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sacre-coeur - Page 8

  • Méditation : la sainteté, oeuvre de Dieu, travail de l'homme

    « "Pour être saint, il faut laisser Dieu agir en nous ; que nous ne soyons plus rien pour qu'il soit tout." (1) "Que chacun de vous se regarde comme un instrument qui doit se mouvoir par Jésus-Christ." (2) L'instrument est là qui gît et attend l'heure, la main, la volonté, les exigences de l'ouvrier : il l'emploie s'il le veut, comme il le veut, quand il le veut, à quoi il le veut. Nous sommes encore comme une toile d'attente : le divin peintre n'a rien tant à cœur que de venir chaque jour, à chaque instant dessiner sur notre âme ses traits divins ; laissons-lui choisir, assortir les ors, varier les nuances ; il y mettra des rayons assez puissants pour montrer au monde ce qu'il sait faire, assez d'ombres "pour que l'orgueil ne nous enfle pas et ne nous fasse pas tomber dans les filets du démon" (3) Travail parfois lent au gré de mes désirs. L'artiste céleste sait ce qui convient à mon âme ; il a imprimé en un seul coup son image sur le voile de Véronique : qu'il ira donc vite si je lui donne toute liberté ! "La pensée qui me console, c'est que le Sacré-Cœur fera tout pour moi, si je le laisse faire : il voudra, il aimera, il désirera, il travaillera pour suppléer à tous mes défauts." (4)

    Ensuite, nous devons coopérer avec le Sauveur, fournir notre travail personnel. Sa grâce nous prévient, mais il n'agit pas sans nous. "Le mystère de la grâce est un mariage. Jésus est le prétendant de nos âmes. Un fiancé n'épouse pas celle qu'il a choisie, si elle ne veut point de lui ; de même le Fils de Dieu, fiancé divin, ne s'impose jamais à l'âme qu'il choisit librement dans son amour ; malheur à la vierge folle qui ne répond pas à ses avances." (5) ...

    Rien ne facilite cette coopération comme de substituer Notre-Seigneur à nous. Quand le prêtre porte l'hostie à l'autel, c'est du pain ; quand il a dit sur elle les paroles de la consécration, elle garde, il est vrai, les mêmes apparences ; pourtant, ce n'est plus du pain, c'est Jésus. Ainsi, sous l'influence de la grâce et surtout de la sainte communion, "il n'y aura plus en nous de l'humanité que les apparences extérieures ; la réalité, le dedans, le fond, ce sera Jésus." (6) »

    (1) : Vén. Mère Marie de Sales Chappuis
    (2) : St Jean-Baptiste de la Salle
    (3) : I Tim. III, 6
    (4) : Ste Marguerite-Marie
    (5) : Mgr de Ségur
    (6) : Card. Cusa

    Abbé F. Maucourant, La vie d'intimité avec le bon Sauveur (Onzième méditation), Nevers, 1898.

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    "Main au pinceau" par Jihelgé

  • Méditation : l'union à Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui. "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.)

    On connaît bien la belle prière de M. Olier : "Ô Jésus vivant en Marie, venez et vivez en nous dans votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos divins mystères ; dominez en nous sur toutes les puissances ennemies, dans la vertu de votre Esprit et pour la gloire de votre Père."

    Ainsi, que Jésus reproduise en nous ses vertus, nous communiquant les dispositions qu'Il avait dans les mystères de sa vie mortelle, l'humilité de son incarnation, la pauvreté de sa naissance, le recueillement de sa vie cachée, le zèle de sa vie publique, la ferveur de ses oraisons, la générosité de son immolation, si bien que Dieu voie en chacun de nous, non plus la créature avec ses misères, mais l'image fidèle, la photographie de son divin Fils, en qui Il a mis toutes ses complaisances ; on peut même dire : qu'Il voie en nous Jésus lui-même nous couvrant, nous enveloppant, nous cachant en Lui, Jésus nous animant, nous mouvant, agissant en nous et par nous. »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation avec Ste Marguerite-Marie (suite : l'Heure Sainte)

    « Le Rédempteur se plaint de l'ingratitude avec laquelle les hommes méconnaissent l'"excès" de l'amour qu'il leur a jadis témoigné comme aussi bien ses "empressements" d'aujourd'hui à leur faire du bien. Et, s'adressant à la jeune religieuse :

    "Du moins, lui dit-il, donne-moi ce plaisir
    de suppléer à leurs ingratitudes
    autant que tu pourras en être capable."

