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paix - Page 8

  • Mois du Sacré-Coeur - Seizième jour

    Seizième jour

    Prions, afin que la Ste Vierge soit plus connue et plus aimée.

    Le deuxième désir du Cœur de Jésus est l’honneur de la Ste Vierge.

    Ah ! comme il est doux à Jésus de voir honorer et aimer sa Mère ; sa Mère, à qui il a si longtemps obéi, sa mère si vertueuse, si sainte, si bonne ; sa mère qu’il a vue tant souffrir !... Aussi voyez comme il inspire une foule de pratiques de dévotion en son honneur, comme il bénit ceux qui l’invoquent, comme il donne la paix et la joie à ceux qui l’aiment… Ô Jésus, Jésus, nous voulons bien l’aimer votre Mère… Nous aurons toujours pour Marie la dévotion la plus tendre.

    Je réciterai aujourd’hui un acte d’abandon à la Ste Vierge.

    Cf. l'Acte d'abandon à la Très-Sainte Vierge Marie dans le commentaire ci-dessous.

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    La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
    Exposition sur l'histoire de cette dévotion

  • Méditation - Prière à l'Esprit-Saint

    « Ô Toi, qui procèdes du Père et du Fils, divin Paraclet, par ta flamme féconde viens rendre éloquent notre organe, et embraser nos cœurs de tes feux.

    Amour du Père et du Fils, l'égal des deux et leur semblable en essence, tu remplis tout, tu donnes la vie à tout ; dans ton repos, tu conduis les astres, tu règles le mouvement des cieux.

    Lumière éblouissante et chérie, tu dissipes nos ténèbres intérieures ; ceux qui sont purs, tu les rends plus purs encore ; c'est toi qui fais disparaître le péché et la rouille qu'il apporte avec lui.

    Tu manifestes la vérité, tu montres la voie de la paix et celle de la justice ; tu fuis les cœurs pervers, et tu combles des trésors de ta science ceux qui sont droits.

    Si tu enseignes, rien ne demeure obscur ; si tu es présent à l'âme, rien ne reste impur en elle ; tu lui apportes la joie et l'allégresse, et la conscience que tu as purifiée goûte enfin le bonheur. [...]

    Secours des opprimés, consolation des malheureux, refuge des pauvres, donne-nous de mépriser les objets terrestres ; entraîne notre désir à l'amour des choses célestes.

    Tu consoles et tu affermis les cœurs humbles ; tu les habites et tu les aimes ; expulse tout mal, efface toute souillure, rétablis la concorde entre ceux qui sont divisés, et apporte-nous ton secours.

    Tu visitas un jour les disciples timides ; par toi ils furent instruits et fortifiés ; daigne nous visiter aussi et répandre ta consolation sur nous et sur le peuple fidèle. [...]

    [...] Viens donc à nous, auguste Consolateur ! gouverne nos langues, apaise nos cœurs : ni fiel ni venin n'est compatible avec ta présence. Sans ta grâce, il n'est ni délice, ni salut, ni sérénité, ni douceur, ni plénitude. [...] »

    Adam de Saint-Victor (XIIe siècle), Séquences, In "L'année liturgique" de Dom Guéranger, Tours, Mame et Fils, 1920, Tome III.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Neuvième Jour

    Neuvième Jour
     
    Prions pour celles de nos compagnes que nous aimons le plus.

    Jésus prend la défense de Magdeleine.

    Elle avait été coupable Magdeleine, mais elle était repentante et elle pleurait aux pieds de Jésus. Il n’en faut pas autant pour toucher le Cœur du bon Maître ; non seulement il pardonne, mais entendez comme il prend sa défense contre ceux qui, au fond de leur cœur, disaient : « Elle est pécheresse ! » - Elle est plus aimante que vous, répond Jésus. Je suis venu chez vous, vous ne m’avez point donné d’eau pour mes pieds et elle les a arrosés de ses larmes ; vous ne m’avez pas donné le baiser de paix, et elle n’a cessé de baiser mes pieds… Aussi, je lui dis : « Tout est pardonné, allez en paix ! » Leçon de miséricorde que je n’oublierai pas, ô mon Dieu ! Peut-être ceux que je méprise au fond du cœur, et ceux que j’accuse, sont plus chéris de Dieu, parce qu’ils l’aiment davantage.

    Je veillerai sur mes jugements, afin de ne penser mal de personne ; et je me priverai de quelque chose à mon repas, si je me laisse aller à un jugement téméraire.
  • En fin d’après-midi dans les jardins du Vatican, invocation pour la paix autour du Pape François

    Le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres sont les hôtes du Pape François ce dimanche après-midi, en présence du Patriarche Bartholomée, afin de prier pour solliciter de Dieu le don de la paix.

    Une invocation pour la paix, et non une prière interreligieuse
    Une précision d’importance pour commencer : cette invocation pour la paix n’est pas une prière interreligieuse, ni une liturgie. C’est la prière de deux peuples, israélien et palestinien, peuples composés de juifs, chrétiens et musulmans. Pour résumer, « on ne prie pas ensemble, on se retrouve ensemble pour prier », selon les mots du père Pizzaballa. Le but est de poser un geste fort, d’interpeller les opinions publiques. Cette prière se veut être une pause dans ce conflit israélo-palestinien, une respiration qui invite à lever les yeux, à aller au-delà du politique, à créer à nouveau un désir de paix.

    Comment se déroulera l'évènement ?
    Plus concrètement, comment cette rencontre se déroulera-t-elle ? Par l’arrivée des chefs d’État d’abord. Shimon Peres arrivera le premier au Vatican vers 18h15, suivi un quart d'heure plus tard par Mahmoud Abbas, qui arrivera d’Égypte. Ils seront accueillis, à la Maison Ste Marthe, par le Pape qui s’entretiendra un court instant avec chacun. Ils seront ensuite rejoints par le Patriarche de Constantinople Bartholomée, et tous les 4 iront ensuite au lieu prévu pour la prière, un pré triangulaire, au cœur des jardins du Vatican, entre l’Académie pontificale des Sciences Sociales et les Musées du Vatican.
    Les représentants des trois religions, - dans l’ordre, juive, chrétienne, et musulmane - auront ensuite un temps de prière distinct, pendant lequel ils prieront sur chacun des trois thèmes retenus d'un commun accord : celui de la « création » qui les rend tous frères, celui du « pardon », où ils se reconnaissent pécheurs, et celui, proprement dit de « invocation pour la paix »… Les prières seront en hébreu pour les Juifs, en italien, arabe et anglais pour les chrétiens, et arabe pour les musulmans.

