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  • Syrie : l’AED lance une Journée mondiale de prière pour la paix le 15 mars 2015

    Le Patriarche d’Antioche Grégoire III, à la tête de l’Église melkite gréco-catholique, appelle à une journée de prière pour la Syrie le 15 mars 2015, quatre ans après le début de la guerre. L’AED, qui a déjà versé 6,3 millions d’euros pour les réfugiés syriens depuis 2011, soutient cet appel.

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    Participer à la Journée mondiale de prière pour la paix en Syrie

    Les 15 et 16 mars 2011, il y a quatre ans, ont commencé les manifestations contre Bashar El-Assad dans la ville syrienne de Deraa. Aujourd’hui, la situation de millions de personnes en Syrie est catastrophique. L’avancée du prétendu Etat islamique dans la région du nord-est (cf. les dernières nouvelles reçues hier), l’extension du conflit aux pays voisins et la diminution de l’attention de la communauté internationale la rend encore plus tragique.

    L’AED, qui a déjà versé 6,3 millions d’euros depuis le début de la guerre, fournit  une aide d’urgence aux familles de Damas, Alep, Homs et d’autres zones touchées : aliments de base, médicaments, soins médicaux d’urgence, la location d’hébergements ainsi que les frais de chauffage et d’électricité. Tout ceci soulage dans l’immédiat mais ne met pas fin à la guerre.

    L’AED appelle donc à prier le 15 mars en communion avec les chrétiens de Syrie et du Proche-Orient pour la fin de la guerre et de la souffrance, à la suite de l’appel du Patriarche Grégoire III : « Le carême est un chemin de croix, et les pays arabes en sont à leur cinquième année de chemin de croix. La tragédie que nous vivons aujourd’hui est la plus importante depuis la seconde guerre mondiale. Nous sommes désemparés devant la douleur et la souffrance de toutes les communautés chrétiennes et musulmanes de notre peuple. Tout le monde a été touché par la pauvreté, la faim, le froid, le manque de vêtements, les maladies et invalidités. Du plus profond de nos souffrances et de notre douleur en Syrie, nous crions avec notre peuple qui souffre, qui marche sur le chemin sanglant de la Croix, et lançons un appel au monde entier : Assez ! Assez ! Assez de la guerre en Syrie ! Nous croyons en la puissance de la prière et nous appelons à une journée de solidarité avec la Syrie, une journée de prière pour l’espérance et la paix en Syrie. »

    Cette journée de prière suivra l’appel du Pape François à prier pour la paix les 13 et 14 mars.

    Source et renseignements complémentaires : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

    L'appel du Patriarche Grégoire III :

    « Le Carême est un Chemin de Croix, et les pays arabes en sont à leur cinquième année de chemin de croix. Du plus profond de nos souffrances et de notre douleur en Syrie, nous crions avec notre peuple qui souffre, qui marche sur le chemin sanglant de la Croix, et lançons un appel au monde entier : Assez ! Assez ! Assez de la guerre en Syrie ! Nous croyons en la puissance de la prière et nous appelons à une journée de solidarité avec la Syrie, une journée de prière pour l'espérance et la paix en Syrie. »

  • Méditation : Deuxième Dimanche de Carême

    Pourquoi Notre-Seigneur choisit, pour se transfigurer, un endroit éloigné du monde

    « Par ce choix, Notre-Seigneur veut nous apprendre que ce n'est pas au milieu du monde et des pensées du monde que Dieu se révèle à l'âme et la fait passer des misères du vieil homme dans l'éclat et les vertus du nouveau. Pour voir Dieu, l'entendre, le goûter et être transformé en lui par sa grâce, la première condition requise est la solitude intérieure, c'est-à-dire le calme de l'âme fermée au tumulte des créatures, ouverte à Dieu seul et à ses divines inspirations, la paix du recueillement sous le regard de Dieu. Tant qu'on se laissera aller à la dissipation de l'esprit, aux évagations de l'imagination, à la préoccupation des nouvelles, aux attaches du cœur, au tumulte des pensées inutiles ; tant enfin qu'on ne vivra pas retiré dans la solitude du cœur, Dieu ne se montrera point à nous, et il ne sera pour notre âme que comme le dieu inconnu d'Athènes. Ses amabilités et ses perfections infinies ne nous toucheront point ; nous ne l'aimerons si nous n'aurons aucune envie de l'aimer. Etrangers à Dieu, nous ne serons pas moins étrangers à nous-mêmes : nous ne nous connaîtrons pas et ne verrons en nous rien à corriger, rien à réformer, aucune raison de nous humilier, de nous mortifier, de nous renoncer ; et toute notre vie s'écoulera dans l'oubli de Dieu, dans l'ignorance de nous-mêmes. O dissipation, que vous faites de mal à l'âme ! ô saint recueillement, que vous lui êtes nécessaire ! Conduisez-moi, Seigneur, comme vos apôtres, dans la solitude, et tenez-y toujours renfermés mon esprit et mon cœur. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Deuxième dimanche de Carême), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Angelus de ce dimanche 25 janvier 2015

    Le Pape François a placé l’Angélus de ce dimanche place Saint-Pierre sous le signe de l’unité des chrétiens, alors que se conclut ce dimanche la semaine de prière pour l’unité des chrétiens par la célébration des Vêpres en la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs. Dans son message avant la prière de l’Angélus, le Pape est revenu sur la nécessité que tous les chrétiens soient unis, priant l’Esprit Saint pour que s’accomplisse ce « désir d’unité des disciples », battue en brèche par  « le diable qui est le père des divisions, et qui fait les guerres ».

    « C’est une vilaine chose que les chrétiens soient divisés. Mais Jésus nous veut unis : un seul Corps. Nos péchés, l’histoire nous ont divisés et c’est pourquoi nous devons prier autant pour que ce soit l’Esprit Saint qui nous unisse de nouveau » a poursuivi le Pape.

    « Jésus est l’accomplissement des promesses divines parce que c’est Lui qui donne à l’homme l’Esprit Saint ». Le Pape François est ainsi revenu sur le début de la prédication de Jésus en Galilée, après l’arrestation de Jean-Baptiste. Jésus le révéla non seulement à tous ceux qui l’écoutèrent, mais aussi à la Samaritaine, à qui Il dit : « Donne-moi à boire ».

    « Dieu en se faisant homme, a fait sienne notre soif, non seulement de l’eau matérielle, mais surtout la soif d’une vie pleine, libre de l’esclavage du mal et de la mort. En même temps, grâce à son incarnation, Dieu a mis sa soif dans le cœur d’un homme : Jésus de Nazareth. Ainsi, dans le Cœur du Christ, se rencontrent la soif humaine et la soif divine. Et le désir de l’unité de ses disciples appartient à cette soif, » a encore expliqué le Pape.

    Appel pour la paix en Ukraine

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa « vive préoccupation » pour les combats qui se poursuivent en Ukraine et qui « continuent à provoquer de nombreuses victimes par la population civile. » Le Pape a renouvelé son appel en faveur d’une reprise « des tentatives de dialogue » afin que les hostilités prennent fin.