    [...]
    Puis il lui prescrit ce qui constituera pour elle, comme ce l'avait été un temps pour Thérèse d'Avila, son sujet d'oraison privilégié :

    "Toutes les nuits du jeudi au vendredi,
    je te ferai participer à cette mortelle tristesse
    que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives,
    et laquelle tristesse te réduira,
    sans que tu la puisses comprendre,
    à une espèce d'agonie plus rude à supporter que la mort.
    Et, pour m'accompagner dans cette humble prière
    que je présenterai alors à mon Père
    parmi toutes mes angoisses,
    tu te lèveras entre onze heures et minuit,
    pour te prosterner pendant une heure avec moi,
    la face contre terre,
    tant pour apaiser la divine colère,
    en demandant miséricorde pour les pécheurs,
    que pour adoucir en quelque façon
    l'amertume que je sentais
    de l'abandon de mes apôtres,
    qui m'obligea à leur reprocher
    qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec moi."

    Ce que, depuis plus de cent cinquante ans, l'on nomme l'Heure sainte, ce n'est donc pas une quelconque adoration du Corps du Christ, mais plutôt, en présence ou non du Saint Sacrement, "un exercice d'oraison mentale ou de prières vocales qui a pour objet l'agonie de Notre-Seigneur au jardin des Oliviers en vue [...] de demander miséricorde pour les pécheurs et de consoler le Sauveur pendant une heure." (1) »

    (1) : VO3, 2, 203-204 ; VO4, 3, 237.

    P. Édouard Glotin, La Bible du Cœur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007.

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  • Méditation avec Ste Marguerite-Marie

    « Lorsqu'un jour de la Saint-Jean, Marguerite-Marie avait, comme Gertrude, reposé sur le Cœur de Jésus, ce cœur lui était bien apparu comme embrasé d'amour pour chacun d'entre nous. Dans ce moment d'extase où elle s'abandonnait à la force de son amour, Jésus lui avait dit ces mots qui sonnent comme une véritable "déclaration" de Dieu à l'humanité et à chacun d'entre nous :

    "Mon Cœur est passionné d'amour pour les hommes
    et pour toi en particulier."

    [...]
    Pourquoi Jésus manifestait-il ainsi son Cœur aux hommes ? Parce que, les voyant si pauvres d'amour, il voulait les enrichir des "trésors du CŒUR DE DIEU, qui en était la source, lequel il fallait honorer SOUS LA FIGURE DE CE CŒUR DE CHAIR" (1).
    "Il me fit voir, poursuit la sainte,

    Que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée,
    il y répandrait ses grâces et bénédictions.
    Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour
    qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles,
    de cette rédemption amoureuse [...]
    pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour,
    lequel il voulait rétablir dans les cœurs
    de tous ceux qui voudraient embrasser cette
    dévotion." (2)


    L'acte de naissance de la fameuse "dévotion au Sacré-Cœur" comporte donc essentiellement le don que Dieu fait à son peuple d'une "sainte image", à laquelle il attache une grâce et une bénédiction toutes spéciales. Cette image, bientôt accueillie dans les églises les plus reculées du monde, deviendra, au fil des ans, le trésor le plus précieux des pauvres. »

    (1) : VO3, 2, 568 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 478. L, 133.
    (2) : VO3, 2, 568-569 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 479.

    P. Édouard Glotin, La Bible du Cœur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007.

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    Premier dessin du Sacré-Cœur : "crayon" de 1685 réalisé par Ste Marguerite-Marie

    Histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus

  • Méditation : 1er vendredi du mois, consacré au Sacré-Cœur de Jésus

    « En union avec le Cœur Immaculé de Marie, je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main droite, ô Jésus et je place, dans cette Plaie, tous les prêtres de Votre sainte Église. Donnez-leur, chaque fois qu’ils célèbrent le saint Sacrifice, le Feu de l’Amour divin, pour qu’ils puissent le communiquer aux âmes qui leur sont confiées. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main gauche et je Vous confie, dans cette Plaie, tous ceux qui sont dans l’erreur et les incroyants, ces pauvres âmes qui ne Vous connaissent pas. Pour l’amour de ces âmes, envoyez ô Jésus, beaucoup de bons ouvriers dans Votre Vigne, afin que tous trouvent le chemin de Votre très saint Cœur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore les saintes Plaies de Vos Pieds sacrés, et je Vous confie, dans ces Plaies, les pécheurs endurcis, qui Vous préfèrent le monde ; ceux surtout qui aujourd’hui vont achever leur vie. Ne permettez pas, ô Jésus, que Votre Précieux Sang soit perdu pour eux. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore les saintes Plaies de Votre Tête Sacrée, et je Vous confie, dans ces Plaies, les ennemis de la sainte Église, tous ceux qui, aujourd’hui encore, Vous frappent jusqu’au Sang et Vous persécutent dans Votre Corps mystique. Je Vous en prie, ô Jésus, convertissez-les, appelez-les comme Vous avez appelé Saul pour en faire Saint Paul, afin que, bientôt, il y ait un seul troupeau et un seul Pasteur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore la sainte Plaie de Votre très saint Cœur, et je Vous confie, dans cette Plaie, ô Jésus, mon âme et tous ceux qui sont affligés, tous ceux qui sont persécutés et abandonnés. Donnez-leur à tous, ô très saint Cœur de Jésus, Votre lumière et Votre grâce. Remplissez-les tous de Votre Amour et de Votre vraie paix. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Père céleste, je Vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, Votre Fils bien-aimé et moi avec Lui, en Lui et par Lui, entièrement selon Ses intentions, et au nom de toutes les créatures. Amen. »

    Maria Graf-Suter (1906-1964), in Révélations de l'Amour Divin, Editions Miriam, 1975.

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  • Méditation : Bienheureuse Dina Bélanger

    « Ô Jésus, je veux vivre et mourir apôtre d'amour, victime d'amour, martyre d'amour. Pour me satisfaire, il me faut T'aimer avec ton Coeur divin ; je veux aimer Marie, ma bonne Mère, comme Tu l'aimes ; je veux aimer les âmes, surtout celles des pécheurs, du même amour que le tien, à la folie. »

    Bienheureuse Dina Bélanger (Mère Marie Sainte-Cécile de Rome, 1897-1929, fêtée ce jour), "Autobiographie", Religieuses de Jésus-Marie, 1984 (réédition du "Cantique d'Actions de Grâces ou Chant d'Amour").

    « La souffrance est la rançon nécessaire du péché. Mais Dieu aime les âmes d’un amour si grand qu’il met son bonheur à changer pour elles en jouissances toutes leurs souffrances. Il veut que déjà sur la terre, les âmes soient heureuses dans la souffrance par l’amour divin. C’est pourquoi les âmes qui aiment Dieu véritablement trouvent tant de bonheur dans la croix, malgré les répugnances de leur nature. C’est qu’elles trouvent et aiment Dieu en tout ce qui les contrarie...

    Les âmes ne sont malheureuses qu’autant qu’elles s’éloignent de Dieu. Le grand désir de mon Père et le mien, serait de voir toutes les âmes heureuses, même sur la terre. Quand notre Justice divine afflige ou punit, c’est toujours par amour, et toujours pour rapprocher les âmes de Dieu, de leur souverain bonheur... »

    Révélation de Jésus à la Bse Dina Bélanger, septembre 1928.

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    Saint Paul de la Croix (1694-1775)

  • Pèlerinage annuel à Pellevoisin (31 août - 1er septembre)

    Sur le thème :
    « Ces quelques prières ferventes que tu m’as adressées ont touché mon Cœur de Mère. » (3ème app.)
    (avec la participation de Monseigneur Pansard, évêque de Chartres)

    Toutes informations sur le site internet du Sanctuaire.

