Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

église - Page 10

  • Un mois avec Marie - Douzième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DOUZIÈME JOUR
    Pénitence, pénitence !

    Notre Dame de FatimaLe 19 septembre 1846, Notre-Dame apparaissait à Mélanie et à Maximin de La Salette. Son beau visage était baigné de larmes :

    « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, dit-Elle, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils ; il est si lourd, si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Jamais vous ne pourrez reconnaître les peines que je me donne pour vous. »
    Ce qui appesantit si fort le bras du Seigneur, que notre céleste Mère ne peut plus nous préserver de ses coups, ce sont les jurons, les blasphèmes, la violation du repos dominical et des lois du jeûne, de l'abstinence, le mépris de la Messe, le dimanche surtout, tous les péchés de la chair, de l'orgueil, de la vanité, etc...
    « Je hais le péché et l'ai en exécration » (1), déclare le Seigneur par son prophète.
    Le 11 février 1858, l'Immaculée renouvelle à Bernadette ses avertissements : « Pénitence, pénitence ! » redit-elle.
    Célestes avis tombés dans une terre ingrate : le flot des iniquités monte, monte toujours... La Grande Guerre passe sans provoquer l'amendement.
    La Vierge au grand Cœur maternel se montre en 1917 à Fatima. Elle insiste de nouveau sur la nécessité pressante de changer de vie et de faire pénitence :
    « La guerre (de 1914-18) va finir vite. Mais si l'on ne cesse d'offenser le Seigneur, il ne s'écoulera pas un long temps avant qu'une autre, pire, commence... A cause de ses nombreux péchés, le monde sera bientôt châtié par la guerre, la famine, les persécutions contre l'Église et le Saint-Père... »
    Il ne tenait qu'à nous d'éviter les malheurs annoncés, mais les esprits étaient faussés, les cœurs pervertis, les volontés aveulies. Ce fut partout une effrayante recrudescence du mal.
    Alors, la guerre se déchaîne, atroce, en Espagne d'abord, puis en d'autres pays. La conflagration devient à peu près universelle. Presque seul, le Portugal demeure un oasis de paix, parce qu'il s'est montré docile aux avis de Notre-Dame.
    Instruits par la souffrance, hâtons-nous de l'imiter. Notre Mère nous y invite ; notre Mère dont le Cœur, navré de nos malheurs, est inlassable dans ses interventions miséricordieuses.
    Même à présent, si nous savons nous ressaisir, écouter le céleste Message, fuir le péché et faire pénitence, le châtiment pourra être très adouci et rapidement terminé.
    Que la crainte et l'amour s'unissent pour nous y décider : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous » (2), nous dit le divin Maître.
    « C'est dans la conscience individuelle que doit s'élaborer le redressement national et mondial. »
    Demandons-nous donc chacun, loyalement, devant Dieu, si nous acceptons avec résignation les douleurs qui nous atteignent et si nous accomplissons courageusement tous les devoirs que la situation impose plus impérieusement que jamais aux âmes qui veulent vivre de la foi et de la charité.
    Le péché qui se multiplie, le règne de l'égoïsme et de la sensualité chez un trop grand nombre de chrétiens sont parmi les causes profondes de l'immense épreuve de l'humanité, aussi ne peut-on travailler efficacement au retour de la paix et de l'amour fraternel parmi les hommes sans s'attacher à une réforme énergique de soi-même, à une prière plus fréquente et plus fervente, à une générosité plus grande dans l'esprit de pénitence et de réparation.
    N'oublions pas, n'oublions jamais que les exigences spirituelles et morales d'une vie vraiment chrétienne demeureront toujours les conditions sine qua non de la tranquillité dans l'ordre, c'est à-dire de la paix et de la prospérité de notre cher pays.
    Marie n'a jamais failli à aucun de ses devoirs.
    Puisons dans le Cœur de notre Mère admirable les nobles audaces et les saintes énergies qui feront de nous de véritables chrétiens et d'excellents français.

    PRIÈRE (Sub tuum)

    Nous avons recours à votre protection, sainte Mère de Dieu, ne rejetez pas les prières que nous Vous adressons dans nos besoins ; mais délivrez-nous toujours de tous les dangers, ô Vierge glorieuse et bénie.

    Marie, notre Espérance, ayez pitié de nous.
    (300 j. - Pie X, 1906)

    (1) Psaumes.
    (2) Luc XIII, 3.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Le combat de l'Église contre l'avortement

    L’Église catholique s'est toujours battu pour la Vie et par conséquent contre l'avortement et contre l'euthanasie. Paul Aventin présente dans son nouvel ouvrage le "combat de l'Église contre l'avortement" :

    le-combat-de-l-eglise-contre-l-avortement.jpgDepuis les années 70, la libéralisation de l'avortement n'a jamais cessé son extension, c'est la norme dans de nombreux pays. Le nombre d'enfants avortés est estimé à environ deux milliards d'individus en 40 ans. C'est de loin la première cause de mortalité au monde. Pourtant, de nombreuses civilisations et cultures s'y sont toujours opposées comme c'est le cas de l'Église catholique depuis le début de l'ère chrétienne. À une époque où les catholiques vivent dans un environnement préjudiciable au respect de la vie naissante, l'avortement est parfois devenu « toléré » aux yeux de certains. L'inacceptable ne peut cependant devenir acceptable et c'est ce que rappelle inlassablement l'Église depuis les dernières décennies. L'histoire des saints/bienheureux mais également les interventions des papes, particulièrement au XXe siècle, interpellent et expliquent les raisons pour lesquelles l'élimination d'un enfant non né reste un homicide.

