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evangile - Page 9

  • Méditation : patience, paix et joie

    « La vertu qui apparaît le plus dans l'Evangile, c'est la patience. Patience, c'est-à-dire tenir, tenir dans la difficulté, dans les souffrances, tenir dans l'expérience du mal. Tenir dans la splendeur du mystère de Dieu qui est dans nos coeurs. Il faut être présent à Dieu de façon active. Cela suppose que nous lâchions tout ce qui nous tient à coeur, pour retrouver au plus profond ce qu'est le mystère du Seigneur. Oui, nous avons à découvrir le Seigneur dans sa paix et dans sa joie, toujours nouveau, toujours plus invraisemblable, et toujours plus proche.

    Dans l'Eucharistie, nous demanderons au Seigneur d'être là, dans cette paix et dans cette joie qu'il nous donne. Le Christ nous dit toujours : 'La paix soit avec vous'. La paix, c'est-à-dire la plénitude des biens de Dieu, la plénitude de la réalité divine. Ensemble, nous demanderons que cette joie nous pénètre et nous transforme. Alors nous chanterons : 'Béni soit le Père de Jésus-Christ Notre-Seigneur qui nous a bénis et comblés de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les cieux.' Bénissez le Seigneur et rendez-lui grâces. Il n'est qu'amour, il n'est que joie, il n'est que paix. Il se donne tout entier dans l'amour. Laissez-vous faire par l'amour de Dieu. Laissez-vous entraîner par ce torrent débordant qu'est l'amour de Dieu, et vous chanterez du fond de votre coeur : 'Viens, Seigneur Jésus !' »

    P. Marie-Joseph Le Guillou (1920-1990), L'expérience de Dieu dans l'Esprit Saint, Fayard, Paris, 1976.

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    (Parc National de Paklenica, Croatie - Crédit photo)

  • Messe à la paroisse des Sts Elisabeth-et-Zacharie, dans la banlieue nord de Rome

    "La réalité se comprend mieux en périphérie qu'au centre", a dit le Pape François aux milliers de personnes qui l'attendaient ce matin à la paroisse des Sts Elisabeth-et-Zacharie dans la banlieue nord de Rome. A son arrivée, le Saint-Père accompagné par le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire de Rome et Mgr Guerino Di Tora, Auxiliaire, a salué les familles des enfants baptisés cette année et a confessé quelques fidèles. Il a fait saluer son secrétaire Mgr Alfred Xuereb, qui fête ses 29 ans de sacerdoce. A 9h30, il a présidé la messe après le mot d'accueil du P Benoni Ambarus, le curé, et a donné la communion pour la première fois à 16 enfants, et à 28 autres qui l'avaient déjà reçue les semaines précédentes.

    Dans son homélie entrecoupée de questions-réponses aux enfants, le Pape a évoqué la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, relevant que la Vierge, à peine reçut-elle la nouvelle qu'elle serait Mère de Jésus, et que sa cousine Elisabeth était elle aussi enceinte, partit "en toute hâte" sans attendre, sans se dire qu'Elisabeth avait "sûrement des amies pour l'aider". "Il est beau de penser cela de la Vierge, de notre Mère, qui va en hâte aider...non pas pour se vanter et dire à sa cousine : Maintenant c'est moi qui commande parce que je suis la Mère de Dieu ! Non, ce n'est pas cela qu'elle a fait. Elle est venue l'aider. Et la Vierge est toujours comme cela. Elle est notre Mère et vient toujours en hâte lorsque nous en avons besoin. Ce serait beau d'ajouter à la Litanie de la Vierge une litanie qui dise : Notre-Dame qui accourt, prie pour nous !... parce qu'elle accourt toujours, elle n'oublie pas ses enfants. Et quand ses enfants sont dans la difficulté, le besoin et l'invoque, elle accourt. Et cela nous rassure d'avoir notre Maman à proximité, toujours à notre côté... La Vierge qui accourt toujours pour nous". Elle "nous aide aussi à bien comprendre Dieu..., à bien comprendre la vie de Jésus", a ajouté le Saint-Père qui a ensuite dialogué avec les enfants : "Je vous demande à vous les enfants : Qui sait qui est Dieu ? Levez la main. Le Créateur de la terre. Et combien de Dieu y-a-t-il ? Un. Mais, on m'a dit, à moi qu'il y en avait trois : le Père, le Fils et le Saint Esprit !... Ils sont trois en un, trois personnes en une. Et que fait le Père ? Le Père est le commencement, le Père, celui qui a créé toutes les choses, et qui nous a créé nous. Que fait le Fils ?...Il nous aime. Et ensuite. Il nous apporte la Parole de Dieu... Et encore ? Qu'a fait Jésus sur la terre ? Il nous a sauvé. Il est venu donner sa vie pour nous. Le Père crée le monde, Jésus nous sauve. Et l'Esprit Saint, que fait-il ? Il nous aime !". Maintenant, tous ensemble les enfants : le Père nous a tous créé, a créé le monde, Jésus nous sauve, et l'Esprit Saint ? Il nous aime ! C'est cela la vie chrétienne : parler avec le Fils et parler avec l'Esprit Saint. Jésus nous a sauvé mais marche aussi avec nous dans la vie... Et que fait-il quand il marche avec nous dans la vie ? Ça c'est difficile. Celui qui le sait gagne le championnat de football. Que fait Jésus quand il marche avec nous ? D'abord, il nous aide. Il nous guide. Très bien ! Il marche avec nous, nous aide, nous guide et nous enseigne à le suivre. Jésus nous donne aussi la force de marcher quand c'est difficile, pas vrai ? Et même dans nos devoirs d'école ! Il nous donne la force. Savez vous comment ?... Dans la communion, il nous donne la force, nous aide. Mais quand vous dites : il nous donne la communion, un morceau de pain nous donne tant de force ? Cela semble du pain. En réalité, ce n'est pas du pain. Qu'est-ce ? C'est le corps de Jésus. Jésus vient dans nos cœurs. Voilà, pensons tous à cela, tout le monde : le Père nous a donné la vie, Jésus nous a donné le salut, il nous accompagne, nous guide, nous soutient, nous enseigne. Et l'Esprit Saint ? Il nous aime ! Il nous donne l'amour. Pensons à Dieu ainsi et demandons à la Vierge Marie, notre Mère, qui accourt toujours pour nous aider, de nous enseigner à bien comprendre comment est Dieu, comment est le Père, comment est le Fils et comment est le Saint Esprit". Après la Messe, le Pape est rentré au Vatican pour présider le traditionnel Angélus dominical Place St Pierre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.5.13)

