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  • Samedi 21 juin 2014

    St Louis de Gonzague, confesseur

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    Calendrier liturgique

  • Célébration de la Solennité des Très Saints Corps et Sang du Christ à Rome

    Célébration de la Solennité des Très Saints Corps et Sang du Christ à Rome
    Solennità del Santissimo Corpo e Sangue di Cristo
     
    La fête du « Corpus Domini », du « Saint-Sacrement » ou « Fête-Dieu » est maintenue au Vatican à sa place originelle, le jeudi après l'octave de la Pentecôte, tandis que dans de nombreux diocèses italiens, elle est reportée au dimanche suivant pour des raisons pastorales.

    A Rome, c'est à la fin du XVe siècle, sous Nicolas V, que l'on commença à célébrer la fête par une procession de Saint-Jean à Sainte-Marie. Mais l'actuelle via Merulana ne fut praticable qu'à partir de 1575, date de la fin des travaux voulus par Grégoire XIII.

    La tradition s'est ensuite maintenue pendant trois siècles. En 1870, année de la prise de Rome, l'usage est tombé dans l'oubli jusqu'à ce qu'il soit repris par Jean-Paul II en 1979.

    Livret de la célébration

    À 19h, le Pape François a célébré la messe à la Basilique Saint Jean de Latran.
    À la fin de la célébration eucharistique a commencé la procession le long de la Via Merulana, jusqu'à la Basilique Sainte-Marie-Majeure, où le Saint-Père a donné la bénédiction solennelle avec le Saint-Sacrement.

    À l'homélie de la célébration, le Saint-Père a rappelé que l'homme connaît aussi la faim spirituelle, d'amour et d'éternité, de la manne que Dieu accorda à Israël dans le désert, et qui préfigure l'Eucharistie. Puis le Pape a évoqué l'histoire du peuple choisi par Dieu pour sortir de l'esclavage égyptien et gagner la terre promise. L’Écriture fait mémoire de son séjour au désert, de cette période de faim et de découragement. L'invitation de Moïse est d'aller à l'essentiel, vers la dépendance totale de Dieu, lorsque la survie était laissée à la manne... Avec la faim physique, l'homme porte en lui l'autre faim... Jésus nous nous apporte la nourriture attendue, Lui-même sous les espèces eucharistiques, qui apporte la vie au monde... Le pain et le vin ne sont pas un simple aliment qui rassasie comme la manne. Le corps du Christ est le pain des derniers temps qui est en mesure d'offrir la vie éternelle. Sa substance est l'amour et l'Eucharistie communique l'amour du Seigneur pour nous, si grand qu'Il nous nourrit de Lui-même. Gratuit, cet amour est toujours à la disposition de la personne affamée qui a besoin de reprendre force. Vivre la foi signifie se laisser nourrir par le Seigneur et bâtir notre existence sur un bien qui ne périt pas, sur les dons de Dieu, sa parole et son corps. Autour de nous, il y a tant d'offres alimentaires qui ne viennent pas du Seigneur et qui, en apparence, sont plus satisfaisantes. Certains se nourrissent d'argent, de vanité, de pouvoir ou d'orgueil... La nourriture que nous assure le Seigneur est totalement différente. Elle peut nous sembler moins appétissantes que celles offertes par le monde". Alors retournons avec les hébreux au désert et refusons la nourriture de l'esclavage. N'ayons pas la mémoire sélective qui était la leur chaque fois qu'ils tombaient en tentation, n'ayons pas une mémoire malade. Dieu a dit : "Je t'ai nourri de la manne que tu ne connaissais pas ! Alors retrouvons notre bonne mémoire et apprenons à distinguer le pain faux, qui induit en erreur et corrompt, car fruit de l'égoïsme, de la suffisance et du péché... Notre manne est l'hostie. Adressons nous donc à Jésus avec confiance pour qu'il nous protège de la tentation des nourritures mondaines qui rendent esclaves. Qu'il purifie notre mémoire afin que nous ne restions pas les prisonniers de l'égoïsme sélectif et mondain".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.6.14)

    Texte intégral italien : site internet du Vatican.
    Traduction française : "Dieu ou le monde, choisir la bonne table pour être rassasié" - Agence Zenit.org

  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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  • Méditation - Prière : quel chemin pour servir Dieu ?

    « Tu veux, Père éternel, que nous te servions selon ton bon plaisir, et tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur, mais en chacun nous devons considérer ta volonté. Plus spécialement doivent le faire tes serviteurs qui sont unis à elle et, par elle, sont transformés. L’âme, qui dans ta lumière voit la lumière (Ps 35,10), se réjouit de contempler en chacun des hommes tes manières variées, tes voies innombrables. Car bien qu’ils cheminent par différentes voies, ils ne courent pas moins tous sur la route de ton ardente charité. Sans cela, ils ne suivraient d’ailleurs pas vraiment ta vérité.

