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grâces - Page 6

  • Méditation : le don de Dieu

    « Ô Jésus-Eucharistie ! enseignez-moi à prier ; enseignez-moi cette oraison de laquelle l'âme sort lumineuse et transparente comme le cristal.
    Donnez-moi aussi cette sorte d'oraison qui fait vibrer sans bruit votre Coeur, ô Jésus, cette oraison silencieuse en apparence, mais qui, pleine de reconnaissance pour vos bienfaits, fait tressaillir de joie le ciel tout entier. "Pourquoi pousser vers moi de si grandes clameurs ?" disait Dieu à Moïse, et c'est à peine si le prophète ouvrait ses lèvres : mais cette prière fervente, persévérante, s'échappant du coeur, résonnait comme un tonnerre aux oreilles de Dieu. C'est cette oraison que je désire, celle qui fait écho dans vore Coeur, ô mon Dieu, pour revenir ensuite faire vibrer mon âme en lui laissant le sentiment du don de Dieu.
    Ô Seigneur, je veux vous appeler du plus profond de mon âme ; je veux crier vers vous pour vous demander vos trésors : lumières, grâces, vie, feu, amour et toutes les vertus.
    Je veux vivre recueilli, mon Jésus ; je veux la solitude intérieure pour me perdre dans la contemplation de mon Bien-Aimé, et parvenir ainsi à connaître le don de Dieu...
    Pardonnez-moi si j'ai abusé jusqu'ici de vos grâces et de vos faveurs ; je vous le promets, je me consacrerai désormais avec ferveur à l'oraison, et si je n'y puis faire autre chose, je serai du moins heureux de souffrir en votre honneur.
    Ô Marie, vous qui avez, plus qu'aucune créature, reçu le don de Dieu, donnez à vos fils de le recevoir aussi, de l'estimer et de le mettre à profit.
    Amen ! »

    Vénérable Conception Cabrera de Armida ("Conchita" 1862-1937), Devant l'Autel, courts entretiens avec Jésus-Eucharistie (64), Paris, Téqui, 1909.

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  • Audience générale de ce mercredi 8 mai 2013

    "Voir avec les yeux du Christ"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'esprit du temps pascal qui culmine avec la Pentecôte, où l'Eglise revit l'effusion de l'Esprit, la troisième Personne de la Trinité : "Dans le Credo, a-t-il dit, nous professons notre foi dans le Saint Esprit, Seigneur qui donne la vie... L'Esprit est Kyrios, Seigneur, ce qui signifie qu'il est Dieu à l'instar du Père et du Fils... Et il est avant tout la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. Toujours et partout, l'homme désire une vie pleine et belle, juste et bonne, qui ne soit pas sous la menace de la mort mais en mesure de se développer dans sa plénitude. Il est comme un voyageur cherchant l'eau vive et fraîche dans sa traversée de déserts...qui cherche une source en mesure d'étancher sa grande soif de lumière et d'amour, de beauté et de paix. C'est un désir que nous ressentons tous. Or c'est Jésus qui nous offre cette eau vive qu'est l'Esprit procédant du Père et que Jésus verse dans nos coeurs. Je suis venu, a-t-il dit, pour que vous ayez la vie, et l'ayez en abondance".

