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  • Otto Nicolai (1810-1849) : Messe en ré majeur - Gloria

    Sing-Akademie, Staats und Domchor Berlin, Berliner Domkantorei, Kammersymphonie Berlin - Dir. Kai-Uwe Jirka
    Illustration : Paysage d'hiver, tableau de Caspar David Friedrich (1774-1840)

  • Méditation : la dévotion à la Sainte Vierge Marie

    « Si la dévotion à la Sainte Vierge est un indice de prédestination, c'est qu'elle facilite notre avancement dans la vertu et nous aide à rectifier nos voies lorsqu'elles s'écartent du droit chemin. - Il faut pour cela des grâces efficaces. Or, on peut dire qu'elles ont été remises par Dieu entre les mains de Marie et qu'Elle est chargée d'assurer leurs effets...
    Dans la vie spirituelle, comme, d'ailleurs, dans l'ensemble de notre existence, c'est le temps et l'opportunité qui ont la grande influence (Eccle. VIII,6). Telle faveur accordée à tel moment atteindra son but ; venue auparavant ou plus tard, elle restera sans fruit...
    Cet à-propos est, sans doute, aussi une grâce, puisque tout découle de Dieu ; mais cette grâce est laissée à la disposition de Marie. Cette Mère de toute dilection ne peut souffrir qu'une seule prière de ses enfants soit rejetée ; Elle connaît les desseins de la Providence et prépare tout de loin pour que les dons du ciel arrivent à ses serviteurs à l'heure où ceux-ci seront plus aptes à en bénéficier. C'est Elle qui, par son abandon à la proposition de l'Ange, a ménagé l'union du Verbe avec la nature humaine ; il est, dès lors, de son ressort de faire aboutir l'alliance que notre liberté doit contracter avec la grâce d'en-haut : "Elle cherche Elle-même de tous côtés ceux qui sont dignes d'Elle ; Elle se montre agréablement à eux sur leur chemin et va au-devant d'eux avec toute sorte de prévenances." (Sap. VI,17) - Nous n'aurons pas à jeter un long regard sur notre vie pour trouver, presque à chaque page de notre histoire personnelle, des témoignages éclatants de ces sages et miséricordieuses prévenances de la Vierge fidèle. Disons-Lui notre gratitude et supplions-La de nous continuer ses tendresses.
    Ô Marie, nous sommes, ici-bas, loin de Vous, dans la peine et le travail ; notre âme a soif de lumière et de paix. Venez à elle à point nommé ; abaissez jusqu'à nos lèvres, céleste Rébecca, le vase de votre Cœur tout rempli de Dieu, afin que nous buvions et que nous soyons désaltérés ! »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année (Samedi de la 5e semaine après la Trinité), par un Chartreux, Tome second, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, 1921.

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  • Un mois avec Marie - Dixième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DIXIÈME JOUR
    Notre Mère toute belle !

    Notre-Dame des sept douleursDe sa noblesse originelle, l'homme conserve au fond du cœur certaines aspirations très hautes. Il est, d'après le poète, « un dieu tombé qui se souvient des Cieux ».