    Aussi nous voyons certains courir sur le chemin de la pénitence, établis dans la mortification corporelle ; d’autres établis sur l’humilité et la mortification de leur volonté propre ; d’autres sur une foi vive ; d’autres sur la miséricorde ; et d’autres tout dilatés dans l’amour du prochain, après s’être quittés eux-mêmes. Par cette manière de voir, l’âme, qui a mis en œuvre avec sollicitude sa lumière naturelle, se développe et acquiert la lumière surnaturelle par laquelle elle découvre la largeur sans mesure de ta bonté. Comme ils ont le sens du réel, ceux qui voient ta volonté en toutes choses ! En toute action des hommes, ils considèrent ta volonté sans juger celle des créatures. Ils ont bien compris et reçu la doctrine de ta vérité, lorsqu’elle dit : « Ne jugez pas selon les apparences ». Ô Vérité éternelle, quel est ton enseignement ? Par quelle voie veux-tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne puis voir d’autre route que celle que tu as pavée avec les vraies et réelles vertus de ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, tu l’as aspergée de ton sang : c’est elle la voie. »

    Ste Catherine de Sienne (1347-1380), Oraison 16 (Trad. Orval).

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  • Ste Lutgarde (fêtée ce jour) et la dévotion au Sacré-Coeur

    1199 : Apparition du Christ à Ste Lutgarde de Saint-Trond (1182-1246).

    « Près de cinq siècles avant Marguerite-Marie, Lutgarde fut en vérité la confidente du Sacré-Cœur. Ce mystère lui fut révélé, il imprégna toute sa vie, il fut sa vie même. Rien ne lui manque, pas même cette compassion pour les souffrances du Christ, le désir impatient de lui rendre sang pour sang et martyre pour martyre, et l'impétration incessante pour ceux que le Cœur miséricordieux lui confie et qu'il désigne de cette appellation touchante : « mes pécheurs ». Mais elle n'a pas reçu mandat de faire connaître au monde chrétien le mystère du Cœur divin et son souvenir n'y attirerait personne. D'autres recevront cette mission. »
    Pierre Debongnie C.SS.R., La dévotion au Cœur de Jésus, in "Le Cœur", Études Carmélitaines, Paris, Desclée de Brouwer, 1950.

    C'est la première apparition médiévale du Sacré-Cœur qui nous ait été transmise par la Tradition.

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    Les Acta Sanctorum décrivent l'échange des cœurs dont elle reçut la faveur :

    « Que m'importe à moi, rustique et sans lettres, moniale et non dans les ordres, de savoir les secrets de l’Écriture ?" Et Dieu de lui dire : "Que veux-tu donc ?" "Ce que je veux, dit-elle, c'est votre Cœur". Et le Seigneur : "Bien plutôt, c'est moi qui veux ton cœur". Elle lui répondit : "Qu'il en soit ainsi, Seigneur, de telle façon cependant que vous accordiez à mon cœur l'amour de votre Cœur et qu'en vous je possède mon cœur, bien à l'abri et pour toujours sous votre garde". Alors eut lieu l'échange des cœurs. »
    Acta Sanctorum, Iun. IV (1707), 193. Trad. Debongnie, 156.

  • Mois du Sacré-Coeur - Douzième Jour

    Douzième Jour
     
    Prions pour les membres de notre famille.

    Jésus et saint Jean reposant sur la poitrine du Sauveur.

    Quelle aimable familiarité ! Elle me paraît à peine concevable, et cependant, mon Dieu, ce bonheur de S. Jean ne l’ai-je pas chaque fois que je fais la sainte Communion ? Si j’étais pure comme il est pur, si j’aimais Jésus comme il l’aimait, oh ! les doux moments que je passerais aux pieds de l’autel, gardant Jésus avec moi et dans moi ! Je comprends ce mot d’une enfant : Le ciel est une première Communion continuelle. Ne suis-je pas au ciel après la Communion ? L’Évangile ne dit pas que S. Jean parla beaucoup à Jésus, mais il dit que ce fut le seul apôtre qui se trouva sur le calvaire… Oh ! moi aussi, vous m’y trouverez, Jésus ! Rien, rien ne me séparera de vous.

    Je ferai, aujourd’hui, un acte d’amende honorable à Jésus au Saint-Sacrement.
  • Méditation - Hymne à l'Esprit-Saint - Prière à Notre-Dame

    « Feu et Lumière qui resplendis sur la face du Christ, Feu dont la venue est parole, Feu dont le silence est lumière, Feu qui établis les cœurs dans l’action de grâce, nous te magnifions. Toi qui reposes en Christ, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de crainte, nous te magnifions. Toi qui scrutes les profondeurs, Toi qui illumines les yeux de notre cœur, Toi qui te joins à notre esprit, Toi par qui nous réfléchissons la gloire du Seigneur, nous te magnifions. Amen. »

    « Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps, jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier, de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seul avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Ephrem le Syrien (306-373, fêté ce jour), diacre et Docteur de l’Église, appelé par les Orientaux "la lyre de l'Esprit-Saint".
    Catéchèse de Benoît XVI sur St Ephrem, Audience générale du 28 novembre 2007.

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  • Mois de Marie - Trentième jour

    Trentième jour

    Reine des apôtres, Reine des martyrs, priez pour nous.
     
