BBC Symphony Orchestra - Dir. Andrew Davis (1/2)
(Fantasia on a Theme of Thomas Tallis, 2/2)
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BBC Symphony Orchestra - Dir. Andrew Davis (1/2)
(Fantasia on a Theme of Thomas Tallis, 2/2)
« Oh ! combien de fois moi-même, retenu dans le désert, et dans cette vaste solitude qui, dévorée des feux du soleil, n'offre aux moines qu'une demeure affreuse, je croyais assister aux délices de Rome ! Je m'asseyais seul, parce que mon âme était pleine d'amertume. Mes membres étaient couverts d'un sac hideux, et mes traits brûlés avaient la teinte noire d'un Éthiopien. Je pleurais, je gémissais chaque jour, et si le sommeil m'accablait malgré ma résistance, mon corps décharné heurtait contre une terre nue. Je ne dis rien de ma nourriture ni de ma boisson, car, au désert, les malades eux-mêmes boivent de l'eau froide, et regardent comme une sensualité de prendre quelque chose de cuit. Eh bien ! moi qui, par terreur de l'enfer, m'étais condamné à cette prison, habitée par les scorpions et les bêtes farouches, je me voyais en imagination transporté parmi les danses des vierges romaines. Mon visage était pâle de jeûnes, et mon corps brûlait de désirs ; dans ce corps glacé, dans cette chair morte d'avance, l'incendie seul des passions se rallumait encore. Alors privé de tout secours, je me jetais aux pieds de Jésus-Christ, je les arrosais de larmes, je les essuyais de mes cheveux, et je domptais ma chair indocile par des jeûnes de plusieurs semaines. Je ne rougis pas de mon malheur ; au contraire, je regrette de n'être plus ce que j'ai été (*). Je me souviens que plus d'une fois je passai le jour et la nuit entière à pousser des cris, et à frapper ma poitrine, jusqu'au moment où Dieu renvoyait la paix dans mon âme (cf. Lc 8,24). Je redoutais l'asile même de ma cellule ; il me semblait complice de mes pensées. Irrité contre moi-même, seul je m'enfonçais dans le désert. Si je découvrais quelque vallée plus profonde, quelque cime plus escarpée, j'en faisais un lieu de prière et une sorte de prison pour ma chair misérable. Souvent, le Seigneur m'en est témoin, après des larmes abondantes, après des regards longtemps élancés vers le ciel, je me voyais transporté parmi les chœurs des anges, et triomphant d'allégresse, je chantais : "Nous courrons après vous, attirés par l'odeur de vos parfums". »
(*) : C’est-à-dire : de n’être plus aussi fervent qu’au début de ma profession monacale.
St Jérôme (fêté ce jour), Lettre XVIII à Eustochium, in "Lettres de St Jérôme" traduites par J.-F. Grégoire et F.-B. Collombet (Tome I), Librairie catholique de Perisse Frères, Lyon - Paris, 1837.
Source : Bibliothèque Saint Libère.
Saint Jérôme au désert - Tableau de Lazzaro Bastiani (v.1430-1512)
St Jérôme, confesseur, père et docteur de l’Église
Calendrier liturgique
Le devoir du Chrétien est de conserver et d'alimenter la mémoire de Dieu
Le Pape s’est adressé aux catéchistes lors d’une messe sur la Place Saint-Pierre en dénonçant les dérives exacerbées de nos sociétés contemporaines. Le risque de se complaire, du confort, de la mondanité dans la vie et dans le cœur, d’avoir comme centre notre bien-être. Si les choses, l’argent, la mondanité deviennent le centre de la vie, a expliqué François, ils nous saisissent, ils nous possèdent et nous perdons notre identité-même d’êtres humains. Comment se fait-il que les hommes, peut-être nous aussi, nous tombons dans le danger de nous renfermer, de mettre notre sécurité dans les choses, qui, au final, nous volent le visage, notre visage humain ? Cela arrive quand nous perdons la mémoire de Dieu. Si la mémoire de Dieu fait défaut, tout s’aplatit sur le moi, sur mon bien-être. La vie, le monde, les autres, perdent leur consistance, a dénoncé le Pape, ils ne comptent pour rien, tout se réduit à une seule dimension : l’avoir.
