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  • Audience générale de ce mercredi 18 décembre 2013

    Le Pape François a consacré la catéchèse de la dernière audience générale de l'année, tenue ce matin Place St Pierre, à une réflexion sur le sens de la Nativité :

    "Noël est une fête de la foi et de l'espérance, qui surpasse l'incertitude et le pessimisme. Notre espérance réside dans le fait que Dieu est avec nous et qu'Il a encore confiance en nous. Il vient parmi les hommes et choisit la terre comme demeure pour vivre parmi nous et partager nos joies et nos peines. Ainsi la terre n'est plus une vallée de larmes mais le lieu où Dieu a planté sa tente, le lieu où l'homme le rencontre, le lieu de sa solidarité avec l'homme... Cette Présence ne s'opère pas dans un monde idéal mais dans un monde réel, marqué par tant de belle choses et tant de maux, lacéré par les divisions et les guerres, l'oppression et la pauvreté. Dieu a décidé de vivre notre histoire telle quelle, avec ses limites et ses drames... Il est bien 'Dieu avec nous' pour toujours... La Nativité démontre que Dieu s'est mis pour toujours du côté de l'humanité, pour la sauver et la relever de ses misères et de ses fautes". Le grand cadeau de Bethléem est que Dieu "s'est abaissé en venant sur terre petit et pauvre... Afin de Lui être semblables nous devons éviter de dominer les autres mais nous efforcer de nous abaisser, en nous mettant au service de l'autre. Petits avec les petits, pauvres avec les pauvres... Être solidaires à leur côté doit être traduit dans l'éloquence des gestes, non des paroles. Que serait un chrétien qui ne s'abaisserait pas et ne servirait pas ? Un païen ! Faisons donc en sorte que nos frères ne soient jamais abandonnés". Par ailleurs, par le biais du Fils, Dieu est devenu un d'entre nous. "Quoi que nous ayons fait, nous L'aurons servi en servant nos frères et sœurs". Jésus lui même nous l'a annoncé : nourrir, vêtir, accueillir, visiter les petits et les pauvres, c'est le faire à son endroit. Le Saint-Père a conclu en demandant à "Marie de nous aider à reconnaître à Noël le visage du Fils de Dieu fait homme dans les plus humbles d'entre les hommes".

    Depuis son élection, le Pape François a tenu 30 audiences générales, pour lesquelles la Préfecture de la Maison pontificale a distribué 1.548.500 billets, même si les présences réelles se sont parfois élevées à 100.000 personnes, nombre de pèlerins restant amassés devant la Place St Pierre, Place Pie XII et rues adjacentes, où des écrans géants sont installés.

    A l'audience générale figurait une délégation de l'équipe de football San Lorenzo de Buenos Aires, dont le Pape est adhérant depuis de nombreuses années. Le Vice Président du club lui a offert la copie de la coupe de la ligue argentine remportée cette année, ainsi que le maillot de l'équipe. Enfant, Jorge Mario Bergoglio accompagnait son père au stade. Devenu archevêque de la capitale, il allait y dire la messe et confesser les joueurs d'une équipe fondée par un prêtre salésien qui, nommé dans la banlieue d'Almagro avait sauvé de la délinquance nombre de jeunes désœuvrés grâce au sport. Il a vivement remercié la délégation de lui avoir offert ce trophée pour son anniversaire.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.12.13).

  • Dietrich Buxtehude (1637-1707) : Cantate "O Gottes Stadt" BuxWV 87

    The Netherlands Bach Society - Dir. Jos van Veldhoven
    Johannette Zomer, soprano

  • Méditation : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire"

    « La vie d'amour de Dieu réclame le concours de Dieu. Aussi, deux convictions doivent être fortement enracinées dans nos âmes : la conviction de notre impuissance, la conviction de la nécessité d'appeler Dieu à notre secours.
    Notre impuissance est radicale : "Sans moi, dit Notre-Seigneur, vous ne pouvez rien faire."
    Rien, dit saint Augustin, ce n'est pas un peu, si petit soit-il, c'est rien dans sa signification absolue. Or nous sommes aussi réfractaires à cette vérité, qu'aux mystères les plus profonds de l’Évangile. Aussi devons-nous produire souvent, presque sans cesse, des actes de foi à notre néant, à notre impuissance, à notre misère. Voilà pourquoi le bienheureux Jean Eudes nous invite à faire "une confession d'humilité". Seigneur Jésus-Christ, nous reconnaissons que nous ne sommes rien, que nous ne pouvons rien, que nous ne valons rien, que nous n'avons rien sinon le péché, que nous sommes des serviteurs inutiles ; que par nature nous sommes des enfants de colère, que nous sommes les derniers des hommes, que nous sommes les premiers des pécheurs. A nous donc appartient toute confusion et toute ignominie, et à vous, tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
    L'humilité est la mère de la confiance, aussi la seconde conviction qui nous est imposée, c'est la nécessité absolue de recourir à Notre-Seigneur Jésus-Christ, notre Médiateur, notre Sauveur ; de nous retirer en Jésus-Christ comme dans notre paradis, où nous trouverons très abondamment tout ce qui nous manque, pour nous appuyer et nous confier en lui, comme en Celui qui nous a été donné par le Père éternel pour être notre rédemption, notre justice, notre vertu, notre sanctification, notre trésor, notre force et notre tout. (St Jean Eudes) »