    Reine des apôtres, Reine des martyrs, qui ont sacrifié leurs travaux et leur vie pour Jésus-Christ, vous avez fait plus qu’eux tous pour sa gloire, vous avez, par votre exemple, édifié, encouragé, consolé les apôtres ; vous avez souffert d’une manière supérieure à tous les martyrs, soit qu’on considère la cause ou la grandeur, ou la durée de vos peines. Obtenez-nous la grâce de bien comprendre enfin quel bonheur c’est de souffrir pour Jésus, et la grâce de souffrir d’une manière digne de lui.

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  • Méditation : l'Ascension

    « Le retour du Christ à son Père est à la fois source de peine, parce qu'il implique son absence, et source de joie, parce qu'il implique sa présence. De la doctrine de sa Résurrection et de son Ascension jaillissent ces paradoxes chrétiens souvent mentionnés dans l’Écriture : nous sommes dans l'affliction, mais sans cesser de nous réjouir, "comme n'ayant rien et possédant tout" (2Co 6,10).

    Telle est en vérité notre condition présente : nous avons perdu le Christ et nous l'avons trouvé ; nous ne le voyons pas, et pourtant nous le discernons. Nous étreignons ses pieds (Mt 28,9), mais il nous dit "Ne me retiens pas" (Jn 20,17). Comment cela ? C'est que nous avons perdu la perception sensible et consciente de sa personne ; nous ne pouvons pas le regarder, l'entendre, parler avec lui, le suivre de lieu en lieu ; mais nous jouissons spirituellement, immatériellement, intérieurement, mentalement et réellement de sa vue et de sa possession ; une possession qui enveloppe plus de réalité et plus de présence que celle dont les apôtres jouissaient aux jours de sa chair, justement parce qu'elle est spirituelle, justement parce qu'elle est invisible.

    Nous savons que dans ce monde plus un objet est proche de nous, moins nous pouvons le percevoir et le comprendre. Le Christ est venu si près de nous dans l’Église chrétienne, si je puis dire, que nous ne pouvons pas le fixer du regard ou le distinguer. Il entre en nous, et prend possession de l'héritage qu'il s'est acquis. Il ne se présente pas à nous, mais il nous prend avec lui. Il fait de nous ses membres... Nous ne le voyons pas ; nous ne connaissons sa présence que par la foi, parce qu'il est au-dessus de nous et en nous. Ainsi, nous sommes dans la peine, parce qu'inconscients de sa présence..., et nous nous réjouissons parce que nous savons que nous le possédons : "Sans le voir, vous l'aimez ; sans le voir encore vous croyez en lui ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut, l'aboutissement de votre foi" (1P 1,8-9). »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermon "The Spiritual Presence of Christ in the Church", PPS, T. 6, n°10.

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    Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 184r : L'Ascension (Musée Condé, Chantilly)

  • Méditation : vertus du chapelet...

    « L'Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais (S. Curé d'Ars). Il redit à Dieu la pureté, la foi, l'obéissance et l'amour de la créature qu'Il chérit entre toutes. Aussi chaque dizaine de notre chapelet est comme le coup d'une verge bénie et puissante, faisant jaillir l'eau de la grâce de la pierre vivante qui est le Christ (Mgr Gay). Le chapelet est le livre du riche comme du pauvre, du savant et de l'ignorant, de l'enfant et du vieillard, du docte théologien et de l'humble bergère (Card. Perraud) ; il est la prière des âmes simples et il fait les délices des âmes élevées en sciences et contemplation (P. de Ravignan). C'est la dévotion à Marie la plus autorisée, la plus agréable à la Sainte Vierge et la plus populaire ; c'est la plus admirable formule de prière et la plus propre à favoriser l'esprit de piété (Léon XIII). Celui qui égrène son chapelet m'inspire grande confiance (Mgr de Bouillerie) ; les grâces obtenues par cette dévotion font penser, tant elles sont nombreuses, aux étoiles du ciel et aux grains de sable, ces images de l'immensité (Mgr Isoard). Si donc vous voulez la paix dans vos cœurs, dans vos familles et dans la partie, dites tous les soirs, réunis en famille, cette prière si efficace du chapelet (Pie IX). Oh ! qu'ils sont assurés de leur salut, ceux qui s'attachent avec amour et persévérance à cette sainte pratique (S. Alphonse). - Ô mon chapelet, tu es le plus souriant ami de ma vie ; avec toi la paix a toujours régné dans mon coeur ; reçois mon dernier acte d'amour et mon dernier soupir (Card. Dechamps). »

    P. Romain Rome, O.F.M., in "Le Messager de St François", Mai 1911.

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  • Méditation : des négligences dans la prière...

