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purification - Page 3

  • Méditation : les Mystères du Rosaire

    Communier à l'âme des Mystères du Saint Rosaire

    « Pour communier à l'âme des Mystères, il faut avoir un regard affectueux sur les dispositions de Notre Seigneur et de la très Sainte Vierge Marie. Oui, il nous faut jeter un regard sur leur intérieur et là, nous trouverons une vraie source de grâces et d'amour. Nous trouverons un bain, une fontaine de vie qui jaillit sans cesse. [...] Méditons le Rosaire, qui est la prière des humbles à la plus humble. Comme les enfants de Babylone chantaient les louanges de Dieu dans la fournaise, ainsi nous chantons les gloires de Marie dans la fournaise purificatrice et sanctificatrice dans chacun des Mystères du Rosaire. Chaque Mystère qui passe doit produire en nous un désir très intense de nous nourrir de cette grâce. La Sainte Vierge distribue ses grâces dans la mesure de nos désirs. Elle veut nous faire part de ses richesses, de ses dons, et de ses vertus, même sa vertu de foi qu'Elle garde au Ciel pour communier aux âmes. Elle a les dons du Saint-Esprit avec plénitude. Faisons-la bien notre Mère en tout et partout. Ah ! vivons-la à plein ! Aimons le chapelet, aimons à dire le Rosaire, et pénétrons-nous bien de tout ce qui est divin dans le Rosaire. Chaque Mystère est une réalité vivante au Cœur de Notre Seigneur. Demeurons dans ce Cœur si pur de Marie, Elle nous fera entrer dans la grâce de Notre Seigneur, et Elle nous unira à Lui. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13b, in "Textes choisis 4. Avec Marie - Prier", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2010.

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  • Un mois avec Marie - Vingt-cinquième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-CINQUIÈME JOUR
    L'Oraison

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    L'Ange a préparé les petits Voyants de Fatima aux Apparitions de Notre-Dame ; mais ensuite, cette bonne Mère ne laisse à personne le soin de leur formation.
    Elle leur montre que le péché est le seul véritable mal de l'homme Elle leur apprend à prier pour les pécheurs, à corriger leurs défauts, à faire des sacrifices, à accepter et même rechercher la souffrance.
    Pour exciter leur zèle, ouvrant les mains, elle darde sur eux une merveilleuse clarté qui les plonge en notre grand Dieu Trine et Un, leur révélant quelque chose de sa souveraine Beauté, de sa Toute-Puissance, de sa Bonté, de sa Tendresse infinie pour tout le genre humain. Dans l'intensité de leur saisissement, les enfants tombent à genoux ne sachant que répéter :
    « Ô très Sainte Trinité, je vous adore !... Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime ! »
    François, très particulièrement, reste frappé, pénétré de cette immense grâce : « Nous étions tout embrasés dans cette lumière qui est Dieu, avouait-il, et nous ne brûlions pas. »
    Maintes fois désormais, il s'éloignera de ses deux compagnes pour trouver la solitude qui l'attire et se perdre dans l'Infini divin.
    Un jour où, par dévouement, il surveille seul les brebis à l'extrémité d'une sapinière, Jacintha va le chercher. Ne le trouvant pas, après avoir couru de tous côtés, elle l'appelle... mais en vain ; effrayée, elle rejoint Lucie qui part à son tour. Tout d'abord, elle ne voit rien non plus et n'obtient aucune réponse à ses appels. Enfin elle découvre son cousin derrière un petit mur qui le cache. A genoux, la tête penchée jusqu'à toucher le sol, il est en prière. Lorsque sa cousine le touche à l'épaule, il parait s'éveiller d'un long sommeil. Sourd aux bruits de la terre, ce cher petit contemplatif s'était absorbé en Dieu au point de ne pas entendre son nom crié à quelques mètres de lui.
    « Comment est Dieu !... Il est tel que nous ne pouvons l'exprimer ! disait-il à Lucie et à Jacintha. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir l'Ange ; plus encore à voir la Sainte Vierge. Mais ce qui m'a plu davantage, c'est de voir Dieu dans cette grande lumière que la Dame nous a mise dans la poitrine. »
    « J'aime tant Notre-Seigneur !... »
    Et nous, l'aimons-nous ?... Nous n'avons pas reçu le même genre de grâces que François ; mais oui bien toutes celles qui peuvent faire de nous des Saints si... nous le voulons !
    Très peu parmi les Elus ont été gratifiés ici-bas par des apparitions, à tous est resté possible le cœur à cœur avec Dieu dans la prière, l'oraison.
    Nos devoirs d'état ne nous permettent point de passer des heures aux pieds du Seigneur !... mais oserons-nous lui refuser chaque matin un quart d'heure, quelques minutes ?...
    Cet instant, court et fervent, arrachera notre journée au banal terre à terre en l'orientant vers le Ciel. Il répandra en nous la force et la patience pour affronter sans faillir les travaux, les difficultés, les heurts quotidiens. L'atmosphère recueillie qu'il laissera dans nos âmes, conservée et cultivée, nous empêchera de nous extérioriser à l'excès, de nous évaporer..., de perdre le contact divin qui purifie, éclaire et sanctifie.
    Jésus, l'Hôte adoré, demeure en nos âmes toujours, partout. Ne l'oublions pas ! (Seul, le péché mortel peut le chasser) et Il est jaloux de se faire, comme Il le fut pour Marie : sa Mère et la nôtre, « l’Âme de notre âme, la Vie de notre vie ».
    Sachons comprendre, sachons répondre aux désirs de son Amour. Vivre uni au Sauveur, c'est préluder dès cet exil au bonheur parfait qui nous attend dans l'éternelle Patrie.

