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  • Jésus le Messie : la Bonne Nouvelle du Christ annoncée aux musulmans - FORUM 2015

    Jésus,Messie,Bonne Nouvelle,Evangile,Christ,annonce,musulmans,FORUM 2015,ND de Grâce,PassyLongtemps pour annoncer l’Évangile aux musulmans, les missionnaires devaient traverser les mers et entreprendre de longs périples, comme saint François d’Assise allant à la rencontre du Sultan pour lui annoncer la Bonne Nouvelle.

    Aujourd’hui les chrétiens qui souhaitent partager la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ n’ont souvent qu’à traverser la rue : la présence de musulmans nombreux en France et en Europe rend possible une évangélisation de proximité. En outre nombreux sont les musulmans dont le cœur, secrètement préparé par Dieu en songes, ont soif du Christ et attendent que les chrétiens les jugent dignes de recevoir une annonce explicite.

    Jésus,Messie,Bonne Nouvelle,Evangile,Christ,annonce,musulmans,FORUM 2015,ND de Grâce,Passy« Sera-t-il donné à des générations qui nous suivront de voir ces âmes du nord de l’Afrique dire ensemble : «Notre Père…» s’adressant à Dieu comme au Père commun de tous les humains frères en Lui ?
    Je ne sais, c’est le secret de Dieu, mais c’est un devoir d’y travailler de toutes ses forces : c’est la pratique du 2ème commandement, l’amour du prochain comme soi-même, si semblable au premier, l’amour de Dieu par-dessus tout.
    Si les catholiques veulent pour eux-même conserver et féconder leur foi, qu’ils se fassent tous apôtres pour la donner à tous les peuples. »

    Bx. Charles de Foucauld


    FORUM 2015 - ND de Grâce de Passy, Salle Rossini, 8 bis rue de l’Annonciation, 75016 PARIS

    Les objectifs du Forum furent énoncés dès juin 2010, dans un courrier adressé à un certain nombre de prêtres (dont Mgr Rey) :

    - Informer et montrer aux catholiques, pasteurs compris, qu’ils ont une responsabilité dans l’accueil ou le non-accueil, dans le soutien ou l’absence de soutien aux convertis à cause de l’interdiction islamique de se convertir au christianisme.

    - Toucher les autorités civiles et politiques pour qu’elles réalisent que la liberté de choix, de croire ou de ne pas croire, doit aussi être garantie par l’État français aux citoyens nés musulmans.

    - Faire intervenir des musulmans de renom pour qu’ils se positionnent sur la question de la liberté de quitter l’islam.

    Programme du Forum : 9 & 10 mai 2015

    SAMEDI 9 mai 2015

    8H30 : Café - Accueil

    9H00 : Allocution introductive

    9H15-10H15 : Table Ronde : La liberté de conscience, P. Samir Khalil SAMIR, Xavier LEMOINE

    10H15 -11H15 - Pause et découverte des stands

    11H15 -12H15 : MESSE

    12H30-14H00 - Repas tiré du sac

    14H00-15H00 : Atelier : comment évangéliser les musulmans ? J.Y. NERIEC, P. Guy PAGES

    15H-16H30 - Pause et découverte des stands

    16H30– 17H30 : Table ronde : Les enjeux du dialogue avec l'islam, P. Philippe de KERGORLAY (SRI), P. Edouard Marie GALLEZ

    17H30-19H00 - Pause et découverte des stands

    19H00-20H00 - Repas libre

    20H00-22H00 : Veillée prière, témoignages et miséricorde

    DIMANCHE 10 mai 2015

    9H15-9H45 : Recherche historique et évangélisation, Odon LAFONTAINE, “Le Grand secret de l'islam”

    9H45-10H45 - Pause et découverte des stands

    10H45-11H45 : Table ronde au sujet du film de Cheyenne Carron : l'Apôtre, ND de Kabylie

    12H00– 13H15 : MESSE

    13H15-14H15 - Repas tiré du sac

    14H15-15H00 - Pause et découverte des stands

    15H00-16H00 : Table ronde : Le baptême des convertis de l'islam, Abbés Guy PAGES et Guillaume de TANOUARN - Animée par le pdt de l'association ND de l'Accueil

    16H00-17H00 - Pause et découverte des stands

    17H00 : Conclusion et envoi

    Pour des raisons de sécurité , il faut impérativement s'inscrire pour pouvoir entrer au forum. Votre nom sera vérifié à l'accueil sur la liste des inscrits.

    Il y a de plus en plus de demandes de baptême de musulmans et nous en rendons grâce à Dieu.

    Merci de votre prière pour ce Forum, merci de prier pour tous les catéchumènes et pour ceux qui viennent de l'islam ( Ali, Gassen, Amal, Oussem, Marie, Monia,...)

    Tous renseignements (stands, intervenants, compte-rendus...) et inscriptions sur Jésus-Messie.org.

  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (6)

    « Que pouvait-il sortir du triomphe de l'amour et de la défaite de l'Egoïsme, si ce n'est le dévouement ? Quand l'homme a cessé de se donner à lui-même, quel autre besoin peut-il éprouver, si ce n'est le besoin de se donner aux autres, c'est-à-dire de se dévouer ? Dieu a creusé au fond du cœur humain comme un immense réservoir d'amour d'où les dévouements peuvent jaillir toujours. Mais l'Egoïsme, posé au cœur humain par le péché, était comme la pierre qui y scellait la source des dévouements, et retenait dans son fonds cette eau vive et féconde qui a besoin de se répandre. Jésus-Christ a ôté cette pierre ; et de tous les cœurs d'où l'Egoïsme s'est retiré, les dévouements vont déborder pour se répandre sur toutes les misères ; ils vont former dans l'humanité chrétienne ce fleuve vaste et profond de la charité qui, coulant à travers les siècles, ira grandissant tous les jours par les milliers d'affluents grossir son cours...