    Comme à la Samaritaine Jésus promet l'eau vive à qui le reconnaît comme le Fils envoyé par le Père pour son salut, "afin que toute vie soit guidée par Dieu... Le chrétien est un homme spirituel car il pense et agit selon Dieu et l'Esprit... L'eau est essentielle à la vie. Elle abreuve, lave et féconde la terre. Sans elle, c'est la mort... L'eau vive de l'Evangile est l'Esprit, don du Ressuscité qui vient habiter en nous, nous purifier, nous éclairer et nous transformer afin que nous puissions prendre part à la vie de Dieu qui est amour... Le Saint Esprit, avec le notre, atteste de ce que nous sommes fils de Dieu, fils et héritiers avec le Christ si nous partageons ses souffrances en vue de partager sa gloire. Tel est le don que l'Esprit nous fait, cette vie même de Dieu, vécue en fils véritables, dans la confiance, la liberté et la confiance en la miséricorde divine. Ceci produit une façon nouvelle de voir l'autre, proche comme lointain, frère en Jésus qu'il convient de respecter et aimer. Oui, l'Esprit nous enseigne à voir avec les yeux de Jésus... Voici pourquoi l'eau vive désaltère notre existence en nous disant que nous sommes aimés de Dieu comme des fils destinés à l'aimer. Avec la grâce de l'Esprit, comme Jésus, nous pouvons véritablement vivre en fils de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les familles des nouveaux Gardes Suisses, les pèlerins polonais fêtant aujourd'hui leur patron saint Stanislas : "Puisse son attention aux personnes et à la morale sociale inspirer notre engagement au service des frères et de la patrie". Puis il a salué des pèlerins argentins et invoqué avec eux la Vierge de Luján, patronne de leur pays : "Je lui confie affectueusement tous les argentins, leurs joies et leurs préoccupations". Et enfin de rappeler que c'est aussi la fête de la Vierge du Rosaire de Pompei, s'unissant à la supplique mariale du bienheureux Bartolo Longo : "Unissons nous à cette démarche de foi et de dévotion populaire afin que par l'intercession de Marie le Seigneur accorde sa miséricorde et la paix, à l'Eglise et au monde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.5.13)

  • Méditation : l'indispensable prière

    Durant ces trois jours des Rogations (du latin rogare : demander), journées de prières et de pénitence qui précèdent l'Ascension, nous méditerons avec l'Abbé Hamon sur ce qu'est la prière.

    « La prière, c'est notre nourriture spirituelle, et l'âme ne peut pas plus cesser de prier souvent que le corps de manger souvent : autrement elle tombe en défaillance et meurt (Ps CI,5). C'est notre armure dans les tentations et dans les épreuves ; elle est, pour vaincre nos ennemis, comme le glaive d'or donné du ciel à Judas Machabée (II M XV,16) : si nous la quittons, nous serons vaincus. C'est l'échelle mystérieuse de Jacob, par laquelle les anges montent au ciel pour porter nos demandes, et en descendent pour nous rapporter les dons de Dieu. C'est la clef des grâces ; l'abandonner, c'est renoncer à l'assistance de Dieu et nous condamner à l'impuissance de vaincre nos passions et de triompher de nos misères. C'est enfin le moyen d'entretenir en nous la foi, l'espérance, la charité, les pensées du ciel et de la vie future, l'amour de nos devoirs et le courage de les remplir ; tant est vraie la parole du Seigneur : Il faut toujours prier et ne jamais cesser (Lc XVIII,1). Est-ce ainsi que nous apprécions la nécessité que Dieu nous fait de la prière persévérante et continue ? Que de reproches à nous faire en cette matière ! »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mardi des Rogations), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : serviteurs de la Sainte Vierge

    « Qu'est-ce que je vous demande ? Rien en ma faveur, tout pour votre gloire.
    Qu'est-ce que je vous demande ? Ce que vous pouvez et même, je l'ose dire, ce que vous devez m'accorder, comme Dieu véritable que vous êtes, à qui toute puissance a été donnée au ciel et dans la terre (Cf. Mt 28, 18), et comme le meilleur de tous les enfants, qui aimez infiniment votre Mère.

    Qu'est-ce que je vous demande ? Liberos : des prêtres libres de votre liberté, détachés de tout, sans père, sans mère, sans frères, sans soeurs, sans parents selon la chair, sans amis selon le monde, sans biens, sans embarras et sans soins et même sans volonté propre (Cf. IR 17, 40 et Ps 22, 4).

    Liberos : de vrais enfants de Marie, votre sainte Mère, qui soient engendrés et conçus par sa charité, portés dans son sein, attachés à ses mamelles, nourris de son lait, élevés par ses soins, soutenus de son bras et enrichis de ses grâces.