    Indulgent pour ses propres faiblesses, il se choque d'en trouver chez les autres, où il aimerait à rencontrer la beauté sans ombre.
    Nul n'égale à ses yeux la femme qui lui a donné le jour l'enveloppant de sa tendresse, cependant il se surprend parfois à rêver d'un amour transcendant, d'une Mère idéale.
    Cette Mère, le Sauveur nous l'a donnée, c'est la Sienne ! Il s'en est défait, pour ainsi dire au Calvaire, afin qu'Elle soit davantage à nous.
    Plus belle que le lys royal, plus lumineuse que l'étoile du matin, radieuse comme le soleil levant, Elle éclaire nos obscurités, réjouit nos tristesses. Ses vertus parfaites, sa pureté plus qu'angélique nous jettent dans le ravissement. Tota pulchra es, Maria !
    « Vous êtes toute belle, ô Marie !... Vous êtes la gloire de Jérusalem, Vous êtes- la joie d'Israël, Vous êtes l'honneur de votre peuple !... »
    L'amour que la Vierge bénie nous a voué parmi les souffrances et les larmes nous attire, nous captive avec une douceur sans pareille.
    Nous lui avons coûté cher à notre « Maman du Ciel », plus cher qu'à notre mère de la terre. Le mystère de ses douleurs commence avec sa mission de co-rédemptrice dès la première heure de l'Incarnation, ne cessant de creuser en son Cœur des abîmes à peine figurés par les glaives dont on nous le représente transpercé.
    Et c'est pour nous, pécheurs, ses enfants adoptifs, qu'Elle s'est plongée dans la douleur vaste comme la mer :
    Velut mare contritio tua : C'est pour nous, qu'unie au Père céleste, elle a sacrifié son Unique, son Premier-Né.
    « Femme, voilà ton fils », lui a dit Jésus mourant. Tel est le testament du Bien-Aimé. Alors le Cœur de Marie se dilate, elle y reçoit avec saint Jean, le monde entier. Martyre de l'amour, Elle devient dans l'angoisse et par sa fécondité spirituelle, la Mère de tous les Élus.
    Quel retour cela réclame de notre part !
    Si l'enfant ne peut manquer de respect, de gratitude et d'affection envers sa mère de la terre sans provoquer un sentiment d'horreur, combien plus odieuse pareille conduite à l'égard de notre toute bonne, toute aimante Mère du Ciel.
    Son dévouement est admirable, unique. Et pourtant, parmi ses fils, nombreux sont ceux, dénaturés, qui l'outragent...
    Dans sa maternelle affliction, Notre-Dame nous invite à réparer pour ces ingrats et à « faire amende honorable pour tous les blasphèmes et offenses contre son Cœur Immaculé. »
    Répondant à son appel avec l'élan le plus filial, aimons-la pour tous ceux qui l'oublient, la méconnaissent et la blessent, soyons fidèles aux pratiques de piété qui l'honorent, et surtout donnons-lui la consolation de retrouver en nous, en chacun de nous, les vertus dont Elle fut toujours le parfait Modèle.
    Redisons-lui souvent avec saint Bernard :
    « Ô Marie, qui ravissez les cœurs, est-ce que Vous n'avez pas ravi le mien depuis longtemps ? Il Vous aime, il est à Vous sans réserve et pour toujours. »

    PRIÈRE

    Ô Marie, très délaissée, par tous les gémissements, par tous les soupirs de votre Cœur, par toutes les douleurs et par toutes les plaies de votre âme, je Vous en prie, daignez consoler mon âme à son dernier passage, lavez ses taches dans vos larmes, recevez-la entre vos bras maternels, comme Vous avez reçu le Corps inanimé de votre divin Fils, et conduisez-la aux joies éternelles. Ainsi soit-il.
    (Sainte Gertrude)

    Ma Mère... ma confiance !
    (300 j.)

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Jeudi 10 octobre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Le combat de l'Église contre l'avortement

    L’Église catholique s'est toujours battu pour la Vie et par conséquent contre l'avortement et contre l'euthanasie. Paul Aventin présente dans son nouvel ouvrage le "combat de l'Église contre l'avortement" :

    le-combat-de-l-eglise-contre-l-avortement.jpgDepuis les années 70, la libéralisation de l'avortement n'a jamais cessé son extension, c'est la norme dans de nombreux pays. Le nombre d'enfants avortés est estimé à environ deux milliards d'individus en 40 ans. C'est de loin la première cause de mortalité au monde. Pourtant, de nombreuses civilisations et cultures s'y sont toujours opposées comme c'est le cas de l'Église catholique depuis le début de l'ère chrétienne. À une époque où les catholiques vivent dans un environnement préjudiciable au respect de la vie naissante, l'avortement est parfois devenu « toléré » aux yeux de certains. L'inacceptable ne peut cependant devenir acceptable et c'est ce que rappelle inlassablement l'Église depuis les dernières décennies. L'histoire des saints/bienheureux mais également les interventions des papes, particulièrement au XXe siècle, interpellent et expliquent les raisons pour lesquelles l'élimination d'un enfant non né reste un homicide.

    Pourtant, la pensée catholique n'a pas permis d'endiguer le fléau de l'avortement, l'opinion publique occidentale le considérant souvent comme une avancée médicale et un confort auquel elle ne souhaite pas renoncer malgré la popularité d'un Jean-Paul II ou d'une mère Térésa qui ne sont toujours pas entendus sur ces sujets. La détérioration des conditions socio-économiques ou familiales ainsi que l'uniformisation des modes de vie et de pensée participent sous forme de pressions convergentes au choix de l'avortement. Si sur le plan humain tout semble avoir été réalisé et tout semble avoir échoué, l'Église et plus particulièrement le pape dispose d'élever au rang de martyrs les enfants avortés au nom du rejet de la vérité annoncée par l'Église ; à savoir que la vie d'un être humain débute dès la fécondation et non après une période hypothétique de gestation que les législateurs de chaque pays se plaisent à définir selon les intérêts de certains lobbies. S'il est vrai que la Miséricorde Divine s'applique aussi aux enfants non nés et non baptisés, L'Église ne précise pas encore de quelle manière… Ne serait-ce pas sa mission sous le règne du pape François ?
    Outre les arguments théologiques et politiques, sont présentées un ensemble de prières proposées par l'Église catholique, d'une part pour redonner l'espérance qu'un jour l'avortement soit perçu pour ce qu'il est : un manque d'amour envers son prochain, envers les plus vulnérables que sont les enfants à naître ; d'autre part pour venir en aide à ceux qui ont vécu l'avortement, à ceux qui se posent la question de garder un enfant en gestation ou encore aux enfants avortés qui doivent pouvoir accéder à la béatitude éternelle.

