur." (T.II, 302)

    Bossuet disait de saint Joseph : "Il n'a rien fait pour les yeux des hommes, parce qu'il a tout fait pour les yeux de Dieu." (Premier panégyrique de saint Joseph) Il faudrait pouvoir en dire autant de l'apôtre, qui se forme, s'instruit et se sanctifie à l'école de la confidente du Coeur de Jésus, la Bienheureuse Marguerite-Marie. »

    L'Apostolat et la Bienheureuse Marguerite-Marie, Visitation de Paray-le-Monial, Imprimerie N.-D. des Anges, Autun, 1919.

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  • 9 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Marthe et Marie (Lc 10, 38-42)

    « Que veulent dire ces paroles, mes frères, Marie a choisi la meilleure part ? Et que devient après cela ce que nous avons coutume de lui dire, quand il lui arrive de trouver que sa part est meilleure que celle si troublée, de la besogneuse Marthe ? Que devient le proverbe "l'homme qui fait du mal, vaut mieux encore que la femme qui fait du bien" (Eccli. XLII, 14) ? Ce mot encore, "si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera" (Jn XII, 26) ? Et cet autre : "Celui qui est le plus grand parmi vous, sera votre serviteur" (Mt XX, 26) ? D'ailleurs où sera la consolation de celle qui travaille, si on exalte la part de sa soeur au détriment de la sienne ? De deux choses l'une, ou bien, il nous faut choisir tous, si cela dépend de nous, la part qui est louée en Marie, ou bien il faut reconnaître qu'elle a réuni les deux parts, en ne se précipitant point d'elle-même sur l'une des deux, et en se tenant prête à obéir au commandement du Maître, quelque chose qu'il lui ordonne. En effet, y a-t-il quelqu'un qui ressemble au fidèle David, qui aille et qui vienne, soumis avec empressement aux ordres du Roi (I Reg. XXII, 14) ? N'est-ce pas lui qui s'écriait : "Mon coeur est préparé, Seigneur, mon coeur est préparé" (Ps LVI, 8) ? C'est peu d'une fois, il est deux fois préparé à vaquer au Seigneur, et préparé à servir le prochain. Voilà certainement quelle est la meilleure part qui ne doit point lui être ôtée ; voilà la disposition d'esprit la meilleure, puisqu’elle ne saurait changer de quelque côté qu'on l'appelle.
    [...]
    Pendant que Marthe est ainsi absorbée par les mille occupations de son emploi, il faut que Marie voie comment elle vaque au sien, et reconnaisse "combien le Seigneur est doux" (Ps XXXIII, 9). Oui, elle doit voir avec quelle piété d'âme et quelle tranquillité d'esprit elle doit se tenir assise aux pieds de Jésus, l'avoir constamment sous les yeux, recevoir les paroles qui tombent de ses lèvres, car autant sa vue est agréable, autant ses entretiens sont doux. "Une grâce admirable est répandue sur ses lèvres, et il surpasse en beauté tous les enfants des hommes" (Ps XLIV, 3), et les anges eux-mêmes. Réjouissez-vous et rendez grâces à Dieu, ô Marie, d'avoir choisi la meilleure part. Heureux, en effet, les yeux qui voient ce qu'il vous est donné de contempler, et les oreilles qui sont dignes d'entendre ce que vous entendez (Mt XIII, 16). Oui, heureuse êtes-vous, vous qui percevez le bruit imperceptible des entretiens divins, dans le silence où il est bon à l'homme d'attendre le Seigneur. »

    Saint Bernard, 3e sermon pour l’Assomption de la Vierge Marie (3,7), Sermons pour des fêtes de saints, in Oeuvres complètes de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Editeur, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 2 juillet : Méditation

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas à Dieu l'anxiété et l'inquiétude de l'esprit : le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l'imperfection de nos moyens.
    Ceux qui se chargent d'affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s'affliger s'ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient, à condition qu'ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience. Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s'armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas davantage que l'homme s'afflige de ses limites, pourvu que l'on donne satisfaction à Dieu, ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes. Il n'est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu'on s'est efforcé d'agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à Celui qui a le pouvoir d'accomplir tout ce qu'il veut. »

    Saint Ignace de Loyola (1491-1556), Lettre du 17 nov. 1555, Editions du Soleil Levant, Namur, 1957.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 19ème jour

    Dix-neuvième jour : Du péché


    Marie a été pure et Immaculée dans sa conception, et la robe blanche de son innocence n’a jamais été souillée par la plus petite faute. Hélas ! il n’en est pas de même pour nous ; et cependant nous savons que le péché est le plus grand malheur que l’homme doive redouter, puisqu’il le sépare de Dieu et donne la mort à son âme. Nous offensons le Seigneur, nous transgressons sa loi et nous ne pensons pas au tort immense que nous nous faisons ainsi à nous-mêmes. Cependant, la foi nous enseigne qu’aussitôt après notre mort nous serons jugés par Dieu. Notre conduite sera mise en regard de la loi divine, des obligations imposées à notre état. Nos pensées, nos paroles, nos actions seront pesées rigoureusement, et notre bonheur ou notre malheur dépendra pour l’éternité de la sentence qui sera prononcée. Aucune puissance humaine ni céleste ne pourra la changer. Cette pensée fait frémir ; qu’elle ne soit donc pas stérile pour nous ; il est temps encore de nous rendre notre juge favorable ; fuyons, détestons le péché ; et, comme les saints, préférons-lui tous les maux ; car la souffrance passe, mais les suites de l’iniquité demeurent éternellement. Blanche de Castille, qui aimait tendrement son enfant, lui disait souvent : « mon fils, je serais moins affligée de vous voir mourir que de vous voir tomber dans un seul péché mortel ! », lui faisant ainsi comprendre que la vie de l’âme est infiniment supérieure à celle du corps.