    Liberos : de vrais serviteurs de la Sainte Vierge qui, comme autant de saint Dominique, aillent partout, le flambeau luisant et brûlant du saint Evangile dans la bouche et le saint Rosaire à la main, aboyer comme des chiens, brûler comme des feux et éclairer les ténèbres du monde comme des soleils, et qui, par le moyen de la vraie dévotion à Marie, c'est-à-dire intérieure sans hypocrisie, extérieure sans critique, prudente sans ignorance, tendre sans indifférence, constante sans légèreté et sainte sans présomption, écrasent partout où ils iront la tête de l'ancien serpent, afin que la malédiction que vous lui avez donnée soit entièrement accomplie : inimicités ponam inter te et mulierem, inter semen tuum et semen ipsius et ipsa conteret caput tuum. (Cf. Gn 3, 15). »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Prière embrasée "Memento" (6,7,11,12), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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  • Méditation : Jésus crucifié

    « Parcourons d'un regard d'amour le divin crucifié depuis les pieds jusqu'à la tête, depuis le moindre battement de son coeur jusqu'à ses plus vives émotions : tout nous presse de l'aimer ; tout nous crie : Mon fils, donne-moi ton coeur (¨Pr XXIII,26). Ses bras étendus nous disent qu'il nous embrasse tous dans sa dilection ; sa tête, qui ne pourrait reposer que sur les épines dont elle est hérissée, s'incline vers nous, pour nous donner le baiser de paix et de réconciliation ; sa poitrine, toute brisée de coups se soulève par les battements du coeur que l'amour émeut ; ses mains, violemment déchirées par la pesanteur du corps ; ses pieds, dont la plaie s'élargit par le poids qu'ils portent ; sa bouche desséchée par la soif ; toutes les plaies enfin dont son corps est couvert, forment comme un concert de voix qui nous crient : "Voyez comme je vous ai aimés !" Et que ne pouvons-nous pénétrer dans son Coeur ! Nous le verrions, ce Coeur, tout occupé de chacun de nous, comme s'il n'avait que chacun de nous à aimer ; demandant miséricorde pour nos ingratitudes, nos tiédeurs et nos péchés ; sollicitant pour nous tous les secours de grâce que nous avons reçus et que nous recevrons ; offrant pour nous à son Père son sang, sa vie, toutes ses douleurs intérieures et extérieures ; enfin, se consumant dans des ardeurs indicibles d'amour, sans que rien puisse l'en distraire. Ô amour ! serait-ce trop de mourir d'amour pour tant d'amour ? Ô bon Jésus ! je vous dirai avec saint Bernard : "Rien ne me touche, rien ne m'émeut, rien ne m'embrase, rien ne presse mon coeur de vous aimer comme votre sainte Passion. C'est là ce qui me gagne le plus à vous, ce qui m'y unit plus étroitement, ce qui m'y attache plus fortement." Ô ! que saint François de Sales avait bien raison de dire que le mont du Calvaire est le mont de l'amour ; que c'est là que dans les plaies du lion de la tribu de Juda les âmes fidèles trouvent le miel de l'amour, et que dans le ciel même, après la bonté divine, votre sainte Passion est le motif le plus puissant, le plus doux, le plus violent, qui ravit d'amour tous les bienheureux ! Et moi, après cela, ô Jésus crucifié ! pourrais-je vivre d'une autre vie que de la vie d'amour pour vous ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Vendredi Saint), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • 21 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte."
    (Mt 7, 7-12 - cf Lc 11, 9-13 & Lc 6, 31)

    « Croyez-vous donc, mes frères, que Dieu ignore ce qu'il vous faut ? Il le sait, il connaît notre pauvreté et prévient nos désirs. Aussi, lorsqu'il apprend à prier et qu'il avertit ses Apôtres de ne point parler beaucoup dans la prière, "Gardez-vous, dit-il, de parler beaucoup en priant ; car votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez" (Mt VI, 7-8).

    Le Seigneur cependant dit autre chose. Qu'est-ce ? Pour nous défendre de parler beaucoup dans la prière : "Ne parlez pas beaucoup, a-t-il dit, lorsque vous priez ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez."

    Mais si notre Père sait de quoi nous avons besoin avant que nous le lui demandions, pourquoi parler, si peu même que ce soit ? A quoi bon même la prière, si notre Père sait de quoi nous avons besoin ? Il dit à chacun : Ne me prie pas longuement ; je sais ce qu'il te faut. — Si vous savez ce qu'il me faut, Seigneur, pourquoi vous prier même tant soit peu ? Vous ne voulez pas que ma supplique soit longue, vous exigez même qu'elle soit presque nulle.

