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  • Méditation : "Veni, Sancte Spíritus, et emítte cælitus lucis tuæ rádium"

    « C'est l'Esprit de Dieu, est-il écrit, qui enseigne toute vérité (Jn XVI, 13) ; c'est son onction qui instruit l'âme de tout (1 Jn II, 27). La connaissance purement naturelle de Dieu nous laisse insensibles et ne dit rien au cœur ; mais que l'Esprit divin répande sur cette connaissance sa lumière et son onction, aussitôt nous sommes ravis, nous éclatons en admiration, en amour ; et l'on a vu des âmes passer des heures entières à savourer ce seul mot : Mon Dieu. Il en est de même de toutes les vérités religieuses, à ce point que les preuves de la foi, même les plus victorieuses, ne détermineront jamais un homme à croire, si l'Esprit-Saint, le grand illuminateur des intelligences, ne les lui montre lui-même ; ce qui fait que le commencement même de la foi est une grâce, comme l’Église l'a défini. Il en est ainsi de nous-mêmes et de toutes choses. Sans l'Esprit de Dieu, nous sommes des aveugles, nous ne nous connaissons point : de là notre orgueil et notre présomption ; nous ne connaissons point le faux, le néant, le danger des prétendus biens de ce monde : de là les attaches et les passions ; nous ne savons ni ce qu'il faut faire ni ce qu'il faut dire : de là les imprudences, les fautes journalières. Mais avec vous, ô divin Esprit ! ô bienheureuse lumière ! nous voyons notre néant et notre misère, notre malice et notre ignorance, toutes les raisons enfin de nous mépriser, de nous tenir toujours bien humbles, de nous défier de nous, de fuir les occasions du mal et de vous prier sans cesse. Venez à notre aide, ô Esprit Saint, envoyez du ciel un rayon de votre lumière. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mercredi de la Pentecôte), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Onzième Jour

    Onzième Jour
     
    Prions pour obtenir une grande horreur de tout péché.

    Jésus et les apôtres demandent la punition des Samaritains.

    Les habitants de Samarie n’ont pas voulu recevoir Jésus ; ils l’ont chassé de leurs murs… ; et les apôtres indignés lui disent : « Seigneur, voulez-vous que nous commandions au feu du ciel de descendre sur ces habitants ingrats et de les consumer ? – Méchants, leur dit Jésus, le Fils de l’homme n’est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver… » Oh ! que vous êtes bon, Jésus ! je m’explique pourquoi, après tant de péchés, la mort n’est pas venue me surprendre… Le démon l’envoyait, vous l’avez arrêtée, vous ! Jésus, faites que je sois reconnaissante !

    J’essayerai de parler un peu du bon Dieu aujourd’hui.
  • Mercredi 11 juin 2014

    St Barnabé, apôtre

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    Martyre de Saint Barnabé - estampe - Jacques Callot   (Source)

  • Amérique latine : 13 millions d’enfants mis au travail

     _PBS6043, Afghanistan, 2008, Hazaras, retouched: 05/27/2013 Kate Daigneault

    On estime qu’il y a dans le monde 158 millions d’enfants âgés entre 5 et 14 ans qui travaillent, soit un enfant sur six. Derrière l’Afrique subsaharienne (69 millions d’enfants au travail) et l’Asie du Sud (44 millions) l'Amérique latine emploierait, d’après l’OIT, 13 millions d’enfants.

    Ils sont omniprésents mais invisibles. Au total, 168 millions d’enfants sont mis au travail à travers le monde comme employés de maison, derrière les murs des ateliers et, loin des regards, dans les plantations. L’agriculture continue à être de loin le secteur avec le plus grand nombre d’enfants astreints au travail (98 millions, ou 59%). Des millions d’enfants travaillent dans des situations ou conditions dangereuses (travail dans les mines, avec des produits chimiques et des pesticides dans l’agriculture ou donnant lieu à la manipulation de machines dangereuses, etc.).

    Costa Rica : Plus de 47.000 enfants exploités au travail

    Au Costa Rica, le travail des mineurs est absolument interdit par la loi jusqu’à l’âge de 15 ans. De 15 à 18 ans, il doit par ailleurs respecter des normes bien précises. Actuellement, il existe dans le pays une forte collaboration et un fort engagement en faveur de l’éradication de l'exploitation des mineurs, présente en particulier dans le secteur agricole et dans les travaux domestiques. Toutefois, il demeure difficile de combattre la mendicité et la vente ambulante d’objets dans les rues. Les enfants sont contraints à travailler sans un horaire fixe, privés de rémunération, en étant soumis à la violence physique. Les plaintes qui arrivent sont très peu nombreuses, selon le PANI: 25 par an même si le phénomène est beaucoup plus répandu et que plus de 47.000 enfants sont victimes de cet abus. Selon les données du Bureau international du travail relatives à 2013, au niveau mondial, 85 millions de mineurs travaillaient dans le cadre d’activités dangereuses

    Bolivie : Révisions et réformes pour lutter contre l’exploitation des mineurs

    En Bolivie, pays de dix millions d’habitants, le travail des enfants est culturellement considéré comme normal, et il existe même un syndicat de jeunes ouvriers créé en 2011, l’Unatsbo, qui milite pour sa régularisation et refuse tout âge légal. Le travail des mineurs constitue l’une des plaies sociales du pays. Actuellement, en Bolivie, vivent 850.000 mineurs contraints à travailler pour aider leurs familles. De son côté, le ministère du Travail bolivien assure que 87% d’entre eux font un travail dangereux, notamment dans les mines, les briqueteries ou à la campagne au moment des récoltes de canne à sucre.

    La majeure partie d’entre eux alterne le travail et l’école. Toutefois, récemment, l’Etat a proposé une norme visant à freiner ce phénomène qui implique la génération destinée à représenter l’avenir de la nation. Il s’agit d’une réforme de l’actuel Code relatif aux enfants et aux adolescents, qui prévoit le respect des normes internationales en matière de travail. Le Code réglementera les activités rémunérées à partir de 14 ans et de celles des enfants de 12 ans avec la supervision des parents. Cette réforme constitue une nouvelle tentative de lutte contre l’exploitation des mineurs.