    Abbé Granger, Chanoine honoraire de Bayeux, La vie d'amour de Dieu - Ier Traité (IV, I), Avignon, Aubanel Frères, 1921.

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  • Féries Majeures : O Adonái

    O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento.

    O Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.

  • Mercredi 18 décembre 2013

    Calendrier liturgique

    (Mercredi des Quatre-Temps de l’Avent)

  • Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : Miserere S. 120

    Choir of New College, The King's Consort - Dir. Robert King
    Gillian Fisher, soprano

  • Méditation : "Que ton règne vienne..."

    « Le Royaume de Dieu est au dedans de nous, dit le Seigneur. C'est dans cet intérieur que le Souverain et le Maître absolu de toutes choses établit son empire par l'anéantissement de ce qui est opposé à la divine volonté, et par l'assujettissement de ce que nous sommes, de ce que nous pouvons, et de ce que nous faisons : car c'est en ces choses que consiste le règne de Dieu.
    [...]
    Ô Fils bien-aimé du Père éternel ! ô Fils tout aimable de la très pure Vierge, que mon âme et toutes celles que vous avez créées deviennent votre règne : que votre nom soit sanctifié par toute la terre par la destruction de l’idolâtrie, de l'infidélité, de l'hérésie et du péché : que tous les peuples le magnifient par une entière conformité de leurs volontés avec votre volonté divine. Ô adorable Jésus, que votre règne arrive, que votre règne arrive.
    [...] Il est vrai que l'aimable Jésus vit dans tous les cœurs animés de la grâce sanctifiante, mais il n'y règne pas : car combien se passe-t-il de choses dans la plupart de ces âmes qui lui sont opposées. Plusieurs se laissent aller à de fâcheux péchés véniels, sans s'en mettre beaucoup en peine, et c'est grande pitié de voir leurs esprits et leurs cœurs remplis de maximes et d'inclinations bien éloignées de celles de notre divin Roi, qui a paru visiblement parmi les hommes, pour leur apprendre, selon la doctrine du grand Apôtre, non seulement à renoncer au monde, mais encore aux désirs du siècle. Combien de recherches du propre intérêt, mal si commun, que selon la divine parole, il est presque universel... Ô mon Dieu que de sujets d'humiliation en l'homme. Les exercices les plus spirituels, les actions les plus saintes se trouvent infectées de l'amour propre... [...]
    Nous avons donc besoin des grâces bien particulières, pour être sans réserve, et entièrement à l'adorable Jésus, afin que non seulement il vive, mais règne souverainement dans nos âmes. »

    Vénérable Henri Marie Boudon (1624-1702), Le règne de Dieu en l'oraison mentale, Livre I, I, A Paris, Chez Estienne Michallet, 1683 (Seconde édition).

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  • Féries Majeures : O Sapiéntia

    O Sapientia, quæ ex ore Altissimi prodisti, attingens a fine usque ad finem, fortiter suaviter disponensque omnia: veni ad docendum nos viam prudentiæ.

    O Sagesse, sortie de la bouche du Très-Haut, qui enveloppez toutes choses d'un pôle à l'autre et les disposez avec force et douceur, venez nous enseignez le chemin de la prudence.

