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  • Méditation : "la paix soit avec vous"

    « La Judée en rébellion avait chassé la paix de la terre... et jeté l’univers dans son chaos primordial... Chez les disciples aussi, la guerre sévissait ; la foi et le doute se donnaient des assauts furieux... Leurs coeurs, où la tempête faisait rage, ne pouvaient trouver nul havre de paix, nul port calme.
    A ce spectacle, le Christ qui sonde les coeurs, qui commande aux vents, qui maîtrise les tempêtes et d'un simple signe change l'orage en un ciel serein, les a raffermis de sa paix en disant : "La paix soit avec vous ! C'est moi ; ne craignez rien. C'est moi, le crucifié, le mort, l’enseveli. C'est moi, votre Dieu devenu pour vous homme. C'est moi. Non pas un esprit revêtu d'un corps, mais la vérité même faite homme. C'est moi, vivant entre les morts, venu du ciel au coeur des enfers. C'est moi que la mort a fui, que les enfers ont redouté. Dans son effroi, l'enfer m'a proclamé Dieu. N'aie pas peur, Pierre, toi qui m'as renié, ni toi Jean, toi qui as pris la fuite, ni vous tous qui m'avez abandonné, qui n'avez songé qu’à me trahir, qui ne croyez pas encore en moi, alors même que vous me voyez. N'ayez pas peur, c'est bien moi. Je vous ai appelés par la grâce, je vous ai choisis par le pardon, je vous ai soutenus de ma compassion, je vous ai portés en mon amour, et je vous prends aujourd'hui, par ma seule bonté". »

    Saint Pierre Chrysologue (v.406-450), Sermon 81 (PL 52, 427), Trad. Quéré, coll. Icthus vol. 10, Grasset, Paris, rev.

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  • Méditation : Marcel Van (fêté ce jour)

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un cœur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.

    Si tu ne me crois pas, interroge ma sur la petite Thérèse, et tu verras. L'Évangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.

    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.

    Sois joyeux ! »

    Marcel Van (1928-1959, "apôtre de l'Amour" fêté ce jour, cause de béatification en cours), Lettre à J. Tôn, 1er mars 1953, in Œuvres complètes - 3 : Correspondance, Editions Saint-Paul/Amis de Van, 2001.

    Les amis de Van

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  • Méditation : nos misères...

    « Ne vous découragez pas des misères que vous voyez en vous. Quand Dieu nous les montre, c'est déjà le signe qu'il veut nous en guérir. »

    Charles Journet (1891-1975), Comme une flèche de feu (Lettres choisies par Marie-Agnès Cabanne), Le Centurion, Paris, 1981.

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    Gravure de Rembrandt (eau-forte et burin)

  • Méditation : la grandeur de Dieu

    « L'homme n'a pas la valeur la plus haute ici-bas. C'est Dieu qui est la valeur la plus haute, lui qui est entré dans notre histoire en Jésus-Christ, "l'unique médiateur entre Dieu et les hommes" (1 Tm 2,5). C'est dans la mesure où Jésus assume notre condition humaine et nous prend avec lui pour tourner nos âmes vers l'éternité, que les réalités temporelles... deviennent vraiment humaines et acquièrent leur vraie dignité et leur vraie grandeur. Aussi l'Eglise est-elle appelée à témoigner, non tant de la grandeur de l'homme que de la grandeur de Dieu ; quand saint Irénée affirme que "la gloire de Dieu, c'est l'homme vivant", il ajoute : "et la vie de l'homme c'est Dieu" : l'homme est grand dans la mesure où "il vit à Dieu" (Rm 6,10-11) ! [...]
    Dans l'Evangile, Jésus ne cesse de proclamer la grandeur de Dieu, on pourrait même dire qu'il n'y a que Dieu qui le préoccupe, et s'il prend soin de l'homme, avec une compassion qui est décrite à chaque page, c'est parce qu'il veut ramener l'homme à Dieu dont il s'est éloigné et séparé par le péché... Et s'il fait l'éloge d'un homme ou d'une femme, c'est pour souligner sa foi en Dieu ou en lui : l'homme est grand dans la mesure où il met sa confiance en Dieu. [...]
    Dans un contexte socioculturel marqué par le sécularisme et le relativisme, sommes-nous assez pénétrés de la primauté absolue de Dieu dans la vie de l'homme ? Il faut qu'en nous voyant vivre et en nous entendant parler, les autres soient frappés par la grandeur de Dieu : en voyant Jésus agir, nous dit saint Luc, "tous étaient frappés d'émerveillement devant la grandeur de Dieu" (Lc 10,43). Cela est d'autant plus urgent, dans un monde où Dieu disparaît de l'horizon des hommes et où l'on vit comme si Dieu n'existait pas. »

    Mgr Marc Aillet (évêque de Bayonne, Lascar et Oloron), extraits de sa 2ème Lettre pastorale Convertissez-vous et croyez à l'Evangile (chap. IV, Témoigner de la grandeur de Dieu), Artège, Perpignan, 2013.