    Pourtant, la pensée catholique n'a pas permis d'endiguer le fléau de l'avortement, l'opinion publique occidentale le considérant souvent comme une avancée médicale et un confort auquel elle ne souhaite pas renoncer malgré la popularité d'un Jean-Paul II ou d'une mère Térésa qui ne sont toujours pas entendus sur ces sujets. La détérioration des conditions socio-économiques ou familiales ainsi que l'uniformisation des modes de vie et de pensée participent sous forme de pressions convergentes au choix de l'avortement. Si sur le plan humain tout semble avoir été réalisé et tout semble avoir échoué, l'Église et plus particulièrement le pape dispose d'élever au rang de martyrs les enfants avortés au nom du rejet de la vérité annoncée par l'Église ; à savoir que la vie d'un être humain débute dès la fécondation et non après une période hypothétique de gestation que les législateurs de chaque pays se plaisent à définir selon les intérêts de certains lobbies. S'il est vrai que la Miséricorde Divine s'applique aussi aux enfants non nés et non baptisés, L'Église ne précise pas encore de quelle manière… Ne serait-ce pas sa mission sous le règne du pape François ?
    Outre les arguments théologiques et politiques, sont présentées un ensemble de prières proposées par l'Église catholique, d'une part pour redonner l'espérance qu'un jour l'avortement soit perçu pour ce qu'il est : un manque d'amour envers son prochain, envers les plus vulnérables que sont les enfants à naître ; d'autre part pour venir en aide à ceux qui ont vécu l'avortement, à ceux qui se posent la question de garder un enfant en gestation ou encore aux enfants avortés qui doivent pouvoir accéder à la béatitude éternelle.

    208 pages - 14,9 x 21cm - 15 € aux éditions Bénédictines.

  • Audience générale de ce mercredi 9 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin sous la pluie Place St Pierre, le Pape a traité de la catholicité et de l'être catholique. Pour ce, il a développé trois réflexions à partir du mot grec 'Katholòn' signifiant 'totalité'. "L’Église est catholique, a-t-il dit, car elle constitue l'espace dans lequel la foi est intégralement annoncée et où le salut apporté par le Christ est offert à tous... Chacun de nous trouve dans l’Église ce dont il a besoin pour croire, vivre chrétiennement, devenir saint et avancer quelque soit le lieu et le temps... L’Église est catholique parce qu'elle est universelle, diffuse de par le monde pour annoncer à tout homme l’Évangile. Elle n'est pas une élite, elle n'est pas fermée et s'adresse à l'humanité toute entière. Cette unique Église est présente jusque dans les plus petites expressions ecclésiales... Elle embrasse une variété de peuples professant la même foi, se nourrissant de la même Eucharistie, servis par les mêmes pasteurs... L’Église est catholique parce qu'elle est une demeure d'harmonie, où unité et diversité se conjuguent pour être richesse". Pour exécuter une symphonie, les instruments doivent jouer à l'unisson, chacun dans son registre, mais sous la direction d'un chef d'orchestre qui créé l'unité harmonique de toutes ces diversités. L'harmonie ne détruit pas le timbre particulier des divers instruments. Dans le grand orchestre de l’Église "nous sommes tous égaux malgré notre diversité. Il n'y a ni conflit ni contraposition...dans une harmonie qui vient de l'Esprit. Lui qui est l'harmonie même est le véritable Maestro. C'est à lui qu'il nous fait demander de vivre en harmonie, dans l'acceptation de l'autre et de la diversité afin de ne pas tomber dans l'uniformité. Prions donc l'Esprit pour qu'il nous rende toujours plus catholiques !".

    Après sa catéchèse, le Pape François a salué les divers groupes, et en particulier les évêques alexandrins d’Éthiopie et Érythrée, auxquels il a redit sa solidarité spirituelle face aux nombreuses victimes de Lampedusa provenant de leurs pays. Saluant ensuite les pèlerins francophones, il a encouragé les évêques d'Afrique du nord à consolider les rapports fraternels avec les musulmans. Aux fidèles des diocèses de Mostar-Duvno et Trebinje-Mrkan (Bosnie - Herzégovine), il a dit qu'être catholiques dans une société multi-ethnique et multi-confessionnelle impliquait d'aimer chacun à l'instar de Jésus : Faites bénéficier votre pays de cet amour. Enfin, le Saint-Père a rappelé aux fidèles de langue arabe qu'il y a un an Benoît XVI s'était rendu au Liban pour signer l'exhortation post synodale sur l’Église au Proche et Moyen Orient, et que c'est son prédécesseur qui après ce voyage a fait ajouter l'usage de l'arabe aux audiences générales afin de manifester aux chrétiens de ces régions la solidarité de l’Église universelle. Pour conclure, il a appelé l'assemblée toute entière à prier pour la paix régionale, en Syrie et en Irak, en Égypte, au Liban, et dans toute la Terre Sainte qui a donné le jour au Prince de la paix. Priez, a dit le Pape, pour que la lumière du Christ éclaire partout les cœurs, jusqu'aux confins de la terre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.10.13).

  • Audience générale de ce mercredi 2 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 50.000 personnes, le Saint-Père est revenu sur l'image de l’Église dont le Credo affirme qu'elle est sainte : Nous affirmons cette sainteté de l’Église depuis les premiers chrétiens, "qui s'appelaient entre eux tout simplement les saints car certains que l'action de l'Esprit sanctifiait l’Église. Mais comment l’Église peut être sainte alors que son histoire séculaire est parsemé...de moments sombres ? Constituée de pécheurs, hommes et femmes, religieux, prêtres et évêques, cardinaux et papes pécheurs, comment peut-elle être sainte ?... L’Église est sainte car elle découle de Dieu qui est Saint, qui lui est fidèle et ne l'abandonne pas face aux forces de la mort et du mal. Elle est sainte parce que Jésus-Christ, le Saint de Dieu, lui est totalement uni, et parce que elle est guidée par l'Esprit qui la purifie, la transforme et la renouvelle. L’Église n'est donc pas sainte par nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte... On m'objectera : Chaque jour on voit les péchés que commettent ses membres. C'est vrai, nous sommes une Église de pécheurs, appelés à nous laisser convertir et sanctifier par Dieu. Il y a eu dans l'histoire la tentation de faire une Église de seuls purs, de ceux qui seraient totalement cohérents, et d'expulser tous les autres. C'est pure hérésie ! Car, sainte, l’Église ne rejette pas le pécheur mais l'accueille. Elle s'ouvre même aux plus éloignés, les appelle à se laisser envelopper par la miséricorde, la tendresse et le pardon du Père qui est ouvert à tous et offre à chacun d'avancer vers la sainteté... Y aurait-il parmi vous tous ici réunis quelqu'un venu sans ses péchés ? Non, car nous portons tous nos propres péchés... Le Dieu que nous rencontrons dans l’Église n'est pas un juge impitoyable mais le père de la parabole évangélique... Le Seigneur veut que nous soyons tous membres d'une Église capable de s'ouvrir à l'autre, quel qu'il soit. Il ne s'agit pas d'une Église pour une élite puisque tous peuvent y venir pour être purifiés et sanctifiés par l'amour de Dieu, les plus forts comme les plus faibles, les pécheurs, les indifférents, les démoralisés et les égarés. L’Église offre à chacun la possibilité de parcourir la voie de la sainteté, qui est celle même du chrétien... N'ayons pas peur de la sainteté ni de viser haut, de nous laisser aimer et purifier par Dieu... Laissons-nous donc contaminer par sa Sainteté puisque tout chrétien y est appelé. Loin de réaliser des exploits, la sainteté consiste à laisser Dieu agir en nous. Rencontre de notre faiblesse et de la force de sa grâce !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.10.13).