  • Dies Natalis d'Estelle Faguette (1929), "voyante" de Pellevoisin

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    Acte d'abandon (composé par Estelle Faguette)

    « Mon Dieu, je ne sais ce que je dois vous demander ; vous connaissez mes besoins, vous savez ce qu'il me faut, vous m'aimez mieux que je ne le fais moi-même. Donnez-moi, ô mon Dieu, ce que je ne sais pas vous demander : je ne veux et n'ose vous demander ma guérison : je viens seulement à vous, je vous ouvre mon cœur. Frappez-moi ou guérissez-moi. J'adore et j'adorerai toujours votre volonté sans la connaître ; je me résigne, je me tais, je me sacrifie, je me donne et je m'abandonne : plus désormais d'autre désir que de faire en tout votre volonté sainte. Aidez-moi à souffrir avec patience ; que les plaintes qui pourraient s’échapper de mes lèvres soient une prière sortie de mon cœur et qu'elle monte vers vous. Votre cher Fils Jésus, mon Sauveur, a souffert pour moi, il est bien juste que je m'oublie pour Lui. Il avait la force d'un Dieu et moi, je n'ai que la faiblesse d'une créature. Apprenez-moi donc à prier, ou plutôt veuillez prier vous-même pour moi qui ne puis. »

    Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en vous.

    Notre-Dame de Pellevoisin, priez pour l'Eglise et pour la France.

    Ô Marie, Mère de toute Miséricorde, priez pour nous.

    (Composé par Estelle Faguette à Pellevoisin en décembre I875)

    Source : Notre-Dame de Miséricorde, Pellevoisin.

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  • Méditation - Prière : St Jean Eudes

    « O Sacré Cœur de Jésus, je vous adore de toutes les puissances de mon âme, et je vous les consacre pour toujours, avec toutes mes pensées, mes paroles et mes œuvres ; que ne puis-je, ô divin Cœur, vous rendre autant d'adorations, d'amour et de gloire que vous en rendrez à votre Père Éternel. Soyez le réparateur de mes défauts, le protecteur de ma vie, mon asile à l'heure de ma mort ; je vous demande la même grâce pour tous les pauvres pécheurs, les cœurs affligés, les agonisants, et généralement, mon Sauveur, pour tous les hommes qui sont sur la terre, afin que le prix de votre précieux Sang ne soit point perdu pour eux ; faites aussi qu'il soit appliqué au soulagement des âmes du Purgatoire : c'est ce que je désire vous demander, ô Cœur adorable, par tous les battements de mon cœur et de mes veines, jusqu'au dernier soupir de ma vie. Ainsi soit-il. »

    St Jean Eudes, Le Trésor des âmes dévouées aux S.S. Cœurs de Jésus et de Marie ("Exercice de Piété" - Acte d'adoration au divin Cœur de Jésus), Nlle édition, Tours, Chez A. Mame et Cie, 1836.

    Œuvres complètes de St Jean Eudes à télécharger sur internet, à la Bibliothèque Saint Libère (12 tomes).

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  • Méditation : crainte d'offenser Notre-Seigneur et scrupules

    « Ma chère enfant, je le sais, vous êtes sujette à des inquiétudes et craintes d'offenser Notre-Seigneur ; cela ne cesse pas de vous tourmenter, et pourrait bien dégénérer en scrupule ou pusillanimité. Ecoutez-moi, ma fille, je vous offre de la part de Notre-Seigneur le moyen qui doit vous servir pour calmer vos craintes. Ma pauvre enfant, nos fragilités, nos faiblesses, nos légèretés mêmes n'irritent jamais ce divin Maître tant qu'elles nous déplaisent. Souvenez-vous bien que c'est la seule attache de notre volonté à ces sortes de défectuosités et manquements, qui offense Notre-Seigneur et refroidit son amour. Dieu, qui découvre le fond de notre cœur, ne voit-il pas que le vôtre est entièrement à lui, malgré vos inattentions et vos surprises ! Comment ce Dieu si bon cesserait-il de chérir son enfant, qu'il aime ? Allons, vite, à l'oeuvre ! pas de retard ! faites cesser vos craintes, repoussez-les vivement, car elles feraient une grande injure au Cœur sacré de Jésus, qui ne cesse de vous prouver sa divine tendresse. Croyez-moi, ma chère enfant, elles sont plus volontaires que vos chutes, et dès lors plus répréhensibles. Sachez-le bien, ce serait vous défier et avoir peur de son infinie bonté. »

    Mère Marie-Amélie (Amélie Fristel, 1798-1866) à l'une de ses filles, in Abbé A. Leroy, Histoire des Sœurs des SS Cœurs de Jésus et de Marie, Chez les Sœurs de Notre-Dame des Chênes, Paramé - Chez Fr. Simon, Rennes, 1918.