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  • Méditation : "Pratiques particulières pour la sainte communion"

    « Commencez le soir précédent à vous préparer à la sainte communion par plusieurs aspirations et élancements d’amour, vous retirant un peu de meilleure heure afin de pouvoir aussi vous lever plus matin.
    Si la nuit vous vous réveillez, remplissez soudain votre coeur et votre bouche de quelques paroles odorantes, par le moyen desquelles votre âme soit parfumée pour recevoir l’Epoux, lequel veillant pendant que vous dormez, se prépare à vous apporter mille grâces et faveurs, si de votre part vous êtes disposée à les recevoir.
    Le matin levez-vous avec grande joie, pour le bonheur que vous espérez ; et vous étant confessée, allez avec grande confiance, mais aussi avec grande humilité, prendre cette viande céleste qui vous nourrit à l’immortalité.
    Et après que vous aurez dit les paroles sacrées : "Seigneur, je ne suis pas digne, ..." ne remuez plus votre tête ni vos lèvres, soit pour prier soit pour soupirer ; mais ouvrant doucement et modestement votre bouche, et élevant votre tête autant qu’il faut pour donner commodité au prêtre de voir ce qu’il fait, recevez pleine de foi, d’espérance et de charité Celui lequel, auquel, par lequel et pour lequel vous croyez, espérez et aimez.
    O Philothée ! imaginez-vous que comme l’abeille ayant recueilli sur les fleurs la rosée du ciel et le suc plus exquis de la terre, et l’ayant réduit en miel, le porte dans sa ruche, ainsi le prêtre ayant pris sur l’autel le Sauveur du monde, vrai Fils de Dieu, qui comme une rosée est descendu du ciel, et vrai Fils de la Vierge, qui comme fleur est sorti de la terre de notre humanité, il le met en viande de suavité dedans votre bouche et dedans votre corps.
    L’ayant reçu, excitez votre coeur à venir faire hommage à ce Roi de salut ; traitez avec lui de vos affaires intérieures, considérez-le dedans vous, où il s’est mis pour votre bonheur ; enfin, faites-lui tout l’accueil qu’il vous sera possible, et comportez-vous en sorte que l’on connaisse en toutes vos actions que Dieu est avec vous.
    Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de coeur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. Votre grande intention en la communion doit être de vous avancer, fortifier et consoler en l’amour de Dieu ; car vous devez recevoir pour l’amour ce que le seul amour vous fait donner.
    Non, le Sauveur ne peut être considéré en une action ni plus amoureuse ni plus tendre que celle-ci, en laquelle il s’anéantit, par manière de dire, et se réduit en viande afin de pénétrer nos âmes et s’unir intimement au coeur et au corps de ses fidèles. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, in Oeuvres complètes Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

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  • Méditation : ... aux intentions du Sacré-Coeur !

    « A mesure que les détails de ma vie sont transformés par l’amour et l’union à Jésus, le Bon Dieu les utilise pour le plus grand bien de tous et Il en inscrit les mérites au Livre de vie en vue de ma récompense éternelle. De même, le maître paye le travail de l’ouvrier et tire tout le parti possible de l’étoffe qui lui a été livrée.
    Dieu me permet néanmoins de Lui offrir mes actions et mes souffrances à des intentions particulières, pour obtenir à des âmes qui me sont chères diverses faveurs spirituelles ou temporelles. Toutefois, Il n’exauce pas mes requêtes si elles sont en opposition avec sa sainte Volonté.
    Au lieu de m’attarder à énumérer de grâces qui ne conviennent peut-être pas à ces âmes, il m’est bien plus facile de faire mon offrande simplement pour l’accomplissement de toutes les intentions du Sacré-Coeur sur chacune d’elles. Ainsi je suis certain de toujours demander ce qui est le meilleur ; ma prière, écho fidèle de celle du divin Maître, est sûrement exaucée.
    Et pourquoi restreindre mon offrande seulement à quelques âmes ? Ne puis-je pas laisser à Jésus le soin d’en disposer à son gré pour toutes les âmes qui en ont besoin ?
    Voilà comment j’agis en faisant et souffrant toutes choses, en général, à toutes les intentions du Sacré-Coeur.

    Une telle manière de faire est grande, généreuse ; elle témoigne d’une confiance et d’un abandon absolus envers Dieu ; donc elle ne peut que Lui être très agréable.
    De plus elle rend très parfaite mon union avec le Sacré-Coeur. En offrant tout à ses intentions, j’aide véritablement le divin Sauveur à réaliser tous ses desseins d’amour sur la France, l’Eglise et le monde, je travaille avec Lui à établir partout le règne de Dieu et je participe à toute l’oeuvre qu’Il est venu accomplir sur la terre.

    Ainsi mon champ d’action est aussi vaste que l’univers, mon apostolat embrasse toutes les âmes, tous les coeurs, et ma vie prend véritablement toute sa valeur et toute sa fécondité.

    Donc,

    TOUT AUX INTENTIONS DU SACRE-COEUR ! »

    Chanoine Antoine Crozier (1850-1916), Vivons pour le Bon Dieu, Paris, Librairie Saint-Paul, 1910.
    Texte intégral.

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    Statuette en bois du Sacré-Coeur - Traditions monastiques, Flavigny-sur-Ozerain

  • Poème - Prière : "Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus"

    « Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    en Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Coeur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d'amour,
    D'où jaillit la vie pour l'homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Coeur,
    D'où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d'où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d'amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s'abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Sainte Faustine, Petit Journal (fin du 4ème cahier, oct. 1937, 1321), Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Retable de l'Agneau mystique des frères Van Eyck (1432)

  • Méditation : progresser...

