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  • Méditation - Prière : "Ô Seigneur Jésus, aie pitié de moi...!"

    « Ô Seigneur, mon Dieu ! je ne suis qu'un misérable pécheur, indigne que la terre ne me porte ! Hélas ! je suis parti loin de toi, bien suprême, et je demeure en une région lointaine, dans la région de la dissemblance. Je suis malheureux et aveugle ; je ne suis rien, je ne puis rien sans toi. Oh oui ! Jésus bon et doux, aie pitié de moi ! Lave-moi de ton sang précieux, purifie-moi de tout péché, guéris-moi complètement, pour que je puisse te plaire.

    Ô quand mourrai-je pleinement à moi-même ? Quand serai-je libre de toute créature ? Oh, si je pouvais être vraiment doux et humble de cœur, vraiment pauvre et nu en esprit ! Accorde-moi, Seigneur, que par un parfait renoncement à moi-même, par une parfaite mortification de tous mes vices, je parvienne à t'aimer parfaitement. Tu as ordonné que je t'aime : donne ce que tu ordonnes, et ordonne ce que tu veux ! Donne-moi de t'aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces, ainsi que de tout mon esprit. Daigne restaurer et réformer les facultés détruites et corrompues de mon âme, par celles de ton âme très sainte. Libère mon esprit de toute dispersion ; dépouille-le des images et des beautés des choses passagères. Accorde-moi de me recueillir librement en toi ; accorde-moi de pouvoir toujours m'écouler en toi par la stabilité des pensées, la clarté de la connaissance et la ferveur de l'amour. »

    Louis de Blois (Blosius, Abbé de Liessies, 1506-1566, fêté ce jour), Institution spirituelle (ch. IV 2-3), Trad. Max Huot de Longchamp, Éditions du Carmel, Paroisse et Famille, 2004.

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    Abbaye Cistercienne de Fontenay (Côtes d'Or)

  • Mardi 07 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce 06 janvier 2014

    L’Épiphanie est la « manifestation » du Seigneur, cette solennité liée à la venue des Mages de l’Orient à Bethléem pour rendre hommage au Roi des juifs. En ce 6 janvier 2014, le Pape François y a accordé sa prière de l’Angélus, place Saint-Pierre. « Ce fut la première manifestation du Christ aux peuples », a commenté François, « un épisode que le Pape Benoît XVI a magnifiquement commenté dans son livre sur l’enfance de Jésus » a t-il rappelé.

    « L’Épiphanie met en avant l’ouverture universelle du Salut porté par Jésus », explique le Souverain Pontife. « Cette fête nous montre un double mouvement : d’un côté, le mouvement de Dieu vers le monde, vers l’humanité, de l’autre, le mouvement des hommes vers Dieu ». Le Pape fait ainsi référence aux « religions, à la recherche de la vérité, au cheminement des peuples vers la paix, la paix intérieure, la justice, la liberté ».

    La manifestation de l'amour de Dieu

    Ce mouvement est mû par une attraction réciproque : « du côté de Dieu, c’est son amour pour nous, précise le Saint-Père – nous sommes Ses enfants, Il nous aime, et veut nous libérer du mal, des maladies, de la mort, et nous emmener dans son Royaume. Et de notre côté il y a un amour, un désir : le bien nous attire, la vérité nous attire, la vie, la joie, la beauté nous attirent. Jésus est le point de rencontre de cette attraction réciproque et de ce double mouvement. »

    Mais l’initiative est celle de Dieu, ajoute le Pape François, « l’amour de Dieu vient avant le nôtre ». « Jésus est Dieu qui s’est fait homme, qui s’est incarné, qui est né pour nous. La nouvelle étoile qui est apparue aux Mages était le signe de la naissance du Christ. S’ils n’avaient pas vu l’étoile, ces hommes ne seraient pas partis. La lumière, la vérité, la beauté nous précédent. Dieu nous précède : cette grâce est apparue en Jésus. Il est l’Épiphanie, la manifestation de l’amour de Dieu. »

    L’Église est toute dans ce mouvement de Dieu vers le monde : sa joie est l’Évangile, c’est réfléchir la lumière du Christ. « L’Église, poursuit François, c’est le peuple de ceux qui ont expérimenté cette attraction et la portent en eux, dans le cœur et dans la vie. » Et le Pape de citer alors son exhortation apostolique Evangelii gaudium, en rappelant qu’il aimerait dire à ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Église, à ceux qui sont craintifs et indifférents, que le Seigneur les appelle aussi, avec respect et amour, à faire partie de Son peuple.