    Ah ! dans ces dévouements que l'amour de Jésus-Christ fera sortir du cœur humain, quelle multiplicité ! et dans cette prodigieuse multiplicité, quelle unité plus prodigieuse encore ! multiplicité des dévouements sortant d'un même amour pour y retourner sans cesse, comme on voit tous les fleuves aller se verser dans l'abîme d'un même océan, d'où ils sont sortis par mille canaux mystérieux pour arroser la terre. Ces dévouements créés pour toutes les misères, qui les comptera ! qui pourra dire, avec leur nombre, leurs divines industries ? Il y en aura pour les vieillards, il y en aura pour les enfants, il y en aura pour les veuves, il y en aura pour les orphelins, il y en aura pour les sourds, il y en aura pour les muets, il y en aura pour les aveugles, il y en aura pour les paralytiques, les estropiés, les lépreux, les captifs ; il y en aura pour ceux qui manquent de pain, de travail, de santé. Aussi intelligent que libéral, le dévouement chrétien visitera, pour se donner à elles, toutes les misères humaines, il découvrira toutes les douleurs, sondera toutes les blessures, devinera tous les malheurs : et il trouvera pour chaque douleur un soulagement, pour chaque blessure un remède, et pour tout malheur une consolation ; il attestera enfin par les miracles du sacrifice la défaite de l'Egoïsme au fond du cœur humain : et il prouvera par la plus invincible démonstration que comme Jésus-Christ pose dans sa doctrine le fondement de tous les progrès, il leur donne par son amour leur couronnement sublime. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Rembrandt (1606–1669) : Le Christ prêchant
    (Bibliothèque Nationale de France, Paris, Inv. W.B. 74.2, Bartsch 74)

  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (5)

    1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Quand je vois sous mes yeux tant d'amours qui s'égarent dans l'erreur, qui se précipitent dans la chair ou qui se perdent dans le vide ; et quand je vois tant d'autres qui ne savent où ils vont, je me dis, dans un élan d'amour fraternel et d'ambition apostolique : Oh ! si tous ces amours venaient au foyer de tout amour ! Si ces cœurs qui fuient, s'égarent et se corrompent, venaient tous se reposer au Cœur de Jésus-Christ ! Si ces vents qui remuent la terre conspiraient tous ensemble pour ramener de nouveau tous ces cœurs à leur centre, c'est-à-dire au Cœur de Jésus-Christ ; grand Dieu ! quel changement dans les hommes, et quelle restauration dans les choses ! quelle ascension dans les âmes, quelle harmonie dans les cœurs, quelle force dans la société, quel progrès dans l'humanité ! Je me dis, en regardant le Cœur ouvert de Jésus-Christ, habitacle vivant de l'amour : Si tous nos cœurs étaient là, autour du Sacré-Cœur centre de la vie du Christ, et du progrès chrétien ! s'ils étaient là prêts à suivre le mouvement qui l'emporte lui-même !... quel avenir, grand Dieu !... Ah ! c'est un rêve peut-être ; mais ce rêve vous me le pardonnez ; je rêve votre grandeur, je rêve votre progrès, je rêve votre bonheur ; je rêve dans le Coeur de celui que j'aime votre ciel sur la terre. Pardonnez-le, c'est un rêve d'ami, c'est un rêve de frère ; c'est un rêve d'apôtre aussi ; et mon Dieu qui me l'envoie me dit au cœur que ce rêve peut devenir et bientôt deviendra, sinon pour tous du moins pour un grand nombre, la réalité que j'appelle.

    Ô Dieu, vous voulez que nous emportions les cœurs par la puissance de votre Cœur ; et vous avez dit comme autrefois : Qui enverrai-je ? Quem mittam ? mon cœur vous a répondu : Me voici ! ô Maître, envoyez-moi : Ecce ego, mitte me (1) ! Je crois à la puissance de votre amour pour triompher du cœur des hommes ; mettez son feu dans mon cœur, sa flamme dans ma parole, et envoyez-moi : Ecce ego, mitte me. Si je n'emporte le tout, j'emporterai une partie, la partie généreuse, capable de donner l'impulsion à l'autre ; et puisse cette minorité montrer, par le miracle de son amour et le prodige de son agrandissement moral, que le progrès par le christianisme est ce que nous l'avons nommé : l'amour de Jésus-Christ régnant dans les chrétiens. »

    1. : Isaïe VI, 8.

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Sixième conférence : le progrès moral par l'amour de Jésus-Christ), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (4)

    « L'amour de Jésus-Christ régnant dans l'homme réalise en lui cette parole de Fénelon, qu'on peut donner comme la plus belle formule du progrès : Sortir de soi pour entrer dans l'infini de Dieu. L'homme abdiquant sa pensée sort de lui-même pour entrer dans l'infini de la vérité divine. L'homme abdiquant son cœur sort de lui-même pour entrer dans l'infini de l'amour divin. L'homme abdiquant sa volonté sort de lui-même pour entrer dans l'infini de la souveraineté divine. L'homme enfin abdiquant toute sa vie, et se perdant tout entier dans la vie de Jésus-Christ, sort de lui-même pour entrer, avec son vainqueur, dans l'infini de la vie de Dieu. L'homme, si je puis le dire, est hors de lui : rien ne le rattache plus à lui-même pour lui-même. L'amour a coupé une à une si ce n'est toutes ensemble, ces racines profondes qui retenaient toutes les puissances de l'homme captives autour du centre personnel ; il a coupé la racine de l'orgueil, et la racine de la cupidité, et la racine du sensualisme, toutes ces racines de la concupiscence qui soutiennent et font croître dans l'humanité l'arbre de l'Egoïsme : l'arbre est tombé et avec lui ses rameaux brisés et ses fruits pulvérisés. Et à sa place un autre arbre fut planté au cœur humain, dans le sang de Jésus-Christ, l'arbre divin de l'amour, qui porte les fruits d'or cherchés par nos désirs, et dont les rameaux toujours jeunes, pleins d'une sève qui ne sait pas tarir, étendent dans les espaces et les siècles avec les progrès du christianisme tous les vrais progrès de l'humanité. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Arbre de Judée
    (Crédit photo)
  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (3)

    « Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue sa pensée divine à la pensée humaine : il produit la foi au Verbe divin qui est lui-même ; l'Egoïsme de l'intelligence n'existe plus. L'homme, hier encore, disait en se posant en superbe dans l'empire de la science : « Mon idée, mon opinion, mon système. » Il dit aujourd'hui : « Je crois à Jésus-Christ : ma pensée, c'est sa pensée ; ma parole, c'est l'écho de sa voix ; il est la vérité, toute la vérité ; et c'est la joie de mon intelligence de se perdre et de s'évanouir elle-même dans les splendeurs du Verbe. »

    Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue son amour divin à tout l'amour du cœur humain. Le cœur est le foyer de ses passions, et les passions sont égoïstes : elles ne sortent d'elles-mêmes que pour attirer à elles. Leur expansion la plus désintéressée n'est qu'un moyen de bonheur égoïste : elles ne donnent que pour avoir, et plus souvent encore elles prennent sans rien donner. Toutes ces aspirations viles d'un cœur que l'amour n'a pas ouvert se résument dans un mot : jouir ; et pour jouir, que fait le cœur ? Il se répand sur les sens et la chair avec ses trésors d'affections, comme un vase renversé épanche sur la terre et souille dans la boue sa liqueur précieuse. Jésus-Christ change tout ce mouvement égoïste. Il fait remonter le cœur en l'unissant au sien, et il lui donne, en le touchant, une expansion libérale ; et c'est la joie de ce cœur de sortir de lui-même, et de se faire une félicité de tous les dons de son amour, et de toutes les effusions de sa vie.

    Enfin Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue sa souveraineté divine à la souveraineté humaine. L'homme, sous l'inspiration de l'Egoïsme, tend de toute manière à se poser en souverain. Jésus-Christ retourne l'ambition humaine de haut en bas, et, entraînant sur ses pas l'homme séduit par son amour, il le fait serviteur ; il lui dit : Regarde : moi Dieu, je suis esclave : toi homme, craindras-tu de servir ? Et l'homme, de souverain qu'il s'estimait, se fait serviteur ; c'est la joie et tout ensemble le triomphe de sa volonté transfigurée par l'amour, d'abdiquer pour servir sa souveraineté personnelle. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (2)

    « Voilà en effet le plus grand miracle accompli par l'amour de Jésus-Christ, la défaite de l’Égoïsme dans les coeurs dont il s'est emparé. Jésus-Christ avait osé fonder la restauration du monde sur cette parole inouïe : Abnega metipsum ["Si vis esse discipulus meus: abnega temet ipsum : qu'il renonce à lui-même" NR]. C'était demander à l'homme ce que l'homme seul ne pouvait accomplir, c'était lui demander en lui-même avec la mort du moi l'extermination de l’Égoïsme. Mais il comptait, pour l'obtenir, sur la puissance de son amour ; il savait que son coeur pouvait tout vaincre, et que même l’Égoïsme ne lui résisterait pas. C'est ce qui est arrivé ; l'amour de Jésus-Christ, en prenant possession des cœurs, y a exterminé le moi, ou du moins il a fait que les saints ont parlé et qu'ils ont agi comme si ce moi n'existait plus. Écoutez cet amour de Jésus-Christ attestant lui-même son règne au fond du cœur humain, et avec ce règne la défaite de l’Égoïsme vaincu : « Je vis ; mais non, ce n'est pas moi qui vis, c'est Jésus-Christ qui vit en moi. » Vivo autem, jam non ego, vivit vero in me Christus (1). Jamais rien de pareil n'avait été dit ; et il est impossible que le cœur humain laisse échapper un cri qui atteste mieux, dans le triomphe de l'amour de Jésus-Christ, la défaite du moi et la mort de l’Égoïsme : Vivo, jam non ego... Le moi n'existe plus, il n'y a plus de moi, ou s'il existe encore, il est absorbé dans l'amour qui a pris possession de tout. Le moi ne règne plus, le moi ne gouverne plus, le moi ne commande plus : Jam non ego : il n'y a plus dans mon être, pour tout gouverner, tout diriger, tout entraîner, que Jésus-Christ, Jésus-Christ encore, Jésus-Christ toujours : Jésus-Christ qui est mon impulsion, Jésus-Christ qui est mon terme, Jésus-Christ qui est ma route, Jésus-Christ qui est ma vie : Mihi vivere Christus est ; Jésus-Christ toute ma pensée, Jésus-Christ tout mon amour, Jésus-Christ toute ma volonté, toute ma puissance et toute ma souveraineté ; Jésus-Christ qui est tout dans tous les chrétiens comme il est tout en moi : Omnia et in omnibus Christus (3). Périsse tout mon être, s'il y a en moi une fibre que fasse vibrer un autre nom que son nom ; meure toute ma vie, s'il y a dans cette vie un mouvement dont Jésus-Christ ne soit pas le principe, le but et la règle ! Périsse mon intelligence, si j'ai une pensée contre sa pensée ! Périsse mon cœur, s'il garde une affection qui ne cherche son amour avant tout autre amour ! Périsse mes puissances, et que je sois condamné à une stérilité éternelle, si je fais une action qui ne soit pas pour sa gloire ! »