    Pérou, 100.000 mineurs ont moins de 12 ans

    Au Pérou voisin, 30 millions d’habitants, 1,6 million d’enfants exercent les métiers les plus divers, dans les travaux agricoles, les fabriques de briques, la construction, et plus de 100.000 d’entre eux âgés de 5 à 12 ans travaillent dans les mines.

    Le travail s’oppose souvent à l’éducation de l’enfant. L’assurance que tous les enfants aillent à l’école et que leur éducation soit de bonne qualité représente une clé de la prévention du travail des enfants. Mais le facteur le plus déterminant reste le niveau de vie des parents. La plupart des familles qui mettent leurs enfants au travail trouvent dans ces revenus un apport essentiel à leur subsistance.

    Manu Van Lier avec Fides et Libération

    Source : Mesurer les progrès de la lutte contre le travail des enfants – Estimations et tendances mondiales 2000-2012 (OIT-IPEC, 2013) – photo : UNICEF, enfant au travail au Salvador.

    Source : InfoCatho.be.

  • Programme de la visite du Pape François au diocèse de Cassano allo Jonio (Cosenza)

    Le Bureau de Presse du Saint-Siège a publié aujourd'hui le programme de la visite pastorale que le Pape François effectuera samedi 21 juin au diocèse de Cassano all'Jonio (Calabre, Italie).

    Le Saint-Père qui partira en hélicoptère du Vatican à 7h25, arrivera à 9h00 à l'esplanade de la prison 'Rosetta Sica' de Castrovillari.
    A 9h30 il rencontrera les détenus, le personnel pénitentiaire et leurs familles, et prononcera un discours.
    A 10h30 il partira en hélicoptère pour Cassano allo Jonio, où il arrivera à 11h00 au terrain de sport Pietro Toscano.
    Après une brève cérémonie d'accueil, il rejoindra le centre de soins palliatifs San Giuseppe Moscati, pour les malades en phase terminale.
    A midi, il rencontrera à la cathédrale le clergé diocésain, et il prononcera un discours.
    A 13h00 il déjeunera au Séminaire Jean-Paul Ier avec les pauvres assistés par la Caritas diocésaine et avec les jeunes du centre de rééducation Mauro Rostagno.
    A 14h30, il rendra visite aux personnes âgées à la résidence Casa Serena.
    A 16h00 il célébrera la Messe dans la plaine de Sibari.
    A 18h00 le Pape repartira en hélicoptère de Marina de Sibari pour arriver au Vatican à 19h30.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.6.14).

  • Benoîte Rencurel, Une vie avec les anges - François de Muizon

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    Si le succès des pèlerinages à Notre-Dame du Laus ne s'est jamais démenti depuis plus de 300 ans, il est certain que la reconnaissance officielle des apparitions en mai 2008 leur a donné un nouvel élan, et qu'innombrables sont aujourd'hui les pèlerins qui se rendent sur cette terre bénie où la Sainte Vierge - comme à Lourdes - vient demander à une humble jeune fille de prier pour la conversion des pécheurs. Mais le Laus resplendit d'une faveur unique dans l'histoire des apparitions : les "bonnes odeurs" qui les accompagnèrent jadis se manifestent encore de nos jours, à de nombreuses personnes - non que celles-ci "méritent" de les recevoir, mais toujours dans le but d'une conversion du cœur, et d'un plus grand amour envers Dieu et le prochain.

    Ce nouveau livre dédié à la vénérable Benoîte Rencurel a bien des qualités, qui mériteraient d'être détaillées ici. Je pourrais ainsi faire état de l'exactitude historique des faits relatés, puisée aux meilleures sources (essentiellement la "Copie authentique des Manuscrits de Notre-Dame-du-Laus", qui regroupe les témoignages de l'époque les plus sûrs et les plus autorisés), et qui fait de ce récit un nouvel ouvrage de référence... Je pourrais vous inviter à partager mon émerveillement devant cette floraison d'apparitions angéliques, durant 54 ans, admirablement décrits par l'auteur, et vous dire toute leur beauté, leur simplicité, leur prévenance, leur délicate charité... Je pourrais dire combien sont justes et claires ses explications concernant la pédagogie et l'extraordinaire conduite de "Dame Marie" envers la jeune bergère, et la portée symbolique de ces étapes qui la mèneront jusqu'au Laus, où tant de conversions éclateront au grand jour... Je pourrais vous dire la remarquable sobriété avec laquelle sont relatées les apparitions du Christ "tout ensanglanté", cloué sur la Croix, qui se reproduira à 5 reprises, et qui fit tant pleurer Benoîte, atterrée par tant de souffrances, et connaissant alors une "douleur que l'on ne peut même pas concevoir"... Je pourrais aussi insister sur la précision avec laquelle François de Muizon nous raconte le déroulement de la mission confiée à Benoîte Rencurel, mission qui se prolonge encore de nos jours, et comment elle y fut conduite et instruite par Notre-Dame et les saints Anges...

    Mais ce qui me frappe le plus, c'est l'indéfectible bonté, et la profonde simplicité, le véritable "esprit d'enfance" qui furent ceux de la bergère du Laus, dès avant la première apparition (elle n'a alors que 17 ans) et jusqu'à son dernier souffle ici-bas, en 1718, à l'âge de 71 ans. « La surprise est considérable pour les contemporains - note l'auteur - lorsqu'ils découvrent cette femme illettrée, sans culture aucune, ni connaissances, au plus bas de l'échelle sociale, et qui s'autorise pourtant à conseiller les gens, y compris de hauts responsables politiques et des dignitaires religieux. » La limpidité de son âme, la pureté de ce cœur d'enfant qu'elle conserva toute sa vie, transparaissent à chaque page, et l'on ne peut que remercier l'auteur d'avoir si bien mis en valeur l'innocence (au sens le plus fort et le plus beau du terme) de celle qui n'aurait aspiré qu'à vivre cachée, et qui fut, par sa mission, appelée à côtoyer toute sa vie des milliers de personnes, de toutes conditions, sans que jamais cette sainte candeur ne soit altérée ni ternie. Âme transparente à la grâce, elle ne désira jamais d'autre bonheur que celui d'accomplir la volonté de Celle qui la guidait, le plus souvent par l'entremise des Anges qui l'accompagnaient, et ne connut d'autre joie que celle toujours renouvelée - joie naïve et sereine - des apparitions qui lui furent accordées, en raison même de cette vertu vécue inconsciemment en sa plus haute perfection. Oui, que François de Muizon soit abondamment remercié pour cette biographie vivante et lumineuse, qui conduit le lecteur à entrer lui-même dans ce chemin de simplicité, où le monde invisible devient une réalité aussi tangible que l'air que l'on respire, et sans lequel nous ne saurions vivre.