    Vœux de Noël aux Églises d'Orient

    François a conclu l’Angélus en demandant à Dieu, pour toute l’Église, la « joie d’évangéliser ». « La Vierge Marie nous aide à être tous des disciples-missionnaires, de petites étoiles qui reflètent Sa lumière. Prions pour que les cœur s’ouvrent pour accueillir l’annonce. »

    Au terme de la prière, le Pape François a souhaité ses vœux cordiaux aux frères et sœurs des Églises orientales qui célèbrent ce mardi la fête de Noël. « Que la paix dont Dieu a fait don à l’humanité avec la naissance de Jésus, Verbe incarné, renforce la foi en tous, l’espoir et la charité, et qu’il réconforte les communautés chrétiennes qui sont dans l’épreuve. »

    Enfin, avant de quitter la fenêtre des appartements pontificaux, le Souverain Pontife a rappelé que l’Épiphanie est aussi la journée missionnaire des enfants proposée par l’œuvre pontificale de l’enfance missionnaire. Les enfants, dans les paroisses, « sont protagonistes de gestes de solidarité vers leur semblables. Ainsi s’élargissent les horizons de leur fraternité. »

    Source : Radio Vatican.

  • J.-S. Bach : Cantate "Liebster Immanuel, Herzog der Frommen" BWV 123

    (Bien-aimé Emmanuel, prince des croyants)
    Cantate composée à Leipzig en 1725 pour l'Épiphanie.
    Tölzer Knabenchor - Gerhard Schmidt-Gaden - Concentus musicus Wien - Nikolaus Harnoncourt


    Chœur d'entrée :
    Liebster Immanuel, Herzog der Frommen, du, meiner Seele Heil, komm, komm nur bald! Du hast mir, höchster Schatz, mein Herz genommen, so ganz vor Liebe brennt und nach dir wallt. Nichts kann auf Erden mir liebers werden, als wenn ich meinen Jesum stets behalt.

    Bien-aimé Emmanuel, prince des croyants, ô toi salut de mon âme, viens, ne tarde-pas ! Trésor suprême, tu m’as pris mon cœur qui brûle tout entier d’amour et aspire à toi ! Rien ne saurait sur cette terre m’être plus cher que de conserver Jésus à jamais.

    Texte intégral et Traduction.

  • Méditation : l'Epiphanie

    « Jésus-Christ révélé aux Juifs et aux Gentils

    1. Il y a peu de jours, nous avons célébré, comme il vous en souvient, la naissance de Celui qui est appelé le Jour. En ce moment nous célébrons le mystère de sa manifestation, alors qu’il s’est révélé aux Gentils avec un éclat ravissant. En ce jour, selon le texte même de l’Évangile, les Mages vinrent d’Orient, cherchant le Roi des Juifs qui venait de naître, et s’écriant : « Nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l’adorer » (Mt 2, 2). Pour annoncer Jésus-Christ aux bergers d’Israël, nous avons lu que des anges étaient descendus du ciel ; et pour amener les Mages des confins de l’Orient au berceau du Sauveur, une étoile parut jetant un vif éclat dans le ciel. Soit qu’il s’agisse des Juifs avertis par des anges, soit qu’il s’agisse des Gentils guidés par une étoile étincelante, il est toujours vrai de dire que « les cieux ont raconté la gloire de Dieu (Ps 18, 2) » ; et c’est par ces prémices de la foi des peuples à la nativité du Sauveur, « que notre pierre angulaire » s’est manifestée (Ep 2, 20). Ils ont cru, et bientôt ils ont prêché Jésus-Christ. Avertis par la voix des anges, les bergers ont cru ; les Mages aussi ont adoré, eux qui venaient de pays si éloignés. De son côté , Jésus-Christ, qui était venu « annoncer la paix à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient près (Ep 2, 17) reçut, » dans la paix chacun de ces peuples ; car « il est lui-même notre paix, ayant formé des uns et des autres l’unité (Ep 2, 14) », c’est-à-dire de tous les peuples dont il avait reçu les prémices au moment de sa naissance ; cette unité, cependant, ne commença à se réaliser qu’après le grand miracle de l’Ascension.

    Biens qu’il apporte aux uns et aux autres

    2. Isaïe avait entrevu cette unification des peuples par Jésus-Christ, quand il s’écriait « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne l’étable de son maître (Is 1, 3) ». Le bœuf désigne ici les Israélites courbés sous le joug de la loi ; les Gentils sont désignés par l’âne, animal immonde, parce que l’impureté de l’idolâtrie séparait ces Gentils des Israélites adorateurs du vrai Dieu ; et cependant ces Gentils, comme les Juifs, devaient venir à l’étable, et après y avoir été purifiés par la foi de Jésus-Christ, participer à la table commune du corps de Jésus-Christ. C’est ainsi que le Seigneur, s’adressant à l’Église formée des deux peuples, disait : « Venez à moi, vous tous qui souffrez et êtes chargés de quelque fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau est léger (Mt 11, 28-30)». Comme s’il eût dit au bœuf : « Mon joug est doux », et à l’âne : « Mon fardeau est léger ». Aux Juifs courbés sous le joug écrasant de la loi, il disait « Mon joug est doux » ; aux Gentils plongés dans les voluptés naturelles et refusant le fardeau salutaire des préceptes, il disait : Pourquoi restez-vous rebelles ; pourquoi refusez-vous d’accepter le fardeau ? « Mon fardeau est léger ».