  • Méditation - Prière : St Michel, Archange, protecteur de l'Église

    « Après l'adorable nom de Jésus, "qui fait fléchir tout genou au ciel, sur la terre et dans les enfers" ; après le nom suave et béni de Marie, parfum de salut qui exhale la grâce divine, dit saint Ambroise, est-il nom plus digne de respect que celui du glorieux prince des célestes phalanges ? Michael ou Michel signifie : qui est semblable à Dieu ? quis ut Deus ?
    Michael est un nom de puissance et de victoire. Comme un roi anoblit sur le champ de bataille le général qui a vaillamment combattu pour sa cause, ainsi Dieu a voulu que le cri de guerre, le cri d'humilité et d'amour du valeureux archange contre Satan, devint son titre de noblesse. A ce nom de Michael, à cette parole foudroyante : Quis ut Deus ? l'orgueilleux Lucifer et sa troupe rebelle tombèrent, rapides comme l'éclair, dans l'abîme creusé par la vengeance divine.
    Michael ! qui est comme Dieu ? nom sublime, dit le cardinal Desprez, qui renferme tout le culte que la créature doit à son Créateur, nom qui contient en substance les actes de Foi, d'Espérance, de Charité et de Contrition. "Ô nom mille et mille fois béni, s'écrie un pieux auteur, nom tout puissant sur le ciel, la terre et l'enfer, nom acclamé et loué par la très sainte Trinité dans les cieux, où il sera toujours le nom et le cri du triomphe, nom grand et salutaire pour la terre et surtout pour l’Église militante dont il est le rempart et le bouclier, nom formidable pour les démons qu'il met incontinent en déroute ; que j'aime à vous redire sans cesse et à vous célébrer toujours, car, selon l'expression des saints Pères, chaque fois que vous êtes prononcé, le ciel répète son cri de victoire, de reconnaissance et de sainte allégresse ; la terre tremble comme au jour où l'Archange y descend et le chrétien retrouve sa force et son espérance, malgré ses défaillances ; l'enfer de nouveau frémit de rage et d'impuissance et courbe son front découronné, pour cacher la honte de ses constantes défaites."
    A l'exemple de saint Michel, combattons vaillamment les ennemis de Dieu. L'heure actuelle est une heure de crise et de formidable tempête. L’Église de Jésus-Christ est attaquée de toutes parts, et ses ennemis ne sentent même plus le besoin de dissimuler leurs coups. Mais ayons confiance ; saint Michel combat avec nous, et bientôt luira le jour où, le règne de Dieu s'affermissant, nous pourrons pousser, nous aussi, notre cri de fidélité et de victoire : Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ?
    A ceux qui foulent aux pieds l'autorité divine, qui ne veulent plus relever que de leur sot orgueil, qui répètent chaque jour, avec une effrayante énergie, leur cri de négation : Il n'y a point de Dieu ! disons hardiment : Il y a un Dieu, c'est le Dieu qui a créé les mondes, le Dieu qui commande à la vie et à la mort. Malheur à celui qui ne l'écoute pas ! Il s'ensevelit dans la nuit la plus obscure, il se traîne dans la honte, il se condamne à une mort irrémédiable, à la mort éternelle.
    N'ayons pas peur des clameurs impies ; manifestons fièrement notre foi ; aux échos de l'enfer, répondons par les échos du ciel : Quis ut Deus ? Notre voix finira par couvrir celle de l'impiété, par l'étouffer et l'anéantir ; elle retentira victorieuse sur la terre, comme jadis celle des bons anges dans le ciel.
    Michael ! Qui est semblable à Dieu ? Ce nom doit être la devise du chrétien. En traversant les ombres du temps et de l'espace, il n'a rien perdu de sa force et de sa vertu première. Toujours il renversera les projets des impies et confondra leurs complots diaboliques, comme il précipita Satan dans l'enfer ; il sera toujours un glaive de feu contre le blasphème, l'orgueil et la cupidité.
    Michael ! Qui est semblable à Dieu ? N'est-ce pas la suprême et victorieuse réponse à tous les sophismes, à toutes les calomnies et à toutes les haines de l'enfer ? Opposons donc cette puissante affirmation, comme une digue aux débordements de l'impiété et de l'apostasie. Mais n'oublions pas non plus de nous en faire à nous-mêmes une salutaire protestation dans les épreuves de notre for intérieur, un bouclier contre les traits du monde ou du démon. Il est impossible que, passant souvent dans l'âme, le nom de saint Michel n'y laisse pas quelques-unes de ces fortes empreintes qui fixent dans le bien, ou du moins quelques-uns de ces rayons vivifiants qui éclairent, réchauffent, encouragent et consolent toujours.

    Ô saint Michel, glorieux chef de la milice céleste, vous dont le bras a conservé toute sa vaillance, vous, plein de bonté pour les enfants de Dieu et de sollicitude pour l’Église de Jésus-Christ, daignez nous secourir dans nos épreuves et nos douleurs, déjouez les complots de l'enfer, couvrez de votre protection l’Église notre mère, comme d'un bouclier contre lequel viendront s'émousser tous les traits de ses ennemis ; consolez, fortifiez, inspirez nos pontifes, nos religieux et religieuses ; conduisez leurs plumes, dictez leurs paroles, donnez-leur cet esprit de fermeté, de force et de sagesse que vous puisez en Dieu, afin que l’Église trouve en chacun d'eux un ardent défenseur de sa foi. Ô saint Archange, soutenez-nous dans les combats du Seigneur, et hâtez, par votre puissante intercession, l'heureux jour du triomphe du bien sur le mal, de l’Église du Christ sur l'infernale persécution de Satan. »

    Extrait de "L'Ange Gardien" n°4, Août 1895 & n°8, Décembre 1895.