    Le Pape François a évoqué également la Journée mondiale des malades de la lèpre. « J’exprime ma proximité envers toutes les personnes qui souffrent de cette maladie, et envers tous ceux qui prennent soin d’eux, et envers qui lutte contre les causes de la contagion, c’est-à-dire les conditions de vie indignes de l’homme. »

    Il n’a pas manqué non plus de saluer les membres de la communauté philippine de Rome, venus nombreux place Saint-Pierre, une semaine après son voyage dans l’archipel. « Le peuple philippin est merveilleux pour sa foi forte et joyeuse. Que le Seigneur vous soutienne vous aussi qui êtes loin de votre patrie. »

    Caravane de la paix de l’ACR

    A l’issue de l’Angélus, le Pape fut rejoint à la fenêtre de ses appartements par deux jeunes romains de l’Action Catholique de Rome (ACR) venus pour lui lire un message à l’occasion de la fin de leur « caravane de la paix » dont le thème cette année est « la paix est la solution ». Environ trois mille enfants ont participé à cette initiative. Ils ont été bénis par le cardinal vicaire Agostino Vallini. Cette année, leur initiative a permis de recueillir des fonds pour acheter des pompes à eau qui seront installées au Burkina Faso et qui permettront l’irrigation des champs. A l’issue de cette rencontre entre le Pape et les enfants, des ballons multicolores furent lâchés dans le ciel de Rome.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce 1er janvier 2015

    Les guerres nous rendent esclaves, mais la paix est toujours possible. Le Pape François l’a martelé à l’Angélus de ce 1er janvier 2015, 48e Journée mondiale de la paix. Le Saint-Père a invité les fidèles massés sur la place Saint-Pierre, à prier pour la paix, à éduquer à la paix. « Nous sommes tous appelés à combattre toute forme d’esclavage et à bâtir la fraternité, chacun selon ses responsabilités », a-t-il lancé sous les ovations, dans une allusion au thème de cette journée « Non plus esclaves, mais frères ».

    Une liaison avait été établie entre la place Saint-Pierre de Rome et le monument aux morts de la ville italienne de Rovereto, qui a subi de lourdes pertes pendant la Grande Guerre. Sur une colline de la ville se trouve une cloche, appelée Maria Dolens, conçue et voulue par un prêtre italien au lendemain de la Grande Guerre comme le symbole impérissable de la condamnation des conflits et de la pacification des consciences. Le son de cette cloche a retenti sur la place Saint-Pierre à la fin de l’Angélus. Le Pape François a souhaité qu’il n’y ait plus jamais de guerres, mais toujours la volonté de paix et de fraternité entre les peuples.

    Cet Angélus était également placé sous le signe de Marie Mère de Dieu que l’Église catholique romaine célèbre le premier janvier. Le Souverain Pontife a exhorté les fidèles à répéter trois fois avec lui : « Sainte-Marie Mère de Dieu ». Car le Christ « est né d’une femme », il a assumé la condition humaine pour la libérer de « l’insupportable mentalité légaliste ». En effet, a précisé le Pape François, la loi privée de la grâce, devient un joug insupportable. Elle nous fait du mal, au lieu de nous faire du bien. Dieu a envoyé son Fils sur la terre pour libérer et régénérer. Et puisque c’est dans le baptême que nous sommes régénérés, le Saint-Père a exhorté une fois encore les fidèles à se souvenir de la date de leur baptême.

    Et quand il a salué des groupes venus participer à l’Angélus, le Pape François s’est adressé chaleureusement à des enfants allemands, membres de l’Association des chanteurs de l’étoile, qui effectuent chaque année une collecte au profit des enfants nécessiteux dans le monde. Le Pontife argentin qui s’exprime rarement dans une langue étrangère, leur a même présenté ses vœux en allemand.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (2ème jour)

    « Le silence préserve les chrétiens qui le gardent des grands maux causés chaque jour à l'homme par l'intempérance de la langue et leur ménage, en outre, toutes sortes de biens spirituels ; car il les aide à avancer dans la vertu, favorise l'esprit d'oraison, fait acquérir la perfection et procure la paix de l'âme.
    ...
    Le silence est un grand moyen d'acquérir la perfection. L'apôtre saint Jacques a pu dire : « Celui qui ne pèche point en parlant est un homme parfait. » (Jc III, 2) La perfection consiste, il est vrai, dans l'amour de Dieu, mais le silence est un grand moyen d'acquérir le véritable amour. Car si quelqu'un le garde fidèlement, affranchi des conversations inutiles, il s'avance avec agilité dans la pratique de la vertu, et en gardant sa bouche il défend son âme de toute imperfection : "Qui custodit os suum, custodit animam suam" (Pr XIII, 3).
    Mais celui qui parle beaucoup remplira son âme d'imperfections et de péchés ; car « dans la multitude des paroles, le péché ne saurait manquer de se rencontrer. » (Pr X, 19) Au commencement on ne dira peut-être que des paroles oiseuses (qui sont pourtant des fautes) ; mais bientôt on passera à des discours de raillerie, de médisance, de vanité et autres ; c'est inévitable. Car, dit la sainte Écriture, « qui parle beaucoup, tombe infailliblement dans bon nombre de misères ; et il blesse son âme. » (Pr XIV, 23) Qui multis utitur verbis, laedit animam suam (Cf. Si XX, 1-8).
    Le silence procure à l'homme une paix et une joie qui surpassent tous les plaisirs des sens, tout l'agrément des conversations futiles avec le monde. Car l'homme silencieux et intérieur s'occupe en lui-même des grandeurs de Dieu et de Jésus-Christ ; il y trouve une joie et une consolation solides. En effet, le Seigneur est le Dieu de la paix, il s'éloigne des grands parleurs, il les laisse dans l'ennui qui accompagne leur continuelle dissipation. Habitués à ne jamais demeurer sans contentement et n'en recevant point du ciel, ils le cherchent dans le commerce avec les créatures ; ainsi leur mal s'aggrave par les remèdes mêmes qu'ils lui appliquent, et leur fond de tristesse augmente avec leur dissipation. Au contraire, les hommes silencieux, bien qu'ils puissent paraître au dehors graves et mortifiés, sont pourtant remplis de joie et de douceurs surnaturelles, car Dieu se plaît à leur faire ses communications ; et ils sont en cela semblables aux hommes spirituels dont parle saint Paul, « tristes en apparence, mais, au fond, toujours joyeux. » (II Co VI, 10) C'est dans ce sens que saint Bernard affirmait n'être jamais moins seul ni exposé à l'ennui qu'en étant plus seul ; car la compagnie de Dieu lui donnait le véritable contentement dans la paix du cœur : Nunquam minus solus quam quum magis solus.
    ...
    Demandons pardon à Dieu de toutes nos fautes contre le silence, et formons, avec son assistance, les résolutions suivantes : 1e ne jamais parler ni répondre sans une vraie nécessité ; 2e élever notre esprit vers le Seigneur pour le consulter avant de parler ; 3e éviter, en conversant, de dire des paroles inutiles, légères ou méchantes ; 4e observer, dans le langage, les règles de la charité, de l'humilité, de la modestie et de la prudence ; 5e ne jamais parler dans les lieux défendus ni pendant le profond silence ; 6e faire que notre silence soit un silence chrétien, spirituel, intérieur, apostolique, ayant la présence de Dieu pour principe, et pour fin notre propre perfection en même temps que le salut des âmes. »

    Bx Hyacinthe-Marie Cormier (1832-1916), Retraite fondamentale composée de méditations, examens et lectures à l'usage des ecclésiastiques, des religieux et des personnes pieuses (Huitième jour, lecture sur le silence), Paris, Librairie Charles Poussielgue, 1893.
    Provincial de la province de Toulouse, puis Maître général de l'Ordre des frères prêcheurs en 1904, et conseiller de St Pie X, on lui doit la fondation en 1908 à Rome du Collège de l'Angelicum, devenu aujourd'hui l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin.

    silence

  • Méditation de la 3ème semaine de l'Avent : le recueillement (6ème jour)

