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  • Regina Coeli : "Reconnaître la voix de Jésus"

    Lors du Regina Coeli, récité depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques, dit du Bon Pasteur, dont quatre versets condensent l'entier message de Jésus : Mes brebis entendent ma voix, dit le Christ, je les connais et elles me suivent. Je leur offre la vie éternelle et aucune ne sera perdue. Personne ne me les arrachera car le Père qui me les a confiées est plus plus fort que tous. Personne ne peut les arracher à mon Père, avec lequel je ne fais qu'un. "Jésus entend établir une relation avec ses amis qui reflète celle qu'il entretient avec le Père, une relation d'appartenance réciproque et confiante, une communion intime... Le mystère de la voix est important d'autant que dès la vie utérine l'enfant apprend à reconnaître celle de sa mère et celle de son père. Au ton d'une voix on perçoit l'amour ou le mépris, l'affection ou la froideur. La voix de Jésus est unique. Si nous apprenons à la reconnaître, elle guidera notre vie, une vie qui surmontera l'obstacle de la mort". A un autre moment Jésus parle des brebis que le Père lui a données. "Il s'agit d'un mystère profond, difficile à déchiffrer. Si je me sens attiré par Lui, si sa voix réchauffe mon coeur, c'est grâce au Père qui a inscrit en moi le désir de l'amour, de la vérité, de la vie, de la beauté. Or Jésus est pleinement tout cela".

    "Ceci doit nous aider à comprendre le mystère de la vocation, de l'appel à une consécration spéciale... Il y a beaucoup de jeunes sur la place !... Je voudrais vous demander si vous avez jamais entendu, dans un désir ou dans une inquiétude, la voix du Seigneur qui vous invite à le suivre de plus près ?... La jeunesse doit être mise en cause pour de grands idéaux... Demandez à Jésus ce qu'Il attend de vous. Soyez courageux... Avant et derrière toute vocation sacerdotale ou religieuse, il y a toujours la forte prière de quelqu'un, d'un grand parent, d'un père, d'une communauté" car Jésus a dit de prier le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers. "Toute vocation naît dans la prière et dans la prière seulement elle peut s'affermir et porter du fruit. En cette Journée de prière pour les vocations, prions tout particulièrement pour les prêtres que je viens d'avoir la joie d'ordonner pour le diocèse de Rome. Invoquons l'intercession de Marie, de la femme qui a dit oui tout sa vie. Puisse celle qui a reconnu la voix de Jésus dès sa grossesse nous aider à mieux l'entendre et à le suivre tout au long de notre existence".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.4.13).

  • Méditation : orientés vers Dieu

    « En toute circonstance habituons-nous à voir aussitôt se poser sur nous le regard chargé d'amour du tendre Père qui attend notre réponse en nous attirant secrètement à Lui. Cela suppose que nous nous maintenons dans un état de prière grâce auquel, étant sans cesse orientés vers Dieu, nous sommes capables de reconnaître, dans Sa lumière, Ses moindres interventions. En outre ce divin contact intensifie notre amour et nous rend de plus en plus délicats et généreux pour le faire passer au maximum dans toute notre vie.

    Dieu nous y invite Lui-même en multipliant sous nos pas les épreuves et les difficultés. Ce sont autant d'occasions de renoncer à notre volonté propre et de Lui permettre de Se communiquer à nous. Elles sont une preuve d'amour infiniment miséricordieux du Seigneur, parce qu'elles Lui donnent la possibilité de répandre Ses dons conformément aux exigences de Sa gloire tout en respectant notre liberté.

    Dieu est pour ainsi dire continuellement à l'affût pour voir comment nous allons en profiter. Ne laissons passer aucune de ces mille circonstances favorables qui nous aident à nous dépasser nous-mêmes et à grandir dans Son amour. Qu'importe ce qu'il peut nous en coûter, qu'importe ce que nous ressentons, pourvu que Dieu soit glorifié ! »

    Dom Godefroid Bélorgey, Dieu nous aime (V, IV), Editions du Cerf, Paris, 1949.

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  • Méditation : à Jésus par Marie

    « Se consacrer à Jésus par Marie, c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées et indignes des regards et de l'acceptation de Dieu devant qui les étoiles ne sont pas pures.
    Ah ! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie, elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu. Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu, le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté, pour payer sa ferme. Que ferait le pauvre paysan, s'il avait de l'esprit et s'il était bien venu auprès de la reine ? Amie du pauvre paysan et respecteuse envers le roi, n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y aurait de véreux et de gâté et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs ; et le roi ne pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie, des mains de la reine qui aime ce paysan... Modicum quid offerre desideras ? manibus Mariae tradere cura, si non vis sustinere repulsam. Si vous voulez offrir quelque peu de chose à Dieu, dit saint Bernard, mettez-[le] dans les mains de Marie, à moins que vous ne vouliez être rebuté. (Serm. in Nativ. B.M.V. : de aquaeductu, n 18) »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie (37), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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    Notre-Dame de Délivrance

  • Audience générale de ce mercredi 10 avril 2013

    "Nous sommes devenus fils de Dieu"

    Après avoir parcouru en voiture les allées de la Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale à la signification salvifique de la Résurrection. La foi chrétienne, a-t-il dit, "est fondée sur la mort et la résurrection du Christ, telle une maison bâtie sur le roc. Si ce fondement cède, l'édifice s'effondre. Sur la croix Jésus s'est offert en se chargeant de nos péchés. Descendu dans l'abysse de la mort, il l'a vaincue par la Résurrection, ouvrant ainsi la voie à une renaissance". Paul dit que quelque chose d'absolument nouveau s'est produit avec la Résurrection : "Libérés de l'esclavage du péché nous sommes devenus fils de Dieu, appelés à une vie nouvelle qui se réalise dans le baptême, sacrement qui se pratiquait initialement par immersion... En sortant de la vasque baptismale le catéchumène était revêtu d'un vêtement neuf blanc pour signifier son immersion dans la mort et résurrection du Christ. Devenu fils de Dieu, le baptisé avait reçu...l'Esprit qui rend fils adoptif et pouvait, comme le dit l'apôtre, crier Abbà, Père ! L'Esprit reçu au baptême nous apprend et nous pousse à appeler Dieu père, ou mieux papa ! C'est là le plus grand des dons qu'offre le mystère pascal. Nous traitant en fils, Dieu nous comprend, nous pardonne et nous aime, même lorsque nous péchons".