    Les Mages l’adorent, Hérode veut le faire mourir

    3. Aux Mages qui, à leur arrivée, demandaient où était né le Christ, les Juifs firent connaître le lieu de sa naissance, et cependant restèrent immobiles. Dans tous les livres des Prophètes, les Juifs trouvent clairement désignés Jésus-Christ et son Église, et cependant ce n’est point par eux, mais par les Gentils, que Jésus-Christ est adoré. De son côté, l’impie Hérode, apprenant des Mages la naissance du Roi des Juifs, frémit aussitôt pour sa couronne, et se flattant, « malgré l’Ange du Grand Conseil (Is 9, 6) », de triompher de ses alarmes par l’habileté de ses desseins, prend deux moyens, à ses yeux infaillibles, de s’assurer la victoire : le mensonge et la cruauté. D’abord, il ment aux Mages quand il leur dit : « Allez donc, informez-vous avec soin de l’enfant, et quand vous l’aurez trouvé, empressez-vous de m’en instruire, afin que j’aille moi-même et que je l’adore (Mt 2, 8) » ; il feint ainsi de vouloir adorer Celui qu’il désirait tuer. Déçu dans ses desseins, il ordonna d’immoler, dans toute la Judée, les enfants qui pourraient avoir le même âge que Jésus-Christ. Horrible cruauté dictée par l’ambition, et qui fit couler inutilement des flots de sang innocent !

    Massacre des Innocents

    4. Vous le voyez, mes frères, Jésus-Christ est encore porté dans les bras de sa Mère, et déjà il multiplie les prodiges. Petit enfant, il triomphe d’un roi puissant ; sans armes, il se joue de la force armée ; enveloppé de langes, il dédaigne ce prince couvert de la pourpre ; couché dans une crèche, il se joue du tribunal d’un roi ; silencieux, il a ses hérauts ; caché, il trouve des témoins. Hérode, vous usez de cruauté, et parmi les persécuteurs du Christ, vous tenez le premier rang. Mais Celui « qui a le pouvoir de donner sa vie (Jn 10, 18) », n’a rien à craindre de votre colère. L’aiguillon de la crainte peut vous agiter, vous pouvez brûler des feux de la fureur ; mais, pour Jésus-Christ, le temps n’est point encore venu de mourir. Toutefois, s’il vous faut satisfaire votre affreuse cruauté, faites des martyrs de Jésus-Christ. Arrachez aux embrassements des nourrices ceux que vous n’arracherez pas aux embrassements des anges. Qu’ils quittent le sein maternel pour s’élever au-dessus des astres ; qu’ils échappent aux larmes de leurs mères pour se couvrir de la gloire des martyrs ; qu’ils quittent les bras de celles qui les portent, afin qu’ils parviennent à la couronne immortelle ; qu’ils soient témoins, eux qui ne peuvent encore parler ; qu’ils rendent témoignage, ceux qui n’ont pas encore l’usage de la parole, et que ceux qui, par leur âge, ne peuvent prononcer le nom de Jésus-Christ, commencent, par sa grâce, à confesser Jésus-Christ. Hérode, vous ne connaissez pas l’ordre des décrets divins, et voilà ce qui vous trouble. Jésus-Christ est venu sur la terre, non point pour s’emparer de votre trône, mais pour subir des humiliations de toute sorte ; non pas pour s’enivrer des flatteries des peuples et de leurs adulations, mais pour s’élever sur la croix que lui auront assignée les clameurs des Juifs ; non pas pour faire scintiller sur son front le diadème royal, mais pour être méprisé sous une couronne d’épines.

    Conclusion

    5. Nous, mes frères, pour qui tout a été fait, pour qui le Très-Haut s’est humilié si profondément, pour qui un Dieu s’est fait homme, pour qui notre Créateur a été créé, pour qui notre pain a daigné avoir faim, et passant tant d’autres titres, nous pour qui notre vie a goûté les horreurs de la mort, vivons de telle sorte qu’au moins en quelque manière nous nous rendions dignes d’un si grand bienfait ; marchons sur les traces mortelles de l’humilité de Jésus-Christ, afin que nous recevions de lui la récompense éternelle. »

    Saint Augustin, Dix-neuvième Sermon : Sermon sur l’Épiphanie, in "Œuvres complètes de Saint Augustin" Tome XI, "Sermons inédits, Sermons sur le propre du temps", Traduction M. Raulx, Bar-Le-Duc, L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Célébration de l’Épiphanie par le Pape François à 10h00, en la basilique Saint-Pierre

    Le Pape François a célébré lundi matin la messe de la solennité de l'Épiphanie, célébrée comme chaque année au Vatican le 6 janvier. Au cours de son homélie, le Saint-Père a invité à se mettre à l'école des Mages, qui surent faire confiance aux Écritures, et orienter leur pèlerinage, sans repasser par le palais d'Hérode. "En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route."