  • Féries Majeures : Les "Grandes Antiennes" - Les "Antiennes O" - "Les O de l’Avent"

    "L’Église ouvre aujourd’hui la série septénaire des jours qui précèdent la Vigile de Noël, et qui sont célèbres dans la Liturgie sous le nom de Féries majeures. L’Office ordinaire de l’Avent prend plus de solennité ; les Antiennes des Psaumes, à Laudes et aux Heures du jour, sont propres au temps et ont un rapport direct avec le grand Avènement. Tous les jours, à Vêpres, on chante une Antienne solennelle qui est un cri vers le Messie, et dans laquelle on lui donne chaque jour quelqu’un des titres qui lui sont attribués dans l’Écriture." (Dom Guéranger, L'année liturgique)

    Le nombre de ces Antiennes a varié au cours des âges (on en a compté jusqu'à 12 dans certaines Églises), et le nombre de 7 semble avoir été fixé aux alentours du XIIIe siècle.
    A travers ces Antiennes, nous retrouvons toujours le rappel des deux Avènements du Seigneur qui caractérise l’esprit de l’Avent.

    Elles commencent toutes par l’apostrophe O, d’où leur nom. Elles n’ont pas seulement la même mélodie, mais sont construites sur le même plan :
    1) On invoque le Seigneur qui va venir, tantôt en le désignant par un symbole, tantôt par un titre, par exemple : O sagesse, ô Racine de Jessé.
    2) Ce symbole ou ce titre est ensuite développé dans une phrase relative.
    3) Le point culminant de la phrase est la supplication instante : veni, viens, qui est suivie de la demande de Rédemption.
    (Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique)

    On croit voir dans les initiales de ces antiennes, en commençant par la dernière, un acrostiche, réponse du Christ à l’attente de son peuple : ERO CRAS, « Je serai demain », réponse éclatante à l'appel de la prière qui les conclue : "Viens, Seigneur !"

    Sapientia (Sagesse)
    Adonai (Chef, Seigneur suprême)
    Radix Jesse (Rameau de Jessé)
    Clavis David (Clef de David)
    Oriens splendor (Soleil levant)
    Rex gentium (Roi de l'univers)
    Emmanuel (Emmanuel = Dieu avec nous)

    "Joyaux de l’Avent, ces antiennes en expriment la théologie. L’incarnation du Fils, la rédemption, la poursuite de notre rachat jusqu’à la fin des temps, telle est cette constante théologie. Elle fait entrevoir que la célébration de l’Avent, comme celle de Noël, se centre sur le Mystère pascal où s’exprime l’œuvre de notre salut dans la mort et la résurrection du Christ." (Dom Adrien Nocent, Contempler sa Gloire)

    "Ces admirables Antiennes, qui contiennent toute la moelle de la Liturgie de l’Avent, sont ornées d’un chant plein de gravité et de mélodie ; et les diverses Églises ont retenu l’usage de les accompagner d’une pompe toute particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. Entrons dans l’esprit de l’Église et recueillons-nous, afin de nous unir, dans toute la plénitude de notre cœur, à la sainte Église, lorsqu’elle fait entendre à son Époux ces dernières et tendres invitations, auxquelles il se rend enfin." (Dom Guéranger, L'année liturgique)

  • Mardi 17 décembre 2013

    Calendrier liturgique

  • John Taverner (1490-1545) : Motet "Quemadmodum" (deux premiers versets du Psaume 41)

    Taverner Choir

    Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum,
    ita desiderat anima mea ad Te, Deus.

  • Méditations : des tentations...

    « La prière est sans nul doute indispensable pour repousser les tentations. Mais n'avons-nous pas aussi un autre moyen non négligeable, c'est l'application à notre devoir d'état, à la tâche qui nous a été confiée. Quand nous sommes occupées à bien faire ce que nous devons faire, chacune pour l'amour de Dieu, en union avec la très Sainte Vierge Marie, toutes les facultés sont donc occupées, et bien sûr, les tentations n'ont pas autant de prise sur nous. Voici encore un autre moyen pour écarter les tentations. Ce moyen tout simple et que vous connaissez bien, il consiste à opposer le mépris. Nous savons en effet que le mépris est le moyen le plus court pour nous défaire d'un ennemi que rien ne blesse tant que le dédain. Il est donc préférable aussi de ne pas revenir par la pensée sur nos tentations passées. Car en y revenant, nous remettrions en quelque sorte du bois au feu. Et ainsi nous l'entretiendrions au lieu de l'éteindre. Conservons donc notre tranquillité et la paix sereine dans les tentations. [...] Enfin, n'oublions pas cette vérité que nous connaissons bien ! Dieu si miséricordieux, ne permettra jamais que nous soyons tentées au-dessus de nos forces. Les débats de notre conscience, ces luttes, cette croix crucifiante, il faut les accepter par amour, et en esprit de réparation pour nos fautes, et pour celles des autres. Les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voulons. Puisque dans les âmes fidèles, elles produisent le contraire : elles produisent de bons effets, elles les maintiennent d'ailleurs dans une plus profonde humilité ; elles stimulent leur vigilance et leur courage. Et de plus elles les entretiennent dans leur ferveur, en les ramenant à Dieu plus souvent. Oui, les tentations nous donnent une heureuse expérience et pour les autres aussi, parce qu'elles nous rendent enfin plus compréhensives, et plus compatissantes pour les faiblesses du prochain. Mais il n'en demeure pas moins vrai que nous devons, vous et moi, être très vigilantes, par la prière, et par la pénitence. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens Évangéliques A XVII 1975, in "Textes choisis 5. Avec Marie - Vivre le combat spirituel", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2012.