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  • Méditation - Prière : les battements du Coeur de Jésus

    « O Coeur qui témoignez un amour infini,
    O Coeur sacré qui battez pour le salut des âmes, sans cesse,
    O Coeur divin dont les battements retentissent dans le coeur de ceux qui vous aiment,
    O Coeur divin que je sens battre jusque dans mon coeur.
    Vous qui avez voulu ce miracle : "l'émotion consciente de la terre devant son Dieu". Vous qui faites de la lourde boue sanglante dont nous sommes pétris, si inerte, et si vite retournée à je ne sais quel effroyable fumier dès que vous rappelez à vous notre âme, vous qui faites que cette boue disciplinée et animée par la Vie tressaille sur nos lèvres et "Vous nomme" - donnez-nous dans l'Esprit d'Adoption un coeur d'Enfant de Dieu, un coeur qui vous ressemble, - donnez-nous de ne faire tous avec vous qu'un Coeur et qu'une âme, dès à présent et dans les siècles des siècles. Comme vous nous aimez faites que nous vous aimions et que les uns les autres nous nous aimions en vous.
    Faites que l'heure marquée en notre chair par les battements de notre coeur en Votre présence soit une heure acheteuse d'éternité, gardée pour l'éternité, retrouvée dans l'éternité.
    O Jésus faites que nous nous retrouvions un jour, coeur à Coeur avec vous, dans la cité construite suivant votre Coeur. »

    Mgr Vladimir Ghika (cf. au 17 mai 2013), in Entretiens spirituels (L'Heure Sainte), Beauchesne, Paris, 1961.

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  • Méditation : la Sainte Communion

    « Père, vous trouverez ma lettre dénuée de bon sens ; peu importe. Laissez-moi parler de la sainte communion : je n'en puis vraiment plus... Et il se trouverait des âmes qui ne comprennent pas ce que c'est que la T.S. Eucharistie ! Il est vraiment impossible que des âmes demeurent insensibles aux étreintes de leur Dieu, aux mystérieuses et ardentes effusions du Coeur sacré de mon Jésus ! Comment, ô Jésus ! ne pas vous consacrer tous les battements de notre coeur, tout le sang de nos veines ? Coeur de Jésus, Coeur d'amour ! Quelle faute ce serait pour moi de communier avec tiédeur ! Quelle offense on fait alors à Jésus ! O Père ! prenez un peu d'amour à (St) Gabriel (*) et me l'envoyez. Bénissez-moi : la pauvre Gemma de Jésus seul. »

    (*) : St Gabriel de l'Addolorata (1838-1862), Passioniste, apparu plusieurs fois à Gemma Galgani.

    Sainte Gemma Galgani (1878-1903), Lettre 105 au Père Germano, son directeur spirituel (18 juillet 1901), in "Lettres et Extases de Gemma Galgani", par le P. Joachim de l'Imm.-Conception, Passioniste, Librairie Brunet, Arras & Librairie Mignard, Paris, 1920.

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  • Angélus de ce dimanche 9 juin 2013

    Le Pape François a récité l'Angélus avec les fidèles rassemblés Place St Pierre et rappelé que le mois de juin est traditionnellement dédié au Sacré Cœur de Jésus, "la plus grande expression humaine de l'amour divin". La piété populaire - a-t-il dit - "valorise beaucoup les symboles, et le Cœur de Jésus est le symbole par excellence de la miséricorde de Dieu. Mais ce n'est pas un symbole imaginaire, c'est un symbole réel, qui représente le centre, la source de laquelle a jailli le salut pour toute l'humanité". Parmi les différentes références des textes évangéliques au Cœur de Jésus, le Pape a évoqué celle du récit de la mort du Christ selon saint Jean. Alors que Jésus était déjà mort, un soldat lui transperce le côté avec sa lance et en jaillirent ensuite du sang et de l'eau. "Jean reconnut dans ce signe, apparemment casuel, l'accomplissement de la prophétie : du cœur de Jésus, Agneau immolé sur la croix, jaillissent pour tous les hommes le pardon et la vie... Mais la miséricorde de Jésus n'est pas seulement un sentiment ; elle est une force qui donne vie, qui ressuscite l'homme !" comme le dit l'Evangile du jour qui évoque la compassion du Christ pour la veuve de Naïm, sur le point d'enterrer son fils unique lorsque Jésus arrive. L'évangéliste Luc dit : Lorsqu'il la vit, le Seigneur fut pris de grande compassion pour elle. "Cette compassion est l'amour de Dieu pour l'homme, sa miséricorde, c'est-à-dire l'attitude de Dieu au contact de la misère humaine, avec notre indigence, notre souffrance, notre angoisse. Le terme biblique compassion rappelle les entrailles maternelles. En effet, la mère éprouve une réaction toute particulière face à la douleur de ses enfants. C'est ainsi que Dieu nous aime, rapporte l'Ecriture. Et quel est le fruit de cet amour, de cette miséricorde ? C'est la vie ! Jésus dit à la veuve de Naim : Ne pleure pas ! Puis il appelle le garçon mort et le réveille comme d'un sommeil. Pensons à cela... La miséricorde de Dieu donne vie à l'homme, le ressuscite de la mort. Le Seigneur nous regarde toujours avec miséricorde... nous attend avec miséricorde. N'ayons pas peur de nous approcher de lui ! Il a un Cœur miséricordieux ! Si nous lui montrons nos blessures intérieures, nos péchés, il nous pardonne toujours. Il est pur miséricorde !