    Les Mages a souligné le Pape, ont pu échapper à la torpeur de la nuit, dépasser ce moment d'obscurité du palais d'Hérode, où ils perdirent de vue l'étoile. Hérode et ses conseillers ont vu dans la naissance d'un fragile enfant une menace à leur pouvoir, ils ont craint que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences a expliqué le Pape. François a alors invité à ne pas avoir peur de se détourner des fausses apparences du monde, d'une certaine modernité aveuglante, mettant ainsi en garde contre le “chant des sirènes“ de la mondanité appelant à revenir à Bethléem, "là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi", est né Jésus.

    Les vertus de la "sainte ruse"

    Le Souverain Pontife a aussi souligné la "sainte ruse" dont ont su faire preuve les Mages, expliquant que cette rouerie spirituelle nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. "Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie" a t-il expliqué. Par leur sagesse, ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant.

    Voici le texte intégral de l'homélie du Pape :

    “Lumen requirunt lumine”. Cette expression suggestive d’un hymne liturgique de l’Épiphanie se réfère à l’expérience des Mages : en suivant une lumière ils recherchent la lumière. L’étoile apparue dans le ciel allume dans leur esprit et dans leur cœur une lumière qui les envoie à la recherche de la grande Lumière du Christ. Les Mages suivent fidèlement cette lumière qui les envahit intérieurement, et ils rencontrent le Seigneur.

    Dans ce parcours des Mages d‘Orient se trouve symbolisé le destin de tout homme : notre vie est un cheminement, nous qui sommes illuminés par les lumières qui éclairent la route, pour trouver la plénitude de la vérité et de l’amour, que nous chrétiens nous reconnaissons en Jésus, Lumière du monde. Et tout homme, comme les Mages, a à sa disposition deux grands « livres » d’où tirer les signes pour s’orienter dans le pèlerinage : le livre de la création et le livre des saintes Écritures. L’important est d’être attentifs, de veiller, d’écouter Dieu qui nous parle. Comme dit le Psaume, se référant à la Loi du Seigneur : « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route » (Ps 119, 105). Écouter l’Évangile, le lire, le méditer et en faire notre nourriture spirituelle nous permet spécialement de rencontrer Jésus vivant, d’apprendre de lui et de son amour.

    La première lecture fait résonner, par la bouche du prophète Isaïe, l’appel de Dieu à Jérusalem : « Debout, resplendis ! » (60, 1). Jérusalem est appelée à être la ville de la lumière, qui reflète la lumière de Dieu sur le monde et aide les hommes à marcher sur ses voies. C’est la vocation et la mission du Peuple de Dieu dans le monde. Mais Jérusalem peut manquer à cet appel du Seigneur. L’Évangile nous dit que les Mages, quand ils parvinrent à Jérusalem, perdirent un peu de vue l’étoile. En particulier, sa lumière est absente dans le palais du roi Hérode : cette demeure est ténébreuse, l’obscurité, la méfiance, la peur y règnent.

    En effet, Hérode se montre soupçonneux et préoccupé par la naissance d’un Enfant fragile qu’il ressent comme un rival. En réalité Jésus n’est pas venu pour le renverser lui, pauvre fantoche, mais le Prince de ce monde ! Toutefois, le roi et ses conseillers sentent craquer les structures de leur pouvoir, ils craignent que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences. Tout un monde édifié sur la domination, sur le succès et sur l’avoir, est mis en crise par un Enfant ! Et Hérode en arrive à tuer les enfants : « Tu tues les enfants dans la chair parce que la peur te tue dans le cœur » – écrit saint Quodvultdeus (Disc. sur le Symbole : PL 40, 655).

    Les Mages surent dépasser ce moment dangereux d’obscurité auprès d’Hérode, parce qu’ils crurent aux Écritures, à la parole des prophètes qui indiquait à Bethléem le lieu de la naissance du Messie. Ainsi ils échappèrent à la torpeur de la nuit du monde, ils reprirent la route vers Bethléem et là ils virent de nouveau l’étoile, éprouvant « une très grande joie » (Mt 2, 10).
    Un aspect de la lumière qui nous guide sur le chemin de la foi est aussi la sainte « ruse ». Il s’agit de cette rouerie spirituelle qui nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter.

    Les Mages surent utiliser cette lumière de « ruse » quand, sur la route du retour, il décidèrent de ne pas passer par le palais ténébreux d’Hérode, mais de prendre un autre chemin. Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie. Il faut accueillir dans notre cœur la lumière de Dieu et, en même temps, cultiver cette ruse spirituelle qui sait unir simplicité et astuce, comme demande Jésus à ses disciples : « Soyez prudents comme les serpents, et candides comme les colombes » (Mt 10, 16).