    1. Gal. II, 20. - 2. Philipp. I, 21. - 3. Col. III, 11.

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (1)

    « Pour peu qu'on soit doué de la puissance d'aimer, et qu'on éprouve le besoin de se donner à d'autres êtres qu'à soi-même, on sent dans la vie avec une indignation mêlée d'attendrissement le passage de ce mal qui blesse le plus profondément le cœur humain : l'égoïsme. J'entends par ce mot la tendance la plus directement opposée au véritable amour. Par l'amour, on sort de soi pour se donner à d'autres êtres ; par l'égoïsme, on rentre en soi pour se donner à soi-même. Pour aimer, il faut être au moins deux ; l'égoïsme vit tout seul, et il se complaît dans la vie solitaire ; il dit : « Moi, encore moi, moi tout seul ; moi pour personne, tous les autres pour moi ; moi le maître, tous les autres serviteurs ; moi la gloire, l'unique gloire, tous les autres des reflets de ma gloire ; moi la voix, l'unique voix, tous les autres des échos de ma voix ; moi le centre, l'unique centre, les autres des points dans ma sphère. En un mot, moi tout, les autres rien, si ce n'est pour moi-même. » Ces paroles vous en disent plus que les définitions ; elles vous peignent avec son propre langage cet être indéfinissable qu'on ne sait comment représenter, à qui on n'ose donner ni les traits ni le visage de l'homme, parce qu'il n'y a rien qui fasse plus d'honneur à notre humanité, l'égoïsme ; l'égoïsme, ce je ne sais quoi de dur, d'âpre, de froid, de malsain, de mortel, dont le souffle nous glace, et dont le contact donne la mort ; l'égoïsme cause profonde de tout le mal, obstacle universel à tout progrès humain. Déjà dans ma vie j'ai beaucoup regardé au fond des choses pour y découvrir la racine dernière de tous nos malheurs ; j'ai beaucoup écouté le gémissement des âmes et le frémissement des cœurs pour trouver dans les accents les plus profonds de notre vie l'intelligence de toutes nos misères : et tout m'a révélé le même secret, tout m'a rendu la même réponse : Egoïsme. Et quand j'ai cherché une puissance capable de détruire avec l'égoïsme humain la cause de toutes nos décadences, tout m'a répondu : Amour de Jésus-Christ. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    "Narcisse" par Le Caravage (1571-1610)
    Tableau exposé à la "Galleria Nazionale d'Arte Antica" à Rome

  • Méditation : enfants de Manille...

    « Marvin... venait simplement de souffler ses dix bougies, lorsqu'il a été remarqué dans la rue par l'équipe des éducateurs qui arpentent tous les soirs les trottoirs de Manille à la recherche des gangs d'enfants des rues. Traînant dans un quartier du sud de Manille, près d'une station de métro, il était facile à repérer puisque lui ne marchait pas, il rampait : atteint de la myopathie de Duchenne, les muscles de ses membres s'éteignent petit à petit...

    Dès les premiers jours après son arrivée, Marvin impressionnait par sa joie et son sourire. Comme la plupart des encadrants, il m'était impossible de passer à côté de lui sans entendre : « Merci mon Père, je t'aime mon Père », comme si ces deux expressions jaillissaient ou plutôt surabondaient naturellement de son cœur. « "La bouche dit ce qui déborde du cœur (Mt 12,34). »
    Ne croyez pas que ces mots étaient dits à la légère ou mécaniquement car du haut de ses dix ans, Marvin avait déjà une vraie maturité, fruit de son épreuve, sans aucun doute...

    Mais cette joie incroyablement contagieuse dont il rayonnait ne l'empêchait pas de souffrir de sa situation et bien souvent nos discussions revenaient sur la question du Mal ainsi que sur sa maladie. J'étais toujours très impressionné de la manière avec laquelle il abordait des sujets si difficiles car jamais nous ne pouvions déceler de rancœur ou de révolte de sa part. Il essayait de comprendre.
    Et je me souviendrait toujours des mots qu'il m'a dit, il y a quelques mois, avant de fêter son treizième anniversaire.
    - Mon Père, je crois que j'ai compris maintenant. Ma maladie, c'est une mission que m'a donné Jésus. Et chaque jour qui passe, lorsque j'ai mal, il y a du bien qui est fait quelque part dans le monde. En fait, il faut que je tienne, c'est tout. Il faut que je tienne jusqu'au bout... comme Lui.
    ...
    Marvin a treize ans. Il est en train de s'éteindre tout doucement. Nous assistons, impuissants et terrifiés, à son lent déclin tandis qu'il se prépare sereinement à paraître devant Celui dont il aura en partie porté la Croix. Marvin a choisi la Vie. Et sans cesse il dit « merci », sans cesse il dit « je t'aime ». »

    P. Matthieu Dauchez, Mendiants d'amour - A l'école des enfants de Manille, Artège, Perpignan, 2011.

    Fondation Tulay ng kabataan
    Antenne française : ANAK - Un Pont pour les enfants
    8 rue des réservoirs - 78000 Versailles - France

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  • Méditation pour la Nativité du Seigneur

    « En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître. Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd’hui, de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né. »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Messe de la Solennité de la Nativité du Seigneur, 25 décembre 2005.
    (Texte intégral)

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    Dessin de Cicely Mary Barker (1895–1973)
  • Noël, fête religieuse ?

    Noël représente avant tout une fête religieuse pour 15 % des Français (6 % des 18-24 ans)
    juste un peu plus qu'une corvée...
     