    Un olivier sera planté, arbre de paix
    Ensuite, le Pape, Shimon Peres et Mahmoud Abbas feront chacun leur propre invocation pour la paix. La rencontre se conclura par des gestes symboliques de paix : les trois hommes devraient se serrer la main, et planteront un olivier, avant de se retirer pour un entretien privé.
    La composition des délégations israéliennes et palestiniennes n’a pas été révélée. Elles devraient être composées de 15 à 20 personnes, représentant les religions présentes dans chaque pays. « Chaque délégation a choisi ses textes, a précisé le père Pizzaballa. Tous savent tout de tous : il y a une transparence absolue sur les prières, et pas de surprises attendues ».

    Sources : News.va et aleteia

    Lors de la prière du Regina Cœli ce dimanche midi, le Pape François a remercié tous ceux qui dans le monde entier s'uniront à leur prière et qui prient pour cette rencontre.

    Mahmoud Abbas, Shimon Peres et le Pape François : trois supplications pour la paix

    La rencontre s'est déroulée en trois phases, auxquelles a fait suite une conclusion. Dans l'ordre chronologique la communauté religieuse juive a commencé, ensuite la communauté chrétienne et enfin la communauté musulmane. La première phase a été celle de la louange à Dieu pour le don de la création et pour nous avoir créés membres d'une seule famille humaine. La deuxième phase a été une demande de pardon à Dieu de ne pas agir comme des frères et sœurs, et pour les péchés contre Dieu et contre le prochain. Dans la troisième phase, a été invoqué de Dieu le don de la paix en Terre sainte et notre conversion en constructeurs de paix. Chacune des phases était accompagnée d'un bref interlude musical. Une méditation musicale plus prolongée a ponctué chacune de trois parties principales. À la fin, avant d'échanger un vigoureux serrement de mains et avant de planter un petit olivier comme signe du désir commun de paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, ont pris la parole le Saint-Père, le Président Shimon Peres et le Président Mahmud Abbas :

    Messieurs les Présidents, a dit le Pape François, "avec grande joie, je vous salue et je désire vous offrir à vous et aux distinguées délégations qui vous accompagnent, le même accueil chaleureux que vous m’avez réservé lors du pèlerinage que je viens d’effectuer en Terre Sainte. Je vous remercie du fond du cœur pour avoir accepté mon invitation à venir ici afin d’invoquer ensemble de Dieu le don de la paix. J’espère que cette rencontre sera un chemin à la recherche de ce qui unit, pour dépasser ce qui divise. Et je remercie Votre Sainteté, vénéré Frère Barthélémy, d’être ici avec moi pour accueillir ces hôtes illustres. Votre participation est un grand don, un soutien précieux et un témoignage du chemin que, comme chrétiens, nous parcourons vers la pleine unité. Votre présence, Messieurs les Présidents, est un grand signe de fraternité, que vous accomplissez en tant que fils d’Abraham, et une expression concrète de confiance en Dieu, Seigneur de l’histoire, qui nous regarde aujourd’hui comme frères l’un de l’autre et désire nous conduire sur ses voies. Cette rencontre d’invocation de la paix en Terre Sainte, au Proche et Moyen Orient et dans le monde entier, est accompagnée par la prière de très nombreuses personnes, appartenant à diverses cultures, patries, langues et religions, des personnes qui ont prié pour cette rencontre et qui, maintenant, sont unies à nous dans la même invocation. C’est une rencontre qui répond à l’ardent désir de tous ceux qui aspirent à la paix et rêvent d’un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis. Le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi l'héritage de nos enfants, de fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix ; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent. Beaucoup, trop de ces fils sont tombés, victimes innocentes de la guerre et de la violence, plantes arrachées en pleine vigueur. C’est notre devoir de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Que leur mémoire infuse en nous le courage de la paix, la force de persévérer dans le dialogue à tout prix, la patience de tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Pour faire la paix, il faut du courage, bien plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et non à l’affrontement ; oui au dialogue et non à la violence ; oui à la négociation et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux provocations ; oui à la sincérité et non à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme. L’histoire nous enseigne que nos forces ne suffisent pas. Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que nous savons et nous croyons que nous avons besoin de l’aide de Dieu. Nous ne renonçons pas à nos responsabilités, mais nous invoquons Dieu comme un acte de suprême responsabilité, face à nos consciences et face à nos peuples. Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre, l’appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre avec une seule parole : frère. Mais pour prononcer cette parole, nous devons tous lever le regard vers le Ciel, et nous reconnaître enfants d’un seul Père. C’est à lui que je m’adresse, dans l’Esprit de Jésus-Christ, demandant l’intercession de la Vierge Marie, fille de la Terre Sainte et notre Mère : Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication ! Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : Plus jamais la guerre. Avec la guerre tout est perdu ! Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours frère, et que le style de notre vie devienne : Shalom, Salam ! Amen".

    Le président israélien, M. Shimon Peres, a ensuite pris la parole : "Je suis venu de la Ville sainte de Jérusalem pour vous remercier de votre invitation exceptionnelle. La Ville sainte de Jérusalem est le cœur battant des Juifs. En hébreu, notre langue ancienne, le mot Jérusalem et le mot paix partagent la même racine. Et en effet la paix est la vision de Jérusalem. Comme il est dit dans le Livre des Psaumes : Priez pour la paix de Jérusalem : Que ceux qui t'aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais. A cause de mes frères et de mes amis, Je désire la Paix dans ton sein. A cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. Pendant votre visite historique en Terre Sainte, vous nous avez remués avec la chaleur de votre cœur, la sincérité de vos intentions, votre modestie et vos façons gentilles. Vous avez touché les cœurs des gens indépendamment de leur foi ou nation. Vous êtes apparu comme un médiateur de fraternité et la paix. Nous avons besoin de toute l'inspiration qui accompagne votre caractère et votre façon. Merci. Deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, se languissent toujours de la paix. Les larmes de mères sur leurs enfants sont toujours gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence, au conflit. Nous avons tous besoin de la paix. La paix entre égaux. L'invitation que vous nous avez faite à vous rejoindre pour cette cérémonie importante pour appeler à la paix, ici dans les Jardins du Vatican, en présence de leaders juifs, chrétiens, musulmans et druze, reflète gracieusement votre vision de l'aspiration que nous partageons tous : La Paix. A cette occasion de déplacement, débordant d'espoir et pleins de foi, puissions-nous élever avec vous, Votre Sainteté, un appel pour la paix entre les religions, entre les nations, entre les communautés et entre hommes et femmes. Laissons la vraie paix devenir notre héritage bientôt et vite. Notre Livre des Livres invoque sur nous le chemin de la paix, nous demande d'œuvrer dur pour sa réalisation. Il est dit dans le livre des Proverbes : Ses chemins sont des chemins de grâce et tous ses chemins sont la paix. Ainsi doivent être nos chemins. Des chemins de grâce et paix. Ce n'est pas par hasard que le Rabbin Akiva a capturé l'essence de notre Torah dans cette phrase : Aime ton prochain comme toi-même. Nous sommes tous égaux devant le Seigneur. Nous faisons tous la partie de la famille humaine. Car sans paix, nous ne sommes pas complets et nous devons encore réaliser la mission d'humanité. La paix ne vient pas facilement. Nous devons travailler dur avec toutes nos forces pour l'atteindre. L'atteindre bientôt. Même si cela exige sacrifice ou compromis. Le Livre des Psaumes nous dit : Qui aime la vie et désire voir beaucoup de bons jours, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de dire des mensonges. Détourne-toi du mal et fait le bien, cherche la paix et poursuis-la. C'est à dire, qu'il nous est demandé de chercher la paix. Toute l'année. Chaque jour. Nous nous saluons avec cette bénédiction. Shalom. Salam. Nous devons être dignes de la signification profonde et exigeante de cette bénédiction. Même quand la paix semble éloignée, nous devons la poursuivre pour s'en rapprocher. Et si nous poursuivons la paix avec la persévérance, avec la foi, nous l'atteindrons. Et elle durera par nous, par nous tous, pour toutes les fois, toutes les nations, comme il est écrit : "Ils battront leurs épées dans des socs de charrue et leurs lances dans l'émondage de crochets. La nation ne prendra pas d'épée contre la nation, ils ne recevront plus de formation pour la guerre désormais. L'âme est enchantée à la lecture de ces versets de la vision éternelle. Et nous pouvons, ensemble et maintenant, Israéliens et Palestiniens, convertir notre noble vision en réalité de bien-être et de prospérité. Il est dans notre pouvoir d'apporter la paix à nos enfants. Ceci est notre devoir, la mission sainte de parents. Laissez-moi terminer avec cette prière : Lui qui fait la paix dans le ciel fera la paix sur nous et sur tout Israël et sur le monde entier et nous laissera dire Amen".