    En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route. Leur exemple nous aide à lever les yeux vers l’étoile et à suivre les grands désirs de notre cœur. Ils nous enseignent à ne pas nous contenter d’une vie médiocre, du « petit cabotage », mais à nous laisser toujours fasciner par ce qui est bon, vrai, beau… par Dieu, que tout cela il est de façon toujours plus grande ! Et ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant. Il ne faut pas s’arrêter là. Il ne faut pas se contenter de l’apparence, de la façade. Il faut aller au-delà, vers Bethléem, là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi, resplendit le Soleil venu d’en-haut, le Roi de l’univers. À l’exemple des Mages, avec nos petites lumières, cherchons la Lumière."

    Source : Radio Vatican.

  • Lundi 06 janvier 2014

    Calendrier liturgique

    Hors de France et au calendrier traditionnel :
    Épiphanie (cf. note d'hier)

    « Voici qu’est arrivé (advenit) le Souverain, le Seigneur, dans sa main se trouve la dignité royale, la puissance et l’empire du monde » (Introït). L’Église nous indique par là que notre fête est l’accomplissement suprême de l’Avent. L’Épiphanie est le point culminant du cycle de Noël.

    « Réjouissez-vous dans le Seigneur, mes très chers, je vous le dis encore, réjouissez-vous, car peu de temps après la solennité de la naissance du Christ, brille à nos yeux la fête de sa Manifestation. Celui qui, à Noël, est né de la Vierge, le monde l’a reconnu aujourd’hui. » (Mat. Homélie de saint Léon I)

    Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.


    Épiphanie : Introït & Graduel

    Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
    Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

    Ps. 71, 1.
    Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.

    V/.Glória Patri.

    Graduale. Ibid., 6 et 1.
    Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
    Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.

    V/. Surge et illumináre, Ierúsalem : quia glória Dómini super te orta est.
    V/. Lève-toi, et resplendis, Jérusalem ! Car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
  • Angélus de ce dimanche 05 janvier 2013

    (Rappel : l’Épiphanie sera fêtée demain en Italie - jour férié - et une Messe sera célébrée par le Saint-Père à la basilique Saint-Pierre à 10h00)

    Au cours de la prière de l’Angélus ce dimanche, le Pape est revenu sur le sens profond de Noël, en reprenant le prologue de l’Évangile de Jean : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. (...) Tout le christianisme est contenu dans ces paroles qui n’en finissent pas de nous émerveiller », a souligné François. En s’incarnant, Dieu s’est fait fragile comme nous, il a partagé notre condition humaine, excepté le péché, mais Il a pris sur Lui les nôtres. La naissance de Jésus, a rappelé le Pape, montre que Dieu a voulu s’unir à chaque homme et chaque femme, à chacun de nous, pour nous communiquer sa vie et sa joie.

    Dieu nous aime et chemine avec nous

    Avec la naissance de Jésus, a poursuivi François, est née une promesse nouvelle, un monde nouveau, mais un monde qui peut aussi être toujours renouvelé. Dieu est en effet toujours présent pour susciter des hommes nouveaux a-t-il souligné, à purifier le monde du péché, et sa présence dans l’histoire auprès de chacun d’entre nous n’a jamais fait défaut.

    Le Pape a enfin expliqué que dans le mystère de l’Incarnation se jouait aussi la liberté de l’homme, celle d’accueillir Dieu ou de le rejeter comme le fut Jésus ainsi que le raconte l’Évangile de Jean. Jésus ne cesse pourtant jamais de s’offrir Lui-même et de nous offrir sa grâce salvifique. « Jésus est patient, Il sait attendre, Il attend toujours » a répété François, qui a invité tous les croyants à être des témoins de la joie du message de l’Évangile, de la lumière, de l’Espérance et de l’amour.

    Annonce du pèlerinage en Terre Sainte :

    « Dans le climat de joie propre à ce temps de Noël, je désire annoncer que du 24 au 26 mai prochain, si Dieu le veut, je me rendrai en pèlerinage en Terre Sainte. Le but principal de ce pèlerinage est de commémorer la rencontre entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athenagoras, qui eut lieu exactement il y a 50 ans, le 5 janvier, comme aujourd’hui. Les étapes seront au nombre de trois : Amman, Bethléem et Jérusalem. Trois jours. Au Saint Sépulcre, nous célèbrerons avec le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, une rencontre œcuménique avec tous les représentants des Églises chrétiennes de Jérusalem. Dès maintenant, je vous demande de prier pour ce pèlerinage, qui sera un pèlerinage de prière. »

    Source : Radio Vatican.

  • Hymne "Jesu, dulcis memoria"

    The Cathedral Singers - Dir. Richard Proulx

    Cette hymne est attribuée à Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Sa longueur varie d’un manuscrit à l’autre, et va de 42 à 53 strophes. De fait, elle était divisée en trois parties, et employée dans trois offices différents de la Fête du Nom de Jésus (vêpres, matines, laudes). Le texte figure dans le Romanum Breviarium, le Bréviaire romain de 1908, avec ce découpage en trois parties (tel qu’il est donné ici), selon le site internet www.preces-latinae.org.

