Calendrier liturgique
(Au calendrier traditionnel : Fête du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus Christ)
(Tout le mois de juillet est consacré au « Précieux Sang »)
Litanies du Très Précieux Sang
frère - Page 2
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Mardi 1er juillet 2014
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Mercredi 2 avril 2014
St François de Paule, ermite, fondateur, confesseur
Franz Liszt : Saint François de Paule marchant sur les flots
Anne-Marie Dubois, pianoLe miracle de saint François de Paule marchant sur les flots fascinait Franz Liszt. Il avait un grand nombre de peintures le représentant, qu'il exposait en permanence sur un mur chez lui. Saint François de Paule était son saint préféré.
Franz Liszt signe, à propos de ce miracle célèbre, survenu au XVe siècle, un article dont voici un extrait condensé :
Arrivés près de la plage de Cattona, saint François de Paule et ses deux compagnons virent une barque prête à partir pour la Sicile. Saint François demanda au batelier de bien vouloir les conduire sur l'île. Ce dernier exigea le prix du passage. Mais comme les moines n'avaient pas de quoi payer, il refusa de les prendre à son bord. Témoins de la scène, des habitants, qui avaient accompagné saint François, prièrent le batelier d'embarquer ces pauvres moines, en assurant que l'un d'eux était un saint. Sa réponse fut la suivante: « Si c'est un saint, il n'a qu'à se promener sur les vagues et faire un miracle ! » Puis, sa barque s'éloigna. Sans se troubler, saint François, après avoir prié, déposa sur l'eau le manteau d'un de ses compagnons, puis, soutenant le sien au bout de son bâton, après l'avoir béni, il en fit une voile. Soutenus par une foi inébranlable, et par la grâce de Dieu, le saint et ses compagnons arrivèrent à bon port bien avant la barque du batelier. (d'après le chapitre 35 de la Vie de Saint François de Paule, par Giuseppe Miscimarra.) -
Mercredi 26 mars 2014
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Vendredi 28 février 2014
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Méditation : "si je n'ai pas la charité..."
« "Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ" (1Co 4,16 ; 11,1). Voilà la règle du christianisme dans toute sa perfection ; voilà la définition la plus exacte, la cime la plus haute, rechercher l'intérêt de tous. Ce que l'apôtre déclare en ajoutant : "Comme je le suis moi-même du Christ". En effet rien ne peut nous rendre des imitateurs du Christ comme notre zèle pour le prochain. Vous aurez beau jeûner, coucher par terre, vous étrangler, si vous n'avez pas un regard pour votre prochain, vous n'avez rien fait de grand, et quoi que vous ayez pu faire, vous demeurez encore bien loin de ce modèle... C'est qu'il ne peut pas être de vertu parfaite, si l'on ne recherche pas l'utilité d'autrui ; et c'est ce qui résulte de l'histoire de celui qui reporta le talent intact et fut livré au supplice, parce qu'il ne l'avait pas fait fructifier. Toi donc, mon frère, même si tu t'abstiens de nourriture, que tu couches par terre, que tu manges de la cendre et ne cesses de gémir, si tu es inutile au prochain, tu n'as rien fait de grand. C'était là en effet autrefois la première préoccupation des hommes grands et généreux. Considérez attentivement leur vie, et vous verrez clairement qu'aucun d'eux ne considérait son intérêt propre, que chacun d'eux au contraire ne voyait que l'intérêt du prochain ; ce qui a rehaussé leur gloire. »
St Jean Chrysostome, Homélie 25 sur la 1ère épitre aux Corinthiens (3), in M.J. Rouët de Journel s.j., "Textes ascétiques des Pères de l’Église" (n°422), Éditions Herder, Fribourg (Bade), 1947. -
Messe de dimanche à la paroisse St Thomas au sud de Rome : "qui dit du mal de son frère, le tue dans son cœur"
Hier dimanche, dans après-midi, le Pape s'est rendu à la paroisse St Thomas au sud de Rome. Il a d'abord rencontré les enfants qui ont reçu cette année le sacrement de la communion et de la confirmation avant de saluer la communauté dans la cour paroissiale, ainsi que des enfants récemment baptisés avec leurs parents, des personnes âgées, des malades, et l'association des familles d'enfants handicapés. Avant la Messe, il a confessé quelques paroissiens.