    Mais qu'enseigne-t-il ailleurs différemment ? Il dit bien : "Ne parlez pas longuement dans la prière". Cependant il dit encore dans un autre endroit : "Demandez et vous recevrez." Et pour ôter la pensée qu'il n'aurait recommandé la prière que d'une manière accidentelle, il ajoute : "Cherchez et vous trouverez." Dans la crainte encore que ces derniers mots ne paraissent prononcés qu'en passant, voici ceux qu'il y joint, voici comment il conclut : "Frappez et il vous sera ouvert" (Mt VII, 7). Ainsi donc il veut que l'on demande pour recevoir, que l'on cherche Pour trouver et que pour entrer on frappe. Mais puisque notre Père sait d'avance de quoi nous avons besoin, pourquoi demander ? pourquoi chercher ? pourquoi frapper ? pourquoi, en demandant, en cherchant et en frappant, nous fatiguer à instruire plus savant que nous ? Ailleurs encore le Seigneur parle ainsi : "Il faut prier toujours sans jamais se lasser" (Lc XVIII, 1). S'il faut prier toujours, comment dire : "Gardez-vous de parler beaucoup ?" Comment prier toujours quand on finit sitôt ? D'un côté vous me commandez de terminer promptement ; d'autre part vous m'ordonnez de "prier toujours sans me lasser" ; qu'est-ce que cela signifie ?

    Eh bien ! prie aussi pour comprendre, cherche et frappe à la porte. Si ce mystère est profond, ce n'est pas pour se rendre impénétrable, c'est pour nous exercer.

    Ainsi donc, mes frères, nous devons vous exhorter tous à la prière, et nous avec vous. Au milieu des maux innombrables de ce siècle, nous n'avons d'autre espoir que de frapper par la prière, que de croire invariablement que notre Père ne nous refuse que ce qu'il sait ne pas nous convenir. Tu sais bien ce que tu désires, mais lui connaît ce qu'il te faut. Figure-toi que tu es malade et entre les mains d'un médecin, ce qui est incontestable. Notre vie en effet n'est qu'une maladie et une longue vie n'est qu'une maladie longue. Figure-toi donc que tu es malade entre les mains d'un médecin. Tu voudrais boire du vin nouveau, tu voudrais en demander à ce médecin. On ne t'empêche pas d'en demander, car il pourrait se faire qu'il ne te nuisit pas, qu'il te fût même bon d'en prendre. Ne crains doue pas d'en demander, demande sans hésitation ; mais ne t'attriste point si on t'en refuse. Voilà ta confiance à l'homme qui soigne ton corps ; et tu n'en aurais pas infiniment plus envers Dieu, qui est à la fois le médecin, le créateur et le réparateur de ton corps aussi bien que de ton âme ? »

    Saint Augustin, Sermons détachés sur l'Evangile de Saint Matthieu, Sermon LXXX (2), in Oeuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Editeurs, 1868.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Méditation : la paix de l'âme

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette oeuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

    Un résumé de ce très beau Traité (au format pdf) peut être téléchargé ici.

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  • Audience générale de ce mercredi 13 février 2013

    "En ces jours pour moi difficiles, j'ai senti l'amour que vous me portez"

    Audience générale inédite dans l'histoire de l'Eglise, celle d'un Pape démissionnaire. Benoît XVI mercredi matin a été accueilli par l'ovation de plusieurs milliers de fidèles et de pélerins présents pour cette audience générale très particulière en la salle Paul VI au Vatican. Et c'est un Pape très émouvant qui nous a redit et expliqué sa décision, difficile et grave annoncée lundi.

    « Chers frères et sœurs,

    Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église, pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.

    Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui le Carême, quarante jours de préparation à Pâques. Le nombre quarante revient plusieurs fois dans la Bible. Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter sur les quarante jours que Jésus a passés au désert, tenté par le démon. Ses tentations invitent chacun de nous à répondre à cette demande fondamentale : qu’est-ce qui compte vraiment dans notre vie ? Sans une réponse à la faim de vérité et de Dieu, l’homme ne peut pas se sauver. Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve le monde, mais le pouvoir de la croix, de l’humilité et de l’amour. Dieu est le Seigneur de toute chose. Il ne peut pas être instrumentalisé, utilisé pour nos propres intérêts, autrement nous nous substituons à lui. La société actuelle soumet le chrétien à plusieurs épreuves qui touchent sa vie personnelle et sociale. La tentation est toujours présente ; le sacré s’éclipse. Toutefois, la grâce de Dieu continue d’opérer des merveilles dans la vie de beaucoup de personnes qui se convertissent ou qui reviennent à Dieu. Se convertir, c’est faire de telle sorte que la vérité, la foi en Dieu et l’amour deviennent chaque jour la chose la plus importante pour nous. »

    Message adressé aux pèlerins francophones :

    « Je salue avec joie les francophones, en particulier les nombreux lycéens présents ! En ce Carême, je vous invite à renouveler vos engagements pris pour votre conversion. Pour y arriver, ne vous laissez pas envahir par l’égoïsme, la recherche exclusive du succès personnel, l’illusion, l’apparence et les choses matérielles. Donnez plutôt la primauté à Dieu, confiez-vous à lui et regardez les réalités quotidiennes avec ses yeux. Saint temps de Carême ! »

    Sources : Radio Vatican et Site internet du Vatican.

    (Vidéo de l'audience
    )

  • 22 novembre : Méditation

    « Quand nous présentons à Dieu nos intentions de le servir, ce doit être avec une conviction profonde que nous sommes incapables, et indignes même, de rendre aucun service à une si grande Majesté que la sienne, et que, s'il nous traitait d'après nos mérites, il ne nous permettrait pas même d'y penser. Nous devons donc être intimement persuadés que c'est par sa très grande bonté, et par les mérites et le sang de son Fils, que Dieu nous souffre en sa présence, et nous permet d'espérer de lui la grâce de le servir. Il faut que notre indignité soit bien grande, puisqu'il a fallu que Jésus-Christ nous achetât au prix de son sang la grâce de former même la plus petite pensée de servir Dieu son Père, et jusqu'à la permission de nous présenter à lui !
    [...]
    Nous devons désirer sa grâce et la lui demander ; mais il faut que nous nous contentions de ce qu'il nous en donne, en adorant son jugement. Quand nous tomberons, ne nous en décourageons pas, mais humilions-nous, et persévérons toujours à nous donner à lui pour entrer dans la conduite de sa grâce avec plus d'énergie, et vivre toujours avec une plus grande reconnaissance envers lui de ce qu'il nous souffre en sa présence et nous donne la pensée de vouloir le servir. Car, quand même après beaucoup de travail Dieu ne nous donnerait qu'une seule bonne pensée, nous devons reconnaître que nous ne la méritons pourtant pas, et qu'elle est une ample récompense de toutes nos peines... Ses dons, si petits qu'ils soient, sont toujours supérieurs à nos mérites. »

    P. de Condren (1588-1641), Lettre LXII (à une personne du monde), in Oeuvres complètes du P. Charles de Condren - Ses Lettres, Quatrième édition, Paris, Ch. Guyot et Roidot, 1857.

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  • 14 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La Croix glorieuse

    « Devant le Christ élevé en croix, il nous faut dépasser la représentation que s’en firent les impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans pouvoir croire à cette vie. Pour nous, accueillons d’un coeur libéré la gloire de la croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d’un regard éclairé par l’Esprit de vérité le sens de la parole du Seigneur annonçant l’imminence de sa Passion : C’est maintenant le jugement du monde, c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors. et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi.

    O admirable puissance de la croix ! O gloire inexprimable de la Passion ! En elle apparaît en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du Temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à l’Evangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un temple unique de Judée.

    Ta croix, ô Christ, est la source de toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tirent de leur faiblesse la force, du mépris reçu la gloire, et de la mort la vie. Désormais, l’unique offrande de ton corps et de ton sang donne leur achèvement à tous les sacrifices, car tu es, ô Christ, le véritable Agneau de Dieu, toi qui enlèves le péché du monde. L’ensemble des mystères trouve en toi seul son sens plénier : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice. »

    Saint Léon le Grand (406-461), Sermon pour la Passion, 8 (6-8).

