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eglise - Page 7

  • Corée du Sud : Une Eglise en pleine croissance

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    Du 14 au 18 août prochain, le Pape François ira à la rencontre des catholiques de Corée du Sud. Une communauté non seulement jeune et dynamique, mais aussi respectée pour ses prises de position engagées et son combat contre les injustices.

    La Corée du Sud est un pays riche, dont le développement rapide est incarné par celui de groupes internationaux tels que Samsung, LG ou Hyundai/KIA. Ce que l’on sait moins, par contre, c’est qu’elle affiche une vitalité tout aussi impressionnante dans le domaine religieux. L’Église catholique, notamment, connaît un essor remarquable. Entre 2000 et 2010, le nombre de ses membres a augmenté de près de 75%, si bien que ces derniers représentent aujourd’hui plus de 10% de la population, soit 5,3 millions de personnes. Ce qui est beaucoup pour un pays d’Asie, où le nombre de chrétiens ne dépasse généralement pas les 2%, à l’exception des Philippines.

    Des missionnaires dans le monde entier

    L’Église catholique de Corée du Sud n’est donc en rien une Église naissante qui aurait besoin d’être soutenue de l’extérieur. Au contraire, elle compte 4.500 prêtres, environ 1.400 séminaristes, et envoie des missionnaires dans le monde entier. Prés d’un millier, d’après les dernières statistiques. L’Église coréenne affiche également un visage jeune: en dix ans, le nombre de fidèles âgés de 20 à 30 ans a augmenté de 89%. Un succès qu’elle doit en grande partie à l’image très positive dont elle bénéficie dans ce pays. Elle n’hésite effectivement pas à monter au créneau lorsque sont en jeu des questions de justice sociale ou le bien commun de la nation. Tous les Sud-Coréens ont encore en mémoire les prises de position courageuses du cardinal Kim Su-han (1922-2009), en faveur de la démocratie, lorsque le pays était encore sous la dictature militaire, entre 1961 et 1987.

    Si l’Église bénéficie d’une excellente image, c’est aussi parce qu’elle ne ménage pas ses efforts pour apporter des réponses concrètes aux problèmes que rencontre la société coréenne, en particulier dans les domaines sociaux et caritatifs. Elle a également construit et gère une grande quantité d’établissements scolaires et une douzaine d’universités, qui comptent parmi les meilleurs du pays.

    Une Église fondée par des laïcs

    Enfin, l’une des originalités de cette Église tient au fait qu’elle a été fondée par des laïcs. A la fin du XVIIIe siècle, des lettrés confucéens de Corée, bousculés par la lecture d’un ouvrage du missionnaire jésuite Matteo Ricci, chargent un jeune homme de se rendre en Chine afin d’en apprendre davantage au sujet du catholicisme. Accueilli par l’évêque de Pékin, catéchisé, puis baptisé, celui-ci reviendra quelques années plus tard, avec une Bible dans ses bagages, bien décidé à partager avec ses compatriotes ce qu’il a découvert là-bas. Très vite, et de leur propre initiative, ces premiers chrétiens feront appel aux Missions étrangères de Paris, leur demandant d’envoyer des prêtres.

    De cette origine très particulière, l’église coréenne conserve une trace profonde. Les laïcs y ont gardé une grande place. Leur rôle sera d’ailleurs souligné par le Pape François, lors de la Messe de béatification de Paolo Yun Ji-chung et de ses 123 compagnons martyrs, tués « en haine de la foi », entre 1791 et 1888.

    Six mois de formation

    D’après le père Vincent Ri, préfet des études de la Faculté de théologie du grand séminaire de Kwangju, les Coréens sont des êtres fondamentalement religieux. « Même chez les étudiants, les intellectuels et les personnes cultivées, l’esprit antireligieux ou athée, que l’on trouve communément en Europe, n’existe pas », explique-t-il. « Le fait religieux est au centre de la vie de notre peuple et il s’agit là d’une tradition ancienne que le développement économique et technique n’a pas abolie : il contribue même plutôt à la renforcer. »

    Le père Michel Roncin, prêtre de la Société des Missions Étrangères de Paris, en Corée depuis plus de 30 ans, signale toutefois que bon nombre de nouveaux convertis décrochent après leur baptême. En effet, parce que les habitants de ce pays sont soumis à des horaires professionnels ou scolaires très lourds, la préparation des catéchumènes est étonnamment courte et intensive : deux heures de cours par semaine pendant six mois. Le problème, explique le religieux, c’est qu’en si peu de temps, il n’est pas vraiment possible d’intérioriser, « surtout si on vient d’une tradition complètement différente, comme le bouddhisme ».

    C’est donc une Église jeune et dynamique, mais aussi confrontée à des questions pratiques liées à son incroyable expansion, que le Pape François rencontrera du 14 au 18 août.

    Pascal ANDRÉ

     

    Le programme du Pape François

    Le premier voyage du Pape François en Asie a été placé sous le signe de la jeunesse, du martyre et de la réconciliation.

     • Jeudi 14 août : Cérémonie de bienvenue dans le jardin de la Blue House, la résidence présidentielle, à Séoul, rencontre avec les autorités et ensuite avec les évêques coréens.

    • Vendredi 15 août, fête de l’Assomption : Messe dans le stade de football de Daejeon, deuxième ville du pays, prière de l’Angélus, puis déjeuner avec des jeunes. Visite au sanctuaire de Solmoe, où le Pape participera à la 6e Journée de la Jeunesse asiatique.

    • Samedi 16 août : Béatification de Paul Yun Ji-Chung et de ses 123 compagnons martyrs de Seo So mun, au cours d’une Messe à Séoul, puis rencontre avec des handicapés, les communautés religieuses présentes en Corée et les chefs de l’apostolat laïcs.

    • Dimanche 17 août : rencontre et déjeuner avec les évêques d’Asie au sanctuaire de Haemi, et Messe de clôture de la 6e Journée de la Jeunesse asiatique.

    • Lundi 18 août : rencontre avec les chefs religieux de Corée, Messe pour la réconciliation à Séoul, et départ pour Rome.

    Source : InfoCatho.be

  • Mgr Jean-Joseph Ferréol (1808–1853), évêque fondateur de l’Eglise de Corée

    Le Pape François sera en Corée du Sud du 13 au 18 août prochain.
    Les dates du voyage correspondent à la tenue de la sixième Journée de la jeunesse asiatique programmée dans le diocèse de Daejeon du 10 au 17 août 2014.
    Dans le sillage de St Jean-Paul II, le Pape François béatifiera plus de 120 martyrs du pays.