    Éditions Salvator - 224 pages - 17,90 €

    NB : L'auteur, François de Muizon - Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste des apparitions - a fait partie des experts consultés par Mgr Jean-Michel Di Falco, dans le cadre de la reconnaissance, en mai 2008, des apparitions qui se sont déroulées à Notre-Dame du Laus.

  • Mon Père je m'abandonne à toi

    Paroles d'après le Bx Charles de Foucauld et Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus
    Musique : Chants de l'Emmanuel (J.-F. Léost)

    Il est vivant vol. 39
    Chorale Music & Mission, et participation de l'Orchestre Philharmonique de Prague

    La prière du Bx Charles de Foucauld :

    Mon Père
    je me remets entre Vos mains ;
    je m'abandonne à Vous, je me confie à Vous.
    Faites de moi tout ce qu'il Vous plaira ;
    quoi que Vous fassiez de moi,
    Je Vous remercie.

    Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
    Pourvu que Votre volonté se fasse en moi,
    pourvu que Votre volonté se fasse en toutes vos créatures,
    je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

    Je remets mon âme entre Vos mains ;
    je Vous la donne, mon Dieu,
    avec tout l'amour de mon coeur,
    parce que je Vous aime,
    et que ce m'est un besoin d'amour de me donner.
    Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père.

  • Méditation - Prière de confiance et d'abandon

    « Père, je me réfugie près de vous, dans le creux de votre Tendresse. J'ai besoin de vous aimer sans rien dire. Et d'abord de « réaliser » que vous m'aimez, malgré ce que je suis. Ce qui m'aide à comprendre que vous ayez pour moi, tel que je suis, un Amour merveilleusement paternel, c'est de penser que tous les obstacles qui peuvent, de mon fait, arrêter votre amour ne sont rien en comparaison des obstacles créés par ma nature d'homme... Si vous avez traversé l'infini pour venir à moi, vous traverserez bien la laideur dont je me suis entouré comme d'un fossé plein d'eau. Au fond, dans certain non sum dignus, entre un extraordinaire orgueil. Comme si mon indignité me venait surtout de mes péchés !... Je cherche une comparaison. Peut-être celle-ci : le paysan invité par le roi et qui est confondu par la bonté du roi, laquelle il fait consister en ceci : que le roi l'invite, lui, bien qu'il soit plus pauvre que tel de ses cousins... Quelle méconnaissance ! C'est imaginer que le roi l'invite pour son mérite. Et il ne l'invite que parce qu'il est paysan. L'amour qu'a pour moi mon Père est cet amour qui s'adresse à moi parce que je suis homme, ou plutôt en tant que je suis homme ; seulement, en même temps, et parce qu'il est divin, il m'enveloppe en tant que je suis moi. Tout le reste, mes fautes et mes mérites, c'est une peine ou une joie donnée à son amour et qui en nuance le caractère.
    Donc, une chose certaine, et que je dois me répéter : je suis aimé, moi, moi-même, et couvé par une tendresse cachée, mais vigilante. Si j'étais en état de péché, je n'aurais qu'à dire : « Pardon », pour réveiller sur le visage du Père le sourire prêt à parler. Si je suis seulement tiède, et sans vraie beauté, avec la poussière des péchés véniels collée à ma peau, alors encore il me faut croire que l'Amour me regarde, comme une maman son enfant espiègle qui vient encore de se barbouiller le visage avec la confiture qu'il a volée.
    Mon Dieu, mon Dieu, gardez-moi cette assurance que j'ai (par l'effet d'une grâce) de votre amour ! Que je ne cesse pas de vous voir comme je vous vois ! Petite opinion de moi, mais immense opinion de vous.
    S'il fallait que je fusse digne de votre amour pour oser l'accepter, vous ne seriez plus vous, vous ne seriez plus l'Amour. Je fais un acte de foi éperdu, mais qui ne me coûte pas, dans votre indulgence sans limite. Vous m'aimez, vous m'aimez : faites que je vous aime. »

    Auguste Valensin s.j. (1879-1953), La Joie dans la foi (Notre Père), Aubier, Éditions Montaigne, Paris, 1954.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Dixième Jour

    Dixième Jour
     
    Prions pour celles de nous qui en ont le plus besoin.

    Jésus et le peuple manquant de pain en plein désert.

    Il y a des paroles bien émouvantes ; Jésus voit la foule qui le suivait oubliant, dans sa ferveur, les choses nécessaires à la vie, et il dit : « J’ai pitié de ce peuple ; depuis trois jours qu’il me suit il n’a presque rien pris… Je ne veux pas le renvoyer à jeun, de peur que les forces lui manquent… » Vous pensez donc à tout, à tout, bon Maître ; et je m’inquiéterais !... Oh ! si je vous suis, si je vous sers, ne pensant pas même à ma vie matérielle, je puis donc être assurée que vous y pourvoirez vous-même par un miracle, s’il le faut ! Ô mon Dieu ! que je la comprends bien cette autre parole : « Cherchez d’abord le royaume du ciel et tout le reste vous sera donné par surcroît !... » Le monde ne comprend pas, le monde se moque… Je crois, je crois, mon Dieu !

    Je dirai une dizaine de chapelet, pour demander à la Sainte Vierge beaucoup d’abandon à la Providence.
  • Mardi 10 juin 2014

    Calendrier liturgique

  • Le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rejoindra la chapelle de la rue du Bac en septembre prochain

    Homélie de la Solennité de la Pentecôte

    En la Solennité de la Pentecôte, le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine a annoncé publiquement son départ de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul « Les Réformés » par ces mots :

    « Mes si chers frères bien-aimés,

    Un simple mot rempli d'affection, à vous que j'aime tant !

    Aujourd'hui, en ce jour de Pentecôte où le Saint Esprit a tous les droits, je dois vous annoncer que j'ai pris la décision de rendre ma charge de curé de la Paroisse des Réformés à notre archevêque Mgr Pontier.