    « Fais-moi entrer, Seigneur, dans la pureté du cœur, fais-moi entrer dans la liturgie ininterrompue de ta Parole et de mon silence pour que "sur cette tablette lissée par une absolue simplicité tu te manifestes et inscrives tes propres lois" ("Petite philocalie de la prière du cœur", trad. Jean Gouillard, Seuil, Paris, 1979).
    Ainsi priait Maxime le Confesseur au VIIe siècle, levant les bras vers le Maître des heures et de la Sagesse. Car nous sommes venus ici apprivoiser la Sagesse. Nous sommes venus ici avec des mains patientes de cueilleurs et des joues de vierges attentives. Comme Marie, la fiancée émerveillée à l'annonce de sa maternité divine, Marie aux lèvres scellées et au cœur écoutant, exaltant son Seigneur et exultant de joie en Dieu son Sauveur. Il nous faut ainsi, à l'imitation de Marie, laisser derrière nous les ombres de l'intelligence et le dépôt de l'ignorance et faire monter sur nos lèvres orantes l'humble confiance qui enlace et fait vivre dans la simplicité de la tendresse de Dieu.
    Même si, dans l'obscurité du recueillement, nous touchons le fond trouble de nos insuffisances et de nos doutes que plus rien ne semble devoir éclairer, demeurons et durons dans les odeurs fortes du sous-bois car nous sommes ici pour trouver la lumière. Nous nous rencontrerons d'abord nous-mêmes avec nos forces et nos faiblesses, nos élans et nos dénis, avec tout cet enchevêtrement de l'agir humain, si contradictoire, mais qui façonne des saints de la terre maculée, du bois véreux de l'indigence et de l'inconstance des saisons de l'âme. Nous nous rencontrerons enfants de Dieu comme le nourrisson allaité du Psaume 131 dont le cœur ne s'est pas gonflé et dont les reins ne se sont pas ceints d'orgueil. C'est ainsi que se construit le recueillement par un regard de paix sur soi, un regard de réconciliation sur le moi déjointoyé de l'homme en péril qui ouvre grand les portes de la connaissance et de la contemplation, notre terre nourricière. Jan Ruusbroeck, à la fin du moyen âge, aimait souligner cette compassion envers nous-mêmes qui surgit comme une vertu naturelle de la simplicité :
    "Car les hommes les plus simples sont les plus apaisés et ils sont parfaitement en paix en eux-mêmes. Ils sont aussi les plus profondément immergés en Dieu, les plus éclairés pour comprendre." ("Les noces spirituelles", Dom André Louf éd., "Spiritualité occidentale" n°3, Bellefontaine, 1993) »

    Nathalie Nabert, Le Maître intérieur, Ad Solem, Genève, 2006.

    recueillement

  • Méditation : langage d'âme, offrande de silence

    « Lorsque le remous des pensées s'apaise et que s'estompe le bruissement de l'imagination, comme les ombres portées du mur dans l'avènement du soir, quelque chose, en effet, se produit, qui n'est pas la cessation de la vie ni le dépérissement de la joie, mais l'amplitude de l'Autre, la résurgence de Dieu en nous, ce vertige des lèvres désormais closes sur le bien du cœur enveloppé de son Dieu.

    « Je vous bénis, Père, de ce que vous avez montré aux petits, de ce que vous avez laissé aux savants et aux prudents » (Mt 11, 25).

    ainsi priait Jésus devant les foules ébahies de cet éloge de l'enfance qui ne sait rien, mais qui, dans  l'offertoire de son silence, reçoit sa nourriture. Il faut se laisser combler de cet éblouissement qui nous saisit là dans le secret et nous conduit sans bruit vers Celui qui Est. Le langage d'âme est silencieux. Il remonte comme un fleuve vers sa source et nous libère des bois flottants de la parole, nous plongeant inexorablement dans la réalité divine. C'est cela être attiré à plus de silence, ce cheminement intérieur jusqu'à la diminution de soi où s'exhale l'invisible, ce consentement au Dieu de notre vie dont nous ne percevons que le parfum, là au centre de notre étourdissement, comme un soleil d'amour insaisissable mais vivant et fort qui nous fait murmurer aux heures sombres de la vie :

    L’Éternel est ma force et mon bouclier ; En lui mon cœur se confie, et je suis secouru ; J'ai de l'allégresse dans le cœur. (Ps 28, 7)...
    Tant que nous ne sommes pas parvenus à la nudité nous ne pourrons devenir ni obéissants, ni patients, ni doux, ni pacifiés, ni parfaits dans la charité, vertus sans lesquelles notre cœur ne peut être la demeure du Saint-Esprit, puisque le Seigneur déclare à son prophète : « Sur qui reposera mon esprit, sinon sur le paisible, l'humble et celui qui tremble à mes paroles. » (Is 66, 2). (*)

    Et dans ce repos paisible où veille notre prière, Dieu est cette touche intérieure qui fait frémir l'être et le vivant. »

    (*) : Jean Cassien, Institutions cénobitiques, L. XII, ch. 31, Jean-Claude Guy éd., « Sources chrétiennes » n°109, Cerf, Paris, p.497-499.

    Nathalie Nabert, Le Maître intérieur (Silence), Ad Solem, Genève, 2006. (p.35 + cit. p.38)

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    Christ blessing the little child (1873)
    (courtesy of Sankt Nikolai Kirke, Holbaek, Denmark)

  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (4ème jour)

    « Qu'elle est donc bien précieuse à vos yeux, Seigneur, cette vertu de douceur, puisque vous nous la recommandez si instamment et que vous nous la rappelez tout particulièrement par cette parole : Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; puisque, pour nous la faire aimer, vous avez voulu qu'elle resplendisse d'un si vif éclat dans votre sainte humanité ? Vous aviez, ô Jésus ! combien elle serait capable de captiver le cœur de l'homme ; aussi, en venant sur la terre, dédaignant la grandeur, la force et la puissance, vous avez préféré être revêtu de cette incomparable douceur ! L'Esprit-Saint avait déjà, par les prophètes, révélé cette grâce admirable qui serait répandue sur tous vos traits, et, pendant votre vie mortelle, vous n'avez cessé d'attirer les enfants des hommes par la suave onction de vos paroles et l'ineffable charité de vos actions ; vous n'avez point brisé le roseau cassé, ni éteint la mèche qui fumait encore (Is XLII, 1-3).
    Aux mépris, aux injures et aux fureurs de vos ennemis vous n'avez opposé que la mansuétude et la bonté ; car vous n'êtes point venu, Seigneur, pour nous apprendre à opérer des prodiges, à dominer les éléments, à calmer les tempêtes, à guérir les malades, à ressusciter les morts, mais pour nous enseigner par vos exemples la divine vertu de charité.
    Ô Douceur qui nous êtes apparue (Ti III, 4), apprenez-nous à vous imiter, apprenez-nous à posséder nos âmes par la patience (Lc XXI, 19). Faites-nous comprendre que c'est le propre d'un cœur grand et généreux de n'avoir ni aigreur ni emportement, et de n'user jamais de paroles injurieuses ou piquantes ; rendez-nous doux et humbles, afin que votre esprit repose sur nous, et que notre prière vous soit agréable (Judith IX) ; afin que nous goûtions ici-bas la paix de vos enfants, et que nous entrions un jour dans la terre promise où coulent le lait et le miel (Ex III, 8), où abonde toute douceur et où toute joie est parfaite. Oui, donnez-nous, Seigneur, d'entrer dans cette terre des vivants (Ps LXIV, 9), dans ce riche héritage, dans ce glorieux empire, qui doit être le partage de ceux qui auront été fidèles à suivre vos divins enseignements. »

    A.M.D.G., Les Enseignements de la divine sagesse dans l’Évangile et les saintes Écritures, faisant suite à Allons au Ciel, Imprimerie de Saint-Augustin, Lille-Bruges, 1881.

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  • Audience générale de ce mercredi 3 décembre 2014

    Ce mercredi matin, sur une Place Saint-Pierre battue par les vents et la pluie, et en présence de quelques 10.000 pèlerins, le Pape François est revenu longuement sur son tout récent voyage apostolique en Turquie, du 28 au 30 novembre. En demandant avant tout de « prier pour tous les migrants et réfugiés, et pour que disparaissent les causes de cette plaie douloureuse. » Un souhait émis par le Pape alors qu’il évoquait le dernier moment fort de son voyage, la rencontre à Istanbul avec un groupe de réfugiés irakiens et du Proche-Orient, aidés par des salésiens.