    « Rien ne m'effraie chez les âmes pieuses comme des négligences volontaires, de plus en plus accentuées dans la prière. Ces négligences peuvent les conduire aux plus honteux désordres. N'a-t-on pas vu des ascètes, héros de la mortification, longtemps considérés comme des colonnes de l’Église, perdre peu à peu l'habitude de la vertu et s'écrouler lamentablement dans la fange de honteuses turpitudes ? Ne cherchons pas ailleurs le secret de leur chute : ils avaient progressivement cessé de prier en esprit et en vérité.
    Tout fléchissement dans la piété chez un chrétien est la manifestation d'un fléchissement dans la volonté orientée vers Dieu. Tout relâchement à la prière révèle chez une âme un affaiblissement de ses forces ; prier moins, c'est, surnaturellement parlant, s'anémier ; prier moins, c'est opposer de moins en moins de résistance à ce courant de paganisme sur lequel, bon gré, mal gré, nous sommes obligés de vivre, qui tend à nous entraîner vers l'abîme du mal, et contre lequel tous, moi comme toi, nous devons lutter continuellement, si nous ne voulons pas être emportés, avec la masse, loin du devoir, à l'océan de tous les désordres.
    D'autre part, à la diminution de la piété, à la négligence dans la prière, correspond normalement une diminution de grâces actuelles, car Dieu donne son secours à l'homme dans la mesure où l'homme l'implore...
    Tu ne devrais jamais t'endormir sans te demander loyalement où en est ta constance et ta ferveur dans l'habitude de la prière. Tu vaux devant Dieu ce que vaut ta prière ; c'est à ta prière que se mesure la fécondité de ta vie et la fertilité surnaturelle de ton âme. Songe que, sans la grâce de Dieu, l'homme est incapable de prononcer, d'une manière surnaturellement agréable au Seigneur et méritoire, le nom de Jésus-Christ (I Cor XII, 3). "Sans moi, affirme le Sauveur, vous ne pouvez rien" (Jn XV, 5) dans l'ordre de votre destinée surnaturelle. Qui néglige de prier assidûment renonce donc à tout progrès sérieux dans la vie spirituelle ; peut-être même à son insu, a-t-il renoncé à son ciel !
    ...
    Je te conjure donc, ô mon frère, de pratiquer la première de toutes les sagesses, de croire à ta faiblesse radicale, à ton indigence absolue, aux dangers graves et nombreux qui de toutes parts menacent ta divine destinée, l'intégrité de ta conscience et ton bonheur chrétien et de ne point compter sur toi pour ne pas périr ; mais sur Dieu seul...
    Prie sans cesse. »

    Chanoine Marie-Eugène Henry, Chapelain de Paray-le-Monial, Lueurs Divines Tome II (ch. XV), Éditions Alsatia - Paray-le-Monial, 1940.

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  • Rencontre oecuménique, en la Basilique du Saint-Sépulcre

    Pour la première fois dans l’Histoire, ce dimanche soir, les chefs de toutes les Églises chrétiennes de Jérusalem ont prié ensemble au Saint-Sépulcre. C’était le temps fort du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte, l’objectif principal de son voyage, 50 ans après la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, qui initia un rapprochement entre catholiques et orthodoxes, un tournant dans l’histoire.

    Lorsque le Pape François et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée sont arrivés, accueillis par les Supérieurs des communautés gréco-orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique, les cloches ont sonné à toute volée. La célébration s'est déroulée en présence de tous les responsables du Statu Quo, qui régit les rapports, les activités et les mouvements dans les basiliques dont plusieurs confessions chrétiennes sont propriétaires.

    Les trois Supérieurs des Communautés du Statu Quo ont d’abord vénéré la Pierre de l’Onction dans l’atrium de la basilique. Le Pape François et le patriarche Bartholomée ont ensuite accompli ce même geste ensemble suivi de tous les participants à la célébration. C’est le patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem qui a pris la parole en premier. Son discours d’accueil a été suivi du chant de l’alléluia et de la proclamation de l’Evangile de la Résurrection : le récit selon Saint Jean, en grec, le récit selon saint Matthieu en latin.

    Changer la peur en amour

    Dans son discours, le Patriarche Bartholomée a insisté sur le message qui émane du tombeau : ce message déclare « que l’Histoire ne peut pas être programmée, que le dernier mot dans l’Histoire n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu. Ce saint tombeau nous invite à rejeter une autre forme de peur qui est sans doute la plus répandue à notre époque moderne : à savoir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur du croyant d’une autre religion ou d’une autre confession. »

    Le Patriarche œcuménique a pointé du doigt le fanatisme religieux qui menace la paix dans de nombreuses régions du globe, où le don même de la vie est sacrifié sur l’autel de la haine religieuse. « Il y a cinquante ans, les feus pape Paul VI et patriarche œcuménique Athénagoras ont changé la crainte en amour. Suivant leurs pas et honorant leur initiative héroïque, nous avons échangé un baiser d’amour, avec le Pape François, a souligné Bartholomée. Tous les chrétiens sont appelés à suivre le chemin de l’amour de la réconciliation, de la paix véritable et de la fidélité à la vérité. Dans leur relation entre eux – quelle que soit l’église ou la confession à laquelle ils appartiennent – apportant ainsi un exemple pour le reste du monde. Le chemin peut être long et difficile, il peut même paraître à certains comme une impasse. C’est le seul chemin, cependant, qui mène à l’accomplissement de la volonté du Seigneur que "[ses disciples] soient un" (Jn 17,21) » a conclu le patriarche de Constantinople.