    Mais le rapport filial avec Dieu, a précisé le Pape, "n'est pas un trésor à conserver dans un coin de notre vie mais une valeur qui doit mûrir et être chaque jour alimentée par l'écoute de la Parole, par la prière et les sacrements, tout particulièrement la pénitence, l'Eucharistie et la charité. Ainsi peut-on vivre en fils ! Soyons dignes d'être fils et comportons-nous véritablement comme tels, en laissant le Christ nous transformer pour être à son image, c'est à dire vivre en chrétiens, le suivre malgré nos limites et faiblesses. La tentation d'écarter Dieu pour nous mettre au centre de nous-même est un danger permanent... C'est pour cela que nous devons avoir le courage de la foi, celui de ne pas être tentés de croire que Dieu ne sert à rien et n'a aucune importance pour nous. C'est le contraire car en se comportant en fils de Dieu malgré nos faiblesses, en ressentant son amour, notre existence sera nouvelle, pleine de sérénité et de joie. Il est notre force et notre espérance. Nous devons donc être fermes sur cette espérance et être des signes visibles et clairs pour les autres. Le Ressuscité est l'espérance qui ne fait jamais défaut et ne déçoit jamais. Combien de fois dans la vie nos espoirs s'envolent et nos projets ne se réalisent pas ! Mais l'espérance des chrétiens est forte et sûre sur cette terre où Dieu nous a appelés à cheminer. Elle est ouverte à l'éternité car fondée sur Dieu, qui est fidèle... Etre chrétien ne se limite pas à obéir à des préceptes mais à vivre dans le Christ, à penser et agir comme lui, à aimer comme lui, à le laisser prendre possession de notre vie pour la changer, la libérer des ténèbres du mal et du péché. A qui demande raison de notre espérance montrons le Ressuscité. Indiquons le Christ par la diffusion de son message, et avant tout par notre vie de ressuscités. Montrons la joie d'être fils de Dieu et la liberté qu'apporte la vie dans le Christ, la véritable libération du mal, du péché et de la mort. En tendant vers la patrie céleste nous recevrons une force nouvelle jusque dans nos actions quotidiennes. C'est un service que nous devons rendre à un monde qui trop souvent ne parvient pas à tourner son regard vers Dieu".

    Après la catéchèse, le Pape François a salué et réconforté des malades et des handicapés placés au pied du parvis de la Basilique St Pierre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.13)

  • Méditation : la Sainte Cène

    « Vous venez, Seigneur, en cette dernière Cène, de multiplier les miracles par vos dons : l'Eucharistie, le sacerdoce, la loi d'amour. Vos discours divins ont livré à vos apôtres et à leurs successeurs, votre pensée, votre âme, votre coeur. Ils ont entendu, ils ont compris, ils ont goûté le don divin... Ils sont prêtres !... Et maintenant Jésus, il faut vous en aller... Il faut aller tremper vos lèvres à la coupe de toutes les souffrances, boire à l'amer calice de l'agonie... Il faut sortir du Cénacle clair et intime pour aller à la Passion et à la mort. Vous marquez ici, Seigneur, votre ferme volonté de tout accepter, de tout recevoir aussi des mains de votre Père. Vous êtes donc pleinement résolu à la Passion, et vous allez même au-devant d'elle. Vous devenez ainsi, ô Jésus, le modèle de toute âme qui accepte votre providentielle conduite sur elle, quelque douloureuse et difficile qu'elle soit. Mon doux Jésus, permettez-moi d'approfondir sans cesse pour mon encouragement personnel et pour ma consolation votre parole qui doit devenir mienne sans réserve : "Calicem quem dedit mihi Pater non bibam illum ?" (*) Il y a d'abord en effet un sérieux rapprochement à faire avec l'institution de l'Eucharistie qui vient d'être faite. Car là aussi il y a un calice, un sacrifice, avec l'ordre d'y boire tous. Et c'est bien pour chacun de nous le calice donné par le Père, son don d'amour à tous ses enfants, le calice eucharistique. Et c'est celui-là qui m'aide à aimer l'autre, à l'accepter généreusement et par amour : celui de la souffrance et de l'épreuve. Et c'est toujours le Père ou Jésus qui l'envoie, qui le donne. Il importe donc de le boire avec affection, avec amour, suivant les exigences et les prescriptions du Seigneur, et dans la plus parfaite soumission, l'abandon le plus parfait à la sainte volonté du Père et de Jésus. »

    (*) Jn 18,11 : "La coupe que m'a donnée le Père, ne la boirai-je pas ?"

    Marthe Robin, La douloureuse Passion du Sauveur I - Préparation de la Pâque (Cahier n°9 - Institution secrète : Consécration), Editions Foyer de Charité, 2011.
     