    Enfin, le président de l’État palestinien, M. Mahmud Abbas a dit : "C'est en effet un grand honneur pour nous de rencontrer de nouveau Votre Sainteté, Pape François, en réponse à votre gentille invitation de partager votre présence spirituelle et noble et d'écouter votre avis et votre sagesse de cristal, qui émane d'une conscience du cœur, une conscience vibrante, aussi bien qu'un sens éthique et religieux élevé. Je remercie votre Sainteté du fond du cœur d'avoir organisé cette importante rencontre ici, au Vatican. De même, nous apprécions fortement votre visite en Terre Sainte palestinienne et en particulier dans nos villes saintes de Jérusalem et de Bethléem ; la ville d'amour et de paix et le berceau de Jésus Christ. Cette visite est une expression sincère de votre croyance en la paix et une véritable tentative de réaliser la paix entre Palestiniens et Israéliens. O Dieu, nous vous louons à jamais de faire de Jérusalem notre porte pour le ciel. Comme il est dit dans le saint Coran : Gloire à Lui qui a fait que son serviteur voyage de nuit du lieu de culte sacré au lieu de culte le plus éloigné, dont Nous avons béni les alentours. Vous avez fait de ce pèlerinage et de cette prière en ce lieu, les meilleurs actes que les fidèles puissent faire en votre honneur et vous avez exprimé votre promesse par ces paroles : Laissez-les entrer dans le Masjid comme ils l'ont fait pour la première fois. Dieu Tout-puissant a dit la vérité. O Dieu du Ciel et de la Terre, acceptez ma prière pour la réalisation de la vérité, de la paix et de la justice dans mon pays la Palestine, dans la région et dans le monde entier. Je vous prie, O Seigneur, au nom de mon peuple, le peuple de Palestine, musulmans, chrétiens et samaritains, qui désire ardemment une juste paix, une vie digne et la liberté ; je vous prie, O Seigneur, de rendre prospère et prometteur l'avenir de notre peuple, avec la liberté dans un état souverain et indépendant, Accordez, O Seigneur, à notre région et à son peuple, la sécurité, le salut et la stabilité. Sauvez notre ville bénie Jérusalem ; la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, la troisième des deux saintes mosquées et la ville de bénédictions et de la paix avec tout ce qui l'entoure. La réconciliation et la paix, O Seigneur, sont notre but. Dieu dans son Livre saint a dit aux fidèles : Faites la paix parmi vous. Nous voilà, O Dieu, inclinés à la paix. Rendez fermes nos pas et couronnez nos efforts et nos initiatives de succès. Vous êtes le promoteur de la vertu et celui qui prévient le vice, le mal et l'agression. Vous dites et vous êtes le plus véridique : Et s'ils penchent pour la paix, inclinez-vous aussi vers elle et ayez confiance en Allah. Voici ! Il est celui qui écoute, celui qui connaît. Comme dit le Prophète Mahomet : Diffusez la paix parmi vous. Aujourd'hui, nous réaffirmons ce que Jésus Christ a dit s'adressant à Jérusalem : Si seulement vous aviez connu aujourd'hui le chemin de la paix ! Laissez-nous aussi vous rappeler les paroles de saint Jean-Paul II quand il a dit : Si la paix est réalisée à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier. Simultanément, dans notre prière aujourd'hui, nous avons proclamé à plusieurs reprises pour ceux qui s'engagent pour la paix : Bienheureux les ouvriers de paix, et Demandez la paix pour Jérusalem, comme il est écrit dans les Saintes Écritures. C'est pourquoi, nous vous demandons, O Seigneur, la paix en Terre Sainte, en Palestine et à Jérusalem ensemble avec votre peuple. Nous vous invitons à faire de la Palestine et de Jérusalem en particulier une terre sûre pour tous les croyants et un lieu de prière et d'adoration pour les adeptes des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter telle qu'elle est établie dans le saint Coran. O Seigneur, Vous êtes la paix et la paix émane de Vous. O Dieu de Gloire et de Majesté donnez-nous la sécurité et la sûreté et soulagez la souffrance de mon peuple dans la patrie et la diaspora. O Seigneur, ramenez une paix juste et totale à notre pays et à la région pour que notre peuple et les peuples du Moyen-Orient et le monde entier puissent jouir du fruit de la paix, de la stabilité et de la coexistence. Nous voulons la paix pour nous et nos voisins. Nous cherchons la prospérité et la tranquillité d'esprit pour nous et pour les autres de la même façon. O Seigneur, répondez à nos prières et donnez succès à nos initiatives parce que vous êtes le plus juste, le plus miséricordieux, Seigneur des mondes. Amen".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.6.14).

  • Déroulement de la rencontre du 8 Juin au Vatican

    Ce midi, le P. Lombardi, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a précisé le déroulement de la rencontre de prière pour la paix voulue par le Pape François et à laquelle ont été invités le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres.