    Cette fête se célébrait anciennement, dans le temps de Noël, au dimanche entre la Circoncision (1er janvier) et l’Épiphanie (6 janvier), ou faute d'un tel dimanche, le 2 janvier.


    1ère partie en 5 strophes (vêpres)
    Trad. littérale française : Yves Kéler 13.10.08

    Jesu, dulcis memoria,
    dans vera cordis gaudia:
    sed super mel et omnia
    ejus dulcis praesentia.

    Nil canitur suavius,
    nil auditur jucundius,
    nil cogitatur dulcius,
    quam Jesus Dei Filius.

    Jesu, spes paenitentibus,
    quam pius es petentibus!
    quam bonus te quaerentibus!
    sed quid invenientibus?

    Nec lingua valet dicere,
    nec littera exprimere:
    expertus potest credere,
    quid sit Jesum diligere.

    Sis, Jesu, nostrum gaudium,
    qui es futurum praemium:
    sit nostra in te gloria,
    per cuncta semper saecula.
    Amen.

    Doux est le souvenir de Jésus,
    Qui donne les vraies joies du cœur,
    Mais plus que le miel et toutes choses
    Est sa douce présence.

    Rien de plus suave n’est chanté,
    Rien de plus joyeux n’est écouté,
    Rien de plus doux n’est pensé,
    Que Jésus, le Fils de Dieu.

    Jésus, espoir du pénitent,
    Combien doux tu es pour ceux qui te prient !
    Combien bon pour ceux qui te cherchent !
    Mais que n’es-tu pour ceux qui te trouvent ?

    Ni la langue ne veut le dire,
    Ni l’écriture l’exprimer ;
    Qui l’a éprouvé peut croire
    Ce qu’est de choisir Jésus.

    Sois, Jésus, notre joie,
    Toi qui dois être notre récompense,
    Que notre gloire soit en toi
    A travers tous les siècles toujours.

  • "Ecce Advenit" (Introit de la Messe de ce jour)

    Moines et moniales de l'Abbaye bénédictine du Bec Hellouin

  • Méditation - Prière : Épiphanie du Seigneur

    « Épiphanie du Seigneur ! Solennelle et divine revanche sur l'humiliation et l'effondrement d'un Dieu dans une crèche ! La crèche est le trône de l'abaissement du Verbe ; l’Épiphanie est la proclamation de la gloire du Dieu caché. Aujourd'hui, l’Église salue le Roi des rois, et le Dominateur des dominateurs.
    [...]

    Je vous adore, ô Jésus, Roi des rois, dans la main de qui est déposé la royauté qui doit régir mon âme : et regnum in manu ejus.

    Je vous adore, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, qui illumine tout homme, Vous dont la puissance est éternelle, à qui reste soumis tout ce qui doit se soumettre ici-bas : et potestas.

    Je vous adore, ô Mortel, Dieu-Roi, qui devez mourir un jour, Vous dont l'empire a pour centre le Calvaire, d'où vous régnerez par le bois sacré : et imperium.

    Main de l'Enfant-Dieu, je me rends à votre Domination ; je m'abrite sous l'aile de votre puissance ; je confesse l'empire de votre Croix ; Vous êtes le Dieu béni aux siècles des siècles.

    Venez, avancez, régnez, ô Tout-Puissant ! Prenez séjour en la maison de mon âme ; je vous en ouvre, ô Jésus, toutes les avenues. Vous avez tous les droits, tous les pouvoirs ; tous vos ordres, elle les adore, ô Jésus-Christ, Roi et Dieu, Homme qui venez mourir pour dominer. »

    Dom Vandeur, Épiphanie du Seigneur, in "Élévations sur la Messe de chaque jour" (Noël, Épiphanie), Éditions de Maredsous, 1955.

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  • Dimanche 05 janvier 2014

    Épiphanie du Seigneur

    (Au nouveau calendrier liturgique, là où le 6 février n'est pas férié, l’Église latine reporte la célébration de cette fête au dimanche le plus proche, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer dignement.)


    "Ecce Advenit" : Introït de la Messe de l’Épiphanie

    Capella Gregoriana

    Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
    Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
    Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

    Ps. 71, 1.
    Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
    O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.