  • 9 août : Méditation

    « Nous devons créer dans notre vie un espace pour le Sauveur eucharistique. On a le temps pour tant de choses inutiles : la lecture de livres futiles, de magazines, les heures passées dans les cafés ou à bavarder au coin d'une rue (*) - gaspillant en distractions son temps et ses forces. Ne serait-il vraiment pas possible de trouver une heure, le matin, où l'on se rassemble au lieu de se disperser, où l'on puise des forces au lieu de les dissiper, pour faire face aux tâches journalières ? Certes, il faut plus que cette heure. Il faut que de cette heure à la suivante nous vivions de manière à pouvoir y revenir. Il n'est plus permis de se relâcher. Il y a loin de l'autosatisfaction du "bon catholique", qui fait son devoir, qui lit la bonne presse, qui vote bien, etc. mais qui, pour le reste, fait ce qui lui plaît - à une conduite par la main de Dieu et reçue de sa main. »

    (*) : ces lignes ont été écrites avant-guerre... L'on pourrait ajouter aujourd'hui les heures passées devant la télévision... (n.p.)

    Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein, 1891-1942), La Crèche et la Croix, Ad Solem, Genève, 1998.

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  • Nuit du 18 au 19 juillet 1830, apparition de la Sainte Vierge à Ste Catherine Labouré, rue du Bac à Paris

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    « Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur. »

  • 16 juin : Méditation

    « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Venez à moi vous tous, qui êtes chargés, fatigués, et altérés, dans la voie de ce monde, pleine de travaux, et de misères ; et venez à moi ici, c'est-à-dire à la fontaine, non pas de Jacob, mais du Cœur de ma très digne Mère, là où vous me trouverez, car j'y ai établi ma demeure pour jamais...
    Je l'ai faite pour vous : je l'ai remplie d'une infinité de biens pour vous ; j'y suis pour vous ; j'y suis pour vous découvrir et pour vous distribuer les trésors immenses que j'y ai cachés. J'y suis pour vous rafraîchir, vous fortifier, et vous donner une nouvelle vie, par les eaux vives dont elle regorge. J'y suis pour vous repaître du lait et du miel, et pour vous enivrer du vin qui en découlent : venez donc à moi.

    Vous tous qui avez soif, venez boire des belles et bonnes eaux de notre miraculeuse fontaine : et encore que vous n'ayez pas d'argent, hâtez-vous pourtant, venez et achetez sans argent, du vin et du lait de cette fontaine... Venez au très honorable Cœur de la Reine du Ciel, et vous apprendrez à l'exemple de ce même Cœur, qui a toujours brûlé d'une soif très ardente de la gloire de son Dieu, et qui n'en a jamais eu d'autre, qu'il n'y a point de vrai honneur qu'à suivre la divine Majesté...

    Hâtez-vous, qu'est-ce que vous attendez ? Pourquoi différez-vous un seul moment ? N'est-ce point que vous craignez de faire tort à la Bonté non pareille du très adorable Cœur de Jésus, votre Dieu, et votre Rédempteur, si vous vous adressez à la charité du Cœur de sa Mère ? Mais ne savez-vous pas que Marie n'est rien, n'a rien et ne peut rien, que de Jésus, par Jésus et en Jésus, et que c'est Jésus qui est tout, qui peut tout, et qui fait tout en elle ? Ne savez-vous pas que c'est Jésus qui a fait le Cœur de Marie tel qu'il est ; et qui a voulu en faire une fontaine de lumière, de consolation, et de toutes sortes de grâces, pour tous ceux qui y auront recours dans leurs nécessités ? Ne savez-vous pas que non seulement Jésus est résident et demeurant continuellement dans le Cœur de Marie, mais qu'il est lui-même le Cœur de Marie, le Cœur de son Cœur, et l'Âme de son Âme : et qu'ainsi venir au Cœur de Marie, c'est venir à Jésus ; honorer le Cœur de Marie, c'est honorer Jésus ; invoquer le Cœur de Marie, c'est invoquer Jésus ? »

    Saint Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très-Sacrée Mère de Dieu ou la Dévotion au Très-Saint Coeur de la Bienheureuse Vierge Marie (extraits du ch.V), Caen, Jean Poisson, 1681.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 29ème jour