    208 pages - 14,9 x 21cm - 15 € aux éditions Bénédictines.

  • Audience générale de ce mercredi 9 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin sous la pluie Place St Pierre, le Pape a traité de la catholicité et de l'être catholique. Pour ce, il a développé trois réflexions à partir du mot grec 'Katholòn' signifiant 'totalité'. "L’Église est catholique, a-t-il dit, car elle constitue l'espace dans lequel la foi est intégralement annoncée et où le salut apporté par le Christ est offert à tous... Chacun de nous trouve dans l’Église ce dont il a besoin pour croire, vivre chrétiennement, devenir saint et avancer quelque soit le lieu et le temps... L’Église est catholique parce qu'elle est universelle, diffuse de par le monde pour annoncer à tout homme l’Évangile. Elle n'est pas une élite, elle n'est pas fermée et s'adresse à l'humanité toute entière. Cette unique Église est présente jusque dans les plus petites expressions ecclésiales... Elle embrasse une variété de peuples professant la même foi, se nourrissant de la même Eucharistie, servis par les mêmes pasteurs... L’Église est catholique parce qu'elle est une demeure d'harmonie, où unité et diversité se conjuguent pour être richesse". Pour exécuter une symphonie, les instruments doivent jouer à l'unisson, chacun dans son registre, mais sous la direction d'un chef d'orchestre qui créé l'unité harmonique de toutes ces diversités. L'harmonie ne détruit pas le timbre particulier des divers instruments. Dans le grand orchestre de l’Église "nous sommes tous égaux malgré notre diversité. Il n'y a ni conflit ni contraposition...dans une harmonie qui vient de l'Esprit. Lui qui est l'harmonie même est le véritable Maestro. C'est à lui qu'il nous fait demander de vivre en harmonie, dans l'acceptation de l'autre et de la diversité afin de ne pas tomber dans l'uniformité. Prions donc l'Esprit pour qu'il nous rende toujours plus catholiques !".

    Après sa catéchèse, le Pape François a salué les divers groupes, et en particulier les évêques alexandrins d’Éthiopie et Érythrée, auxquels il a redit sa solidarité spirituelle face aux nombreuses victimes de Lampedusa provenant de leurs pays. Saluant ensuite les pèlerins francophones, il a encouragé les évêques d'Afrique du nord à consolider les rapports fraternels avec les musulmans. Aux fidèles des diocèses de Mostar-Duvno et Trebinje-Mrkan (Bosnie - Herzégovine), il a dit qu'être catholiques dans une société multi-ethnique et multi-confessionnelle impliquait d'aimer chacun à l'instar de Jésus : Faites bénéficier votre pays de cet amour. Enfin, le Saint-Père a rappelé aux fidèles de langue arabe qu'il y a un an Benoît XVI s'était rendu au Liban pour signer l'exhortation post synodale sur l’Église au Proche et Moyen Orient, et que c'est son prédécesseur qui après ce voyage a fait ajouter l'usage de l'arabe aux audiences générales afin de manifester aux chrétiens de ces régions la solidarité de l’Église universelle. Pour conclure, il a appelé l'assemblée toute entière à prier pour la paix régionale, en Syrie et en Irak, en Égypte, au Liban, et dans toute la Terre Sainte qui a donné le jour au Prince de la paix. Priez, a dit le Pape, pour que la lumière du Christ éclaire partout les cœurs, jusqu'aux confins de la terre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.10.13).