    Dix ans... dix ans que je suis à votre service, dix ans que je travaille inlassablement pour que tous ceux qui fréquentent cette église reçoivent un rayon, un simple rayon de la bonté et de la beauté de Dieu ! Et dix ans, mes frères... c'est déjà beaucoup ! Le prêtre doit savoir partir... et confier à d'autres ce qu'il a chéri par-dessus tout, ce qu'il a construit avec beaucoup de soin au jour le jour et pendant des années. Et quand le feu a pris et que la flamme est belle, c'est là qu'il doit être capable de passer le flambeau en se redisant qu'il n'est pas indispensable... et que d'autres ajouteront de belles couleurs au dessin qu'il a tracé ! Le prêtre est un apôtre avant d'être un pasteur. Et puis, que voulez-vous, le Christ lui-même, qui est notre exemple absolu, ne s'est jamais installé ; il allait de villes en villages pour annoncer les merveilles du Royaume, et le prêtre durant sa vie se doit de ne jamais perdre de vue cette lumière. Aussi, je crois que le moment est venu pour moi de partir vers d’autres horizons... et pour notre paroisse de poursuivre sa croissance. Mgr Pontier qui s'est rendu à ma décision, conscient de l'importance de ce lieu et du travail accompli, a choisi de nommer ici pour me remplacer à partir du mois de septembre prochain trois prêtres âgés respectivement de 36, 37 et 38 ans ; tous trois appartenant à la communauté de l'Emmanuel : le Père Philippe Rochas, actuellement vicaire à la Valentine, est nommé curé de la paroisse, il sera assisté de deux vicaires : le père Guillaume Petit et le père Benjamin Goirand.
    Quel travail merveilleux leur jeunesse va pouvoir mettre en œuvre ici !

    Surtout, mes frères bien aimés, ne soyez pas peinés de mon départ ! Restez en paix ! Non seulement nous ne nous quittons pas, mais vous allez voir, nous allons rester intimement liés, d'autant plus que Jésus et Marie maintiennent toujours vivants les liens forts qui existent entre les êtres ; nous allons donc continuer de nous aimer !

    Pour ma part, au mois de septembre prochain, je vais rejoindre Paris, et plus précisément la chapelle de la Rue du Bac où je vais exercer un ministère de confessions, de rencontres et de célébrations où je ne manquerai pas, vous vous en doutez, de mettre en lumière les trésors cachés de la parole de Dieu. Voyez, je ne suis pas sans travail ! Je pourrais même dire que la Sainte Vierge me passe autour de la taille un sacré tablier ! Je serai donc avec Elle, tout près d'Elle, à son service, et avec saint Vincent de Paul aussi que je n'abandonne pas, puisque la chapelle appartient aux Filles de la Charité qu'il a fondées. Il me semble aussi que la population venue du monde entier qui fréquente ce lieu m'ira bien.

    Et puis, « Marseille - Paris » c'est trois heures de train ! Pas davantage ! Juste le temps de prier un peu, de boire un petit café, de lire un bon livre, et... joie pour mon cœur : vous serez devant moi, et nous serons de nouveau ensemble ! C'est promis, n'est-ce pas, vous viendrez me voir à Paris, Rue du Bac.

    Le dimanche 29 juin prochain, juste avant que vous vous dispersiez pour le temps des vacances, donc dans trois semaines, pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, je célèbrerai à 10h30, comme tous les dimanches, non pas une messe d'adieu mais une messe d'au revoir, car je tiens à vous remercier pour l'aide considérable que vous m'avez apportée, mais aussi et peut-être surtout pour votre amitié qui m'est si chère et dont vous m'avez comblé sur toutes ces années passées près de vous. Dimanche 29 juin ! N'oubliez pas cette date ! Mais pour l'heure, je vous serre chacun dans mes bras... et vous bénis. »

  • Leos Janácek (1854-1928) : Otcenas (Notre Père)

    Brno - Královo Pole - Dir. Tomás Ibrmajer
    (Concert de gala à l'occasion de l'anniversaire de la République)

  • Méditation - Hymne à l'Esprit-Saint - Prière à Notre-Dame

    « Feu et Lumière qui resplendis sur la face du Christ, Feu dont la venue est parole, Feu dont le silence est lumière, Feu qui établis les cœurs dans l’action de grâce, nous te magnifions. Toi qui reposes en Christ, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de crainte, nous te magnifions. Toi qui scrutes les profondeurs, Toi qui illumines les yeux de notre cœur, Toi qui te joins à notre esprit, Toi par qui nous réfléchissons la gloire du Seigneur, nous te magnifions. Amen. »

    « Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps, jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier, de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seul avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Ephrem le Syrien (306-373, fêté ce jour), diacre et Docteur de l’Église, appelé par les Orientaux "la lyre de l'Esprit-Saint".
    Catéchèse de Benoît XVI sur St Ephrem, Audience générale du 28 novembre 2007.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Neuvième Jour

    Neuvième Jour
     
    Prions pour celles de nos compagnes que nous aimons le plus.

    Jésus prend la défense de Magdeleine.

    Elle avait été coupable Magdeleine, mais elle était repentante et elle pleurait aux pieds de Jésus. Il n’en faut pas autant pour toucher le Cœur du bon Maître ; non seulement il pardonne, mais entendez comme il prend sa défense contre ceux qui, au fond de leur cœur, disaient : « Elle est pécheresse ! » - Elle est plus aimante que vous, répond Jésus. Je suis venu chez vous, vous ne m’avez point donné d’eau pour mes pieds et elle les a arrosés de ses larmes ; vous ne m’avez pas donné le baiser de paix, et elle n’a cessé de baiser mes pieds… Aussi, je lui dis : « Tout est pardonné, allez en paix ! » Leçon de miséricorde que je n’oublierai pas, ô mon Dieu ! Peut-être ceux que je méprise au fond du cœur, et ceux que j’accuse, sont plus chéris de Dieu, parce qu’ils l’aiment davantage.