Qui est le catéchiste ?
Alors, en vous regardant, a poursuivi le Pape en fixant l’assemblée, je me demande : qui est le catéchiste ? C’est celui qui garde et alimente la mémoire de Dieu ; la garde en lui-même et sait l’éveiller chez les autres. C’est beau cela : faire mémoire de Dieu, comme la Vierge Marie qui, face à l’action merveilleuse de Dieu dans sa vie, ne pense pas à l’honneur, au prestige, aux richesses, elle ne s’enferme pas sur elle-même. Au contraire, après avoir accueilli l’annonce de l’Ange et après avoir conçu le Fils de Dieu, que fait-elle ? Elle part, elle va chez sa vieille parente Élisabeth, elle aussi enceinte, pour l’aider ; et dans la rencontre avec elle, son premier acte est la mémoire de l’agir de Dieu, de la fidélité de Dieu dans sa vie, dans l’histoire de son peuple, dans notre histoire.
L’impératif du chrétien : conserver la mémoire de Dieu
Pour chacun de nous, pour chaque chrétien, a conclu François, la foi contient vraiment la mémoire de l’histoire de Dieu avec nous, la mémoire de la rencontre avec Dieu qui, le premier, se met en mouvement, qui crée et sauve, qui nous transforme ; la foi est mémoire de sa Parole qui réchauffe le cœur, de ses actions de salut par lesquelles il nous donne vie, nous purifie, prend soin de nous, nous nourrit. Le catéchiste est vraiment un chrétien qui met cette mémoire au service de l’annonce ; non pas pour se faire voir, non pas pour parler de lui-même, mais pour parler de Dieu, de son amour, de sa fidélité. Chers catéchistes, leur a-t-il demandé, sommes-nous la mémoire de Dieu ? Sommes-nous vraiment comme des sentinelles qui éveillent chez les autres la mémoire de Dieu, qui réchauffe le cœur ?
Source : Radio Vatican.
Ant. ad Offertorium. Apoc. 8, 3 et 4.
Stetit Angelus iuxta aram templi, habens thuríbulum áureum in manu sua, et data sunt ei incénsa multa : et ascéndit fumus aromátum in conspéctu Dei, allelúia.
Offertoire
L’Ange se plaça devant l’autel du temple, ayant un encensoir d’or dans sa main ; et il lui fut donné beaucoup de parfums : et la fumée des parfums monta devant Dieu, alléluia.
« Après l'adorable nom de Jésus, "qui fait fléchir tout genou au ciel, sur la terre et dans les enfers" ; après le nom suave et béni de Marie, parfum de salut qui exhale la grâce divine, dit saint Ambroise, est-il nom plus digne de respect que celui du glorieux prince des célestes phalanges ? Michael ou Michel signifie : qui est semblable à Dieu ? quis ut Deus ?
Michael est un nom de puissance et de victoire. Comme un roi anoblit sur le champ de bataille le général qui a vaillamment combattu pour sa cause, ainsi Dieu a voulu que le cri de guerre, le cri d'humilité et d'amour du valeureux archange contre Satan, devint son titre de noblesse. A ce nom de Michael, à cette parole foudroyante : Quis ut Deus ? l'orgueilleux Lucifer et sa troupe rebelle tombèrent, rapides comme l'éclair, dans l'abîme creusé par la vengeance divine.
Michael ! qui est comme Dieu ? nom sublime, dit le cardinal Desprez, qui renferme tout le culte que la créature doit à son Créateur, nom qui contient en substance les actes de Foi, d'Espérance, de Charité et de Contrition. "Ô nom mille et mille fois béni, s'écrie un pieux auteur, nom tout puissant sur le ciel, la terre et l'enfer, nom acclamé et loué par la très sainte Trinité dans les cieux, où il sera toujours le nom et le cri du triomphe, nom grand et salutaire pour la terre et surtout pour l’Église militante dont il est le rempart et le bouclier, nom formidable pour les démons qu'il met incontinent en déroute ; que j'aime à vous redire sans cesse et à vous célébrer toujours, car, selon l'expression des saints Pères, chaque fois que vous êtes prononcé, le ciel répète son cri de victoire, de reconnaissance et de sainte allégresse ; la terre tremble comme au jour où l'Archange y descend et le chrétien retrouve sa force et son espérance, malgré ses défaillances ; l'enfer de nouveau frémit de rage et d'impuissance et courbe son front découronné, pour cacher la honte de ses constantes défaites."