  • Samuel Barber (1910-1981) : Adagio du quatuor à cordes en si mineur Op. 11

    Dir. Leonard Bernstein

  • Méditation - Prière : patience et miséricorde de Dieu

    « Mon Dieu, qu'avez-Vous fait pour moi ? Les hommes disent de Vous, ô mon seul Bien, que vos jugements sont sévères et vos châtiments extrêmes. Tout ce que je puis dire est qu'il n'en a pas été ainsi pour moi. Que d'autres parlent pour eux, et Vous les confondrez et les abîmerez dans leur propre confusion au jour du jugement. Je n'ai rien à faire avec eux, c'est Vous qui les jugerez, mais pour moi, ma seule expérience est celle de votre conduite envers moi : ici, je rends témoignage de ce que je sais d'une manière absolue et de ce que je ressens au plus intime de moi-même, que Vous n'avez eu pour moi que patience et miséricorde. Oh ! comme Vous oubliez que je me sois jamais révolté contre Vous ! Vous m'accordez toujours à nouveau votre secours. Je tombe, et pourtant Vous ne me rejetez pas. Malgré tous mes péchés, Vous m'aimez toujours, Vous me protégez, Vous me consolez, Vous m'entourez de bienfaits, Vous me soutenez et Vous me conduisez. Je contriste votre grâce, et pourtant Vous l'augmentez. Je Vous offense, et Vous ne Vous irritez pas, mais Vous êtes aussi bon que si je n'avais pas de pardon à demander, rien dont je dusse me repentir, rien qu'il ne fallût réparer, comme si j'étais votre meilleur, votre plus fidèle, votre plus ferme et plus loyal ami. Hélas ! je suis même conduit à présumer de votre amour, tant il ressemble à la faiblesse de l'indulgence, bien que mon devoir soit de Vous craindre ! Je le confesse, ô mon Sauveur véritable, chaque jour n'est qu'un mémorial nouveau de votre amour infatigable et que rien ne peut vaincre ! »

    Bx John Henry Newman (fêté ce jour), Méditations sur la doctrine chrétienne, V. La puissance de la Croix, La patience de Jésus (2), in "Méditations et Prières" traduites par Marie-Agnès Pératé, Paris, Librairie Victor Lecoffre, 1919.

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  • Un mois avec Marie - Neuvième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    NEUVIÈME JOUR
    Sauvons les pauvres pécheurs

    Crucifixion - Stabat MaterComment aimer Dieu en vérité sans aimer ses frères, surtout les pécheurs, et sans travailler selon ses possibilités, à les rapprocher du Seigneur ?...

    Songer à eux c'est également penser à nous, car si, par la Communion des Saints, la vertu de chacun profite à tous les fidèles ; par la solidarité humaine, le flot débordant des iniquités attire au monde entier des guerres, des révolutions, des calamités qui atteignent à la fois les innocents et les coupables.
    Et puis, ne dit-on pas : « Qui sauve l'âme de son frère sauve la sienne » ?
    Notre seul intérêt personnel nous pousserait donc à lutter contre le péché et à nous efforcer de convertir les pécheurs...
    D'autres motifs plus élevés, plus purs se joignent à celui-ci :
    « Voulez-vous souffrir pour la conversion des pécheurs ? » nous demande la Vierge bénie. Pourrions-nous le lui refuser ?...
    Son Cœur maternel chérit les pauvres égarés. Ils ont coûté si cher à son Jésus ! ...et à Elle-même !...
    « Debout au pied de la Croix » (1), Reine des martyrs, c'est en unissant son sacrifice à l'immolation sanglante de son « Fils du Ciel », qu'elle est devenue leur Mère.
    Elle ne peut se résoudre à les voir errer dans les pâturages empoisonnés comme brebis perdues, chancelant sur le bord de l'abîme éternel. Et son amour nous demande de partager ses sentiments :
    « Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs ? »
    Invitation qui fait écho à la maxime évangélique :
    « Aimez-vous les uns les autres comme je Vous ai aimés » (2).
    Et à cette autre parole, adressée par Notre-Seigneur à une âme privilégiée : « La soif que j'éprouve de sauver le plus grand nombre d'âmes possible m'en fait chercher de généreuses que je puisse associer à mon œuvre d'Amour » (3).
    Les âmes égarées ne se sauvent pas si l'on ne fait rien pour elles. Le Christ, notre divin Modèle, a prié, souffert pour leur salut ; Marie a partagé ses sacrifices : sachons les imiter.
    Personne ne peut imaginer la puissance d'une âme juste sur le Cœur de Dieu en faveur d'autres âmes.
    « Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels », déclarait le Sauveur à sainte Marguerite-Marie. Qu'une surnaturelle tendresse nous incline vers tous nos frères. Les plus coupables sont ceux qui ont le plus grand besoin de notre compassion et de notre secours.
    Répandons d'abord le bienfait du bon exemple. Sachons nous faire tout à tous par une aimable et serviable charité. Glissons un bon conseil lorsqu'il est à propos.
    Mais surtout, armons-nous de prière, de pénitence. Offrons nos travaux, nos bonnes œuvres, nos communions, nos fatigues et nos épreuves pour les malheureux pécheurs.
    Ne cessons point de les confier à notre Mère du Ciel, en la priant de nous aider à leur faire du bien et à les convertir.