    Comment ce pays – où l’Église catholique est si vivante qu'il a été appelé le « Tigre asiatique catholique » – a-t-il été évangélisé ?
    C'est ce que nous invite à découvrir ce livre inédit :

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    L'Aventurier de la foi - Mgr Jean-Joseph Ferréol (1808–1853) évêque fondateur de l’Église de Corée, de René Volot
    Préfacé par le P. Olivier Tellier, prêtre des Missions étrangères de Paris

    Originaire de Cucuron dans le Vaucluse, Mgr Férréol verra sa mission honorée par le baptême d'une place à son nom dans son village de naissance, le 18 septembre prochain.

    140 pages, 14 pages d'illustration, 12,5 x 21 cm, 18 €
    Éditions Saint-Léger.

    Catalogue des éditions et productions Saint-Léger.

  • Méditation : que faire pendant la messe ?

    « Comment occuper les instants que la foi nous révèle comme si précieux, et durant lesquels le Christ est vraiment présent à l'autel, puis dans l'âme de celui qui participe pleinement à la messe en communiant ?

    Il faut redire ici le danger de chercher à satisfaire la sensibilité. Non, la meilleure prière, au cours de la messe, n'est pas celle qui remplit le plus l'âme d'émotion. Non, la messe n'a été ni inutile ni stérile si elle a laissé le cœur apparemment sec, du moment que l'âme a loyalement cherché à s'unir à la prière et à l'immolation du Christ. Ici encore, la foi va donner la lumière et permettre de comprendre comment il faut tendre à s'unir à la prière du Christ, à son amour pour son Père, à son amour pour les âmes, par delà les émotions de la sensibilité. [...]

    Le mieux que l'on puisse faire à la messe, c'est de chercher, dans la foi, à s'unir le mieux possible à la prière du Christ en croix, c'est de tendre de toute la force de la volonté à s'identifier à Lui dans l'acte de son sacrifice. C'est cette pensée qui fait comprendre le prix des prières liturgiques de la messe et qui doit les faire aimer. Non seulement parce que peut-être la première partie de la messe comporte des textes riches qui sont nourrissants ou évocateurs d'idées chères, mais parce que les prières de la messe, nées de la dévotion de l’Église, permettent à celui qui célèbre la messe ou y assiste, d'identifier sa prière à celle du Christ. »

    R.P. Lucien-Marie de Saint-Joseph, O.C.D., La communion dans l'attente (La tunique blanche), La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, Paris, 1951.

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  • Mardi 22 juillet 2014

    Ste Marie Madeleine, pénitente

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    Calendrier liturgique

  • Méditation de St Bonaventure : le Christ et l'Eglise

    « Dans cette Église répandue dans le monde entier, par l'opération de l'Esprit-Saint, distincte de multiples façons et groupée en un seul corps, préside un Pontife, le Christ, comme hiérarque suprême, qui selon un ordre admirable à l'instar de la cité céleste, répartit la dignité des charges en distribuant "les charismes des dons. C'est lui qui a donné aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ" (*). Il a aussi, selon la grâce septiforme de l'Esprit-Saint, donné les sacrements comme sept médicaments contre les maladies ; leur administration confère la grâce sanctifiante et remet les péchés qui ne sont jamais pardonnés que dans la foi et dans l'unité de la sainte mère Église. Parce que les péchés sont purifiés dans le feu de la tribulation, de même que Dieu a soumis le Chef de l’Église, le Christ aux flots des passions, de même il permet que son corps, son Église, soit éprouvée et purifiée par la tribulation jusqu'à la fin des siècles. Ainsi les Patriarches, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Confesseurs et les Vierges ainsi que tous ceux qui ont plu à Dieu, supportèrent de nombreuses tribulations dans la fidélité. Ainsi, tous les membres élus du Christ, jusqu'au jour du jugement, auront à les supporter. »

    (*) : citation de Ep 4, 11-13.

    St Bonaventure, fêté ce jour, L'Arbre de Vie (40), Trad. J.G. Bougerol, in "L'Arbre de Vie", EF, Paris, 1996.
    Voir le texte latin et surtout l'excellent commentaire de Richard S. Martignetti dans "L'Arbre de Vie de saint Bonaventure - Théologie du voyage mystique", Éditions franciscaines, 2014, pp. 271 sq., ouvrage présenté en nos pages Librairie.

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    Mosaïque de l'abside de la basilique Saint-Clément à Rome, XIIe siècle (détail)
    (Source et crédit photo)

    D’après l’inscription que comprend cette mosaïque, il s'agit d'une représentation de l’Église. Celle-ci est figurée par la croix du Christ, avec douze colombes qui représentent les apôtres, tandis que l'arbre de la croix se développe en de nombreuses volutes comme autant d'Églises qui en forment une seule.
  • Célébration à la basilique Saint-Pierre : Messe et imposition du Pallium aux nouveaux Métropolites

    Le Pape François présidera la Messe de la Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons de l’Église de Rome, ce dimanche 29 juin à 9h30 en la basilique Saint-Pierre.

    Le Saint-Père imposera le pallium aux 24 nouveaux archevêques métropolitains nommés au cours de l'année.

    Une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople sera également présente pour la célébration, dans le cadre de l’échange fraternel de délégations pour les fêtes des saints patrons : le 29 juin à Rome pour la célébration des saints Pierre et Paul, et le 30 novembre à Istanbul pour la célébration de la fête de l’apôtre saint André.
     

     

    Homélie (texte intégral) :

    « En cette solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, patrons principaux de Rome, nous accueillons avec joie et reconnaissance la Délégation envoyée par le Patriarche œcuménique, le vénéré et aimé frère Bartolomeo, conduite par le Métropolite Ioannis. Nous prions le Seigneur pour que cette visite puisse aussi renforcer nos liens fraternels sur le chemin vers la pleine communion entre les deux Églises sœurs, que nous désirons tant.

    « Le Seigneur a envoyé son ange et il m’a arraché aux mains d’Hérode » (Ac 12, 11). Aux débuts du service de Pierre dans la communauté chrétienne de Jérusalem, il y avait encore une grande peur à cause des persécutions d’Hérode contre certains membres de l’Église. Il y avait eu le meurtre de Jacques, et maintenant la captivité de Pierre lui-même pour faire plaisir au peuple. Tandis qu’il était en prison et enchaîné, il entend la voix de l’Ange qui lui dit : « Lève-toi vite !… Mets ta ceinture et tes sandales … Mets ton manteau et suis-moi » (Ac 12, 7-8). Les chaînes tombent et la porte de la prison s’ouvre toute seule. Pierre s’aperçoit que le Seigneur l’« a arraché aux mains d’Hérode » ; il se rend compte que Dieu l’a libéré de la peur et des chaînes. Oui, le Seigneur nous libère de toute peur et de toute chaîne, afin que nous puissions être vraiment libres. La célébration liturgique d’aujourd’hui exprime bien cette réalité, avec les paroles du refrain du psaume responsorial : « Le Seigneur m’a libéré de toute peur ».