    Saint_Michel_2.jpg

  • Méditation - Prière : membres de l'Eglise

    « Seigneur, aide-nous à ne pas nous laisser emporter par le vacarme que fait le mal quand il atteint ton Église. Aide-nous à ne pas oublier que nous en sommes nous aussi membres et donc responsables. Au lieu de nous désoler et de nous replier sur nous-mêmes, ouvrons tout grand nos cœurs à ce cadeau inestimable de ton amour qu'est l’Église : garante de ta parole, dispensatrice de tes grâces par les sacrements et ouverture sur le Royaume. Et ayons le courage de proclamer à voix haute comme Pierre, et, à temps et contretemps, que tu es le Fils de Dieu venu en ce monde révéler à tous les hommes que Dieu les aime et désire leur bonheur ! "Heureuse es-tu, Sainte Église du Seigneur, sa Voix retentit en toi. Sur Lui, ton chef et ton gardien, sont tes fondements. Pour toi il souffrit la Croix. Lui, l’Époux uni à toi, t'a donné son Corps et son Sang." (Chant de la liturgie maronite)

    Seigneur, nous te supplions pour que de nombreux jeunes sachent entendre, aujourd'hui, au fond de leur cœur ta voix qui les appelle à tout quitter pour recevoir le centuple promis à ceux qui se mettent à ton service ! »

    Père Mansour Labaky, L’Évangile en prières (Mt 16, 13-20), Sarment, Éditions du Jubilé, 2006.

    St-Pierre-de-Rome.jpg

  • Audience générale de ce mercredi 25 septembre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre devant plus de 40.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur l’Église, rappelant que dans le Credo on professe son unité. L’Église, qui est unique, est unité en elle-même, bien que répandue sur tous les continents en près de 3.000 diocèses : "L'unité dans la foi, l'espérance et la charité, dans les sacrements et dans le ministère, soutient et tient ensemble le grand édifice qu'est l’Église. Où qu'on aille, dans la plus petite paroisse, au fin fond de la planète, il y a l’Église, l'unique Église. Nous y sommes chez nous, en famille, entre frères et sœurs. C'est là un grand don de Dieu. L’Église est une mais pour tous, non pour les seuls européens, ou une pour les africains, une autre pour les américains, les océaniens. Non elle est une et pareille partout, à l'instar d'une famille dont les membres peuvent être éparpillés sans perdre les liens les unissant. Peu importent les distances !".

    Puis le Pape a reparlé de la récente JMJ de Rio, riche de tant de visages, de langues, d'origines et de cultures différentes : "Mais on ressentait l'unité profonde que caractérise l'unique Église, on ressentait cette union de tous que nous ressentons" ce matin également. Le chrétien ne peut dire "non, cela ne m'intéresse pas" et rester enfermé dans un petit groupe comme en lui-même, au risque de privatiser l’Église entre amis. Comme catholique, je ressens cette unité et je la vis... Il serait triste d'avoir une Église privatisée par l'égoïsme et un manque de foi. Restons donc tous unis et demandons-nous si nous prions vraiment les uns pour les autres. Prions-nous pour les chrétiens persécutés, pour nos frères et sœurs qui souffrent à cause de leur foi ? Il est important de se projeter au dehors de notre horizon personnel pour se sentir membre de la famille qu'est l’Église. Et puis demandons-nous aussi s'il existe des blessures à l'unité de la famille de Dieu... Il y a parfois des incompréhensions, des tensions et des conflits qui blessent une Église qui n'a pas le visage que nous voudrions, lorsqu'elle ne manifeste pas la charité voulue par Dieu. Mais nous sommes les responsables de ces lacérations. Face aux divisions qui demeurent entre catholiques, orthodoxes et protestants nous constatons combien il est difficile de rendre pleinement visible l'unité de l’Église. Dieu nous a offert l'unité que nous avons du mal à vivre. Il faut donc faire des efforts, bâtir la communion, éduquer à la communion, dépasser incompréhensions et divisions...car ce monde a lui aussi besoin d'unité, de réconciliation et de communion. Or l’Église est une maison de communion !".

    Citant enfin l'épître de Paul aux Éphésiens, le Pape François a souligné combien le maintien de l'unité dépend de la paix, et que cela nécessite humilité, douceur, magnanimité et amour, des vertus qui sont le fruit de nos efforts. L'Esprit les concède, qui est l'auteur de l'unité dans la diversité car il est harmonie. C'est pourquoi nous devons tous demander au Seigneur de nous tenir unis, de ne pas être des instruments de division. "Comme le dit une belle prière franciscaine, nous devons prendre l'engagement à porter l'amour là où règne la haine, le pardon là où règne l'offense, l'union là où il y a discorde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.9.13)

  • Audience générale de ce mercredi 18 septembre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre, le Saint-Père est revenu sur l'image de l'Eglise mère, une image a-t-il confié qui lui est très chère car "elle nous dit ce qu'est l'Eglise mais aussi ce qu'elle devrait toujours être, une mère pour nous". Une mère enseigne à ses enfants comment avancer dans ce monde. "Avec amour, elle cherche toujours à leur indiquer la bonne voie pour grandir et devenir adulte, à corriger les parcours risquant de finir en cul de sac... L'Eglise agit de même en offrant une orientation et des enseignements pour marcher droit. Ainsi les Commandements proposent-ils des règles intangibles pour accomplir le juste parcours de notre vie et ajuster nos comportements. Ils sont le fruit de l'amour divin et pourtant ils sont des commandements, une série de prohibitions ! Je vous invite donc à les relire...et à les envisager de manière positive. Et vous verrez qu'à l'instar des enseignements maternels ils regardent notre comportement envers Dieu, les autres et nous-mêmes. Le Décalogue nous invite à écarter les idoles qui nous réduisent en esclavage, à penser à Dieu et à respecter parents et prochains, à être honnêtes. Envisagez-le sous cet angle, comme s'il s'agissait des conseils de mères. Les mères n'enseignent jamais le mal et, comme mère, l'Eglise ne veut que le bien de ses enfants".