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  • 25 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Semaine Sainte (1)

    « Adorons, prosternés de corps et d'âme, la grâce de Dieu répandue sur toutes les nations ; prions le Père miséricordieux et le Rédempteur riche en bienfaits (cf. Ep II,4), de faire qu'avec leur secours nous puissions, jour après jour, échapper à tous les dangers de cette vie. Le rusé tentateur est, en effet, partout présent, et ne permet que rien demeure exempt de ses pièges. Il faut lui résister fidèlement et persévéramment, avec l'aide de la miséricorde divine qui nous est offerte au milieu de nos adversités : ainsi, bien qu'il ne cesse jamais ses attaques, il ne trouvera personne qu'il puisse vraincre. Faisons tous notre profit, bien-aimés, des jeûnes pieusement célébrés et que la bienfaisante abstinence, utile, comme nous l'avons éprouvé, et pour l'âme, et pour le corps, ne soit viciée par aucun excès. Nous célébrons, en effet, avec plus d'application en ces jours tout ce qui concerne la sobriété et l'abstinence, afin qu'une courte pratique les fasse passer en une longue habitude ; que l'on se consacre aux oeuvres de miséricorde, ou que l'on s'applique à la modération dans la nourriture, qu'il n'y ait pas de temps perdu pour les fidèles ; car, tandis que les jours s'ajoutent aux jours et que le temps s'écoule, nous devons accumuler les gains de nos bonnes oeuvres, et non pas perdre nos mérites. Puisse la miséricorde de Dieu seconder nos pieux efforts et nos religieux désirs en nous faisant obtenir ce qu'il nous fait convoiter. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XVII sur la Passion, in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • 22 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Père est en moi, et moi dans le Père" (Jn 10, 31-42)

    « Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, qui est né de Dieu le Père sans le concours d'aucune mère, et de la Vierge sa mère sans le concours d'aucun père mortel, Jésus-Christ a dit, vous venez de l'entendre : "Mon Père et moi nous sommes un." (Jn X, 0) Accueillez, croyez cette assertion de manière à mériter de la comprendre ; car la foi doit précéder l'intelligence et l'intelligence doit être la récompense de la foi, comme l'enseigne expressément un Prophète : "Si vous ne croyez, dit-il, vous ne comprendrez point." (Is VII,9). Ainsi donc c'est à la foi que s'adresse la prédication en exposant simplement les mystères, et c'est l'intelligence que veut éclairer la discussion en les approfondissant. Aussi, afin de commencer par répandre la foi dans vos âmes, nous vous prêchons Jésus-Christ, Fils unique de Dieu.

    Pourquoi dire unique ? Parce que le Père de ce Fils unique s'est fait par sa grâce beaucoup d'autres enfants. Tous les saints en effet sont fils de Dieu par grâce, Jésus-Christ seul l'est par nature. Etre fils de Dieu par grâce, c'est n'avoir pas la nature du Père ; voilà pourquoi aucun saint n'a osé dire jamais, comme le Fils unique : "Mon Père et moi nous sommes un." Le Père toutefois n'est-il pas aussi notre Père ? S'il ne l'est pas, comment lui disons-nous en priant : "Notre Père qui êtes aux cieux" (Mt VI,9) ? Il est vrai, nous sommes ses enfants ; mais il nous a rendus tels par sa volonté, sans nous avoir engendrés de sa substance ; et s'il est dit qu'il nous a engendrés, c'est pour exprimer qu'il nous a adoptés en nous communiquant ses bienfaits et non point en nous transmettant sa nature. Aussi portons-nous ce titre d'enfants pour avoir été appelés par lui à l'adoption de ses fils (Eph I,6). Nous sommes des hommes adoptés par Dieu. Si Jésus-Christ est appelé Fils unique, c'est qu'il a la même nature que son Père ; nous au contraire nous ne sommes que des hommes et notre Père est Dieu. Or c'est parce que Jésus a la même nature que son Père qu'il a dit et qu'il a dit avec vérité : "Mon Père et moi nous sommes un." Que signifie "nous sommes un" ? Nous sommes d'une seule et même nature, d'une seule et même substance. »

    Saint Augustin, Traité sur saint Jean CXXXIX : Consubstantialité du Fils avec le Père (1), in Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Tome X, Bar-Le-Duc 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Mercredi 20 mars 2013

    Calendrier liturgique

  • Méditation : Saint Joseph

    « Joseph fut doté, après sa virginale épouse, de la plus riche grâce sanctifiante. Plus proche que tout autre de Jésus, il participa plus et mieux à sa grâce capitale.
    Avec Marie, il fut orné des plus belles vertus :
         de la foi qui eût transporté des montagnes et dont les voiles, en s'amincissant chaque jour, laissaient filtrer les clartés de la vision ;
         de l'espérance qui engendre la patience et surmonte les obstacles ;
         de la charité qui l'aurait fait passer par les flammes pour l'amour de Jésus, et que n'auraient pu éteindre les grandes eaux de la tribulation ;
         de la prudence, de la justice, de la force, de la tempérance ;
         de la pauvreté, de la chasteté, de l'obéissance ;
         de l'humilité ;
         de la paix et de la joie, c'est-à-dire de tous les éléments du bonheur ;
         des dons du Saint-Esprit : crainte, piété, force, conseil, science, intelligence et sagesse.

    Nous ne voyons pas que personne se soit jamais avisé de comparer saint Joseph à un autre saint, encore moins de le mettre au-dessous de quelqu'un pour la grâce sanctifiante. Notre sens chrétien nous avertit que Joseph occupe de droit la première place, qui ne lui sera jamais ôtée ; il exige que Jésus, libre de se choisir un père, l'ait choisi saint entre tous les fils de l'homme : decuit, potuit, fecit, dirons-nous en empruntant ici l'audacieux raisonnement que le bienheureux Duns Scot appliquait à l'Immaculée Conception de la Vierge : il convenait, il le pouvait, c'est donc qu'il l'a fait.

    D'autre part, notre sens chrétien supporterait-il que la Vierge très sainte fût unie à un homme qui ne fût pas d'une sainteté proportionnée, si je ne puis dire égale ? Et si la sainteté de cette union exigeait que l'âme de Joseph fût déjà ornée d'une grâce exceptionnelle, cette âme ne pouvait que se purifier encore, se réchauffer, se sanctifier au contact quotidien et dans la quotidienne intimité de Marie.

    Au contact de ce lys, Joseph ne pouvait qu'en prendre la blancheur. Au contact de cette rose, son parfum. Au contact de cette lumière, son éclat. Au contact de ce feu, sa flamme. Saint Jérôme, parlant précisément de la virginité de Joseph, a posé comme un principe indiscutable que tout était pur dans l'intimité de Jésus et de Marie, parce que tout devait l'être.
    Pour les mêmes raisons, tout devait être saint. Tout l'était.