    Tel est le problème, pour nous, de la peur et des refuges pastoraux. Je me demande, chers frères Évêques : avons-nous peur ? De quoi avons-nous peur ? Et si nous avons peur, quels refuges cherchons-nous, dans notre vie pastorale, pour être en sécurité ? Nous cherchons peut-être l’appui de ceux qui ont le pouvoir en ce monde ? Ou bien nous laissons-nous tromper par l’orgueil qui cherche des gratifications et des reconnaissances, qui semblent nous mettre en sécurité ? Chers frères Évêques, où plaçons-nous notre sécurité ?

    Le témoignage de l’Apôtre Pierre nous rappelle que notre véritable refuge est la confiance en Dieu : elle éloigne toute peur et nous rend libres de tout esclavage et de toute tentation mondaine. Aujourd’hui, l’Évêque de Rome et les autres Évêques, spécialement les Métropolites qui ont reçu le Pallium, nous nous sentons interpellés par l’exemple de saint Pierre à vérifier notre confiance dans le Seigneur.

    Pierre retrouve la confiance quand Jésus lui dit par trois fois: « Pais mes brebis » (Jn 21.15.16.17). Et en même temps, Simon confesse par trois fois son amour pour Jésus, réparant ainsi le triple reniement de la passion. Pierre sent encore brûler en lui la blessure de cette désillusion causée au Seigneur, la nuit de la trahison. Maintenant qu’il lui demande : « M’aimes-tu ? », Pierre ne compte pas sur lui-même ni sur ses propres forces, mais sur Jésus et sur sa miséricorde : « Seigneur tu sais tout ; tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17). Et ainsi disparaît la peur, l’insécurité, la pusillanimité.

    Pierre a expérimenté que la fidélité de Dieu est plus grande que nos infidélités et plus forte que nos reniements. Il se rend compte que la fidélité du Seigneur éloigne nos peurs et dépasse toute imagination humaine. À nous aussi, aujourd’hui, Jésus pose la question : « M’aimes-tu ? ». Il le fait justement parce qu’il connaît nos peurs et nos efforts. Pierre nous montre la route : se confier à Lui, qui « connaît tout » de nous, nous fiant non pas tant à notre capacité d’être fidèles, qu’à sa fidélité inébranlable. Jésus ne nous abandonne jamais, parce qu’il ne peut se renier lui-même (cf. Tm 2, 13). Il est fidèle. La fidélité que Dieu nous assure inlassablement, à nous aussi, Pasteurs, au-delà de nos mérites, est la source de notre confiance et de notre paix. La fidélité du Seigneur à notre égard tient toujours éveillé en nous le désir de le servir et de servir les frères dans la charité.

    L’amour de Jésus doit suffire à Pierre. Il ne doit pas céder à la tentation de la curiosité, de l’envie, comme lorsque, voyant Jean proche de lui, il demande à Jésus : « Seigneur, et lui ? » (Jn 21, 21). Mais Jésus, devant ces tentations, lui répond : « Que t’importe ? Toi, suis-moi » (Jn 21, 22). Cette expérience de Pierre constitue un message important aussi pour nous, chers frères Archevêques. Le Seigneur aujourd’hui me répète à moi, ainsi qu’à vous, et à tous les Pasteurs : Suis-moi ! Ne perds pas de temps en questions ou en bavardages inutiles ; ne t’arrête pas sur les choses secondaires, mais regarde l’essentiel et suis-moi. Suis-moi malgré les difficultés. Suis-moi dans la prédication de l’Évangile. Suis-moi dans le témoignage d’une vie qui correspond au don de la grâce du Baptême et de l’Ordination. Suis-moi en parlant de moi à ceux avec lesquels tu vis, jour après jour, dans l’effort du travail, du dialogue et de l’amitié. Suis-moi dans l’annonce de l’Évangile à tous, spécialement aux derniers, afin qu’à personne ne manque la Parole de vie, qui libère de toute peur et donne confiance dans la fidélité de Dieu. Toi, suis-moi ! »

    Source : Radio Vatican - site internet du Vatican.

  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-sixième Jour

    Vingt-sixième Jour
     
    Prions pour celui à qui Dieu a confié le soin de notre âme.

    Parmi les consolateurs du Cœur de Jésus, il y a d’abord les prêtres zélés et les saints religieux et religieuses.

    C’est l’armée visible de Jésus, ce sont ses Anges sur la terre. Leur but est la gloire de Dieu, - l’honneur de Marie, - le salut des âmes, - le triomphe de l’Église, - tous les intérêts en un mot de Jésus-Christ – Chaque matin, à l’oraison, ils reçoivent le mot d’ordre de leur maître ; chaque soir, ils rendent compte de leur journée…
    Oh ! demandez à Jésus que cette armée s’augmente de plus en plus ; offrez-vous quelquefois pour être enrôlée, vous aussi, au service d’un si bon maître. – Oh ! si vous saviez comme on y est bien ! comme on y vit heureux ! comme on y meurt plein de confiance !

    Priez, aujourd’hui, pour les prêtres et les religieux : et lisez dans votre livre ce qui a rapport à la vocation.
  • Audience générale de ce mercredi 25 juin 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa réflexion sur l'Église, soulignant l'importance pour le chrétien d'appartenir à ce peuple de Dieu :

    "On est pas chrétien à titre individuel, pour son compte propre. Nous sommes chrétiens par notre appartenance à l'Église. Notre identité est appartenance, à l'instar du nom et prénom. Notre nom est 'J'appartiens à l'Église', notre prénom 'Je suis chrétien'... Personne ne devient chrétien par soi-même. Croyant et priant, connaissant le Seigneur et écoutant sa Parole, nous le sentons proche et présent dans nos frères, et ce parce que d'autres ont vécu la foi, l'ont transmise et nous l'ont enseignée".

    Vivre en croyants et disciples du Seigneur au sein de la grande famille de l'Église "n'est possible qu'avec les autres, ensemble, et pas seulement grâce à d'autres. Dans l'Église il n'y pas d'existence à part. Tant de fois Benoît XVI a décrit l'Église comme un 'nous' ecclésial. Certains disent croire en Dieu et en Jésus mais ne pas être intéressés par l'Église. Certains estiment pouvoir avoir un lien direct avec le Christ en dehors de la communion et de la médiation de l'Église. Il s'agit de tentations dangereuses, d'une dichotomie absurde... Le Seigneur a confié son message de salut à des témoins, à nous tous, et c'est à travers nos frères et sœurs, leurs qualités et leurs défauts, qu'il se manifeste à nous. C'est cela appartenir à l'Église. Ne l'oublions jamais : Être chrétien signifie appartenir à l'Église !