    Au calendrier traditionnel : Très saint Nom de Jésus

  • Francesco Zappa (XVIIIe) : Symphonie en si bémol pour violoncelle - 2. Largo assai

    (Sinfonia avec violoncelle obligé n°1 pour 2 violons, alto, violoncelle obligé, 2 hautbois, 2 cors, Mme, m. 5737, Sammlung Hausbibliothek)
    The New Dutch Academy Orchestra - Dir. Simon Murphy
    Caroline Kang, violoncelle

  • Méditation - Prière : mystère ineffable de l'Incarnation

    « Ô mon Dieu ! faites-moi digne de connaître quelque chose du mystère de la hauteur, quelque chose de cette incarnation, que vous avez faite, de cette incarnation, principe et source du salut. Ô incarnation ineffable ! c'est elle qui apporte à l'homme, avec le rassasiement de l'amour, la certitude du salut. Cette charité est au-dessus des paroles ; mais au-dessus d'elle il n'y a rien : le Verbe s'est fait chair ! Ô secret des entrailles de Dieu ! Vous vous êtes anéanti et dépouillé pour faire de moi quelque chose ; vous avez pris l'habit du dernier des esclaves, pour me donner le manteau d'un roi et d'un Dieu ! Et, prenant la forme de l'esclave, vous n'avez rien diminué de votre substance, vous n'avez fait tort de rien à votre divinité. Mais l'abîme de votre humilité m'ouvre les entrailles et m'arrache les cris : "Ô incompréhensible, fait compréhensible à cause de moi. Ô incréé, vous voilà créé ! Ô inaccessible aux esprits et aux corps, vous voilà, par un prodige de puissance, vous voilà palpable aux pensées et aux doigts ! Ô Seigneur, touchez mes yeux, pour que je voie la profondeur et la hauteur de la charité que vous nous avez communiquée dans cette incarnation ! Ô heureuse faute ! non pas heureuse en elle-même, mais par la vertu de la miséricorde divine. Heureuse faute qui a découvert les profondeurs sacrées et cachées des abîmes de l'amour ! En vérité, une charité plus haute ne peut pas être conçue. Ô Très Haut, faites mon intelligence capable de votre charité très haute et ineffable ! »

    Ste Angèle de Foligno (fêtée ce jour), in Le Livre des visions et instructions de la Bienheureuse Angèle de Foligno (ch.68, dernière lettre), Traduit par Ernest Hello (Troisième édition), Société de Saint-Augustin, Desclée de Brouwer, 1895.

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    Bannière brodée - Couvent des sœurs dominicaines de Stone (Staffordshire, Angleterre)

  • Samedi 04 janvier 2014

    Calendrier liturgique

  • J.S. Bach : Concerto pour clavecin et orchestre à cordes n°5 BWV 1056

    (Version pour piano de J.S. Bach)
    Orchestre de Paris, Maria Joao Pires, piano - Dir. Riccardo Chailly

    Salle Pleyel, Paris, 23.02.2012

  • Antique prière à Sainte Geneviève (1531)

    « Vierge douce, vierge bénigne,
    Vierge sainte, vierge très digne,
    Vierge franche de France née,
    Vierge de grâce enluminée,
    Sainte Geneviève ma Dame,
    Par pitié mon corps et mon âme
    Veuille de tout péchés défendre
    Et en ta sainte garde prendre.
    Jésus ton Époux débonnaire
    Me donne par Ta bonne prière
    Humble cœur en prospérité,
    Patience en adversité,
    De mes péchés rémission
    Et en bien confirmation :
    Que jamais je ne puisse faire
    Chose qui Lui puisse déplaire
    Et à mes parents et amis
    Donne bonne vie et Paradis,
    Les mauvais veuille convertir
    Et les bons en paix maintenir,
    Amen ! »

    Orthographe & Accentuation modifiées, Claude Lopez-Ginisty
    Source : Acathistes et Offices Orthodoxes/Traductions ou textes originaux

    prière,Sainte Geneviève,1531

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Moi N***,
    pour accroître toujours davantage la gloire de N.S. Jésus-Christ mort pour notre salut sur la croix, pour correspondre à l'ardent amour dont son divin Cœur brûle pour nous dans le très-saint Sacrement de l'Autel, et pour réparer les outrages qu'il reçoit dans ce Sacrement d'amour, je m'engage de tout mon cœur et pour toute ma vie à la Confédération d'amour et réparation formée en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus ; je m'unis à tous les associés de cette sainte Confédération, et je désire participer aux Indulgences qui y sont attachées et au bien spirituel qui s'y fait, en satisfaction de mes péchés, et pour le soulagement des âmes du Purgatoire. »

    Acte de consécration rédigé par le P. Maurice Garrigou, déclaré vénérable le 9 décembre dernier, pour les associés de la "Pieuse Confrérie du Sacré-Cœur de Jésus" qu'il a créée à Toulouse, approuvée le 11 décembre 1818 par les vicaires généraux du diocèse. Les inscriptions commencèrent dès le 1er janvier 1819. Elle connut un fort succès, avec plus de 2000 inscrits en 1852. Elle connaîtra ensuite un déclin rapide, parallèlement au développement de l'Apostolat de la Prière qui fit rayonner depuis Toulouse cette dévotion au Sacré-Cœur de Jésus.

    Source : Jean-Claude Meyer, Sur les chemins de la compassion ou la vie de Maurice Garrigou (1766-1852), Association Pele-Jeunes-Region, Baziege, 2002.