    Un sondage CSA réalisé pour le quotidien gratuit Direct Matin, paru le 2 décembre dernier, montre que pour les Français, Noël est avant tout un moment vécu en famille :
    Famille : 81 %
    Cadeaux 68 %
    Bon repas : 53 %
    Dépenses : 30 %
    Religion : 15 %
    Corvée : 12%

    « Mon souhait est accompagné d’une exhortation à vivre Noël dans son esprit authentique qui est religieux. La joie extérieure de ces journées ne doit pas être un but en lui-même mais une manifestation d’une rencontre intérieure de nous-mêmes avec le Christ, le Verbe Incarné. Cherchons par conséquent à passer et à vivre l’anniversaire de la naissance de notre Rédempteur avec Dieu, nous-mêmes et les autres. »
    Jean Paul II, extrait de l'Angelus du 23 décembre 1984.

  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (3ème jour)

    « "Indica mihi ubi pascas, ubi cubes ?" Nous le savons maintenant ; si nous séparons Jésus de sa Croix, si nous faisons de l'apostolat en oubliant les droits exclusifs du Christ sur les âmes, si nous nous lançons dans une vie active mal comprise, avec tous ses inconvénients, nous divaguons. Si, au contraire, nous respectons, chez le Seigneur, son rôle de pasteur, tel qu'il l'entend, cela va bien ; si nous respectons en lui l'Époux de la Croix, tout va bien encore. En suivant ces deux indications, nous avons toute assurance d'être avec lui, de faire partie de son troupeau.
    Et alors... Écoutons-le puisqu'il parle : "qui loquitur tecum", et, pour l'écouter, faisons silence, car la voix du Seigneur est non pas faible (elle est, au contraire, très forte), mais tellement douce que si l'on ne fait pas un silence profond on ne peut l'entendre. Ceci n'est pas contradictoire. De là, l'importance extrême du silence... non pas seulement comme moyen de sanctification, mais bien comme condition sine qua non de notre union à Dieu. Si nous ne nous appliquons pas à tous les genres de silence, silence matériel, silence extérieur, silence intérieur, nous ne pourrons pas entendre la voix de Notre-Seigneur. C'est tout à fait impossible ; une âme qui n'est pas complètement entourée de silence ne le pourra jamais. »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive, Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

    silence

  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (1er jour)

    « Dieu, notre Créateur et notre Sauveur, nous a donné un langage pour parler de Lui, car la foi vient de l'ouïe et nos langues sont les clefs qui ouvrent le Ciel aux autres.
    Mais lorsque l’Époux vient, il ne reste plus rien à dire sinon qu'Il arrive, et qu'il nous faut aller Le rejoindre. Ecce Sponcus venit ! Exite obviam ei !
    Nous allons alors Le retrouver dans la solitude. Là nous communiquons seuls avec Lui, sans paroles, sans pensées discursives, dans le silence de tout notre être. […]
    Si vous entrez dans la solitude avec le silence des lèvres, les créatures muettes partageront avec vous le repos de leur silence. Mais si vous entrez dans la solitude avec un cœur silencieux, le silence de la création parlera plus fort que les langues des anges et des hommes.
    Le silence des lèvres et de l'imagination dissout ce qui nous sépare de la paix des choses. Mais le silence de tous les désirs désordonnés dissout ce qui nous sépare de Dieu. Nous en venons enfin à vivre pour Lui seul.
    Les créatures muettes cessent alors de s'adresser à nous par leur silence. C'est le Seigneur Lui-même, caché en nous, qui nous parle, au moyen d'un silence beaucoup plus profond. Ceux qui aiment le bruit qu'ils font ne peuvent supporter autre chose. Ils déshonorent constamment le silence des forêts, des montagnes et de la mer… […]
    Pour certains hommes, un arbre n'est réel que lorsqu'ils songent à le couper, un animal n'a de valeur qu'à l'abattoir ; ils ne regardent que les choses qu'ils ont résolu d'épuiser, et ne remarquent même pas ce qu'ils ne détruisent pas.
    Comment connaîtraient-ils le silence de l'amour, puisque leur amour n'est que l'absorption du silence d'un autre dans leur tumulte. Et ne connaissant pas le silence de l'amour, ils ignorent celui de Dieu, qui est amour, qui ne détruit jamais ce qu'Il aime, qui est tenu, par Sa propre loi d'amour, de donner la vie à tous ceux qu'Il attire dans Son silence.
    Ce n'est pas pour lui seul que nous devons aimer le silence. Le silence est le père de la parole. Une vie de silence est ordonnée en vue de l'ultime affirmation qui doit exprimer ce pour quoi nous avons vécu. […]
    Nous recevons dans nos cœurs le silence du Christ lorsque nous prononçons notre première parole de foi sincère. Nous faisons notre salut dans le silence et l'espérance. Le silence est la force de la vie intérieure. Il pénètre au cœur même de notre être moral, si bien que sans lui nous sommes immoraux. Il entre mystérieusement dans la composition de toutes les vertus et les préserve de la corruption. […]
    Si nous remplissons nos vies de silence, nous vivons dans l'espérance, et le Christ vit en nous et rend nos vertus réelles. Puis, lorsque vient l'heure, nous Le confessons ouvertement devant les hommes, et notre confession prend une signification vraie parce qu'elle sourd d'un profond silence. Elle éveille le silence du Christ dans les cœurs de ceux qui nous entendent, si bien qu'ils se taisent, eux aussi, et, étonnés, commencent à écouter. Car ils ont enfin découvert leur être vrai. […]
    Qu'il est tragique de voir que ce sont ceux qui n'ont rien à dire qui parlent sans cesse, comme des artilleurs affolés qui tirent dans les ténèbres où il n'y a pas d'ennemis. La cause de ce perpétuel bavardage est la mort, l'ennemi qui semble à tout instant les confronter dans les profondes ténèbres et le silence de leur être. Alors ils lui crient au visage. Ils désorganisent leur vie par le bruit. Ils s'assourdissent eux-mêmes par de vains mots, ne s'étant jamais aperçus que leurs cœurs sont enracinés dans un silence qui n'est pas mort, mais vie. Ils bavardent à en mourir, redoutant la vie comme si c'était la mort. »

    Thomas Merton (1915-1968), Nul n'est une île, Éditions du Seuil, 1956.