    PRIÈRE

    Ô Marie, ma bonne Mère, bénissez votre enfant d'une bénédiction de fidélité qui l'aide à remplir tous ses devoirs, d'une bénédiction de pureté qui l'éloigne de tout péché, d'une bénédiction d'amour qui lui donne la grâce de vous aimer beaucoup, vous et votre divin Fils. Ainsi soit-il.

    Mère du Sauveur, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Un mois avec Marie - Vingt et unième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT ET UNIÈME JOUR
    La Mortification

    Stabat MaterBeaucoup accompagnent volontiers le Sauveur au Thabor, mais combien peu au Calvaire !
    Seul, saint Jean représentait le Collège apostolique au pied de la Croix. Il est vrai que tous les Apôtres moururent martyrs par la suite, lorsqu'ils se furent ressaisis.
    Ils formaient une élite.
    Le véritable amour de Dieu ne consiste pas à éprouver une ferveur sensible, une jouissance égoïste, il est un don, une immolation de soi par la pratique du devoir. Il ne peut donc naître, vivre et grandir que dans l'atmosphère de l'abnégation, de la mortification.
    Parmi la foule des humains, clairsemés sont ceux qui le comprennent. Peu d'âmes marchent rapidement dans la voie de cet amour, parce qu'il y en a bien peu qui entrent généreusement dans la voie du sacrifice.
    Cependant, notre céleste Mère nous le dit : « La mortification et le sacrifice plaisent beaucoup à Jésus. »
    Une seule chose importe vraiment ici-bas : aimer Dieu en vérité, c'est-à-dire devenir un Elu : un Saint. Cela requiert une sincère et persévérante bonne volonté, car la nature déchue est fertile en fruits sauvages ; mais pour en produire de bons, elle demande à être greffée.
    Qui veut se sauver doit donc tout d'abord réprimer énergiquement ses inclinations défectueuses, c'est-à-dire, les mortifier.
    Mortifier, c'est donner la mort à quelque chose qui vit : à un désir, un sentiment répréhensibles, à un jugement faux, à une pensée, un dessein mauvais. Depuis la chute originelle, mourir à soi-même demeure la loi - austère assurément, mais nécessaire - loi vitale sans laquelle la meilleure semence spirituelle demeurerait infructueuse.
    La pierre de touche de la sainteté se nomme : mortification.
    Pourquoi tant la redouter puisqu'elle est le creuset dans lequel se forme la vertu ?
    L'or se purifie dans le feu. De même, l'âme se purifie et se fortifie dans la tribulation. Il y a peu de Saints parce qu'il y a peu d'âmes mortifiées. « Si l'on avait plus de foi, on vivrait de mortification comme de pain, tandis qu'on la fuit comme la peste. »
    Comme notre adorable Sauveur, aimons le monde des âmes. Il l'a aimé, Lui, jusqu'à la Passion : « Je suis venu pour le sauver (1) ».
    Aimons-le avec le Père qui ne cesse point de l'aimer : « Dieu a tellement aimé le monde (2).... »
    Mais gardons-nous de l' « esprit mondain » : esprit terrestre, esprit charnel de jouissance, d'orgueil, de cupidité : infusé par le prince des ténèbres, prince de ce monde.
    Travaillons à soumettre notre nature à la raison. Qu'importe si elle gémit pourvu que l'esprit triomphe. Plus nous avançons dans le chemin de la mortification, plus nous nous rapprochons de Dieu. Jésus prend place en nous selon l'espace libre qu'il y trouve.
    « Fais-toi capacité, je me ferai torrent », disait-il à une sainte âme (3).
    Oh ! le merveilleux stimulant ! Mourir à ses passions, se vider de soi-même pour se remplir de Dieu !
    Mais hâtons-nous car le temps a des ailes : il s'enfuit sans retour. Que voudrions-nous avoir fait à l'heure de la mort ?
    Écoutons les avis du bon Maître : « La mortification est comme le canal par où passent mes grâces de choix. Si ce canal est petit, il en passe peu, mais s'il est grand, il en passe beaucoup. Si tu veux demeurer dans l'embrassement de l'Amour, reste dans l'embrassement du sacrifice. »
    Nul aussi bien que Marie n'a pratiqué ces divins conseils ; livrons-nous à son Cœur maternel, afin qu'elle nous aide à mourir au « moi » et à ses convoitises malsaines. Là, sont notre perfection et notre bonheur, même sur cette terre, où ne sont intimement, réellement heureux que les Saints.

    PRIÈRE

    Ô Cœur très pur de ma divine Mère, daignez m'obtenir du Cœur de Jésus cet esprit chrétien qui conduit à la pureté du cœur, qui n'entretient que de bonnes pensées, qui ne forme que de généreux desseins, qui réserve ses empressements pour les choses de l’Éternité. Que toutes les autres préoccupations soient déjà pour moi ce qu'elles seront à ma dernière heure, ce qu'elles sont aux yeux de Dieu : vanité, néant, misère.