    Exemple. – L’empereur de Constantinople, hérétique, étant un jour violemment irrité contre Saint Jean Chrysostome qui lui reprochait ses fautes, dit en présence de ses courtisans : - Je voudrais bien me venger de cet évêque. Quatre ou cinq d’entre eux donnèrent leur avis. Le premier dit : Envoyez-le si loin en exil, que vous ne le voyiez jamais. Le second : Confisquez tous ses biens. Le troisième : Jetez-le dans une prison chargé de fers. Le quatrième : N’êtes-vous pas le maître ? Faites-le périr et délivrez-vous-en par la mort. Un cinquième, plus intelligent : Vous vous trompez tous, dit-il ; ce n’est point là le moyen de s’en venger et de le punir. Si vous l’envoyez en exil, la terre entière est sa patrie ; si vous confisquez tous ses biens, vous les enlevez aux pauvres et non à lui ; si vous le mettez dans un cachot, il baisera ses fers et s’estimera heureux ; si vous le condamnez à mort, vous lui ouvrez le ciel. Prince, voulez-vous vous venger ? Forcez-le à commettre un péché. Je le connais, cet homme ne craint que le péché en ce monde.
    Puisse-t-on toujours dire de nous que nous ne craignons que le péché.

    Prière de Saint Liguori. – Ô Vierge affligée ! ô âme grande en vertu comme en douleur ! ô ma Mère ! ayez pitié de moi, qui n’ai pas aimé Dieu et qui l’ai tant offensé ! Ô Marie ! Vous consolez tout le monde ; veuillez donc aussi être ma consolation. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je veillerai attentivement sur moi-même afin d’éviter d’offenser Dieu.
    Marie, Mère sans tache, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.
  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 10ème jour

    Dixième jour : Tout faire pour Dieu

    L’apôtre Saint Paul dit que nous devons sanctifier toutes nos actions : « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, quelque chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. »
    Il nous est impossible de travailler sans relâche ; nous avons besoin de réparer les forces que nous dépensons. Rien n’est plus vulgaire que de donner à notre corps la nourriture qu’il réclame ; et cependant, cette action elle-même peut être méritoire, puisqu’elle entre dans les desseins de la Providence.
    La Sainte Famille de Nazareth n’était pas exempte du besoin de la faim. Jésus, Marie et Joseph se réunissaient donc pour prendre leurs repas en commun ; ils commençaient par prier Dieu de les bénir ; puis, avec une grande frugalité, sans chercher à satisfaire leurs goûts, ils consommaient les aliments que la Très Sainte Vierge leur offrait, et ne retournaient à leurs occupations qu’après avoir remercié Dieu qui leur avait donné le pain quotidien nécessaire à l’entretien de la vie. Ainsi devons-nous agir, commençant et terminant chacun de nos repas par la prière, évitant de nous livrer à la gourmandise et à tout ce qui serait une recherche exagérée ou de la qualité, ou de la quantité dans notre nourriture. Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger.

    Exemple. – Tout ce que nous faisons, dit Saint François de Sales, reçoit sa valeur de la conformité avec la volonté de Dieu, de manière, que même en mangeant et en me récréant, si je le fais parce que telle est la volonté de Dieu, je mérite plus que si je souffrais la mort, sans avoir une telle intention.

    Prière. – Faites, ô Marie, que nous Vous imitions dans toutes nos actions et que nos repas soient, comme ont été les vôtres, sanctifiés par notre union à Dieu. Puissions-nous ne perdre aucune des mortifications qui se présenteront dans le cours de notre vie. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je prendrai chacun de mes repas en union avec Marie.
    Marie, Vierge fidèle, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 3 mai : Méditation

    « Notre existence, même bonne, n’a qu’un rendement médiocre, parce que notre attention se disperse trop. Nous sommes à la merci de chaque action, et, entre deux de nos actions, nous nous réservons à peine la minute de silence et de lumière qui nous mettrait face à l’esprit vivificateur, présent en nous, mais paralysé par nous, oublié par nous, laissé à son obscurité dans notre fond d’âme et attendant vainement un regard, un cri du coeur, un mouvement d’amour. »

    Père Raoul Plus (1882-1958), Dans le Christ Jésus, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1922.

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  • 25 avril : Audience générale du Pape Benoît XVI

    Benoît XVI met en garde contre l'activisme dans l'Eglise

    « Prière et service de la Parole sont liés. La vie des Saints manifeste l’unité profonde entre la prière et l’action, entre l’amour total pour Dieu et celui pour les frères. Trop d’occupations, une vie frénétique finissent souvent par endurcir le cœur. Chers amis, ce rappel est précieux aujourd’hui alors que nous évaluons tout à l’aune de la productivité et de l’efficacité ! Le travail est important, mais nous avons aussi besoin de Dieu, de sa lumière. Sans la prière quotidienne, l’activisme nous guette. La prière est la respiration de l’âme et de la vie. »

    A lire et écouter en intégralité sur Radio Vatican, ou sur le site internet du Vatican.