    « La dernière rencontre, belle et douloureuse, a raconté le Pape, ce fut avec un groupe de jeunes réfugiés accueillis par les salésiens. C’était très important pour moi de rencontrer ces réfugiés des zones de guerre du Proche-Orient, tant pour exprimer ma proximité que celle de l’Église, que pour souligner la valeur de l’accueil, et sur ce point la Turquie s’est fortement engagée ». « Je remercie encore une fois la Turquie pour cet accueil, et je remercie les braves salésiens d’Istanbul, qui travaillent avec les réfugiés. J’ai rencontré d’autres prêtres, et notamment un jésuite allemand, qui travaillent aussi avec les réfugiés. »

    Le Pape est alors revenu sur les étapes clés de ses trois jours en Turquie, entre Ankara et Istanbul : « Frères et sœurs, je rends grâce au Seigneur pour mon récent pèlerinage en Turquie, a déclaré le Pape. Cette terre est chère aux chrétiens, puisque saint Paul y est né, les sept premiers conciles de l’Église y ont eu lieu, et que la "maison de Marie" s’y trouve. » « Lors de ma rencontre avec les Autorités du pays, a précisé François, j’ai rappelé qu’il est important que l’État assure aux citoyens et aux groupes religieux une réelle liberté de culte, en évitant toute déviance fondamentaliste. »

    « Le lendemain, la messe a réuni les différents rites catholiques présents en Turquie. Les représentants orthodoxes et protestants y assistaient. Ensemble, nous avons invoqué le Saint Esprit qui fait l’unité de l’Église ». « Dans notre dialogue œcuménique et sur le chemin d’unité dans notre Église catholique elle-même, c’est l’Esprit Saint qui fait tout, il suffit de le laisser faire, de l’accueillir et de suivre ses inspirations ».

    « Enfin, le dernier jour, nous avons renforcé les liens fraternels entre le successeur de Pierre et le Patriarche Œcuménique de Constantinople, renouvelant notre engagement à avancer sur le chemin de la pleine communion entre catholiques et orthodoxes. »

     « Que Dieu continue à protéger le peuple turc, ses autorités et ses représentants des diverses religions, pour qu’ils puissent ensemble construire un lieu de paix, de coexistence pacifique, entre religions et cultures différentes » a encore ajouté le Pape. Il souhaitait que « Dieu rende fécond ce voyage apostolique et favorise dans l’Église le dialogue pour annoncer que Jésus est vérité, paix et amour ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je rends grâce au Seigneur pour mon récent pèlerinage en Turquie. Cette terre est chère aux chrétiens, puisque saint Paul y est né, les sept premiers conciles de l’Église y ont eu lieu, et que la « maison de Marie » s’y trouve. Lors de ma rencontre avec les Autorités du pays, j’ai rappelé qu’il est important que l’État assure aux citoyens et aux groupes religieux une réelle liberté de culte, en évitant toute déviance fondamentaliste. Le lendemain, la messe à réuni les différents rites catholiques présents en Turquie. Les représentants orthodoxes et protestants y assistaient. Ensemble, nous avons invoqué le Saint Esprit qui fait l’unité de l’Église. Enfin, le dernier jour, nous avons renforcé les liens fraternels entre le successeur de Pierre et le Patriarche Œcuménique de Constantinople, renouvelant notre engagement à avancer sur le chemin de la pleine communion entre catholiques et orthodoxes. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
    Alors que le temps de l’Avent prépare nos cœurs à la venue parmi nous du Prince de la paix, je vous invite à prier sans cesse pour que ce Voyage Apostolique en Turquie porte des fruits d’unité entre chrétiens et de paix au Moyen Orient.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Nous vous en prions, Saint Père, lisez le Coran !

    Le Pape François et l'Islam - Réflexions au retour de son voyage en Turquie

    Lors de sa visite en Turquie, le pape François a loué les
    « inestimables trésors spirituels » et la « sacralité de la vie humaine » de l'Islam. Et sa Sainteté d'ajouter : « musulmans et chrétiens, nous sommes dépositaires d'inestimables trésors spirituels, parmi lesquels nous reconnaissons des éléments qui nous sont communs.»

    Extrait de la conférence de presse du Souverain Pontife au cours du vol de retour de Turquie (30 novembre 2014)
    :

    « Sur l’Islamophobie : Il est vrai que devant ces actes, commis pas seulement dans cette zone (Irak, Syrie, ndlr.) mais aussi en Afrique, il y a une réaction d'aversion : si c'est cela l'islam ! Et tant de musulmans sont offensés, tant, tant de musulmans. Ils disent : « Non, nous ne sommes pas ces gens-là. Le Coran est un livre de paix, c’est un livre prophétique de paix. Ça (les actes terroristes, ndlr.) ce n’est pas l’Islam. »
    ...
    « j'ai vu cette merveille : le Mufti m'expliquait bien les choses, avec beaucoup de douceur, y compris le Coran, où l'on parle de Marie et de saint Jean Baptiste... Il m'expliquait tout... »

    (Texte intégral en italien)

    Commentaire :

    Il est vrai que de nombreux musulmans sont offensés par ces actes barbares. Mais ils n'ont pas lu le Coran ! Puissions-nous donc les amener à le lire, en même temps que les Saints Évangiles, et prier pour que leur cœur s'ouvre à la grâce de la conversion, afin qu'ils vivent la joie d'une rencontre vraie avec le Christ Sauveur.

    Non, chrétiens et musulmans n'ont rien en commun

    N'oublions jamais, qui que nous soyons, que Satan est le singe de Dieu, qu'il se présentera toujours à nous sous les plus belles apparences (les vies des saint(e)s en témoignent), et que le travestissement des révélations évangéliques est l'un de ses outils les plus efficaces pour détourner les âmes de l’Église...
    Isa (qui n'est pas mort sur la Croix), Marie (qui n'est évidemment par Mère de Dieu), et Yahya (qui n'est évidemment pas le plus grand des prophètes), tels que présentés dans le Coran, n'ont rien à voir avec Jésus, Marie et Jean-Baptiste. Dieu Lui-même n'est pas le même qui est prié dans l'Islam, qui n'est ni Père ni Trinité, et le Coran commande aux musulmans de combattre les "associateurs" (les chrétiens qui "associent" à Dieu le Fils et l'Esprit-Saint)...
    Un pape a-t-il donc besoin de se faire expliquer le Coran par un musulman ? Mais Seigneur, c'est le monde à l'envers ! Un pape qui incite les fidèles à "évangéliser", et qui se fait "coraniser" dans une mosquée... ? Faudra-t-il fermer les yeux longtemps encore sur la puissance du Malin ? Ouvrez les yeux, Saint-Père, nous vous en supplions !

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  • Méditations de la 1ère semaine de l'Avent : la douceur (1er jour)

    « Discite a me quia mitis sum et humilis corde »
    « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »
    Mt XI, 29
     
    « Ne jamais parler quand on est ému.

    Quand vous murmurez contre tout, temps, personnes et choses, reconnaissez que c'est vous qui avez tort et que votre mauvaise humeur ne vient que de vous.

    C'est dans les difficultés imprévues que le fond de l'âme se révèle. On sent, on pense, puis on parle et on agit tel qu'on est.

    Jésus vous rendra doux, doucement. Il faut longtemps pour introduire une bonne habitude dans la vie.

    Il faut à tout prix arriver à la complète domination de soi-même. Notre divin Sauveur est notre modèle. Il est doux. Il veut des âmes douces comme Lui.

    Pour la perfection de la vie contemplative, il faut au moins une paix suffisante avec le prochain. Il y a certains caractères irascibles, un peu à charge aux autres. Comment faut-il les prendre ? On les compare à un fagot d'épines : je me piquerai de quelque côté que je le touche... Ils souffrent et font souffrir... Il n'y a pas là évidemment cette ouverture de cœur, cet épanouissement de la charité nécessaire à la vie contemplative.

    De plus nous avons la grande mission de nous aider les uns les autres à aimer le Bon Dieu. Il ne faut pas être obstacle.

    Et quel a été le résultat de nos manifestations de mauvaise humeur, qu'est-ce que cela arrange ? Rien du tout.