    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    (1) Jo. III, 17.
    (2) Jo. III, 16.
    (3) Sainte Catherine de Sienne.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : péché, repentir, purification et joie du pardon

    « Dans le secret, dans le silence, lorsque se taisent les bruits du monde, une petite voix se fait entendre. Celle qui veut en nous la vérité. Elle devient à certains moments de nos vies extrêmement ténue, cette voix. Presque inaudible. Car le mal commis, car le sang versé aux idoles égare l’homme. S’use en lui le sens du bien. Alors tout se confond, le bien, le mal, tout s’efface dans la tristesse. Mais il veille en nous, l’Esprit Saint, le gardien de nos âmes. Feu sous la cendre, il attend le réveil. Au choc d’une rencontre, d’un mot, d’une chute, au craquement des « os broyés », peut-être, la petite voix se fait plus forte, elle crie ! Tu as perdu le sens du bien ! Et la tristesse peu à peu s’évanouit.
    Elle cède la place à la douleur d’avoir péché, douleur des cœurs brisés à la vision d’un désastre, lorsque la brume des illusions se dissipe. Oui, j’ai failli à aimer comme Lui aime. « Contre toi et toi seul, j’ai péché. » Et le voilà de retour en mon âme, Celui qui l’a créée et vient la recréer. Il souffle à nouveau l’Esprit de vérité. Il console. Il lave. Il purifie. Il rend plus blanc que neige. Et il fait entendre une douce musique. Elle se reconnaît entre mille. C’est la joie ! Et la joie ne trompe pas. Déjà le salut est à l’œuvre. Un esprit généreux travaille au cœur. Il rend zélé pour aimer comme Il aime.

    Esprit de sainteté, viens laver nos cœurs de ce qui les souille ! Redresse ce qui est faussé ! Donne-nous la joie éternelle ! »

    Frère Pascal Marin, Psaume dans la ville.

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  • Méditation : Saint Jean-Baptiste

    « "Que sera cet enfant ?" se disent tous ceux qui entendent raconter les événements. Les espérances messianiques étaient alors assez ravivées dans le peuple. On attendait vaguement le roi d'Israël, le Sauveur qui délivrerait la race de Jacob de la domination romaine. Le trône de David était vide, les prophéties allaient peut-être se réaliser...
    Que sera cet enfant ? Personne ne pouvait prévoir le rôle de Jean, sauf Zacharie qui connaissait le divin secret.
    Sur chacun de nous, à notre naissance, cette question se pose. Nous recevons de Dieu la vie de nature et, par le baptême, la vie de grâce. Que ferons-nous de ces deux vies qui doivent se confondre et n'en faire qu'une pour l'éternité ? Question terrible, car la réponse décide de notre bonheur ou de notre malheur. Chacun de nous a selon les desseins de la Providence, sa route à parcourir pour atteindre le but suprême. Le tout est de la suivre, les yeux fixés sur ce but. La route, c'est le sens de Dieu pour nous. Tout ce qui est conforme à ce sens est bon, est vrai, car cette conformité nous met en rapport direct avec Dieu. Ce qui n'est pas conforme à ce sens, est péché, nous éloigne de la route, du but, par conséquent, qui est Dieu.
    [...]
    A l'Esprit-Saint, le grand illuminateur des âmes, d'ouvrir nos yeux pour voir et connaître Dieu. Notre pire faiblesse en ce monde, c'est l'ignorance de Dieu. Nous sommes assis dans "les ténèbres, dans l'ombre de la mort" et nous ne voyons pas plus haut, ni plus loin que la terre. Dieu nous échappe parce que notre âme n'est pas assez pure, assez limpide, assez dégagée de la terre, qui nous prend par tous nos sens. Ceux qui voient Dieu par la lumière de l'Esprit-Saint, ne peuvent pas ne pas l'aimer. Et c'est pourquoi il faut supplier Dieu de purifier nos yeux, afin que nous puissions le connaître. Que l'Orient se lève sur nos esprits enténébrés pour nous montrer la voie de la paix ! »

    R.P. Mortier, o.p., L'Evangile - Simples commentaires pour la vie chrétienne (Naissance de Jean-Baptiste), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer et Cie, Lille - Paris - Bruges, 1925.

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  • Méditation - Prière

    « Ô Christ Jésus, Verbe Incarné,
    Fils bien aimé du Père,
    Prêtre et victime, Hostie immaculée,
    accomplissez en moi comme en vous,
    sur moi comme sur vous,
    votre sacerdoce et votre sacrifice.

    Fils bien aimé, Prêtre pour l'éternité,
    pardonnez-moi, purifiez-moi, fortifiez-moi,
    Par l'Esprit de Sainteté
    transformez-moi entièrement en votre ressemblance,
    et conformez-moi toute à vous :
    Fils et Prêtre, victime et Hostie.

    Que jamais je ne vous résiste,
    mais que toujours, par cet Esprit de Sainteté,
    je m'abandonne dans la foi, la confiance et l'amour,
    à votre sacerdoce, préparant, offrant,
    et consommant en moi son sacrifice.

    Ô Christ Jésus, Fils et Prêtre, Hostie immaculée,
    par l'Esprit Saint prenez tellement ma vie en la vôtre,
    et répandez si pleinement votre vie en la mienne
    que, selon la volonté du Père,
    je ne vive plus qu'en votre vie,
    que ma vie ne soit plus que la vôtre
    qu'ainsi le Père ne voie plus en moi
    que vous, son Fils bien aimé,
    et que par vous et en vous
    Il me reçoive de plus en plus en Lui.

    Vivez et agissez en moi,
    aimez et priez en moi, expiez et réparez en moi,
    louez et rendez grâce en moi,
    bénissez et adorez en moi, ainsi que vous l'avez fait
    avec une infinie perfection d'amour et d'obéissance

    depuis le sein très pur de la Bienheureuse Vierge Marie,
    en laquelle vous avez assumé notre nature
    passible et mortelle
    jusque sur la Croix très amère
    sur laquelle, par l'Esprit d'amour,
    vous vous êtes immolé vous-même
    en répandant volontairement tout votre Précieux Sang,
    dans d'indicibles souffrances d'âme et de corps...

    pour nous rendre, purifiés et sanctifiés en vous,
    participants de la nature et de la vie divines,
    et nous introduire, assumés en vous, le Fils bien aimé,
    dans le sein du Père,
    plénitude infinie de l'ineffable mystère.