    Devenant adultes, nous assumons nos responsabilités. Certes, quelquefois, agir par soi-même entraîne des faux pas. "Mais notre mère est toujours là, prête à seconder ses enfants. Et même s'ils se sont trompés, elle sait trouver la façon de les comprendre et de les aider". Toute mère s'engage au maximum pour ses enfants, "toujours prête à les défendre... L'Eglise est cette mère miséricordieuse...qui ne ferme jamais sa porte...qui ne juge pas mais offre le pardon de Dieu, qui offre son amour et encourage à reprendre le chemin droit. Et lorsque un de ses fils est tombé au plus bas elle ne craint pas de partager ses ténèbres pour lui donner de l'espérance. Ainsi fait l'Eglise qui n'hésite pas à entrer dans la nuit où l'on est parfois plongés, dans l'obscurité de l'âme et de la conscience. L'Eglise est une mère qui apporte de l'espérance. Mais les mères savent aussi frapper à toutes les portes pour leurs enfants, par amour et non par calcul. Et surtout à la porte du Coeur de Dieu ! Les mères prient tellement pour leurs enfants, surtout pour ceux...qui en ont le plus besoin car ils se sont fourvoyés. C'est ce que fait l'Eglise priante en plaçant dans les mains de Dieu les tourments de ses enfants. Il ne reste jamais insensible à sa prière et sait nous surprendre lorsqu'on ne l'attendait plus... Voici donc les pensées que je voulais vous proposer aujourd'hui. Voyons dans l'Eglise une mère bonne qui nous indique la voie d'une vie juste, toujours patiente, miséricordieuse, compréhensive, qui sait nous mettre dans les mains de Dieu".

    Après sa catéchèse, le Pape François a de nouveau invité les catholiques du monde entier à s'unir aux autres chrétiens dans la prière pour supplier Dieu d'accorder la paix aux régions tourmentées de la terre : Puisse ce don du Seigneur "demeurer dans nos coeurs et soutenir les engagements comme les actions des responsables politiques et de toute autre personne de bonne volonté. Nous devons tous encourager activement les efforts déployés pour trouver une solution négociée aux conflits en cours. Mes pensées vont tout particulièrement à la chère population syrienne dont le drame ne peut être réglé que par un dialogue conduit dans le respect de la justice et de la dignité de tous, des plus faibles au premier chef".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.9.13).

  • Méditation - Prière à la Sainte Vierge Marie

    « Vierge très sainte, qui avez su plaire au Seigneur et qui êtes devenue sa Mère, Vierge immaculée dans votre corps et dans votre âme, dans votre foi et dans votre charité, daignez nous regarder favorablement alors que, dans notre misère, nous recourons à votre puissante protection. Le serpent ennemi, sur qui fut jeté la première malédiction, continue, hélas ! à attaquer les pauvres enfants d'Eve et à leur dresser des embûches. Mais vous, notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate ; vous qui, dès le premier instant de votre Conception, avez écrasé la tête de ce cruel ennemi, accueillez favorablement nos prières. Unis à vous de tout notre coeur, nous vous conjurons de les présenter devant le trône de Dieu, afin que nous ne tombions jamais dans les pièges qui nous sont préparés, mais que, bien plutôt, nous arrivions tous au port du salut et que, malgré tant et de si grands périls, l'Eglise et la société chrétienne puissent, encore une fois, chanter l'hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix. Ainsi soit-il. »

    Prière composée par St Pie X.
    Prière indulgenciée, Pie X, 11 janvier 1905 (Acta S. Sedis, XXXVII, 482).

    Marie_visage_2.jpg

  • Méditation : Vie trinitaire...

    « Les Personnes divines auraient pu distribuer à l'homme des aumônes de leur Amour bienheureux, des miettes de leur table, c'eut été déjà des dons inappréciables. Elles ont pourtant voulu mieux : que chaque homme, que l'humanité entière soit l'invité de leur Amour, de leur bonheur ; non pas à la porte de la Famille trinitaire, au-dehors, mais au sein de la Vie trinitaire. Notre place, notre patrie à nous baptisés, c'est la communauté trinitaire. Là, dans le Fils et avec le Fils, dans l’Église et avec l’Église, nous sommes tout ouverts, tout accueillant à l'effusion d'Amour du Père qui fait de chacun de nous, au sens fort du terme, son enfant. Dans le Fils, avec le Fils, nous sommes tout bondissant vers le Père dans un immense élan de gratitude joyeuse. Avec le Père et le Fils, nous exultons de joie en leur commun Amour, l'Esprit Saint. Tel est le mystère profond de la vie et de la prière de l’Église, et donc de la vie et de la prière chrétienne individuelle. De même qu'un enfant est non seulement l'invité de l'amour de son père et de sa mère, mais aussi le témoin de leur amour, de même nous, les invités de l'Amour du Père et du Fils, nous devons être parmi les hommes les témoins de leur Amour mutuel. Ou plus exactement, il nous faut être tout transparent à l'Esprit Saint qui nous habite pour que les hommes, nos frères, comprennent cette bonne nouvelle qu'ils sont eux aussi les invités de cet Amour du Père et du Fils, et de leur éternelle Joie. »

    Père Henri Caffarel (1903-1996), Bienheureuse Trinité, Editions du Feu Nouveau.

    Trinite.jpg

  • Méditation : les ennemis de l'Eglise...

    « A la mission qui Nous a été confiée d'en haut de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné comme premier devoir de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langage comme des contradictions de la fausse science. Nul âge, sans doute, où une telle vigilance ne fût nécessaire au peuple chrétien : car il n'a jamais manqué, suscités par l'ennemi du genre humain, d'hommes au langage pervers (1), diseurs de nouveautés et séducteurs (2), sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur (3). Mais, il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l’Église, et même, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ. Nous taire n'est plus de mise, si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré de Nos devoirs, et que la bonté dont Nous avons usé jusqu'ici, dans un espoir d'amendement, ne soit taxée d'oubli de Notre charge.

    Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Église, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l’Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l’œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité.

    Ces hommes-là peuvent s'étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l’Église. Nul ne s'en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d'agir.

    Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu'elle n'en a pas de pires on ne s'écarte pas du vrai. Ce n'est pas du dehors, en effet, on l'a déjà noté, c'est du dedans qu'ils trament sa ruine ; le danger est aujourd'hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église ; leurs coups sont d'autant plus sûrs qu'ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n'est point aux rameaux ou aux rejetons qu'ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c'est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d'immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l'arbre : nulle partie de la foi catholique qui reste à l'abri de leur main, nulle qu'ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu'ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d'habileté qu'ils abusent facilement les esprits mal avertis. D'ailleurs, consommés en témérité, il n'est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu'ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.

    Avec cela, et chose très propre à donner le change, une vie toute d'activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d'études, des mœurs recommandables d'ordinaire pour leur sévérité. Enfin, et ceci parait ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti l'âme qu'ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu'on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est œuvre uniquement d'opiniâtreté et d'orgueil. Certes, Nous avions espéré qu'ils se raviseraient quelque jour : et, pour cela, Nous avions usé avec eux d'abord de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité : enfin, et bien à contrecœur, de réprimandes publiques. Vous n'ignorez pas, Vénérables Frères, la stérilité de Nos efforts; ils courbent un moment la tête, pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. Ah! s'il n'était question que d'eux, Nous pourrions peut-être dissimuler ; mais c'est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime ! Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l'Église universelle tels qu'ils sont. »

    (1) Act. XX, 30.
    (2) Tit. I, 10.
    (3) II Tim. III, 13.


    St Pie X, extraits de l'Encyclique Pascendi Dominici Gregis, 8 septembre 1907.
    (Toutes les Encycliques de St Pie X)

    Saint_Pie_X_2a.jpg

  • Méditation : le repentir

    « Le Seigneur aime le pécheur repentant ; il le serre avec tendresse sur son cœur : « Où étais-tu, mon enfant ? Je t'attends depuis longtemps. » Le Seigneur appelle ainsi à lui tous les hommes par son Évangile ; sa voix retentit dans le monde entier : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous donnerai le repos. Venez et buvez l'eau vive (Mt 11,2 ; Jn 4,10). Venez et apprenez que je vous aime... Je ne peux pas supporter que même une seule de mes brebis se perde. Même pour une seule, le Pasteur va dans les montagnes et la cherche partout. Venez donc à moi, mes brebis. Je vous ai créées et je vous aime. Mon amour pour vous m'a fait venir sur la terre, et j'ai tout enduré pour votre salut. Je veux que vous connaissiez mon amour et que vous disiez comme les apôtres sur le Mont Thabor : "Seigneur, il est bon pour nous d'être avec toi" (Mt 17,4) ». Le Seigneur nous appelle sans cesse vers lui : « Venez à moi, et je vous donnerai le repos ». Il nous nourrit de son Corps très pur et de son Sang. Avec bonté, il nous éduque par sa parole et par le Saint Esprit ; il nous a révélé les mystères. Il vit en nous et dans les sacrements de l’Église, et il nous conduit là où nous verrons sa gloire. Mais chacun verra cette gloire dans la mesure de son amour... Tu as attiré à toi les âmes des saints, Seigneur, et elles coulent vers toi comme des rivières silencieuses. »

    St Silouane (1866-1938), in Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, moine du Mont Athos, vie, doctrine, écrits, Tr. Hieromoine Symeon, Ed. Présence, 1975.

    Fils_prodigue_Rembrandt_4a.jpg

  • Méditation - Prière : Corps et Sang eucharistiques

    « Le changement de l'Ancienne Alliance en la Nouvelle Alliance est l'appel à un changement toujours actuel : le changement de l'ancienne alliance de notre coeur et de notre vie en la nouvelle alliance d'une vie et d'un coeur nouveaux. Notre coeur et notre vie sont encore souvent marqués par l'ancienne alliance. Ils ont besoin d'être changés. C'est pour ce changement aussi qu'est venu Jésus, qu'il est mort et ressuscité. C'est pour ce changement-là que, dans l'Eucharistie, par l'Esprit Saint, Jésus change le pain en son Corps et le vin en son Sang. Comme le vin de la noce, il veut que notre coeur, notre vie et par là notre société deviennent nouveaux. Les vrais miracles sont là : dans le changement des coeurs, des vies, des comportements sociaux. Quelle grande chose qu'un homme qui change de vie ! Il faut plus de puissance pour changer un coeur et une vie que pour changer l'eau en vin. Ainsi nous devenons du bon vin pour Dieu et pour les autres. C'est ainsi que se célèbrent peu à peu en nous les noces du Christ et de l'humanité. Dieu en Jésus Christ est venu célébrer la noce avec nous pour que nous devenions en Jésus son épouse bien-aimée. Le Verbe s'est fait chair pour nous diviniser, pour nous faire participants de sa nature divine.

    A chaque Messe, nous sommes invités par le Seigneur lui-même au repas de la Nouvelle Alliance, à son repas de noces. Marie est aussi avec nous. Par son Evangile, le Christ nous fait signe de croire davantage en lui, et par son Corps et son Sang eucharistiques, il veut nous changer en son Corps qui est l'Eglise, son épouse pour laquelle il s'est livré sur la croix.

    Transforme-nous, Seigneur Jésus. Que tout ce qui est présence de l'Ancienne Alliance en nous devienne Nouvelle Alliance. Fais de nous ton Eglise. Sainte Marie, tu ne cesses de nous dire : "Faites tout ce qu'il vous dira". Obtiens-nous la grâce d'écouter et de faire ce qu'il nous dit sans cesse. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous, Parole et Silence, 2006.

    coupe-sang-christ-a.jpg

    Marque d’imprimeur, fin du XVe siècle. Paris, Bibl. Nat., Dpt des Imprimés,
    Rés. Vélins 2232-33, tome 2, 1er f° (A1), (cl. B.N.).
    Source : Université de Caen, Dossier Les "Précieux Sangs".

  • Méditation : prier pour nos ennemis

    « Il y a des hommes qui souhaitent à leurs ennemis et aux ennemis de l'Eglise les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'amour et l'humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.
    Seigneur, de même que tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes. Ceci est cependant bien difficile pour nous, pécheurs, si ta grâce n'est pas avec nous !...
    Si la grâce de l'Esprit Saint habite le coeur d'un homme, même en une mesure infime, cet homme pleure pour tous les hommes ; il a plus encore pitié de ceux qui ne connaissent pas Dieu ou qui lui résistent. Il prie pour eux jour et nuit afin qu'ils se convertissent et reconnaissent Dieu. Le Christ priait pour ceux qui le crucifiaient : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23,34). Etienne, lui aussi, priait pour ses persécuteurs afin que Dieu ne leur impute pas ce péché... (Ac 7,60). Il faut prier pour nos ennemis si nous voulons conserver la grâce, car celui qui n'a pas compassion du pécheur n'a pas en lui la grâce du Saint Esprit. Louange et grâce à Dieu et à sa grande miséricorde, car il nous a accordé, à nous autres hommes, la grâce de l'Esprit Saint...
    L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »

    Saint Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

    Gethsemani_5.jpg

  • Méditation : Unité de Dieu - unité de l'Eglise

    « Frères, qui donc serait assez perfide et assez forcené dans sa passion de discorde, pour s'imaginer qu'on puisse mettre en cause, et pour oser lui-même déchirer l'unité de Dieu, le vêtement du Seigneur, l'Eglise du Christ ? (cf. Jn 19,24) Dans son évangile, Dieu ne fait-il pas entendre cet avertissement : "Il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur" ? (Jn 10,16) Quelqu'un pense-t-il après cela que dans un même lieu, il puisse y avoir normalement plusieurs pasteurs et plusieurs troupeaux ? Voyez comment l'Apôtre Paul nous recommande pareillement cette unité : "Mes frères, je vous en conjure au Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, ayez tous le même langage, ne souffrez pas parmi vous les divisions. Soyez tous unis dans le même esprit et dans les mêmes sentiments... vous supportant mutuellement avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix" (1 Co 1,10 et Ep 4,2-3). Vous donc, pensez-vous rester debout et vivre encore, si vous abandonnez l'Eglise, pour établir ailleurs votre demeure, pour éloigner d'elle votre foyer ? A propos de la Pâque n'est-il pas dit dans l'Exode que l'agneau dont l'immolation signifie celle du Christ doit être mangé dans une même maison ? (Ex 12,46) La chair du Christ, la chose sainte du Seigneur, pas plus que la chair de l'agneau, on ne peut la jeter dehors. Pour les croyants, il n'y a donc pas d'autre demeure que l'Eglise... »

    Saint Cyprien (IIIe siècle), De l'unité de l'Eglise catholique, Trad. Pierre de Labriolle, Paris, Ed. du Cerf, 1942.

    bon_pasteur_icone.jpg

  • Méditation - Prière : Marie, Mère de Dieu

    « Nous vous saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, cause de qui est appelé béni, dans les saints évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.

    Nous vous saluons, vous qui avez contenu dans votre sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ; vous par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au ciel ; par qui le monde entier captif de l'idolâtrie est parvenu à la connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient, avec l'huile d'allégresse ; par qui, sur toute la terre,les Eglises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.

    Et que dirai-je encore ? C'est par vous que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ; c'est par vous que les prophètes ont annoncé l'avenir, que les Apôtres proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.

    Y-a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m'accable ! Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de mère ?

    Voici donc que le monde entier est dans la joie. Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité, de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de son Epoux immaculé : car c'est à lui qu'appartiennent la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »

    prière,marie,mère de Dieu,

  • Messe avec les jésuites dans l'église du Gesù à Rome pour la St Ignace de Loyola

    Pour la fête de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, ordre auquel appartient le Pape François, celui-ci a célébré, ce matin à 8h, la Messe avec les Jésuistes dans l’église romaine du Gesù où sont conservées les reliques du saint. Seuls les prêtres de la Compagnie de Jésus, ses amis et collaborateurs ont assisté à cette messe privée, comme celles qu’il célèbre quotidiennement à la Maison Ste Marthe. Toutefois, le Pape a été accueilli par des centaines de personnes venues le saluer ou qui ont attendu la fin de la Messe pour le faire. Mgr Luis Ladaria, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Père Adolfo Nicolás, Préposé général de la Compagnie de Jésus, des membres du Conseil et plus de deux cents jésuites ont concélébré avec le Saint-Père. Dans son homélie, le Pape a proposé une réflexion basée sur trois concepts : mettre au centre le Christ et l’Eglise, se laisser conquérir par lui pour servir et sentir la honte de nos limites et péchés pour être humbles devant lui et devant nos frères.

    “Notre devise à nous jésuites, 'Iesus Hominum Salvator' – a dit le Pape - nous rappelle constamment une réalité que nous ne devons jamais oublier : la centralité du Christ pour chacun de nous et pour toute la Compagnie dont saint Ignace a souhaité qu’elle prenne le nom de Jésus pour indiquer la référence... Et cela nous conduit, nous jésuites, et toute la Compagnie, à nous décentrer, à avoir toujours devant nous le Christ toujours plus grand... Le Christ est notre vie. A la centralité du Christ correspond aussi la centralité de l’Eglise : ce sont deux feux qui ne peuvent être séparés. Je ne peux pas suivre le Christ sinon dans l’Eglise et avec l’Eglise. Et même dans ce cas, nous les jésuites et toute la Compagnie, sommes pour ainsi dire déplacés, nous sommes au service du Christ et de l’Eglise...Etre des hommes enracinés et fondés dans l’Eglise, c’est ainsi que nous veut Jésus. On ne peut pas avoir de chemins parallèles ou isolés. Oui, des chemins de recherche, des chemins créatifs, oui, c’est important ; aller vers les périphéries...mais toujours en communauté avec l’Eglise, avec cette appartenance qui nous donne du courage pour aller de l’avant”. Le chemin pour vivre cette double centralité est “de se laisser conquérir par le Christ. Je cherche Jésus et je le sers parce que lui m’a cherché en premier... En espagnol, il existe une phrase qui dit bien cela : 'El nos primerea'. Il est toujours le premier... Etre conquis par le Christ pour laisser à ce Roi toute notre personne et notre fatigue... l’imiter en supportant même les insultes, le mépris, la pauvreté”. Le Pape a alors évoqué le Père jésuite Paolo dell’Oglio, disparu en Syrie depuis quelques jours avant d’ajouter “se laisser conquérir par le Christ signifie être toujours tendu vers celui qui est en face de moi, vers l’objectif du Christ”.

    Le Saint-Père a aussi rappelé les paroles de Jésus dans l’Evangile : 'Qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera... celui qui a honte de moi'...et il les a comparé à la honte des Jésuites. "L’invitation que nous fait Jésus est de ne jamais avoir honte de lui, mais de le suivre toujours avec un dévouement total, en se fiant et en se confiant à lui... En regardant Jésus, comme saint Ignace nous l’enseigne dans sa première semaine – a ajouté le Pape - surtout en regardant le Christ crucifié, nous ressentons cette sensation si humaine et si noble qu’est la honte de ne pas être à la hauteur... Et cela nous mène toujours, chacun individuellement et en Compagnie, à l’humilité, à vivre cette grande vertu. Humilité qui nous fait prendre conscience chaque jour que ce n’est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, mais que c’est toujours la grâce du Seigneur qui agit en nous. Humilité qui nous pousse à ne pas nous mettre au service de notre personne ou de nos idées, mais au service du Christ et de l’Eglise comme des vases fragiles, inadéquats, insuffisants, mais qui contiennent un immense trésor que nous communiquons".

    Le Pape a confessé qu’il aimait imaginer un jésuite au soir de son existence, "quand un jésuite termine sa vie", avec deux images qui lui viennent à l’esprit : celle de saint François-Xavier, regardant la Chine, et celle du Père Arrupe, lors de sa dernière conversation dans le camp de réfugiés. "Deux images – a-t-il dit - que nous devons tous bien observer et nous rappeler. Demander la grâce que notre crépuscule soit comme le leur". Enfin, le Pape François a encouragé les personnes présentes à demander à la Vierge de "nous faire sentir honteux d’être insuffisants pour le trésor qu’il nous a confié, pour vivre l’humilité devant Dieu. Qu’accompagne notre chemin l’intercession paternelle de saint Ignace et de tous les saints jésuites qui ont continué à nous enseigner comment tout faire avec humilité, ad majorem Dei gloriam". A la fin de la Messe, le Pape a prié devant l’autel de la chapelle St Ignace et St François-Xavier ainsi que devant la chapelle de la Vierge de la rue et la tombe du Père Pedro Arrupe.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 31.7.13)

  • Méditation : "Aimez vos ennemis..."

    « Dieu est amour (1 Jn 4,8). Il nous a donné le commandement de nous aimer les uns les autres et même nos ennemis ; et c'est le Saint-Esprit qui nous enseigne cet amour. Garde la paix de l'Esprit-Saint et ne la perds jamais pour des futilités. Si tu fais de la peine à ton frère, tu affliges ton propre coeur ; si tu fais la paix avec ton frère, le Seigneur te donne infiniment plus... N'est-ce pas le Seigneur lui-même qui a dit : "Le Royaume de Dieu est en vous" ? (Lc 17,21) C'est maintenant que commence la vie éternelle, c'est maintenant que nous jetons également la semence des tourments éternels. Je vous en prie, mes frères, faites-en la preuve ! Si quelqu'un vous offense, vous calomnie, vous enlève ce qui vous appartient, et même s'il est un persécuteur de la sainte Eglise, priez Dieu et dites : "Seigneur, nous sommes tous tes créatures, aie pitié de tes serviteurs et amène leur coeur à la pénitence." Alors tu sentiras la grâce dans ton âme. Certes, au début, tu dois t'efforcer d'aimer tes ennemis ; mais le Seigneur voyant ta bonne volonté t'aidera en toutes choses et l'expérience elle-même t'indiquera le chemin. Qui, par contre, médite de mauvaises choses contre ses ennemis ne peut pas posséder l'amour et connaître Dieu. »

    Saint Silouane (1866-1938), Ecrits, Abbaye de Bellefontaine, 1994.

    sermon-sur-la-montagne2.jpg

  • Méditation - Prière : pardon et réparation

    « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur, Fils du Dieu vivant, prosternés à vos pieds, nous implorons votre pardon et nous vous offrons réparation pour tous les blasphèmes proférés contre votre saint Nom, pour tous les outrages qui vous sont infligés dans le très saint sacrement de l'autel, pour toutes les irrévérences commises envers votre très sainte et immaculée Mère, pour toutes les calomnies et injures dont souffre votre Epouse, la sainte Eglise catholique. - Ô Jésus, qui avez dit : "Tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, je le ferai", nous vous prions instamment pour nos frères dont le salut est en danger, afin que vous les préserviez des pièges qui les conduiraient à apostasier la foi véritable. Sauvez ceux qui sont déjà sur les bords de l'abîme ; donnez à tous la lumière pour connaître la vérité, la force et le courage pour lutter contre le mal, la persévérance dans la foi et dans une active charité. Ô très bon Jésus, c'est en votre nom que nous le demandons à Dieu, votre Père, avec qui, dans l'unité du Saint-Esprit, vous régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Prière indulgenciée par Léon XIII, 15 février (27 octobre) 1902, 13 mai 1903. - Acta S. Sedis, XXXV, 702.

    chapelet-b.jpg

  • Méditation : la liturgie

    « Je suis convaincu que la crise de l'Eglise que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie qui est parfois même conçue de telle manière - etsi Deus non daretur (*) - que son propos n'est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu'Il s'adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l'unité universelle de l'Eglise et de son histoire, le mystère du Christ vivant, où l'Eglise manifeste-t-elle donc encore sa nature spirituelle ? »

    (*) : devise attribuée au juriste hollandais Hugo Grotius (1583-1645), "comme si Dieu n'existait pas".

    Joseph Ratzinger [Pape émérite Benoît XVI], Ma vie mes souvenirs, Fayard, 1998.

    benoitxvi_messe-d.jpg

    "Nous devons apprendre à célébrer l'Eucharistie" par Benoît XVI (26 février 2009)