    Je veillerai sur mes jugements, afin de ne penser mal de personne ; et je me priverai de quelque chose à mon repas, si je me laisse aller à un jugement téméraire.
  • Lundi 09 juin 2014

    Calendrier liturgique

  • Regina Coeli de ce dimanche 08 juin 2014

    « Une Église qui surprend et qui secoue », c'est ainsi qu'est née l’Église lors de la Pentecôte a dit le Pape François, grâce à la descente de l'Esprit Saint sur les Apôtres réunis au Cénacle. Le Pape s'adressait aux fidèles réunis place Saint Pierre pour la prière du Regina Cœli ce dimanche midi.

    « La surprise est un élément fondamental de la Pentecôte » pour François, après la mort de Jésus, les Apôtres, « orphelins de leur Maître » étaient un groupe « insignifiant, dont on n'attendait plus rien ». Mais la force de Dieu présente dans le vent et les flammes change la donne : les disciples parlent apportent la bonne nouvelle dans toutes les langues. « L’Église qui naît à la Pentecôte est une communauté qui provoque de la stupeur car elle annonce un message nouveau (la Résurrection du Christ) avec un langage nouveau, celui universel de l'Amour » a développé François. La peur laisse place au courage, grâce à la liberté apportée par l'Esprit Saint. « Là où arrive l'Esprit de Dieu, tout renaît et se transfigure » a dit le Saint-Père.

    Annoncer même si cela bouscule les consciences

    Le souverain Pontife appelle donc à tirer les enseignements de cet événement : la Pentecôte appelle l’Église à ne pas hésiter à sortir, à aller à la rencontre des gens pour annoncer que Jésus est ressuscité, que les bras de Dieu sont toujours ouverts au monde mais sans l'enfermer, comme les bras de la place Saint Pierre où étaient présents les pèlerins, « deux bras qui s'ouvrent pour accueillir, mais qui ne se ferment pas pour retenir ».

    « Certains, à Jérusalem, auraient préféré que les disciples de Jésus, bloqués par la peur, soient restés enfermés chez eux pour ne pas créer du désordre. A la place, le Seigneur ressuscité les pousse vers le monde, a expliqué François, l’Église de la Pentecôte est une Église qui ne se limite pas à être décorative, elle n'hésite pas à sortir pour annoncer son message, même si celui-ci dérange et inquiète les consciences ». Un message de liberté, « précis mais ouvert » pour le Pape, qu'il faut continuer à porter dans le monde actuel.

    Source : Radio Vatican.

  • Ô Esprit de Feu (de la Communauté de l'Emmanuel)

    R. Ô Esprit de Feu,
    Toi notre Seigneur !
    Viens, sois le maître en nos cœurs,
    Viens Esprit de Dieu !

    1. Viens, Esprit de Sainteté,
    Viens, Esprit de vérité !
    Viens, Esprit de charité,
    Viens, nous recréer !

    2. Viens, Esprit consolateur,
    Viens, Toi qui connais nos peurs !
    Viens, apaise notre cœur,
    Toi, le Défenseur !

    3. Viens, et brille dans la nuit,
    Viens, réchauffe et purifie !
    Viens, feu qui nous es promis,
    Transforme nos vies !

    Titre original : Komm, Heiliger Geist, komm mit deiner Kraft
    © 1997, Gemeinschaft Emmanuel, Hörwarthstr. 3, D-80804 München.
    Paroles et musique : Chants de l´Emmanuel (P. Schneider) (N°15-39)
    Harmonisation : Chants de l´Emmanuel (M. Wittal)
    © 2003, Éditions de l´Emmanuel, 89, boulevard Blanqui - 75013 Paris.

  • En fin d’après-midi dans les jardins du Vatican, invocation pour la paix autour du Pape François

    Le Président palestinien Mahmud Abbas et le Président israélien Shimon Peres sont les hôtes du Pape François ce dimanche après-midi, en présence du Patriarche Bartholomée, afin de prier pour solliciter de Dieu le don de la paix.

    Une invocation pour la paix, et non une prière interreligieuse
    Une précision d’importance pour commencer : cette invocation pour la paix n’est pas une prière interreligieuse, ni une liturgie. C’est la prière de deux peuples, israélien et palestinien, peuples composés de juifs, chrétiens et musulmans. Pour résumer, « on ne prie pas ensemble, on se retrouve ensemble pour prier », selon les mots du père Pizzaballa. Le but est de poser un geste fort, d’interpeller les opinions publiques. Cette prière se veut être une pause dans ce conflit israélo-palestinien, une respiration qui invite à lever les yeux, à aller au-delà du politique, à créer à nouveau un désir de paix.

    Comment se déroulera l'évènement ?
    Plus concrètement, comment cette rencontre se déroulera-t-elle ? Par l’arrivée des chefs d’État d’abord. Shimon Peres arrivera le premier au Vatican vers 18h15, suivi un quart d'heure plus tard par Mahmoud Abbas, qui arrivera d’Égypte. Ils seront accueillis, à la Maison Ste Marthe, par le Pape qui s’entretiendra un court instant avec chacun. Ils seront ensuite rejoints par le Patriarche de Constantinople Bartholomée, et tous les 4 iront ensuite au lieu prévu pour la prière, un pré triangulaire, au cœur des jardins du Vatican, entre l’Académie pontificale des Sciences Sociales et les Musées du Vatican.
    Les représentants des trois religions, - dans l’ordre, juive, chrétienne, et musulmane - auront ensuite un temps de prière distinct, pendant lequel ils prieront sur chacun des trois thèmes retenus d'un commun accord : celui de la « création » qui les rend tous frères, celui du « pardon », où ils se reconnaissent pécheurs, et celui, proprement dit de « invocation pour la paix »… Les prières seront en hébreu pour les Juifs, en italien, arabe et anglais pour les chrétiens, et arabe pour les musulmans.

    Un olivier sera planté, arbre de paix
    Ensuite, le Pape, Shimon Peres et Mahmoud Abbas feront chacun leur propre invocation pour la paix. La rencontre se conclura par des gestes symboliques de paix : les trois hommes devraient se serrer la main, et planteront un olivier, avant de se retirer pour un entretien privé.
    La composition des délégations israéliennes et palestiniennes n’a pas été révélée. Elles devraient être composées de 15 à 20 personnes, représentant les religions présentes dans chaque pays. « Chaque délégation a choisi ses textes, a précisé le père Pizzaballa. Tous savent tout de tous : il y a une transparence absolue sur les prières, et pas de surprises attendues ».