    Après la prière mariale le Saint-Père a rappelé qu'aujourd'hui à Cracovie (Pologne), deux religieuses polonaises sont proclamés bienheureuses : Sofia Czeska Maciejowska qui, dans la première moitié du XVIIe siècle, fonda la Congrégation des Vierges de la Présentation, et Margarita Lucia Szewczyk qui fonda au XIXe siècle la Congrégation des Filles de la Vierge des douleurs. "Avec l'Eglise à Cracovie, rendons grâce au Seigneur !". Enfin, le Pape s'est adressé à un groupe de pèlerins d'Ortona (Italie) où sont vénérées les reliques de l'apôtre Thomas et les a remercié d'avoir réalisé "le chemin de Thomas à Pierre".

    Source : Vatican Information Service - Publié VIS Archive 01 - 10.6.13

  • Méditation : ... aux intentions du Sacré-Coeur !

    « A mesure que les détails de ma vie sont transformés par l’amour et l’union à Jésus, le Bon Dieu les utilise pour le plus grand bien de tous et Il en inscrit les mérites au Livre de vie en vue de ma récompense éternelle. De même, le maître paye le travail de l’ouvrier et tire tout le parti possible de l’étoffe qui lui a été livrée.
    Dieu me permet néanmoins de Lui offrir mes actions et mes souffrances à des intentions particulières, pour obtenir à des âmes qui me sont chères diverses faveurs spirituelles ou temporelles. Toutefois, Il n’exauce pas mes requêtes si elles sont en opposition avec sa sainte Volonté.
    Au lieu de m’attarder à énumérer de grâces qui ne conviennent peut-être pas à ces âmes, il m’est bien plus facile de faire mon offrande simplement pour l’accomplissement de toutes les intentions du Sacré-Coeur sur chacune d’elles. Ainsi je suis certain de toujours demander ce qui est le meilleur ; ma prière, écho fidèle de celle du divin Maître, est sûrement exaucée.
    Et pourquoi restreindre mon offrande seulement à quelques âmes ? Ne puis-je pas laisser à Jésus le soin d’en disposer à son gré pour toutes les âmes qui en ont besoin ?
    Voilà comment j’agis en faisant et souffrant toutes choses, en général, à toutes les intentions du Sacré-Coeur.

    Une telle manière de faire est grande, généreuse ; elle témoigne d’une confiance et d’un abandon absolus envers Dieu ; donc elle ne peut que Lui être très agréable.
    De plus elle rend très parfaite mon union avec le Sacré-Coeur. En offrant tout à ses intentions, j’aide véritablement le divin Sauveur à réaliser tous ses desseins d’amour sur la France, l’Eglise et le monde, je travaille avec Lui à établir partout le règne de Dieu et je participe à toute l’oeuvre qu’Il est venu accomplir sur la terre.

    Ainsi mon champ d’action est aussi vaste que l’univers, mon apostolat embrasse toutes les âmes, tous les coeurs, et ma vie prend véritablement toute sa valeur et toute sa fécondité.

    Donc,

    TOUT AUX INTENTIONS DU SACRE-COEUR ! »

    Chanoine Antoine Crozier (1850-1916), Vivons pour le Bon Dieu, Paris, Librairie Saint-Paul, 1910.
    Texte intégral.