    Demandons au Seigneur par l'intercession de Marie, Mère de l'Église, la grâce de ne pas tomber dans la tentation de nous passer des autres, de nous passer de l'Église, de nous sauver par nous-mêmes, comme si nous étions de simples chrétiens de laboratoire. On ne peut aimer Dieu sans aimer les autres. On ne peut l'aimer hors de l'Église. On ne peut être en communion avec Lui sans l'être avec l’Église. On ne peut être bons chrétiens sans tous ceux qui s'efforcent de suivre le Seigneur, en étant un seul corps, un seul peuple".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué une délégation de la Bethlehem University, la première université des Frères des Écoles chrétiennes dans la Bande de Gaza, fondée il y a quarante ans, les remerciant du service qu'elle offre au peuple palestinien.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.6.14)

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous ne sommes pas chrétiens à titre individuel, nous appartenons à l’Église, par laquelle nous entrons dans une alliance qui nous précède, une alliance entre Dieu et les hommes. Nous devons être reconnaissants envers tous ceux qui nous ont précédés et accueillis dans l’Église, car on ne devient pas chrétien par soi-même. Ils ont vécu la foi et nous l’ont transmise, et sans eux nous ne connaîtrions pas le Seigneur. Par ailleurs, rencontrer le Christ directement est impossible en dehors de la communion et de la médiation de l’Église. Nous ne pouvons grandir comme chrétien qu’avec et grâce à d’autres personnes, en compagnie desquelles nous cheminons, même si cela est parfois difficile en raison de leurs faiblesses et de leurs limites. C’est par eux que Jésus vient à notre rencontre et se fait reconnaître. »

    « Je vous salue bien cordialement chers amis de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey. Je vous souhaite un bon pèlerinage à Rome, et je vous invite à découvrir combien l’Église est une grande famille, dans laquelle, avec nos frères, nous rencontrons le Christ.

    Que Dieu vous bénisse ! »

    Texte intégral italien : Site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français : Zenit.org.

  • Méditation : union dans la prière, pour le salut des âmes...

    « Quel est le moyen le plus conforme à la nature de l’Église de propager la foi et d'étendre le royaume de Jésus-Christ ? C'est la prière. Quel est le moyen le plus facile et le plus à la portée du simple fidèle de contribuer au salut des âmes ? C'est la prière. Quelle est la pratique de zèle dont les fruits sont les plus étendus ? C'est la prière. Donc une association qui aurait pour fin de sauver les âmes par la prière, comme l'Œuvre de la Propagation de la Foi a pour but de sauver les âmes par l'aumône, serait parfaitement en rapport avec l'esprit du catholicisme et ses résultats seraient incalculables. […]

    Ô Jésus, vous l'avez dit aux jours de votre vie mortelle : "là où plusieurs seront réunis en mon nom, je serai au milieu d'eux" ; soyez au milieu de nous par votre infinie tendresse, comme nous sommes confondus, unis par la même prière. Nous vous solliciterons, nous vous fatiguerons de nos vœux. D'un bout du monde à l'autre, un concert unanime de gémissements et de désirs montera jusqu'à votre Cœur… »

    Père François-Xavier Gautrelet (1807-1886), L'Apostolat de la Prière, Le Puy, 1846.

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  • Méditation : le mystère de la Communion

    « Le plus parfait et le plus intime de nos entretiens avec Dieu, savoir le mystère de la Communion, où nous faisons mention non point de telle et telle grâce, mais en général de tous les biens que nous tenons de Dieu, soit que nous les détenions en fait, soit qu'ils nous restent réservés pour l'avenir, il était juste de lui donner le nom d'Eucharistie. Il convenait que son nom fût tiré non point des supplications auxquelles nous condamnent notre misère, mais de l'infinie libéralité de Dieu.

    Sans doute, dans ce rite sacré, nous faisons à la fois acte de supplication et d'action de grâces à Dieu ; mais l'action de grâces est œuvre de Dieu, et la supplication est œuvre de l'infirmité humaine. L'action de grâces porte sur un plus grand nombre d'objets ; la supplication, sur un plus petit nombre. La première, en effet, porte absolument sur tous les biens ; la seconde, sur quelques-uns seulement. Aussi convenait-il d'appeler ce sacrement Eucharistie, en empruntant son nom aux éléments les meilleurs et les plus nombreux. C'est ainsi que l'homme, quoique participant quelque chose de l'être privé de raison, est pourtant appelé animal raisonnable, désigné de la sorte par la partir la meilleure et la plus noble de sa nature.

    Une autre raison, au surplus, c'est que Celui qui le premier célébra ce rite sacré, Notre Seigneur Jésus-Christ, l'accomplit et l'institua non pas en suppliant, mais seulement en rendant grâces au Père. Voilà pourquoi l’Église, qui a reçu de Lui ce sacrement tout fait, le désigne ainsi sous le nom d'Eucharistie. »

    St Nicolas Cabasilas (Nikovlao Kabavsila, 1322-1391), théologien orthodoxe, fêté ce jour.
    Explication de la Divine Liturgie (ch. LII), Trad. de S. Salaville, A.A., SC n°4, Éditions du Cerf, 1943.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-neuvième Jour

    Dix-neuvième Jour
     
    Prions pour notre Saint-Père le Pape.

    Le cinquième désir du Cœur de Jésus est le triomphe de l’Église.

    L’Église ne périra pas ; les portes de l’Enfer auront beau vomir contre elle des légions infernales, la mauvaise presse aura beau répandre des calomnies, l’Église résistera jusqu’à la fin des temps. C’est un article de foi, et la crainte serait ici une faute. Mais si l’Église ne doit pas périr, elle peut souffrir et elle souffre… Elle souffre dans son « Chef » le Pape, dont l’autorité est méconnue ; elle souffre dans ses « membres » les fidèles persécutés ; dans ses « commandements » méprisés… Oh ! que Jésus serait heureux de vous voir quelquefois, à genoux devant le Saint Sacrement, le supplier de rendre la paix à l’Église et vous « imposer quelques légères privations » !
  • Cardinal Zen : « Vous pouvez me décapiter, vous ne ferez jamais de moi un esclave ! »

    Alors que Pékin tente de brider l’autonomie de la Région administrative spéciale de Hong Kong, le cardinal Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a réaffirmé son indépendance face à la dictature chinoise.

    Cardinal Joseph Zen

    « Vous (le gouvernement communiste), vous pouvez me ligoter, m’enlever ou me décapiter, mais jamais vous ne ferez de moi un esclave », a affirmé le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, âgé de 82 ans.

    Il a enjoint les Hongkongais « à ne pas succomber à la fatalité mais au contraire à défendre leur dignité propre ». « Si vous vous inclinez, si vous mettez un genou à terre, alors tout sera fini », a-t-il déclaré.

    Hong-Kong : une liberté menacée

    Pour le cardinal Joseph Zen, les Hongkongais doivent défendre la lettre et l’esprit de la formule « Un pays, deux systèmes ». Selon cet accord négocié par Margaret Tatcher en 1985, l’ancienne colonie britannique de Hong Kong serait rétrocédée aux Chinois en 1997, mais les libertés fondamentales y sont maintenues pour 50 ans. C’est pour cette raison que la région de Hong-Kong bénéficie toujours des droits de l’Homme, d’une économie libre et du respect des convictions.