    « Notre avancée dans la pratique de la vie spirituelle sera l'augmentation progressive de l'habitude de vivre dans l'esprit, non dans la chair ; c'est-à-dire d'identifier notre moi réel avec la "pointe de l'âme", et non pas avec toutes les émotions et les imaginations qui nous troublent. Le "JE" réel est la volonté qui se donne elle-même à Dieu (les émotions et les imaginations ne sont pas moi, elles sont en moi, mais pas sous mon contrôle) ; les sentiments vont et viennent, mais toute ma tâche consiste à concentrer ma volonté sur Dieu. Voilà la charité pure.
    Il y a deux espèces d'amour :
    (1) L'amour qui veut recevoir ; il est bon, mais imparfait.
    (2) L'amour qui veut donner ; c'est la charité.
    Nous ne devons pas penser que la distraction, l'aridité, la désolation, soit simplement un état à travers lequel nous passons dans notre chemin vers la perfection. La perfection en ce monde n'est pas une calme union à Dieu, à moins que Dieu ne le veuille. Notre-Seigneur souffrit la tentation et la désolation pour nous montrer qu'elles ne sont pas incompatibles avec la perfection, mais sont la perfection.
    Le progrès signifiera devenir de plus en plus indifférents à l'état dans lequel nous nous trouvons. Nous devons de moins en moins prendre soin de notre âme, sauf de cette partie supérieure dans laquelle nous devons vivre unis à Dieu. Nous ne devons même pas nous préoccuper de perfection, simplement être ce que Dieu nous permet d'être à ce moment.
    Lorsque nous nous rendrons compte que Dieu est non seulement dans chaque événement extérieur, mais dans chaque événement intérieur - je veux dire dans chaque sentiment involontaire que nous avons -, nous prendrons conscience qu'à chaque moment de notre vie, nous sommes en contact avec Dieu, et que sa main est sur nous ; nous avons seulement à être pris dans ses bras. Notre seul soin doit être de ne pas sauter à terre pour essayer de marcher tout seul...
    Ne regardez pas dans votre âme, mais regardez Dieu. »

    Dom John Chapman, O.S.B. (1865-1933), Lettre 35 [74] à Soeur Mary-Peter d'Ursel (Fête du Corpus Domini, 1922), in "Correspondance spirituelle", Trad. Hervé Benoît, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, Paroisse et Famille, 2004.

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    Tympan de l'abbatiale de Conques (Aveyron) - La main droite de Dieu, écoinçon de sainte Foy

  • Méditation - Prière

    « Ô Christ Jésus, Verbe Incarné,
    Fils bien aimé du Père,
    Prêtre et victime, Hostie immaculée,
    accomplissez en moi comme en vous,
    sur moi comme sur vous,
    votre sacerdoce et votre sacrifice.

    Fils bien aimé, Prêtre pour l'éternité,
    pardonnez-moi, purifiez-moi, fortifiez-moi,
    Par l'Esprit de Sainteté
    transformez-moi entièrement en votre ressemblance,
    et conformez-moi toute à vous :
    Fils et Prêtre, victime et Hostie.

    Que jamais je ne vous résiste,
    mais que toujours, par cet Esprit de Sainteté,
    je m'abandonne dans la foi, la confiance et l'amour,
    à votre sacerdoce, préparant, offrant,
    et consommant en moi son sacrifice.

    Ô Christ Jésus, Fils et Prêtre, Hostie immaculée,
    par l'Esprit Saint prenez tellement ma vie en la vôtre,
    et répandez si pleinement votre vie en la mienne
    que, selon la volonté du Père,
    je ne vive plus qu'en votre vie,
    que ma vie ne soit plus que la vôtre
    qu'ainsi le Père ne voie plus en moi
    que vous, son Fils bien aimé,
    et que par vous et en vous
    Il me reçoive de plus en plus en Lui.

    Vivez et agissez en moi,
    aimez et priez en moi, expiez et réparez en moi,
    louez et rendez grâce en moi,
    bénissez et adorez en moi, ainsi que vous l'avez fait
    avec une infinie perfection d'amour et d'obéissance

    depuis le sein très pur de la Bienheureuse Vierge Marie,
    en laquelle vous avez assumé notre nature
    passible et mortelle
    jusque sur la Croix très amère
    sur laquelle, par l'Esprit d'amour,
    vous vous êtes immolé vous-même
    en répandant volontairement tout votre Précieux Sang,
    dans d'indicibles souffrances d'âme et de corps...

    pour nous rendre, purifiés et sanctifiés en vous,
    participants de la nature et de la vie divines,
    et nous introduire, assumés en vous, le Fils bien aimé,
    dans le sein du Père,
    plénitude infinie de l'ineffable mystère.

    Amen. »

    Marie de la Trinité (Paule de Mulatier, 1903-1980), Carnets, Ceffonds, 9 janvier 1940, in "Le Petit Livre des Grâces", Arfuyen, Orbey, 2002.

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  • Méditation : Fiat !

    « Fiat ! Ce doit être la devise de ma vie, parce que c'est la loi de mon salut et de ma sanctification.
    Dieu, qui m'a créé sans mon consentement, ne me sauvera que si je le veux. Sa vérité est offerte aux hommes : il faut croire. Mais l'homme peut refuser cette confiance. Il croit, s'il le veut. Fiat ! Et l'intelligence plie au gré de la volonté qui veut croire en une soumission entière, fière, aimée.
    Sa loi est intimée aux hommes : l'Eglise la garde et la transmet en son nom. Libre à l'homme de l'accepter ou de la violer. Il s'y soumet, s'il veut ; et, à chaque fois qu'il y courbe ses sens, son coeur, son esprit, il s'incline devant Dieu qui commande. Fiat !
    Et à mesure que Dieu trouve nos volontés plus dociles sous sa main, il multiplie ses appels et ses ordres intimes. Il y a un commerce intérieur continu entre Dieu et les âmes à qui il se communique et parle. Et toute fidélité à ces voix intimes suppose, de la part de l'homme, un fiat nouveau qui, soumettant, chaque jour davantage, l'humaine volonté au vouloir et au bon plaisir divin, nous sanctifie toujours plus parce qu'elle nous fait plus semblables à Dieu.
    Ainsi s'accomplit en nous l'oeuvre de la sanctification et de la sainteté, au rythme énergique et doux de nos fiat répétés.
    Mais il est des moments nombreux dans la vie où ce mot risque ou bien de ne pas monter à nos lèvres ou de n'y pas avoir le son qui convient. La douleur nous tient. C'est notre heure de ténèbres. La douleur est messagère de Dieu. Comment la recevons-nous ? Nous ne l'aurions pas choisie ; du moins, nous l'aurions rarement choisie telle : Dieu nous ôte l'embarras du choix : il décide. Peines, dégoûts, horreurs, larmes, il ne s'offusque de rien de tout cela ; pourvu que, à la fin, comme pour Jésus, le fiat monte du coeur, non pas seulement en signe de l'acceptation triste d'un pis-aller, mais avec la virile allégresse qui dressa le Maître devant ses ennemis.
    Ainsi le fiat nous rend plus forts que la douleur même ; ainsi il lui fait rendre, dans notre vie, toutes les merveilles de dons et de grâces dont elle est chargée.
    O Marie, enseignez-moi à réciter le Notre Père. Si souvent je dis à Dieu : que votre volonté se fasse ! Que ce ne soit pas une vaine protestation : que je ne vive vraiment que de la pensée et du désir de faire en tout la volonté et le bon plaisir de Dieu. Fiat ! »

    P. Charles Parra s.j., in "Le Messager du Coeur de Jésus", mai 1921.

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  • Méditation : laisser régner Jésus en nous

    « Que Jésus règne à jamais en souverain Maître dans votre âme. Soyez docile et souple entre ses mains. Vous savez ce qu'il faut pour cela : se tenir en paix et en tout repos ; ne s'inquiéter jamais et ne se troubler de rien ; oublier le passé ; vivre comme s'il n'existait pas d'avenir ; vivre pour Jésus dans le moment qu'on vit, ou plutôt vivre comme si l'on n'avait pas de vie en soi, mais laisser Jésus vivre à son aise ; marcher ainsi, en toute circonstance et rencontre, sans crainte et sans souci, comme cela convient aux enfants de Jésus et de Marie ; ne penser jamais à soi volontairement ; abandonner le soin de notre âme à Jésus seul [...] elle lui appartient ; c'est donc à lui à en avoir soin, puisqu'elle est sa propriété.

    Ne craignez pas tant le jugement d'un si doux Maître. Généralement, bannissez toute crainte et remplacez ce sentiment par l'amour : en tout cela agissez doucement, suavement, posément, sans vivacité, sans emportement ; faites le mort quand besoin est, marchant ainsi en toute suavité, abandon et pleine confiance. Le temps de cet exil se terminera, et Jésus sera à nous et nous à lui. Alors chacune de nos tribulations sera pour nous une couronne de gloire, que nous mettrons sur la tête de Jésus ; car toute gloire lui appartient à lui seul. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettres spirituelles du vénérable Libermann Tome I, (Lettre à un séminariste, 1839), Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.

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    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 8 mai 2013

    "Voir avec les yeux du Christ"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'esprit du temps pascal qui culmine avec la Pentecôte, où l'Eglise revit l'effusion de l'Esprit, la troisième Personne de la Trinité : "Dans le Credo, a-t-il dit, nous professons notre foi dans le Saint Esprit, Seigneur qui donne la vie... L'Esprit est Kyrios, Seigneur, ce qui signifie qu'il est Dieu à l'instar du Père et du Fils... Et il est avant tout la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. Toujours et partout, l'homme désire une vie pleine et belle, juste et bonne, qui ne soit pas sous la menace de la mort mais en mesure de se développer dans sa plénitude. Il est comme un voyageur cherchant l'eau vive et fraîche dans sa traversée de déserts...qui cherche une source en mesure d'étancher sa grande soif de lumière et d'amour, de beauté et de paix. C'est un désir que nous ressentons tous. Or c'est Jésus qui nous offre cette eau vive qu'est l'Esprit procédant du Père et que Jésus verse dans nos coeurs. Je suis venu, a-t-il dit, pour que vous ayez la vie, et l'ayez en abondance".

    Comme à la Samaritaine Jésus promet l'eau vive à qui le reconnaît comme le Fils envoyé par le Père pour son salut, "afin que toute vie soit guidée par Dieu... Le chrétien est un homme spirituel car il pense et agit selon Dieu et l'Esprit... L'eau est essentielle à la vie. Elle abreuve, lave et féconde la terre. Sans elle, c'est la mort... L'eau vive de l'Evangile est l'Esprit, don du Ressuscité qui vient habiter en nous, nous purifier, nous éclairer et nous transformer afin que nous puissions prendre part à la vie de Dieu qui est amour... Le Saint Esprit, avec le notre, atteste de ce que nous sommes fils de Dieu, fils et héritiers avec le Christ si nous partageons ses souffrances en vue de partager sa gloire. Tel est le don que l'Esprit nous fait, cette vie même de Dieu, vécue en fils véritables, dans la confiance, la liberté et la confiance en la miséricorde divine. Ceci produit une façon nouvelle de voir l'autre, proche comme lointain, frère en Jésus qu'il convient de respecter et aimer. Oui, l'Esprit nous enseigne à voir avec les yeux de Jésus... Voici pourquoi l'eau vive désaltère notre existence en nous disant que nous sommes aimés de Dieu comme des fils destinés à l'aimer. Avec la grâce de l'Esprit, comme Jésus, nous pouvons véritablement vivre en fils de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les familles des nouveaux Gardes Suisses, les pèlerins polonais fêtant aujourd'hui leur patron saint Stanislas : "Puisse son attention aux personnes et à la morale sociale inspirer notre engagement au service des frères et de la patrie". Puis il a salué des pèlerins argentins et invoqué avec eux la Vierge de Luján, patronne de leur pays : "Je lui confie affectueusement tous les argentins, leurs joies et leurs préoccupations". Et enfin de rappeler que c'est aussi la fête de la Vierge du Rosaire de Pompei, s'unissant à la supplique mariale du bienheureux Bartolo Longo : "Unissons nous à cette démarche de foi et de dévotion populaire afin que par l'intercession de Marie le Seigneur accorde sa miséricorde et la paix, à l'Eglise et au monde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.5.13)

  • Méditation : confiance en la prière

    Durant ces trois jours des Rogations (du latin rogare : demander), journées de prières et de pénitence qui précèdent l'Ascension, nous méditerons avec l'Abbé Hamon sur ce qu'est la prière.

    « Croyez, dit Jésus-Christ, que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, vous le recevrez (Mc XI,24). Si vous pouvez avoir confiance en moi, dit-il à un père affligé qui lui demande la guérison de son fils, tout est possible à celui qui croit (Mc XI,22). Avec la confiance, dit-il encore à ses apôtres, vous direz à cette montagne : Jette-toi dans la mer, et elle le fera (Mc XI,23). Telle est la loi que Dieu a posée : c'est qu'il nous donne ses grâces en proportion de la confiance avec laquelle on les demande. Les saints avaient pleine confiance, et ils obtenaient des miracles. Si nous avions confiance comme eux, nous obtiendrions comme eux l'effet de nos prières ; ou si ce que nous demandons était contraire soit à nos propres intérêts, soit au bien général, soit à des vues de providence plus élevées que les nôtres, Dieu, en place de ce que nous demandons, nous accorderait quelque chose de meilleur ; ou, s'il jugeait plus expédient pour nous de ne recevoir que plus tard ce que nous demandons, il différerait par amour l'effet de notre prière. Dieu use souvent de ces délais : 1° pour rendre notre confiance plus héroïque en elle-même, plus honorable pour lui, plus méritoire pour nous ; 2° pour accroître notre ferveur ; il laisse frapper à la porte, afin qu'on frappe plus fort ; il laisse crier, afin qu'on crie plus haut ; 3° pour nous forcer à persévérer dans la prière, et par là à nous tenir unis plus constamment à lui. Ainsi Dieu, lors même qu'il refuse ou diffère, est toujours amour et bonté, toujours digne de notre confiance. Comprenons bien ces vérités ; et que désormais les retards que Dieu met à nous exaucer nous exitent à prier davantage et à prier mieux. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Lundi des Rogations), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Audience générale de ce mercredi 24 avril 2013

    "Jugement dernier et Amour"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse au mystère du retour de Jésus "dans la gloire pour juger les vivants et les morts". Il a évoqué le temps intermédiaire que nous vivons entre la première venue du Christ et son retour glorieux, en parlant des trois épisodes évangéliques relatifs aux dix vierges en attente d'un époux, à la parabole des talents et au jugement dernier. L'époux attendu est "le Seigneur et son attente correspond au temps qu'Il nous accorde, avec patience et miséricorde, avant son retour. C'est l'immédiat, un temps de vigilance où il faut garder allumée la lampe de la foi, de l'espérance et de la charité, où il faut rester ouverts au bien, au beau et au vrai, pour vivre selon Dieu. Si nous ignorons l'heure et la date du retour de Jésus-Christ, il nous est demandé d'être prêts à sa rencontre, de reconnaître les signes de sa présence, de maintenir la foi par la prière et les sacrements, de ne pas nous endormir en oubliant Dieu. Les chrétiens endormis ont une vie triste, alors que le chrétien est appelé à la joie de Jésus".

    La parabole des talents "permet de réfléchir à la manière dont nous employons les dons de Dieu en rapport au retour de Jésus, lorsqu'il nous demandera compte de leur usage... Ainsi l'attente de son retour est elle un temps d'action, pendant lequel il faut faire fructifier ces dons non pour nous mais pour Lui, l'Eglise et les autres afin de faire grandir le bien dans ce monde. Avec l'actuelle crise il est important de ne pas se replier sur soi en cachant nos talents, d'être solidaires et attentifs à autrui. C'est ensevelir toute notre richesse, spirituelle, intellectuelle et matérielle sans souci des besoins de l'autre. Aux nombreux jeunes présents ici, qui sont dans la première phase de l'existence, je demande s'ils pensent aux talents reçus de Dieu et à la manière de les mettre au service des autres ? N'enterrez pas vos talents et visez aux idéaux qui ouvrent les coeurs et rendent féconds les talents reçus. La vie n'est pas offerte pour être jalousement gardée mais pour être généreusement donné. N'ayez pas peur de réaliser de grandes choses !".

    Pour finir le Pape François a parlé de la seconde venue du Seigneur et du Jugement dernier. L'image de Matthieu montrant le berger séparant les chèvres des brebis montre que "nous serons jugés par Dieu sur la charité et l'amour envers les frères, en particulier les plus faibles et nécessiteux. Certes, nous sommes justifiés et sauvés par la grâce, par un acte d'amour gratuit antérieur puisqu'il nous précède. Seuls nous ne pouvons rien et la foi est avant tout un don. Mais pour porter du fruit la grâce a besoin de notre disponibilité, d'une réponse libre et complète. Le Christ est venu nous apporter la miséricorde divine qui sauve, tandis qu'il nous est demandé de Lui faire confiance, de répondre à cet amour par une vie toute animée par la foi et l'amour. N'ayons pas peur du Jugement dernier. Que cette perspective nous engage plutôt à mieux vivre le présent, ce temps immédiat que Dieu nous offre avec patience et miséricorde, qui nous permet de Le reconnaître dans les pauvres et les petits. Agissons pour le bien et soyons vigilants dans la prière et dans l'amour, afin qu'à l'issue de notre existence terrestre et de l'histoire Il puisse nous reconnaître comme de bons et fidèles serviteurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.4.13).

  • Regina Coeli : "Reconnaître la voix de Jésus"

    Lors du Regina Coeli, récité depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques, dit du Bon Pasteur, dont quatre versets condensent l'entier message de Jésus : Mes brebis entendent ma voix, dit le Christ, je les connais et elles me suivent. Je leur offre la vie éternelle et aucune ne sera perdue. Personne ne me les arrachera car le Père qui me les a confiées est plus plus fort que tous. Personne ne peut les arracher à mon Père, avec lequel je ne fais qu'un. "Jésus entend établir une relation avec ses amis qui reflète celle qu'il entretient avec le Père, une relation d'appartenance réciproque et confiante, une communion intime... Le mystère de la voix est important d'autant que dès la vie utérine l'enfant apprend à reconnaître celle de sa mère et celle de son père. Au ton d'une voix on perçoit l'amour ou le mépris, l'affection ou la froideur. La voix de Jésus est unique. Si nous apprenons à la reconnaître, elle guidera notre vie, une vie qui surmontera l'obstacle de la mort". A un autre moment Jésus parle des brebis que le Père lui a données. "Il s'agit d'un mystère profond, difficile à déchiffrer. Si je me sens attiré par Lui, si sa voix réchauffe mon coeur, c'est grâce au Père qui a inscrit en moi le désir de l'amour, de la vérité, de la vie, de la beauté. Or Jésus est pleinement tout cela".

    "Ceci doit nous aider à comprendre le mystère de la vocation, de l'appel à une consécration spéciale... Il y a beaucoup de jeunes sur la place !... Je voudrais vous demander si vous avez jamais entendu, dans un désir ou dans une inquiétude, la voix du Seigneur qui vous invite à le suivre de plus près ?... La jeunesse doit être mise en cause pour de grands idéaux... Demandez à Jésus ce qu'Il attend de vous. Soyez courageux... Avant et derrière toute vocation sacerdotale ou religieuse, il y a toujours la forte prière de quelqu'un, d'un grand parent, d'un père, d'une communauté" car Jésus a dit de prier le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers. "Toute vocation naît dans la prière et dans la prière seulement elle peut s'affermir et porter du fruit. En cette Journée de prière pour les vocations, prions tout particulièrement pour les prêtres que je viens d'avoir la joie d'ordonner pour le diocèse de Rome. Invoquons l'intercession de Marie, de la femme qui a dit oui tout sa vie. Puisse celle qui a reconnu la voix de Jésus dès sa grossesse nous aider à mieux l'entendre et à le suivre tout au long de notre existence".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.4.13).

  • "Moi si j’avais commis" - Interprétation de la Communauté des Béatitudes

    Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
    Je garderais toujours la même confiance
    Car je sais bien que cette multitude d'offenses
    N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.

    Oui, j'ai besoin d'un coeur, tout brûlant de tendresse
    Qui reste mon appui et sans aucun retour
    Qui aime tout en moi et même ma faiblesse
    Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.

    Non, je n'ai pu trouver nulle autre créature
    Qui m'aimât à ce point et sans jamais mourir,
    Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
    Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.

    Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
    N'ont devant ton regard pas la moindre valeur
    Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
    Oui je veux les jeter jusqu'en ton divin Coeur.

    Non, tu n'as pas trouvé créature sans tache
    Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
    Et dans ton Coeur sacré, Ô Jésus, je me cache
    Non je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
    Qui a Jésus a tout - Prières et poésies (Cerf, 2009)

  • Méditation : confiants comme un enfant

    « Ah ! comprenez, comprenez donc enfin que Jésus est venu pour les pécheurs, et que ce qu'Il demande de vous, c'est un amour tout pétri de confiance. Si vous ne l'avez pas, c'est que vous n'avez pas compris Jésus. Le plus sincère des repentirs est toujours celui inspiré, non par la peur, mais par l'amour confiant.
    Rien et personne ne peut vous empêcher d'aller à Lui :
    Vos péchés ?... Il les a lavés dans son sang. - Votre indignité ?... Il la connaît mieux que vous. Il ne peut pas vous demander des qualités... Il sait qu'Il doit combler en vous un abîme de misères, mais Il vous demande de laisser vos retours sur vous-mêmes, parce que sa grâce est gratuite. En touchant vos plaies vous les envenimez ; sa main divine peut seule pénétrer dans vos blessures et les guérir.
    [...]
    Avant la Pentecôte, Saint Pierre disait :
    "Eloignez-Vous de moi, Seigneur, parce que je suis un pécheur (Lc V,3)". Et Pierre tomba.
    Après, il a sans doute dit et répété souvent avec l'expérience de sa faiblesse :
    "Approchez-Vous de moi, Seigneur, car je suis un misérable !"
    Demandez à tous le saints qui se sont approchés de Dieu, demandez-le aux grands saints comme Saint François d'Assise et Saint François de Sales !... Eux, vous enseigneront l'amour simple et confiant. Interrogez l'Etoile de Lisieux, et elle vous répondra que le secret de son apothéose unique a été sa confiance.
    Voyez les tout-petits qui s'asseyaient sur les genoux du Maître et qu'Il caressait (Mt XIX,13-15) : voilà la belle et divine réalité de l'Evangile...
    Entre ces petits et les apôtres méfiants, je reste avec les petits, je veux pour moi leur confiance et leur place sur le Coeur du Roi. »

    R.P. Mateo Crawley-Boevey, Jésus, Roi d'Amour - Recueil des Prédications (IV), Secrétariat International de l'Intronisation, Paris, 1928.

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  • Méditation : la prière toujours exaucée

    « Dieu n'a pas promis de nous exaucer à notre façon, mais à la sienne. De même, il n'a pas ajouté qu'Il nous exaucerait au moment fixé par nous, mais à celui que sa Sagesse et sa Bonté jugeront plus conforme à sa gloire et à notre bien.
    Nouvelle illusion et nouvelle source de déception pour certaines âmes à courte vue !
    Elles sont semblables à des enfants capricieux. Quand Dieu n'exauce pas à l'instant leurs petits désirs, elles se lamentent et s'agitent.
    Combien elles Lui plairaient davantage si elles se fiaient à sa bonté, si elles lui laissaient pleine liberté de choisir le temps où Il les exaucera.
    [...]

    Plusieurs, sans prescrire le temps ni la manière d'être exaucés, veulent du moins contrôler, par leur raison, s'ils ont été entendus par Dieu.
    C'est là une défiance cachée, un doute au moins ébauché sur la fidélité de Dieu à ses promesses.
    Pendant cette vie nous ne devons pas voir, mais croire que Jésus nous exauce, puisqu'Il l'a dit. Sans cela où est notre foi ?

    Faisons donc crédit à Jésus-Christ. N'est-Il pas digne d'être cru sur parole ? Ne recherchons pas si certaines de nos prières n'ont peut-être pas été entendues.
    Croyons d'une foi inébranlable que toute prière dans la mesure où elle est une prière, humble et confiante, est infailliblement exaucée, même si notre raison humaine n'a pu le savoir.
    Dieu se réserve de nous faire comprendre à découvert au ciel, ce qu'Il nous propose ici-bas par la foi.

    Là-haut nous verrons la façon admirable dont Il nous a conduits pendant notre pèlerinage terrestre.
    Quand donc nous avons fait une demande, ne nous en préoccupons plus sinon pour la renouveler. Dieu se charge de l'exaucer de la manière et au moment qu'Il a choisis. Et si nous avons confiance en Lui Il l'exaucera toujours plus magnifiquement que nous n'aurions pu l'espérer. »

    Jos. Schrijvers C.SS.R., Les âmes confiantes, Librairie St Alphonse, Louvain, 1932 (2e éd.).

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  • Méditation : Paroles de Jésus à Ste Faustine (la miséricorde divine)

    « Ecris : Je suis trois fois saint et j'ai du dégoût pour le plus petit péché. Je ne peux aimer une âme souillée par le péché, mais lorsqu'elle se repent, il n'y a pas de limites à la largesse que j'ai envers elle. Ma miséricorde l'enveloppe et la justifie. Je poursuis de ma miséricorde les pécheurs sur tous leurs chemins et mon Coeur se réjouit quand ils reviennent vers moi. J'oublie les amertumes dont ils abreuvaient mon Coeur, et je me réjouis de leur retour. Dis aux pécheurs qu'aucun n'échappera à ma main. S'ils fuient mon Coeur miséricordieux, ils tomberont dans les mains de ma justice. Dis aux pécheurs que je les attends toujours, je prête une oreille attentive aux battements de leur coeur quand il bat pour moi. Ecris que je leur parle par leurs remords de conscience, par les insuccès et les souffrances, par les orages et la foudre, je leur parle par la voix de l'Eglise, et s'ils font échouer toutes mes grâces, je commence à me fâcher contre eux, les abandonnant à eux-mêmes, je leur donne ce qu'ils désirent. (1728 - 26.V.1938)

    Combien je désire le salut des âmes. Ma très chère secrétaire, écris que je désire répandre ma vie divine dans les âmes humaines et les sanctifier, pourvu qu'elles veuillent seulement accepter ma grâce. Les plus grands pécheurs arriveraient à une haute sainteté, si seulement ils avaient confiance en ma miséricorde. Mes entrailles débordent de miséricorde et elle est répandue sur tout ce que j'ai créé. C'est mon délice d'agir dans l'âme humaine, de la combler de ma miséricorde et de la justifier. Mon royaume sur terre est - ma vie dans l'âme humaine. Ecris, ma secrétaire, que je suis moi-même directement le directeur des âmes - et indirectement je les dirige par le prêtre et je mène chacune à la sainteté par un chemin qui n'est connu que de moi. (1784) »

    Jésus à Sainte Faustine, Petit Journal, Sixième cahier, Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Images et historique (en polonais) de la réfection du tableau originel d'Eugène Kazimirowski (ci-dessus)

     Notre dossier sur la miséricorde divine

  • Vigile pascale à la Basilique Saint-Pierre de Rome : Homélie du Pape François

    « Chers frères et sœurs,
    Dans l’Evangile de cette nuit lumineuse de la Vigile pascale, nous rencontrons en premier les femmes qui se rendent au tombeau de Jésus avec les aromates pour oindre son corps (cf. Lc 24,1-3). Elles viennent pour accomplir un geste de compassion, d’affection, d’amour, un geste traditionnel envers une personne chère défunte, comme nous le faisons nous aussi. Elles avaient suivi Jésus, l’avaient écouté, s’étaient senties comprises dans leur dignité et l’avaient accompagné jusqu’à la fin, sur le Calvaire, et au moment de la déposition de la Croix. Nous pouvons imaginer leurs sentiments tandis qu’elles vont au tombeau : une certaine tristesse, le chagrin parce que Jésus les avait quittées, il était mort, son histoire était terminée. Maintenant on revenait à la vie d’avant. Cependant dans les femmes persistait l’amour, et c’est l’amour envers Jésus qui les avait poussées à se rendre au tombeau.