    Dimanche prochain, peu après 18h00, les chefs d'état seront accueillis séparément par le Pape à Ste Marthe, avant de se joindre au Patriarche œcuménique Barthélémy et de gagner ensemble les jardins du Vatican.
    La cérémonie s'ouvrira par un moment musical et l'exposé en anglais de son déroulement.
    Se succéderont dans l'ordre la prière juive récitée en hébreux suivie d'une méditation musicale, la prière chrétienne prononcée en anglais, italien et arabe, suivie d'une méditation musicale, la prière musulmane en arabe suivie d'une méditation musicale.
    Après quoi le Saint-Père prononcera son invocation à la paix, avant d'inviter chacun des deux présidents à prononcer la leur.
    En conclusion, avec le Patriarche et le Pape, les Présidents Peres et Abbas échangeront un geste de paix, puis iront planter ensemble un olivier symbolique.

    Après la cérémonie, le Saint-Père invitera ses trois hôtes à la 'Casina di Pio IV' pour un entretien privé.
    Les chefs d'état quitteront ensuite le Vatican et le Pape regagnera Ste Marthe en compagnie du Patriarche.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.6.14).

  • Mois du Sacré-Coeur - Troisième Jour

    Troisième Jour
     
    Prions pour les personnes à qui Dieu réserve aujourd’hui quelque épreuve pénible.

    Jésus et la pauvre veuve de Naïm qui pleure son enfant.

    Il vous semble, à votre âge, que vous n’aurez jamais de grandes douleurs… Hélas ! elles viendront pour vous aussi, ces peines qui torturent le cœur en lui arrachant tout ce qu’il aime. Souvenez-vous alors qu’il y a sur terre un Jésus qui voit toutes les douleurs et qui vous consolera si vous allez à lui. – C’est dans la Communion surtout que Jésus nous dit : « Ne pleurez pas… je vous conduirai où sont ceux que vous aimez ; venez, ne me quittez plus. » - Donnez-moi, mon Dieu, l’amour de l’Eucharistie !... là est la consolation, là est la paix… là je sais qu’on ne me trompe pas… là il m’est si doux d’entendre ces paroles : « Ne pleurez point. »

    J’irai avec empressement faire ma visite au Saint Sacrement.

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  • Audience générale de ce mercredi 28 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".

    Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".

    Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".

    En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.5.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
    Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Visite de courtoisie au Président de l'État d'Israël au palais présidentiel

    Le Pape François a été reçu par le président israélien Shimon Peres, au palais présidentiel. Les deux hommes, qui ne cachent pas leur estime mutuelle, se sont entretenus de manière informelle avec un échange de présents.

    François en remerciant son hôte de son accueil, a, selon ses propres mots, « inventé une nouvelle béatitude » qu’il s’est appliqué : « Bienheureux celui qui entre dans la maison d’un homme sage et bon, et aujourd’hui je me sens bienheureux ! », a dit le Pape en souriant à Shimon Peres.

    Les deux hommes se sont ensuite entretenus en privé, loin des caméras. Selon le père Federico Lombardi, Shimon Peres a accepté l'invitation du Pape à prier pour la paix, au Vatican ; une invitation adressée également au président Abbas, et lancée depuis Bethléem, lors du Regina Cœli, dimanche. Toujours selon le père Lombardi, cet entretien qui s'est prolongé, s'est tenu dans un « climat prometteur ».

    François et Shimon Peres se sont ensuite rendus dans le verdoyant « jardin de la paix », pour y planter un olivier. Une chorale d'enfants vêtus de blanc a ensuite interprété une chanson devant le Pape et le président israélien.

    Shimon Peres, dans son discours, a tenu à rappeler la volonté de paix d'Israël, et a assuré que la visite du Pape aura « des échos et contribuera à revitaliser les efforts pour compléter le processus (de paix) » entre Israéliens et Palestiniens. « Une paix basée sur deux États, l'un à côté de l'autre, a-t-il ajouté, un, Juif, Israël, l'autre, arabe, la Palestine ».

    « Que Jérusalem soit vraiment la Ville de la paix ! »

    Le Pape a, à son tour, pris la parole, rappelant d’entrée que les Lieux saints n’étaient pas des musées ou des monuments, mais des lieux vivants où « les communautés de croyants vivent leur foi, leur culture, leurs initiatives caritatives ». D’où l’importance de protéger la sacralité de ces lieux, leur héritage certes, mais également leur présent et leur avenir. Et le Pape d’émettre un souhait pour la ville trois fois sainte qui l’accueille : « Que Jérusalem soit vraiment la Ville de la paix ! Que resplendissent pleinement son identité et son caractère sacré, sa valeur religieuse et culturelle universelle, comme trésor pour toute l’humanité ! Comme c’est beau quand les pèlerins et les résidents peuvent accéder librement aux Lieux Saints et participer aux célébrations ! »

    Devant Shimon Peres, François a réitéré le même appel qu’il avait lancé aux autorités palestiniennes rencontrées à Bethléem, dimanche matin : travailler sans relâche à la paix, poursuivre les efforts en vue de l’atteindre, « dans la dignité de chaque personne humaine ». « Je renouvelle le souhait que soient évités de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée de parvenir à un véritable accord et qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence. »

    Le Pape a par ailleurs appelé à rejeter avec fermeté « tout ce qui s’oppose à la paix et d’une cohabitation respectueuse entre Juifs, Chrétiens et Musulmans » : le recours à la violence pour imposer son point de vue « aux dépens des droits d’autrui », le terrorisme, ou « manifestation d’intolérance contre des personnes ou des lieux de culte juifs, chrétiens et musulmans », une allusion claire aux différents actes de vandalisme anti-chrétiens qui se sont multipliés en Terre sainte, au cours de ces dernières semaines.

    François a justement évoqué les communautés chrétiennes vivant au sein de l’État d’Israël, rappelant leur contribution au bien commun, en vue de la paix, comme « citoyens de plein droit », engagés comme « artisans de réconciliation ». « Leur présence et le respect de leurs droits – comme du reste, des droits de toute autre dénomination religieuse et de toute minorité –, sont la garantie d’un sain pluralisme et la preuve de la vitalité des valeurs démocratiques, de leur réel enracinement dans la praxis et dans le concret de la vie de l’État. »

    Le Pape a conclu en assurant Shimon Peres de sa prière, « je sais aussi que vous priez pour moi », a-t-il ajouté, avant d'invoquer la Paix sur le peuple d’Israël, et d’avoir une pensée pour les victimes des « crises encore ouvertes dans la région moyen-orientale », afin qu’elles « soient soulagés de leurs peines grâce à un règlement honorable des conflits ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre des enfants des camps de réfugiés de Deheisheh, Aida et Beit Jibrin, au centre Phoenix

    Le pèlerinage du Pape François en Terre Sainte se poursuit, à un rythme soutenu. Après avoir déjeuné avec des familles palestiniennes à la maison d’accueil franciscaine de Casa Nova, le Pape s’est rendu à la basilique de la Nativité, pour une visite privée, et un moment de prière devant la Grotte, lieu de la naissance de Christ.