    PRIÈRE

    Multipliez, ô Marie ! multipliez sans cesse les traits de votre bonté admirable pour tant d'aveugles et d'insensés qui courent à leur malheur éternel. Vous êtes la Reine des miracles, faites-en-des enfants soumis et dociles. Ils vous loueront et béniront à jamais, avec Jésus, votre Fils, durant les siècles des siècles.

    Refugium peccatorum, ora pro nobis. Ainsi soit-il.

    Marie, Mère de grâce, Mère de Miséricorde, protégez-nous contre l'ennemi et recevez-nous à l'heure de la mort.
    (300 j. - plénière une fois le mois.)

    (1) Stabat.
    (2) Joan. XIII, 34.
    (3) Notre-Seigneur à B.-C. Ferrero.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Mercredi 9 octobre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755) : Concerto à 5 flutes en mi, Op. 15 n. 6

    Le Concert Spirituel
    Jacques-Antoine Bresch, Vincent Touzet, Anne Savignat, Jocelyn Daubigney, Jan de Winne

  • Méditation : le salut de nos frères

    « Que signifie donc donner son âme pour ses amis ? Quelle est la mesure suprême de l'amour sacrificiel ? Au-delà des indications particulières de l’Évangile, c'est l’œuvre entière du Christ sur la terre qui nous donne la réponse. "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique." Le Christ nous appelle à ce même amour. On ne peut suivre le Christ sans participer, ne serait-ce qu'un minimum, à cet exploit du sacrifice d'amour.
    Le disciple du Christ, c'est celui qui aime le monde, donne son âme pour autrui, accepte même d'être séparé du Christ pour le salut de ses frères. A l'inverse, l'homme qui suit le chemin de l'égoïsme, fut-il sacré, ne s'occupe que de son propre salut, ne se sent pas responsable de la souffrance et du péché du monde ; celui-là n'entend pas ce que dit le Seigneur, et ne comprend pas pourquoi le Christ a assumé le sacrifice du Golgotha.
    Certes il n'est pas rare que ceux qui suivent la voie du salut individuel s'adonnent à certaines pratiques en apparence vertueuses : nourrir les vagabonds, assister les pauvres, etc. Mais ils ne le font que comme un entrainement ascétique, un exercice utile à leur propre âme. Or ce n'est évidemment pas ce genre d'amour que l’Évangile nous enseigne, et ce n'est pas dans un tel exercice que le Christ fut crucifié.
    L'amour du Christ dont nous héritons est un authentique amour sacrificiel, c'est le don total de l'âme, non pour la retrouver avec des intérêts à mon profit, mais pour le bénéfice unique du prochain en qui se révèle, par la grâce même de ce don d'amour, l'image de Dieu.
    Mais attention. Ce que nous venons de dire ne signifie pas qu'il faille raisonner ainsi, puisque le Christ nous a donné la certitude que nous le rencontrons dans chaque pauvre, témoignons de l'amour à celui qui sous l'apparence de la pauvreté n'est en réalité autre que le Roi céleste, qui ne gaspillera pas nos dons mais nous les rendra au centuple. Non. Si le Christ est bien présent et souffre bien en lui, le pauvre, le malheureux, n'en est pas moins réellement lui-même, dans la réalité de sa pauvreté et de sa misère. Nous devons accueillir le pauvre au nom de l'amour du Christ, non parce que nous obtiendrons ainsi une récompense, mais parce que l'amour sacrificiel du Christ nous embrase, que nous nous unissons au Christ dans cet amour, que nous participons à sa souffrance sur la croix, que nous souffrons non pour notre purification et notre salut, mais réellement pour l'autre, le pauvre, le malheureux, pour que nos souffrances allègent les siennes.
    Nous ne pouvons pas aimer sacrificiellement en notre propre nom, mais seulement au nom du Christ, au nom de l'image de Dieu qui se révèle à nous dans chaque homme. »

    Mère Marie Skobtsov (1891-1945), Le sacrement du frère, Préface d'Olivier Clément - Biographie spirituelle par Hélène Arjakovsky-Klépinine - Le sel de la terre, Pully, 1995.

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  • Un mois avec Marie - Huitième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    HUITIÈME JOUR
    J’aime le Christ !