    Vers l'unité

    Prenant ensuite la parole, le Pape François a invité les participants à accueillir la grâce spéciale de ce moment, à ne pas rester sourds au puissant appel à l’unité qui résonne de ce lieu et à mettre de côté les hésitations héritées du passé. « Certes, a-t-il dit, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, en cinquante ans, des pas vraiment importants ont été accomplis vers l’unité. Il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir au partage de la même Table eucharistique ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer et paralyser notre chemin. »

    Le Pape François a renouvelé le vœu déjà exprimé par ses prédécesseurs, de maintenir un dialogue avec tous les frères en Christ pour trouver une forme d’exercice du ministère propre de l’Évêque de Rome qui, en conformité avec sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle et puisse être, dans le contexte actuel, un service d’amour et de communion reconnu par tous.

    Œcuménisme de la souffrance

    Le Souverain Pontife a par ailleurs évoqué la souffrance des chrétiens de diverses confessions, les uns à côté des autres. Là se réalise un œcuménisme de la souffrance, l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.

    Après l’échange des discours, le Pape François et le patriarche Bartholomée se sont donné l’accolade en signe de paix et ont récité le Notre Père ensemble avant d’entrer dans le Sépulcre pour vénérer le tombeau vide.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.


    Résumé en images de cette rencontre œcuménique

  • Méditation : le trésor de l'amour du prochain

    « S'il est quelqu'un que je n'aime pas, je n'ai pas l'amour du prochain. Si je n'aime point le prochain, je n'aime pas Dieu... ce qui me console, c'est que je ne dois pas aimer les fautes du prochain, mais la personne, l'âme créée à l'image de Dieu, l'âme rachetée au prix du sang de Jésus Christ... Si j'aime mon prochain, j'aime Dieu et Dieu lui-même me chérit, j'ai en moi le gage du Saint-Esprit, qui habite en moi ; tous mes péchés sont effacés. Si je pardonne tout, tout m'est aussi pardonné...
    Ô vérité consolante ! Oui, mon Seigneur et mon Dieu, j'aime tous les hommes, je les aime de tout mon cœur ; je leur souhaite tous les biens spirituels ; je les félicite de tous les dons et avantages naturels et surnaturels dont ils jouissent ; je veux converser avec eux... je veux leur rendre tous les services que je pourrai, dussè-je même à cause de cela omettre mes exercices spirituels. La ligne de conduite à suivre dans la pratique de la charité envers le prochain est de n'avoir ni dans mes actions, ni dans mes manières, ni dans mes pensées, ni dans mes paroles quelque chose qui, s'il en avait connaissance, pourrait lui déplaire...
    Ô très sainte Trinité, je recours à vous, je vous en prie et vous en conjure au nom de Jésus-Christ, de la très sainte Vierge Marie et de tous les saints, donnez-moi le trésor de l'amour du prochain. »

    Vénérable Joseph Passerat C.S.S.R. (1772-1858), Lettres, conférences et sentences 124-126, in "Prier 15 jours avec Joseph Passerat" par Jean-Marie Ségalen, Nouvelle Cité, 2002.
    (Père Rédemptoriste, à l'origine d'une quarantaine de fondations en Europe et en Amérique)

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  • Mois de Marie - Dix-neuvième jour

    Dix-neuvième jour

    Rose mystique, priez pour nous.
     
    Rose mystique, toujours épanouie, vous avez charmé le Cœur de Dieu, dès l’instant de votre conception : toujours vous avez répandu parmi les hommes l’odeur de toutes les vertus, et jamais il ne se trouva en vous d’épines dont personne pût être blessé. Obtenez-nous de chercher à plaire à Dieu par toutes nos œuvres, d’être la bonne odeur de Jésus-Christ par l’innocence de nos mœurs, de ne blesser jamais personne par nos paroles.

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  • Méditation : "mon coeur a soif de Vous, Seigneur..."

    « C'est une grâce du ciel, une des plus grandes grâces, que de ressentir le désir de Dieu. Il y a tant d'âmes qui ne l'éprouvent jamais ou qui l'éprouvent peu. C'est une "grâce" au sens propre du mot, c'est-à-dire une gracieuseté que nous ne méritions pas, une faveur que nous n'avions même pas songé à demander.
    En matière de salut et de perfection comme en toutes choses, c'est toujours Dieu qui a l'initiative : "Personne ne vient à moi, a dit Jésus, si mon Père n'a commencé par l'attirer." Et comment l'attire-t-il au Christ ? Par le désir. En lui communiquant un besoin intense de vérité, de beauté, d'amour, de pureté, et en lui montrant que le Christ est tout cela.