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    Retable d'Issenheim de Matthias Grünewald, musée Unterlinden, Colmar
    Seconde ouverture, panneau droit : la tentation de St Antoine (détail)

  • Lundi 16 décembre 2013

    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce dimanche 15 décembre 2013


    « L’Église est la maison de la joie »

    C’est bien évidemment au troisième dimanche de l’Avent que le Pape François a consacré sa catéchèse lors de l’Angélus de ce dimanche. Appelé aussi dimanche du "Gaudete", le dimanche de la joie. Il s’agit pour nous de nous réjouir dans le Seigneur. « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. » C’est cet appel à la joie que nous retrouvons dans chacune des lectures de ce dimanche. Parce que le Seigneur est proche. « Comme une mère, a déclaré le Pape, l’Église nous encourage à poursuivre avec confiance l’itinéraire spirituel qui nous mènera à Noël. Le Message chrétien s’appelle Évangile, c’est-à-dire Bonne Nouvelle, une annonce de joie pour le peuple tout entier ; l’Église n’est pas un refuge pour personnes tristes, l’Église est la maison de la joie ! »

    « Mais cette joie de l’Évangile n’est pas une joie comme les autres. Elle trouve son fondement dans le fait de se savoir écoutés et aimés de Dieu. Comme nous le rappelle aujourd’hui le prophète Isaïe, Dieu est Celui qui vient nous sauver, et apporte son secours tout spécialement aux personnes perdues. Sa venue parmi nous nous fortifie, nous donne courage, fait exulter et fleurir le désert et la steppe, c’est-à-dire notre vie quand elle devient aride, sans l’eau de la Parole de Dieu et de son Esprit d’amour. Même si nos limites et nos égarements sont grands, il ne nous est pas permis d’être mous et vacillants face aux difficultés et nos faiblesses. Au contraire, nous sommes invités à renforcer nos mains, à solidifier nos genoux, à avoir du courage et à ne pas craindre, parce que notre Dieu montre toujours la grandeur de sa miséricorde. Grâce à son aide nous pouvons toujours recommencer tout dès le début, rouvrir les yeux, vaincre la tristesse et les larmes en entonnant un chant nouveau. Et cette joie véritable reste alors aussi dans les épreuves, dans les souffrances, parce qu’elle n’est pas superficielle, mais descend en profondeur dans la personnes qui se confie à Dieu et à confiance en Lui. »

    « La joie chrétienne, comme l’espérance, a encore ajouté le Pape, trouve son fondement dans la fidélité de Dieu, dans la certitude qu’Il maintient toujours ses promesses. Le prophète Isaïe exhorte ceux qui se sont égarés et ont des difficultés à croire à la fidélité du Seigneur, parce que son salut ne tardera pas à faire irruption dans leur vie. Ceux qui ont rencontré Jésus le long du chemin, font l’expérience dans leur cœur d’une sérénité et d’une joie dont rien ni personne ne pourra les priver. Notre joie c’est le Christ, son amour fidèle est inépuisable ! C’est pourquoi, lorsqu’un chrétien devient triste, cela signifie qu’il s’est éloigné de Jésus. Mais alors il ne faut pas le laisser seul ! Nous devons prier pour lui, et lui faire sentir la chaleur de la communauté. »

    Le Pape a conclu sa catéchèse en invoquant Marie : « Que la Vierge Marie nous aide à presser le pas vers Bethléem, pour rencontrer l’Enfant qui est né pour nous, pour le salut et la joie de tous les hommes. L’Ange lui a dit : « Réjouis-toi, pleine de grâce : le Seigneur est avec toi » (Luc 1,28). Qu’elle obtienne pour nous de vivre la joie de l’Évangile en famille, au travail, en paroisse, et partout. Une joie intime, merveilleuse et tendre. Celle qu’éprouve une mère lorsqu’elle regarde son enfant à peine né, et comprend que c’est un don de Dieu, un miracle que nous ne pouvons que remercier ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie N°2 « Résurrection » - V. "Im Tempo des Scherzos"