    Amen. »

    Marie de la Trinité (Paule de Mulatier, 1903-1980), Carnets, Ceffonds, 9 janvier 1940, in "Le Petit Livre des Grâces", Arfuyen, Orbey, 2002.

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  • Audience générale de ce mercredi 8 mai 2013

    "Voir avec les yeux du Christ"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse à l'esprit du temps pascal qui culmine avec la Pentecôte, où l'Eglise revit l'effusion de l'Esprit, la troisième Personne de la Trinité : "Dans le Credo, a-t-il dit, nous professons notre foi dans le Saint Esprit, Seigneur qui donne la vie... L'Esprit est Kyrios, Seigneur, ce qui signifie qu'il est Dieu à l'instar du Père et du Fils... Et il est avant tout la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. Toujours et partout, l'homme désire une vie pleine et belle, juste et bonne, qui ne soit pas sous la menace de la mort mais en mesure de se développer dans sa plénitude. Il est comme un voyageur cherchant l'eau vive et fraîche dans sa traversée de déserts...qui cherche une source en mesure d'étancher sa grande soif de lumière et d'amour, de beauté et de paix. C'est un désir que nous ressentons tous. Or c'est Jésus qui nous offre cette eau vive qu'est l'Esprit procédant du Père et que Jésus verse dans nos coeurs. Je suis venu, a-t-il dit, pour que vous ayez la vie, et l'ayez en abondance".

    Comme à la Samaritaine Jésus promet l'eau vive à qui le reconnaît comme le Fils envoyé par le Père pour son salut, "afin que toute vie soit guidée par Dieu... Le chrétien est un homme spirituel car il pense et agit selon Dieu et l'Esprit... L'eau est essentielle à la vie. Elle abreuve, lave et féconde la terre. Sans elle, c'est la mort... L'eau vive de l'Evangile est l'Esprit, don du Ressuscité qui vient habiter en nous, nous purifier, nous éclairer et nous transformer afin que nous puissions prendre part à la vie de Dieu qui est amour... Le Saint Esprit, avec le notre, atteste de ce que nous sommes fils de Dieu, fils et héritiers avec le Christ si nous partageons ses souffrances en vue de partager sa gloire. Tel est le don que l'Esprit nous fait, cette vie même de Dieu, vécue en fils véritables, dans la confiance, la liberté et la confiance en la miséricorde divine. Ceci produit une façon nouvelle de voir l'autre, proche comme lointain, frère en Jésus qu'il convient de respecter et aimer. Oui, l'Esprit nous enseigne à voir avec les yeux de Jésus... Voici pourquoi l'eau vive désaltère notre existence en nous disant que nous sommes aimés de Dieu comme des fils destinés à l'aimer. Avec la grâce de l'Esprit, comme Jésus, nous pouvons véritablement vivre en fils de Dieu".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les familles des nouveaux Gardes Suisses, les pèlerins polonais fêtant aujourd'hui leur patron saint Stanislas : "Puisse son attention aux personnes et à la morale sociale inspirer notre engagement au service des frères et de la patrie". Puis il a salué des pèlerins argentins et invoqué avec eux la Vierge de Luján, patronne de leur pays : "Je lui confie affectueusement tous les argentins, leurs joies et leurs préoccupations". Et enfin de rappeler que c'est aussi la fête de la Vierge du Rosaire de Pompei, s'unissant à la supplique mariale du bienheureux Bartolo Longo : "Unissons nous à cette démarche de foi et de dévotion populaire afin que par l'intercession de Marie le Seigneur accorde sa miséricorde et la paix, à l'Eglise et au monde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.5.13)

  • Méditation : le Christ toujours présent

    « Vous souvenez-vous de cette belle page où Jésus dit à son Père "qu'Il lui a donné puissance sur toute chair afin qu'Il lui communique la vie éternelle" ? Voilà ce qu'Il veut faire en vous : à toute minute Il veut que vous sortiez de vous, que vous quittiez toute préoccupation, pour vous retirer en cette solitude qu'Il se choisit au fond de votre coeur. Lui, Il est toujours là, encore que vous ne le sentiez pas ; Il vous attend et veut établir avec vous "un admirable commerce", comme nous le chantons dans la belle liturgie, une intimité d'Epoux et d'épouse ; vos infirmités, vos fautes, tout ce qui vous trouble, c'est Lui, par ce contact continuel, qui veut vous en délivrer. N'a-t-Il pas dit : "Je ne suis pas venu pour juger, mais pour sauver." Rien ne doit vous paraître un obstacle pour aller à Lui. Ne tenez pas trop compte si vous êtes enflammée ou découragée ; c'est la loi de l'exil de passer ainsi d'un état à l'autre. Croyez alors que, Lui, Il ne change jamais, qu'en sa bonté Il est toujours penché sur vous pour vous emporter et vous établir en Lui. Si, malgré tout, le vide, la tristesse vous accablent, unissez cette agonie à celle du Maître au jardin des Olives, alors qu'Il disait au Père : "S'il est possible, faites que ce calice s'éloigne de moi."... Je vais vous donner mon "secret" : pensez à ce Dieu qui habite en vous, dont vous êtes le temple ; c'est saint Paul qui parle ainsi, nous pouvons le croire. Petit à petit l'âme s'habitue à vivre en sa douce compagnie, elle comprend qu'elle porte en elle un petit Ciel où le Dieu d'amour a fixé son séjour. Alors c'est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire, je dirais même qu'il n'y a plus que son corps sur la terre, mais que son âme habite au-delà des nuages et des voiles, en Celui qui est l'Immuable. Ne vous dites pas que ce n'est pas pour vous, que vous êtes trop misérable, car c'est au contraire une raison de plus pour aller à Celui qui sauve. Ce n'est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant Celui qui est toute pureté et sainteté. Saint Paul dit qu'"Il nous a prédestinés pour être conformes à son image". Aux heures qui sont plus douloureuses, pensez que le divin artiste, pour rendre son oeuvre plus belle, se sert de ciseau, et demeurez en paix sous la main qui vous travaille. Ce grand apôtre dont je vous parle, après avoir été ravi au troisième Ciel, sentait son infirmité et il s'en plaignait à Dieu qui lui répondit : "Ma grâce te suffit, car la force se perfectionne dans la faiblesse." Voilà, n'est-ce pas, qui est bien consolant ?... »