    L'Homme des douleurs, Hans MemlingPlus que l'Ange et plus que l'homme, Notre-Dame sait ce que nous devons à Dieu. Elle connaît sa Grandeur suprême, sa Souveraineté. Par un merveilleux privilège, Elle a senti battre près de son propre Cœur, dans son sein virginal, le Cœur de l'Éternel, épris d'un Amour Infini pour les créatures qu’Il a tirées du néant.

    Cela lui permet de sonder mieux que nous la malice du péché.
    Tout ce qui atteint son Fils adoré : crimes, blasphèmes, fautes de tous genres, blesse son Cœur maternel jusqu'en ses profondeurs,
    C'est pourquoi la Vierge-Mère nous demande en premier lieu, de « réparer les péchés si nombreux qui offensent la divine Majesté ».
    Entendons la plainte douloureuse du Sauveur : « J'ai cherché des consolateurs et je n'en ai pas trouvé » (1).
    Avant sa Passion, Notre-Seigneur invite ses apôtres, ses disciples à le suivre : « Levez-vous... Allons » (2). Au moment de l'agonie, Il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Ceux-ci s'endorment... Tous l'abandonnent...
    Au Calvaire, Marie, saint Jean et les saintes femmes représentent seuls le groupe des fidèles. Ce groupe subsiste encore.
    Il y a actuellement dans le monde des femmes, des jeunes filles, des mères de famille qui réparent, qui expient pour tous avec une générosité admirable.
    Aimer l' « Amour » pour ceux qui l'ignorent, pour ceux qui le délaissent, pour ceux qui le méprisent, pour ceux qui l'outragent, voilà l'intime aspiration qui les anime parmi l'accomplissement de tous leurs devoirs.
    Unissons-nous à cette élite cachée. Faisons de notre vie l'acte perpétuel, ininterrompu d'un indéfectible dévouement au Sauveur ; une protestation d'amour capable de couvrir les clameurs de la haine et les cris du blasphème.
    Durant sa vie mortelle, le regard de Jésus pouvait toujours se reposer avec complaisance sur sa divine Mère et trouver en Elle un dédommagement aux iniquités et froideurs de la terre.
    Qu'il en soit ainsi avec nous.
    Que notre « Maman du Ciel » nous serve d'entraîneuse. Efforçons-nous de placer nos pas dans la trace des siens. Il en coûtera d'abord à notre lâcheté ; mais les premières victoires remportées sur nous-mêmes, élargiront nos ambitions. Bientôt, nous comprendrons mieux la valeur surnaturelle de la souffrance : cette inséparable du Christ et de sa sainte Mère ici-bas. Lorsqu'elle se présentera, dépassant les causes humaines qui la provoquent bien souvent, nous l'accueillerons comme un don royal, un vrai don du Ciel puisqu'elle doit nous y conduire.
    Elle nous placera auprès de l'Homme des Douleurs, nous permettant de Le consoler. Ce qui atteint le plus cruellement son Cœur en nos offenses, c'est la méconnaissance, le mépris qu'elles comportent, de ses adorables Tendresses de Père, d’Époux et d'Ami.
    « L'Amour n'est pas aimé ! » gémissent tous les Saints.
    Par notre amour pratique et fervent, réparons donc les ingratitudes et les outrages du grand nombre.
    Dans notre entourage au moins, que les glaces de l'indifférence disparaissent au contact de notre ardente charité : une charité aimable, expansive, se servant de tout pour répandre sa flamme et la communiquer.
    Préparons, hâtons le règne des Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie sur la terre.

    PRIÈRE

    Ô bonne Mère, apprenez-moi, je vous en conjure, apprenez-moi à aimer votre divin Fils ! Obtenez-moi une étincelle de ce pur amour dont votre Cœur brûle pour Lui, ou prêtez-moi votre Cœur, afin que je puisse dignement recevoir Jésus en moi.
    (Saint Pierre Claver)

    Bénis soient à jamais le Cœur très aimant et le très doux nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et de la glorieuse Vierge Marie, sa Mère.
    (300 j.)

    (1) Ps 68, V, 21.
    (2) Joan. XIV, 31.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Mardi 8 octobre 2013

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire

  • Thomas Tallis : Motets et chants sacrés - Sancte Deus & In Ieiunio et fletu

    Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom

    In jejunio et fletu orabant sacerdotes: Parce, Domine, parce populo tuo, et ne des hereditatem tuam in perditionem. Inter vestibulum et altare plorabant sacerdotes, dicentes: Parce populo tuo. (Cf. Joel 2:12, 17)

    Sancte Deus, Sancte Fortis, Sancte et Immortalis, miserere nobis.
    Nunc, Christe, te petimus, miserere, quaesumus.
    Qui venisti redimere perditos, noli damnare redemptos:
    Quia per crucem tuam redemisti mundum. Amen.