    Si le Parti Communiste Chinois voit d’un bon œil le capitalisme sauvage qui s’y développe (puisqu’il permet d’écouler facilement les biens bon marché produits en Chine continentale), il tente fréquemment de rogner les libertés des Hongkongais. Ainsi, seulement la moitié du parlement est élue par la population, le reste étant désignée par des affidés du Parti Communiste Chinois.

    Depuis la publication, le 10 juin dernier, des dernières propositions de Pékin au sujet de Hong Kong, la population locale est en ébullition. La presse et les organisations de droits de l’Homme craignent pour l’avenir et un mouvement de désobéissance civile à promis de bloquer le riche quartier d’affaire si les libertés fondamentales étaient toujours restreintes.

    Le rapprochement Chine-Vatican mis à mal ?

    L’évêque actuel, le cardinal John Tong-Hon, a également pris la plume pour défendre la démocratie. Mais cette controverse locale sur les libertés fondamentales se pose avec une acuité plus particulière pour l’Église catholique. En effet, la dictature chinoise a toujours considéré l’Église comme un obstacle à son pouvoir et a donc créé un association fantoche (dite « l’Église patriotique ») qui désigne ses propres évêques.

    La nouveauté, c’est que cette association veut désormais mener des discussions avec le Vatican. Un grand pas qui permettrait de régler l’épineuse question des évêques illégitimes qu’elle a nommés… ainsi que celle des évêques nommés par le St-Siège et qui doivent fréquemment se réfugier dans la clandestinité. Si des contacts de ce genre ont déjà été noués, ils ont échoués à chaque fois.

    Le nouveau président Xi Jinping semble relativement ouvert a une reconnaissance de relations officielles entre la République Populaire et le Saint-Siège. Mais pour le cardinal Zen, « le compromis n’est plus une option ».

    M.B.

    Source : InfoCatho.be

  • Visite du Primat de l'Eglise anglicane : rencontre avec le Pape François

    L'objectif de la pleine unité même s'il semble lointain bien qu'il soit toujours le but de notre chemin œcuménique et la préoccupation commune pour les maux de l'humanité, en particulier le trafic des êtres humains, ont fait partie des sujets abordés, ce matin au Vatican, lors de la rencontre du Saint-Père avec SG Justin Welby, Archevêque de Canterbury.
    "A nous aussi le Seigneur nous demande : De quoi parliez vous sur le chemin ? Lorsque Jésus pose la question, ses disciples restent silencieux parce qu'ils ont honte, ayant eu une discussion entre eux pour savoir qui était le plus grand. Nous aussi nous sommes embarrassés par la distance qu'il existe entre l'appel du Seigneur et notre pauvre réponse. Sous son regard miséricordieux nous ne pouvons feindre que notre division n'est pas un scandale, un obstacle à l'annonce de l’Évangile du salut au monde. Notre regard est souvent assombri par le poids de l'histoire de nos divisions et notre volonté n'est pas toujours libérée de cette ambition humaine qui souvent accompagne jusqu'à notre désir d'annoncer l’Évangile selon le commandement du Seigneur".
    Cependant, "l'Esprit Saint nous donne la force de ne pas nous décourager et nous invite à faire pleinement confiance à son action puissante. Comme les disciples qui s'efforcent de suivre le Seigneur, nous savons que la foi est venue à nous par différents témoins. Nous sommes débiteurs des grands saints, des maîtres et communautés qui ont transmis la foi au cours des siècles et qui attestent de nos racines communes".
    Le Pape François a rappelé que la veille, l'Archevêque de Canterbury avait célébré les vêpres dans l'église romaine St Grégoire au Cælius, où le Pape Grégoire le Grand avait envoyé le moine Augustin et ses compagnons à évangéliser les peuples d'Angleterre "créant une histoire de foi et de sainteté dont auraient ensuite bénéficié de nombreux autres peuples européens. Un chemin glorieux dont il reste des traces profondes dans les institutions et les traditions ecclésiales que nous partageons et qui constituent un fondement solide pour notre fraternité".
    Sur des bases comme celles-ci et avec le soutien de la Commission internationale anglicane catholique pour l'unité et la mission, on peut examiner dans un esprit constructif "les défis anciens et nouveaux de l'engagement œcuménique", a ajouté le Pape avant d'évoquer un sujet pour lequel ils partagent tous deux la même aversion, le trafic des êtres humains et les formes modernes d'esclavage, dénoncés maintes fois par le prélat anglican.
    "Dans ce vaste champ d'action qui reste une véritable priorité, une coopération a été mise en œuvre tant avec les autorités civiles que les organisations internationales", a souligné le Pape, citant en particulier les réseaux de lutte contre la traite des femmes créés par de nombreux instituts religieux féminins. "Nous nous engageons à poursuivre notre lutte contre toutes les formes d'esclavages, espérant pouvoir contribuer à soulager les victimes et à lutter contre ce commerce tragique. Comme des disciples envoyés pour guérir le monde blessé, je remercie Dieu qui nous a rendu capables de faire front ensemble contre ce terrible fléau avec persévérance et détermination".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.6.14).

  • Le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rejoindra la chapelle de la rue du Bac en septembre prochain

    Homélie de la Solennité de la Pentecôte

    En la Solennité de la Pentecôte, le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a annoncé publiquement son départ de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul « Les Réformés » par ces mots :

    « Mes si chers frères bien-aimés,

    Un simple mot rempli d'affection, à vous que j'aime tant !

    Aujourd'hui, en ce jour de Pentecôte où le Saint Esprit a tous les droits, je dois vous annoncer que j'ai pris la décision de rendre ma charge de curé de la Paroisse des Réformés à notre archevêque Mgr Pontier.

    Dix ans... dix ans que je suis à votre service, dix ans que je travaille inlassablement pour que tous ceux qui fréquentent cette église reçoivent un rayon, un simple rayon de la bonté et de la beauté de Dieu ! Et dix ans, mes frères... c'est déjà beaucoup ! Le prêtre doit savoir partir... et confier à d'autres ce qu'il a chéri par-dessus tout, ce qu'il a construit avec beaucoup de soin au jour le jour et pendant des années. Et quand le feu a pris et que la flamme est belle, c'est là qu'il doit être capable de passer le flambeau en se redisant qu'il n'est pas indispensable... et que d'autres ajouteront de belles couleurs au dessin qu'il a tracé ! Le prêtre est un apôtre avant d'être un pasteur. Et puis, que voulez-vous, le Christ lui-même, qui est notre exemple absolu, ne s'est jamais installé ; il allait de villes en villages pour annoncer les merveilles du Royaume, et le prêtre durant sa vie se doit de ne jamais perdre de vue cette lumière. Aussi, je crois que le moment est venu pour moi de partir vers d’autres horizons... et pour notre paroisse de poursuivre sa croissance. Mgr Pontier qui s'est rendu à ma décision, conscient de l'importance de ce lieu et du travail accompli, a choisi de nommer ici pour me remplacer à partir du mois de septembre prochain trois prêtres âgés respectivement de 36, 37 et 38 ans ; tous trois appartenant à la communauté de l'Emmanuel : le Père Philippe Rochas, actuellement vicaire à la Valentine, est nommé curé de la paroisse, il sera assisté de deux vicaires : le père Guillaume Petit et le père Benjamin Goirand.
    Quel travail merveilleux leur jeunesse va pouvoir mettre en œuvre ici !