    Bse Elisabeth de la Trinité, Lettre à madame Angles [L249 - novembre 1905], in "Oeuvres complètes", Cerf, Paris, 1991.

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  • Méditation : à Jésus par Marie

    « Se consacrer à Jésus par Marie, c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées et indignes des regards et de l'acceptation de Dieu devant qui les étoiles ne sont pas pures.
    Ah ! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie, elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu. Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu, le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté, pour payer sa ferme. Que ferait le pauvre paysan, s'il avait de l'esprit et s'il était bien venu auprès de la reine ? Amie du pauvre paysan et respecteuse envers le roi, n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y aurait de véreux et de gâté et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs ; et le roi ne pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie, des mains de la reine qui aime ce paysan... Modicum quid offerre desideras ? manibus Mariae tradere cura, si non vis sustinere repulsam. Si vous voulez offrir quelque peu de chose à Dieu, dit saint Bernard, mettez-[le] dans les mains de Marie, à moins que vous ne vouliez être rebuté. (Serm. in Nativ. B.M.V. : de aquaeductu, n 18) »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie (37), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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    Notre-Dame de Délivrance

  • Méditation : "ad lucem per crucem"...

    « Pour entrer dans sa gloire, gloire à laquelle Il avait droit par sa nature divine, le Christ a du souffrir. Le Père a voulu que cette gloire fût pour l'Homme-Dieu une récompense et un salaire : Dignus est Agnus qui occisus est accipere virtutem et divinitatem... et gloriam et benedictionem ("L'Agneau qui a été immolé a mérité de recevoir la force, et la divinité, et la gloire, et la bénédiction." 2° Rep.) Et pour les Saints de l'Ancien Testament comme pour ceux du Nouveau, la voie de la sanctification a toujours été celle de la tribulation, ainsi que l'affirmait Judith aux habitants de Béthulie : "Ils doivent se souvenir comme notre Père Abraham a été tenté et éprouvé par de nombreuses tribulations pour devenir l'ami de Dieu. Et de même tous ceux qui ont été agréables à Dieu ont dû demeurer fidèles au milieu de beaucoup d'épreuves" (Jdt VIII, 22-23). Et, en leur indiquant le moyen de profiter de leur extrême détresse, elle leur donnait les raisons de cette volonté d'en-haut : "Ne nous révoltons donc pas pour les maux que nous endurons ; mais, considérant combien ces châtiments que le Seigneur nous inflige comme à ses serviteurs, sont inférieurs à nos péchés, soyons bien convaincus qu'Il nous les envoie pour nous corriger et non pour nous perdre." (Ibid. 26-27) - Acceptons donc la loi providentielle nous obligeant, pour arriver à l'union divine, à nous assouplir au bon plaisir de notre Père des cieux dans la douleur et dans les sacrifices : Quod si extra disciplinam estis, cujus participes facti sunt omnes, ergo adulteri et non filii estis. ("Si vous n'étiez point châtiés, comme tous les autres l'ont été, c'est que vous seriez des bâtards et non des enfants légitimes" Hb XII, 8).

    [...] Ce serait nous faire une faveur périlleuse que de nous admettre aux intimités de l'oraison et de nous fixer sur la colline de l'encens avant de nous avoir éprouvés sur la montagne de la myrrhe, où l'âme se purifie des principes de corruption qu'elle porte encore en elle. - Admirons cette conduite de l'infinie Sagesse, et remercions-La de l'amour qu'Elle nous témoigne, en renouvelant ainsi les vases de nos coeurs avant d'y verser le vin nouveau, qui, sans cela, les ferait éclater.

    O Marie, qui portiez continuellement sur votre coeur comme un bouquet de myrrhe, le souvenir de la Passion de Jésus, faites que nous trouvions dans le culte de sa Croix, la force d'être doux à la souffrance ! »

    Méditations Cartusiennes pour tous les jours de l'année (Mercredi de la 2e semaine après l'Octave de Pâques), par un Chartreux, T.II, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, Sussex, 1921.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Prière : saint Silouane

    « Où es-Tu ô ma Lumière et ma Joie ?
    Le parfum de ton passage est resté dans mon âme et j'ai soif de Toi !
    Mon coeur est sans courage et rien ne me donne de joie.
    Je t'ai attristé et Toi Tu m'as caché ta face.
    Mon coeur t'aime, aussi te désire-t-il et te cherche-t-il en pleurant.
    Tu as orné le ciel d'étoiles, l'air de nuages, la terre de fleuves et de riants jardins ;
    mais c'est Toi et Toi seul que j'aime, et non le monde si beau soit-il.
    C'est Toi que je désire, Seigneur.
    Je ne puis oublier ton regard tranquille et doux ;
    je t'en supplie avec des larmes :
    viens, pénètre en moi et purifie-moi de mes péchés.
    Toi qui, du haut de ta gloire, jettes un regard ici-bas,
    Tu sais bien la ferveur du désir de mon àme.
    Ne m'abandonne pas, exauce ton serviteur qui crie, comme le prophète David :
    "Pardonne-moi, mon Dieu, selon ta grande miséricorde." »

    Saint Silouane l'athonite, moine russe du Mont Athos (1866-1938), Ecrits spirituels.