    Vingt-neuvième jour : La mort

    Jésus est l’auteur de la vie ; et, pour racheter nos fautes, pour nous ressusciter à la grâce que nous avions perdue par le péché, Il a voulu passer par la mort et par le sépulcre. La Très Sainte Vierge, sa Mère, a subi aussi la loi commune ; et, pour chacun de nous, le moment viendra où Dieu permettra à la mort de nous frapper ; cependant, nous n’y songeons pas. « Insensé, nous dit l’auteur de l’Imitation, pourquoi penser vivre longtemps lorsque vous n’avez pas un jour d’assuré ? Combien ont été trompés et subitement arrachés à la vie ! Que de fois avez-vous entendu dire : « Cet homme a été tué d’un coup d’épée ; cet autre s’est noyé ; celui-ci s’est brisé la tête en tombant d’un lieu élevé ; celui-là est mort en mangeant, un autre en jouant ; un tel a péri par le feu, un tel par le fer ; l’un, par la peste, l’autre par la main des voleurs ! C’est ainsi que la fin de tous est la mort et que la vie de l’homme passe aussi vite que l’ombre. »
    La mort est une punition du péché ; mais pour le chrétien qui a bien vécu, elle est le commencement de la vie. Tous nos efforts doivent donc tendre à nous préparer à ce passage du temps à l’éternité. Nous devons être prêts puisque nous ignorons le moment où Dieu nous appellera à son jugement ; si nous l’avons aimé et servi, que pourrions-nous craindre de Lui ?
    Le plus beau jour de la vie de la Très Sainte Vierge a été celui de sa mort, puisqu’elle la réunissait à son Fils pour l’éternité ; et les Saints soupiraient après le trépas qu’ils appelaient leur délivrance.

    Exemples. – Comme on demandait un jour à un Saint quel était le meilleur moyen de se préparer à la mort, il répondit : « Pensez chaque matin que c’est votre dernier jour, et chaque nuit, que vous pourriez mourir avant qu’elle ne soit terminée, et vous ne pécherez jamais. »
    C’est ainsi que nous devons nous préparer à mourir chrétiennement et à n’être point surpris par l’appel de Dieu.
    Les derniers moments de ceux qui ont servi le Seigneur n’ont du reste rien d’effrayant : Suarez, religieux de la Compagnie de Jésus, disait lorsqu’il était près d’expirer : « je ne savais pas qu’il fût si doux de mourir. »
    Puissions-nous à cette heure suprême nous écrier comme Saint Louis mourant : « Seigneur, j’entrerai en votre maison. Je vous adorerai dans votre temple, je glorifierai votre Saint Nom. »

    Prière de Saint Bonaventure. – Vierge Sainte, lorsque mon âme sortira de mon corps, daignez venir à sa rencontre pour la recevoir ; je vous en prie pour la gloire de votre Saint Nom, ô Marie ! ne me refusez pas alors la grâce de la soutenir par votre douce présence ; soyez son échelle et sa voie pour aller au Ciel. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ferai chacune de mes actions comme si je devais pourir aussitôt après.
    Ô Marie, Patronne de la bonne mort, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 27 mai : Méditation - Prière

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon coeur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les coeurs des apôtres, daignez aussi embraser mon coeur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des moeurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787), Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint, In Oeuvres ascétiques, P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

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  • Gabriel Fauré - Maria mater gratiae

    Landesjugendchor Sachsen
    Aya Kugele (Klavier)
    Marcus Friedrich (Leitung)
    Live-Mitschnitt vom 30. Mai 2010, Obere Wandelhalle im Neuen Rathaus Leipzig