Voici quelques extraits marquants de son homélie :
"Un jour, les disciples de Jésus mangeaient du blé parce qu'ils avaient faim ; mais c'était samedi, et le samedi, on ne pouvait manger du blé", a rappelé le Saint-Père. "Les pharisiens s'empressèrent de dire : Mais regarde ce qu'ils font ! Ce qu'ils font va contre la Loi et salit l'âme, parce que cela ne respecte pas la Loi ! Et Jésus répondit : Ce que nous prenons de l'extérieur ne salit pas l'âme. Ce qui salit l'âme, c'est ce qui vient de l'intérieur, de ton cœur. Et je crois que nous ferions bien de penser aujourd'hui non pas à savoir si mon âme est propre ou sale mais de penser à ce qu'il y a dans mon cœur, ce qu'il y a dedans, que je sais avoir mais que personne ne sait. Nous dire la vérité à nous-mêmes, ce qui n'est pas facile ! Parce que nous cherchons toujours à nous couvrir lorsque nous voyons quelque chose qui ne va pas bien au-dedans de nous...qui ne sort pas. Qu'y-a-t-il dans notre cœur : Y-a-t-il de l'amour ? Réfléchissons : J'aime mes parents, mes enfants, ma femme, mon mari, les gens du quartier, les malades ?... J'aime ? Je déteste ? Je déteste quelque chose ? Parce que souvent nous trouvons de la haine, non ? J'aime tout le monde sauf celui-ci, celui-ci et celle-là. Ce n'est pas de la haine cela ? Qu'y-a-t-il dans mon cœur, du pardon ? Y-a-t-il une attitude de pardon pour ceux qui m'ont offensé ou une attitude de vengeance ?... Nous devons nous demander ce qu'il y a dedans, parce que ce qu'il y a dedans sort et fait du mal, si c'est mauvais ; et si c'est bon, cela sort et fait du bien. Il est si bon de nous dire la vérité à nous-mêmes, et d'avoir honte quand nous nous trouvons dans une situation qui n'est pas celle que Dieu veut".
Puis le Pape a évoqué l’Évangile du jour dans lequel "Jésus dit : Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras pas ! Mais moi je vous dis, qui se met en colère contre son propre frère, l'a tué dans son cœur. Et qui insulte son frère, le tue dans son cœur, qui déteste son frère, tue son frère dans son cœur ; qui dit du mal de son frère, le tue dans son cœur. Nous ne nous rendons peut-être pas compte de cela, puis nous parlons, nous cancanons sur l'un ou l'autre. Et cela c'est tuer son frère. C'est pourquoi il est important de savoir ce qu'il y a au-dedans de moi, ce qui se passe dans mon cœur. Celui qui comprend son frère, les personnes, aime parce qu'il pardonne : il comprend, pardonne et est patient".
Nous devons "demander au Seigneur deux grâces. La première est de savoir ce qu'il y a dans notre cœur...pour ne pas vivre dans l'erreur. La seconde est de faire ce bien qui est dans notre cœur et ne pas faire le mal qui s'y trouve. Et à ce sujet, n'oubliez pas que les mots tuent. Même les mauvais désirs contre l'autre tuent... Il semble que le péché de calomnie, le péché de la diffamation aient été sortis du décalogue, et parler mal d'une personne c'est pécher... Demandons au Seigneur de nous aider à vouloir le bien. Et si je ne peux pas aimer une personne, pourquoi ? Priez pour cette personne, pour que le Seigneur m'aide à l'aimer. Et ainsi nous allons de l'avant, en nous rappelant que ce qui salit notre vie c'est ce qui sort de mal de notre cœur".
Après la Messe, le Pape a salué les familles des prêtres et a rencontré le conseil pastoral.
Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.2.14) -
Angélus de ce dimanche 16 février 2014
« Chers frères et sœurs, bonjour !
L’Évangile de ce dimanche fait encore partie du "Sermon sur la montagne", la première grande prédication de Jésus. Aujourd'hui, le thème est l'attitude de Jésus par rapport à la Loi hébraïque. Il dit : "Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir" (Mt 5,17). Alors Jésus ne veut pas annuler les commandements que le Seigneur a donnés par Moïse, mais il veut les amener à leur plénitude. Et il ajoute immédiatement que cette "accomplissement" de la Loi exige une justice supérieure, un respect plus authentique. Il dit à ses disciples : "Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (Mt 5,20).
Mais qu'est-ce que "l'accomplissement" de la loi ? Et cette justice supérieure, en quoi consiste-t-elle ? Jésus lui-même nous répond avec quelques exemples. Jésus était pratique, il parlait toujours avec des exemples pour se faire comprendre. Il commence par le cinquième commandement du Décalogue : "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : "Tu ne tueras point" ; ... Mais moi je vous dis : celui qui est en colère contre son frère en répondra au tribunal" (v. 21-22). Par cela, Jésus nous rappelle que même les mots peuvent tuer ! Quand vous dites d'une personne qu'elle a la langue d'un serpent, qu'est-ce que ça veut dire ? Que ses paroles tuent ! Par conséquent, non seulement on ne doit pas porter atteinte à la vie des autres, mais il ne faut pas verser sur lui le poison de la colère et le frapper avec la calomnie. Et même dire du mal de lui. Et nous arrivons aux bavardages : les bavardages même peuvent tuer, parce qu'ils tuent la réputation des gens ! C'est mauvais de dire du mal des autres ! Au début, cela peut sembler quelque chose d'agréable, même amusant, comme sucer un bonbon. Mais à la fin, tout cela remplit le cœur d'amertume, et même nous empoisonne. Je vous dis la vérité, je suis convaincu que si chacun d'entre nous décidait d'éviter les bavardages, à la fin il deviendrait saint ! C'est un beau chemin ! Voulons-nous devenir des saints ? Oui ou non ? [Place : Oui !] Voulons-nous vivre attachés aux bavardages comme d'habitude ? Oui ou non ? [Place : Non !] Alors nous sommes d'accord : on arrête les bavardages ! Jésus offre à ceux qui le suivent la perfection de l'amour : un amour dont la seule mesure est de ne pas avoir de mesure, d'aller au-delà de tout calcul. L'amour du prochain est une attitude tellement fondamentale que Jésus affirme même que notre relation avec Dieu ne peut pas être sincère si nous ne voulons pas faire la paix avec notre prochain. Il dit : "Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère" (vv. 23-24). Par conséquent, nous sommes appelés à nous réconcilier avec nos frères avant de manifester notre dévotion au Seigneur dans la prière.
De tout cela, il est clair que Jésus ne donne pas seulement de l'importance à l'observance de la discipline et à la conduite extérieure. Il va à la racine de la Loi, en mettant par-dessus tout l'accent sur l'intention et sur le cœur de l'homme, d'où proviennent nos actions bonnes ou mauvaises. Pour obtenir des comportements bons et honnêtes les règles juridiques ne suffisent pas, mais nous devons avoir des motivations profondes, expression d'une sagesse cachée, la Sagesse de Dieu, qui peut être accueillie grâce au Saint-Esprit. Et nous, par la foi dans le Christ, nous pouvons nous ouvrir à l'action de l'Esprit, qui nous rend capables de vivre l'amour de Dieu.
À la lumière de cet enseignement, chaque précepte révèle sa pleine signification comme une exigence de l'amour, et tous se rejoignent dans le plus grand commandement : aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même. »
Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. -
Vendredi 31 janvier 2014
St Jean Bosco, confesseur
Calendrier liturgique -
Méditation : "Que ta volonté soit faite"
« "Que ta volonté soit faite." Telle doit être la règle de la vie chrétienne, ordonnant la journée du matin jusqu’au soir, le cours de l’année, la vie entière : unique préoccupation du chrétien. Tous les autres soucis, le Seigneur les assume.