    Ô Jésus, je crois que c'est une grande faveur et un grand bonheur que d'avoir soif de vous, soif de votre vie, soif de votre amour. Cette soif, c'est votre grâce, c'est votre appel au fond de mon cœur... Quand il n'y a pas de désir, on ne cherche pas ; quand il n'y a pas d'appel, on ne s'approche pas... Complétez donc, Seigneur, l’œuvre que vous avez commencée en mon âme, afin que je me désaltère pleinement auprès de vous et que "de mon sein coulent les fleuves d'eau vive" promis par vous... »

    Bx Charles de Foucauld, in "Écrits spirituels", de Gigord, 1933.

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  • Méditation : plantons, arrosons, Dieu fera croître

    « N'allez pas vous imaginer qu'un homme puisse en instruire un autre. Nous pouvons, par le son de notre voix, vous adresser des leçons ; mais si Dieu n'est pas dans votre cœur pour vous instruire, c'est inutilement que nous nous faisons entendre. En voulez-vous une preuve , mes frères ? N'avez-vous pas tous entendu mon discours ? Combien, néanmoins, sortiront d'ici sans avoir été instruits ? Autant qu'il a dépendu de moi, je me suis adressé à tous ; mais ceux à qui cette onction n'aura point parlé, ceux que l'Esprit-Saint n'aura point instruits, s'en retourneront sans m'avoir compris. Au dehors se trouvent des maîtres, des aides, des leçons ; mais au ciel est la chaire de celui qui instruit intérieurement ; aussi le Sauveur a-t-il dit lui-même dans l’Évangile : « Gardez-vous d'appeler maître sur la terre aucun d'entre vous , car votre Maître, c'est le Christ (1) ». Qu'il vous parle lui-même au cœur, puisqu'aucun homme ne se trouve là ; quand même, en effet, tu aurais quelqu'un à côté de toi, le Christ est seul dans ton cœur. Que ton cœur ne soit pas absolument seul ; que le Christ s'y trouve, comme aussi son onction ; ainsi, quand ton cœur sera sec, il ne sera pas dans un désert où les eaux capables de le rafraîchir lui feraient défaut. Il y a donc, à l'intérieur, un maître qui instruit : c'est le Christ, c'est son inspiration. Là, où son inspiration et son onction font défaut, les paroles se font inutilement entendre à l'extérieur. Ainsi en est-il , mes frères, de celles que nous faisons parvenir à vos oreilles : à votre égard nous remplissons le rôle du jardinier vis-à-vis de l'arbre : il travaille en dehors de cet arbre ; il emploie l'eau et donne une culture soignée ; mais il a beau faire extérieurement, forme-t-il les fruits ? A-t-il le pouvoir de couvrir la nudité des branches d'un vêtement de feuilles ? Est-il capable de faire quoi que ce soit à l'intérieur de cet arbre ? Qu'est-ce qui fait tout cela ? Écoutez un jardinier, l'apôtre Paul voyez ce que nous sommes, apprenez que nous avons un maître au dedans de nous « J'ai planté, Apollo a arrosé, mais c'est Dieu qui a donné l'accroissement. Celui qui plante n'est rien, non plus que celui qui arrose, mais c'est Dieu qui donne l'accroissement (2) ». Nous vous parlons donc, et soit que nous plantions en parlant, soit que nous arrosions, nous ne sommes rien ; Dieu, qui donne l'accroissement, c'est-à-dire, son onction, qui nous enseigne toutes choses, est tout. »

    1. Matth. XXIII, 8; 9.— 2. I Cor. III, 6, 7.

    St Augustin, IIIe Traité sur l'épître de Saint Jean aux Parthes (13), Trad. Abbé Aubert, in "Œuvres complètes de Saint Augustin", Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869.
    Les 10 Traités sur St Jean (texte intégral) à l'Abbaye Saint-Benoît.

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    Le Christ enseignant - Icône du XIIe siècle, Musée archéologique d'Antalya, Turquie
    (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière avec le Bx Jean-Martin Moyë (fête ce jour)

    « Pénétrés d’amour et de reconnaissance, touchés de douleur et de componction nous adorons, nous baisons avec respect, et nous invoquons avec confiance vos plaies sacrées, ô divin Sauveur. Nous vous conjurons par ces plaies adorables de guérir toutes les blessures de notre âme. Gravez, Seigneur, gravez profondément dans nos cœurs ces divines plaies avec le souvenir continuel de votre douloureuse passion.

    Nous adorons la plaie de votre main droite, désirant et demandant que votre main droite nous bénisse, nous et nos intentions, nos paroles et nos actions, qu’elle nous aide à faire le bien et à empêcher le mal. Je remets, Seigneur, avec confiance mon corps et mon âme, ma vie et ma mort, mon sort éternel et temporel, mes desseins et mes entreprises entre vos mains. Je mets dans votre main droite mes parents, mes amis, mes bienfaiteurs, et tous vos élus, afin que ni le démon ni le monde ni la chair ne puissent les ravir de votre main. Seigneur, ayez pitié de nous, nous vous en conjurons par la plaie de votre main droite. Notre Père...