  • 8 Mai : Méditation

    « La Très Sainte Vierge est Reine parce que Jésus est Roi, et elle n'est Reine que dans et par le Christ-Roi. Mais Reine, elle l'est totalement, disposant du pouvoir royal au ciel comme le Christ en dispose. Avec lui, elle gouverne l'Eglise et l'ordonne à sa fin ultime, disposant des grâces divines qu'elle a acquises avec lui au Calvaire, et les distribuant selon le bien des âmes et selon l'ordre général du Corps Mystique.
    Sa sainteté personnelle la met si haut au-dessus de tous les Saints qu'elle les domine par sa plénitude de grâce comme par son rang de Mère et d'Epouse du Christ.
    Tous les Saints lui doivent leur sainteté, après qu'ils la doivent au Christ, et tous les Anges la reconnaissent pour Reine. Qu'on nous permette de citer un texte de saint Bernardin de Sienne qui résume admirablement cette doctrine :
    "Comme toute la valeur divine, tout l'être, la puissance, la science et le vouloir divins se trouvaient renfermés dans le sein de la Vierge, je ne crains pas de dire que celle-ci a une certaine juridiction sur l'expansion de toutes les grâces... La Mère de Dieu obtint ce droit d'être appelée Reine de miséricorde. Et, parce que telle est la Mère du Fils de Dieu qui produit le Saint-Esprit, tous les dons, toutes les vertus et toutes les grâces de celui-ci sont distribués par ses mains à qui elle veut, quand elle veut, comme elle veut et autant qu'elle veut." (Sermo in Nativ. c. VIII)
    Le bienheureux Grignion de Montfort a repris à son compte cette affirmation étonnante :
    "Dieu le Saint-Esprit a communiqué à Marie, sa fidèle Epouse, ses dons ineffables et il l'a choisie pour la dispensatrice de tout ce qu'il possède, en sorte qu'elle distribue à qui elle veut, autant qu'elle veut, comme elle veut et quand elle veut, tous ses dons et ses grâces et il ne se donne aucun don céleste aux hommes qu'il ne passe par ses mains virginales. Car telle est la volonté de Dieu que nous ayons tout par Marie." (Traité n°25) »

    P. Paul Philippe o.p., La Très Sainte Vierge et le Sacerdoce, Editions du Cerf, Paris, 1947.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 7ème jour

    Septième jour : La prière du matin

    Chacune de nos journées doit être, dès son commencement, consacrée à Dieu par la prière. Il ne suffit pas, pour accomplir ce premier devoir, de réciter mollement et sans attention quelques formules apprises par cœur. La prière est une élévation de l’âme vers Dieu : il faut que le chrétien Lui parle avec la confiance d’un enfant qui s’adresse à son père, Lui expose ses besoins, Lui dise ses inquiétudes, sollicite le pardon de ses fautes, le remercie des dons qu’il en a reçus. Lorsque chaque matin nous récitons le Pater dont Jésus Lui-même nous a donné le texte, que notre cœur suive les paroles prononcées par nos lèvres. Tout ce que nous avons à demander au Seigneur y est merveilleusement résumé. Ne terminons point ce pieux exercice sans appeler sur nous la maternelle protection de Marie. Avec quelle ferveur, avec quel recueillement ne se livrait-Elle point chaque jour à la prière ! Quel respect dans son maintien, quelle ferveur dans son cœur ! Oh ! si nous pouvions prier comme Elle, que nous serions heureux !

    Exemple. – Le saint curé d’Ars parlait souvent avec un sentiment de reconnaissance très affectueux des constants efforts de sa mère pour faire de ses enfants de vrais chrétiens en élevant dès leur jeune âge leur cœur et leur esprit vers Dieu. A peine commençaient-ils à bégayer que déjà elle leur apprenait à joindre leurs petites mains et à prononcer les noms de Jésus et de Marie. Elle les éveillait elle-même et sa première occupation était de leur faire faire la prière du matin. Elle leur montrait combien il était essentiel de consacrer chaque jour sa première action à Dieu auquel nous devons la vie et tout ce que nous possédons. Jean conserva le souvenir de cet exercice du matin jusque dans un âge très avancé. Un ecclésiastique qui l’entendait un jour en parler avec émotion lui dit :
    Que vous êtes heureux d’avoir ressenti si jeune ce puissant attrait pour la prière.
    Après Dieu, lui répondit l’abbé Vianney, ce fut l’œuvre de ma mère ; elle était si bonne et si pieuse.

    Prière de Saint Athanase. – Ô Très Sainte Vierge, écoutez nos prières, distribuez-nous les dons de vos richesses, et donnez-nous part à l’abondance de vos grâces. Le Seigneur est avec vous : priez pour nous, ô Mère de Dieu, notre Puissante Reine et notre Auguste Souveraine. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ne manquerai jamais de faire ma prière du matin.
    Mère du Sauveur, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.