    Que faire si l'on a pas su lentement, réellement se discipliner ? Parer tout d'abord aux difficultés immédiates : s'interdire toute manifestation extérieure, étouffer les sentiments intérieurs. Puis demander instamment à Notre Seigneur dans la Sainte Communion la vertu de douceur : « Discite a me quia mitis sum et humilis corde » (Mt XI, 29). Il la fera descendre goutte à goutte dans notre âme. Il nous donnera grâce ensuite à chaque occasion pour surmonter l'impatience qui gronde parce que nous tenons trop à notre jugement, à notre volonté ou à nos goûts et pour étouffer toute mauvaise humeur.

    Donc résolution très nette de ne se fâcher jamais, de ne s'irriter ni au dehors, ni au dedans, de réprimer dès qu'on s'en aperçoit le moindre mouvement d'impatience.

    Faites tout ce qui dépend de vous pour retrouver le calme. Ce calme divin qui vient de Dieu nous donne à nous-même, nous donne à Dieu et nous donne Dieu. Si nous savions en comprendre le prix, nous ferions tout pour le garder quand nous le possédons, tout pour le retrouver quand il nous est enlevé, tout pour le rétablir dans sa plénitude quand il a été troublé. Pour goûter Dieu, il faut être calme. Pour voir et réaliser la volonté de Dieu, il faut encore et toujours être calme.

    Une âme qui n'est pas paisible, calme et douce ne peut pas plaire au Bon Dieu : elle n'a pas la piété filiale parfaite parce qu'elle ne sait pas reconnaître la volonté du Bon Dieu dans tout ce qu'elle rencontre de pénible, dans les caractères qui l'entourent, dans les événements qui arrivent.

    Elle ne voit que ce qui la heurte ; elle ne peut pas dire au Bon Dieu qu'elle L'aime vraiment puisqu'elle regimbe contre l'aiguillon !

    Nous sommes appelés à vivre avec le Bon Dieu, à nous entretenir familièrement avec Lui, à L'aimer, à Le faire aimer dans une certaine mesure : par cette impatience, cette irritation, tout cela est compromis.

    Combien avons-nous perdu de temps à cause de nos mouvements d'humeur ? Que de souffrances inutiles, que de grâces tombées à terre !

    A quel degré d'intimité avec Notre-Seigneur serions-nous parvenus si nous étions vraiment bons et doux au dedans et au dehors ? »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], Conseils aux âmes d'oraison (ch. IV), 2ème série, Paris, P. Lethielleux, 1952.

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  • Audience générale de ce mercredi 19 novembre 2014

    Pour la catéchèse de l'audience générale de ce mercredi, le Pape a tenu à nous parler de la sainteté et des manières de la vivre au quotidien, par notre témoignage chrétien dans les petits gestes de la vie.

    Etre saint ne consiste pas à « fermer les yeux et prendre une tête comme sur les images pieuses ». Pour être saints « il ne faut pas obligatoirement être évêques, prêtres ou religieux », « la sainteté n’est pas seulement réservée à ceux qui ont la possibilité de se détacher des tâches quotidiennes pour se consacrer seulement à la prière ». Mais « c’est plutôt en offrant notre propre témoignage chrétien que nous sommes appelés à devenir des saints », et « être saints ne peut se faire sans la joie ». Voilà en résumé ce que le Pape François a souligné dans la catéchèse de ce mercredi en présence de quelques 15.000 personnes.

    « Et si l’on est parent ou grands-parents, être saints en enseignant la foi et la vie aux enfants et petits-enfants ». « Il faut tellement de patience pour cette tâche, pour être de bons parents, pour être de bons grands-parents, et c’est dans cette patience que naît la sainteté ».  Le Pape recommandait encore la patience si « le soir ton fils ou ta fille te demande de discuter de ses problèmes, et que tu te sens fatigué, que tu n’as pas envie de l’écouter, au contraire, assieds-toi, prends le temps de l’écouter, et en l’écoutant tu auras fait un pas vers la sainteté ». Au nombre des petits pas vers la sainteté, le Pape François a également pris l’exemple d’une femme qui « va au marché faire les courses, rencontre ses amies, et puis voilà qu’on en arrive aux commérages ». Si « cette femme refuse alors de céder à la tentation de mal parler des autres, voilà encore un pas vers la sainteté ».

    « La sainteté n’est pas une chose qu’on se procure soi-même ; elle est avant tout un don que le Seigneur nous fait lorsqu’il nous prend avec Lui et nous rend semblable à Lui. Elle est un don offert à tous, qui constitue le caractère distinctif du chrétien. C’est en vivant les activités de tous les jours avec amour que nous sommes appelés à devenir saints, quelque soit notre condition : personne mariée ou célibataire, parents ou grand parents, personne consacrée... Tout état de vie nous porte à la sainteté si nous le vivons en communion avec le Seigneur et au service des frères. L’appel de Dieu à la sainteté est une invitation à vivre et à Lui offrir chaque moment de notre existence avec joie, en en faisant un don d’amour pour les personnes qui nous entourent. »

    Source : Radio Vatican.

    Le Pape François a lancé un nouvel appel pour la paix à Jérusalem et en Terre Sainte, suite à l'attentat meurtrier contre une synagogue de Jérusalem qui a tué cinq israéliens.

    « Je suis avec préoccupation l’alarmante augmentation de la tension à Jérusalem et dans d’autres endroits de Terre Sainte, avec des épisodes inacceptables de violences qui n’épargnent pas même les lieux de culte » Et le Pape d’ajouter : « J’adresse une prière particulière pour toutes les victimes de cette situation dramatique et pour tous ceux qui en subissent les conséquences ».

    « Du plus profond du coeur, déclarait encore le Pape en référence à l’attentat contre la synagogue de Jérusalem, j’adresse aux parties impliquées un appel afin que l’on mette fin à la spirale de haine et de violence et pour qu’ils prennent des décisions courageuses pour la réconciliation et la paix. Construire la paix est une tâche difficile, mais vivre sans paix est un tourment. »

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, tous les baptisés ont une égale dignité devant Dieu, et tous sont appelés à la sainteté. La sainteté n’est pas une chose qu’on se procure soi-même ; elle est avant tout un don que le Seigneur nous fait lorsqu’il nous prend avec Lui et nous rend semblable à Lui. Elle est un don offert à tous, qui constitue le caractère distinctif du chrétien. C’est en vivant les activités de tous les jours avec amour que nous sommes appelés à devenir saints, quelque soit notre condition : personne mariée ou célibataire, parents ou grand parents, personne consacrée... Tout état de vie nous porte à la sainteté si nous le vivons en communion avec le Seigneur et au service des frères. L’appel de Dieu à la sainteté est une invitation à vivre et à lui offrir chaque moment de notre existence avec joie, en en faisant un don d’amour pour les personnes qui nous entourent. »

    « Je salue bien cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venant de France et du Cameroun.
    J’invite chacun d’entre vous à s’interroger sur la manière dont il a déjà répondu à l’appel du Seigneur à la sainteté. Accueillons-le avec joie et soutenons-nous les uns les autres sur ce chemin.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : "Quels retentissements ont dans l'âme des autres nos paroles et nos actes ?"

    « Jamais l'âme intérieure ne se moque de rien, ni de personne. Elle ne voit ni les travers des hommes, ni le petit côté des choses, ou si elle les voit, elle ne les souligne pas d'un rire ironique et méchant. Elle sourit sans doute parfois, mais d'un sourire plein de douceur, de bienveillance et de grâce. Pour l'ordinaire, sa parole est paisible, grave même. On sent qu'elle se tient sous le regard et dans l'intimité de Dieu. Il en est, en effet, de tous ses discours, comme de toutes ses affections, de toutes ses pensées et de toute sa vie.