Un seul, toutefois, demeure aussi longtemps que nous vivons. Objectivement, nous ne sommes pas définitivement assurés de demeurer toujours dans les voies du Seigneur. Comme nos premiers parents ont pu tomber de la famille de Dieu dans le camp des rebelles, ainsi chacun de nous se tient toujours sur la corde raide entre le néant et la plénitude de la vie divine. Et, tôt ou tard, nous en ferons subjectivement l’expérience.
Dans l’enfance de la vie spirituelle, alors que nous avons tout juste commencé de nous abandonner à la conduite de Dieu, nous savons qu’une main très ferme et très forte nous dirige ; et ce que nous devons faire ou abandonner nous apparaît en pleine clarté. Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Celui qui appartient au Christ doit vivre toute la vie du Christ. Comme Lui il atteindra l’âge adulte et, un jour, entrera dans le chemin de la Croix, qui, par Gethsémani, conduit au Golgotha. Et toutes les souffrances qui nous atteignent extérieurement ne sont rien en comparaison de la nuit obscure de l’âme lorsque la lumière divine ne l’éclaire plus et que la voix du Seigneur ne se fait plus entendre. Dieu est là, mais il est caché et se tait.
Pourquoi en est-il ainsi ? Ce sont les mystères de Dieu que nous abordons et ils ne se laissent pas entièrement pénétrer. Nous ne pouvons que commencer à les contempler.
Dieu s’est fait homme pour nous donner de participer de nouveau à sa vie. Participation qui était au principe et qui est l’ultime fin. Mais dans l’intervalle, nous avons à vivre. Le Christ est à la fois Dieu et Homme, et qui veut partager sa vie doit prendre part à sa vie divine et à sa vie humaine. La nature humaine qu’Il revêtit Lui donna la possibilité de souffrir et de mourir. La nature divine qu’Il possède de toute éternité confère à sa souffrance et à sa mort une valeur infinie et une force rédemptrice. La souffrance et la mort du Christ continuent dans son Corps mystique et en chacun de ses membres. Tout homme doit souffrir et mourir. Mais s’il est membre vivant du Christ, sa souffrance et sa mort reçoivent alors, de la divinité du Chef, une puissance de rédemption. C’est la raison objective pour laquelle tous les saints ont appelé la souffrance. Il ne s’agit pas là d’un désir morbide. Ce qui, au regard de l’intelligence naturelle, apparaît presque comme une perversion, se révèle pourtant, dans la lumière du mystère de la Rédemption, comme la raison la plus haute.
Ainsi lié au Christ, le chrétien demeure inébranlé même dans la nuit obscure où Dieu lui paraît lointain et où il se croit abandonné ; et peut-être la Providence divine lui impose-t-elle ce supplice afin qu’un de ses frères, effectivement prisonnier de l’erreur, soit délivré.
Disons-nous aussi : "Que ta volonté soit faite", même au cœur de la plus sombre nuit. »
Édith Stein (Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix, 1891-1942), Le mystère de Noël, Éditions de l’Orante, 1955. -
Jeudi 16 janvier 2014
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Vendredi 10 janvier 2014
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Mardi 17 décembre 2013
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Méditation : de la difficulté de prier...
« Quiconque veut prier connaîtra la fatigue, les distractions, le dégoût, le vertige devant les exigences évangéliques. A travers tout cela se fera l'apprentissage du "sens du mystère" : du "sens de Dieu" et du "sens de l'homme" tout à la fois.
La prière n'est pas un jeu d'enfant, tout en étant patient cheminement dans "l'esprit d'enfance", tranquille confiance en plus grand que soi.
Nul ne peut prier, sinon Dieu lui-même dont les pensées deviennent en nous nos pensées. "Nul ne peut crier Père, ni reconnaître Jésus comme Seigneur si l'Esprit ne le fait en lui". Ainsi parle saint Paul.