    Avec Marie et après elle, Joseph est le plus grand des saints. »

    R.P. Denis Buzy (1883-1965 *), Saint Joseph (ch. XXVIII), Editions du Cerf, Paris, 1937.

    (*) : le R.P. Buzy fut supérieur général des Prêtres du Sacré-Coeur de Bétharram de 1935 à 1958.

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  • Méditation : péché et miséricorde divine

    En écho aux paroles du Saint Père ce dimanche, relatives à la miséricorde :

    « La conduite que Jésus Christ tenait pendant sa vie mortelle nous montre la grandeur de sa miséricorde pour les pécheurs. Nous voyons qu'ils viennent tous lui tenir compagnie ; et lui, bien loin de les rebuter ou du moins de s'éloigner d'eux, au contraire, il prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi eux, afin de les attirer à son Père. Il va les chercher par les remords de conscience ; il les ramène par sa grâce et les gagne par ses manières amoureuses. Il les traite avec tant de bonté, qu'il prend même leur défense contre les scribes et les pharisiens qui veulent les blâmer, et qui semblent ne pas vouloir les souffrir auprès de Jésus Christ.

    Il va encore plus loin : il veut se justifier de la conduite qu'il tient à leur égard par une parabole qui leur dépeint, comme l'on ne peut pas mieux, la grandeur de son amour pour les pécheurs, en leur disant : « Un bon pasteur qui avait cent brebis, en ayant perdu une, laisse toutes les autres pour courir après celle qui s'est égarée, et, l'ayant retrouvée, il la met sur ses épaules pour lui éviter la peine du chemin. Puis, l'ayant rapportée à son bercail, il invite tous ses amis à se réjouir avec lui d'avoir retrouvé la brebis qu'il croyait perdue ». Il ajoute encore cette parabole d'une femme qui, ayant dix drachmes et en ayant perdu une, allume sa lampe pour la chercher dans tous les coins de sa maison, et l'ayant retrouvée, elle invite toutes ses amies pour s'en réjouir. « C'est ainsi, leur dit-il, que tout le ciel se réjouit du retour d'un pécheur qui se convertit et qui fait pénitence. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ; ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades » (Lc 5,31-32).

    Nous voyons que Jésus Christ s'applique à lui-même ces vives images de la grandeur de sa miséricorde envers les pécheurs. Quel bonheur pour nous de savoir que la miséricorde de Dieu est infinie ! Quel violent désir ne devons-nous pas sentir naître en nous d'aller nous jeter aux pieds d'un Dieu qui nous recevra avec tant de joie ! »

    Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), Sermon pour le 3ème dimanche après Pentecôte, 1er sur la miséricorde, in "Sermons du Saint Curé d'Ars" (Tome II), Nouvelle édition, Gabriel Beauchesne, Paris, 1925.

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  • 2 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La parabole du fils prodigue (Lc 15, 1-32)

    « Voici que le Père s'avance à ta rencontre ; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d'amour et de tendresse ; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande : il te rend ta dignité ; tu crains un châtiment : il te donne un baiser ; tu as peur d'un mot de reproche : il prépare un festin à ton intention. »

    Saint Ambroise, Expositio Ev. S. Lc, 7.

    « Est-ce nous, en effet, qui avons cherché Jésus Christ les premiers ? N'est-ce pas lui au contraire qui nous a cherchés le premier ? Est-ce nous, pauvres malades, qui sommes venus au-devant du médecin ? N'est-ce pas plutôt le médecin qui est venu trouver les malades ? Est-ce que la brebis ne s'était pas égarée avant que le pasteur, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres, se soit mis à sa recherche, l'ait trouvée et rapportée plein de joie sur ses épaules ? (Lc 15,4). La pièce d’argent n’était-elle pas perdue avant que la femme allume une lampe et la cherche dans toute sa maison jusqu'à ce qu'elle l'ait trouvée ? (Lc 15,8)… Notre pasteur a retrouvé sa brebis, mais il a commencé par la chercher ; comme cette femme, il a retrouvé sa pièce d’argent, mais seulement après l'avoir cherchée. Nous avons donc été cherchés, et c'est seulement après avoir été trouvés que nous pouvons parler ; loin de nous donc tout sentiment d'orgueil. Nous étions perdus sans retour, si Dieu ne nous avait pas cherchés pour nous retrouver. »

    Saint Augustin, Sermons sur St Jean, n° 7.

  • Méditation : la foi en germe

    « On devient enfants de Dieu par la foi ; on développe le germe de vie divine en développant la foi.
    La foi est tout dans l'Evangile. Je l'ai remarqué nettement... l'idée est absolument capitale.
    Croire n'est pas seulement donner son esprit à la vérité, c'est livrer son âme et tout son être à celui qui la parle... et qui est cette vérité. Croire, c'est vivre... et cette vie est la Vie même : "Croyez en moi, dit Jésus. Celui qui croit en moi a la vie éternelle" (Jn 6, 47).
    L'enfant de Dieu, c'est celui qui croit à la présence de cette vie en Jésus et qui, par cette foi, s'unit à elle en lui, s'en empare, la fait sienne... et devient sien. Croire, c'est le recevoir. C'est recevoir l'Esprit que le Père lui communique : c'est sa vie, et c'est la vie du Père. Elle le fait fils, et elle nous fait enfants. Ceux qui croient en lui sont donc enfants en lui et comme lui, mais adoptés.
    En entrant dans une âme par la foi, Jésus ne donne que de pouvoir devenir enfants. Il faut vivre ce titre pour le réaliser ; il faut vivre en enfants. C'est la loi de tous les dévelppements de vie créée, Dieu ne donne que le germe. L'être vivant trouve dans le germe une énergie qui lui permet de devenir. Le devenir est sa loi. L'être est la loi de Dieu. La créature vivante n'est pas uniquement l'oeuvre du Créateur ; elle est aussi son oeuvre, la fille de ses oeuvres. »

    Dom Augustin Guillerrand, Chartreux, Ecrits spirituels Tome I (Le prologue de Jean), Roma, Benedettine di Priscilla, 1966.

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  • 25 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    (Lc 6, 36-38 - cf Mt 7, 1-2 ; Mc 4, 24)
    "Soyez miséricordieux... Ne jugez pas... Ne condamnez pas... Pardonnez... Donnez..."

    « Le Christ a donné sa vie pour toi et tu continues à détester celui qui est un serviteur comme toi ? Comment peux-tu t'avancer vers la table de la paix ? Ton Maître n'a pas hésité à endurer pour toi toutes les souffrances, et tu refuses même de renoncer à ta colère ?...  "Un tel m'a gravement offensé, dis-tu, il a été tant de fois injuste envers moi, il m'a même menacé de mort !" Qu'est-ce que cela ? Il ne t'a pas encore crucifié comme ses ennemis ont crucifié le Seigneur.

    Si tu ne pardonnes pas les offenses de ton prochain, ton Père qui est dans les cieux ne te pardonnera pas non plus tes fautes (Mt 6,15). Que dit ta conscience quand tu prononces ces paroles : "Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié" et ce qui suit ? Le Christ n'a pas fait de différence : il a versé son sang aussi pour ceux qui ont versé le sien. Pourrais-tu faire quelque chose de semblable ? Lorsque tu refuses de pardonner à ton ennemi, c'est à toi que tu causes du tort, pas à lui...; ce que tu prépares, c'est un châtiment pour toi-même au jour du jugement...

    Écoute ce que dit le Seigneur : "Lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande"... Car le Fils de l'homme est venu dans le monde pour réconcilier l'humanité avec son Père. Comme Paul le dit : "Maintenant Dieu a réconcilié avec lui toutes choses" (Col 1,22) ; "par la croix, en sa personne, il a tué la haine" (Ep 2,16). »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la trahison de Judas, 2, 6 ; PG 49, 390 (Trad. Delhougne, Les Pères commentent, Brepols, 1991).

  • Retour à Dieu du Père Pierre-Marie Delfieux

    Frère Jean-Christophe Calmon, prieur général,
    Sœur Violaine Divry, prieure générale,
    les frères et sœurs de Jérusalem,
    les familles Delfieux et Angles,
    confient à votre prière
    le Père Pierre-Marie Delfieux
    fondateur des Fraternités Monastiques de Jérusalem,
    parti vers la Maison du Père le 21 février 2013.

    La messe d’A-Dieu,
    présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris,
    sera célébrée le mercredi 27 février, à 10h00,
    en la cathédrale Notre-Dame de Paris.

    L’inhumation dans le cimetière de Magdala se fera dans l’intimité
    en présence de la communauté et de la famille.


     

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  • Samedi 9 février 2013

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 6 février 2013

    "L’homme et la femme sont le chef-d’œuvre de la création"

    Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale au symbole de la foi, en commentant le titre de Créateur du ciel et de la terre fourni par la Genèse : Dieu, qui est l'origine de toute chose, a-t-il rappelé, "déploie sa toute puissance de Père aimant dans la beauté de la création...et prend soin de ses créature avec une fidélité qui ne se dément jamais. La création permet de connaître et reconnaître la toute puissance et la bonté du Seigneur. Elle est un appel à la foi des croyants pour qu'ils annoncent que Dieu est Créateur... C'est dans l'Ecriture qu'à la lumière de la foi l'intelligence humaine peut trouver la clef de compréhension du monde". Le premier livre de la Genèse est consacré à la création du monde. "Tout ce que Dieu a créé est beau et bon, rempli de sagesse et d'amour. Son œuvre créative apporte ordre, harmonie et beauté, et la Genèse montre que Dieu créé par la Parole. Dix fois trouve-t-on la phrase : Et Dieu dit... La vie naît et le monde existe parce que tout obéit à la Parole divine. Parler de création a-t-il encore un sens aujourd'hui, face à la science ?... La Bible, qui n'est pas un manuel de sciences naturelles, sert à comprendre la vérité des choses...c'est à dire que le monde n'est pas un simple ensemble de forces contraposées mais qu'il trouve origine et stabilité dans le Logos, dans la raison éternelle de Dieu qui soutient l'univers. Il existe un dessein sur le monde qui naît de cette raison et de l'esprit créateur".

    "Au sommet de la création, il y a l'homme, le seul être capable de connaître et aimer son Créateur". Le troisième livre de la Genèse permet "de savoir quel est le projet de Dieu envers l'homme, façonné à partir de la boue. Ce qui signifie que nous ne sommes pas Dieu, que nous ne nous sommes pas faits par nous-mêmes, que nous venons de la bonne terre, œuvre du Créateur... Au-delà des catégories de l'histoire et de la culture, au-delà de toute différence sociale, nous constituons une seule humanité réalisée à partir de la seule argile de Dieu...qui a insufflé son Esprit sur un corps modelé d'argile". Chacun de nous est porteur de ce souffle vital divin. Etant placés sous la protection spéciale de Dieu, "la dignité humaine est inviolable . Elle échappe ainsi à toute tentative de juger la personne selon des critères de pouvoir. Toujours dans la Genèse, "on trouve deux images importantes : le jardin contenant l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et le serpent. Le premier indique que le lieu où Dieu a placé l'homme n'est pas une forêt sauvage mais un lieu ordonné et protecteur. Ainsi l'homme doit-il reconnaître que le monde n'est pas une propriété qu'il peut saccager ou exploiter mais un cadeau du Créateur...devant être cultivé dans le respect et l'harmonie, selon la logique et le dessein de Dieu... Le serpent fait soupçonner que l'alliance avec Dieu soit une soumission privant l'homme de la liberté comme des plus belles choses de la vie. Or il existe la tentation de bâtir seuls ce monde sans accepter le fait d'être des créatures, Dieu étant vu comme un poids dont il faudrait se libérer. Si la rapport avec Dieu est faussé, si sa place n'est pas respectée, tout est altéré. L'autre devient un rival et une menace. Après avoir cédé à la tentation, Adam accusa Eve de tout".

    "Le péché génère le péché et tous les péchés de l'histoire sont liés. C'est un point qui oblige à parler du péché originel. Quelle est sa réalité ? Est-ce difficile à comprendre ?... Il faut avant tout se souvenir qu'aucun homme n'est clos en lui-même... Tous nous recevons la vie de l'autre, chaque jour et pas seulement dans la naissance. L'être humain implique" la relation à autrui. Le rapport d'amour avec Dieu se reflète dans celui aux autres. "Le péché est la privation ou la destruction de la relation avec Dieu en se mettant soi-même à sa place, ce qui détruit ou compromet ce rapport fondamental. Le péché détruit tout cela. "Si la structure relationnelle de l'humanité est faussée à la base, l'individu entre dans un monde instable, troublé par le péché qui le marque lui-même. Le péché originel blesse et réduit la nature humaine. Or l'homme ne peut se sauver ni se racheter par lui-même car seul le Créateur est en mesure de rétablir de justes relations... Ceci advient en Jésus-Christ, qui accomplit le parcours inverse de celui d'Adam... Alors qu'Adam ne reconnaît pas son statut d'être créé et entend prendre la place de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est en parfaite harmonie filiale avec le Père. En s'abaissant il est devenu le serviteur et a parcouru la voie de l'amour en s'humiliant jusqu'à la mort sur la Croix. Ainsi a-t-il pu rétablir l'ordre et le juste rapport de l'homme avec Dieu. La Croix est devenue le nouvel arbre de la vie... Vivre de la foi signifie reconnaître la grandeur de Dieu et admettre notre petitesse, notre condition de créatures, en laissant Dieu nous envelopper de son amour. Avec son poids de malheur et de souffrance, le mal est un mystère qui doit être vu à la lumière de la foi, qui seule nous assure pouvoir en être libérés".

    Le Pape s'est également adressé aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, comme l’affirme notre Credo, Dieu est le « Créateur du ciel et de la terre ». Sa toute-puissance se manifeste dans la beauté de la création. Loin d’être un manuel de sciences naturelles, la Bible veut nous faire comprendre la vérité profonde de toute chose. Ainsi, le livre de la Genèse montre que le monde n’est pas un ensemble de forces opposées, mais il a son origine et sa stabilité en Dieu. L’homme et la femme, créés à l’image et à la ressemble de Dieu, sont le chef-d’œuvre de la création. Voilà la plus profonde raison de l’inviolabilité de leur dignité. En agissant contre son Créateur, l’être humain agit contre lui-même. Il renie son origine, se substitue à Dieu et refuse sa finitude et les limites du bien et du mal. La jalousie et la haine entrent dans son cœur. Les récits de la création font comprendre que le ‘péché originel’ est la destruction de la relation avec Dieu et, par conséquent, avec les autres. Tout être humain entre dans un monde marqué par des relations perturbées. Seul Dieu peut le sauver de cette situation. Par son amour, Jésus qui est le nouvel Adam, le Sauveur, rétablit les relations entre Dieu et l’être humain. Par lui, la Croix devient le nouvel arbre de la vie.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Frères du Sacré-Cœur et les élèves venus de Paris et de Lille. Vivre de la foi veut dire confesser la grandeur de Dieu et accepter notre condition de créature. En reconnaissant votre petitesse, Dieu vous comblera de son amour et de sa lumière ! Affrontez alors l’aventure de votre vie avec confiance et espérance ! Bon pèlerinage ! »

    Sources : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 6.2.13) et Radio Vatican.

  • Méditation : le signe de la Croix

    « En vue du Carême, pour nous préparer à d’autres luttes plus difficiles, nous nous exercerons au maniement de cette arme très efficace dans le combat : le signe de la Croix ! Inutile d’en faire connaître la dignité ! Le signe du chrétien nous rappelle les plus augustes mystères de notre sainte religion et les grandes étapes de l’amour d’un Dieu pour sa créature. Il met en fuite l’esprit du mal, nous aide à vaincre nos passions, appelle Dieu à notre secours et nous revêt de son sceau comme d’une armure invisible. Cependant peu de chrétiens comprennent l’importance et l’efficacité de ce signe et bien peu l’emploient avec piété et gravité. C’est à la hâte, le plus souvent comme on se débarrasserait d’un insecte importun que l’on fait le signe de la Croix, l’esprit intérieur absent. Il ne peut en être vrai des Gardes d’honneur. Pendant ce mois, ils s’exerceront à faire avec une révérence toute particulière leurs multiples signes de Croix. Au nom du Père, au nom et Fils et au nom du Saint Esprit dirons-nous chaque matin au réveil, pour commencer et finir chacune de nos prières, au moment du repas, de nous mettre au travail, etc. Ainsi, notre arme ne tombera jamais des mains ! Si notre cœur bouillonne sous un accès de colère, nous le comprimerons par un signe de la Croix, si une parole amère, une critique arrivent à notre bouche, nous les scellerons par le signe de la Croix, si une tentation ou un péril viennent nous assaillir, nous nous armerons du signe sacré… nous ne craindrons point, nous couvrirons notre front du signe salutaire, il sera en tout et partout notre arme défensive et offensive avec la grâce de Dieu ! »

    Bulletin mensuel de la Garde d'Honneur, mars 1883.

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  • Audience générale de ce mercredi 30 janvier 2013

    La toute-puissance de Dieu s'exprime dans le pardon

    Le Saint-Père a consacré la catéchèse de la l'audience générale à la définition fondamentale que le Credo donne de Dieu : Père Tout Puissant. Il n'est pas toujours facile, a-t-il dit, "de parler aujourd'hui de paternité". Le rapport avec la figure paternelle peut devenir problématique, ainsi que "la perception de Dieu comme père, par défaut d'un modèle correct. Qui a connu un père trop autoritaire, indifférent, peu affectueux, voire absent, a du mal à envisager sereinement Dieu comme un père, à s'abandonner à lui et à lui faire confiance. Or la Bible nous permet déjà de dépasser la difficulté lorsqu'elle décrit un Dieu qui démontre ce qu'être père signifie. Mais c'est surtout l'Evangile qui révèle la paternité de Dieu, de ce Dieu qui aime au point d'offrir son propre Fils pour le salut de l'humanité... Dieu est notre père parce qu'il nous a bénis et choisis dès avant la création du monde. Il nous a fait ses fils véritables en Jésus, et nous accompagne comme un père au long de notre existence, nous offrant sa Parole, sa grâce et son Esprit... Il est bon au point de faire briller le soleil sur les mauvais comme sur les bons, sur les injustes comme sur les justes, de manière que nous pourrons toujours nous en remettre à son pardon paternel chaque fois que nous prenons le mauvais chemin". L'amour de Dieu est pour toujours, "et il ne fait jamais défaut, ne se fatigue jamais de nous... La foi nous donne la certitude qu'il est un rocher sûr dans la construction de notre existence. A tout moment nous pouvons faire face au danger et aux difficultés, faire l'expérience du doute et de la souffrance, mais nous serons soutenus par le fait certain que Dieu est proche et qu'il ne nous abandonne pas. Il est là pour nous conduire à la vie éternelle."

    "En Jésus Dieu montre pleinement son visage de père... En connaissant Jésus c'est le Père céleste que nous connaissons. En le voyant, nous voyons Dieu... La foi en Dieu le Père réclame de croire dans le Fils et dans l'action de l'Esprit, de reconnaître dans la Croix qui sauve la manifestation définitive de l'amour divin. En nous donnant son Fils, Dieu se fait père. Il est père lorsqu'il pardonne nos péchés et nous conduit à la joie de la vie nouvelle... Mais on pourrait se demander s'il est possible de concevoir un Dieu Tout Puissant en regardant la Croix ? Nous pourrions désirer une toute puissance divine selon nos schémas mentaux et nos attentes, un Dieu Tout Puissant...qui anéantit les puissances adverses, change le cours des choses, annule la souffrance. En réalité, face au mal et à la souffrance, croire en un Dieu Père Tout Puissant peut devenir problématique pour nous". Or la foi nous pousse vers une toute autre attitude. Notre foi dans le Père Tout Puissant nous permet "d'apprendre à connaître que les voies et pensées du Seigneur sont bien différentes des nôtres. Ainsi en est-il aussi de sa toute puissance car il ne se manifeste pas automatiquement et de manière arbitraire... En leur offrant la liberté, Dieu a forgé des créatures libres. Ainsi a-t-il renoncé à une partie de son pouvoir en faveur de la liberté humaine. Ainsi aime-t-il et respecte-t-il la libre réponse d'amour à son appel. Mais la toute puissance de Dieu ne s'exprime pas dans la violence ou la destruction mais dans l'amour, la miséricorde et le pardon, l'appel continuel à la conversion du coeur. C'est une attitude d'apparente faiblesse, faite de patience, de douceur et d'attention... Seul qui est véritablement puissant peut supporter le mal et faire preuve de compassion, en exerçant pleinement la force de l'amour. C'est à Dieu qu'appartient toute chose, car tout a été créé par lui, et c'est ainsi qu'il révèle sa force en nous aimant tous, dans l'attente patiente de la conversion des hommes qu'il veut ses fils... La toute puissance de l'amour divin est le vrai pouvoir du monde, comme don total. C'est Jésus, le Fils de Dieu, qui révèle au monde la toute puissance du Père en s'offrant pour nous les pécheurs, pour le rachat de nos péchés". Voici la parfaite "puissance divine : répondre au mal par le bien...à la haine homicide par l'amour qui donne la vie. Ainsi le mal est-il vaincu, lavé par l'amour de Dieu, la mort définitivement vaincue car transformée en don de la vie. Le Père ressuscite le Fils, et la mort, la grande ennemie, se voit balayée et privée de son venin. Tandis que, libéré du péché, l'homme peut accéder à sa réalité de fils de Dieu. Lorsque nous disons "Je crois en Dieu le Père Tout Puissant" nous exprimons notre foi en la puissance de l'amour de Dieu qui a vaincu la haine, le mal et le péché par son Fils mort et ressuscité, qui a ouvert la vie éternelle à des fils désireux de demeurer à jamais dans la Maison du Père".

    Message adressé aux pèlerins de langue française :

    « Chers frères et sœurs, les Evangiles nous montrent de manière particulière le visage de Dieu comme un Père qui aime jusqu’à donner son propre Fils pour le salut de l’humanité. C’est en connaissant Jésus que nous pouvons connaître aussi le Père ; c’est en le voyant que nous pouvons voir le Père, car Jésus est dans le Père et le Père est en lui (cf. Jn 14, 9-11). La foi en Dieu le Père requiert de croire, sous l’action de l’Esprit, en son Fils Jésus. Le visage définitif du Père se révèle avec clarté dans le Mystère pascal. Sur la Croix glorieuse, Dieu se manifeste pleinement comme un "Père tout-puissant". Sa toute-puissance s’exprime dans l’amour patient, la miséricorde, le pardon, la compassion et dans l’appel continu à la conversion du cœur. Voici la véritable et parfaite puissance de Dieu : répondre au mal par le bien, aux insultes par le pardon, à la haine meurtrière par l’amour. Quand nous disons : "Je crois en Dieu, le Père tout-puissant", nous exprimons notre foi en la puissance de l’amour de Dieu qui, dans son Fils mort et ressuscité, vainc la haine, le mal, le péché et nous ouvre à la vie éternelle, celle des enfants qui désirent être pour toujours dans la "Maison du Père".