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  • 15 février : Toute l'année avec les Pères...

    Le jeûne (suite)

    « Mes frères, il y a trois actes en lesquels la foi se tient, la piété consiste, la vertu se maintient : la prière, le jeûne, la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu'un. En effet, le jeûne est l'âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise, les trois ne peuvent se séparer.
    Celui qUi pratique le jeûne doit comprendre l'affamé, il doit sympathiser avec l'homme qui a faim, s'il veut que Dieu sympathiqe avec sa propre faim. Offre à Dieu ta vie, offre l'oblation du jeûne pour qu'il y ait là une offrande pure, un sacrifice saint, une victime vivante qui insiste en ta faveur et qui soit donnée à Dieu. Celui qui ne lui donnera pas cela n'aura pas d'excuse, parce qu'on a toujours soi-même à offrir. Mais, pour que ces dons soient agréés, il faut que vienne ensuite la miséricorde. Celui qui jeûne peut bien cultiver son coeur, purifier sa chair, arracher les vices, semer les vertus ; s'il n'y verse pas les flots de la miséricorde, il ne recueille pas de fruit. »

    St Pierre Chrysologue, Sermon 65 (Trad. AELF, Lectionnaire pour chaque jour de l'année, II, Solesmes / Cerf, 2005).

  • Méditation : le jeûne

    « Nous ne devons pas seulement surveiller notre régime alimentaire, il faut éviter pareillement tout autre péché et jeûner aussi bien de la langue que du ventre, en nous abstenant de la médisance, du mensonge, du bavardage, des injures, de la colère, en un mot de toute faute qui se commet par la langue. Il nous faut également pratiquer le jeûne des yeux, en ne regardant pas de choses vaines, en évitant la parrhesia de la vue, en ne dévisageant personne impudemment. Il faut interdire aux mains et aux pieds toute action mauvaise. Pratiquant ainsi le jeûne agréable (à Dieu), comme dit Saint Basile, en nous abstenant de tout le mal qui se commet par chacun de nos sens, nous approcherons du saint jour de la Résurrection, renouvelés, purifiés et dignes de participer aux saints Mystères. »

    Dorothée de Gaza, Instructions XV (Des saints jeûnes, 164), in "Oeuvres spirituelles", Sources chrétiennes n°92, Editions du Cerf, 1963.

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    Crédit photo : © 2013 François-Noël Masson

  • Méditation : la maladie

    « C'est le Jansénisme qui prétend que la maladie est l'état naturel du chrétien. L'Eglise nous fait prier pour obtenir la santé de l'sprit et du corps, parce que la maladie est un désordre. Mais ce désordre temporaire est à peu près inévitable. Il annonce la mort et la corruption de notre corps.
    Puisque nous sommes tous malades, une ou plusieurs fois dans la vie, il importe de savoir que la maladie nous met dans un état de moindre résistance morale. L'égoïsme du malade se manifeste par la mauvaise humeur et par l'esprit tyrannique. Tous les défauts naturels, couverts dans la santé par la volonté qui s'exerce librement, rompent les digues déconsolidées et s'étalent. Il faut le savoir et se préparer d'avance à un effort supplémentaire de vigilance.
    Le chrétien sait, en outre, que la maladie est, en un certain sens, une grâce de Dieu qui tourne tout au bien de ses élus. C'est le commencement de la purification par laquelle nous devons passer pour pénétrer dans la lumière éternelle de Dieu. Pour le moment, l'effet de cette purification c'est de nous donner des possibilités d'ascension. Il faut sortir de la maladie meilleur qu'on n'y est entré. Pascal a écrit une prière pour demander à Dieu le bon usage de la maladie. »

    J. Calvet, La trame des jours, La Colombe, Coll. Le Rameau, Paris, 1955.

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    Le jeune malade, tableau de Ary Scheffer (1795-1858)
    Lieu de Conservation : Musée Magnin (Dijon) - © Photo RMN-Grand Palais - R. G. Ojeda

    « Seigneur,
    Vous m'aviez donné la santé pour vous servir, et j'en ai fait un usage tout profane. Vous m'envoyez maintenant la maladie pour me corriger ; ne permettez pas que j'en use pour vous irriter par mon impatience. J'ai mal usé de ma santé, et vous m'en avez justement puni : ne souffrez pas que j'use mal de votre punition. Et puisque la corruption de ma nature est telle qu'elle me rend vos faveurs pernicieuses, faites, ô mon Dieu ! que votre grâce toute-puissante me rende vos châtiments salutaires.
    Faites, ô mon Dieu, que j'adore en silence l'ordre de votre providence adorable sur la conduite de ma vie ; que votre fléau me console ; et qu'ayant vécu dans l'amertume de mes péchés pendant la paix, je goûte les douceurs célestes de votre grâce durant les maux salutaires dont vous m'affligez.
    Que je ne souhaite désormais de santé et de vie qu'afin de l'employer et de la finir pour vous, et avec vous et en vous. Je ne vous demande ni santé, ni maladie, ni vie, ni mort ; mais que vous disposiez de ma santé et de ma maladie, de ma vie et de ma mort, pour votre gloire, pour mon salut et l'utilité de l'Eglise et de vos saints, dont j'espère par votre grâce faire une portion. Vous seul savez ce qui m'est expédient : vous êtes le souverain maître, faites ce que vous voudrez.
    Faites donc, Seigneur, que tel que je sois je me conforme à votre volonté ; et qu'étant malade comme je suis, je vous glorifie dans mes souffrances... Faites que les miennes deviennent les vôtres. Unissez-moi à vous ; remplissez-moi de vous et de votre Esprit-Saint. Entrez dans mon coeur et dans mon âme, pour y porter mes souffrances, et pour continuer d'endurer en moi ce qui vous reste à souffrir de votre Passion, que vous achevez dans vos membres jusqu'à la consommation parfaite de votre Corps ; afin qu'étant plein de vous ce ne soit plus moi qui vive et qui souffre, mais que ce soit vous qui viviez et qui souffriez en moi, ô mon Sauveur : et qu'ainsi, ayant quelque petite part à vos souffrances, vous me remplissiez entièrement de la gloire qu'elles vous ont acquises, dans laquelle vous vivez avec le Père et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il. »