Et l'Esprit ne peut parler que dans un cœur de pauvre : un cœur sans orgueil renonçant à la satisfaction de soi que la réussite dans la prière pourrait nourrir.
Que se réjouissent donc ceux qui ne savent pas prier ; nous en sommes tous ! Mais ce qui nous est demandé, c'est d'accepter cette incapacité dans l'espérance, c'est-à-dire de ne pas nous y résigner.
Cette acceptation espérante nous gardera sur le chemin d'une constante conversion, où devront sans cesse se refaire la disponibilité à l'égard de Dieu et l'accueil au prochain : les deux sont liés comme sont liées la difficulté de prier et la difficulté de rencontrer son frère. »
Robert Guelly, Présence de Dieu (ch. 2, 6), Coll. "Vivre et croire", Casterman, 1970. -
Un mois avec Marie - Neuvième jour
UN MOIS AVEC MARIENEUVIÈME JOUR
Sauvons les pauvres pécheursComment aimer Dieu en vérité sans aimer ses frères, surtout les pécheurs, et sans travailler selon ses possibilités, à les rapprocher du Seigneur ?...
Songer à eux c'est également penser à nous, car si, par la Communion des Saints, la vertu de chacun profite à tous les fidèles ; par la solidarité humaine, le flot débordant des iniquités attire au monde entier des guerres, des révolutions, des calamités qui atteignent à la fois les innocents et les coupables.
Et puis, ne dit-on pas : « Qui sauve l'âme de son frère sauve la sienne » ?
Notre seul intérêt personnel nous pousserait donc à lutter contre le péché et à nous efforcer de convertir les pécheurs...
D'autres motifs plus élevés, plus purs se joignent à celui-ci :
« Voulez-vous souffrir pour la conversion des pécheurs ? » nous demande la Vierge bénie. Pourrions-nous le lui refuser ?...
Son Cœur maternel chérit les pauvres égarés. Ils ont coûté si cher à son Jésus ! ...et à Elle-même !...
« Debout au pied de la Croix » (1), Reine des martyrs, c'est en unissant son sacrifice à l'immolation sanglante de son « Fils du Ciel », qu'elle est devenue leur Mère.
Elle ne peut se résoudre à les voir errer dans les pâturages empoisonnés comme brebis perdues, chancelant sur le bord de l'abîme éternel. Et son amour nous demande de partager ses sentiments :
« Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs ? »
Invitation qui fait écho à la maxime évangélique :
« Aimez-vous les uns les autres comme je Vous ai aimés » (2).
Et à cette autre parole, adressée par Notre-Seigneur à une âme privilégiée : « La soif que j'éprouve de sauver le plus grand nombre d'âmes possible m'en fait chercher de généreuses que je puisse associer à mon œuvre d'Amour » (3).
Les âmes égarées ne se sauvent pas si l'on ne fait rien pour elles. Le Christ, notre divin Modèle, a prié, souffert pour leur salut ; Marie a partagé ses sacrifices : sachons les imiter.
Personne ne peut imaginer la puissance d'une âme juste sur le Cœur de Dieu en faveur d'autres âmes.
« Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels », déclarait le Sauveur à sainte Marguerite-Marie. Qu'une surnaturelle tendresse nous incline vers tous nos frères. Les plus coupables sont ceux qui ont le plus grand besoin de notre compassion et de notre secours.
Répandons d'abord le bienfait du bon exemple. Sachons nous faire tout à tous par une aimable et serviable charité. Glissons un bon conseil lorsqu'il est à propos.
Mais surtout, armons-nous de prière, de pénitence. Offrons nos travaux, nos bonnes œuvres, nos communions, nos fatigues et nos épreuves pour les malheureux pécheurs.
Ne cessons point de les confier à notre Mère du Ciel, en la priant de nous aider à leur faire du bien et à les convertir.