  • Audience générale de ce mercredi 22 mai 2013

    "Soyons des témoins courageux de l'Evangile"

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à l’Esprit Saint, "sans lequel, a-t-il dit, l’Eglise ne pourrait vivre et réaliser la mission que Jésus nous a confié, celle d’aller et de faire des disciples de tous les peuples. Cette mission ne concerne pas seulement quelques-uns, c’est aussi la mienne, la tienne, la nôtre. Nous devons tous être des évangélisateurs surtout par notre vie... C’est pourquoi, nous devons nous ouvrir sans peur à l’action de l’Esprit Saint... A la Pentecôte, l’Esprit Saint fit sortir d’eux-mêmes les apôtres et les transforma en annonciateurs des grandes œuvres de Dieu...que chacun entendait dans sa propre langue.
    Il y a ici un premier effet important de l’action de l’Esprit Saint...l’unité, la communion... La confusion des langues, comme à Babel, est dépassée parce qu’aujourd’hui règne l’ouverture à Dieu et aux autres, qui mène à l’annonce de la Parole de Dieu avec un langage que tous comprennent, celui de l’amour que l’Esprit répand dans les cœurs... Qu'est-ce que je fais dans ma vie ? - a demandé le Pape en haussant la voix - Je divise en faisant des commentaires, en critiquant, avec des commérages, avec envie ?
    Le deuxième effet de l’Esprit Saint – a poursuivi le Saint-Père - est le courage qu’il m’inspire pour annoncer franchement la nouveauté de l’Evangile, à haute voix, en tout temps et lieu. Et cela, bien appuyé sur la prière, sans laquelle toute action reste vide et l’action manque d’âme puisqu’elle n’est pas animée par l’Esprit... Evangéliser, annoncer Jésus, est réjouissant, tandis que l'égoïsme nous rend tristes et amers".
    Il a alors souligné le rôle de la nouvelle évangélisation comme troisième effet important. "Une Eglise qui évangélise doit toujours partir de la prière, en demandant, comme les apôtres dans le cénacle, le feu de l’Esprit Saint. Seule une relation fidèle et intense avec Dieu permet de ne pas rester enfermé et d’annoncer avec courage l’Evangile".
    Avant de conclure, le Pape a rappelé les paroles de Benoît XVI : “Aujourd’hui, l’Eglise sent le vent de l’Esprit Saint qui nous aide et nous montre la bonne voie”... "Renouvelons, chaque jour, notre confiance en l’action de l’Esprit Saint, laissons-nous guider par lui, soyons des hommes et des femmes de prière qui rendent témoignage de l’Evangile avec courage, en devenant dans ce monde des instruments d’unité et de communion avec Dieu".
    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les quelque 50.000 pèlerins réunis sur la Place St Pierre. Il a invité, en anglais, à prier pour les victimes et en particulier les enfants, de l’ouragan en Oklahoma.

    Après l’audience générale, le Saint-Père, rappelant que le 24 mai, on célèbrera la fête liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, qui est vénérée avec une grande dévotion dans le sanctuaire de Sheshan à Shangaï, a lancé un appel pour la Chine, invitant tous les catholiques du monde à "prier pour implorer de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et joie le Christ mort et ressuscité, pour être fidèles à leur Eglise et au Successeur de Pierre et vivre quotidiennement au service de leur pays et de leurs concitoyens de façon cohérente avec la foi qu’ils professent". Le Pape a invoqué la Vierge avec ces paroles: "Notre-Dame de Sheshan, soutiens les engagements de ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus... Que la Vierge fidèle soutienne les catholiques chinois, rende précieux aux yeux du Seigneur leurs engagements difficiles et fasse grandir l’affection et la participation de l’Eglise chinoise sur le chemin de l’Eglise universelle".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.5.13)
  • Audience générale de ce mercredi 8 mai 2013

    "Voir avec les yeux du Christ"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'esprit du temps pascal qui culmine avec la Pentecôte, où l'Eglise revit l'effusion de l'Esprit, la troisième Personne de la Trinité : "Dans le Credo, a-t-il dit, nous professons notre foi dans le Saint Esprit, Seigneur qui donne la vie... L'Esprit est Kyrios, Seigneur, ce qui signifie qu'il est Dieu à l'instar du Père et du Fils... Et il est avant tout la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. Toujours et partout, l'homme désire une vie pleine et belle, juste et bonne, qui ne soit pas sous la menace de la mort mais en mesure de se développer dans sa plénitude. Il est comme un voyageur cherchant l'eau vive et fraîche dans sa traversée de déserts...qui cherche une source en mesure d'étancher sa grande soif de lumière et d'amour, de beauté et de paix. C'est un désir que nous ressentons tous. Or c'est Jésus qui nous offre cette eau vive qu'est l'Esprit procédant du Père et que Jésus verse dans nos coeurs. Je suis venu, a-t-il dit, pour que vous ayez la vie, et l'ayez en abondance".

    Comme à la Samaritaine Jésus promet l'eau vive à qui le reconnaît comme le Fils envoyé par le Père pour son salut, "afin que toute vie soit guidée par Dieu... Le chrétien est un homme spirituel car il pense et agit selon Dieu et l'Esprit... L'eau est essentielle à la vie. Elle abreuve, lave et féconde la terre. Sans elle, c'est la mort... L'eau vive de l'Evangile est l'Esprit, don du Ressuscité qui vient habiter en nous, nous purifier, nous éclairer et nous transformer afin que nous puissions prendre part à la vie de Dieu qui est amour... Le Saint Esprit, avec le notre, atteste de ce que nous sommes fils de Dieu, fils et héritiers avec le Christ si nous partageons ses souffrances en vue de partager sa gloire. Tel est le don que l'Esprit nous fait, cette vie même de Dieu, vécue en fils véritables, dans la confiance, la liberté et la confiance en la miséricorde divine. Ceci produit une façon nouvelle de voir l'autre, proche comme lointain, frère en Jésus qu'il convient de respecter et aimer. Oui, l'Esprit nous enseigne à voir avec les yeux de Jésus... Voici pourquoi l'eau vive désaltère notre existence en nous disant que nous sommes aimés de Dieu comme des fils destinés à l'aimer. Avec la grâce de l'Esprit, comme Jésus, nous pouvons véritablement vivre en fils de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les familles des nouveaux Gardes Suisses, les pèlerins polonais fêtant aujourd'hui leur patron saint Stanislas : "Puisse son attention aux personnes et à la morale sociale inspirer notre engagement au service des frères et de la patrie". Puis il a salué des pèlerins argentins et invoqué avec eux la Vierge de Luján, patronne de leur pays : "Je lui confie affectueusement tous les argentins, leurs joies et leurs préoccupations". Et enfin de rappeler que c'est aussi la fête de la Vierge du Rosaire de Pompei, s'unissant à la supplique mariale du bienheureux Bartolo Longo : "Unissons nous à cette démarche de foi et de dévotion populaire afin que par l'intercession de Marie le Seigneur accorde sa miséricorde et la paix, à l'Eglise et au monde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.5.13)