    Blaise Pascal, Pensées, XXXII, Prière : II-IV-XIII-XV.

  • Samedi 2 février 2013

    Présentation du Seigneur au Temple

    Calendrier liturgique

    « Malgré les nombreuses lumières qui brillent au choeur et les chants de la procession, la note dominante de la journée est grave. Dans l'atmosphère sereine et joyeuse des fêtes du temps de Noël elle apparaît comme un trait sombre qui laisse présager la Passion du Sauveur. Si, dans la vie du Christ, la Passion correspond à l'immolation de la victime, la Chandeleur en constitue l'offrande : la victime est préparée, consacrée, et, par les mains de Marie, offerte au Père céleste. Jésus et Marie sont maintenant prêts pour le sacrifice de la Croix que le prêtre Siméon annonce solennellement, ce sacrifice qui, suivant l'expression du vieillard, va percer d'un glaive le coeur de la Mère des douleurs...

    Combien la Mère de Dieu nous apparaît aujourd'hui digne de toutes les louanges ! Elle élève dans ses mains le Très Saint, l'hostie vivante Jésus, son bien, le fruit de ses entrailles ; elle Lui a préparé un corps capable de souffrir, un corps qui pourra subir d'une façon méritoire les souffrances de la Passion. Après la Présentation elle rachète l'enfant de ses propres moyens, à la seule fin de le nourrir, de l'élever jusqu'à l'âge d'homme pour en faire une victime parfaite...

    Historiquement la présentation au Temple a eu lieu le quarantième jour après la naissance du Sauveur. Mais, mystiquement, elle se renouvelle aujourd'hui à la célébration de la Sainte Messe. Alors Jésus est offert au Père céleste, et en Jésus - en Jésus par Marie - toute la communauté paroissiale devient une offrande vivante faite à Dieu. L'Evangile lui-même, qui nous raconte la joie du vieillard Siméon, devient pour nous une réalité pleine de grâces lorsque, dans la sainte communion, nous avons le bonheur de posséder notre Rédempteur. Combien sont merveilleux les mystères de notre foi !

    A la Chandeleur, les fidèles emportent chez eux, dans leur famille, le cierge béni pendant l'office. Il est le signe des grâces reçues en ce jour. Il représente le Christ ; il est le symbole de la foi, de cette foi qui prend sa source dans le sacrifice de Jésus, et, de là, vient baigner notre vie toute entière. On l'allume au moment de la prière familiale. A la campagne, on le fait brûler souvent pendant les orages. Le lendemain de la Purification, à la fête de saint Blaise, allons à l'Eglise recevoir la bénédiction avec les cierges consacrés la veille, pour être protégés des maladies, en particulier du torticoli et des maladies de la gorge. Enfin, dans chaque maison chrétienne, on garde précieusement le cierge qu'on allume un jour à notre lit de mort, ce cierge dont la vertu et la lumière nous préservent des ténèbres de la perdition.

    Qu'une lumière éclaire et réchauffe notre vie et notre mort : Jésus-Christ ! »

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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    Fra Bartolomeo : La Présentation au Temple

  • Méditation : regarder Dieu...

    Pensez à Celui qui habite en vous, dont vous êtes le temple [...]. Petit à petit l'âme s'habitue à vivre en sa compagnie, elle comprend qu'elle porte en elle un petit ciel où le Dieu d'amour a fixé son séjour. Alors c'est comme une atmosphère divine en laquelle elle respire [...]. Ne vous dites pas que cela n'est pas pour vous, que vous êtes trop misérable, car c'est au contraire une raison de plus pour aller à Celui qui sauve. Ce n'est pas en regardant cette misère que nous serons purifiés, mais en regardant Celui qui est toute pureté et sainteté. »

    Bse Elisabeth de la Trinité, in 1000 paroles de saintes (571), Editions de l'Oeuvre, Paris, 2012.