A l'exemple de saint Michel, combattons vaillamment les ennemis de Dieu. L'heure actuelle est une heure de crise et de formidable tempête. L’Église de Jésus-Christ est attaquée de toutes parts, et ses ennemis ne sentent même plus le besoin de dissimuler leurs coups. Mais ayons confiance ; saint Michel combat avec nous, et bientôt luira le jour où, le règne de Dieu s'affermissant, nous pourrons pousser, nous aussi, notre cri de fidélité et de victoire : Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ?
A ceux qui foulent aux pieds l'autorité divine, qui ne veulent plus relever que de leur sot orgueil, qui répètent chaque jour, avec une effrayante énergie, leur cri de négation : Il n'y a point de Dieu ! disons hardiment : Il y a un Dieu, c'est le Dieu qui a créé les mondes, le Dieu qui commande à la vie et à la mort. Malheur à celui qui ne l'écoute pas ! Il s'ensevelit dans la nuit la plus obscure, il se traîne dans la honte, il se condamne à une mort irrémédiable, à la mort éternelle.
N'ayons pas peur des clameurs impies ; manifestons fièrement notre foi ; aux échos de l'enfer, répondons par les échos du ciel : Quis ut Deus ? Notre voix finira par couvrir celle de l'impiété, par l'étouffer et l'anéantir ; elle retentira victorieuse sur la terre, comme jadis celle des bons anges dans le ciel.
Michael ! Qui est semblable à Dieu ? Ce nom doit être la devise du chrétien. En traversant les ombres du temps et de l'espace, il n'a rien perdu de sa force et de sa vertu première. Toujours il renversera les projets des impies et confondra leurs complots diaboliques, comme il précipita Satan dans l'enfer ; il sera toujours un glaive de feu contre le blasphème, l'orgueil et la cupidité.
Michael ! Qui est semblable à Dieu ? N'est-ce pas la suprême et victorieuse réponse à tous les sophismes, à toutes les calomnies et à toutes les haines de l'enfer ? Opposons donc cette puissante affirmation, comme une digue aux débordements de l'impiété et de l'apostasie. Mais n'oublions pas non plus de nous en faire à nous-mêmes une salutaire protestation dans les épreuves de notre for intérieur, un bouclier contre les traits du monde ou du démon. Il est impossible que, passant souvent dans l'âme, le nom de saint Michel n'y laisse pas quelques-unes de ces fortes empreintes qui fixent dans le bien, ou du moins quelques-uns de ces rayons vivifiants qui éclairent, réchauffent, encouragent et consolent toujours.
Ô saint Michel, glorieux chef de la milice céleste, vous dont le bras a conservé toute sa vaillance, vous, plein de bonté pour les enfants de Dieu et de sollicitude pour l’Église de Jésus-Christ, daignez nous secourir dans nos épreuves et nos douleurs, déjouez les complots de l'enfer, couvrez de votre protection l’Église notre mère, comme d'un bouclier contre lequel viendront s'émousser tous les traits de ses ennemis ; consolez, fortifiez, inspirez nos pontifes, nos religieux et religieuses ; conduisez leurs plumes, dictez leurs paroles, donnez-leur cet esprit de fermeté, de force et de sagesse que vous puisez en Dieu, afin que l’Église trouve en chacun d'eux un ardent défenseur de sa foi. Ô saint Archange, soutenez-nous dans les combats du Seigneur, et hâtez, par votre puissante intercession, l'heureux jour du triomphe du bien sur le mal, de l’Église du Christ sur l'infernale persécution de Satan. »
Extrait de "L'Ange Gardien" n°4, Août 1895 & n°8, Décembre 1895.