    Sources : News.va et aleteia

    Lors de la prière du Regina Cœli ce dimanche midi, le Pape François a remercié tous ceux qui dans le monde entier s'uniront à leur prière et qui prient pour cette rencontre.

    Mahmoud Abbas, Shimon Peres et le Pape François : trois supplications pour la paix

    La rencontre s'est déroulée en trois phases, auxquelles a fait suite une conclusion. Dans l'ordre chronologique la communauté religieuse juive a commencé, ensuite la communauté chrétienne et enfin la communauté musulmane. La première phase a été celle de la louange à Dieu pour le don de la création et pour nous avoir créés membres d'une seule famille humaine. La deuxième phase a été une demande de pardon à Dieu de ne pas agir comme des frères et sœurs, et pour les péchés contre Dieu et contre le prochain. Dans la troisième phase, a été invoqué de Dieu le don de la paix en Terre sainte et notre conversion en constructeurs de paix. Chacune des phases était accompagnée d'un bref interlude musical. Une méditation musicale plus prolongée a ponctué chacune de trois parties principales. À la fin, avant d'échanger un vigoureux serrement de mains et avant de planter un petit olivier comme signe du désir commun de paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, ont pris la parole le Saint-Père, le Président Shimon Peres et le Président Mahmud Abbas :

    Messieurs les Présidents, a dit le Pape François, "avec grande joie, je vous salue et je désire vous offrir à vous et aux distinguées délégations qui vous accompagnent, le même accueil chaleureux que vous m’avez réservé lors du pèlerinage que je viens d’effectuer en Terre Sainte. Je vous remercie du fond du cœur pour avoir accepté mon invitation à venir ici afin d’invoquer ensemble de Dieu le don de la paix. J’espère que cette rencontre sera un chemin à la recherche de ce qui unit, pour dépasser ce qui divise. Et je remercie Votre Sainteté, vénéré Frère Barthélémy, d’être ici avec moi pour accueillir ces hôtes illustres. Votre participation est un grand don, un soutien précieux et un témoignage du chemin que, comme chrétiens, nous parcourons vers la pleine unité. Votre présence, Messieurs les Présidents, est un grand signe de fraternité, que vous accomplissez en tant que fils d’Abraham, et une expression concrète de confiance en Dieu, Seigneur de l’histoire, qui nous regarde aujourd’hui comme frères l’un de l’autre et désire nous conduire sur ses voies. Cette rencontre d’invocation de la paix en Terre Sainte, au Proche et Moyen Orient et dans le monde entier, est accompagnée par la prière de très nombreuses personnes, appartenant à diverses cultures, patries, langues et religions, des personnes qui ont prié pour cette rencontre et qui, maintenant, sont unies à nous dans la même invocation. C’est une rencontre qui répond à l’ardent désir de tous ceux qui aspirent à la paix et rêvent d’un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis. Le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi l'héritage de nos enfants, de fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix ; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent. Beaucoup, trop de ces fils sont tombés, victimes innocentes de la guerre et de la violence, plantes arrachées en pleine vigueur. C’est notre devoir de faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain. Que leur mémoire infuse en nous le courage de la paix, la force de persévérer dans le dialogue à tout prix, la patience de tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique, pour la gloire de Dieu et le bien de tous. Pour faire la paix, il faut du courage, bien plus que pour faire la guerre. Il faut du courage pour dire oui à la rencontre et non à l’affrontement ; oui au dialogue et non à la violence ; oui à la négociation et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux provocations ; oui à la sincérité et non à la duplicité. Pour tout cela, il faut du courage, une grande force d’âme. L’histoire nous enseigne que nos forces ne suffisent pas. Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que nous savons et nous croyons que nous avons besoin de l’aide de Dieu. Nous ne renonçons pas à nos responsabilités, mais nous invoquons Dieu comme un acte de suprême responsabilité, face à nos consciences et face à nos peuples. Nous avons entendu un appel, et nous devons répondre, l’appel à rompre la spirale de la haine et de la violence, à la rompre avec une seule parole : frère. Mais pour prononcer cette parole, nous devons tous lever le regard vers le Ciel, et nous reconnaître enfants d’un seul Père. C’est à lui que je m’adresse, dans l’Esprit de Jésus-Christ, demandant l’intercession de la Vierge Marie, fille de la Terre Sainte et notre Mère : Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplication ! Nous avons essayé tant de fois et durant tant d’années de résoudre nos conflits avec nos forces et aussi avec nos armes ; tant de moments d’hostilité et d’obscurité ; tant de sang versé ; tant de vies brisées, tant d’espérances ensevelies… Mais nos efforts ont été vains. A présent, Seigneur, aide-nous Toi ! Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix, guide-nous Toi vers la paix. Ouvre nos yeux et nos cœurs et donne-nous le courage de dire : Plus jamais la guerre. Avec la guerre tout est perdu ! Infuse en nous le courage d’accomplir des gestes concrets pour construire la paix. Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes, Dieu Amour qui nous a créés et nous appelle à vivre en frères, donne-nous la force d’être chaque jour des artisans de paix ; donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin. Rends-nous disponibles à écouter le cri de nos concitoyens qui nous demandent de transformer nos armes en instruments de paix, nos peurs en confiance et nos tensions en pardon. Maintiens allumée en nous la flamme de l’espérance pour accomplir avec une patiente persévérance des choix de dialogue et de réconciliation, afin que vainque finalement la paix. Et que du cœur de chaque homme soient bannis ces mots : division, haine, guerre ! Seigneur, désarme la langue et les mains, renouvelle les cœurs et les esprits, pour que la parole qui nous fait nous rencontrer soit toujours frère, et que le style de notre vie devienne : Shalom, Salam ! Amen".