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    Albert Bierstadt (1830-1902), Yosemite Valley
    (Source)
  • Nous vous en prions, Saint Père, lisez le Coran !

    Le Pape François et l'Islam - Réflexions au retour de son voyage en Turquie

    Lors de sa visite en Turquie, le pape François a loué les
    « inestimables trésors spirituels » et la « sacralité de la vie humaine » de l'Islam. Et sa Sainteté d'ajouter : « musulmans et chrétiens, nous sommes dépositaires d'inestimables trésors spirituels, parmi lesquels nous reconnaissons des éléments qui nous sont communs.»

    Extrait de la conférence de presse du Souverain Pontife au cours du vol de retour de Turquie (30 novembre 2014)
    :

    « Sur l’Islamophobie : Il est vrai que devant ces actes, commis pas seulement dans cette zone (Irak, Syrie, ndlr.) mais aussi en Afrique, il y a une réaction d'aversion : si c'est cela l'islam ! Et tant de musulmans sont offensés, tant, tant de musulmans. Ils disent : « Non, nous ne sommes pas ces gens-là. Le Coran est un livre de paix, c’est un livre prophétique de paix. Ça (les actes terroristes, ndlr.) ce n’est pas l’Islam. »
    ...
    « j'ai vu cette merveille : le Mufti m'expliquait bien les choses, avec beaucoup de douceur, y compris le Coran, où l'on parle de Marie et de saint Jean Baptiste... Il m'expliquait tout... »

    (Texte intégral en italien)

    Commentaire :

    Il est vrai que de nombreux musulmans sont offensés par ces actes barbares. Mais ils n'ont pas lu le Coran ! Puissions-nous donc les amener à le lire, en même temps que les Saints Évangiles, et prier pour que leur cœur s'ouvre à la grâce de la conversion, afin qu'ils vivent la joie d'une rencontre vraie avec le Christ Sauveur.

    Non, chrétiens et musulmans n'ont rien en commun

    N'oublions jamais, qui que nous soyons, que Satan est le singe de Dieu, qu'il se présentera toujours à nous sous les plus belles apparences (les vies des saint(e)s en témoignent), et que le travestissement des révélations évangéliques est l'un de ses outils les plus efficaces pour détourner les âmes de l’Église...
    Isa (qui n'est pas mort sur la Croix), Marie (qui n'est évidemment par Mère de Dieu), et Yahya (qui n'est évidemment pas le plus grand des prophètes), tels que présentés dans le Coran, n'ont rien à voir avec Jésus, Marie et Jean-Baptiste. Dieu Lui-même n'est pas le même qui est prié dans l'Islam, qui n'est ni Père ni Trinité, et le Coran commande aux musulmans de combattre les "associateurs" (les chrétiens qui "associent" à Dieu le Fils et l'Esprit-Saint)...
    Un pape a-t-il donc besoin de se faire expliquer le Coran par un musulman ? Mais Seigneur, c'est le monde à l'envers ! Un pape qui incite les fidèles à "évangéliser", et qui se fait "coraniser" dans une mosquée... ? Faudra-t-il fermer les yeux longtemps encore sur la puissance du Malin ? Ouvrez les yeux, Saint-Père, nous vous en supplions !

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  • Méditation : demandons-nous l'Esprit-Saint ?

    Cf. Lc 11, 13 : « ... combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient ! »

    « De même que Jésus-Christ prêchait, le Saint-Esprit prêche à présent ; de même qu'il enseignait, le Saint-Esprit enseigne ; de même que le Christ consolait, le Saint-Esprit console et réjouit.
    Que demandes-tu ? Que cherches-tu ? Que veux-tu de plus ? Avoir en toi un conseiller, un pédagogue, un gardien, quelqu'un qui te guide, qui te conseille, qui t'encourage, qui t'achemine, qui t'accompagne en tout et pour tout ?
    Finalement, si tu ne perds pas la grâce, il sera tellement à ton côté que tu ne pourras rien faire, ni dire, ni penser qui ne passe par sa main et son saint conseil. Il sera pour toi un ami fidèle et véritable ; il ne t'abandonnera jamais si tu ne l'abandonnes pas.
    Ne peut-on considérer comme malheureux et infortuné celui qui ne possède pas cette union, celui qui ne possède pas un tel hôte dans sa maison ? Dites-moi, l'avez-vous reçu ? L'avez-vous appelé ? L'avez-vous importuné pour qu'il vienne ? Que Dieu soit avec vous ! Je ne sais pas comment vous pouvez vivre privés d'un si grand bien. Voyez tous les biens, toutes les grâces et les miséricordes que le Christ est venu faire aux hommes : ce Consolateur les répand toutes dans nos âmes. »

    St Jean d'Avila, Sermon.