    Surtout, mes frères bien aimés, ne soyez pas peinés de mon départ ! Restez en paix ! Non seulement nous ne nous quittons pas, mais vous allez voir, nous allons rester intimement liés, d'autant plus que Jésus et Marie maintiennent toujours vivants les liens forts qui existent entre les êtres ; nous allons donc continuer de nous aimer !

    Pour ma part, au mois de septembre prochain, je vais rejoindre Paris, et plus précisément la chapelle de la Rue du Bac où je vais exercer un ministère de confessions, de rencontres et de célébrations où je ne manquerai pas, vous vous en doutez, de mettre en lumière les trésors cachés de la parole de Dieu. Voyez, je ne suis pas sans travail ! Je pourrais même dire que la Sainte Vierge me passe autour de la taille un sacré tablier ! Je serai donc avec Elle, tout près d'Elle, à son service, et avec saint Vincent de Paul aussi que je n'abandonne pas, puisque la chapelle appartient aux Filles de la Charité qu'il a fondées. Il me semble aussi que la population venue du monde entier qui fréquente ce lieu m'ira bien.

    Et puis, « Marseille - Paris » c'est trois heures de train ! Pas davantage ! Juste le temps de prier un peu, de boire un petit café, de lire un bon livre, et... joie pour mon cœur : vous serez devant moi, et nous serons de nouveau ensemble ! C'est promis, n'est-ce pas, vous viendrez me voir à Paris, Rue du Bac.

    Le dimanche 29 juin prochain, juste avant que vous vous dispersiez pour le temps des vacances, donc dans trois semaines, pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, je célèbrerai à 10h30, comme tous les dimanches, non pas une messe d'adieu mais une messe d'au revoir, car je tiens à vous remercier pour l'aide considérable que vous m'avez apportée, mais aussi et peut-être surtout pour votre amitié qui m'est si chère et dont vous m'avez comblé sur toutes ces années passées près de vous. Dimanche 29 juin ! N'oubliez pas cette date ! Mais pour l'heure, je vous serre chacun dans mes bras... et vous bénis. »

  • Donnez des prénoms de saints à vos enfants !

    Alors qu’il présidait une Messe pour la France dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, ce mardi matin, Mgr Jean-Louis Bruguès a invité à donner des prénoms de saints aux enfants afin de les faire entrer dans la « grande famille » de l’Église. Le prélat français, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, a regretté la multiplication des « prénoms insignifiants » dans les registres de baptême.

    Comme le veut la tradition, la Messe « pro felice statu gallicae nationis » était célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique vaticane, en présence d’une trentaine de prêtres et prélats, dont de nombreux français travaillant dans la curie romaine. Au premier rang se tenait aussi l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, Bruno Joubert, à l’initiative de cette Messe.

    Ne pas oublier le culte des saints

    Dans son homélie, Mgr Bruguès a médité sur l’importance du culte des saints, qu’il faudrait à son sens remettre au goût du jour. A ses yeux, être proche de ceux qui ont « approché » le Christ « revient à se rendre proche du Christ lui-même ». « Voilà pourquoi l’Église éprouve le besoin de confier chacun de ses enfants à un ou plusieurs saints », a-t-il poursuivi, regrettant alors avec grande tristesse la multiplication des prénoms insignifiants dans les registres de baptême.

    « Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette ?, s’est-il interrogé, pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints ? ». Et le prélat d’insister : « Le temps n’est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient ? » Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant signifie le faire entrer « dans une famille plus grande ». « C’est lui donner un frère ou une sœur aînés dans la foi, dans l’histoire, dans l’avenir », a-t-il ajouté. « Le prénom reçu au moment du baptême n’est pas seulement un signe de reconnaissance sociale, a précisé l’archiviste et bibliothécaire de la Sainte Église romaine, il agit d’une manière qui nous reste mystérieuse, mais que l’Église assure être efficace, dans la construction même de notre personnalité psychologique et morale ».

    Cette Messe a eu lieu trois jours après la fête de sainte Pétronille, l’une des saintes patronnes de la France, vierge romaine et martyre du 1er siècle considérée comme la « fille spirituelle » de saint Pierre. (apic/imedia)

    Source : Radio Vatican.

  • Comment sauver l'église Saint-Hilaire de Mortagne ?

    Comment sauver l'église Saint-Hilaire de Mortagne ?

    L'avenir de l'église Saint-Hilaire de Mortagne est en suspens depuis sa fermeture en mars 2007 pour cause de vétusté. Pourra-t-elle être restaurée entièrement ou partiellement ? Sera-t-elle rasée comme récemment celle de Gesté ? Trois spécialistes viendront parler des dangers qui menacent ce patrimoine et présenter les solutions pour sa préservation.

    Saint Hilaire de Mortagne
    Cette conférence-débat organisée par l'association Mortagne Patrimoine de Vendée se tiendra le vendredi 6 juin 2014, à 20h30, à la salle Saint-Hilaire, près de l'église, rue du Calvaire à Saint-Hilaire de Mortagne. Les intervenants sont Maxime Cumunel, de l'Observatoire du patrimoine religieux, Guy Massin-Le Goff, conservateur des antiquités religieuses du Maine-et-Loire, et Julien Bourreau, conservateur des antiquités et objets d'art de la Vendée. L'entrée sera libre et gratuite.

    Association Mortagne Patrimoine de Vendée
    chez M. Claude Barré

    2 bis rue du Calvaire
    Saint-Hilaire-de-Mortagne
    85290 Mortagne-sur-Sèvre
    (adhésion à l'association : 5 €)

    Pour en savoir plus :

    La municipalité de Mortagne-sur-Sèvre a édité en mars 2013 un bulletin spécialement consacré au devenir de l'église Saint-Hilaire consultable ici.

    Tract conférence 6 juin 2014.pdf

    Tract soutien à Saint-Hilaire de Mortagne.pdf

    Source : Vendéens et Chouans.