    Il serait important de démêler ce qui heurte dans notre manière de faire afin de nous en corriger. Quels retentissements ont dans l'âme des autres nos paroles et nos actes ? Voilà le point. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu (p.60), Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Méditation : le chemin de l'humilité

    « Au début, quand un homme commence à travailler pour le Seigneur, le Seigneur lui donne sa grâce et un zèle ardent pour le bien, et alors tout lui paraît facile et agréable ; et quand il voit cela en lui, dans son inexpérience il se dit : « J'aurai cette ferveur pendant toute ma vie. » Et alors il s'élève au-dessus de ceux qui vivent avec négligence et se met à les juger ; et ainsi il perd cette grâce qui l'avait aidé à accomplir les commandements de Dieu. L'âme ne comprend pas comment cela est arrivé : alors tout allait si bien, mais maintenant tout est pénible, et elle n'a plus aucune envie de prier. Mais il ne faut pas s'effrayer : c'est le Seigneur qui, avec bonté, éduque l'âme. Aussitôt que l'âme s'élève au-dessus de son frère, à cet instant même lui vient une mauvaise pensée qui ne plaît pas à Dieu. Si l'âme s'humilie, la grâce ne la quitte pas ; mais si elle ne s'humilie pas, surgit quelque légère tentation pour que l'âme s'humilie. Si de nouveau elle ne s'humilie pas, alors commence l'assaut de l'impureté. Si elle ne s'humilie toujours pas, elle tombe dans quelque péché. Et si, même alors, elle ne s'humilie pas, une grande tentation surgira et elle commettra un grand péché. Et ainsi la tentation s'amplifiera jusqu'à ce que l'âme se soit humiliée ; alors la tentation s'en ira, et même, si elle s'humilie beaucoup, elle connaîtra l'humble attendrissement du cœur et la paix, et tout mal disparaîtra.
    Ainsi donc, toute cette guerre n'a qu'un seul but : l'humilité. C'est l'orgueil qui a causé la chute des ennemis, et ils nous attirent dans l'abîme par la même voie. Les ennemis nous flattent, et si l'âme accueillent leur louange, la grâce se retire d'elle jusqu'à ce qu'elle se repente. Ainsi, durant toute la vie, l'âme apprend l'humilité du Christ, et tant qu'elle ne sera pas devenue vraiment humble, elle sera tourmentée par les mauvaises pensées. Mais l'âme humble trouve le repos et la paix dont parle le Seigneur (Jn 14,27). »

    St Silouane l'athonite (fêté ce jour, 1866-1938), in Archimandrite Sophrony, "Starets Silouane, Moine du Mont-Athos, Vie - Doctrine - Écrits" (XIX), Trad. du russe par le Hiéromoine Syméon, Éditions Présence, Paris, 1973.
    N.B. : Silouane a été canonisé par le patriarche de Constantinople (Église orthodoxe) le 26 novembre 1987.

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    Source et crédit iconographique : Alain Chenal (site remarquable, à visiter)

  • Le curé de Gaza a rencontré le Pape François

    Le Pape François a reçu le curé de Gaza, le père Jorge Hernandez, en audience hier vendredi à la résidence Sainte-Marthe.

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    http://fr.lpj.org/2014/07/15/lettre-du-cure-paroisse-gaza/

    Le Saint-Père, qui avait lancé plusieurs appels durant l'été pour l'arrêt du conflit à Gaza, appelant personnellement au téléphone les présidents israélien et palestinien, a voulu faire un geste de solidarité avec la petite communauté catholique présente sur place.

    Missionnaire argentin de l’Institut du Verbe incarné, le père Hernandez est à la tête de l'unique paroisse catholique de l'enclave palestinienne, l'église de la Sainte Famille. Pendant l'offensive israélienne, des enfants handicapés et des femmes âgées, dont s'occupaient des sœurs de Mère Teresa, y avaient trouvé refuge. Au cours d’un entretien intense avec le Pape François, le père Hernandez a retracé les moments dramatiques de ces dernières semaines. Il a livré son témoignage à Christelle Pire, de Radio Vatican.

    A Gaza, les chrétiens sont une minorité : 1300, sur plus de deux millions de personnes. Les catholiques sont encore moins nombreux. La paroisse du père Hernandez compte 136 membres. 136 personnes qui ont été particulièrement émues par le soutien du Pape.
    « Le Pape François a toujours été proche, explique le curé de Gaza. Il nous avait envoyé un e-mail que nous avons traduit en arabe, et toute la communauté chrétienne l’a reçu : nous étions très reconnaissants ! Vous savez, recevoir un tel message dans un moment comme celui-là, c’est très réconfortant, c’est un soulagement. Et maintenant nous avons pu le rencontrer personnellement, pour nous faire comprendre, pour sentir la proximité du Pape, sa parole, son encouragement à être - et cela résume le message - à être le sel de la terre à Gaza. »

    Un sacrifice au nom de Jésus Christ
    Lors de cette rencontre, le Pape François a insisté sur l’importance du témoignage chrétien. Le père Hernandez a été particulièrement sensible à cet appel : «  Il a dit : « L’Évangile exige des sacrifices, que Jésus Christ demande à chacun d’entre nous, dans des lieux différents. Vous êtes touchés dans cette terre qui a vu souffrir Jésus Christ, qui l’a vu mourir, mais qui l’a aussi vu ressusciter. Alors, avec force et courage, en avant ! » Ce sont les paroles du Pape François qui nous ont vraiment touchés. »
    Le Saint-Père s’est personnellement engagé pour la paix au Proche-Orient. Tout d’abord par son voyage en Terre Sainte en mai, puis par l’invocation pour la paix en juin, lorsque le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue israélien Shimon Peres, se sont retrouvés dans les jardins du Vatican pour un moment de prière historique. Tous ces gestes ont touché les populations de Terre-Sainte, qu’elles soient chrétiennes ou non.

    Personne ne peut gagner une guerre
    « C'est un engagement à vie, décrit le père Hernandez, un engagement concret et existentiel, de dire que la paix est possible, que nous tous et ces deux peuples, nous pouvons vivre en paix, en témoignant par-dessus tout l’amour de Jésus Christ, le Prince de la paix. Les fruits du pèlerinage du Pape François nous les voyons déjà, et nous allons les voir plus tard : il a conquis le cœur des gens, il a adressé un message bienveillant à tous ainsi qu’aux deux États, ça a été pour nous une immense grâce. »
    Le père Hernandez espère que le cessez-le-feu, négocié mardi soir entre Israël et la Palestine, sera de longue durée. Face aux souffrances subies par toutes les populations, il appelle à une paix durable : « Une guerre, personne ne peut la gagner. Personne. Chaque partie devra en payer les conséquences, certains d'une manière, certains d’une autre. Mais, fondamentalement, personne ne peut sortir gagnant d’une guerre, nous sommes tous perdants. Nous espérons que Dieu nous bénisse et nous donne la force de tout recommencer. »

    Source : Aleteia.

  • Messe pour la Paix et la Réconciliation en la cathédrale de Séoul

    Le Pape appelle au pardon pour réconcilier les deux Corées

    « Ayez confiance dans la puissance de la croix du Christ ! » C’est le message que le Pape François a voulu laisser aux Coréens dont il a pris congé au cours d’une ultime Messe qui a conclu son troisième voyage apostolique. Dans la petite cathédrale de Myeong-dong, perchée sur une colline noyée au milieu des gratte-ciels moderne de la mégapole de Séoul, le Pape a demandé aux Coréens d’accueillir « la grâce réconciliatrice » dans leurs cœurs et de la partager avec les autres. Une invitation claire au dialogue entre Coréens, « frères et sœurs, membres d’une unique famille et d’un unique peuple ».

    Le but de cette Messe est clair : implorer de Dieu « la grâce de la paix et de la réconciliation », ce qui a une « résonance particulière dans la péninsule coréenne » divisée depuis plus de soixante ans en deux pays antagonistes. Cette prière est d’autant plus forte « quand un peuple entier élève sa supplication pressante vers le ciel ».

    Le Pape a précisé toutefois que la promesse de Dieu de « restaurer dans l’unité et dans la prospérité un peuple dispersé par le malheur et la division » est « inséparablement lié à un commandement », celui de « revenir vers Dieu et d’obéir de tout cœur à sa loi ». Cette transformation du cœur peut « changer le cours de notre vie et de notre société comme individus et comme peuple ».

    Critique d'une mentalité de compétition

    Le Pape François a alors appelé chacun à « réfléchir sur la façon » dont il témoigne comme individu et comme communauté, d’un engagement évangélique pour les défavorisés, pour les marginalisés, pour ceux qui n’ont pas de travail ou sont exclus de la prospérité de beaucoup ». Le Pape en a profité pour fustiger une nouvelle fois la « mentalité fondée sur la suspicion, sur l’antagonisme et sur la compétition, et à favoriser plutôt une culture façonnée par l’enseignement de l’Évangile et par les plus nobles valeurs traditionnelles du peuple coréen ».

    La réconciliation n’est toutefois possible que quand la porte du pardon est ouverte. C’est pourquoi le Pape a demandé aux Coréens de « rendre un témoignage convaincant au message réconciliateur du Christ », dans les maisons, les communautés et dans tous les domaines de la vie nationale. Ce témoignage doit être étendu « dans un esprit d’amitié et de coopération avec les autres chrétiens, avec les adeptes des autres religions et avec tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui ont à cœur l’avenir de la société coréenne ». Et comme pour montrer l’exemple, le Pape, lors de la bénédiction finale, a utilisé la croix byzantine que lui avait offerte avant la Messe l’archevêque grec-orthodoxe de Séoul, le métropolite Ambrosios.

    Le Pape, très grave, a donc élevé cette prière « pour l’émergence de nouvelles opportunités de dialogue, de rencontre et de dépassement des différences, pour une continuelle générosité à fournir l’assistance humanitaire à tous ceux qui sont dans le besoin », allusion claire aux actions menées par l’Église sud-coréenne envers les populations du Nord à qui elle vient en aide au gré des circonstances politiques.

    Alors que la présidente sud-coréenne Park Geun-hye assistait à la Messe, et que le Pape appelait à la réconciliation, rappelant que les Coréens ne forment qu’un seul peuple et une seule famille, des exercices militaires conjoints coréens et américains ont débuté dans la péninsule comme tous les ans. Une concordance de calendrier qui révèle combien la réconciliation sera difficile et fruit d’un long parcours.

    Adieu aux Coréens

    Cette Messe de réconciliation et de paix fut aussi une Messe d’adieu à la Corée et au peuple coréen. Le Pape a ainsi tenu à saluer les prêtres de Corée qui, « quotidiennement travaillent au service de l’Évangile et à l’édification du peuple dans la foi, l’espérance et la charité », contribuant ainsi « grandement à l’œuvre de réconciliation et de paix dans ce pays ».

    Au début de la Messe, juste avant de rejoindre l’autel, le Pape a salué chacune des sept femmes de réconfort qui, pendant la Seconde Guerre mondiale furent réduites à l’état d’esclaves sexuelles au service de l’armée japonaise. Le Pape les a saluées, les écoutant attentivement, accomplissant un acte de reconnaissance envers ces femmes dont le sort n’a préoccupé personne jusqu’aux années 1990 et qui sont devenues depuis un enjeu politique interne et international, principalement entre la Corée du Sud et le Japon.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en français sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 27 juillet 2014

    Dans son Angélus dominical, avant d'évoquer les grands thèmes internationaux, le Pape François a livré un commentaire de l'Évangile proposé par la liturgie de ce jour, la conclusion de l'Évangile de Matthieu, dédié aux paraboles du Royaume de Dieu (Mt 13, 44-52).

    Pour le Saint-Père, cet extrait de l'Évangile « contient deux petits chefs d’œuvre : les paraboles du trésor caché dans un champ et de la perle de grande valeur. Elles nous disent que la découverte du Règne de Dieu peut arriver soudainement , comme pour l’agriculteur qui laboure et trouve le trésor espéré, ou bien après une longue recherche, comme pour le marchand de perles, qui finalement trouve la perle précieuse depuis longtemps rêvée. Mais dans un cas comme dans l’autre, précise le Pape, reste la donnée que le trésor et la perle valent plus que tout autre bien, et donc l’agriculteur et le marchand, quand ils les trouvent, renoncent à tout le reste pour pouvoir l’acquérir. Ils n’ont pas besoin de raisonner, de se poser des questions, de réfléchir : ils se rendent compte tout de suite de la valeur incomparable de ce qu’ils ont trouvé, et ils sont prêts à tout perdre pour l’avoir. C’est comme ça pour le Royaume de Dieu : celui qui le trouve ne doute pas, il sent que c’est ce qu’il cherchait, ce qu’il attendait, et qui répond à ses aspirations les plus authentiques. Celui qui connait Jésus, qui le connait personnellement, reste fasciné, attiré par tant de bonté, tant de vérité, tant de beauté, et tout cela dans une grande humilité et simplicité. »

    Le Pape François a livré l'exemple de son saint patron, François d'Assise, qui s'est laissé bouleversé par une rencontre personnelle avec le Christ. « Combien de personnes, combien de saints et de saintes, en lisant l’Évangile avec le cœur ouvert, ont été tellement frappés par Jésus qu’ils se sont convertis à Lui. Nous pensons à Saint François d’Assise : lui était déjà un chrétien, mais un chrétien, disons, "à l’eau de rose" ! Quand il a lu l’Évangile, dans un moment décisif de sa jeunesse, il a rencontré Jésus et il a découvert le Royaume de Dieu, et alors tous ses rêves de gloire terrestre ont disparu.»

    Lire l'Évangile, c'est trouver Jésus

    Insistant sur l'appropriation personnelle des textes de la liturgie par chaque fidèle, dans son quotidien, le Pape a rappelé l'importance d'avoir toujours sur soi un petit Évangile de poche, comme ceux qui avaient été distribués place Saint-Pierre après l'Angélus du dimanche 6 avril dernier. « L’Évangile te fait connaitre Jésus, le vrai Jésus vivant, il te parle au cœur et te change la vie. Tous les jours il faut lire l’Évangile. Lire l’Évangile, c’est trouver Jésus et avoir cette joie chrétienne, qui est un don du Saint-Esprit. »

    Et cette rencontre de Jésus-Christ, pour le Saint-Père, doit permettre aux vrais convertis d'irradier autour d'eux. « Tu peux changer concrètement de style de vie, ou bien continuer à faire ce que tu faisais avant, mais tu es un autre, tu renais : tu as trouvé ce qui donne du sens, de la saveur, de la lumière à tout, aussi aux difficultés, aux souffrances, à la mort. Tout prend du sens quand tu trouves ce trésor. (...) C’est ce que Dieu veut, et c’est pour ça que Jésus a donné sa propre vie jusqu’à mourir sur une croix, pour nous libérer du pouvoir des ténèbres et nous transférer dans le règne de la vie. Chers frères et sœurs, la joie d’avoir trouvé le trésor du Royaume de Dieu transparait, se voit. Le chrétien ne peut pas garder cachée sa foi, parce qu’elle transparait dans chaque parole, dans chaque geste, aussi dans ceux les plus simples du quotidien : transparait l’amour que Dieu nous a donné avec Jésus comme médiateur. Nous prions, par l’intercession de la Vierge Marie, pour que vienne en nous et dans le monde entier son Règne d’amour, de justice et de paix. »

    Source : Radio Vatican.

    Après l'Angélus, nouvel appel pressant en faveur de la paix

    « Demain marquera le centième anniversaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, qui a causé des millions de morts et d'immenses destructions. Ce conflit, que le Pape Benoît XV a appelé un "massacre inutile", a donné lieu, après quatre longues années, à une paix des plus fragiles. Demain sera un jour de deuil en mémoire de cette tragédie. Alors que nous nous souvenons de ce tragique événement, j'espère que les erreurs du passé ne se répèteront plus et que les leçons de l’histoire ne seront pas oubliées, faisant toujours prévaloir les exigences de la paix par un dialogue patient et courageux.