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  • Méditation : sous le regard du Christ

    « Tout au long de notre vie, le Christ nous appelle. Il nous serait bon d'en avoir conscience, mais nous sommes lents à comprendre cette grande vérité, que le Christ marche en quelque sorte parmi nous et, par sa main, par ses yeux, par sa voix, nous ordonne de le suivre. Or nous ne saisissons même pas son appel qui se fait entendre à cet instant même.
    Il a eu lieu, pensons-nous, au temps des apôtres ; mais nous n'y croyons pas pour nous-mêmes, nous ne l'attendons pas. Nous n'avons pas d'yeux pour voir le Seigneur, et en cela nous sommes très différents de l'apôtre bien-aimé qui distingua le Christ alors même que les autres disciples ne le reconnaissaient point.
    Et pourtant, sois-en sûr : Dieu te regarde, qui que tu sois. Il t'appelle par ton nom. il te voit et il te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il y a en toi, il le sait : tous tes sentiments et tes pensées propres, tes inclinations, tes goûts, ta force et ta faiblesse. Il te voit dans tes jours de joie comme dans tes jours de peine. Il prend intérêt à toutes tes angoisses et à tes souvenirs, à tous les élans et à tous les découragements de ton esprit. Il t'entoure de ses bras et te soutient ; il t'élève ou te repose à terre. Il contemple ton visage, dans le sourire ou les pleurs, dans la santé ou la maladie. Il regarde tes mains et tes pieds, il entend ta voix, le battement de ton cœur et jusqu'à ton souffle. Tu ne t'aimes pas mieux qu'il ne t'aime. »

    Bx John Henry Newman, Sermon paroissial.

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    Dessin de Greg Olsen

  • Audience générale de ce mercredi 5 novembre 2014

    Durant l'Audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a développé sa catéchèse sur l'Eglise en déclarant que "la présence et le ministère des évêques, des prêtres et des diacres permet de reconnaître le vrai visage de l'Eglise. C'est la sainte Mère Eglise hiérarchique. Dans ces frères choisis par le Seigneur et consacrés par l'ordre, l'Eglise exerce sa maternité". Mais "l'épiscopat n'est pas une distinction honorifique mais un service, selon la volonté de Jésus... Etre évêque veut dire suivre en permanence l'exemple de Jésus...venu pour servir et non pour être servi... Lorsqu'il choisit ses apôtres, il les a vu unis à lui comme une famille". De même les évêques forment-ils un collège rassemblé autour du Pape, qui en est le gardien et le garant". Et peu importe s'ils vivent très loin les uns des autres, dans des cultures très variées, car "ils se savent unis les uns aux autres, et constituer une image de leur lien commun avec le Christ... Il ne peut y avoir d'Eglise saine si les fidèles, les diacres et les prêtres ne sont pas unis à leur évêque. Une Eglise non unie à son évêque est malade. C'est Jésus qui veut cette union de tous les fidèles avec l'évêque, laïcs, prêtres et diacres. Ils doivent être conscients de ce que l'évêque rend visible le lien de chacun avec l'Eglise, de l'Eglise avec les apôtres et les autres communautés, elles aussi unies à leurs évêques et au Pape dans l'unique Eglise du Seigneur, notre sainte Mère Eglise hiérarchique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.11.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Christ suscite dans son Église des ministres, les Évêques, les prêtres et les diacres, qui forment la hiérarchie. C’est par elle que l’Église exerce sa maternité : elle nous engendre par le baptême et nous fait grandir dans la foi. Elle nous nourrit par l’Eucharistie, nous conduit au Père pour recevoir son pardon, et elle nous accompagne durant notre vie, spécialement dans les moment difficiles et à l’heure de la mort. L’Évêque, à la tête de la communauté chrétienne, est le garant de la foi et le signe vivant de la présence du Seigneur. Il est à l’image du Bon Pasteur, venu non pour être servi mais pour servir, et qui donne sa vie pour ses brebis. Les Évêques sont les successeurs des Apôtres ; ils forment un unique collège, en communion avec le Pape, même lorsqu’ils sont dispersés partout dans le monde et vivent en des lieux et des cultures différents. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de Namur avec leur Évêque Monseigneur Vancottem, et les jeunes du collège Fénelon-Sainte-Marie de Paris.
    Je vous invite, chacun, à vivre une sincère et profonde communion avec l’Évêque que le Seigneur vous donne comme pasteur, pour recevoir de lui tous les biens que l’Eglise, comme une mère, vous transmet.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : s'accommoder au temps ?

    « On ose dire qu'il faut s'accommoder au temps, comme si l'Esprit de Jésus-Christ et les règles de l’Évangile devaient changer avec le temps, et être asservis aux sentiments et aux affections des hommes. Au lieu que l'on doit travailler au contraire à rendre tous les temps conformes aux ordonnances de l’Église, et à réformer tout ce qui s'y trouve défectueux, par la rectitude immuable de l'esprit évangélique et apostolique. Car c'est la chair et le sang et non pas l'Esprit de Dieu qui a fait que notre siècle est devenu incapable de cette vertu si pure et si simple des anciens Pères. C'est l'esprit humain qui, voulant satisfaire ses désirs, trouve toujours mille défenseurs et des raisons apparentes pour se couvrir et se défendre. Mais les paroles de Dieu et les règles des saints demeurent toujours fermes. Elles n'ont pas été établies pour changer avec le temps, mais pour être inviolables et immuables en tous temps, et pour se soumettre et s'assujettir tous les temps. »

    St Charles Borromée (1538-1584).