    Edinburgh Festival Chorus / London Symphony Orchestra - Dir. Leonard Bernstein
    Sheila Armstrong, soprano - Janet Baker, mezzo-soprano

    Le texte du chœur final est composé de huit vers de l’ode Aufersteh’n de Friedrich Gottlieb Klopstock, et le reste est de la main de Mahler lui-même :

    Chœur et soprano : "Lève-toi, oui, tu te lèveras à nouveau, Ma poussière, après un court repos ! La vie éternelle, Celui qui t'a appelée va te la donner. Tu es semée pour fleurir à nouveau. Le seigneur de la récolte marche à grands pas Et rassemble les gerbes. Alto : Oh, crois, mon cœur, crois : Rien ne sera perdu ! Ce que tu as désiré est à toi ! À toi, ce que tu as aimé, ce pour quoi tu t'es battu ! Soprano : Oh, crois : tu n'es pas né en vain ! Tu n'as pas vécu, souffert pour rien ! Chœur et alto : Ce qui est né doit disparaître ! Ce qui a disparu doit renaître ! Arrête de trembler ! Prépare-toi à vivre ! Soprano et alto : Oh, douleur ! toi qui pénètres tout, Je suis arraché à toi. Oh, mort ! toi qui conquiers tout, Tu es vaincue enfin ! Avec les ailes que j'ai gagnées Dans une lutte ardente pour l'amour, Je m'élèverai Vers une lumière qu'aucun œil n'a jamais vue ! Chœur : Avec les ailes que j'ai gagnées, Je m'élèverai ! Je vais mourir pour vivre ! Lève-toi, oui, tu te lèveras à nouveau, Mon cœur, en un clin d'œil ! Ce que tu as vaincu À Dieu te portera !"
  • Méditation : vigilance et persévérance dans nos luttes quotidiennes

    « Vous devez travailler par des efforts continuels, à détruire tout ce que vous apercevrez en vous d'affections terrestres, d'inclinations charnelles, et en un mot, que vous ne pardonniez à rien de tout ce qui n'y aura pas été mis de la main de Dieu. Les moindres réserves vous causeraient d'extrêmes dommages, et ce que vous auriez conservé ou par une volonté déterminée, ou par une négligence grossière, vous produirait par des conséquences certaines, des pertes que vous ne pourriez réparer. Le Gouverneur d'une place qui y reçoit au dedans de ses murs son ennemi, qui se croit en sûreté, parce qu'il ne le met ni dans le Donjon, ni dans la Citadelle, et qui ne lui donne pour habiter que la maison d'un bourgeois, se trompe : car cet homme qui est tout rempli de la volonté de lui nuire, et qui n'en attend que les occasions, ne manquera point de se servir des avantages qu'il a dans les mains, de former des cabales et des partis, de ménager des intelligences, et trouvera à quelque prix que ce soit, un moment et une conjoncture favorable dans laquelle il le pourra surprendre.

    C'est ce qui vous arrivera si vous ne faites main-basse sur les ennemis de Dieu, qui sont les vôtres ; j'entends vos vices et vos passions. Le démon sans doute s'appliquera à celle que vous aurez négligée ; il la fortifiera, il augmentera sa malignité, il essayera d'y en joindre d'autres ; ainsi le mal et la corruption venant à s'étendre et à se communiquer, ce qui vous aura paru un rien dans les commencements, vous sera dans la suite des blessures auxquelles vous ne pourrez plus apporter de remèdes ; il suffit pour vous obliger de garder dans une affaire de cette importance toute l'exactitude nécessaire, de savoir comme Jésus-Christ nous l'a appris, qu'un peu de levain gâte et aigrit toute la pâte (1Co 5,6) ; et l'expérience nous fait connaître que la même barque qui a résisté aux coups de la mer les plus furieux, et aux tempêtes les plus violentes, fait naufrage dans le port, par une fente et par une ouverture, quelque petite qu'elle soit, lorsqu'on néglige d'y mettre la main et de la réparer. Réjouissez-vous donc, mes frères, réjouissez-vous, Gaudete in Domino, iterum dico gaudete (*), puisque bien loin de trouver quelque chose de terrible dans l'avènement de Jésus-Christ, vous n'y voyez rien qui ne vous console, puisque les voies dans lesquelles la Providence vous a engagés, vous conduisent à la fin de toutes vos espérances... comme un torrent de grâces qui vous porte de lui-même, par une heureuse rapidité, à cette terre de bénédiction, qui est la fin et le comble de tous vos désirs. »