[ St Michel, Archange ]
Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom
« Lorsque nous jugeons et accusons des gens,
n'est-ce pas parce que nous sommes incapables
d'accepter la vérité de nos propres failles
et de nous pardonner à nous-mêmes ?
Nous projetons sur d'autres ce que nous refusons de voir en nous.
Nous accusons, jugeons et condamnons d'autres
parce qu'inconsciemment nous nous jugeons nous-mêmes.
Lorsque nous condamnons les autres, nous faisons notre propre procès.
Nous avons tous du mal à accepter
que nous sommes coupables d'avoir blessé d'autres
et de nous être enfermés dans l'égoïsme.
[...]
Jésus nous appelle à regarder la vérité en face,
sans juger ni condamner,
et à accepter que nous sommes égoïstes, tournés sur nous-mêmes,
incapables de partager et d'aimer vraiment.
Il nous appelle à nous pardonner à nous-mêmes
et à demander pardon
pour toutes les blessures que nous avons infligées aux autres,
pour tous les actes d'amour et de justice que nous avons omis de faire,
pour toute notre indifférence envers ceux qui sont faibles et écrasés.
Devenant conscients du pardon de Dieu,
nous apprenons à pardonner aux autres.
Entrant dans une communion nouvelle, plus profonde avec Dieu,
nous découvrons notre identité profonde,
et notre vrai moi commence à émerger.
Nous commençons à aimer les autres comme Dieu les aime.
Si Dieu nous pardonne,
avec tout le désordre et la saleté qui sont en nous,
nous pouvons à notre tour pardonner aux autres,
avec tout le désordre et la saleté qui sont en eux.
Les murs qui nous séparent des autres commencent à tomber.
Mais pardonner est une vraie lutte.
Des sentiments de colère et de vengeance
peuvent continuer à nous habiter.
Nous avons besoin d'une force nouvelle de Dieu
pour arriver à pardonner
et devenir des hommes et des femmes de paix.
Tout l'évangile de Jésus est contenu dans ces mots du "Notre Père" :
"Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."
[...]
Le pardon est au cœur de toute relation.
Il est l'essence même de l'amour.
Pardonner, c'est aimer les gens tels qu'ils sont
et leur révéler leur beauté, cachée derrière les murs
qu'ils ont construits autour de leurs cœurs.
Le pardon est une force nouvelle qui vient de Dieu.
Le pardon est la route vers la paix. »
Jean Vanier, Entrer dans le mystère de Jésus - Une lecture de l’Évangile de Jean (ch.11, Le pardon), Éditions Salvator, Paris, 2013.
Le Pape aux catéchistes : les chrétiens ne doivent pas avoir peur de changer
Le Pape François s’est adressé à plus de 1 600 catéchistes d'une cinquantaine de pays, ce vendredi en début de soirée ; parmi eux de nombreux français. Ils participent à un congrès international dans le cadre de l’Année de la Foi. Le Pape les a rencontrés dans la salle Paul VI, où ils lui ont réservé un accueil particulièrement festif et enthousiaste. Dans le discours qu’il leur a adressé, il a repris quelques-unes des idées maitresse de son enseignement, des idées qu’il a déjà eu plusieurs fois l’occasion de proposer aux fidèles depuis son élection : le Pape est revenu, en particulier, sur la nécessité de sortir de soi-même pour aller vers les périphéries, mettant en garde contre l’excès d’intransigeance et de rigueur, contre le risque de rester enfermé dans des certitudes. « Pour être fidèle, il faut savoir changer - a-t-il martelé - Dieu n'est pas rigide. »
Plusieurs fois interrompu par les applaudissements, citant tour à tour Benoît XVI, Saint François d'Assise et Saint Paul, le Pape François a ainsi affirmé qu’il ne fallait pas seulement « faire » le catéchisme, travailler en tant que catéchistes, cela ne sert à rien ; il faut « être » des catéchistes, par la parole, mais surtout par les actes et le témoignage. Or pour « être catéchiste », il faut repartir du Christ.