  • Messe célébrée par le Pape, dans la salle du Cénacle, avec les Ordinaires de Terre Sainte et la suite papale

    Tout comme l'avaient fait Jean-Paul II en l'an 2000 et Benoît XVI en 2009, le Pape François a présidé ce lundi après-midi une Messe au Cénacle. Cette Eucharistie en petit comité, en présence des évêques de Terre Sainte, a suivi la liturgie de la Pentecôte. C'est en effet en ce lieu que l'Esprit Saint est descendu sur les apôtres, réunis avec Marie, 50 jours après Pâques.

    Cette salle du Cénacle est au cœur d'enjeux diplomatiques complexes. Propriété de l’État israélien, au-dessus de la tombe du roi David selon la tradition juive, elle est en même temps sous la juridiction du Waqf, le custodie des lieux saints islamiques de Jordanie, sous la protection du souverain jordanien, le roi Abdallah II. (Cf. vidéo précédente)

    Dans son discours de remerciements au Pape, le frère franciscain Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre Sainte, a d'ailleurs présenté le Cénacle comme « un lieu très blessé » de Jérusalem, tout en se réjouissant qu'ait pu s'y tenir cette Eucharistie, « signe de fraternité et de communion ».

    Homélie du Pape au Cénacle (texte intégral) :

    « Chers Frères,

    C’est un grand don que le Seigneur nous fait, de nous réunir ici, au Cénacle, pour célébrer l’Eucharistie. Pendant que je vous salue avec joie fraternelle, je désire me rappeler avec une fraternelle pensée les patriarches orientaux. Je désire les remercier pour leur présence très précieuse à mes yeux, ils ont une place spéciale dans mon cœur, dans ma prière.

    Ici, en ce lieu où Jésus consomma la dernière Cène avec ses Apôtres ; où, ressuscité, il apparut au milieu d’eux ; où l’Esprit Saint descendit avec puissance sur Marie et sur les disciples. Ici est née l’Église, et elle est née en sortie. D’ici elle est partie, avec le Pain rompu entre les mains, les plaies de Jésus dans les yeux, et l’Esprit d’amour dans le cœur.

    Au Cénacle, Jésus ressuscité, envoyé du Père, communiqua aux Apôtres son Esprit-même et avec cette force, il les envoya renouveler la face de la terre (cf. Ps 104, 30).
    Sortir, partir, ne veut pas dire oublier. L’Église en sortie garde la mémoire de ce qui est arrivé ici ; l’Esprit Paraclet lui rappelle chaque parole, chaque geste et en révèle le sens.

    Le Cénacle nous rappelle le service, le lavement des pieds que Jésus a accompli, comme exemple pour ses disciples. Se laver les pieds les uns les autres signifie s’accueillir, s’accepter, s’aimer, se servir réciproquement. Cela veut dire servir le pauvre, le malade, l’exclu, celui qui m’est antipathique, celui qui m’embête.

    Le Cénacle nous rappelle, avec l’Eucharistie, le sacrifice. Dans chaque célébration eucharistique, Jésus s’offre pour nous au Père, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui, en offrant à Dieu notre vie, notre travail, nos joies et nos peines…, tout offrir en sacrifice spirituel.
    Le Cénacle nous rappelle l’amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs – dit Jésus aux Douze … je vous appelle mes amis » (Jn 15, 15). Le Seigneur fait de nous ses amis, il nous confie la volonté du Père et se donne Lui-même à nous. C’est cela l’expérience la plus belle du chrétien, et d’une façon particulière du prêtre : devenir l’ami du Seigneur Jésus. Découvrir dans son cœur que Lui est ami.

    Le Cénacle nous rappelle le départ du Maître et la promesse de se retrouver avec ses amis : « Quand je serai parti, … je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jn 14, 3). Jésus ne nous laisse pas, il ne nous abandonne jamais, il nous précède dans la maison du Père et là il veut nous emmener avec Lui.

    Mais le Cénacle rappelle aussi la bassesse, la curiosité - « qui est celui qui trahit ? » - , la trahison. Et cela peut être chacun de nous, pas seulement et toujours les autres, qui revit ces attitudes, quand nous regardons avec suffisance le frère, quand nous le jugeons ; quand nous trahissons Jésus par nos péchés.

    Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source, qui au début est un ruisseau, puis s’élargit et devient grand… Tous les saints ont puisé ici ; le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Cœur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint.

    Le Cénacle enfin nous rappelle la naissance de la nouvelle famille, l’Église, constituée par Jésus ressuscité. Une famille qui a une Mère, la Vierge Marie. Les familles chrétiennes appartiennent à cette grande famille, et trouvent en elle lumière et force pour marcher et se renouveler, à travers les peines et les épreuves de la vie. Tous les enfants de Dieu de tout peuple et de toute langue, tous frères et enfants de l’unique Père qui est dans les cieux sont invités et appelés à faire partie de cette grande famille.

    C’est l’horizon du Cénacle : l’horizon du Ressuscité et de l’Église.

    D’ici part l’Église en sortie, animée par le souffle vital de l’Esprit. Recueillie en prière avec la Mère de Jésus, elle revit toujours l’attente d’une effusion nouvelle de l’Esprit Saint : que descende ton Esprit, Seigneur, et qu’il renouvelle la face de la terre (cf. Ps 104, 30) ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans l'église du Gethsémani près du Jardin des Oliviers

    Au long d'une cérémonie courte mais émouvante, le Pape François a rencontré les prêtres, séminaristes, religieuses et religieux de Terre Sainte, représentant au total une centaine de congrégations.

    Accueilli par Sa Béatitude Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, le Pape a été interpellé sur le sentiment qu'ont les chrétiens de Terre Sainte d'être abandonnés, de ne pas recevoir suffisamment de signes d'amitié et de solidarité de la part des communautés catholiques d'Occident. « Comme Jésus à Gethsémani, nos jeunes consacrés se sentent souvent seuls et abandonnés, a déclaré le patriarche Twal au Pape. A travers ta personne et ta voix, nous demandons au monde chrétien et à nos frères évêques, plus de proximité, plus de solidarité de la part de nos frères évêques et de sens d'appartenance à notre Église mère. »

    Après avoir revêtu l'étole utilisée par Paul VI lors de sa venue 50 ans plus tôt dans cette même église, le Pape a prononcé une méditation, appelant chacun à s'interroger sur sa propre attitude face à la Passion du Christ, comme il l'avait fait lors du dimanche des Rameaux, à Rome, le 13 avril dernier. « Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ? »

    Méditation du Pape (texte intégral) :

    « Il sortit pour se rendre… au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent » (Lc 22, 39)

    Quand arrive l’heure marquée par Dieu pour sauver l’humanité de l’esclavage du péché, Jésus se retire ici, à Gethsémani, au pied du mont des Oliviers. Nous nous retrouvons dans ce lieu saint, sanctifié par la prière de Jésus, par son angoisse, par sa sueur de sang ; sanctifié par-dessus tout par son « oui » à la volonté d’amour du Père. Nous avons presque peur de nous rapprocher des sentiments que Jésus a éprouvés en cette heure ; nous entrons sur la pointe des pieds dans cet espace intérieur où s’est décidé le drame du monde.