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    Statuette en bois du Sacré-Coeur - Traditions monastiques, Flavigny-sur-Ozerain

  • Amende honorable - Acte de réparation

    Amende honorable (Sacré-Cœur de Montmartre - 1876)

    « O Jésus, mon divin Maître, Sauveur adorable de tous les hommes, qui vous êtes mis sous les voiles de cette hostie par un effet incompréhensible de l'amour de votre Cœur, voici des criminels prosternés devant vous, vivement touchés des offenses qui ont été commises contre votre souveraine Majesté. Nous sommes ici assemblés pour lui en faire amende honorable, publique et solennelle, et pour réparer, selon notre pouvoir, tant d'injures commises contre votre personne sacrée, pendant tout le cours de votre sainte vie et de votre douloureuse Passion, et toutes celles qu'on vous a faites dans l'adorable Eucharistie, qui est le plus grand miracle de votre amour pour les hommes.
    Que n'avons-nous des larmes de sang pour pleurer incessamment nos perfidies et nos ingratitudes envers le plus aimable de tous les rois et le plus doux de tous les cœurs qui par la générosité de son amour, a redoublé ses tendresses, lors même que nous l'avons traité avec plus de mépris ! Pardon, Seigneur, pardon de tant de communions indignes et sacrilèges, de tant de profanations et d'attentats dignes de l'horreur et de l'exécration de tous les siècles, de tant d'irrévérences dans vos temples sacrés ! Pardon, Seigneur, de la dureté de nos cœurs, de l'égarement de nos pensées, de l'oubli que nous faisons d'une bonté et d'un amour tels que les vôtres !
    Venez, ministres du Très-Haut, venez, peuple fidèle, venez, vierges, épouses de l'Agneau sans tache ; adorons notre Dieu, qui nous a formés à son image ; prosternez-vous devant lui, pleurons ensemble au pied du saint autel sur les douleurs que nous avons faites au Cœur de Jésus, qui nous a rachetés de son sang, sanctifiés par sa grâce, comblés de bienfaits en nous donnant généreusement tout ce qu'il a et tout ce qu'il est.
    Et vous, Seigneur, daignez agréer nos larmes, pardonner à notre repentir, et nous unir à vous, tout indignes que nous en sommes, dans votre Cœur adorable, auquel nous consacrons les nôtres, pour l'aimer et l'adorer dans le temps et dans l'éternité, et par lui-même rendre à votre Père le culte que nous lui devons.
    Ainsi soit-il. »

    Dans l'attente de la construction de la basilique du Vœu national (qui deviendra la basilique du Sacré-Cœur), et conformément au vœu de Pie IX ("La construction de l'édifice sera bien longue, il faudrait que la prière puisse commencer à Montmartre avant son achèvement"), une chapelle provisoire est construite à proximité, et inaugurée le 3 mars 1876 par le cardinal Guibert. C'est en cette chapelle qu'en la nuit du 27 au 28 février 1881 sera inaugurée l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement, jusqu'à son transfert dans la grande Basilique le 1er août 1885. Le texte ci-dessus est celui qui était en vigueur en cette chapelle provisoire, où les pèlerins se succédèrent sans interruption dès son inauguration.

    Autres Prières ICI.

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  • Vendredi 7 juin 2013

    Fête du Sacré-Coeur

    Calendrier liturgique

  • Poème - Prière : "Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus"

    « Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    en Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Coeur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d'amour,
    D'où jaillit la vie pour l'homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Coeur,
    D'où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d'où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d'amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s'abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Sainte Faustine, Petit Journal (fin du 4ème cahier, oct. 1937, 1321), Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Retable de l'Agneau mystique des frères Van Eyck (1432)