    (*) : Introït de la Messe de ce dimanche : "Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux." (Phil. 4, 4-6) »

    Dom Armand Jean [de Rancé] (1626-1700), Ancien Abbé de la Trappe, extrait de la Conférence pour le IIIe Dimanche de l'Avent, in "Conférences ou Instructions sur les Épitres et Évangiles des Dimanches et principales fêtes de l'année", Tome Premier, A Paris, Chez Florentin & Pierre Delaulne, 1698.

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  • Dimanche 15 décembre 2013

    3ème dimanche de l'Avent

    Calendrier liturgique

    "Gaudete in Domino"

    C’est l’Introït du troisième dimanche de l’Avent. ICI dans une toute nouvelle interprétation, qui est proposée à notre écoute par les "Cantori Gregoriani" et par leur chef de chœur, avec un guide explicatif fort bien réalisé.

    Ant. ad Introitum. Phil. 4, 4-6.
    Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.
    Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux. Votre sérénité dans la vie doit frapper tous les regards, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins.

    Ps. 84, 2.
    Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.
    Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité.
  • Hildegard Von Bingen (1098-1179) : Ave, Generosa - Schubert : Ave Maria

    Petits Chanteurs du Mont-Royal (Canada) - Dir. Gilbert Patenaude
    Daniel Taylor, contre-ténor

  • Méditation - Prière : Sainte Marie, notre Mère

    « Il existe donc une femme dont les divines relations avec Dieu sont d'un ordre absolument à part, une femme qui, en s'adressant à Dieu, lui dit : "Vous êtes mon enfant". Il est une femme qui est unie au Fils de Dieu par les liens naturels qui m'unissent, moi, à ma vraie mère, à la femme qui m'a enfanté. Il est une femme à laquelle le Fils de Dieu fait homme doit ce que je dois, moi, à ma mère bien-aimée ; une femme envers laquelle le Fils de Dieu fait homme éprouve, avec une perfection infinie, les sentiments de dévotion que j'éprouve à l'égard de ma mère ; une femme qui est réellement chérie de Dieu, de cet amour spécial dont on aime une femme à qui l'on doit la vie ! Il existe une femme à qui le Fils de Dieu, devant tous les anges, dit : "Ma Mère".

    Sainte Marie, c'est Vous, cette femme bienheureuse ! Oh ! priez pour nous, indignes serviteurs de Dieu ; Vous, Vous êtes sa Mère. Il y a une distance comme infinie entre votre gloire et la gloire du plus glorifié des bienheureux. Il y a une distance comme infinie entre votre dignité et la dignité du plus élevé des esprits célestes ou du premier des pontifes. Il y a une différence qui ne se concevra jamais entre votre intimité avec Dieu et l'intimité avec Dieu du plus divinisé des saints : Vous, Vous êtes la Mère. Il s'est caché longtemps en Vous avant de se manifester aux hommes. Il a voulu passer à côté de Vous trente ans de sa vie mortelle : trente ans sur trente-trois, pour m'apprendre à vivre ma vie d'âme en votre maternelle compagnie, pour m'enseigner à me trouver bien avec Vous et à faire de mon filial amour pour Vous la plus douce consolation de mon exil sur la terre.

    Ô Sainte Mère de Dieu, Vous avez ravi le Cœur de l’Éternel, comment pourriez-vous ne point ravir le mien ? Il Vous a plu de venir à moi pour m'attirer à Vous ; cette lecture n'en est-elle point la preuve ? D'où me vient donc cet honneur que la Mère de mon Dieu daigne me visiter ? - Unde hoc mihi ut veniat Mater Domini mei ad me ? (*)

    Cet honneur, ô racheté du Christ, il nous vient du Cœur de Jésus, qui veut voir Notre-Dame régner dans tous les cœurs... »

    (*) : St Lc, ch. I

    Chanoine Marie-Eugène Henry, Chapelain de Paray-le-Monial, Notre très douce Dame (ch. XI), Paray-le-Monial, Imprimerie Nouvelle, 1937 (Nouvelle édition transformée).

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  • Samedi 14 décembre 2013

    Calendrier liturgique

    « Dieu nous a tout dit en une seule fois en nous donnant son Fils. »
    St Jean de la Croix