  • Méditation - Prière : Marie, Reine du Très Saint Rosaire

    « Je jetterai aujourd'hui des fleurs aux pieds de Marie, aux pieds de la Mère de Dieu, Vierge des vierges. Je serai aux pieds de Celle qui s'appelle l'Immaculée Conception.

    Je lui ferai un parterre de roses, de ces roses qu'elle aime ; elle les foulera aux pieds, elle l'Immaculée ; ces fleurs de roses, en parfum exquis, embaumées du parfum de Marie, sèmeront la grâce, elles chanteront et béniront le Seigneur, Celui qui en Elle fit de si grandes choses.

    Chaque Ave que je prononce est une rose de grâce que la puissance de Dieu fait germer, à la gloire de marie et pour le bonheur de mon âme. Ave Maria, je vous le redirai, ô Marie, cent cinquante fois en ce jour. Ave, je vous salue.

    Je m'arrache à moi-même, je m'élève jusqu'à vous avec Gabriel, la Force de Dieu, votre Ange, l'Ange de l'Incarnation-Rédemption. Je vous salue, pleine de grâce, chef-d’œuvre de la Puissance, de la Sagesse, de l'Amour du Tout-Puissant ; car, vous êtes avec Dieu. Vous êtes la seule qui étiez bien avec Lui, quand, sur notre terre, Gabriel vous saluait pleine de grâce, ô Immaculée Colombe des cieux !

    Vous avez réalisé l'union suprême avec Dieu ; car, vous êtes la Sainte entre les Saints, les Saints du très-Haut. C'est pourquoi, exultant en Dieu et pour vous, je vous proclame bénie entre toutes les femmes ; j'en remercie Celui que vous faites chanter, Rose mystique, le Béni de vos entrailles de Mère.

    Ô Marie, Mère de Dieu, toute-puissante sur son Cœur, Dispensatrice des trésors de cette grâce dont vous êtes pleine, ô Mère, parce que nouvelle Eve, Mère des vivants, priez pour nous, priez pour moi, pour tous les pauvres pécheurs et pécheresses de ce monde !

    Nous crions vers vous, dans cette vallée de larmes, dans cet exil où nous courons, sans cesse, le danger de nous perdre, nous, pécheurs et pécheresses qui avons goûté du fruit défendu, en perdant le Fruit béni de vos entrailles, ô Marie.

    Priez pour nous, maintenant, aujourd'hui, en ce moment même, et à l'heure de notre mort, heure solennelle où doit valoir et triompher cette grâce dont vous êtes pleine pour nous, vos enfants.

    Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie, Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous ! »

    Dom Vandeur, La Solennité du Saint Rosaire, in "Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II", Éditions de Maredsous, 1950.

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  • Méditation - Prière : Consécration du genre humain au Coeur Immaculée de Marie

    « Reine du Très Saint Rosaire, Secours des chrétiens, Refuge du genre humain, Victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés, suppliants au pied de votre trône, dans la certitude d’obtenir miséricorde et de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre Cœur maternel.

    C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église — Corps mystique de votre Fils Jésus — qui souffre et verse son sang en tant de lieux, qui est en proie aux tribulations de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

    Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales ; par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, d’époux, de frères, d’enfants innocents ; par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge ; par tant de corps déchiquetés dans l’horrible carnage ; par tant d’âmes torturées et agonisantes, par tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

    Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix ; et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ. Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu.

    Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix et faites que se lève pour eux le soleil de la Vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté" (Luc II, 14).

    Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, et particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y a pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique et vrai Pasteur.

    Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérites et en nombre.

    Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes leurs espérances étant placées en lui, Il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament Bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire, d’amour, de reconnaissance au Cœur de Jésus, en qui Seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix. »

    Pie XII, Prière de la consécration du genre humain au Cœur Immaculée de Marie, Rome, 31 octobre 1942 (jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima), in "Quand les Papes prient", Mgr Edmond Farhat, Pierre Téqui éditeur, 2000.

    N.B. : Cette consécration, demandée par la Sainte Vierge Marie à Fatima en 1917, a été renouvelée par le Bx Jean-Paul II le 25 mars 1984, et le sera de nouveau par le Pape François le 13 octobre prochain.