Les catéchistes ne doivent pas être comme des statues dans un musée
C'est en trois points qu'il a expliqué ce que voulait dire repartir du Christ ; en trois points comme le faisaient les vieux jésuites - a-t-il précisé en plaisantant. Sortant plusieurs fois de son texte, racontant des anecdotes personnelles, il a expliqué que recommencer par le Christ, cela voulait dire tout d’abord entretenir des rapports familiers avec Lui. Par exemple, en regardant le Tabernacle et en se laissant regarder par Dieu. Vous vous ennuyez, vous vous endormez - a-t-il lancé - Peu importe, Dieu, Lui, vous regarde. Il faut se laisser regarder par le Seigneur, lui permettre de nous réchauffer pour réchauffer les autres. Bien sûr, pour ceux qui sont mariés et qui ont des enfants, il peut être difficile de prendre du temps. Mais il y a dans l’Église différentes vocations et formes spirituelles. Pour le Souverain Pontife ce qui compte c’est que chacun trouve sa façon de rester avec le Seigneur.
Repartir du Christ, cela veut dire aussi sortir de soi-même et aller à la rencontre de l’autre. Ceux qui placent le Christ au centre de leur vie – explique le Pape - se décentrent. Plus on s’unit à Jésus, plus Il nous ouvre aux autres. Dieu est le centre, mais il est toujours don de soi, relations, vie qui se communique. Et avec le sens de la formule qui le caractérise, le pape François a affirmé que le cœur du catéchiste vit toujours le mouvement de « systole et diastole » : union avec Jésus – rencontre avec l’autre. Si l’un de ces deux mouvements vient à manquer, son cœur ne bat plus.
Savoir sortir des schémas établis
Repartir du Christ, cela veut dire enfin ne pas avoir peur de partir avec Lui dans les « périphéries ». A ce propos, le Pape a invité les catéchistes à relire le Livre de Jonas, homme pieux mais rigide, qui juge tout selon des schémas bien établis. Ce Livre nous enseigne à ne pas avoir peur de sortir de nos systèmes pour suivre Dieu. Pour être fidèles et créatifs, il faut savoir changer. Pour rester avec Dieu, il faut savoir sortir. Si un catéchiste se laisse saisir par la crainte, c’est un lâche ; si un catéchiste reste tranquille dans son coin, il finit par être comme une statue dans un musée ; si un catéchiste est rigide, il devient stérile et raide comme un parchemin.
La catéchèse est un pilier de l’éducation à la foi ; l’Église a besoin de bons catéchistes. Même si la tache des catéchistes peut être parfois difficile, c’est une des plus belles aventures, car c’est l’Église qu’ils construisent. Mais les chrétiens, selon le Pape François, doivent éviter à tout prix de s'enfermer dans leur groupe, leur paroisse, leur mouvement. Quand on reste enfermé, on finit par tomber malade.
Source : Radio Vatican.
Radiosymfonikerna - Dir. Siegfried Köhler - Mats Zetterqvist
« Seigneur, aide-nous à ne pas nous laisser emporter par le vacarme que fait le mal quand il atteint ton Église. Aide-nous à ne pas oublier que nous en sommes nous aussi membres et donc responsables. Au lieu de nous désoler et de nous replier sur nous-mêmes, ouvrons tout grand nos cœurs à ce cadeau inestimable de ton amour qu'est l’Église : garante de ta parole, dispensatrice de tes grâces par les sacrements et ouverture sur le Royaume. Et ayons le courage de proclamer à voix haute comme Pierre, et, à temps et contretemps, que tu es le Fils de Dieu venu en ce monde révéler à tous les hommes que Dieu les aime et désire leur bonheur ! "Heureuse es-tu, Sainte Église du Seigneur, sa Voix retentit en toi. Sur Lui, ton chef et ton gardien, sont tes fondements. Pour toi il souffrit la Croix. Lui, l’Époux uni à toi, t'a donné son Corps et son Sang." (Chant de la liturgie maronite)
Seigneur, nous te supplions pour que de nombreux jeunes sachent entendre, aujourd'hui, au fond de leur cœur ta voix qui les appelle à tout quitter pour recevoir le centuple promis à ceux qui se mettent à ton service ! »
Père Mansour Labaky, L’Évangile en prières (Mt 16, 13-20), Sarment, Éditions du Jubilé, 2006.