  • Juin : Mois du Sacré-Coeur

    « O Jésus, je vous consacre mon cœur, placez-le dans le vôtre. C'est dans votre Cœur que je veux habiter et par votre Cœur que je veux aimer. C'est dans votre Cœur que je veux vivre, inconnue du monde et connue de vous seul ; c'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'amour qui doit consumer le mien ; c'est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissante, il m'animera ; triste, il me réjouira ; inquiète et troublée, il me rassurera.
    O Cœur de Jésus ! que mon cœur soit l'autel de notre amour ! que ma langue publie votre bonté ; que mes yeux soient sans cesse fixés sur votre plaie ; que mon esprit médite vos perfections adorables ; que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de vos miséricordes ; que tout en moi exprime mon amour pour votre Cœur, ô Jésus ! et que mon cœur soit prêt pour vous à tous les sacrifices.
    O Marie ! dont le Cœur est après celui de Jésus le plus aimable, le plus compatissant, le plus miséricordieux de tous les cœurs ! Présentez au Cœur de votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il s'attendrira sur nos misères, il nous en délivrera, et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus, vous serez notre Reine dans les cieux. Amen. »

    Bse Marie de Jésus (1818-1878).

    Emilie Hooghvorst, née d'Oultremont, fonda en 1859 la société de Marie Réparatrice où elle prit l'habit sous le nom de Mère Marie de Jésus. Elle manifesta dès l'enfance une dévotion profonde envers le Sacré-Cœur de Jésus. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 12 octobre 1997.

    de notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur

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    Eglise des Pères Jésuites à Genève - Tableau de Mattia Traverso (1885-1956)

  • Méditation : la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus

    « Qui peut penser au Cœur de Jésus sans reconnaître tout ce qu'il lui doit, et sans se sentir intérieurement pressé de l'aimer ? Sans gémir de l'avoir si peu aimé, de l'avoir si peu servi, si fort outragé, et sans désirer en même temps de réparer autant qu'il est en lui et ses propres négligences et celles d'autrui… Seriez-vous insensibles aux outrages que notre Seigneur reçoit de toutes sortes de personnes ? N'auriez-vous pas horreur de ces irrévérences grossières, que l'on renouvelle chaque jour dans nos temples, presque sans y faire attention ? Vous-même, vous verrait-on assister avec si peu de respect au sacrifice redoutable de nos autels ? Vous éloignerez-vous tant de temps de la table du Sauveur du monde, qui vous sollicite de venir à lui, et qui a fait tant de prodiges pour venir vous-même à lui ? Une vraie dévotion au Sacré-Cœur de Jésus vous aurait préservé de tous ces vices. »

    P. Pierre-Joseph de Clorivière s.j. (1735-1820), extrait d'un Sermon inédit, in Christus n°190 HS, "Le Cœur de Jésus", mai 2001.

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  • 19 novembre : Méditation - Prière

    « Un jour le Seigneur dit à Mechtilde : Le matin de ton lever, salue le Cœur tendre et fort de ton très doux amant car c'est de lui que tout bien, toute joie, toute félicité ont découlé, découlent et découleront sans fin au ciel et sur la terre. Emploie toutes tes forces à verser ton propre cœur dans ce Cœur divin en lui disant : "Louange, bénédiction, gloire et salut au très doux et bienveillant Cœur de Jésus-Christ, mon très fidèle amant ! Je te rends grâce pour la garde fidèle dont tu m'as entourée, pendant cette nuit où tu n'as cessé d'offrir à Dieu le Père les actions de grâces et les hommages que je lui devais.
    Et maintenant, O mon unique amour, je t'offre mon cœur comme une rose fraîchement épanouie dont le charme attire les yeux tout le jour et dont le parfum réjouit ton divin Cœur.
    Je t'offre aussi mon cœur comme une coupe qui te servira à t'abreuver de ta propre douceur et des opérations que tu daigneras opérer en moi aujourd'hui. Je t'offre mon cœur comme une grenade d'un goût exquis digne de paraître à ton royal festin, afin que tu l'absorbes si bien en toi-même qu'il se sente désormais heureux au-dedans de ton cœur divin. Je te prie de diriger aujourd'hui toutes mes pensées, mes paroles, mes actions et mon bon vouloir selon le bon plaisir de Ta volonté. Amen". »

    Sainte Mechtilde († 1299), Livre de la grâce spéciale, Mame, Tours, 1921.

    Mechtilde de Hackeborn entra au monastère d'Helfta, en Saxe, en 1248. Les grâces et révélations divines dont elle fut favorisée pendant plus de trente ans furent relatées par Gertrude la Grande, à laquelle elle se confia à partir de 1290. Le "Liber specialis gratiae", Livre de la grâce spéciale, contient également de nombreuses prières adressées au Cœur de Jésus.

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