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  • La fête de Notre-Dame du Rosaire : historique

    La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la fête de "Notre-Dame de la Victoire" (1572) au Premier Dimanche d'Octobre, en action de grâces pour la Victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie , Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de Don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation "Secours des Chrétiens, priez pour nous !". Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de "Notre-Dame de la Victoire" en celle du "Saint Rosaire" et la fixa au Premier Dimanche d'Octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire. Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l’Église universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de la Solennité de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Il ajouta aux Litanies de Lorette l'invocation "Reine du Très Saint Rosaire". Saint Pie X fixa la fête au 7 octobre (1913).
    La réforme de Jean XXIII en a changé l’intitulé : au lieu de la fête du Très Saint Rosaire, il est désormais fête de Notre-Dame du Rosaire.

    Source : Notre-Dame des Neiges.

  • Un mois avec Marie - Septième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    SEPTIÈME JOUR
    Faisons des sacrifices

    Détail du retable du XVe siècle de l’église de Pignans (Var)Écoutons la requête qui nous est adressée par notre céleste Reine, aussi bien qu'aux petits Voyants de Fatima :

    « Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices et accepter toutes les souffrances qu'Il vous enverra en réparation des péchés si nombreux qui offensent sa divine Majesté ?
    « Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les blasphèmes ainsi que toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de Marie ? »
    Sans hésiter, avec élan et enthousiasme, Lucie, au nom des trois enfants, a répondu : « Oui, nous le voulons ! » Nous savons dans quelle mesure ils ont tenu leur engagement.
    Et nous, qu'allons-nous faire ?
    Mériterons-nous le geste de tendre complaisance qui accueillit la générosité de ces petits ?
    Ils se sont élevés jusqu'à l'héroïsme. Cela nous effraye, nous n'osons pas nous engager...
    Mais serons-nous donc incapables de ce que ces jeunes innocents ont pu ?...
    Trêve à la pusillanimité !
    Les voies, d'ailleurs, ne sont pas également hérissées d'épines pour tous. Certains en rencontrent davantage et d'autres moins. Se trouva-t-il, d'ailleurs, un « ferblantier » sur notre route, Dieu nous accorderait à nous aussi, la grâce nécessaire pour supporter ses persécutions et déjouer ses embûches.
    Que nous le voulions ou non, les souffrances de la vie s'imposent, puisque la vie est le temps de l'épreuve. Certains les subissent en maugréant, ce qui les alourdit. D'autres, plus avisés, les acceptent de bon gré et s'en constituent un trésor de mérites.
    Rangeons-nous résolument dans cette dernière catégorie et, faisant un pas de plus, allons jusqu’aux sacrifices volontaires demandés par notre « Maman du Ciel ».
    Sans avoir recours aux « orties » du chemin, tout nous en fournira la matière et nous pourrons, chaque jour, en recueillir une ample moisson. Signalons simplement quelques-unes de ces paillettes d'or, propres à nous enrichir. Notre générosité saura en allonger la liste : regards curieux réprimés ; légères incommodités, intempéries des saisons : froid, chaleur supportés sans mot dire ; petits actes d'oubli de soi, d'abnégation, de dévouement ; observance stricte de la modestie chrétienne aux dépens de la mode : ce tyran qui tue tant d'âmes !... Mortification de l'amour-propre aux mille formes renaissantes. Sans oublier la précieuse « minute de silence » qui, souvent renouvelée, nous arrache aux futilités vaines et nous conduit à la vie intérieure, prélude de la vie du Ciel.
    Non, ce ne sont pas les occasions de sacrifice qui nous manquent, pas plus qu'elles ne firent défaut aux enfants de Fatima et, mieux encore, à la Vierge bénie.
    Depuis sa Présentation au Temple jusqu'au sacrifice suprême du Calvaire, son passage sur la terre fut-il autre qu'une longue immolation ?...
    Contemplons son Cœur « transpercé » (1) et demandons-lui l'énergique vaillance qui ne reculera devant aucune souffrance, aucun sacrifice s'offrant à notre bonne volonté.
    « Si quelqu'un veut venir après Moi, nous dit le divin Maître, qu'il se renonce soi-même, qu'il porte sa croix chaque jour et qu'il Me suive » (2).

    PRIÈRE

    0 ma Souveraine, ô ma Mère ! souvenez-vous que je Vous appartiens. Gardez-moi, défendez-moi comme votre bien et votre propriété.

    Mère aimante, douloureuse, miséricordieuse,
    priez pour nous.

    (300 j.)

    (1) Prédiction de Siméon, St Luc II, 35.
    (2) St Matthieu XVI, 24.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Lundi 7 octobre 2013

    Notre-Dame du Rosaire

    Calendrier liturgique

    Mois du Rosaire