PRIÈRE
Multipliez, ô Marie ! multipliez sans cesse les traits de votre bonté admirable pour tant d'aveugles et d'insensés qui courent à leur malheur éternel. Vous êtes la Reine des miracles, faites-en-des enfants soumis et dociles. Ils vous loueront et béniront à jamais, avec Jésus, votre Fils, durant les siècles des siècles.
Refugium peccatorum, ora pro nobis. Ainsi soit-il.
Marie, Mère de grâce, Mère de Miséricorde, protégez-nous contre l'ennemi et recevez-nous à l'heure de la mort.
(300 j. - plénière une fois le mois.)
(1) Stabat.
(2) Joan. XIII, 34.
(3) Notre-Seigneur à B.-C. Ferrero.
Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g. -
Méditation : le salut de nos frères
« Que signifie donc donner son âme pour ses amis ? Quelle est la mesure suprême de l'amour sacrificiel ? Au-delà des indications particulières de l’Évangile, c'est l’œuvre entière du Christ sur la terre qui nous donne la réponse. "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique." Le Christ nous appelle à ce même amour. On ne peut suivre le Christ sans participer, ne serait-ce qu'un minimum, à cet exploit du sacrifice d'amour.
Le disciple du Christ, c'est celui qui aime le monde, donne son âme pour autrui, accepte même d'être séparé du Christ pour le salut de ses frères. A l'inverse, l'homme qui suit le chemin de l'égoïsme, fut-il sacré, ne s'occupe que de son propre salut, ne se sent pas responsable de la souffrance et du péché du monde ; celui-là n'entend pas ce que dit le Seigneur, et ne comprend pas pourquoi le Christ a assumé le sacrifice du Golgotha.
Certes il n'est pas rare que ceux qui suivent la voie du salut individuel s'adonnent à certaines pratiques en apparence vertueuses : nourrir les vagabonds, assister les pauvres, etc. Mais ils ne le font que comme un entrainement ascétique, un exercice utile à leur propre âme. Or ce n'est évidemment pas ce genre d'amour que l’Évangile nous enseigne, et ce n'est pas dans un tel exercice que le Christ fut crucifié.
L'amour du Christ dont nous héritons est un authentique amour sacrificiel, c'est le don total de l'âme, non pour la retrouver avec des intérêts à mon profit, mais pour le bénéfice unique du prochain en qui se révèle, par la grâce même de ce don d'amour, l'image de Dieu.
Mais attention. Ce que nous venons de dire ne signifie pas qu'il faille raisonner ainsi, puisque le Christ nous a donné la certitude que nous le rencontrons dans chaque pauvre, témoignons de l'amour à celui qui sous l'apparence de la pauvreté n'est en réalité autre que le Roi céleste, qui ne gaspillera pas nos dons mais nous les rendra au centuple. Non. Si le Christ est bien présent et souffre bien en lui, le pauvre, le malheureux, n'en est pas moins réellement lui-même, dans la réalité de sa pauvreté et de sa misère. Nous devons accueillir le pauvre au nom de l'amour du Christ, non parce que nous obtiendrons ainsi une récompense, mais parce que l'amour sacrificiel du Christ nous embrase, que nous nous unissons au Christ dans cet amour, que nous participons à sa souffrance sur la croix, que nous souffrons non pour notre purification et notre salut, mais réellement pour l'autre, le pauvre, le malheureux, pour que nos souffrances allègent les siennes.
Nous ne pouvons pas aimer sacrificiellement en notre propre nom, mais seulement au nom du Christ, au nom de l'image de Dieu qui se révèle à nous dans chaque homme. »
Mère Marie Skobtsov (1891-1945), Le sacrement du frère, Préface d'Olivier Clément - Biographie spirituelle par Hélène Arjakovsky-Klépinine - Le sel de la terre, Pully, 1995. -
Mercredi 2 octobre 2013
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Lundi 12 août 2013
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Méditation : "Aimez vos ennemis..."