  • Ce vendredi 3 janvier à 9h00, Messe célébrée par le Pape en l'église romaine du Gesù

    En la fête du Saint Nom de Jésus
    et en action de grâce pour Pierre Favre
    (canonisé le 17 décembre dernier)

    Ce matin, le Pape a célébré la messe de la fête du Saint Nom de Jésus en l'église du Gesù, en action de grâce à l'inscription au sanctoral du jésuite Pierre Favre. Il était notamment entouré du Cardinal Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, du Cardinal Vicaire de Rome, de Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de Mgr Yves Boivineau, Évêque d'Annecy (France), et du P Adolfo Nicolás, SJ, Préposé Général de la Compagnie de Jésus. Originaire de Savoie, le nouveau saint (17 décembre dernier), fut un des sept compagnons d'Ignace de Loyola fondateur de la compagnie et son premier prêtre. Celui qu'on a surnommé le second jésuite repose lui aussi en cette église de Rome. L'homélie a été consacrée à l'évocation de Pierre Favre, un homme inquiet mais rempli de grands projets :

    Pour trouver Dieu, a dit le Saint-Père, "il faut le chercher, et l'avoir trouvé pour le chercher encore et encore. C'est cette inquiétude apostolique du jésuite qui nous pousse à évangéliser sans relâche, à voix haute, avec courage. C'est elle qui nous prépare à la fécondité apostolique, car sans elle on reste stérile". L'inquiétude de Pierre Favre, ses grands élans, en firent un nouveau Daniel : "Homme modeste et sensible, à la vie intérieure profonde, il était doté du don de l'amitié avec les personnes les plus diverses. Il était néanmoins un esprit inquiet, indécis et insatisfait. Sous la conduite de saint Ignace il a appris à allier sa grande sensibilité avec la capacité à prendre des décisions. Ayant ainsi pris en charge ses élans après les avoir identifiés, Pierre Favre manifesta dans les difficultés son véritable esprit d'action. Or la foi vraie implique un profond désir de changer le monde. Nous devons donc nous demander si nous possédons nous aussi cette vision et cet élan. Sommes nous audacieux ? Avons nous de grands projets ? Ou bien contentons-nous de la médiocrité, d'un projet apostolique de laboratoire ? La force de l’Église n'est pas en elle. Elle ne réside pas dans ses capacités d'organisation mais se cache dans la profondeur de Dieu. Si les eaux profondes de Dieu agitent nos projets, alors comme le disait saint Augustin il faut prier pour vouloir et vouloir pour ouvrir notre cœur. Il en fut ainsi pour Pierre Favre, qui fut capable de reconnaître la voix de Dieu, d'autant que sans ces élans on ne va nulle part. C'est pour cela qu'on doit offrir au Seigneur nos projets".

    Les constitutions de la Compagnie indiquent qu'on aide autrui en présentant à Dieu nos propos. Pierre Favre, a poursuivi le Pape François, "avait le profond désir d'être dilaté en Dieu et c'est en ayant Dieu pour centre qu'en esprit d'obéissance il arpenta l'Europe pour engager avec douceur le dialogue avec tous, tout en annonçant l’Évangile. Je pense à la tentation qui existe de lier l'annonce évangélique avec le matraquage idéologique, l'esprit inquisitorial et la condamnation. Non, l’Évangile ne s'annonce pas ainsi, mais avec douceur, fraternité et amour. La familiarité de Pierre Favre avec Dieu lui permettait de comprendre que son expérience intérieure et la vie apostolique vont de pair. Il a écrit que le premier mouvement du cœur est de désirer ce qui est originel et essentiel, c'est à dire de laisser la première place à la sollicitude dans la recherche de Dieu. Il laissa le Christ occuper son cœur car ce n'est que centré sur lui qu'on peut aller vers les périphéries du monde. Ainsi Pierre Favre a-t-il voyagé sans relâche jusqu'aux frontières géographiques de son temps. On a dit de lui qu'il semblait né pour ne demeurer fixe nulle part. Il était dévoré par le vœu de communiquer avec Dieu et nous devons avoir le même désir. Pour cela, il faut prier en silence, avec ferveur, et demander au Seigneur par l'intercession de notre frère Pierre Favre d'être à nouveau illuminés par les" folies apostoliques qui caractérisèrent sa vie.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.1.14)
  • Vendredi 03 janvier 2013

    Le Saint Nom de Jésus

    Au propre de France : Ste Geneviève, vierge

    Compagnie des Porteurs de la Châsse de Sainte Geneviève
    (Vie de Sainte Geneviève, prières, arts, programme...)

    Les différentes châsses et les reliques de Sainte Geneviève

    Paroisse Saint-Etienne-du-Mont, à Paris
    (où se trouve encore la dernière châsse ayant contenu les reliques de Ste Geneviève,
    brûlées en place de Grève le 3 décembre 1793)