    Le président israélien, M. Shimon Peres, a ensuite pris la parole : "Je suis venu de la Ville sainte de Jérusalem pour vous remercier de votre invitation exceptionnelle. La Ville sainte de Jérusalem est le cœur battant des Juifs. En hébreu, notre langue ancienne, le mot Jérusalem et le mot paix partagent la même racine. Et en effet la paix est la vision de Jérusalem. Comme il est dit dans le Livre des Psaumes : Priez pour la paix de Jérusalem : Que ceux qui t'aiment jouissent du repos. Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais. A cause de mes frères et de mes amis, Je désire la Paix dans ton sein. A cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. Pendant votre visite historique en Terre Sainte, vous nous avez remués avec la chaleur de votre cœur, la sincérité de vos intentions, votre modestie et vos façons gentilles. Vous avez touché les cœurs des gens indépendamment de leur foi ou nation. Vous êtes apparu comme un médiateur de fraternité et la paix. Nous avons besoin de toute l'inspiration qui accompagne votre caractère et votre façon. Merci. Deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, se languissent toujours de la paix. Les larmes de mères sur leurs enfants sont toujours gravées dans nos cœurs. Nous devons mettre fin aux cris, à la violence, au conflit. Nous avons tous besoin de la paix. La paix entre égaux. L'invitation que vous nous avez faite à vous rejoindre pour cette cérémonie importante pour appeler à la paix, ici dans les Jardins du Vatican, en présence de leaders juifs, chrétiens, musulmans et druze, reflète gracieusement votre vision de l'aspiration que nous partageons tous : La Paix. A cette occasion de déplacement, débordant d'espoir et pleins de foi, puissions-nous élever avec vous, Votre Sainteté, un appel pour la paix entre les religions, entre les nations, entre les communautés et entre hommes et femmes. Laissons la vraie paix devenir notre héritage bientôt et vite. Notre Livre des Livres invoque sur nous le chemin de la paix, nous demande d'œuvrer dur pour sa réalisation. Il est dit dans le livre des Proverbes : Ses chemins sont des chemins de grâce et tous ses chemins sont la paix. Ainsi doivent être nos chemins. Des chemins de grâce et paix. Ce n'est pas par hasard que le Rabbin Akiva a capturé l'essence de notre Torah dans cette phrase : Aime ton prochain comme toi-même. Nous sommes tous égaux devant le Seigneur. Nous faisons tous la partie de la famille humaine. Car sans paix, nous ne sommes pas complets et nous devons encore réaliser la mission d'humanité. La paix ne vient pas facilement. Nous devons travailler dur avec toutes nos forces pour l'atteindre. L'atteindre bientôt. Même si cela exige sacrifice ou compromis. Le Livre des Psaumes nous dit : Qui aime la vie et désire voir beaucoup de bons jours, qu'il garde sa langue du mal et ses lèvres de dire des mensonges. Détourne-toi du mal et fait le bien, cherche la paix et poursuis-la. C'est à dire, qu'il nous est demandé de chercher la paix. Toute l'année. Chaque jour. Nous nous saluons avec cette bénédiction. Shalom. Salam. Nous devons être dignes de la signification profonde et exigeante de cette bénédiction. Même quand la paix semble éloignée, nous devons la poursuivre pour s'en rapprocher. Et si nous poursuivons la paix avec la persévérance, avec la foi, nous l'atteindrons. Et elle durera par nous, par nous tous, pour toutes les fois, toutes les nations, comme il est écrit : "Ils battront leurs épées dans des socs de charrue et leurs lances dans l'émondage de crochets. La nation ne prendra pas d'épée contre la nation, ils ne recevront plus de formation pour la guerre désormais. L'âme est enchantée à la lecture de ces versets de la vision éternelle. Et nous pouvons, ensemble et maintenant, Israéliens et Palestiniens, convertir notre noble vision en réalité de bien-être et de prospérité. Il est dans notre pouvoir d'apporter la paix à nos enfants. Ceci est notre devoir, la mission sainte de parents. Laissez-moi terminer avec cette prière : Lui qui fait la paix dans le ciel fera la paix sur nous et sur tout Israël et sur le monde entier et nous laissera dire Amen".

    Enfin, le président de l’État palestinien, M. Mahmud Abbas a dit : "C'est en effet un grand honneur pour nous de rencontrer de nouveau Votre Sainteté, Pape François, en réponse à votre gentille invitation de partager votre présence spirituelle et noble et d'écouter votre avis et votre sagesse de cristal, qui émane d'une conscience du cœur, une conscience vibrante, aussi bien qu'un sens éthique et religieux élevé. Je remercie votre Sainteté du fond du cœur d'avoir organisé cette importante rencontre ici, au Vatican. De même, nous apprécions fortement votre visite en Terre Sainte palestinienne et en particulier dans nos villes saintes de Jérusalem et de Bethléem ; la ville d'amour et de paix et le berceau de Jésus Christ. Cette visite est une expression sincère de votre croyance en la paix et une véritable tentative de réaliser la paix entre Palestiniens et Israéliens. O Dieu, nous vous louons à jamais de faire de Jérusalem notre porte pour le ciel. Comme il est dit dans le saint Coran : Gloire à Lui qui a fait que son serviteur voyage de nuit du lieu de culte sacré au lieu de culte le plus éloigné, dont Nous avons béni les alentours. Vous avez fait de ce pèlerinage et de cette prière en ce lieu, les meilleurs actes que les fidèles puissent faire en votre honneur et vous avez exprimé votre promesse par ces paroles : Laissez-les entrer dans le Masjid comme ils l'ont fait pour la première fois. Dieu Tout-puissant a dit la vérité. O Dieu du Ciel et de la Terre, acceptez ma prière pour la réalisation de la vérité, de la paix et de la justice dans mon pays la Palestine, dans la région et dans le monde entier. Je vous prie, O Seigneur, au nom de mon peuple, le peuple de Palestine, musulmans, chrétiens et samaritains, qui désire ardemment une juste paix, une vie digne et la liberté ; je vous prie, O Seigneur, de rendre prospère et prometteur l'avenir de notre peuple, avec la liberté dans un état souverain et indépendant, Accordez, O Seigneur, à notre région et à son peuple, la sécurité, le salut et la stabilité. Sauvez notre ville bénie Jérusalem ; la première Kiblah, la deuxième sainte mosquée, la troisième des deux saintes mosquées et la ville de bénédictions et de la paix avec tout ce qui l'entoure. La réconciliation et la paix, O Seigneur, sont notre but. Dieu dans son Livre saint a dit aux fidèles : Faites la paix parmi vous. Nous voilà, O Dieu, inclinés à la paix. Rendez fermes nos pas et couronnez nos efforts et nos initiatives de succès. Vous êtes le promoteur de la vertu et celui qui prévient le vice, le mal et l'agression. Vous dites et vous êtes le plus véridique : Et s'ils penchent pour la paix, inclinez-vous aussi vers elle et ayez confiance en Allah. Voici ! Il est celui qui écoute, celui qui connaît. Comme dit le Prophète Mahomet : Diffusez la paix parmi vous. Aujourd'hui, nous réaffirmons ce que Jésus Christ a dit s'adressant à Jérusalem : Si seulement vous aviez connu aujourd'hui le chemin de la paix ! Laissez-nous aussi vous rappeler les paroles de saint Jean-Paul II quand il a dit : Si la paix est réalisée à Jérusalem, la paix sera témoignée dans le monde entier. Simultanément, dans notre prière aujourd'hui, nous avons proclamé à plusieurs reprises pour ceux qui s'engagent pour la paix : Bienheureux les ouvriers de paix, et Demandez la paix pour Jérusalem, comme il est écrit dans les Saintes Écritures. C'est pourquoi, nous vous demandons, O Seigneur, la paix en Terre Sainte, en Palestine et à Jérusalem ensemble avec votre peuple. Nous vous invitons à faire de la Palestine et de Jérusalem en particulier une terre sûre pour tous les croyants et un lieu de prière et d'adoration pour les adeptes des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam, et pour tous ceux qui désirent la visiter telle qu'elle est établie dans le saint Coran. O Seigneur, Vous êtes la paix et la paix émane de Vous. O Dieu de Gloire et de Majesté donnez-nous la sécurité et la sûreté et soulagez la souffrance de mon peuple dans la patrie et la diaspora. O Seigneur, ramenez une paix juste et totale à notre pays et à la région pour que notre peuple et les peuples du Moyen-Orient et le monde entier puissent jouir du fruit de la paix, de la stabilité et de la coexistence. Nous voulons la paix pour nous et nos voisins. Nous cherchons la prospérité et la tranquillité d'esprit pour nous et pour les autres de la même façon. O Seigneur, répondez à nos prières et donnez succès à nos initiatives parce que vous êtes le plus juste, le plus miséricordieux, Seigneur des mondes. Amen".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.6.14).