Orchestre de Chambre dir. Paul Kuentz - Nicanor Zabaleta, harpe
« Mon attrait me porte toujours à cet entier oubli de moi-même, à cette soumission parfaite à la divine Volonté, à ce détachement absolu de tout ce qui n'est pas Dieu, et il me semble en effet que je ne tiens à rien.
Je n'ai qu'un désir : que Dieu soit glorifié. Je n'ai qu'une peine : c'est de voir qu'il est méconnu et outragé ; qu'une crainte : celle de l'offenser et de lui déplaire par quelque infidélité. Mais quand je lui ai dit tout cela je suis encore en paix, parce que je ne veux que ce qu'il voudra bien me donner de tout ce que je lui demande.
Et n'a-t-on pas raison de s'abandonner ainsi puisqu'il donne toujours plus qu'on ne lui demande... J'en fais tous les jours l'heureuse expérience par l'attrait qu'il me donne de lui être de plus en plus unie. C'est encore une des grâces que je ne cesse de demander, car plus on s'approche de Dieu et plus on désire s'en approcher, - plus on lui est uni et plus on désire cette union, parce qu'on comprend toujours davantage que Dieu est le centre de notre cœur et que Lui seul peut le remplir et le rendre heureux. »
Sainte Marie-Thérèse Couderc, Lettre à sa Supérieure du 7 août 1867, in J. Dehin, "L'Esprit de la Vénérable Mère Thérèse Couderc, Fondatrice de l'Institut de Notre-Dame de la Retraite au Cénacle", O.F.L., 1946.
Marie-Thérèse Couderc a été canonisée par Paul VI le 10 mai 1970.
Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre devant plus de 40.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur l’Église, rappelant que dans le Credo on professe son unité. L’Église, qui est unique, est unité en elle-même, bien que répandue sur tous les continents en près de 3.000 diocèses : "L'unité dans la foi, l'espérance et la charité, dans les sacrements et dans le ministère, soutient et tient ensemble le grand édifice qu'est l’Église. Où qu'on aille, dans la plus petite paroisse, au fin fond de la planète, il y a l’Église, l'unique Église. Nous y sommes chez nous, en famille, entre frères et sœurs. C'est là un grand don de Dieu. L’Église est une mais pour tous, non pour les seuls européens, ou une pour les africains, une autre pour les américains, les océaniens. Non elle est une et pareille partout, à l'instar d'une famille dont les membres peuvent être éparpillés sans perdre les liens les unissant. Peu importent les distances !".
Puis le Pape a reparlé de la récente JMJ de Rio, riche de tant de visages, de langues, d'origines et de cultures différentes : "Mais on ressentait l'unité profonde que caractérise l'unique Église, on ressentait cette union de tous que nous ressentons" ce matin également. Le chrétien ne peut dire "non, cela ne m'intéresse pas" et rester enfermé dans un petit groupe comme en lui-même, au risque de privatiser l’Église entre amis. Comme catholique, je ressens cette unité et je la vis... Il serait triste d'avoir une Église privatisée par l'égoïsme et un manque de foi. Restons donc tous unis et demandons-nous si nous prions vraiment les uns pour les autres. Prions-nous pour les chrétiens persécutés, pour nos frères et sœurs qui souffrent à cause de leur foi ? Il est important de se projeter au dehors de notre horizon personnel pour se sentir membre de la famille qu'est l’Église. Et puis demandons-nous aussi s'il existe des blessures à l'unité de la famille de Dieu... Il y a parfois des incompréhensions, des tensions et des conflits qui blessent une Église qui n'a pas le visage que nous voudrions, lorsqu'elle ne manifeste pas la charité voulue par Dieu. Mais nous sommes les responsables de ces lacérations. Face aux divisions qui demeurent entre catholiques, orthodoxes et protestants nous constatons combien il est difficile de rendre pleinement visible l'unité de l’Église. Dieu nous a offert l'unité que nous avons du mal à vivre. Il faut donc faire des efforts, bâtir la communion, éduquer à la communion, dépasser incompréhensions et divisions...car ce monde a lui aussi besoin d'unité, de réconciliation et de communion. Or l’Église est une maison de communion !".