    François a ensuite gagné le centre Phœnix de Bethléem, qui se trouve au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh, déjà visité par St Jean-Paul II, lors de son pèlerinage, en l’an 2000. Ce centre culturel, construit grâce à un don du Pape polonais, propose diverses activités aux enfants et aux jeunes vivant dans le camp.

    Le Pape est arrivé souriant, accueilli par deux jeunes Palestiniens, une fille et un garçon, vêtus de tenues traditionnelles. Ils lui ont remis une étole aux couleurs vives. Le Pape s’est ensuite dirigé vers l’auditorium du centre où l’attendaient des dizaines d’enfants. A son arrivée, ils ont chacun brandi une feuille de papier, où étaient écrit des messages en arabe et en anglais,

    Des chants ont ponctué cette rencontre. Un jeune s'est ensuite adressé au Pape en arabe au nom de tous ses camarades. Le Pape, attentif, suivait la traduction qu'on lui faisait simultanément.

    Regardez cette vidéo, regardez ces enfants, écoutez-les, et ne les oubliez pas... Prions pour eux !

    Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux jeunes en espagnol, sans texte.

    « Je vous remercie pour les chants, très beaux ! Vous chantez très bien », les a félicités le Pape. « J’ai lu ce que vous aviez écrit sur vos feuilles. Je comprends le message que vous me faites parvenir », faisant allusion aux messages brandis par les enfants à son arrivée.

    « Ne laissez jamais le passé déterminer votre vie, regardez toujours devant vous. Travaillez et luttez pour ce que vous voulez. Seulement, sachez que la violence ne se vainc pas par la violence ! La violence se vainc par la paix ! C’est avec la paix, le travail, et la dignité qu’on fait avancer le pays. »

    Le Pape les a ensuite chaudement remerciés de leur accueil et leur a demandé de prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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  • Visite du site du baptême du Christ et rencontre avec les réfugiés et les jeunes en l'église latine à Béthanie

    Avant-dernière étape de ce passage en Jordanie pour le Pape François : le site de « Béthanie au-delà-du-Jourdain », à l’est du fleuve, lieu identifié comme celui où Jésus a été baptisé par St Jean-Baptiste.

    Puis c’est dans l’église latine, encore inachevée, de ce lieu Saint, que le Pape a rencontré plusieurs centaines de réfugiés syriens, ainsi que de jeunes handicapés. L’église semblait trop petite pour contenir la foule nombreuse rassemblée dans ses murs. On notait la présence de nombreux enfants. Le Pape argentin, que l’on sait très sensible à la tragédie syrienne, avait ardemment souhaité cette rencontre.

    Appel vibrant pour la paix, et pour l'accueil des réfugiés

    Il en a donc profité pour lancer un vibrant appel en faveur de la paix en Syrie : « Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères. »

    Une condamnation sévère de la vente d'armes

    Le Pape, sortant alors de son texte, a fustigé avec force « la haine et la cupidité qui sont la racine du mal ». « Qui se cache derrière la vente d'armes ? » - a demandé le Pape - « Qui s'occupe de vendre des armes aux belligérants, alimentant ainsi le conflit ? » Des questions que le Saint-Père n'a pas hésité à poser à la conscience de chacun, et spécialement des acteurs directs et indirects du conflit syrien. Il ne faut pas hésiter à prier pour ces « criminels », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape a également lancé un appel à l’adresse de la communauté internationale, plaidant pour qu’elle accroisse son action de soutien et d’aide, et « qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie », face à l’afflux de réfugiés qui n’est pas sans poser problème.

    Il a d’ailleurs tenu à remercier chaudement les autorités et le peuple jordaniens pour l’accueil « généreux » des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par ce conflit fratricide et meurtrier. Le Pape a salué de manière particulière le travail accompli par des institutions de l’Église, comme la Caritas Jordanie.

    « Que Dieu convertisse les violents »

    Le Pape s’est enfin adressé aux jeunes handicapés présents dans l’église, sollicitant leur prière, les encourageant à « collaborer (…) à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées », les enjoignant à être signes d’espérance malgré les épreuves. « Vous êtes dans le Cœur de Dieu et dans mes prières », les a-t-il ensuite assurés, avant de renouveler une dernière fois le souhait « que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix ». « Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, que Dieu convertisse ceux qui fabriquent et vendent des armes », a-t-il enfin conclu, le visage grave.

    Cette rencontre a été ponctuée de plusieurs chants, interprétés par des jeunes, ainsi que de témoignages émouvants de réfugiés venus d'Irak, et de jeunes malades (dont une fille de 19 ans, et un petit garçon de 11 ans). Le Pape s'est ensuite laissé aller à un petit bain de foule, sous le regard vigilant des agents de sécurité, quelque peu dépassés.

    Avant cette rencontre, le Pape a visité le site du Baptême, en compagnie notamment du couple royal jordanien. Comme le firent ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est arrêté pour un temps de prière, dans la lumière dorée du soleil couchant, avant de signer le livre d’Or du Lieu Saint. Il s’est ensuite rendu dans l’église latine du Baptême, encore en chantier, et dont la première pierre avait été bénie par le Pape émérite Benoît XVI, lors de sa visite en ce même lieu, le 10 mai 2009.

    Discours du Pape (manquent les paroles improvisées sur le trafic d'armes) :

    « J’ai beaucoup souhaité vous rencontrer au cours de mon pèlerinage, vous qui, à cause de conflits sanglants, avez dû laisser vos maisons et votre Patrie et avez trouvé refuge en cette terre hospitalière de Jordanie; et en même temps, j’ai voulu vous rencontrer, chers jeunes qui faites l’expérience du poids de quelque limite physique.

    Le lieu dans lequel nous nous trouvons nous rappelle le baptême de Jésus. En venant ici au Jourdain se faire baptiser par Jean, Jésus montre son humilité et partage notre condition humaine : il s’abaisse jusqu’à nous et, par son amour, il nous rend la dignité et nous donne le salut. Cette humilité de Jésus, le fait qu’il se penche sur les blessures humaines pour les guérir, nous touche toujours. Et à notre tour nous sommes profondément touchés par les drames et les blessures de notre temps, spécialement par celles provoquées par les conflits encore ouverts au Moyen Orient. Je pense en premier lieu à la Syrie, déchirée par une lutte fratricide qui dure depuis désormais trois ans, et qui a déjà fait d’innombrables victimes, obligeant des millions de personnes à se faire réfugiées et exilées en d’autres pays.

    Je remercie les Autorités et le peuple jordanien pour l’accueil généreux d’un nombre très élevé de réfugiés provenant de la Syrie et de l’Irak, et j’étends mes remerciements à tous ceux qui font œuvre d’assistance et de solidarité envers les réfugiés. Je pense aussi aux œuvres de charité réalisées par des institutions de l’Église comme Caritas Jordanie, et d’autres, qui, en portant assistance à ceux qui en ont besoin, sans distinction de foi religieuse, d’appartenance ethnique ou idéologique, manifestent la splendeur du visage charitable de Jésus miséricordieux. Que Dieu Clément et Tout-Puissant vous bénisse tous et chacun pour vos efforts, afin de soulager les souffrances causées par la guerre !