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  • 30 novembre : Prière

    « O très doux Jésus, qui êtes venu dans le monde pour donner à toutes les âmes la vie de votre grâce, et qui, pour la conserver et la nourrir en elles, vous offrez vous-même, chaque jour, dans l'auguste sacrement de l'Eucharistie, comme le remède efficace de leurs infirmités et comme l'aliment divin destiné à soutenir leur faiblesse : nous vous en supplions humblement, daignez répandre sur elles votre Esprit-Saint ; qu'il les remplisse, afin que, si elles sont en état de péché mortel, elles se convertissent à vous et recouvrent la vie de la grâce, perdue par leurs fautes ; et pour celles qui, par votre secours, vous sont déjà unies dans la charité, qu'elles s'approchent dévotement chaque jour, quand il leur sera possible, de votre Table céleste, qu'elles y prennent l'antidote de leurs fautes vénielles journalières et alimentent en elles la vie de votre grâce, et qu'ainsi, purifiées toujours davantage, elles obtiennent enfin la béatitude éternelle dans le Ciel. Ainsi soit-il. »

    L. Maury, Heures Saintes et Prières Eucharistiques (Prière du Triduum Eucharistique), P. Lethielleux, Paris, 1941.

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  • 8 novembre : Méditation

    « Dieu est là, présent en nous ! Il habite en nous. "Ce Dieu, objet de nos dévotions, n'est pas un être abstrait, dit le P. Joret ; c'est quelqu'un, un être personnellement vivant au centre de notre âme. Oui, bien vivant, mais c'est au nombre de Trois qu'Il vit personnellement." (P. Joret, "Recueillements") La Sainte Trinité, qui demeure en nous, nous appelle à entrer dans son intimité et à participer dès ici-bas à sa vie par des relations spéciales avec chacune des divines Personnes.
    Il faut penser à cette inhabitation des Trois en nous, méditer ce dogme de notre foi pour en obtenir une conviction profonde, entraînante. Dans la mesure où nous sommes pénétrés de cette vérité que notre vie intérieure tout entière se déroule sous le regard de la Trinité, ce regard divin exerce réellement sur nous son influence.
    Son action est d'abord purifiante : car nous éviterons avec soin, non seulement tout péché mortel - qui chasserait de notre âme les Trois Personnes -, mais tout ce qui pourrait offenser la divine Majesté, et jusqu'à la moindre pensée susceptible de Lui déplaire.
    Le regard de Dieu présent en nous est sanctifiant : car nous cherchons toutes les occasions de faire plaisir à notre hôte divin. Désireux d'augmenter notre participation à la vie intime du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous nous efforçons de mettre toujours plus d'amour dans chacune de nos actions.
    Ce regard est pacifiant : la Trinité vit en nous sa vie d'amour, par amour pour nous ; que pouvons-nous craindre ? Sa présence nous apaise. Oserions-nous nous laisser dominer par nos impressions et troubler, pour ainsi dire, la paix de l'Immuable et Tranquille Trinité au dedans de nous ?
    Enfin, surtout, cette présence est unifiante. La Sainte Trinité en effet n'habite en nous que pour nous attirer vers Elle, pour nous faire participer d'une façon toujours plus intime à sa vie divine.
    Redisons avec Soeur Elisabeth de la Trinité (*) :
    "O mon Dieu, Trinité que j'adore... que je ne Vous laisse jamais seul en mon âme ; que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
    O Verbe éternel... je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ; puis à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours... O Feu consumant, Esprit d'Amour, survenez en moi, afin qu'il se fasse en mn âme comme une Incarnation du Verbe...
    Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances." (Extrait de la prière de soeur Elisabeth de la Trinité) »

    (*) : dont nous fêterons demain l'anniversaire de la Naissance au Ciel : 9 novembre 1906.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Citeaux, Sous le regard de Dieu, Editions du Cerf, Paris, 1946.

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    Source gallica.bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

  • Audience générale de ce mercredi 7 novembre 2012

    Ce mercredi, une catéchèse sur la "pédagogie du désir"

    En cette année de la Foi, ce mercredi, lors de l'audience générale Place Saint-Pierre, Benoît XVI s'est exprimé « contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd’hui » et le Pape a proposé une « pédagogie du désir », qui enseigne en premier lieu « à apprendre et réapprendre le goût des joies authentiques de la vie ». Devant quelques 20.000 personnes, le Pape a expliqué que « éduquer depuis la plus tendre enfance à apprécier les vraies joies, dans tous les domaines de l'existence, comme la famille, l'amitié, la solidarité avec ceux qui souffrent, le renoncement à soi pour les autres, l'amour pour la connaissance, pour l'art, pour les beautés de la nature », signifie « exercer le goût intérieur et produire des anticorps efficaces contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent aujourd'hui. »

    « Même les adultes, a affirmé le Pape, ont besoin de redécouvrir ces joies, de désirer des réalités authentiques, en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se retrouver embourbés. »
    « Ne jamais se contenter de ce que l'on a atteint », a encore déclaré le Pape, pour qui « seules les joies les plus vraies sont capables de libérer en nous cette saine inquiétude qui porte à être plus exigeants - vouloir un bien plus haut, plus profond - et en même temps à percevoir avec toujours plus de clarté que rien de fini ne peut combler notre cœur. »

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, "le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu", nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère. "L’homme passe infiniment l’homme", disait Pascal. L’homme est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier les membres de la Communauté de l’Arche ! Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu ! Bon pèlerinage ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 25 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !" (Lc 12, 49-53)

    « Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout moment la venue du Sauveur... Mais puisque le profit est mince, et faible le mérite, quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer, et puisque c'est l'amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur lui-même enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit : "Je suis venu jeter un feu sur la terre". Non pas, bien sûr, le feu qui détruit, mais celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or de la maison du Seigneur, en consumant le foin et la paille (1Co 3,12 sq), en dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir terrestre, oeuvre de la chair qui doit périr. C'est ce feu divin qui brûlait dans les os des prophètes, comme le déclare Jérémie : "C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os" (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit : "Un feu brûlera devant lui" (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, "qui brûle sans consumer" (Ex 3,2). Le feu du Seigneur est lumière éternelle ; à ce feu s'allument les lampes des croyants : "Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées" (Lc 12,35). Les jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. »

    Saint Ambroise, Commentaire sur l'Evangile de Luc, 7, 131-132 (Trad. SC 52 rev.).