  • Méditation : les dons du Saint-Esprit

    « Le Saint-Esprit qui habite en nous, voulant rendre notre âme souple, maniable et obéissante à ses divins mouvements et célestes inspirations, qui sont les lois de son amour, en l'observation desquelles consiste la félicité surnaturelle de cette vie présente, il nous donne sept propriétés et perfections qui, en l’Écriture sainte et dans les livres des théologiens, sont appelés dons du Saint-Esprit.
    Or, ils ne sont pas seulement inséparables de la charité, mais toutes choses bien considérées, et à proprement parler, ils sont les principales vertus, propriétés et qualités de la charité ; car,
    - la sagesse n'est autre chose en effet que l'amour qui savoure, goûte et expérimente combien Dieu est doux et suave ;
    - l'intelligence n'est autre chose que l'amour attentif à considérer et pénétrer la beauté des vérités de la foi, pour y connaître Dieu en lui-même, et puis, de là, en descendant, le considérer dans les créatures ;
    - la science, au contraire, n'est autre chose que le même amour qui nous tient attentifs à nous connaître nous-mêmes et les créatures, pour nous faire remonter à une plus parfaite connaissance du service que nous devons à Dieu ;
    - le conseil est aussi l'amour, en tant qu'il nous rend soigneux, attentifs et habiles pour bien choisir les moyens propres à servir Dieu saintement ;
    - la force est l'amour qui encourage et anime le cœur pour exécuter ce que le conseil a déterminé devoir être fait ;
    - la piété est l'amour qui adoucit le travail et nous fait cordialement, agréablement et d'une affection filiale employer aux œuvres qui plaisent à Dieu notre Père ; et
    - pour conclusion, la crainte n'est autre chose que l'amour en tant qu'il nous fait fuir et éviter ce qui est désagréable à la divine Majesté. »

    St François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre 11, chap. 15.
    Les œuvres de St François de Sales sont en lecture et téléchargement ici.

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  • A 10h00 à la basilique St Pierre, célébration de la Messe de Pentecôte par le Pape François

     

    Livret de la célébration

    En ce jour de la Pentecôte, le Pape a centré son homélie sur l’Esprit Saint, « le don de Dieu », qui « nous montre le chemin, nous rappelle et nous explique la parole de Jésus, nous fait prier et dire Père à Dieu, nous fait parler avec les autres dans un dialogue fraternel et dans la prophétie ».

    D’abord, l’Esprit Saint nous enseigne la parole divine car c’est le « Maître intérieur ». « Il nous guide sur le chemin juste, il nous montre la route. C’est un maître de vie » a dit le Pape, qui a rappelé qu’aux premiers temps de l’Église, le christianisme était appelé « la route ».

    Ensuite l’Esprit Saint nous rappelle « tout ce que Jésus a dit, c’est la mémoire vivante de l’Église. Pendant qu’il nous le rappelle, il nous fait aussi comprendre les paroles du Seigneur » a expliqué François. Cet Esprit de vérité et de charité est « un aspect essentiel de la présence du Christ en nous et dans l’Église » et il nous rappelle « le commandement de l’amour, nous appelant à le vivre ». Le Pape a alors insisté sur la nécessité de la mémoire, sans quoi « un chrétien s’arrête à la moitié du chemin et n’est pas un vrai chrétien » : grâce à l’Esprit Saint, « nous pouvons interpréter les inspirations intérieures et les événements de la vie à la lumière des paroles de Jésus ».

    Enfin, l’Esprit Saint « nous fait parler, avec les hommes et avec Dieu, dans la prière » a-t-il dit. « La prière est un don que nous recevons gratuitement, c’est un dialogue avec Lui dans l’Esprit Saint, qui prie en nous et nous permet de se tourner vers Dieu en l’appelant Papa, Abba ». Pour François, cela montre que ce n’est pas seulement une expression toute faite, cela montre que nous « vraiment des fils de Dieu ». L’Esprit Saint aide aussi à entamer un dialogue fraternel avec les autres, pour parler avec « amitié, tendresse, gentillesse, comprenant les peurs et les espoirs, les tristesses et les joies des autres ». Tout ce dialogue humain se fait également dans « la prophétie », nous faisant devenir des « canaux humbles et dociles de la parole de Dieu », a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.