    Je m’adresse à la communauté internationale pour qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie à faire face à l’urgence humanitaire venant de l’arrivée sur son territoire d’un nombre si élevé de réfugiés ; mais qu’elle continue et accroisse son action de soutien et d’aide. Et je renouvelle mon appel le plus pressant pour la paix en Syrie. Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères.

    A vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu et de mes prières, et je vous remercie pour votre présence chaleureuse et nombreuse.
    Au terme de cette rencontre, je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre. »

    Source : Radio Vatican.

  • Regina Coeli de ce dimanche 4 mai 2014

     

    Dans son commentaire de l’Évangile de ce troisième dimanche de Pâques, qui parle des disciples d’Emmaüs, le Pape a comparé les fidèles aux deux disciples qui reconnurent le Christ Ressuscité. Pareils à eux, « nous arrivons souvent à la messe du dimanche avec nos préoccupations, nos difficultés et nos désillusions. La vie, parfois, nous blesse et nous nous en allons tristes, vers notre “Emmaüs”, tournant le dos au dessein de Dieu. Nous nous éloignons de Dieu. Mais la Liturgie de la Parole nous accueille : Jésus nous explique les Écritures et rallume dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espoir, et dans la communion il nous donne la force. »

    Le Pape exhorte alors les fidèles présents place Saint-Pierre à lire chaque jour un extrait de l’Évangile et à communier le dimanche comme il l’a déjà fait au cours des mois précédents. « Quand tu es triste, prends la Parole de Dieu ! Quand tu ne te sens pas bien, prends la Parole du Christ ! La Parole de Dieu et l’Eucharistie nous remplissent de joie. »

    Appel du Pape pour l’Ukraine et l’Afghanistan

    A l’issue de la récitation du Regina Coeli, le Pape François a lancé un appel en faveur de la paix en Ukraine. « Je vous invite à confier à la Vierge la situation en Ukraine où les tensions ne cessent pas. Je prie avec vous pour les victimes de ces derniers jours, demandant au Seigneur de répandre dans les cœurs de chacun les sentiments de pacification et de fraternité. »

    Le Pape a également évoqué le drame qui a touché l’Afghanistan cette semaine, « l’énorme glissement de terrain qui s’est abattu sur un village ». « Que Dieu Tout-Puissant, qui connait le nom de chacun d’eux, les accueille tous dans sa paix et qu’il donne aux survivants la force d’aller de l’avant, grâce au soutien de tous ceux qui s’affairent pour soulager leurs souffrances. »

    Cette catastrophe est survenue vendredi dans le district d’Argo dans la province du Badakhshan, frontalière avec le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Les survivants des glissements de terrain réclamaient ce dimanche une aide d’urgence alors que trois cents personnes sont mortes selon un dernier bilan officiel. De fortes pluies ont provoqué un torrent de boue et de pierres qui a ensuite emporté le village d’Aab Bareek.

    Les jeunes, protagonistes du futur

    A l’occasion de la 90e journée nationale pour l’Université catholique du Sacré Cœur, dont le thème est « avec les jeunes, protagonistes du futur », le Pape François a tenu à saluer cette institution, interpellant par la même occasion les jeunes présents sous ses fenêtres : « vous êtes entrés dans le futur, dans l’histoire ! »

    Le Pape François en a profité pour annoncer qu’il se rendrait prochainement dans la Faculté de médecine et de chirurgie et au « Policlino Gemelli », un des plus grands hôpitaux de Rome, qui fête ses cinquante ans et qui appartient à l’Université du Sacré Cœur.

    Le Pape a enfin salué les participants à la Marche pour la Vie « qui a cette année un caractère international et œcuménique », ainsi que l’association italienne Meter qui combat toute forme d’abus sur les mineurs, et l’association « Relais Sourds » de Lyon.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Solennité de Notre Dame d'Afrique

    (pour les célébrations à Paris, voir l'annonce d'hier)

    « Ô Mère de Miséricorde,
    Nous te saluons, Mère du Rédempteur ;
    Nous te saluons, Vierge glorieuse ;
    Nous te saluons, notre Reine !

    Ô Reine de l’espérance,
    Montre-nous le visage de ton divin Fils ;
    Guide-nous sur les chemins de la sainteté ;
    Donne-nous la joie de ceux qui savent dire Oui à Dieu !

    Ô Reine de la paix,
    Comble les plus nobles aspirations des jeunes d’Afrique ;
    Comble les cœurs assoiffés de justice, de paix et de réconciliation ;
    Comble les espoirs des enfants victimes de la faim et de la guerre !

    Ô Reine de la justice,
    Obtiens-nous l’amour filial et fraternel ;
    Obtiens-nous d’être amis des pauvres et des petits ;
    Obtiens pour les peuples de la terre l’esprit de fraternité !

    Ô Notre Dame d’Afrique,
    Obtiens de ton divin Fils la guérison pour les malades, la consolation pour les affligés, le pardon pour les pécheurs ;
    Intercède pour l’Afrique auprès de ton divin Fils ;
    et obtiens pour toute l’humanité le salut et la paix ! Amen. »

    Benoît XVI, prière finale du Discours à Cotonou, le 18 novembre 2011.

  • Méditation : Bonté de Dieu pour nos âmes, Cœur à cœur de l'Amour !

    « Rien n'est doux à votre Cœur comme de faire des heureux, ô mon Dieu ! Vous en avez les moyens, et Vous seul. Vous le savez bien.
    D'autre part, Vous nous avez faits pour le bonheur, pour le bonheur vrai, le vôtre, ô bienheureuse Trinité !
    Achever votre œuvre en nous, c'est tout votre désir. Il ne Vous manque semble-t-il qu'une chose : des âmes qui veulent se laisser béatifier. Quand Vous en rencontrez une, on dirait que votre Cœur ne se possède plus de joie. Enfin, Vous allez pouvoir faire votre métier de Dieu !
    Le soleil ne veut, dit-on, que répandre lumière et chaleur. Le Bien parfait ne veut que transformer en Lui, autant qu'il est possible, tout cœur aimant et droit. Il sait comment il faut s'y prendre. Il y travaille sans relâche. Plus Il donne, plus Il est satisfait. L'âme qui s'ouvre ainsi à son action est donc pour Lui pleine de charme.
    Ce qui ajoute beaucoup, et à l'infini, aux délices de ce saint commerce qui s'établit entre Dieu et l'âme aimante, c'est qu'il est ininterrompu. C'est un va-et-vient perpétuel de votre Cœur à son cœur et de son cœur à votre Cœur.
    Vous lui donnez sans cesse, elle Vous rend sans cesse. Plus Vous l'aimez et plus elle Vous aime. Plus Vous la rendez aimable à vos yeux, plus elle devient affectueuse et aimante. Toutes les délicatesses, toutes les tendresses, toutes les énergies de votre Cœur passent peu à peu, goutte à goutte, pour l'ordinaire, à flots par moments, dans le sien. Elle s'en rend compte, elle en est heureuse, elle en pleure de joie. Mais, aussitôt, tout remonte vers Vous en admiration, en action de grâces, en amour.