    Mais à ce point il se passe quelque chose de totalement inattendu, de nouveau, qui bouleverse leur cœur et leurs programmes et bouleversera leur vie : elles voient la pierre enlevée du tombeau, elles s’approchent, et ne trouvent pas le corps du Seigneur. C’est un fait qui les laisse hésitantes, perplexes, pleines de questions : « Que s’est-il passé ? », « Quel sens tout cela a-t-il ? » (cf. Lc 24,4). Cela ne nous arrive-t-il pas peut-être aussi à nous quand quelque chose de vraiment nouveau arrive dans la succession quotidienne des faits ? Nous nous arrêtons, nous ne comprenons pas, nous ne savons pas comment l’affronter. La nouveauté souvent nous fait peur, aussi la nouveauté que Dieu nous apporte, la nouveauté que Dieu nous demande. Nous sommes comme les Apôtres de l’Évangile : nous préférons souvent garder nos sécurités, nous arrêter sur une tombe, à la pensée pour un défunt, qui à la fin vit seulement dans le souvenir de l’histoire comme les grand personnages du passé. Nous avons peur des surprises de Dieu ; nous avons peur des surprises de Dieu ! Il nous surprend toujours !

    Frères et sœurs, ne nous fermons pas à la nouveauté que Dieu veut porter dans notre vie ! Ne sommes-nous pas souvent fatigués, déçus, tristes, ne sentons-nous pas le poids de nos péchés, ne pensons-nous pas que nous n’y arriverons pas ? Ne nous fermons pas sur nous-mêmes, ne perdons pas confiance, ne nous résignons jamais : il n’y a pas de situations que Dieu ne puisse changer, il n’y a aucun péché qu’Il ne puisse pardonner si nous nous ouvrons à Lui.
    Mais revenons à l’Evangile, aux femmes et faisons un pas en avant. Elles trouvent la tombe vide, le corps de Jésus n’y est pas, quelque chose de nouveau est arrivé, mais tout cela ne dit encore rien de clair : cela suscite des interrogations, laisse perplexes, sans offrir une réponse. Et voici deux hommes en vêtement éclatant, qui disent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24,5-6). Ce qui était un simple geste, un fait, accompli bien sûr par amour – le fait de se rendre au tombeau – maintenant se transforme en évènement, en un fait qui change vraiment la vie. Rien ne reste plus comme avant, non seulement dans la vie de ces femmes, mais aussi dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité.

    Jésus n’est pas mort, il est ressuscité, il est le Vivant ! Il n’est pas seulement revenu à la vie, mais il est la Vie même, parce qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est le Vivant (cf. Nb 14, 21-28, Dt 5,26, Jon 3,10) Jésus n’est plus dans le passé, mais il vit dans le présent et est projeté vers l’avenir, il est l’«aujourd’hui» éternel de Dieu. Ainsi la nouveauté de Dieu se présente aux yeux des femmes, des disciples, de nous tous : la victoire sur le péché, sur le mal, sur la mort, sur tout ce qui opprime la vie et lui donne un visage moins humain. Et c’est un message adressé à moi, à toi, chère sœur et cher frère. Combien de fois avons-nous besoin que l’Amour nous dise : pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Les problèmes, les préoccupations de tous les jours tendent à nous faire replier sur nous-mêmes, dans la tristesse, dans l’amertume… et là se trouve la mort. Ne cherchons pas là Celui qui est vivant !

    Accepte alors que Jésus Ressuscité entre dans ta vie, accueille-le comme ami, avec confiance : Lui est la vie ! Si jusqu’à présent tu as été loin de Lui, fais un petit pas : Il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aies pas peur, fais-Lui confiance, sois sûr que Lui, Il t’est proche, Il est avec toi et te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme Lui le veut.
    Il y a un dernier élément simple de l’Evangile de cette lumineuse Vigile pascale que je voudrais souligner. Les femmes rencontrent la nouveauté de Dieu : Jésus est ressuscité, il est le Vivant !

    Mais devant le tombeau vide et les deux hommes en vêtement éclatant, leur première réaction est une réaction de crainte : « elles baissaient le visage vers le sol » - note saint Luc -, elles n’avaient pas non plus le courage de regarder. Mais quand elles entendent l’annonce de la Résurrection, elles l’accueillent avec foi. Et les deux hommes en vêtement éclatant introduisent un verbe fondamental : « Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée… Et elles se rappelèrent ses paroles » (Lc 24,6.8). C’est l’invitation à faire mémoire de la rencontre avec Jésus, de ses paroles, de ses gestes, de sa vie ; et c’est vraiment le fait de se souvenir avec amour de l’expérience avec le Maître qui conduit les femmes à dépasser toute peur et à porter l’annonce de la Résurrection aux Apôtres et à tous les autres (cf. Lc 24,9). Faire mémoire de ce que Dieu a fait et fait pour moi, pour nous, faire mémoire du chemin parcouru ; et cela ouvre le cœur à l’espérance pour l’avenir. Apprenons à faire mémoire de ce que Dieu a fait dans notre vie.
    En cette Nuit de lumière, invoquant l’intercession de la Vierge Marie, qui gardait chaque évènement dans son cœur (cf. Lc 2, 19.51), demandons que le Seigneur nous rende participants de sa Résurrection : qu’il nous ouvre à sa nouveauté qui transforme, aux surprises de Dieu ; qu’Il fasse de nous des hommes et des femmes capables de faire mémoire de ce qu’Il accomplit dans notre histoire personnelle et dans celle du monde ; qu’Il nous rende capables de le sentir comme le Vivant, vivant et agissant au milieu de nous ; qu’Il nous enseigne chaque jour à ne pas chercher parmi les morts Celui qui est vivant. Amen. »

    Source : Radio Vatican.