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    St Charles Borromée
    Tableau d'Orazio Borgianni (1612), Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines à Rome

  • Méditation : journées de fatigue, journées de grâce

    « Jésus aime que nous considérions les journées de fatigue comme des journées de grâce, qui nous donnent l'occasion de dépasser un peu les occupations habituelles. Il demande ce petit effort, plus difficile et plus grand en ces jours de souffrance mais aussi plus méritoire, de venir se reposer près de lui, l'effort de surmonter quelques instants la fatigue pour, dans ce repos, sortir de soi et s'unir à l'Amour ; ou plus simplement encore pour apporter sa fatigue à l'Amour. Jésus nous demande de soutenir notre effort au moyen de petits appels d'amour, en fixant notre esprit sur l'Amour, en évitant avec beaucoup de douceur de se replier sur soi-même.
    L'amour peut se donner plus profondément que les maux physiques, les migraines, et ceux-ci peuvent devenir presque une aide en empêchant l'imagination et la raison de s'agiter. Quand le bon Dieu le veut, l'amour peut même adoucir et envelopper divinement les souffrances.
    Au plan de l'amour, ces journées ne doivent pas être un poids mais un fardeau tout allègre. Jésus laissera sans doute quelques moments de souffrance plus aiguë, en union avec sa passion et son agonie, mais il aimera les entourer de moments d'oraison qui donneront la force du sacrifice. »

    Père Thomas Philippe (1905-1993), ... des miettes pour tous, Saint-Paul, Paris.
    Le Père Thomas Philippe est avec Jean Vanier à l'origine de la Communauté de l'Arche (1963, Trosly Breuil).

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  • Méditation : adoration du Christ Jésus, Verbe de Dieu

    ... Suite du texte proposé hier ...

    « Lorsque vous entrez dans une église et que vous apercevez la petite lampe qui, brûlant devant le tabernacle, vous annonce la présence du Christ Jésus, Fils de Dieu, que votre génuflexion ne soit pas une cérémonie de simple convenance, exécutée par routine, mais un hommage de foi intime et d'adoration profonde devant Notre-Seigneur, comme si vous le voyiez dans tout l'éclat de sa gloire éternelle ; quand vous chantez ou récitez au Gloria de la messe toutes ces louanges et toutes ces supplications à Jésus-Christ : « Seigneur Dieu, Fils de Dieu, Agneau de Dieu, vous qui êtes assis à la droite du Père, vous êtes seul Saint, seul Seigneur, seul Très-Haut, avec l'Esprit Saint, dans la gloire infinie du Père », que toutes ces louanges sortent de votre cœur plus que de vos lèvres ; quand vous lisez l’Évangile, faites-le avec cette conviction que c'est le Verbe de Dieu, lumière et vérité infaillibles, qui vous parle et vous révèle les secrets de la divinité ; chantez-vous au Credo la génération éternelle du Verbe, auquel devait être unie l'humanité : Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero ? n'ayez pas seulement le sentiment du sens des paroles ou de la beauté du chant, mais redites-les comme un écho de la voix du Père, contemplant son Fils et attestant qu'il est égal à lui-même : Filius meus es tu, ego hodie genui te ; chantez-vous : Et incarnatus est, « il s'est incarné » ? que tout votre être s'incline intérieurement dans un acte d'anéantissement devant le Dieu fait homme, en qui le Père a mis ses complaisances ; vous approchez-vous de Jésus dans l'Eucharistie ? recevez-le avec une révérence profonde comme si vous le voyiez face à face.

    De tels actes sont extrêmement agréables au Père éternel, parce que toutes ces exigences, - et elles sont infinies, - se ramènent à vouloir la gloire de son Fils.
    Et plus ce Fils voile sa divinité, plus il s'abaisse pour notre amour, plus profondément aussi devons-nous l'adorer comme le Fils de Dieu, devons-nous l'exalter et lui rendre nos hommages. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.
     
  • Méditation : Jésus-Christ, vrai Dieu né du vrai Dieu - "Deum verum de Deo vero"

    « Nous devons, si nous ne l'avons jamais fait, nous mettre aux pieds du Christ et lui dire : « Seigneur Jésus, Verbe incarné, je crois que vous êtes Dieu ; vrai Dieu engendré de vrai Dieu : Deum verum de Deo vero ; je ne vois pas votre divinité, mais parce que votre Père m'a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », je le crois, et parce que je le crois, je veux me soumettre à vous, tout entier, corps, âme, jugement, volonté, cœur, sensibilité, imagination, toutes mes énergies ; je veux que se réalise en moi la parole de votre psalmiste : « Que toutes choses soient jetées à vos pieds à titre d'hommage » (1) ; je veux que vous soyez mon chef, que votre Évangile soit ma lumière, que votre volonté soit mon guide ; je ne veux ni penser autrement que vous parce que vous êtes la vérité infaillible, ni agir en dehors de vous parce que vous êtes la voie unique pour aller au Père, ni chercher ma joie en dehors de votre volonté parce que vous êtes la source même de la vie. Possédez-moi tout entier, par votre Esprit, pour la gloire de votre Père » ! - Par cet acte de foi, nous posons le fondement même de notre vie spirituelle : Fundamentum aliud nemo potest ponere, praeter id quod positum est, quod est Christus Jesus (2).
    Et si cet acte est renouvelé fréquemment, alors le Christ, comme dit S. Paul, « habite dans nos cœurs » : Christus habitare per fidem in cordibus nostris (3), c'est-à-dire qu'il règne d'une façon stable, en maître, en roi, dans nos âmes, et qu'il devient en nous, par son Esprit, le principe de la vie divine.
    Renouvelons donc souvent cet acte de foi en la divinité de Jésus, parce que, chaque fois que nous le faisons, nous assurons, nous consolidons le fondement de notre vie spirituelle, et le rendons peu à peu inébranlable. »

    1. Ps VIII, 8. Voir dans l’Épitre aux Hébreux II, 8, l'application qui en est faite au Christ. - 2. I Co III, 11 ; cf. Col II, 6. - 3. Ep III, 17.

    ... A suivre demain ...


    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.

    L'Adoration de la Sainte Trinité (Autel Landauer), Albrecht Dürer (1511)
    Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche