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paix - Page 6

  • Méditation : La Paix

    « Quel trésor incomparable que la paix ! Le Verbe de Dieu s’est incarné pour nous restituer ce trésor perdu depuis la faute originelle. Dès sa naissance, les anges chantent « Paix aux hommes ! » et avant de remonter au ciel, Jésus lui-même nous dit « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » mais Il ajoute « je ne vous la donne point comme le monde la donne. » En effet, ne nous y trompons pas, la paix que nous propose le monde n’est pas la vraie paix ! L’Esprit Saint l’affirme, la paix est le partage exclusif des seuls enfants de Dieu.

    St François de Sales disait que la paix résultait de trois accords parfaits : l’accord de notre âme avec Dieu, avec le prochain et avec nous-mêmes. Mais la condition de cette paix, c’est paradoxalement la guerre ! La guerre contre nous-mêmes. En effet, pour être en accord avec Dieu, il faut demeurer fidèle au précepte de sa Loi en triomphant du monde fourbe qui nous attire en toutes sortes de tentations et d’illusions. Pour conserver la paix avec son prochain, il faut lutter pour éviter de réagir aux contradictions ou aux contestations, il faut prendre sur soi pour supporter les vexations, les injustices… Enfin pour acquérir la paix avec soi-même, que de combats continus nous faut-il soutenir pour dominer nos passions ou triompher de nos mauvais penchants ! La paix est à ce prix de luttes incessantes !

    A force de lutte quotidienne, tout chrétien finit par en recueillir délicieusement les fruits ! Les passions domptées, la nature dominée, il entre alors dans son repos, dans la tranquillité de l’ordre établi, dans cette paix intérieure qui fait dire à l’apôtre Paul « cette paix qui surpasse tout sentiment ».

    Semons la paix, donnons la paix, soyons des Anges de paix ! Pacifions-nous, et autour de nous, pacifions les cœurs troublés, apaisons les révoltes, calmons les esprits agités, parfois une bonne parole suffit ! Ainsi avec les anges, nous pourrons chanter : « gloire à Dieu, paix aux hommes, grande joie sur la terre ! » et nous glorifierons notre Roi bien aimé qui s’est proclamé « prince de la Paix » ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur (précédente citation le 13 novembre 2015).
    La Garde d'Honneur du Sacré-Coeur, à Paray-le-Monial.

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  • Message pour la 49e Journée Mondiale de la Paix (1er janvier 2016)

    « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ! »
     
    Ce matin, près la Salle de Presse, s'est déroulée la présentation du Message du Saint-Père pour la prochaine Journée mondiale de la paix (1er Janvier 2016), intitulé « Gagne sur l’indifférence et remporte la paix ! ». Ont pris la parole le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, Mme Flaminia Giovanelli et M. Vittorio Alberti, respectivement Secrétaire et Official du même dicastère. Etaient présents des réfugiés en provenance de Syrie, de Somalie, du Kenya et de la Côte-d'Ivoire, pris en charge par le Centre Astalli de Rome. L'Archevêque de Monreale Mgr. Michele Pennisi et l'Abbé Luigi Ciotti, fondateur du Groupe Abele et de l'Association Libera, ont contribué à la présentation par un témoignage écrit.
     
    Le Cardinal Turkson a d'abord expliqué que, dans un climat d'indifférence très répandue, le Pape veut aborder le problème de la mondialisation de l'indifférence, de l'indifférence à Dieu étendue aux êtres humains et à la création. L'homme qui se sent auto-suffisant pense qui ne doit rien à personne sinon à lui-même et que des droits et non des devoirs doivent lui être attribués. "Après avoir démontré que la paix est menacée par l'indifférence à tous les niveaux, le message propose une réflexion biblique et théologique qui nous permet de comprendre la nécessité de surmonter l'indifférence et de nous ouvrir à la compassion, à la miséricorde et à l'engagement, et donc à la solidarité". Cette dernière est définie comme une vertu morale et une attitude que ceux qui ont des responsabilités en matière d'éducation ou de formation comme les familles, les enseignants, les agents de la culture et les media sont appelés à cultiver".
     
    Le document réaffirme ensuite la confiance dans l'homme, qui a la capacité de vaincre le mal par le bien, puis indique les multiples formes de solidarité dans la société en faveur des victimes des conflits armés, des pauvres et des migrants. Il se termine par un appel du Saint-Père au monde, dans l'esprit du Jubilé de la Miséricorde, en vue d'un engagement concret pour aider à améliorer la réalité dans laquelle vivent la famille, le voisinage ou le cadre du travail. Mais l'indifférence n'est pas le thème central de l'espoir dans la capacité des êtres humains à ne pas céder à la résignation et l'indifférence et, dans ce sens, le Pape cite quelques événements marquants de 2015 comme la COP 21 ou le Sommet d'Addis-Abeba pour trouver des fonds pour le développement durable du monde, mais aussi l'adoption de l'Agenda 2030 pour le développement durable, et le 50e anniversaire de la publication de Nostra Aetate et Gaudium et Spes, deux documents de Vatican II qui ont ouvert la porte au dialogue avec les religions non-chrétiennes et avec l'ensemble de la famille humaine.
     
    Puis Mme Flaminia Giovanelli a souligné la continuité de l'enseignement du Pape François avec ses prédécesseurs Benoît XVI et Jean-Paul II, le premier ayant reconnu dans la question anthropologique la question sociale actuelle, notant le problème du nihilisme, le second ayant rendu visible la voie de la miséricorde comme moyen de combattre l'indifférence. Puis M. Vittorio Alberti dit que si la paix exige une victoire et une conquête, c'est parce qu'il existe un contraste. L'indifférence affecte la sphère publique, politique comme culturelle, et le Pape désigne clairement la corruption comme source de ce cancer social. Quand il était Cardinal, il avait parlé de faiblesse de la transcendance, de démission, de repli sur soi-même...comme source de la corruption. Les autres mots clefs du Message sont la capacité de la personne, l'apathie, l'indifférence, et l'engagement concret pour aider à améliorer la réalité. Mais l'amélioration au nom de quoi ? Si on ne croie pas qu'il y existe un au-delà on ne pense pas que les choses ont un sens. Alors où puis-je trouver la confiance et la force de l'engagement, pour contraster la corruption et surmonter l'indifférence ?... C'est peut-être le passage le plus spectaculaire de ce message, cette indifférence à être traité avec miséricorde. Face à Palmyre détruite ou à la corruption qui se répand, on se sent écrasé parce qu'on ne croit pas qu'ensemble il est possible de changer cet état de choses. Tel est le nihilisme... La miséricorde n'est pas seulement un fait moral, mental et intellectuel. Il s'agit de la liberté de pensée dont le Pape nous donne les clefs pour lutter contre la profonde indifférence. Il offre une base culturelle pour lutter contre la corruption dans le contexte plus large de la crise actuelle, qui est d'abord culturelle. Le manque de respect est la plus grande souffrance parce que...épuisant la transcendance, elle éteint rêves ou idéaux. Le Pape François nous dit que nous avons besoin d'une réponse culturelle, d'une philosophie de l'histoire au nom de laquelle lutter contre la corruption.
     
    Enfin l'Archevêque de Monreale a rappelé qu'il est crucial pour la crédibilité de l’Église de témoigner en première ligne de la miséricorde envers les personnes les plus vulnérables de la société. Le Pape cite les prisonniers et souhaite que l’Église et la société civile prennent en compte l'article de la constitution italienne qui prévoit que les condamnations ne peuvent être contraires au sens de l'humanité. Elles doivent viser à la rééducation du condamné. La peine de prison n'a de sens que si, tout en réaffirmant les exigences de la justice et en décourageant la criminalité, elle sert à rénover la personne, à lui donner une chance de réfléchir pour changer sa vie et se réinsérer pleinement dans la société. La communauté chrétienne est appelée à éduquer, à aider et à réhabiliter, pour faire en sorte que chaque personne se sente digne d'être aimée et encouragée dans la vie sociale. Quant à Don Ciotti, il a souligné que dans la perspective du Saint-Père la paix est à l'opposé du quiétisme ou de la tranquillité. La vraie paix commence par un réveil spirituel, qui a des implications et des exigences... Cela met en cause notre être citoyens... Habiter les périphéries est la première étape pour construire une paix fondée sur une civilisation plus humaine et une société de la proximité, où les gens ne sont pas instrument de profit et où le bien-être de quelques-uns n'induit pas que la pauvreté, le désespoir et la mort de tant d'autres personnes.
     
    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.12.15 ).
     
    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Méditation pour le 2ème Dimanche de l'Avent

    Auditam faciet Dominus gloriam vocis suae
    Le Seigneur fera entendre la gloire de sa voix
    (Introït)

    « Seigneur Jésus, j'écoute et j'attends. Voix de mon Dieu, parlez ; car votre serviteur écoute. Parlez, ô Verbe, Parole qui parlez toujours, qui ne seriez plus la Parole, si vous ne parliez ainsi, et toujours.

    Venez et parlez-moi, Votre Gloire, la Gloire que vous recevrez du Père, vous, la Splendeur de sa Gloire, Figure de sa Substance, révélez-la moi, je vous implore et j'attends...

    Venez, Vous, le Fils unique, qui êtes dans le Sein du Père, qui connaissez tous les secrets de la sagesse et de la science ; Vous en qui le Père se connaît, venez, descendez jusqu'à mon ignorance, et révélez-moi cette Gloire, racontez-moi qui vous êtes.

    Que je l'entende cette voix, la Gloire de votre Voix. Retentissez, Dieu de Majesté, Voix puissante. Voix de magnificence ! Voix du Seigneur qui fracassez et renversez les cèdres élevés du Liban (1).

    Voix, qui ébranlez les déserts, qui brisez et humiliez, brisez l'orgueil des hommes ; donnez-leur d'incliner doucement leur oreille à la voix de votre Parole, afin que tous entendent le message que vous nous apprendrez, en descendant dans nos déserts soumis, dans nos cœurs apaisés.

    Ce sera alors la joie, fruit de votre Esprit, inondant les âmes ; la paix qu'y fait naître le son de la voix amie, qui visite et pacifie.

    Parlez, Seigneur, afin que, brebis fidèle et retrouvée, je vous suive dans les voies que vous daignez me montrer. »

    1. Ps XXVIII, 3-5.

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour, Avent (Dimanche de la deuxième semaine), Éditions de Maredsous, Namur, 1956.

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    (Crédit photo - The Desert Jerboa)

  • Angelus de ce dimanche 15 novembre 2015

    Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a livré une méditation sur l’Évangile de ce dimanche 15 novembre, 33e dimanche du temps ordinaire.

    Dans sa réflexion, qui semblait faire écho aux attentats de Paris (abordés directement à la fin de l’Angélus), le Pape a évoqué le discours que Jésus avait fait à Jérusalem avant son ultime Pâque, un discours qui contient « certains éléments apocalyptiques comme des guerres, des famines, des catastrophes cosmiques : "le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances qui sont dans le ciel seront bouleversées". » (Mc 13, 24-25)

    Le Saint-Père a rappelé que l’objectif final du chrétien est la rencontre avec le Christ, et « le problème n’est pas "quand" arriveront les signes prémonitoires des derniers temps, mais de se tenir prêts à la rencontre. Et il ne s’agit pas non plus de savoir comment arriveront ces choses, mais comment nous devons nous comporter, aujourd’hui, dans l’attente de cela. Nous sommes appelés à vivre le présent, en construisant notre futur avec sérénité et confiance en Dieu. » Il a appelé à cultiver « cette vertu si difficile à vivre : l’espérance, la plus petite des vertus, mais la plus forte. »

    Le Christ qui incarne cette espérance, « est toujours à nos côtés, il chemine avec nous, il nous aime, a-t-il insisté. Il veut soustraire ses disciples de chaque époque à leur curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes, et concentre notre attention sur l’aujourd’hui de l’histoire ». Le Pape, interpellant directement les personnes présentes sur la place, a invité ceux qui suivent les horoscopes à regarder Jésus, dont la présence « appelle à l’attente et à la vigilance, qui excluent tant l’impatience que l’assoupissement, tant les fuites en avant que le fait de rester prisonniers dans le temps actuel et dans la mondanité. »

    Au milieu des évènements et des drames, qui ne manquent pas, il faut donc toujours prêter attention au Seigneur. « Il est seulement nécessaire de le regarder et il nous change le cœur », a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.

    Après la prière de l’Angélus, le Pape François a repris la parole pour dire toute sa compassion et son émotion suite aux attentats qui ont frappé Paris vendredi soir, faisant environ 130 morts et 300 blessés :

    « Chers frères et sœurs, je voudrais exprimer toute ma douleur pour les attaques terroristes qui dans la soirée de vendredi ont ensanglanté la France, en causant de nombreuses victimes. Au président de la République française, et à tous les citoyens, j'adresse l’expression de mes condoléances les plus fraternelles. Je suis proche en particulier des familles de ceux qui ont perdu la vie et des blessés. »

    Tant de barbarie nous laisse sans mots, et on se demande comment le cœur de l’homme peut imaginer et réaliser des évènements aussi horribles, qui ont bouleversé non seulement la France mais le monde entier. Face à de tels actes, on ne peut pas ne pas condamner l’inqualifiable affront à la dignité de la personne humaine. Je voudrais réaffirmer avec force que la voie de la violence et de la haine ne pourra jamais résoudre les problèmes de l’humanité. Utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème !

    Je vous invite à vous unir à ma prière. Confions à la miséricorde de Dieu les victimes sans défense de cette tragédie. Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde, suscite dans les cœurs de tous des pensées de sagesse et des propos de paix. Demandons-lui de protéger et de veiller sur la chère Nation française, la première fille de l’Église, sur l’Europe et sur le monde entier. Tous ensemble prions en silence, ensuite, l'Ave Maria. »

    Le Pape François, avec une émotion très palpable, s’était déjà exprimé samedi midi sur la chaine de télévision de l’épiscopat italien TV 2000, se disant profondément bouleversé par ces attaques.

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    « Hier, à Tres Pontas, dans l'état de Minas Gerais au Brésil, a été proclamé bienheureux Don Francisco de Paola Victor (1827-1905), prêtre brésilien d'origine africaine, fils d'une esclave. Curé généreux et zélé dans la catéchèse et dans l'administration des sacrements, il s'est distingué par sa grande humilité. Puisse son témoignage extraordinaire être un modèle pour de nombreux prêtres appelés à être les humbles serviteurs du peuple de Dieu. »

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation - Prière : « Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier ! »

    « Ne doute pas, ô mon âme, que tu n'arrives à ce ciel des cieux, à Dieu, ton Seigneur et ton Sauveur, ton Amour et ton Tout... Mais, pour cela, consens à n'être plus rien, à ne tenir plus à rien, sinon à Dieu. Ou plutôt, vois toutes choses en Dieu ; c'est là, être pauvre en esprit, se contenter du bon Dieu, entrer vraiment dans le royaume de Dieu, qui est paix et joie dans le Saint-Esprit.

    O mon Dieu, Jésus-Christ, Père des pauvres, je veux être pauvre pour Vous ; je ne veux plus tenir qu'à Vous ; je veux aimer ceux que j'aime, en Vous, pour Vous, avec Vous.

    Vous êtes toute richesse ; vous suffisez amplement, divinement à quiconque sait ce que c'est qu'aimer. Je veux votre royaume, celui qui est au dedans de nous.

    Je veux la paix qui rassasie, la joie qui arrache à toute joie ; le repos, qui fait reposer dans vos bras, serait-ce vos bras étendus sur la sainte croix. Car, ceux-là, surtout, accueillent avec un amour si miséricordieux toute âme qui a faim et soif de Vous seul.

    O Jésus, détachez-moi de toutes choses ! Ravissez-moi tellement par vos charmes divins, que je ne sache plus m'arrêter à la créature, que je ne veuille plus me contenter que de Vous seul, et puiser en votre possession le Don inénarrable que vous êtes.
    [...]
    Seigneur Jésus, Roi de mon cœur et sa plénitude, je me livre à Vous, en ce jour. Amour de miséricorde, prenez-moi tout entier, avec tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Je suis à Vous seul, à jamais. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Ve jour dans l'Octave de la Toussaint), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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  • Méditation : Les heures difficiles sont les heures de Dieu

    « Avoir la paix est une chose, sentir qu'on a la paix et la goûter est une autre chose. Ce qui nous trompe, c'est notre habitude de vivre par la sensibilité et de ne croire qu'à ce que nous voyons ou sentons. Il faut nous dégager de cette confusion, (qui fait beaucoup souffrir), entre la vraie vie, qui est la vie de foi et d'amour, et les mouvements inférieurs de la sensibilité, qui ne sont que l'écorce de la vie. N'ayons pas peur des prières arides. Notre désir de parler à Dieu et de nous unir à lui se cache au fond de ces sécheresses qui nous crucifient, et ravit le cœur de Dieu. Il aime beaucoup ce langage de l'âme qui dit : « Je ne comprends rien, je ne sens rien, je ne pense à rien, il me semble être comme un morceau de bois devant vous ; cependant vous voyez le fond de mon cœur ; je ne veux que vous. » Nous ne saurons que dans l'éternité le prix de ces demi-heures d'oraison distraite et desséchée, dans lesquelles on se donne sans compensation : c'est le vrai don de soi ; Dieu nous exerce, et il ne peut pas nous faire une plus grande grâce. Nous ne devons jamais nous laisser effrayer par les crises d'âme. Les heures difficiles sont les heures de Dieu. Il nous laisse nous débattre dans les ténèbres et l'impuissance pour nous montrer ce que nous sommes ; puis il les remplace d'un seul coup par la clarté et la vigueur, pour nous rappeler qu'il est là et qu'il nous aime. « Quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car vous êtes avec moi. » (1) »

    1. Ps 23, 4.

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Ecrits spirituels Tome II (Sensibilité et équilibre), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.

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  • Prier une heure ce samedi à midi pour la paix en Terre Sainte

    L'AED se joint à la prière des paroisses du patriarcat latin

    Demain, samedi 24 octobre, toutes les paroisses du Patriarcat Latin de Jérusalem prieront pendant une heure pour la paix au Proche-Orient. L'AED se joint à cette initiative de la Jeunesse Chrétienne en Palestine.

    Depuis le début du mois d'octobre, la tension n'a eu de cesse d'augmenter en Terre Sainte, et les récents épisodes de violence à Jérusalem, Hébron, Naplouse ou encore Gaza viennent assombrir un peu plus le ciel d'une région proche-orientale déchirée par de nombreux conflits.

    Ce matin encore, un soldat israélien a été poignardé, tandis qu'hier, deux palestiniens ont blessé un passant à l'ouest de Jérusalem. Un agresseur a été abattu par la police et un autre blessé, ce qui porte le nombre de morts à 58 depuis le 1er octobre.

    Cette flambée de violences fait craindre une nouvelle Intifada dans un contexte de tension extrême au Proche-Orient. Préoccupé, le Pape François a lancé un vibrant appel à la prière pour la Terre Sainte lors de l'Angélus dimanche dernier, exhortant « gouvernants et citoyens » à « accomplir des gestes de paix ».

    Cet appel a été entendu par les jeunes catholiques palestiniens. Les membres de la JEC (Jeunesse Etudiante Catholique) ont demandé à toutes les paroisses du Patriarcat en Israël, Palestine et Jordanie, d'organiser une heure de prière pour la paix. Ce moment de prière est ouvert à tous : aux chrétiens certes, mais aussi aux juifs et aux musulmans. Car, témoigne le père Bashar Fawadleh, aumônier du mouvement en Palestine, « nous prions et supplions tous un seul Dieu, un Dieu d'amour, de justice et d'espérance ».

    Ce moment de prière aura lieu ce samedi 24 octobre, veille de la grande fête de Notre-Dame de Palestine, Reine de la Paix.

    Nous vous invitons à prier une heure, samedi 24 octobre à midipour la paix en Terre Sainte.

    AED - Aide à l'Eglise en Détresse

  • Méditation : De la garde de notre langue

    « La langue, comme dit l'Apôtre S. Jacques, est un mal que l'on ne peut retenir, elle est pleine d'un venin mortel, elle a porté la guerre parmi plusieurs qui jouissaient de la paix. La langue est comme la main, qui donne la vie et la mort. Que chacun soit donc prompt à écouter, et lent à parler : en sorte qu'avant que d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose ou pour répondre, on fasse réflexion sur une de ces trois choses, ou s'il est à propos de parler, ou si Dieu en sera glorifié, ou si ceux qui nous écoutent y trouveront la paix. Le Sage dit que le cœur des insensés est dans leur bouche, et que la bouche des sages est dans leur cœur (Eccl. 21). C'est pourquoi, que celui qui désire d'être estimé sage aux yeux des hommes pour la gloire de Dieu, s'abstienne de parler beaucoup, et qu'il ne mêle rien dans ses discours qui mérite d'être repris. Car celui qui ne fait point de faute en parlant, dit l'Apôtre S. Jacques, est un homme parfait (Jac. 30).

    Qu'il prenne aussi bien garde de ne pas blesser ou de ne pas troubler personne par ses paroles, de peur qu'elles ne soient plutôt des verges que des paroles. Qu'il ait perpétuellement le mensonge en horreur. Qu'il ne sorte jamais des bornes de la justice et de la vérité, lorsqu'il loue ou qu'il blâme quelqu'un, parce que l'un et l'autre est également dangereux ; car si l'excès des louanges fait passer celui qui les donne pour flatteur, le blâme excessif le fait estimer envieux et téméraire. Qu'il évite les paroles piquantes aussi bien quand il corrige que quand il instruit, et que ses discours soient toujours accompagnés de modération et de douceur. Qu'il soit concis, circonspect, véritable, et modeste dans ses paroles. Qu'il s'accoutume à traiter avec respect ceux qui sont présents, et à dire du bien des absents. Qu'il ne s'emporte point en des plaintes et en des querelles. Qu'il cède autant qu'il est possible au sentiment des autres, et qu'il ne s'y oppose que par son silence, si le devoir de la charité fraternelle ne l'oblige de les instruire. Enfin qu'il mette en oubli toutes les choses qui méritent d'être oubliées, de même que s'il ne les avaient jamais sues. »

    Jean Tauler (v.1300-1361), Les Institutions de Thaulère (Chap. XXVII), Traduction nouvelle, Troisième édition, A Paris, Chez Guillaume Desprez, 1681 (1ère éd. française chez Jacques Rezé, Paris, 1598).

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     Dessin de Norman Rockwell, "The Gossips", 1948.

  • Méditation : Inquiétude de l'amour-propre et paix en Dieu

    « O qu'on est heureux quand on n'écoute que Dieu, et qu'on n'écoute point les réflexions de l'amour-propre ! D'un côté sont la simplicité, la paix, l'abandon, et le commencement du paradis sur terre. De l'autre sont les incertitudes, les délicatesses, les dépits, le trouble, et la résistance à Dieu, qui divise le cœur. Heureux qui n'a plus d'autre délicatesse ni d'autre jalousie que celle que la grâce nous inspire pour Dieu contre nous-mêmes ! »

    « On n'est en paix que quand on est bien loin de soi ; c'est l'amour-propre qui trouble, c'est l'amour de Dieu qui calme. L'amour-propre est un amour jaloux, délicat, ombrageux, plein d'épines, douloureux, dépité. Il veut tout sans mesure, et sent que tout lui échappe, parce qu'il n'ignore pas sa faiblesse. Au contraire l'amour de Dieu est simple, paisible, pauvre et content de sa pauvreté, aimant l'oubli, abandonné en tout, endurci à la fatigue des croix, et ne s'écoutant jamais dans ses peines. Heureux qui trouve tout dans ce trésor du dépouillement ! Jésus-Christ, dit l'Apôtre (1), nous a enrichis de sa pauvreté, et nous nous appauvrissons par nos propres richesses. N'ayez rien, et vous aurez tout. Ne craignez point de perdre les appuis et les consolations, vous trouverez un gain infini dans la perte. »

    1. II Co VIII, 9.

    Fénelon (1651-1715), extraits des Lettres 462 et 465 à la comtesse de Montberon, in "Œuvres de Fénelon" Tome Deuxième, Lettres spirituelles, Paris, Lefèvre - Pourrat Frères, 1858.

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  • Méditation : Notre-Dame des Sept Douleurs

    « "Ceux qui s'approchent le plus près de la croix de Jésus-Christ, dit Bossuet, sont ses plus fidèles amis ; aussi sa divine Mère devient une expression parfaite du Sauveur crucifié. Comme elle avait donné son consentement au mystère de l'incarnation avec une foi louée par sa cousine Elisabeth, elle acquiesce avec une admirable conformité aux desseins de Dieu sur tous les supplices qui devaient consommer le sacrifice de son Fils unique. Debout au pied de l'autel de l'holocauste, elle persévère avec une constance invincible, comme un rocher au milieu des vagues qui le battent avec violence de toutes parts sans pouvoir l'ébranler : ni le spectacle de la mort de son Fils, ni la fureur des hommes, ni la rage des démons ne peuvent abattre son courage, ni empêcher les occupations sacrées de son âme très sainte." Supérieure à l'excès de la douleur qui pénètre son âme, elle garde un silence d'adoration et de soumission à Dieu... Marie ne veut point voir cesser ses douleurs, parce qu'elles la rendent semblable à son Fils ; elle ne donne point de bornes à son affliction, elle ne veut point être consolée, parce que son Fils ne trouvait point de consolateur... "Avec un maintien plein de résolution et de courage, cette tendre Mère fixe ses regards amoureux sur son divin Fils, s'unit au sacrifice, et s'immole volontairement avec lui pour le salut du monde." O digne Mère de mon Dieu ! apprenez-moi le silence, la douceur et la paix dans le fort de mes peines... Faites qu'à votre exemple je donne mon application, non aux afflictions que je souffre, mais à la volonté de Dieu qui s'accomplit dans ma souffrance... »

    Abbé Charles Michel Alexandre de Brandt S.A.D. (1812-1903), Méditations pour tous les jours et fêtes de l'année selon la méthode de saint Ignace, Tome 5 (Notre-Dame des Sept Douleurs, IIe Point), Neuvième édition, Périsse Frères, Paris - Lyon, 1860.

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    En complément : Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), extraits du Premier Sermon pour le Vendredi de la Semaine de la Passion, sur la Compassion de la Sainte Vierge, in "Œuvres complètes" Tome VI, Migne, 1859.

  • Méditation : Le très doux nom de Marie

    « Cette Mère admirable a bien voulu révéler elle-même à sainte Brigitte, comme elle l’assure dans ses Révélations, que les Anges se réjouissent en entendant son Nom, que les Démons tremblent et s’enfuient, que les âmes qui sont dans le Purgatoire en reçoivent du soulagement, et que les Anges Gardiens redoublent leurs soins. Cela se doit entendre quand il est bien invoqué. Ô nom précieux ! ô nom sacré ! ô nom aimable ! nom admirable ! nom de douceur ! de consolation et de paix ! nom de protection ! je désire vous révérer tous les jours de ma vie : servez-moi toujours de refuge et d’asile, particulièrement à l’heure de ma mort. Ô mon bon Ange, esprit céleste, au milieu de tous les soins assidus que vous prenez de tout ce qui me regarde avec des bontés inexplicables, redoublez ces soins pour me donner de plus en plus de la vénération et de l’amour pour le très doux nom de Marie, pour la gloire du divin nom de Jésus, par lequel et dans lequel le nom de Marie est grand au ciel et en la terre ; le tout se terminant à la très adorable Trinité, qui est la fin de toutes choses. »

    Vénérable Henri Marie Boudon (1624-1702), La Dévotion à l’Immaculée Mère de Dieu, Livre III, Pratique V : Honorer la très sainte Vierge par différents exercices de piété, A Paris, Chez Thomas Herissant, 1744.

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  • Le Pape François annonce le sujet du Message pour la 49ème Journée mondiale de la paix (1 janvier 2016)

    Gagne sur l’indifférence et remporte la paix. Tel est le titre du Message pour la 49ème journée mondiale de la paix, la troisième du Pape François. L’indifférence par rapport aux plaies de notre temps est une des causes principales du manque de paix dans le monde. L’indifférence aujourd’hui est souvent liée à plusieurs formes d’individualisme qui produisent isolement, ignorance, égoïsme, et donc désengagement. Plus d’information ne signifie pas plus d’attention aux problèmes si cela n’est pas accompagné d’une ouverture des consciences à la solidarité. A cette fin est indispensable la contribution que peuvent donner les familles, aussi bien que les enseignants, tous les formateurs, les opérateurs culturels et des médias, les intellectuels, les artistes. L’indifférence peut être gagnée seulement en faisant face ensemble à ce défi.

    La paix doit être remportée : un tel bien ne s’obtient pas sans effort, sans conversion, sans créativité ni confrontation. Il s’agit de sensibiliser et former au sens de la responsabilité à propos des dilemmes très graves affligeant la famille humaine, tels que le fondamentalisme et ses massacres, les persécutions à cause de la foi et de l’ethnie, le piétinement de la liberté et des droits de peuples entiers, l’exploitation et l’esclavages des personnes, la corruption et le crime organisé, les guerres et le drame des réfugiés et de la migration forcée. Une telle formation et sensibilisation devra s’adresser, au même moment, également aux opportunités et possibilités de combattre de tels maux : la maturation d’une culture de la légalité et l’éducation au dialogue et à la coopération sont, dans ce contexte, de fondamentales formes de réaction constructive.

    Un domaine dans lequel on peut construire la paix au jour le jour en gagnant sur l’indifférence est celui des formes d’esclavage qui se manifestent aujourd’hui dans le monde, auxquelles était consacré le Message pour le 1er janvier 2015 : Non plus esclaves, mais frères. Il faut porter de l’avant cet engagement, avec une majeure conscience et collaboration.

    La paix est possible là où le droit de chaque être humain est reconnu, respecté, connu, et compris selon la liberté et la justice. Le Message de 2016 souhaite être un instrument, un point de départ afin que tous les hommes de bonne volonté - notamment ceux qui travaillent dans l’instruction, la culture et les media - agissent chacun selon ses propres possibilités et selon ses propres meilleures aspirations pour construire ensemble un monde davantage responsable et miséricordieux, et donc davantage libre et juste.

    ***

    La Journée Mondiale de la Paix a été voulue par Paul VI et est célébrée chaque année le premier janvier. Le Message du Pape est envoyé à toutes les chancelleries du monde, il trace également la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence.

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Méditation : Guerres fraternelles...

    « Mes Frères, le monde est tous les jours le théâtre de quelque grand crime ; l'orgueil, l'ambition, l'égoïsme, la cupidité, les haines, les vengeances, les jalousies, voilà autant de démons qui se disputent comme une proie le triste héritage du malheureux Adam. Non contents des fléaux, des épidémies, des guerres meurtrières qui déciment la pauvre humanité, nous nous étudions encore à nous torturer les uns les autres, à nous détruire sourdement, quand ce n'est pas le front haut et la visière levée... Et ce n'est pas au moins entre inconnus, entre étrangers, c'est de porte à porte, entre parents, quelquefois dans la même famille que, pour une légère insulte, un malentendu, pour une bagatelle, on nourrira les uns contre les autres des sentiments de haine et de vengeance, surtout si la question d'intérêt se met de la partie ; oh ! alors la haine devient rancune, elle durera des années entières, toute la vie peut-être, et trop souvent quelque sanglante scène en sera le dénouement.

    Voilà le monde, mes Frères ; et ne dites pas que j'exagère, que je vois tout en noir ; j'en appelle à votre expérience qui ne me démentira pas, car je n'ai fait que soulever un coin du voile, et suis resté bien au-dessous de la réalité... - Oui, voilà le monde tel que l'ont fait Satan et les passions humaines ; mais si la paix, l'union des cœurs, si la charité chrétienne y pouvait régner un jour sans mélange ; si cet ardent souhait de l'Homme-Dieu, si ce soupir continuel des trente-trois ans de sa vie mortelle pouvait s'y réaliser ! oh ! cette triste et misérable terre d'exil deviendrait la patrie et les pures délices de l'Eden y renaîtraient encore !

    C'est en effet une si douce chose que l'union et la paix entre enfants d'une même famille ! Partagées avec nos frères, que nos joies seraient vives, nos peines légères ; que nos larmes couleraient douces, consolantes, mêlées aux larmes d'un frère, d'un ami ! ...

    Quel bonheur, si cette paix céleste, que Jésus nous a laissée en mourant, devenait notre trésor, notre besoin, l'ardente aspiration de toute notre vie ! Ah les plus grands sacrifices ne nous coûteraient rien pour l'obtenir, et la pauvreté, l'humiliation, la souffrance, les plus grands maux nous sembleraient bien doux, plongés que nous serions dans cette pure et sainte volupté !

    - Nous vous la demandons, ô Dieu d'amour, cette paix céleste, cette douce et tendre charité, caractère béni auquel vous voulez qu'on reconnaisse vos enfants !

    Oh ! puisque cette union, cette paix ineffable est un besoin de notre nature et une condition de notre bonheur dès cette vie, faites que désormais, rien ne vienne plus nous séparer de vous ni de nos frères, afin que la paix du cœur qui récompense ici-bas l'accomplissement de nos devoirs, en soit pour nous dans le Ciel l'immortelle couronne ! Ainsi soit-il ! »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. II (Vingt-quatrième Sermon, Sur les moyens de conserver la paix), Paris, C. Dillet, 1867.

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  • Méditation : des distractions dans la prière

    « Comme votre esprit divague facilement, vous lui présenterez de temps à autre quelque bonne pensée, quelque passage de l’Écriture Sainte, et vous lui livrerez, dis-je, cette bonne pensée pour qu'il s'y amuse, mais ce ne sera pas là votre oraison ; pendant que l'homme sensible s'amuse avec cette pensée, vous vous tiendrez toujours dans votre intérieur, uni à Dieu à votre façon ordinaire. Il en est de cela comme de quelqu'un qui serait à table, son petit chien aboie contre lui, parce qu'il veut aussi avoir quelque chose, il le tourmente sans relâche et le tire par ses habits. Que fait alors le maître ? Il lui jette un morceau, et puis mange quelque temps en repos. Faites-en de même avec votre esprit ; jetez-lui de temps en temps un morceau pour le contenter, et demeurez toujours renfermé en toute paix et tranquillité dans votre intérieur. Votre oraison ne consistera pas dans cette bonne pensée que vous abandonnez à votre esprit, mais dans le repos intérieur de votre âme devant Dieu. Je sais bien que ce moyen ne vous servira pas toujours, mais, du reste, ne vous inquiétez jamais, allez toujours votre petit train, et ne cherchez que Dieu seul en toutes choses. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettre 76 à un séminariste, 1837, cité par Auguste Saudreau, in "Les degrés de la vie spirituelle" Tome Second (3e P., ch. III, 3), Angers, Société anonyme des Éditions de l'Ouest, 1920.

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  • Méditation : "Faites tout par amour, dans l'amour et pour l'amour"

    « La loi de l'âme est de suivre l'impulsion de l'amour qui porte à la fois à donner et à recevoir. Il s'accomplit un échange vital dans un acte vivant : Dieu se communique à l'âme et celle-ci se donne à son Dieu. « Donnez au Christ tout ce que vous êtes... en retour il vous donnera tout ce qu'Il est » (1).
    La parole de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (2) tend à se réaliser : « Faites tout par amour, dans l'amour et pour l'amour ; car c'est l'amour qui donne le prix à tout. L'amour ne veut point d'un coeur partagé ; il veut tout ou rien. Rendez donc amour pour amour, et n'oubliez jamais Celui que l'amour a fait mourir pour vous ».
    Alors la vie se simplifie ; les actions les plus ordinaires sont sanctifiées, on dépasse tout ce qui est éphémère, on s'affranchit de soi-même, on demeure en l'immensité de l'amour.
    Vous nous aimez, Seigneur, pour ce qui nous manque ; votre infinie Grandeur vous fait sentir notre insuffisance, notre misère. Notre faiblesse avive votre amour. Vous voulez nous grandir, nous faire monter jusqu'à Vous, nous donner la Vie dont Vous jouissez. Oh ! Regardez ma bassesse, mon appel est sincère, ardent, humble. Donnez-moi votre grâce. Ajoutez à mon effort d'amour votre Amour pour que l'union devienne toujours plus grande. »

    1. Johannes van Ruysbroeck, Le miroir du Salut éternel, ch. I. - 2. Lettre 33.

    Dom Idesbald van Houtryve (1886-1964), La vie dans la paix, Tome II (Livre 14, ch. 5), Abbaye du Mont César, Louvain, 1944.

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  • Réponses du Pape François aux journalistes dans l'avion du retour

    Question 1 : Que penser de Medjugorje ? Irez-vous en Croatie ?

     

    Question 2 : Les puissants parlent de paix et vendent des armes...

     

    Question 3 : Télévision, ordinateurs, quelles recommandations pour les jeunes ?

     

    Question 4 : Quand viendrez-vous en France ?

  • Méditation : la docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les principaux moyens d'arriver à cette direction du Saint-Esprit sont les suivants :

    1) Obéir fidèlement aux volontés de Dieu, que nous connaissons déjà ; il y en a plusieurs que nous ne connaissons pas, car nous sommes tout pleins d'ignorance. Mais Dieu ne nous demandera compte que des connaissances qu'il nous aura données ; faisons-en un bon usage ; il nous en donnera de nouvelles. Accomplissons ce qu'il nous a déjà fait connaître de ses desseins, et il nous manifestera ensuite les autres.

    2) Renouveler souvent le bon propos de suivre en toutes choses la volonté de Dieu, et nous affermir en cette résolution autant qu'il est possible.

    3) Demander sans cesse cette lumière et cette force du Saint-Esprit pour accomplir les volontés de Dieu, nous lier au Saint-Esprit et nous tenir attachés à lui, comme saint Paul qui disait aux prêtres d'Ephèse : Etant lié par le Saint-Esprit, je m'en vais à Jérusalem ; surtout au changement des actions les plus importantes, demander à Dieu la lumière du Saint-Esprit et lui protester sincèrement que nous ne désirons autre chose que de faire sa volonté. Après quoi, s'il ne nous donne point de nouvelles lumières, nous ferons [comme] auparavant, ce que nous avons accoutumé de faire et ce qui nous semblera pour lors le meilleur.
    C'est pour cela qu'au commencement des grandes affaires, comme à l'ouverture des parlements, des assemblées du clergé, des conciles, on demande l'assistance du Saint-Esprit par des messes votives qu'on dit en son honneur.

    4) Remarquer exactement les divers mouvements de notre âme. Par cette diligence, nous viendrons peu à peu à reconnaître ce qui est de Dieu et ce qui n'en est pas. Ce qui vient de Dieu dans une âme soumise à la grâce est ordinairement paisible et tranquille. Ce qui vient du démon est violent et porte avec soi le trouble et l'anxiété. »

    Louis Lallemant s.j. (1587-1635), La doctrine spirituelle, Lecoffre-Gabalda, Paris, 1921.

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  • Rencontre avec les enfants et les jeunes des écoles italiennes participant à l'événement organisé par « La Fabrique de la paix »

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     Un enfant embrasse le Pape durant la rencontre du 11 mai, en salle Paul VI - ANSA

    Le Saint-Père a rencontré hier, Salle Paul VI, plus de sept mille enfants qui font partie de la Fabrique de la Paix, une initiative organisée par différentes institutions, parmi lesquelles le Ministère de l'éducation et la Conférence épiscopale italienne, pour favoriser l'intégration multi-ethnique et sensibiliser les responsables spirituels, politiques et de l'éducation à utiliser un langage de paix. Cette organisation, qui vient d'être présentée à la FAO, constitue un vaste réseau de formation scolaire via le sport ou les nouvelles technologies.

    Le Pape, qui a développé le lien entre paix et justice, plutôt que de lire le discours préparé, a répondu à une série de questions posées par ses jeunes hôtes. De leur transcription sont tirées les passages proposés ci-dessous :

    A savoir si, enfant, il était souvent en conflit avec sa famille, le Pape a dit que cela fait partie de la vie : "L'important est de faire la paix au bout du compte... Il faut tenter de faire la paix à la fin de la journée. Moi aussi, tant de fois, j'ai été en bagarre. Ça m'arrive encore aujourd'hui !... C'est humain. L'important est de ne pas tenir rancœur".
    Sur le fait que la paix se construise, il a apporté sa confirmation : "La paix n'est pas un produit industriel mais quelque chose d'artisanal, qui est façonné jour après jour par notre action, notre vite, notre amour et notre attention" aux autres.
    Ensuite, à la question de savoir s'il ne se fatigue pas d'être sans cesse au milieu de tant de gens, le Pape a confessé qu'il aimerait parfois jouir "d'un peu de tranquillité. Ceci dit, être entouré ne signifie pas perdre la paix... Ce qui fait perdre la paix...c'est la jalousie, l'envie et l'avarice les uns envers les autres... Etre au milieu de tant de personnes est une belle expérience... Cela fatigue un peu, mais il est vrai que je ne suis plus un jeune homme".
    A un adolescent venu d'Egypte qui lui demandait pourquoi les gens importants souvent n'aident pas l'école, le Pape a répondu qu'on peut se le demander aussi pourquoi d'autres puissants ne veulent pas la paix ? Pourquoi ? Parce que ils vivent de la guerre, de l'industrie des armes. Ceci est grave car certains de ces puissants du monde gagnent de l'argent de la fabrication et du commerce de l'armement, de cette industrie de mort. La cupidité est chose terrible, avec la volonté d'avoir toujours plus d'argent. On constate que l'économie tourne autour de l'argent et non autour des personnes. Pour faire la guerre et défendre la richesse, on sacrifie tant de choses et de gens ! Certains ne veulent pas de la paix car on gagne énormément avec la guerre. On amasse l'argent pendant qu'on sacrifie des vies, la culture, l'éducation et l'avenir même des gens... Le Diable s'introduit chez les gens par le portefeuille !".
    Sur la question de la souffrance chez les enfants, il a cité Dostoïevski pour dire combien il est difficile de trouver une réponse. "On ne peut que se tourner vers le Ciel et attendre que vienne une réponse".
    Et puis, à savoir s'il est possible d'expliquer ce qu'est la paix, le Saint-Père a affirmé que c'est avant tout l'absence de la guerre : Mais "il faut aussi qu'il y ait de la joie et de l'amitié partagée, et que chaque jour on améliore la justice, qu'on fasse en sorte qu'il n'y ait plus d'enfants affamés, malades, assistés dans leur croissance... Construire la paix est un travail, non une sinécure. La paix véritable induit de travailler aux solutions des problèmes, de répondre aux besoins des personnes, dans leur pays et sur leurs terres, dans leur famille et au sein de leur société. Bâtir la paix est un travail d'artisans !... Nous avons tous les mêmes droits, sans qui la société est injuste. Là où il n'y a pas de justice, la paix ne peut exister. Ceci nous devons le répéter, nous le mettre en tête !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.5.15).

    Texte original en italien du discours préparé et des dialogues sur le site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français du discours sur Zenit.org.