Citant enfin l'épître de Paul aux Éphésiens, le Pape François a souligné combien le maintien de l'unité dépend de la paix, et que cela nécessite humilité, douceur, magnanimité et amour, des vertus qui sont le fruit de nos efforts. L'Esprit les concède, qui est l'auteur de l'unité dans la diversité car il est harmonie. C'est pourquoi nous devons tous demander au Seigneur de nous tenir unis, de ne pas être des instruments de division. "Comme le dit une belle prière franciscaine, nous devons prendre l'engagement à porter l'amour là où règne la haine, le pardon là où règne l'offense, l'union là où il y a discorde".
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.9.13)
Escolanía del Escorial - Dir. Lorenzo Ramos
« Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple ; mais daignez, ô mon Dieu, me pardonner à moi-même mes propres iniquités. Parce, domine, parce populo tuo.
Pardonnez-moi, Seigneur, les péchés de mon enfance, les péchés de ma jeunesse, mes péchés de l'âge mûr, et ceux de toute ma vie. Parce, Domine...
Pardonnez-moi, Seigneur, les péchés que je connais, et ceux que je ne connais point ; mes fautes passées, mes fautes présentes, et celles dans lesquelles je pourrais encore tomber. Parce, Domine...
Pardonnez-moi, Seigneur, mes manquements de tous les jours, les défauts d'intention, les détours, les recherches secrètes, et tout ce qui porte le cachet de la faiblesse du cœur, ou quelque nuance du péché. Parce, Domine...
Pardonnez-moi, Seigneur, tout ce qui vous déplaît en moi, tout ce qui s'y trouve entaché d'amour-propre, de vaine gloire, et de toutes les misères qui dégradent la pauvre humanité. Parce, Domine...
Pardonnez-moi, Seigneur, les fautes d'autrui auxquelles j'ai pu participer ; pardonnez à mes parents, à mes amis, et à toutes les personnes de ma connaissance pour lesquelles j'ai pu être une occasion de péché. Parce, Domine...
Pardonnez, Seigneur, à tous ceux qui habitent cette demeure, ce quartier, cette ville, les campagnes dont elle est environnée, pardonnez à tous les pécheurs qui vous ont oublié, et qui gémissent loin de vous. Parce, Domine...
Pardonnez, Seigneur, pardonnez à notre malheureuse patrie, qui, en tant d'occasions, vous a si grièvement offensé. Parce, Domine, parce populo tuo, ne in aeternam irascaris nobis.
Pardonnez, Seigneur, pardonnez à tous les hommes, à toutes les nations, à tous les peuples, pardonnez à tous ceux qui dans l'univers se sont opposés aux desseins de votre sainte volonté. Parce, Domine...
Regardez sur la terre, Seigneur, regardez : tant de désordres, tant de crimes, et tant de misères publiques ou cachées, remueront les entrailles de votre infinie miséricorde ! Parce, Domine...
Regardez, Seigneur, regardez toutes ces âmes créées à votre image, rachetées au prix du sang d'un Dieu, et qui courent d'elles-mêmes, en aveugles, se perdre dans ce déluge d'iniquités. Parce, Domine...
Regardez à vos pieds, Seigneur, regardez toutes nos âmes, qui crient vers vous, vous implorent et ne cessent de répéter : Parce, Domine, parce populo tuo, ne in aeternum irascaris nobis.
Non, vous ne serez pas toujours irrité contre nous, car vous ne voulez point la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.
Qui suis-je ? ô mon Dieu ! pour oser implorer votre miséricorde, et vous demander pardon pour mes frères ? Mon âme se répandra donc en pleurs, devant vous, comme une mer ; et là, le front humilié, je me frapperai la poitrine, en attendant que vous daigniez jeter sur moi, et sur nous tous, des regards de bonté. Au nom de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Toute âme qui a péché, ne peut rentrer en grâce que par la pénitence.
Faire pénitence, c'est quitter le péché, c'est réparer le péché, c'est se prémunir contre le péché.
Mon Jésus, miséricorde !
Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! »
Vu et approuvé par A. Margerin, vic. gén., Recteur de l'Université de Lille, 31 décembre 1915.