    Vous sentir au fond de soi-même, Vous goûter à loisir, Vous posséder dans une paix tranquille et sûre. Être riche de Vous tout entier et le savoir. Vivre avec vous, en Vous, de Vous.
    Sentir que son âme s'appuie sur Vous, s'enfonce et s'enracine en Vous, qu'elle puise en Vous une sève mystérieuse qui la vivifie, la fortifie et la réjouit. Et cela non pas de temps à autre, mais toujours et de plus en plus.
    Jouir de Vous, ô mon Dieu, Bonté sans limite, Puissance infinie, Sagesse parfaite, Beauté sans tache et sans déclin. Est-ce possible ici-bas ?
    Ah ! si on comprenait, on serait fou de joie ! »

    Robert de Langeac (Père Augustin Delage, 1877-1947), Vous… mes amis, Paris, Lethielleux 1952.

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  • Célébration de la Messe de la Résurrection par le Pape François

    à 10h15 sur la place Saint-Pierre
    suivie de la bénédiction Urbi et Orbi

     
     
    C’est sur une place Saint-Pierre noire de monde - on parle de 150 000 personnes - une place baignée par un doux et franc soleil de printemps, que le Pape François a célébré ce dimanche matin la Messe de Pâques et a ensuite donné son Message et sa Bénédiction « Urbi et Orbi ».

    Texte intégral du Message Pascal du Saint-Père

    « Christus surrexit, venite et videte ! »

    « Chers frères et sœurs, bonne et sainte fête de Pâques !

    L’annonce de l’Ange aux femmes résonne dans l’Église répandue à travers le monde entier : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité… venez voir l’endroit où il reposait » (Mt 28, 5-6).
    Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la Croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort.

    C’est pourquoi, nous disons à tous : « Venez et voyez ! ». En chaque situation humaine, marquée par la fragilité, par le péché et par la mort, la Bonne Nouvelle n’est pas seulement une parole, mais c’est un témoignage d’amour gratuit et fidèle : c’est sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre, c’est se tenir proche de celui qui est blessé par la vie, c’est partager avec celui qui manque du nécessaire, c’est rester aux côtés de celui qui est malade ou âgé ou exclu… « Venez et voyez ! » : l’Amour est plus fort, l’Amour donne la vie, l’Amour fait fleurir l’espérance dans le désert.

    Avec cette joyeuse certitude dans le cœur, aujourd’hui nous nous adressons à toi, Seigneur Ressuscité !
    Aide-nous à te chercher afin que tous nous puissions te rencontrer, savoir que nous avons un Père et que nous ne nous sentions pas orphelins ; que nous puissions t’aimer et t’adorer.
    Aide-nous à vaincre le fléau de la faim, aggravé par les conflits et par les immenses gaspillages dont nous sommes souvent complices.
    Rends-nous capables de protéger les sans défense, surtout les enfants, les femmes et les personnes âgées, parfois transformés en objets d’exploitation et d’abandon.
    Fais que nous puissions soigner les frères touchés par l’épidémie d’Ébola en Guinée Conakry, en Sierra Léone et au Libéria, et ceux affectés par tant d’autres maladies, qui se diffusent aussi à cause de l’incurie et de la pauvreté extrême.

    Console tous ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas célébrer Pâques avec leurs familles parce qu’injustement arrachées à leur affection, comme les nombreuses personnes, prêtres et laïcs, qui en diverses parties du monde, ont été séquestrées.
    Réconforte ceux qui ont laissé leur propre terre pour émigrer vers des endroits où ils puissent espérer un avenir meilleur, mener une vie digne et, souvent, professer librement leur foi.
    Nous t’en prions, Jésus glorieux, fais cesser toute guerre, toute hostilité grande ou petite, ancienne ou récente !

    Nous te supplions, en particulier, pour la Syrie, afin que tous ceux qui souffrent des conséquences du conflit, puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires et que les parties en cause n’utilisent plus la force pour semer la mort, surtout contre la population sans défense, mais aient l’audace de négocier la paix, désormais attendue depuis trop longtemps !

    Nous te demandons de réconforter les victimes des violences fratricides en Iraq et de soutenir les espoirs suscités par la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.
    Nous t’implorons, qu’un terme soit mis aux affrontements en République Centrafricaine et que s’arrêtent les atroces attentats terroristes dans certaines zones du Nigéria ainsi que les violences au Sud Soudan.
    Nous te demandons que les esprits se tournent vers la réconciliation et la concorde fraternelle au Venezuela.
     
    Par ta Résurrection, que nous célébrons cette année ensemble avec les Églises qui suivent le calendrier julien, nous te prions d’éclairer et d’inspirer des initiatives de pacification en Ukraine, pour que les parties intéressées, soutenues par la Communauté internationale, entreprennent tout effort pour empêcher la violence et construire, dans un esprit d’unité et de dialogue, l’avenir du pays. Qu’en tant que frères, ils puissent aujourd’hui chanter : Xphctoc Bocĸpec.
     
    Pour tous les peuples de la Terre, nous te prions, Seigneur : toi qui as vaincu la mort, donne-nous ta vie, donne-nous ta paix ! »

    Source : Radio Vatican (et site internet du Vatican).

  • Méditation - Prière : Dimanche des Rameaux (2)

    « Que ce rameau d'olivier consacré par votre Église, aujourd'hui, me soit, comme celui que la colombe de l'arche rapportait dans son bec, l'annonce efficace de votre paix, de cette Paix que vous êtes, ô Jésus. Vous, mon salut, ma Rédemption, Dieu si grand, devant lequel se tiennent les Trônes et les Dominations, qui venez à moi dans l'abondance de votre miséricorde (1).

    Mais les voix des enfants vont s'éteindre ; l'Hosanna va faire place aux cris de haine ; les palmes vont être foulées aux pieds ; vous allez, dans un instant, vous cacher, loin des hommes, ô Vous qui vous humiliez jusqu'à eux, pour les relever jusqu'à Vous (2), qui vous anéantissez, qui vous faites obéissant jusqu'à la mort et la mort de la Croix (3), qui allez m'apprendre la science unique de me taire, qui connaîtrez tous les abandons, et puis le fiel et le vinaigre (4), accueillant le calice de la Volonté de Dieu (5).

    Bénie soit votre sainte Passion qui commence, ô Modèle d'humilité parfaite, Dieu qui avez revêtu ma chair pour pouvoir vous soumettre au supplice de la Croix ! Enseignez-moi votre patience afin que j'aie part, un jour, à votre Résurrection (6).