    En particulier, aujourd'hui, mes pensées vont à trois régions de crise : le Moyen-Orient, l'Irak et l'Ukraine. Je vous demande de continuer à vous joindre à moi dans la prière pour que le Seigneur accorde aux populations et aux autorités de ces zones la sagesse et la force nécessaires pour aller de l'avant avec détermination sur un chemin de paix, affrontant chaque différend avec la ténacité du dialogue et de la négociation et avec la force de la réconciliation. Au centre de toutes les décisions, ce ne sont pas les intérêts particuliers qui doivent être pris en compte, mais le bien commun et le respect de chaque personne. Rappelons que tout est perdu avec la guerre et que rien n'est perdu avec la paix.

    Frères et sœurs, jamais la guerre ! Jamais la guerre ! Je pense en particulier aux enfants, auxquels on enlève l'espoir d'une vie décente, d'un futur : des enfants morts, des enfants blessés, des enfants mutilés, des enfants orphelins, des enfants qui ont comme jouets des vestiges de la guerre, des enfants qui ne savent pas sourire. Arrêtez, s'il vous plaît ! Je vous le demande de tout mon cœur. Il est temps d'arrêter ! Arrêtez, s'il vous plaît ! »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : l'amour réel de Dieu

    « La perfection n'est pas dans la tête, elle est dans le cœur et dans la volonté ; laissez donc toutes les pensées imaginables s'agiter dans votre esprit et y faire du tapage, ne vous en occupez pas, n'y faites pas attention : c'est un fou qui vous parle, gardez-vous de lui répondre, de chercher à lui imposer silence, laissez-le faire, passez votre chemin. Allez-vous vous mettre à la fenêtre, sur la rue, pour dire aux passants qu'ils font trop de bruit et qu'ils vous fatiguent ? Quel temps perdu ! Après les premiers, il en vient d'autres et toujours d'autres qui n'ont pas entendu ce que vous avez dit. Vous n'aurez jamais la paix, la dilatation du cœur, si vous vous occupez de ce qui se passe dans votre esprit, si vous y arrêtez votre volonté ; n'y pensez pas et dilatez votre cœur dans l'amour de Dieu.
    Tout ce qui se passe dans votre esprit, dans vos impressions, ne vous empêche pas de faire des actes d'amour, de reconnaissance, d'abandon. J'en dirai autant de vos ennuis, de vos dégoûts dans les choses de Dieu. Au milieu de tout cela, faites des actes d'amour ; il faut passer au milieu de tout cela, pour arriver à l'amour réel de Dieu, qui n'est pas amour sensible, mais qui réside dans la volonté. »

    P. Ludovic de Besse OFM Cap (1831-1910), Note 4 adressée à une "personne pieuse vivant au milieu des soucis de la famille", in R.P. Hilaire de Barenton, "Le P. Ludovic de Besse", Paris, Librairie Saint-François, 1913.

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  • Angélus de ce dimanche 20 juillet 2014

    Le Pape prie pour la paix au Proche-Orient et en Ukraine

    Nouvel appel du Pape François pour la Paix au Proche Orient, et ailleurs dans le monde, notamment en Ukraine. Un appel lancé ce dimanche midi, au terme de la prière de l’Angélus, avec une attention tout spéciale pour les chrétiens de Mossoul en Irak, chassés de leur ville par les djihadistes.

    « J’ai appris avec inquiétude les nouvelles qui arrivent des communautés chrétiennes de Mossoul (en Irak), et d’autres régions du Moyen-Orient, où depuis le début du christianisme elles ont vécu avec leurs concitoyens en offrant une contribution significative au bien de la société. Aujourd'hui elles sont persécutées, nos frères et sœurs sont persécutés, ils sont chassés, ils doivent quitter leurs maisons sans pouvoir rien emporter. A toutes toutes ces familles et ces personnes je veux exprimer ma proximité et ma prière constante. Très chers frères et sœurs, tellement persécutés, je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes privés de tout. Je suis avec vous dans la foi en Celui qui a vaincu le mal ! Vous qui êtes sur cette place, et vous qui nous suivez à la télévision, je vous invite à penser à ces communautés chrétiennes dans vos prières. Je vous exhorte aussi à persévérer dans la prière pour les situations de tension et de conflit qui persistent en différents endroits dans le monde, spécialement au Moyen-Orient mais aussi en Ukraine. Que le Dieu de la paix suscite en tous un authentique désir de dialogue et de réconciliation. La violence ne peut être vaincue par la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix ! Prions en silence, pour demander la paix ; tous en silence... Marie, Reine de la paix, priez pour nous ! »

    Le grain et la zizanie

    Dans sa catéchèse, le Pape est revenu sur quelques paraboles évangéliques, ces « brèves narrations qu’utilisait Jésus pour annoncer le Royaume des cieux ». Parmi celles présentes dans l’Évangile du jour, il en est une « plutôt complexe » : celle du « bon grain et de l'ivraie », qui affronte « le problème du mal dans le monde et met en avant la patience de Dieu » (cf. Mt 13, 24-30 ; 36-43).

    Le Souverain pontife raconte que « la scène a lieu dans un champ où le propriétaire sème le grain ». Mais une nuit arrive l’ennemi et sème l'ivraie, « un terme en hébreux qui dérive de la même racine que le nom de “Satan” et qui rappelle le concept de division ». Les ouvriers souhaitent alors arracher la mauvaise herbe, poursuit François, mais le maître les en empêche, craignant que ne soit aussi déraciné le grain.

    L’enseignement de cette parabole est double, analyse le Saint-Père. « Tout d’abord le mal qu’il y a dans le monde ne provient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. Cette ennemi est rusé : il a semé le mal au milieu du bien, afin qu'il nous soit impossible de les séparer nettement. Mais à la fin Dieu pourra le faire ».

    Puis le Pape a poursuivi sur le second thème : « le contraste entre l’impatience des servants et la patiente attente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons grande hâte de juger, classifier, mettre de ce côté les bons, de l’autre les méchants. Dieu au contraire sait attendre. Lui regarde dans le “champ” de la vie de chaque personne avec patience et miséricorde : Il voit bien mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et attend avec confiance qu’elles arrivent à maturation. Dieu est patient, Il sait attendre. »

    « Le comportement du propriétaire est celui de l’espoir fondé sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot, explique le Souverain Pontife. Et c’est grâce à ce patient espoir de Dieu que cette même ivraie peut finalement devenir du bon grain. » « Mais attention, prévient François : la patience évangélique n’est pas indifférente au mal ; on ne peut pas faire de confusion entre le bien et le mal. Face à l'ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à alimenter l’espoir avec le soutien d’une indéfectible confiance dans la victoire finale du bien, autrement dit Dieu. »

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation - Prière matinale

    « À l'aube de ce jour nouveau, Seigneur Jésus, nous te présentons notre prière : Lumière de vie qui brille dans les ténèbres, daigne répandre sur tous les hommes, nos frères, ta clarté et ta vérité pour qu'ils te reconnaissent comme Sauveur, ta vie et ta joie pour qu'ils t'aiment comme Dieu. Accueille au royaume de la lumière tous ceux qui sont morts pendant cette nuit : nous les recommandons à ta miséricorde. Console aussi par ta divine paix tous ceux qui, pendant cette nuit, ont porté le poids de la maladie, l'angoisse de la tristesse, ou l'amertume de la solitude. Soleil levant, viens illuminer ceux qui dorment encore dans les ténèbres de la mort. Guide nos pas au chemin de la paix vers ton Père, qui est aussi notre Père, car tu es notre route, notre vérité et notre vie, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Père Lucien Deiss (1921-2007), Prière pour le matin
    (Professeur de Séminaire en Écriture Sainte et compositeur français de plus de 400 chants et prières catholiques - cf. par exemple au vendredi 13 juin).

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