  • « Chemin de Croix du Vendredi Saint en prière pour la paix » pour l’Archevêque de Manille

    Célébrer un Chemin de Croix dans les rues de Manille, pour réfléchir sur la Passion du Christ, se réconcilier avec le Seigneur et renouveler sa vie en priant intensément « pour les catastrophes naturelles et pour la paix » : c’est ce qu’a demandé aux fidèles l’Archevêque de Manille, S.Em. le Cardinal Luis Antonio G. Tagle, les encourageant à participer au Chemin de Croix organisé par l’Eglise locale, qui verra les fidèles défiler en procession dans la ville. Ainsi que l’indique une note envoyée à Fides, le Cardinal a expliqué : « Il faut demander pardon au Seigneur et aider les personnes défavorisées non seulement celles qui sont paralysées par des événements tels que les typhons mais aussi celles qui sont opprimées par la corruption, l’injustice, le manque de vérité, l’égoïsme et l’insensibilité ». « Ouvrons nos yeux et nos cœurs. Faisons quelque chose pour réduire l’impact des catastrophes. Changeons nos styles de vie de manière à diminuer les catastrophes causées par l’homme » a indiqué l’Archevêque de Manille.

    Prêtres, religieux et fidèles de tous les Vicariats du Diocèse vivront un Chemin de Croix dans les rues de la capitale, qui se déroulera sur un parcours de sept kilomètres. Il s’agira d’un « chemin pénitentiel » qui se conclura dans la Cathédrale de l’Immaculée Conception, indique la note.

    Citant les problèmes des familles et des enfants qui vivent dans les rues parce qu’évacués, l’Archevêque a souhaité qu’au travers du chemin pénitentiel, « chaque fidèle catholique soit illuminé et inspiré à aider les personnes qui souffrent souvent suite aux catastrophes naturelles » ou à cause des effets des conflits qui, encore actuellement, agitent la nation. (PA)

    Source : Agence Fides (31/03/2015)

  • Pour les 500 ans de Sainte Thérèse d’Avila, une journée mondiale de prière pour la paix

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    « Le monde est en feu... ce n'est pas l'heure de traiter avec Dieu d'affaires de peu d'importance. »
    Ste Thérèse de Jésus

    Une prière mondiale pour la paix a été ouverte ce jeudi matin par le Pape François lors de la Messe célébrée à Sainte-Marthe. Elle se tient à l’occasion du 5° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d’Avila, qui aura lieu samedi prochain. Le préposé général, qui a participé à la Messe ce ce jeudi matin à Sainte-Marthe avec le Pape François, a demandé à tout l’Ordre des Carmes Déchaux et à tous ceux qui le souhaitent de s’unir pour une heure de prière silencieuse mondiale pour la paix. Les fidèles sont invités à prendre part à cette initiative d'ici au 28 mars, jour anniversaire de la naissance de Thérèse.

    Réformatrice du Carmel, Sainte Thérèse d'Avila est en effet née le 28 mars 1515 et décédée dans la nuit du 4 au 15 Octobre 1582, une date étrange qui correspond au passage du calendrier julien au calendrier grégorien, qui avait provoqué la suppression de 11 jours. En 1982, le quatrième centenaire de son décès avait donné lieu à un long voyage du Pape Jean-Paul II en Espagne.

    Voici les paroles prononcées ce jeudi matin par le Pape François : « Chers frères et sœurs, après-demain, le 28 mars, sera célébré le cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus, Vierge et Docteur de l’Église. Sur la demande du père général des Carmes déchaux, présent aujourd'hui avec le père vicaire, durant cette journée se tiendra dans toutes les communautés carmélitaines du monde, une heure de prière mondiale pour la paix. Je m'unis de tout cœur à cette initiative, afin que le feu de l'amour de Dieu puisse vaincre les incendies de guerre et de violence qui affligent l'humanité, et que le dialogue prévale partout sur l'affrontement armé. Que Sainte Thérèse de Jésus intercède pour cette supplique. »

    Une prière élargie à tous les croyants

    Tous les chrétiens et les croyants d'autres religions sont invités à s'associer à cette démarche durant une heure, à vivre entre ce jeudi 26 mars et le samedi 28 mars. Tous les Carmels du monde et les communautés amies sont invités à vivre publiquement ce temps de prière, en pleine communion avec les évêques du lieu, les paroisses, les groupes de laïcs, les familles, les personnes seules et malades... Durant ce temps de prière, une bougie doit être disposée de façon à être visible de l'extérieur.

    La grande famille du Carmel unie dans une supplique mondiale pour la paix

    Dans un document diffusé il y a quelques jours, le préposé général des Carmes déchaux, le père Saverio Cannistra, évoquait la célébration des 500 ans de la naissance de Sainte Thérèse d'Avila comme « un moment attendu avec ferveur et préparé avec soin durant ces dernières années dans tous les monastères, couvents et confraternités du Carmel séculier ».

    S'adressant à l'ensemble des personnes proches de la spiritualité carmélitaine, il les invitait, du 26 à 28 mars, à s'investir dans « une prière spéciale, dans laquelle l'intention de tous soit la paix dans le monde. "Le monde est en flammes", hurlait Thérèse à la vue des conflits et divisions qui dévastaient la société à son époque. Notre monde, aussi, est en flammes, et parfois nous ne sommes pas assez sensibles ou nous n'avons pas la foi nécessaire pour croire que nous pouvons éteindre le feu qui nous entoure. »

    « Nous ne pourrons pas nous cacher en laissant uniquement à ceux qui gouvernent, à ceux qui ont des responsabilités, la tâche de résoudre ces problèmes, a-t-il tenu à préciser. La voix de Sainte Thérèse doit retentir dans nos cœurs, et, ainsi, nous décider à retirer de nos esprits ce petit quelque chose en nous, qui nous dit que ce n'est pas le moment de se fatiguer pour des choses de peu d'importance... »

    « Unis au Christ, le véritable ami, qui a porté au monde la réconciliation avec Dieu, nous élevons les yeux au ciel en priant le Père afin qu'il nous donne la paix, qui exige le dialogue, qui favorise la réconciliation entre les hommes. "Pardonnez et nous serons pardonnés", nous dit le Seigneur. Ouvrons nos cœurs au pardon, demandons-le à ceux que nous avons offensés, et prions Dieu de nous donner la paix, celle que nous a promis Jésus, pas celle du monde, mais qui celle qui remplit le cœur de joie et nous libère de tout type de lâcheté. »

    Reliant cette initiative aux prières interreligieuses pour la paix organisées à plusieurs reprises depuis la rencontre d'Assise en 1986, le père Cannestra a conclu : « Fils de l'Église, vivons intensément cette initiative que le Pape François a lui aussi prise à son compte, et nous invitons tous les fidèles à s'y associer, selon l'exemple que Saint Jean-Paul II nous a enseigné à Assise. »

    Source : Radio Vatican.