    Nous adorons la plaie de votre main gauche, et nous vous prions de bénir notre silence, notre repos, et nos affections. Nous recommandons à la même plaie de votre main gauche les pécheurs et nos ennemis, que nous aimons parce que Jésus-Christ a aimé les siens. Nous vous recommandons les méchants, les impies, les libertins de nos jours. Nous vous conjurons d’étendre votre main toute-puissante contre tous les ennemis de l’Église, pour réprimer leur méchanceté et tous leurs mauvais desseins. Tournez, Seigneur, par votre sagesse et votre grâce triomphante leur haine en charité, leur malice en bonté, leurs malédictions en bénédictions, leur guerre en paix, leur terreur en sécurité, leurs obstacles en moyens. Arrachez-les d’entre les mains du démon, faites qu’ils retournent à vous par une sincère conversion. Seigneur, ayez pitié de nous, etc.

    Nous adorons la plaie de votre pied droit. Nous vous prions par la vertu de cette plaie de diriger nos pas et nos démarches dans la voie du salut, et nous vous conjurons par la douleur que vous avez soufferte dans cette plaie d’avoir pitié des âmes souffrantes, des pauvres et des malades, des agonisants, des captifs et des prisonniers, des voyageurs et des âmes du Purgatoire. Seigneur, ayez pitié de nous, nous vous en conjurons.

    Nous adorons la plaie de votre sacré côté, et nous vous prions de répandre sur nous par l’ouverture de cette plaie les entrailles de votre miséricorde. Nous vous supplions de guérir nos cœurs par la plaie de votre Sacré-Cœur, et de laver les souillures de nos âmes dans le sang et l’eau qui sont sortis de votre sacré côté, et comme c’est par la vertu de cette eau et de ce sang que l’Église a été formée ainsi qu’Ève de la côte d’Adam, nous vous conjurons par les amertumes que vous avez ressenties dans votre Sacré-Cœur et par votre côté percé d’une lance d’avoir pitié de votre Église, que vous vous êtes acquise au prix de votre Sang. Purifiez-la, sanctifiez-la, unissez-la, gouvernez-la, conservez-la pure et sainte et sans tache, exaltez-la et faites-la triompher de toutes les erreurs et des ennemis qui l’attaquent, et faites régner dans votre Église l’union, la charité, la concorde, l’humilité, la chasteté, et toutes les vertus chrétiennes. Seigneur ayez pitié de nous, nous vous en conjurons par la plaie de votre sacré côté.

    Enfin, mon Dieu, nous recourons à vos cinq plaies comme à un refuge et un asile assuré dans tous nos maux et nos tentations et comme à une source intarissable de bénédictions. Montrez-nous vos plaies comme vous les avez fait voir à vos disciples après votre Résurrection. Faites qu’elles soient toujours ouvertes pour nous, qu’il en découle continuellement sur nous et sur tous les peuples de l’univers un fleuve de paix et de justice, un torrent de lumière, de grâce, et de vertu. Nous adorons enfin toutes les autres plaies dont votre Cœur adorable et vos membres sacrés ont été meurtris dans votre sanglante flagellation et dans tout le cours de votre Passion ; et nous vous supplions de nous en appliquer tous les mérites. »

    Prière pour honorer les plaies du Sauveur, composée en Chine et répandue dans les chrétientés de la région qu’évangélisait Jean-Martin Moyë. Il la traduisit lui-même en français et l’utilisa à son retour en Lorraine. Elle témoigne de sa profonde piété envers le Seigneur souffrant. Il a existé au XIXe siècle des images saintes qui reproduisaient cette prière.

    Bx Jean-Martin Moyë, fondateur des Sœurs de la Providence, prêtre des M.E.P., missionnaire en Chine.
    Liste des œuvres de Jean-Martin Moyë [établie par le Père Georges Tavard, rappelé à Dieu le 13 août 2007]

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    Église de Logonna-Daoulas, Ange aux cinq plaies (Source et crédit photo)

  • Méditation avec St Athanase : mort et résurrection

    « Le corps du Christ était de même substance que celui de tous les hommes, c'était un corps humain, et bien que par un nouveau prodige il fût issu de la vierge seule, il était cependant mortel, et il est mort selon le sort commun à ses semblables. Mais à cause de la venue en lui du Verbe, il n'était plus soumis à la corruption comme le voulait sa propre nature ; par la présence en lui du Verbe de Dieu, il était étranger à la corruption. Ainsi deux prodiges se rencontrent dans le même être : la mort de tous s'accomplissait dans le corps du Seigneur, et d'autre part la mort et la corruption étaient détruites par le Verbe qui habitait en ce corps (1). La mort était nécessaire, et il fallait qu'il mourût pour tous, pour payer la dette de tous. Aussi, comme je l'ai déjà dit, puisque le Verbe ne pouvait mourir lui-même, - il était immortel, - il prit un corps capable de mourir, afin de l'offrir pour tous comme son bien propre, et, souffrant lui-même pour tous dans ce corps où il était venu, de réduire à rien le maître de la mort, c'est-à-dire le diable, et "délivrer ceux qui par crainte de la mort, étaient leur vie durant assujettis à l'esclavage" (Hébr., II, 15).