    Père des Cieux, vous préférer à tout, vous aimer, c'est la justice. J'espère, par la mort de votre Fils, obtenir ce que je crois ; faites que par sa Résurrection, je parvienne au but où je tends (7). »

    1. Préf. à la Procession - 2. Bénédiction des Rameaux - 3. Épitre - 4. Offertoire - 5. Communion - 6. Collecte - 7. Oraison de la Bénédiction

    Dom Vandeur, Dimanche des Rameaux, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Septuagésime - Carême - Passion), Éditions de Maredsous, 1955.

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    "Ecce Homo" par Antonio Ciseri (1821-1891), Galerie d'Art Moderne, Florence.
    (Source et crédit photo)

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,
    Tu as du quitter ton pays pour protéger ta famille de la violence des hommes.
    Avec Marie et Jésus, tu as connu la condition de migrant et l'incertitude
    de la vie quotidienne dans un pays étranger.

    Tu as connu et aimé ce pays d’Égypte qui t'a hébergé
    comme il avait accueilli Joseph et ses frères.
    Nous te recommandons, aujourd'hui, ce grand peuple
    qui traverse l'épreuve de la division et de l'incertitude du lendemain.
    Nous te prions aussi pour la Syrie et la Palestine qui,
    les premiers, ont connu le message de paix de ton Fils, Jésus.

    Protège, dans ces régions, les familles chrétiennes
    et toutes celles qui sont bouleversées par l'épreuve de la violence.
    Obtiens-leur la Bonne Nouvelle de l'espérance,
    de la réconciliation et de la paix retrouvée. Amen. »

    P. François Nicolas, in Revue Saint-Joseph d'Allex n°1033, novembre-décembre 2013.

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  • Méditation : vivre avec Marie, Mère de Dieu

    « Faisons en sorte que notre mémoire soit comme le grenier de la Mère de Dieu. Comment cela ? Elle était vierge, et elle aime les vierges ; elle était pure, et elle aime les purs. Donc si avec notre corps nous gardons pure aussi notre mémoire, nous obtiendrons ses constantes bonnes grâces. Elle fuit toute fange et se détourne de toutes les vilaines passions. Elle a en horreur la gloutonnerie ; elle est l'ennemie de l'horrible passion de la luxure ; elle fuit comme une race de vipères les pensées impures ; elle répudie les paroles vilaines et moqueuses ainsi que les mauvaises chansons ; elle secoue les parfums qui sentent la prostitution ; elle hait le gonflement de la colère et n'admet pas l'inhumanité ni les discordes ; elle se détourne de la vaine gloire qui se donne une peine inutile ; elle résiste avec hostilité au faste de l'orgueil ; elle a en horreur la rancune, ennemie du salut ; elle regarde tous les vices comme des poisons mortels, mais se délecte de tout ce qui leur est opposé. Les contraires se guérissent par leurs contraires. Le jeûne, la continence, le chant des psaumes la réjouissent ; la pureté, la virginité, la tempérance l'enchantent. Elle fait avec elles une paix éternelle et les embrasse amicalement. Elle serre entre ses bras la paix et la douceur d'esprit, et presse sur son cœur la charité, la miséricorde et l'humilité, comme ses propres enfants. Pour le dire en un mot, elle ne supporte sans tristesse aucun vice, mais elle est heureuse de toute vertu comme de ce qu'elle a donné elle-même. Si donc nous évitons avec soin les vices et poursuivons avec ardeur toutes les vertus, les prenant pour nos compagnes, elle viendra souvent vers ses serviteurs, entraînant à sa suite le cortège de tous les biens, et prendra avec elle son Fils, le Christ, le Roi et le Seigneur de l'univers, qui habite en nos cœurs. »

    St Jean Damascène (VIIIe siècle), Homélie 2 sur la dormition de Marie (19).

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  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Dieu tout-puissant et très-miséricordieux, qui avez donné pour époux à la Vierge Marie, votre très-sainte Mère, l'homme juste, le bienheureux Joseph, fils de David, et l'avez choisi pour votre Père nourricier : accordez à votre Église, par les prières et les mérites de ce grande Saint, la tranquillité et la paix, et faites-nous la grâce de jouir un jour du bonheur de vous voir éternellement dans le ciel ;
    Vous qui étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Traduction de la prière latine "En l'honneur de Saint Joseph" qui se trouvait au commencement du Bréviaire dont se servait sainte Thérèse, et qui se trouvait également dans le Missel à l'usage de l'ordre du Carmel imprimé à Venise en l'année 1509.

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  • Méditation : de la patience en la sanctification

    « Nous devons non seulement vérifier que les choses que nous voulons soient bonnes en elles-mêmes, mais aussi que notre manière de les vouloir, la disposition du cœur dans laquelle nous la désirons soient bonnes. C'est-à-dire que notre vouloir doit toujours rester doux, paisible, patient, détaché, abandonné à Dieu. Et ne doit pas être un vouloir impatient, trop empressé, inquiet, irrité, etc. Dans la vie spirituelle, c'est souvent là que notre attitude est défectueuse : nous ne sommes plus certes de ceux qui voulaient des choses mauvaises, contraires à Dieu ; nous voulons désormais des choses qui sont bonnes, en conformité avec la volonté de Dieu. Mais nous les voulons d'une manière qui n'est pas encore la "manière de Dieu", c'est-à-dire celle de l'Esprit-Saint, esprit qui est doux, paisible, patient, mais à la manière humaine, tendue, empressée, découragée si elle n'arrive pas tout de suite à ce vers quoi elle tend.
    Tous les saints insistent pour nous dire que nous devons modérer nos désirs, même les meilleurs. Car si nous désirons à la manière humaine que nous avons décrite, cela trouble l'âme, l'inquiète, lui enlève sa paix et donc gêne les opérations de Dieu en elle et dans le prochain.
    Cela s'applique à tout, même à notre propre sanctification. Combien de fois nous perdons la paix parce que nous trouvons que notre sanctification ne progresse pas assez vite, que nous avons encore trop de défauts. Mais cela ne fait que retarder les choses ! Saint François de Sales va jusqu'à dire que "rien ne retarde tant le progrès dans une vertu que de vouloir l'acquérir avec trop d'empressement !"
    [...]
    Un désir qui fait perdre la paix, même si la chose désirée est excellente en soi, n'est pas de Dieu. Il faut vouloir et désirer, mais de manière libre et détachée, en abandonnant à Dieu la réalisation de ces désirs comme il le voudra et quand il le voudra. Éduquer son propre cœur dans ce sens est d'une très grande importance pour le progrès spirituel. C'est Dieu qui fait grandir (cf. 1Co 3,7), qui convertit, et non pas notre agitation, notre précipitation et notre inquiétude. »

    P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la (2ème partie, 11), Éditions des Béatitudes, 1991.

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