« Dieu est amour (1 Jn 4,8). Il nous a donné le commandement de nous aimer les uns les autres et même nos ennemis ; et c'est le Saint-Esprit qui nous enseigne cet amour. Garde la paix de l'Esprit-Saint et ne la perds jamais pour des futilités. Si tu fais de la peine à ton frère, tu affliges ton propre coeur ; si tu fais la paix avec ton frère, le Seigneur te donne infiniment plus... N'est-ce pas le Seigneur lui-même qui a dit : "Le Royaume de Dieu est en vous" ? (Lc 17,21) C'est maintenant que commence la vie éternelle, c'est maintenant que nous jetons également la semence des tourments éternels. Je vous en prie, mes frères, faites-en la preuve ! Si quelqu'un vous offense, vous calomnie, vous enlève ce qui vous appartient, et même s'il est un persécuteur de la sainte Eglise, priez Dieu et dites : "Seigneur, nous sommes tous tes créatures, aie pitié de tes serviteurs et amène leur coeur à la pénitence." Alors tu sentiras la grâce dans ton âme. Certes, au début, tu dois t'efforcer d'aimer tes ennemis ; mais le Seigneur voyant ta bonne volonté t'aidera en toutes choses et l'expérience elle-même t'indiquera le chemin. Qui, par contre, médite de mauvaises choses contre ses ennemis ne peut pas posséder l'amour et connaître Dieu. »
Saint Silouane (1866-1938), Ecrits, Abbaye de Bellefontaine, 1994. -
"Si quaeris miracula"
Groupe vocal 'Famiglia Sala'
Cette prière de louange à saint Antoine fut composée par Frère Giuliano da Spira (elle est parfois attribuée, à tort, à St Bonaventure). Le Répons fait partie de l'Officium rhytmicum s. Antonii daté de 1233, chanté à la Basilique Saint-Antoine à Padoue, et tous les mardis dans de nombreuses églises du monde entier.« Si quaeris miracula,
Mors, error calamitas,
Daemon, lepra fugiunt,
Aegri surgunt sani.
Si vous voulez des miracles,
la mort, l'hérésie, les calamités,
le démon, la lèpre sont mis en fuite,
les malades se lèvent guéris.
Ant: Cedunt mare, vincula,
Membra resque, perditas;
Petunt et accipiunt
Iuvenes et cani.
La mer s'apaise,
les chaînes tombent des mains des captifs;
les jeunes gens et les vieillards demandent et obtiennent l'usage de leurs membres
et le recouvrement des choses perdues.
Pereunt pericula,
Cessat et necessitas:
Narrent hi qui sentiunt,
Dicant Paduani.
Les dangers cessent,
les nécessités n'existent plus;
que ceux qui ont éprouvé ses bienfaits, les racontent,
que les habitants de Padoue les redisent.
Ant: Cedunt mare, vincula...
La mer s'apaise...
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.
Gloire soit au Père et au Fils et au Saint-Esprit. »
(partition) -
Samedi 8 juin 2013
Coeur Immaculé de Marie
Calendrier liturgiqueEn ce jour, fleurissons notre coin prière ou rendons-nous dans une église devant une statue de Marie et renouvelons notre consécration au Cœur Immaculé de Marie :
« Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous nous consacrons à votre Cœur Immaculé pour être pleinement offerts et consacrés au Seigneur. Par Vous, nous serons présentés au Christ, votre Fils et Fils unique de Dieu, et, par Lui et avec Lui, à son Père Eternel. Nous marcherons à la lumière de la foi, de l’espérance et de l’amour pour que le monde croie que le Christ est l’envoyé du Père dont Il est venu nous transmettre la parole. Nous serons nous aussi ses envoyés afin de le faire connaitre et aimer jusqu’aux confins de la terre. Ainsi, sous la maternelle protection de votre Cœur Immaculé, nous serons un seul peuple avec le Christ qui nous a acquis par sa Mort, témoins de sa Résurrection, et par Lui offerts au Père pour la gloire de la Très Sainte Trinité, que nous adorons, louons et bénissons. Ainsi soit-il. »
(Prière de Fatima)