    En cette heure, Jésus a senti la nécessité de prier et d’avoir auprès de lui ses disciples, ses amis, qui l’avaient suivi et avaient partagé de plus près sa mission. Mais ici, à Gethsémani, le suivre se fait difficile et incertain ; le doute, la fatigue et la terreur prennent le dessus. Dans la rapidité du déroulement de la passion de Jésus, les disciples auront diverses attitudes à l’égard du Maître : de proximité, d’éloignement, d’incertitude.

    Cela nous fera du bien à nous tous, évêques, prêtres, personnes consacrées, séminaristes, de nous demander en ce lieu : qui suis-je devant mon Seigneur qui souffre ?

    Suis-je de ceux qui, invités par Jésus à veiller avec lui, s’endorment, et au lieu de prier, cherchent à s’évader en fermant les yeux devant la réalité ?
    Est-ce que je me reconnais en ceux qui se sont enfuis par peur, abandonnant le Maître à l’heure la plus tragique de sa vie terrestre ?
    Peut-être y-a-t-il en moi la duplicité, la fausseté de celui qui l’a vendu pour trente pièces, qui avait été appelé ami, et qui pourtant a trahi Jésus ?

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont été faibles et qui l’ont renié, comme Pierre ? Peu de temps avant, il avait promis à Jésus de le suivre jusqu’à la mort (cf. Lc 22, 33) ; puis, poussé dans ses derniers retranchements et assailli par la peur, il jure de ne pas le connaître.
    Est-ce que je ressemble à ceux qui désormais organisaient leur vie sans lui, comme les deux disciples d’Emmaüs, insensés et lents à croire les paroles des prophètes (cf. Lc 24, 25) ?

    Ou, grâce à Dieu, est-ce que je me retrouve parmi ceux qui ont été fidèles jusqu’à la fin, comme la Vierge Marie et l’apôtre Jean ? Quand sur le Golgotha, tout devient sombre et que toute espérance semble finie, l’amour seul est plus fort que la mort. L’amour de la Mère et du disciple bien-aimé les pousse à rester au pied de la croix, pour partager jusqu’au bout la douleur de Jésus.

    Est-ce que je me reconnais dans ceux qui ont imité leur Maître et Seigneur jusqu’au martyre, témoignant combien il a été tout pour eux, la force incomparable de leur mission et l’horizon ultime de leur vie ?

    L’amitié de Jésus à notre égard, sa fidélité et sa miséricorde sont le don inestimable qui nous encourage à poursuivre avec confiance notre marche à sa suite, malgré nos chutes, nos erreurs et nos trahisons.

    Mais cette bonté du Seigneur ne nous dispense pas de la vigilance face au tentateur, au péché, au mal et à la trahison qui peuvent traverser aussi la vie sacerdotale et religieuse. Tous nous sommes exposés au péché, au mal, à la trahison. Nous percevons la disproportion entre la grandeur de l’appel de Jésus et notre petitesse, entre la sublimité de la mission et notre fragilité humaine. Mais le Seigneur, dans sa grande bonté et dans son infinie miséricorde, nous prend toujours par la main, afin que nous ne nous noyions pas dans la mer du désarroi. Il est toujours à nos côtés, il ne nous laisse jamais seuls. Donc, ne nous laissons pas vaincre par la peur et par le découragement, mais avec courage et confiance, allons de l’avant sur notre chemin et dans notre mission.

    Vous, chers frères et sœurs, vous êtes appelés à suivre le Seigneur avec joie sur cette Terre bénie ! C’est un don et aussi une responsabilité. Votre présence ici est très importante ; toute l’Église vous est reconnaissante et elle vous soutient par la prière. Depuis ce lieu saint, je désire adresser un salut affectueux à tous ceux de Jérusalem. En connaissant les difficultés que vous avez dans cette ville, je vous exhorte a être des témoins courageux de la Passion du Seigneur et de sa Résurrection.

    Imitons la Vierge Marie et saint Jean, et restons près des nombreuses croix où Jésus est encore crucifié. C’est la route sur laquelle notre Rédempteur nous appelle à le suivre. Il n’ya pas d’autre voie, c’est celle-ci.
    « Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12, 26). »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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  • 24 mai - Notre Dame de Sheshan - Journée de prière pour l'Eglise en Chine

    Le 27 mai 2007, dans une lettre aux catholiques de la république populaire de Chine, Benoît XVI avait exprimé sa volonté que se tienne chaque année, le 24 mai, une journée de prière pour l'Église en Chine.

    « Chers Pasteurs et fidèles, le 24 mai, qui est consacré à la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliaire des chrétiens — vénérée avec tant de dévotion dans le sanctuaire marial de Sheshan à Shanghai —, pourrait devenir, dans l'avenir, une occasion pour les catholiques du monde entier de s'unir par la prière à l'Église qui est en Chine. »

    « Au cours de la même journée, les catholiques du monde entier — en particulier ceux qui sont d'origine chinoise — feront preuve de leur fraternelle solidarité et de leur sollicitude pour vous, demandant au Seigneur de l'histoire le don de la persévérance dans le témoignage, sûrs que vos souffrances passées et présentes pour le saint Nom de Jésus, et votre intrépide loyauté à son Vicaire sur la terre seront récompensées, même si parfois tout peut sembler être un triste échec. »

    « Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère,
    vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d’« Aide des Chrétiens »,
    toi vers qui toute l’Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection,
    nous venons aujourd’hui devant toi pour implorer ta protection.
    Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle
    sur les chemins de la vérité et de l’amour, afin qu’il soit en toute circonstance
    un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens.

    Par ton « oui » docile prononcé à Nazareth, tu as permis
    au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal
    et d’engager ainsi dans l’histoire l’œuvre de la Rédemption,
    à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé,
    acceptant que l’épée de douleur transperce ton âme,
    jusqu’à l’heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas
    debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l’homme vive.

    Depuis lors, tu es devenue, de manière nouvelle, Mère
    de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus
    et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules.
    Mère de l’espérance, qui, dans l’obscurité du Samedi-Saint,
    avec une confiance inébranlable, est allée au devant du matin de Pâques,
    donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation,
    même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu.

    Notre-Dame de Sheshan, soutiens l’engagement de tous ceux qui, en Chine,
    au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer,
    afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus.
    Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils,
    le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d’amour.
    Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour,
    les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l’Église.
    Mère de la Chine et de l’Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen ! »

    Benoît XVI, Prière à Notre Dame de Sheshan, mai 2008.
    © Copyright du texte original en français : Librairie Éditrice du Vatican.

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