    Je salue les pèlerins francophones, en particulier les élèves venus de France et de Belgique, et les Travailleuses Missionnaires. Notre Dieu est un Père plein d’amour. Je vous invite à vivre vos moments de difficultés et de crise, assurés qu’il ne vous laissera jamais seuls. Puissiez-vous aussi le rencontrer souvent dans le sacrement de la réconciliation où il vous accueille toujours et vous fait expérimenter sa toute-puissance ! Bon pèlerinage ! »

    Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.
  • 29 janvier : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère." (Mc 3, 31-35 - cf Mt 12, 46-50 ; Lc 8, 19-24)

    « Comprenons donc cette vérité, mes frères, et si nous avons des enfants qui se signalent par leur piété, ne tirons point vanité de leur gloire, si nous n’avons aussi leur vertu. Ne nous glorifions point de même de la piété de nos pères, si nous ne tâchons de leur ressembler. Il peut se faire dans le christianisme que celui qui nous aura donné la vie ne soit pas notre père, et qu’un autre le sera véritablement, quoiqu’il ne nous ait pas engendrés. C’est pourquoi lorsqu’une femme disait à Jésus-Christ dans un autre endroit de 1’Evangile : "Bienheureux le sein qui vous a porté, et lés mamelles que vous avez sucées" (Lc XI,27), il ne lui répond point : Je n’ai point été porté dans le sein d’une femme, et je n’ai point sucé ses mamelles, mais "bienheureux au contraire ceux qui font la volonté de mon Père !" Ainsi on peut remarquer partout qu’il ne désavoue pas cette liaison et cette parenté charnelle ; mais qu’il lui en préfère une autre qui est toute spirituelle et toute sainte.

    Quand le bienheureux précurseur disait aux Juifs : "Race de vipères, ne dites point : Nous avons Abraham pour père" (Mt III,17), ils ne niaient pas qu’ils descendissent en effet d’Abraham selon la chair ; mais il leur déclarait qu’il ne leur servirait de rien d’être sortis d’Abraham, si leur vie n’était semblable à la sienne. C’est ce que Jésus-Christ exprime clairement, lorsqu’il leur dit : "Si vous étiez les enfants d’Abraham vous en feriez les actions." Il ne veut pas dire qu’ils ne descendaient pas d’Abraham selon la chair, mais il les exhorte à s’unir à Abraham par un lien bien plus noble en se rendant les héritiers et les imitateurs de sa vertu. C’est encore ce qu’il veut faire entendre ici, mais d’une manière plus douce, parce qu’il s’agissait de sa mère. Il ne dit point : Ce n’est point là ma mère, ce ne sont point là mes frères, parce qu’ils ne font point ma volonté. Il ne les blâme point, il ne les accuse point ; mais il dit en général :

    "Quiconque fait la volonté de mon Père, celui-là est mon frère, ma soeur et ma mère." S’ils veulent donc être ma mère et mes frères, qu’ils marchent par cette voie. Lorsque cette femme cria : "Heureux est le sein qui vous a porté", Jésus-Christ ne répondit point que Marie n’était point sa mère ; mais il fit une réponse qui revient à ceci : Il n’y a d’heureux que celui qui fait la volonté de mon Père ; c’est celui-là qui est mon frère, ma soeur, ma mère.

    O puissance de la vertu ! ô combien grande est la gloire à laquelle elle élève ceux qui l’embrassent ! Combien de femmes, dans la suite des temps, ont admiré le bonheur de la Vierge, et béni ces chastes entrailles qui ont porté le Sauveur du monde ! Combien se sont dit qu’elles auraient tout sacrifié pour une maternité si glorieuse ! Et cependant qui les empêche d’avoir cet honneur ? Jésus-Christ nous ouvre une voie facile pour arriver à cette haute dignité, et il veut bien faire part de ce titre auguste non seulement aux femmes, mais encore aux hommes. Il nous élève même plus haut, et il nous offre encore un plus grand honneur, puisque la liaison que nous avons avec Jésus-Christ par l’Esprit de Dieu, surpasse celle que nous aurait pu donner la chair et le sang. Car on devient ainsi mère de Jésus-Christ d’une manière bien plus excellente que si on l’avait porté dans son sein. Mais ne vous contentez pas de désirer simplement un si grand honneur, et marchez avec ardeur dans la voie qui vous y conduit. »

    Saint Jean Chrysostome, Homélie XLIV sur Saint Matthieu (2), in Oeuvres complètes (tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 24 janvier : Toute l'année avec les Pères...

    "Tu es le Fils de Dieu !" (Mc 3, 7-12)

    « Envoyé et sorti du Père, le Verbe est descendu
    et il a habité tout entier dans les entrailles de la Vierge.
    Tout entier il était dans le Père,
    et tout entier il était dans ce sein virginal,
    et tout entier dans le tout, lui que rien ne peut contenir…
    Demeurant inchangé, il a pris la forme d’esclave (Ph 2,7)
    et après avoir été mis au monde, il est devenu un homme en tout…
    Comment affirmer ce qui est impossible à expliquer
    à tous les anges, aux archanges et à tout être créé ?
    On le pense d’une manière véritable,
    mais on ne peut pas du tout l’exprimer,
    et notre esprit ne peut pas le comprendre vraiment parfaitement.

    Comment donc Dieu et homme, et homme-Dieu
    est-il aussi le Fils du Père, tout entier,
    d’une manière qui ne l’en sépare pas ;
    comment est-il devenu fils de la Vierge et est-il sorti dans le monde ;
    et comment est-il resté impossible à contenir pour tous ?…
    Tu resteras silencieux maintenant
    car même si tu voulais parler, ton esprit ne trouvera pas de parole,
    et ta langue bavarde demeure réduite au silence…

    Gloire à toi, Père et Fils et Esprit Saint,
    divinité que l’on ne peut pas saisir, indivisible dans sa nature.
    Nous t’adorons dans l’Esprit Saint,
    nous qui possédons ton Esprit, car nous l’avons reçu de toi.
    Et, voyant ta gloire, nous ne recherchons pas indiscrètement,
    mais c’est en lui, ton Esprit, que nous te voyons,
    Père inengendré, et ton Verbe engendré qui sort de toi.
    Et nous adorons la Trinité indivisible et sans mélange
    dans son unique divinité et souveraineté et puissance. »

    Syméon le Nouveau Théologien, Hymne 21, 468s ; SC 174.

    Source : Christus.