  • Messe Place St Pierre pour les confraternités

    Ce matin, sous une pluie insistante, le Pape François a présidé Place St Pierre une messe pour les confraternités, venues majoritairement d'Italie et d'Europe en pèlerinage pour l'Année de la foi, qui avaient précédemment défilé Via della Conciliazione. S'adressant au Saint-Père, Mgr Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, a évoqué l'histoire de ces associations de fidèles, qui expriment auprès des pauvres, des malades et des marginaux la foi et la charité de l'Eglise.

    Chers frères et sœurs, a-t-il dit en ouverture de l'homélie, "vous avez été courageux de venir malgré la pluie… Le Seigneur vous bénit d’autant plus ! Sur le chemin de l’Année de la foi, je suis heureux de célébrer une messe spéciale pour les confraternités, une réalité traditionnelle dans l’Eglise qui a récemment connu un renouveau". Lors de la dernière Cène, "Jésus confie aux Apôtres ses dernières pensées comme un testament spirituel, avant de les laisser. Le passage évangélique d’aujourd’hui insiste sur le fait que la foi chrétienne est toute centrée sur le rapport avec le Père, le Fils et l’Esprit".

    "Qui aime le Seigneur, Jésus l’accueille en lui, ainsi que le Père, et, grâce à l’Esprit Saint, accueille l’Evangile dans son cœur et dans sa vie. Là nous est indiqué le point d’où tout doit partir et où tout doit conduire : aimer Dieu, être disciples du Christ en vivant l’Evangile. En s’adressant à vous, Benoît XVI a utilisé l'expression 'Etre conforme à l’Evangile'. La piété populaire, dont vos confraternités sont une importante manifestation, est un trésor que les évêques latino-américains ont défini comme une spiritualité, une mystique, un espace de rencontre avec Jésus Christ. Puisez toujours à la source inépuisable qu'est le Christ, renforcez votre foi, en ayant souci de la formation spirituelle, de la prière personnelle et communautaire, de la liturgie. Au fil des siècles, les confraternités ont été des foyers de sainteté pour beaucoup de personnes qui ont vécu avec simplicité une relation intense avec le Seigneur. Marchez avec résolution vers la sainteté. Ne vous contentez pas d’une vie chrétienne médiocre, mais que votre appartenance soit un stimulant, surtout pour vous, à aimer davantage Jésus-Christ... Le passage des Actes des apôtres que nous avons entendu nous parle aussi de ce qui est essentiel. Dans l’Eglise naissante, il y eut tout de suite besoin de discerner ce qui était essentiel pour être chrétien, pour suivre le Christ, de ce qui ne l’était pas. Les apôtres tinrent à Jérusalem, un premier concile pour traiter des problèmes nés de l'annonce évangélique aux païens, à qui n’étaient pas juifs. Ce fut une occasion providentielle pour mieux comprendre ce qui est essentiel, c’est à dire croire en Jésus mort et ressuscité pour nos péchés, et nous aimer comme il nous a aimés. Mais remarquez comment les difficultés furent surmontées, non au dehors, mais au sein de l’Eglise".

    "Il y a un second élément que je voudrais vous rappeler à la suite de Benoît XVI, l’ecclésialité. La piété populaire est une voie qui conduit à l’essentiel si elle est vécue dans l’Eglise en profonde communion avec les pasteurs. L’Eglise vous aime ! Soyez une présence active dans la communauté comme cellules vivantes, pierres vivantes. Les évêques latino-américains ont écrit que la piété populaire...est une manière légitime de vivre la foi, une façon de se sentir partie prenante de l’Eglise. N’est-ce pas beau ! ... Aimez l’Eglise et laissez-vous guider par elle ! Dans les paroisses, dans les diocèses, soyez un vrai poumon de foi et de vie chrétienne, un air frais.... L’Eglise est riche de ses variétés et expressions qui reconduisent à l’unité. La diversité reconduit à l’unité et l’unité est la rencontre avec le Christ".

    Puis le Pape a évoqué la troisième caractéristique des confraternités : "Etre missionnaire. Vous avez une mission spécifique et importante, celle de garder vivant le rapport entre la foi et les cultures des peuples auxquels vous appartenez, et vous le faites à travers la piété populaire. Quand vous portez en procession le crucifix avec tant de vénération et tant d’amour du Seigneur, vous ne faites pas un simple acte extérieur. Vous indiquez la centralité du mystère pascal du Seigneur, de sa Passion, Mort et Résurrection, qui nous a rachetés, et vous indiquez d’abord à vous-mêmes et à la communauté qu’il faut suivre le Christ sur le chemin concret de la vie pour qu’il nous transforme. De la même façon, quand vous manifestez une profonde dévotion envers la Vierge Marie, vous indiquez la plus haute réalisation de l’existence chrétienne... Cette foi, qui naît de l’écoute de la Parole de Dieu, vous la manifestez suivant des formes qui engagent les sens, les sentiments, les symboles des différentes cultures… Et en faisant ainsi, vous aidez à la transmettre au monde, et spécialement aux personnes simples, à celles que Jésus appelle les petits. Le fait de marcher ensemble vers les sanctuaires et de participer à d’autres manifestations de piété populaire, en amenant aussi les enfants ou en invitant d’autres personnes est en soi-même un geste évangélisateur... Soyez, vous aussi, de vrais évangélisateurs ! Vos initiatives sont des ponts et des chemins pour mener au Christ, pour marcher avec lui. Soyez donc toujours attentifs à la charité. Chaque chrétien et chaque communauté est missionnaire dans la mesure où il porte et vit l’Evangile et témoigne de l’amour de Dieu envers tous, spécialement envers qui se trouve en difficulté. Soyez missionnaires de l’amour et de la tendresse de Dieu. Soyez missionnaires de la miséricorde de Dieu, qui toujours nous pardonne, toujours nous attend, nous aime totalement... Etre conforme à l’Evangile, c'est l’ecclésialité et la missionnarité. Ces trois caractères, ne les oubliez pas. Etre conforme à l’Evangile, l’ecclésialité, être missionnaire. Demandons au Seigneur qu’il oriente toujours notre esprit et notre cœur vers Lui, comme pierres vivantes de l’Eglise, pour que chacune de nos activités, toute notre vie chrétienne soit un témoignage lumineux de sa miséricorde et de son amour. Et ainsi, nous marcherons vers le but de notre pèlerinage terrestre, vers ce sanctuaire tellement beau, la Jérusalem du Ciel".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.5.13)

  • Intentions de prière du Pape pour le mois de mai

    Universelle : Ceux qui rendent la justice
    "Pour que ceux qui administrent la justice oeuvrent toujours avec intégrité et avec une conscience droite."

    Pour l'évangélisation : Les séminaires des jeunes Eglises
    "Pour que les Séminaires, spécialement ceux des Eglises de mission, forment des pasteurs selon le Cœur du Christ, entièrement consacrés à l'annonce de l'Evangile."

  • Méditation : l'évangile aujourd'hui

    « Le Saint-Esprit n'écrit plus d'évangiles que dans les coeurs ; toutes les actions, tous les moments des saints, sont l'évangile du Saint-Esprit ; les âmes saintes sont le papier, leurs souffrances et leurs actions sont l'encre. Le Saint-Esprit, par la plume de son action, écrit un évangile vivant ; et on ne pourra le lire qu'au jour de la gloire où, après être sorti de la presse de cette vie, on le publiera. »

    [attribué au] P. Jean-Pierre de Caussade (1675–1751), L'Abandon à la Providence divine (XI), Paris, Desclée de Brouwer, 2006.

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    Saint Marc Evangéliste par Gioacchino Assereto (1600-1649)
    Toulouse, Musée des Augustins
    (Source : La Tribune de l'Art)

  • Méditation : serviteurs de la Sainte Vierge

    « Qu'est-ce que je vous demande ? Rien en ma faveur, tout pour votre gloire.
    Qu'est-ce que je vous demande ? Ce que vous pouvez et même, je l'ose dire, ce que vous devez m'accorder, comme Dieu véritable que vous êtes, à qui toute puissance a été donnée au ciel et dans la terre (Cf. Mt 28, 18), et comme le meilleur de tous les enfants, qui aimez infiniment votre Mère.

    Qu'est-ce que je vous demande ? Liberos : des prêtres libres de votre liberté, détachés de tout, sans père, sans mère, sans frères, sans soeurs, sans parents selon la chair, sans amis selon le monde, sans biens, sans embarras et sans soins et même sans volonté propre (Cf. IR 17, 40 et Ps 22, 4).

    Liberos : de vrais enfants de Marie, votre sainte Mère, qui soient engendrés et conçus par sa charité, portés dans son sein, attachés à ses mamelles, nourris de son lait, élevés par ses soins, soutenus de son bras et enrichis de ses grâces.

    Liberos : de vrais serviteurs de la Sainte Vierge qui, comme autant de saint Dominique, aillent partout, le flambeau luisant et brûlant du saint Evangile dans la bouche et le saint Rosaire à la main, aboyer comme des chiens, brûler comme des feux et éclairer les ténèbres du monde comme des soleils, et qui, par le moyen de la vraie dévotion à Marie, c'est-à-dire intérieure sans hypocrisie, extérieure sans critique, prudente sans ignorance, tendre sans indifférence, constante sans légèreté et sainte sans présomption, écrasent partout où ils iront la tête de l'ancien serpent, afin que la malédiction que vous lui avez donnée soit entièrement accomplie : inimicités ponam inter te et mulierem, inter semen tuum et semen ipsius et ipsa conteret caput tuum. (Cf. Gn 3, 15). »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Prière embrasée "Memento" (6,7,11,12), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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    (Crédit photo)

  • Angélus de ce dimanche 17 mars 2013

    "Sans le pardon le monde n'existerait plus"

    A midi, le Pape François est apparu pour la première fois à la fenêtre des appartements pontificaux pour le traditionnel Angélus dominical. Avant la prière mariale en latin, il s'est adressé à la foule (plus de 200.000 personnes) uniquement en italien, ouvrant son allocution par un Bonjour frères et soeurs ! "Après notre premier contact de mercredi dernier je peux à nouveau vous saluer tous en ce jour du Seigneur. Le dimanche est important pour les chrétiens, c'est le jour de la rencontre. On se salue, on se parle sur cette place qui, grâce aux media prend aujourd'hui les dimensions du monde. L'Evangile de ce cinquième dimanche de Carême propose l'histoire de la femme adultère sauvée de la mort par Jésus. L'attitude du Seigneur est surprenante car il n'a pas un mot de mépris pour elle, pas une parole de condamnation. Seulement des mots d'amour et de miséricorde qui appellent à la conversion. Moi non plus je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus. Alors, frères et soeurs ! Le visage de Dieu est celui d'un père plein de miséricorde, rempli de patience envers nous. Il nous comprend et nous attend et ne se lasse pas de nous pardonner si nous venons à lui le coeur contrit. Avez-vous pensé à la patience de Dieu, envers chacun de nous ? Telle est sa miséricorde. Grande est sa miséricorde dit le psalmiste".

    "Ces derniers jours j'ai lu un livre sur la miséricorde, écrit par un bon théologien, le Cardinal Kasper. Il m'a fait un grand bien. N'allez pas croire que je fasse de la publicité aux publications de mes cardinaux ! Ce n'est pas cela. Mais ce livre m'a fait un bien immense. Le Cardinal Kasper dit que tout change à entendre le mot miséricorde. C'est ce que nous pouvons entendre de meilleur car elle change le monde. Un peu de miséricorde rend le monde moins froid, plus juste. Comprenons bien ce qu'est la miséricorde divine... Souvenons nous d'Isaïe qui affirme que nos péchés pourraient être écarlates, l'amour de Dieu les rendrait blanc comme neige. Je me souviens d'une messe en 1992 pour les malades. La statue de la Vierge de Fatima était arrivée à Caracas et je suis allé confesser. Partant avant la fin car je devais aller administrer des confirmations, une vieille dame est venue à moi, très humblement, qui voulait être confessée. Je lui ai dit qu'elle ne devait pas avoir péché. Alors elle m'a lancé que nous péchons tous et que le Seigneur nous pardonne toujours. Est-tu certaine de cela, qu'il pardonne tous et toujours ? Certaine. Je lui ai demandé comment elle savait cela et sa réponse fut : Sans cela le monde ne pourrait exister ! J'avais envie de lui demander si elle avait étudié à l'Université Grégorienne. Telle est la sagesse qu'offre l'Esprit. N'oublions jamais qu'effectivement Dieu ne se lasse jamais de nous pardonner. Jamais. Le problème est que nous, nous nous lassons. En père aimant et pardonnant, il offre sa miséricorde à chacun de nous. Alors apprenons à être miséricordieux les uns les autres. Invoquons l'intercession de Marie, qui a porté dans ses bras la miséricorde divine, c'est à dire Dieu fait homme".

    Après la prière mariale, le Saint-Père s'est à nouveau adressé à la foule, la remerciant de son accueil et de sa prière : "Je renouvelle mon salut aux fidèles de Rome en l'étendant à tous, au présents venus de toute l'Italie et du monde entier, à tous ceux qui sont unis à nous grâce aux media. J'ai choisi le nom du patron de l'Italie, ce qui renforce mon lien spirituel avec ce pays. Comme vous le savez mes origines familiales sont ici. Or le Seigneur m'a appelé à faire partie d'une autre famille, son Eglise, la famille de Dieu qui marche sur le chemin de l'Evangile. Le Seigneur vous bénisse, Marie vous protège. Et n'oubliez jamais que le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner. Nous, nous nous lassons de lui demander pardon. Bon dimanche et bon appétit !".

    Source : Vatican Information Service.

  • 7 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse." (Lc 11, 14-23)

    « Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
    Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
    Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »

    Saint Ignace d'Antioche (?-v.110), Lettre aux Philadelphiens.

  • Méditation : la foi en germe

    « On devient enfants de Dieu par la foi ; on développe le germe de vie divine en développant la foi.
    La foi est tout dans l'Evangile. Je l'ai remarqué nettement... l'idée est absolument capitale.
    Croire n'est pas seulement donner son esprit à la vérité, c'est livrer son âme et tout son être à celui qui la parle... et qui est cette vérité. Croire, c'est vivre... et cette vie est la Vie même : "Croyez en moi, dit Jésus. Celui qui croit en moi a la vie éternelle" (Jn 6, 47).
    L'enfant de Dieu, c'est celui qui croit à la présence de cette vie en Jésus et qui, par cette foi, s'unit à elle en lui, s'en empare, la fait sienne... et devient sien. Croire, c'est le recevoir. C'est recevoir l'Esprit que le Père lui communique : c'est sa vie, et c'est la vie du Père. Elle le fait fils, et elle nous fait enfants. Ceux qui croient en lui sont donc enfants en lui et comme lui, mais adoptés.
    En entrant dans une âme par la foi, Jésus ne donne que de pouvoir devenir enfants. Il faut vivre ce titre pour le réaliser ; il faut vivre en enfants. C'est la loi de tous les dévelppements de vie créée, Dieu ne donne que le germe. L'être vivant trouve dans le germe une énergie qui lui permet de devenir. Le devenir est sa loi. L'être est la loi de Dieu. La créature vivante n'est pas uniquement l'oeuvre du Créateur ; elle est aussi son oeuvre, la fille de ses oeuvres. »

    Dom Augustin Guillerrand, Chartreux, Ecrits spirituels Tome I (Le prologue de Jean), Roma, Benedettine di Priscilla, 1966.

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  • Angélus de ce dimanche 17 février 2013

    La place Saint-Pierre noire de monde pour l'avant-dernier Angélus de Benoît XVI

    A onze jours de la fin de son pontificat, Benoît XVI a présidé son avant-dernier Angélus, ce dimanche à midi. La place Saint-Pierre était noire de monde. Plus de 100 000 personnes, selon des sources italiennes, qui l’ont longuement ovationné. Sur les banderoles on pouvait lire « Merci », « Nous t’avons beaucoup aimé », « Tu nous as tant donné ». Les romains étaient particulièrement nombreux. Le maire de la capitale italienne, accompagné des membres de l’Administration, était venu saluer Benoît XVI.

    Dans son allocution, le Pape n’a pas directement évoqué sa renonciation annoncée le 11 février. Mais ses paroles ne sont pas passées inaperçues quand il a affirmé : « Dans les moments décisifs de la vie, mais en y regardant de plus près à chaque instant de notre vie, nous nous trouvons à un carrefour : voulons-nous suivre notre moi ou bien Dieu ? Notre intérêt personnel ou le vrai bien, ce qui est réellement bien ? » Et il a ajouté qu’on ne pouvait pas instrumentaliser Dieu à ses propres fins. Benoît XVI avait choisi de parler du temps du Carême qui a commencé le mercredi des Cendres.

    Le Pape a résumé son allocution en plusieurs langues, dont le français :

    « Chers pèlerins francophones, le Carême qui vient de commencer est une invitation à donner davantage de temps à Dieu, dans la prière, la lecture de sa Parole et les sacrements. Par le jeûne nous apprendrons à ne pas négliger la véritable nourriture, spirituelle, pour résister aux tentations de l’indifférence et du laisser-aller, de l’égoïsme et de l’orgueil, de l’argent et du pouvoir. Méditons la manière dont Jésus a surmonté les tentations et demandons-lui la force de lutter contre le mal. Que ce Carême soit pour chacun le chemin d’une authentique conversion à Dieu et un temps de partage intense de notre foi en Jésus Christ ! Je vous remercie de votre prière et je vous demande de m’accompagner spirituellement durant les Exercices spirituels qui commenceront ce soir (*). Je vous bénis tous de grand cœur. »

    Source : Radio Vatican.

    (*) : Il n'y aura donc pas d'Audience générale ce mercredi 20 février.

  • 14 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux." (Lc 10, 1-9)

    « Tous les travaux de l'agriculteur aboutissent naturellement à la moisson. Comment donc le Christ a-t-il appelé moisson une oeuvre qui en était encore à ses débuts ? L'idolâtrie régnait sur toute la terre… Partout la fornication, l'adultère, la débauche, la cupidité, le vol, les guerres… La terre était emplie de tant de maux ! Aucune semence n'y avait encore été jetée. Les épines, les chardons et les mauvaises herbes qui recouvraient le sol n'avaient pas encore été arrachés. Aucune charrue n'avait encore été tirée, aucun sillon tracé.


    Comment donc Jésus peut-il dire que la moisson est abondante ?… Les apôtres sont probablement bouleversés et déconcertés : "Comment pourrons-nous même ouvrir la bouche, nous tenir debout, devant tant d'hommes ? Nous, les Onze, comment corrigerons-nous tous les habitants de la terre ? Saurons-nous, si ignorants, aborder des savants ; nous si dépouillés, des hommes armés ; nous, des subordonnés, des autorités ? Nous ne connaissons qu'une langue, arriverons-nous à discuter avec les peuples barbares qui parlent des langues étrangères ? Qui nous supportera sans même comprendre notre langue ?"


    Jésus ne veut pas que de pareils raisonnements les plongent dans le désarroi. Aussi appelle-t-il l'Evangile une moisson. C'est comme s'il leur disait : "Tout est préparé, toutes les dispositions ont été prises. Je vous envoie récolter le grain mûr ; vous pourrez semer et moissonner le même jour." Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson, il déborde de joie et resplendit de bonheur. Il n'envisage ni les peines ni les difficultés qu'il pourra rencontrer… Prêtez-moi votre langue, dit le Christ, et vous verrez le grain mûr entrer dans les greniers du roi. Aussi les envoie-t-il ensuite en leur disant : "Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,20). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la moisson abondante, 10, 2-3 ; PG 63, 519-521 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • Angélus de ce dimanche 10 février 2013

    "Ne vous découragez pas d'annoncer le Christ à tous"

    "Annoncer le Christ à tous les peuples, sans avoir peur de sa propre faiblesse, parce que c'est la miséricorde de Dieu qui transforme et renouvelle." C’est ce qu’a tenu à rappeler le Pape ce dimanche lors de la prière de l'Angélus, en présence de nombreux pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre. Benoît XVI a ensuite fait référence à la Journée mondiale des malades qui aura lieu ce lundi et a adressé ses vœux aux peuples d'Asie qui célèbrent le Nouvel An.

    Ne pas avoir peur d’annoncer la Bonne Nouvelle

    « Les apôtres de l'Evangile ne se découragent jamais d’annoncer le Christ à tous les hommes jusqu'aux coins les plus reculés du monde. » Le pape, a commenté ainsi l'Evangile de ce dimanche, lorsque Jésus invite Pierre à surmonter son découragement de n’avoir rien pêché de toute la nuit. Pierre croit alors en une pêche miraculeuse, avant de devenir un "pêcheur d'hommes". Ce texte de l'Évangile, souligne Benoît XVI, fait comprendre « la pédagogie de l'appel de Dieu, qui ne s’attache pas tant à la qualité des élus, mais à leur foi. » Il suggère ainsi que la vocation au sacerdoce et à la vie consacrée « est l'œuvre de Dieu » :

    « L'homme n'est pas l'auteur de sa propre vocation, a-t-il expliqué, mais la réponse à la proposition divine. La faiblesse humaine ne doit pas faire peur si Dieu appelle. Il faut avoir confiance en sa force qui agit dans notre propre pauvreté, il faut se fier à la puissance de sa miséricorde, qui transforme et renouvelle. »

    La Miséricorde au cœur de la mission de l’Eglise

    Cette miséricorde divine concerne toute la mission de l'Eglise, qui au cours de l’existence terrestre est appelée à accepter tous, les bons comme les mauvais. Après la résurrection, cependant, elle ne concernera que les bons. D'où la prière du Pape :

    « Cette Parole de Dieu ravive en nous et dans nos communautés chrétiennes, le courage, la confiance et l'enthousiasme de proclamer et de témoigner l'Évangile. Les échecs et les difficultés ne conduisent pas au découragement : il est de notre devoir de jeter les filets dans la foi, le Seigneur fera le reste. »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation - Prière : la Parole de Dieu

    « Ne permettez pas, ô Jésus, que je me laisse attirer par des maximes, des doctrines, qui ne viennent pas de Vous.
    A quoi me servirait-il de connaître toutes les sciences, si je ne Vous connais pas, Vous, Seigneur, et les vérités que Vous êtes venu nous enseigner ? Faites, ô Jésus, que je ne me contente pas d'une connaissance superficielle, mais donnez-moi la lumière et l'intelligence nécessaires pour pénétrer la signification profonde de vos enseignements. Plus que par le raisonnement et les recherches subtiles, votre parole se laisse comprendre par l'humilité, l'amour, le désir ardent de Vous posséder. Créez en moi, Seigneur, un coeur droit, humble, sincère, capable d'aimer, de pénétrer le sens de vos divines paroles.
    Voici, mon doux Maître, que je mets mon âme devant Vous, comme si j'exposais une toile aux rayons du soleil. Agenouillé devant votre Tabernacle, je sais que Vous m'instruisez beaucoup plus dans la prière et le recueillement que par tant de doctes livres. Mais votre livre, Seigneur, votre Evangile, je ne veux jamais m'en séparer : "en lui je trouve tout ce qui est nécessaire à ma pauvre petite âme. J'y découvre toujours de nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux" (Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Histoire d'une âme, VIII).
    Donnez-moi, ô Seigneur, l'intelligence de votre Evangile, de votre parole, et la sagesse sera mon partage ! »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, O.C.D., Intimité Divine Tome I (01/16), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Angélus de ce dimanche 27 janvier 2013

    Le dimanche, un jour à dédier au Seigneur

    « Que signifie pour nous le dimanche, jour du Seigneur ? C’est un jour pour la famille et le repos, mais c’est d’abord un jour pour le Seigneur ». C’est l’objet d’un tweet publié dimanche 27 janvier par le Pape en dix langues : latin, arabe, anglais, allemand, portugais, polonais et français. Et c’est aussi le cœur de la catéchèse de Benoît XVI.

    Le sens chrétien du "Carpe Diem"

    "Chaque moment peut devenir un aujourd'hui propice à notre conversion. Chaque jour peut devenir l'aujourd'hui salvifique, parce que le salut est une histoire qui continue pour l'Eglise et pour chaque disciple du Christ. Voilà le sens chrétien du "Carpe Diem" : cueille l'aujourd'hui où Dieu t'appelle pour te donner le salut !". Voici les paroles adressées par le Pape aux fidèles rassemblés Place St Pierre pour l'Angélus dominical. Comme de coutume, Benoît XVI a commenté les lectures du jour, notamment l'Evangile dans lequel saint Luc évoque la présence de Jésus un samedi dans la synagogue de Nazareth. "En bon observateur, le Seigneur ne se soustrait pas au rythme liturgique hebdomadaire et s'unit à l'assemblée de ses compagnons dans la prière et à l'écoute de l'Ecriture. Le rite prévoit la lecture d'un texte de la Torah ou des prophètes, suivie d'un commentaire. Ce jour-là, Jésus se lève pour lire et trouve un passage du prophète Isaïe qui commence ainsi : 'L'esprit du Seigneur Dieu est sur moi, parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction ; il m'a envoyé pour porter la bonne nouvelle aux malheureux...' La lecture finie, Jésus, dans un silence plein d'attention, dit : 'Aujourd'hui s'est accomplie cette Ecriture que vous venez d'entendre'. Saint Cyrille d'Alexandrie affirme que l'aujourd'hui, placé entre la première et la dernière venue du Christ, est lié à la capacité du croyant d'écouter et de reconnaître ses torts. Mais, dans un sens encore plus radical, c'est Jésus lui-même l'aujourd'hui du salut dans l'histoire, parce qu'il porte à son accomplissement la plénitude de la rédemption. Ce passage de l'Evangile nous interpelle encore aujourd'hui. Il nous fait penser avant tout à notre mode de vivre le dimanche : jour de repos et de la famille, mais avant tout, journée consacrée au Seigneur, participant à l'Eucharistie, dans laquelle nous nous nourrissons du Corps et du Sang du Christ et de sa Parole de vie. En deuxième lieu, dans notre temps dispersé et distrait, cet Evangile nous invite à nous questionner sur notre capacité d'écoute. Avant de pouvoir parler de Dieu et avec Dieu, encore faut-il l'écouter, et la liturgie de l'Eglise est l'école de cette écoute du Seigneur qui nous parle".

    Message de Benoît XVI aux pèlerins francophones :

    « Aujourd’hui comme hier, chers pèlerins francophones, le Seigneur nous invite à l’écouter en devenant plus familier de l’Ecriture Sainte. Puissions-nous trouver dans la Parole de Dieu la lumière pour éclairer nos choix et fortifier notre engagement à vivre en chrétien. Prenons le temps de lire et de méditer l’Evangile où Jésus parle et agit dans des situations semblables à celles que nous connaissons aujourd’hui. Que son enseignement et sa manière d’être, libre et fidèle à sa mission, nous interpelle et nous encourage. Bon dimanche à tous ! »

    Lâcher de colombes avec les enfants de l'Action Catholique

    Chaque année, l’Action catholique organise une grande « caravane de la paix » dans la ville éternelle pour sensibiliser les petits Romains à être eux-mêmes des artisans de paix. Deux d’entre eux, une fillette de 12 ans et un garçon de 10 ans étaient aux cotés du Pape à la fenêtre du palais apostolique. Dans un message adressé à Benoît XVI et lu devant tous, ils ont promis d’être des protagonistes de respect, de compréhension et de justice envers les autres. Les enfants et le Pape ont ensuite, ensemble, lancé deux colombes, symbole de paix. « C’est un succès ! », a dit Benoît XVI. Aucune des deux colombes n’est en effet revenue dans l’appartement pontifical, comme c’est déjà arrivé par le passé.

    Au cours de l’Angélus, le Pape a par ailleurs évoqué la 60e Journée mondiale de lutte contre la lèpre, exprimant sa « proximité » avec les malades et encourageant « les chercheurs, les soignants et les volontaires » qui les assistent en particulier ceux de l’association des amis de Raoul Follerau. Benoît XVI a enfin invoqué comme soutien spirituel à tous, Saint Damien de Veuster et Sainte Marianne Cope, tous les deux morts de la lèpre.

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.

  • Méditation - Poésie

    Paysage Evangélique

    Le calme d'un beau soir est sur la Galilée.
    Le lac Génésareth entre les côteaux dort,
    Et les villages clairs qui se penchent au bord
    Renversent leur blancheur dans son onde étalée.

    Une chaîne de monts, mollement profilée,
    Met sa grâce lointaine au fond du bleu décor,
    Dans un golfe, une barque à l'ancre vibre encor
    D'avoir fendu la mer de sa proue effilée.

    A côté d'elle, sur l'arène assis en rond,
    Des pêcheurs, dont un hâle ardent dore le front,
    Recousent des filets et ralinguent des toiles.

    Et debout, enseignant le dogme essentiel,
    Le chef resplendissant dans un lever d'étoiles,
    Le Christ royal et doux montre du doigt le Ciel. »

    Louis Mercier, in Almanach de l'Apostolat de la Prière, Toulouse, 1928.

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    Prédication du Christ sur le lac de Tibériade, par Alfred Bellet du Poisat (1823-1883)
    © Joconde / Musée de Brou, Bourg-en-Bresse

  • 25 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création." (Mc 16, 15-18)

    « Si Jésus avait choisi, pour en faire les ministres de son enseignement, des hommes savants selon l'opinion publique, capables de saisir et d'exprimer des idées chères aux foules, il aurait été soupçonné d'avoir prêché suivant la méthode des philosophes qui tiennent école, et le caractère divin de sa doctrine n'aurait pas paru dans toute son évidence. Sa doctrine et sa prédication auraient consisté "en discours persuasifs de la sagesse" (1Co 1,17)... ; et notre foi, pareille à celle qu'on accorde aux doctrines des philosophes de ce monde, "reposerait sur la sagesse des hommes et non sur la puissance de Dieu" (1Co 2,5). Mais quand on voit des pêcheurs et des publicains sans instruction assez hardis pour discuter avec les juifs de la foi en Jésus Christ, et pour le prêcher au reste du monde, et y réussir, comment ne pas chercher l’origine de cette puissance de persuasion ? Comment ne pas avouer que la parole de Jésus : "Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d'hommes" (Mt 4,19), il l'a réalisée dans ses apôtres par une puissance divine ?

    Paul aussi manifeste cette puissance quand il écrit : "Ma parole et mon message n’avaient rien des discours persuasifs de la sagesse, c’était une démonstration de l'Esprit et de la puissance de Dieu" (1Co 2,4)... C’est ce qu’ont dit les prophètes déjà, quand ils ont annoncé par avance la prédication de l'Evangile : "Le Seigneur donnera sa parole aux messagers de la bonne nouvelle avec une grande puissance", afin que "rapide court sa parole" (Ps 67,12 ; 147,4). Et de fait, nous voyons que "la voix" des apôtres de Jésus "a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux limites du monde" (Ps 18,5 ; Rm 10,18). Voilà pourquoi ceux qui écoutent la parole de Dieu annoncée avec puissance sont remplis eux-mêmes de puissance ; ils le manifestent par leur conduite et par leur lutte pour la vérité jusqu’à la mort. »

    Origène (v.185-253), Contre Celse I, 62 (Trad. SC 132).

  • Benoît XVI célèbre l'Epiphanie à Saint Pierre de Rome

    Benoît XVI rejette l'agnosticisme tout puissant et intolérant



    Benoît XVI qui impose les mains sur la tête de Mgr Georg Gänswein, agenouillé devant lui. C’est l’image que tout le monde gardera en mémoire de ce dimanche de l’Epiphanie. Le Pape, en la Basilique Saint Pierre, a ordonné évêque son secrétaire particulier, nommé aussi préfet de la Maison Pontificale. Trois autres prélats ont reçu l’ordination épiscopale : le nigérian Mgr Fortunatus Nwachukwu, qui devient nonce au Nicaragua, le français Mgr Nicolas Thévenin, qui devient nonce au Guatemala, et Mgr Vincenzo Zani, récemment nommé secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique.

    Le Pape, dans son homélie, a voulu parler des qualités que devraient avoir les évêques. Des hommes « inquiets, qui doivent se préoccuper des autres hommes et être capables de leur indiquer la route vers la foi et le juste chemin de la vie ». Des hommes « courageux, valeureux, que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups » et qui annoncent la vérité « en conflit avec la pensée dominante et avec l’agnosticisme aujourd’hui tout puissant et extrêmement intolérant ».

    L'évêque participe au pèlerinage des hommes vers Jésus-Christ, il en montre le chemin

    Benoît XVI a alors trace un parallèle entre le rôle des évêques et les figures de Mages d’Orient, dont le chemin vers Bethléem est fêté en ce dimanche de l’Epiphanie. « Les quatre évêques ordonnés aujourd’hui, a souligné le Pape, collaboreront au Ministère du Pape pour l’unité de l’unique Eglise de Jésus-Christ dans la pluralité des Eglises particulières », et « le lien entre cette Ordination épiscopale et le thème du pèlerinage des peuples vers Jésus-Christ est évident, parce que l’évêque a le devoir non seulement de participer à ce pèlerinage avec les autres, mais de le précéder et d’en indiquer la route ».

    « C’est comme pour les Mages qui alors partirent vers l’inconnu, hommes au cœur inquiet et poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde », « aujourd’hui l’inquiétude de l’homme vers Dieu et l’inquiétude de Dieu vers l’homme ne peuvent laisser de répit aux Evêques. En d’autres mots, pour le Pape, « un Evêque doit être un homme qui a à cœur les autres hommes, qui est touché par le quotidien des hommes ».

    Celui qui annonce l'Evangile est en bute à la pensée dominante, agnostique, intolérante

    Benoît XVI a aussi souligné combien
    « l’humilité de la foi aujourd’hui se trouvera continuellement en conflit avec la pensée dominante de ceux qui font confiance à ce qui apparemment est sûr. ». « Celui qui vit et annonce la foi de l’Eglise, a averti le Pape, en de nombreux points n’est pas conforme aux opinions dominantes de notre époque ». « L’agnosticisme aujourd’hui tout-puissant a ses dogmes et se révèle extrêmement intolérant à l’égard de tout ce qui le met en question et interroge ses critères »

    Pour cela, « le courage de contredire les orientations dominantes est aujourd’hui particulièrement urgent et nécessaire pour un Evêque. Cela nécessite du courage. Et cette force n’a pas à frapper avec violence ou agressivité, mais doit se laisser frapper et doit tenir tête aux critères des opinions dominantes ». « Le courage de rester fermement avec la vérité, a conclu le Pape, est évidement une nécessité pour ceux que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups ». « Les successeurs des Apôtres doivent s’attendre à être continuellement l’objet de coups, de manière moderne, en ne cessant d’annoncer de façon audible et compréhensible l’Evangile de Jésus-Christ. « En somme, a ajouté le Pape, l’approbation des opinions dominantes n’est pas le critère auquel nous nous soumettons ».

    Source : Radio Vatican

  • Méditation : Saint Jean

    « Voyez avec quelle constance et quel courage, mais aussi avec quelle tendresse de coeur, saint Jean répond à l'appel de Notre-Seigneur. Il est le disciple de l'amour. Il nous a marqué par ses exemples et par ses écrits comment nous devons aimer Jésus. Notre amour doit être un amour fort, un amour tendre, un amour compatissant, et non pas un amour égoïste qui cherche les douceurs.
    En récompense de cet amour, Notre-Seigneur donne à saint Jean deux choses. Il lui donne sa mère et il lui donne son Coeur. C'est à lui qu'il confie sa mère. Il ne la confie pas à saint Pierre qui l'aime cependant plus que les autres, mais dans l'amour duquel apparaît plus le caractère de la force que celui de la tendresse. L'amour de saint Jean est tendre et cette tendresse le pousse jusqu'à la croix, parce que son amour est fort en même temps. [...]
    En deuxième lieu, pour honorer saint Jean d'une spéciale dévotion pour son Coeur, à la Cène il le fait reposer sur sa poitrine. Là il puise à longs traits les profondeurs des mystères divins, les secrets de l'Evangile. Au pied de la croix, il est le témoin de la blessure adorable de son Coeur, c'est lui qui raconte comment le soldat lui perça le côté et comme l'eau et le sang jaillirent de cette blessure. Il insiste sur ce fait : "Celui qui a vu ces choses en a été le témoin, il les atteste, et son témoignage est vrai."
    [...]
    Ce qui apparaît en saint Jean, c'est la vie contemplative. C'est saint Jean qui a été l'apôtre contemplatif, ce qui ne l'a pas empêché de fonder toutes les églises d'Asie. Nous devons avoir cet esprit de contemplation... Les saints qui ont été le plus jetés dans la vie active ont été les plus contemplatifs. Saint Vincent, qui a été un si grand apôtre, disait : "La messe c'est le plus grand acte de contemplation" ; aussi la disait-il tous les matins en grande solennité.
    [...]
    Que la Sainte Vierge, qui nous a été donnée pour mère par saint Jean, répande sur les prêtres et sur nous tous l'esprit de Jésus, l'esprit de saint Jean, l'esprit d'oraison. L'oraison est une montagne à gravir, nous avons un poids à soulever, le poids de notre propre faiblesse. Luttons, gravissons courageusement les pentes de la vie d'oraison. »

    Dom Gréa (1828-1917), extraits de l'Homélie pour la fête de saint Jean, in "La Vie Spirituelle", décembre 1948.

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    Saint Jean à Patmos, par Hans Memling (1475)