    Assurément, puisque le Sauveur de tous est mort pour nous, nous les fidèles du Christ nous ne mourons plus de mort comme autrefois selon la menace de la loi, car cette peine a pris fin, mais puisque la corruption a cessé et a disparu par la grâce de la résurrection, il reste que, selon la condition de notre corps mortel, nous nous décomposons seulement pour le temps que Dieu a fixé à chacun, pour que nous puissions obtenir une plus belle résurrection (2). Car à la façon des semences jetées en terre, nous ne périssons pas dans la dissolution, mais nous sommes semés pour ressusciter, puisque la mort a été réduite à rien par la grâce du Sauveur. C'est pourquoi le bienheureux Paul, qui se fait pour tous le garant de la résurrection, dit : "Il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Quand le corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et le mortel l'immortalité, alors se réalisera la parole qui a été écrite : la mort a été absorbée dans la victoire ; où est, mort, ton aiguillon ? où, enfer, ta victoire ?" (I Cor., XV, 53-55). »

    (1) : Les métaphores du temple et de l'instrument sont familières à la christologie de saint Athanase. Bien qu'elles aient été reprochées à Nestorius, elles seront reprises dans la formule d'union de 433.
    (2) : Après la mort rédemptrice du Sauveur, la mort a perdu pour les hommes son caractère de pénalité, elle n'est plus que le résultat de leur condition de créatures, et le moyen pour eux de parvenir à la résurrection glorieuse. Une telle conception, qui semble oublier que la mort reste chose douloureuse et cruelle, et qu'elle demeure une conséquence du péché (Rom., VI, 12 ; I Cor., XV, 21), paraîtra assurément trop optimiste, même si elle peut s'appuyer sur certains textes de saint Paul (Rom., VIII, 17 ; II Tim., II, 11).


    St Athanase d'Alexandrie, Traité sur l'Incarnation du Verbe (20-21 : La Rédemption), Trad. et notes de P. Th. Camelot o.p., SC n°18, Le Cerf, 1946.

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    Saint Athanase le Grand, fresque du XIIIe siècle à Ohrid (Macédoine)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : la Miséricorde divine

    « La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc, et inépuisable, est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à sa maison. Infinies sont aussi la promptitude et l'intensité du pardon qui jaillit continuellement de l'admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l'homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter. Du côté de l'homme, seul peut la limiter le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c'est-à-dire l'obstination continuelle qui s'oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la croix et de la résurrection du Christ.

    C'est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c'est-à-dire de cet amour patient et doux comme l'est Dieu Créateur et Père : l'amour, auquel « le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » est fidèle jusqu'à ses conséquences extrêmes dans l'histoire de l'alliance avec l'homme, jusqu'à la croix, à la mort et à la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père riche en miséricorde.

    La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l'amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d'un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d'âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le « voient » ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc in statu conversionis, en état de conversion ; et c'est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre in statu viatoris, en état de cheminement. Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue. »

    Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Dives in Misericordia (13), 30 novembre 1980.
    (Texte intégral)

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    Gravure d'Eugène Burnand

  • Méditation sur la Résurrection de Notre Seigneur

    « Voici que les rayons sacrés de la lumière du Christ resplendissent, les purs flambeaux de l'Esprit pur se lèvent, et les trésors célestes de gloire et de divinité sont ouverts : la nuit immense et obscure a été engloutie, les sombres ténèbres ont été détruites dans cette lumière, et l’ombre triste de la mort est rentrée dans l’ombre. La vie s’est étendue sur tous les êtres, et tous les êtres sont remplis d’une large lumière ; l’Orient des orients envahit l’univers, et celui qui était avant l’étoile du matin et avant les astres, immortel et immense, le grand Christ brille sur tous les êtres plus que le soleil.

    C’est pourquoi, pour nous tous qui croyons en lui, s’instaure un jour de lumière, long, éternel, qui ne s’éteint pas, la Pâque mystique, célébrée en figure par la Loi et accomplie effectivement par le Christ, la Pâque merveilleuse, prodige de la divine vertu et œuvre de la divine puissance, fête véritable et éternel mémorial, impassibilité qui sort de la Passion et immortalité qui sort de la mort, Vie qui sort du tombeau et guérison qui sort de la plaie, résurrection qui sort de la chute et ascension qui sort de la descente aux enfers.

    C'est ainsi que Dieu opère de grandes choses, c'est ainsi que de l'impossible il crée l'incroyable, afin qu'on sache que seul il peut tout ce qu'il veut.

    Ô Pâque divine, tu descends des cieux jusqu'à la terre et remontes de la terre dans les cieux ! Ô festivité commune de toutes choses, ô joie et honneur de l'univers, sa nourriture et ses délices, par toi la ténébreuse mort a été détruite et la vie étendue à toutes choses, les portes des cieux ont été ouvertes, un Dieu-homme s'est montré, et un homme-Dieu s'est élevé ; grâce à toi les portes de l'enfer ont été rompues et les verrous d'airain brisés, le peuple d'en bas est ressuscité des morts proclamant la bonne nouvelle, et aux troupes célestes un choeur a été fourni depuis la terre. »

    Homélie pascale du pseudo-Hippolyte (IVe siècle).

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